Jeudi 9 Juillet 1903.

Dix-huitième Année. — N° 54 Prix du numéro : 10 centimes

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Jeudi 9 Juillet 1903.

Bureaux: Rue dé la Serre, 58

MIEDE OEEOGEBE

S U I S S E ^w

ABONNEMENTS

Un an Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste.

Paraissant le Jeudi et le Dimanebe a la Chau-de-Fondt

ANN0N6ES

laisses 30 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Relèvement professionnel

La France horlogèrc publie sous ce titre l'in- téressant article suivant :

Nous continuons, dans ce numéro, la publica- tion d'un projet de Relèvement professionnel élaboré par la Chambre syndicale de Lyon, et nous tenons à attirer spécialement l'atlention de nos lecteurs sur ce travail. Tous rentrent dans une des catégories prévues par l'auteur de ce projet: apprentis, ouvriers, commerçants, tous ont par conséquent un grand intérêt à lire ces considérations si justes et claires, et sourtout à les méditer et en faire leur profil. Plus particu- lièrement, nous proposons ce sujet aux délibéra- lions des chambres syndicales, si nombreuses en ce m o m e n t ; les dernières venues auront à cœur, avec J'ardeur de la jeunesse, de vouloir rattraper le temps perdu et de coopérer à l'œuvre saine el revivifiante entreprise par leurs collègues lyon- nais.

Car il ne s'agit plus, cette fois, d'une œuvre de combat comme cette campagne provoquée na- guère par les mêmes hommes, dans leur viru- lente polémique contre les montres baptisées. Là, les opinions ne pouvaient manquer d'être divisées et nous eûmes, en effet, l'occasion d'entendre les appréciations différentes des partisans et des ad- versaires des marques et de la réclame outran- cière. Mais ici l'accord ne se fera pas attendre et, si le Syndicat de Lyon est suivi par d'autres, nous ne doutons pas que d'appréciables résultats n'en résultent, à brève échéance, pour la corporation.

Nous voyons dans ce projet, après l'exposé de la situation, une division toute logique des mem- bres de la corporation horlogère, suivant leur âge el leurs occupations: apprentissages, travail et commerce. Mais la commission rédactrice est d'avis qu'il ne suffit pas de s'occuper seulement d'une de ces catégories pour arriver au b u t ; tou- tes trois lui semblent mériter son atlention et, pour toutes, elle s'est efforcée de démêler les causes de malaise dont elles peuvent souffrir et d'en indiquer le remède.

Les apprentissages trop hâtifs, sous des maîtres pleins de bonne volonté, mais peu habiles dans leur métier ou, ce qui est encore plus fréquent el plus nuisible, m a n q u a n t absolument de méthode, doivent être radicalement écartés.

Le Syndicat de Lyon établira donc son pro- g r a m m e et confiera les apprentis à des horlogers éprouvés qui s'engageront à le suivre. Ces ap- prentissages seront complétés par des cours théo- riques; des concours, des diplômes seront le sti- mulant et la sanction nécessaires à tout appren- tissage, comme d'ailleurs à toute éducation quelle qu'elle soit. Ces idées sont absolument nôtres et nous ne résistons pas au plaisir de renvoyer nos lecteurs à notre numéro du 15 mai dernier, où nous exposons les mômes principes qui doivent, selon nous, servir de règle à tout apprentissage sérieux. Les apprentis sont l'avenir d'une corpo-

ration comme les étudiants sont l'avenir d'une nation, Il est donc du plus haut intérêt de ne rien laisser au hasard dans leur éducation.

Et même, à ce sujet, nous aurions aimé trou- ver, dans le rapport que nous étudions en ce mo- ment, l'indication d'un critérium pour le choix des maîtres auxquels seront confiés les jeunes apprentis lyonnais. Nous voulons croire que cette lacune n'existe que sur le papier et nos confrères ont l'intention bien arrêtée de ne placer ces jeu- nes gens qu'à bon escient.

Que va devenir notre apprenti lorsqu'il aura terminé son stage chez son patron el obtenu le diplôme qui le consacre ouvrier? L'action lutélaire du Syndicat s'étendra encore sur lui, par ses soins il sera placé chez des adhérents ou des cor- respondants du Syndicat. Un tarif d'appoinlement et de prix de façon sera ultérieurement dressé, tarif qui défendra, à l'occasion, son savoir faire contre les prétentions de palrons peu raisonna- bles.

Là où commencera vraiment la difficulté pour l'œuvre que se propose de mener à bien !a Cham- bre syndicale de Lyon, ce sera pour lu partie commerce. Il est vrai d'ajouter que celle lâche deviendra plus aisée par la suile quand les ap- prentis et les ouvriers de demain, formés par ses soins, nourris de ses idées, seront devenus pa- trons et commerçants à leur tour. On le voit, l'œuvre est de longue haleine, mais pourquoi ne réussirait-elle pas? Ce qu'un homme n'ose entre- prendre, car la vie est courle, est justement du domaine d'un syndical dont les membres passent, mais donl l'esprit, les tendances, les besoins, de- meurent, se modifiant seulemeut au gré des cir- constances.

L'accord de tous les commerçants sur certains points, tel que le tarif des réparations, la mise à l'index de l'horlogerie de basse qualilé, la propa- gande par la brochure et par la presse, tel esl le moyen préconisé par le rapporteur. Ici, encore, nous constatons avec plaisir la parfaite confor- mité d'idées du Syndicat en question avec les nô- tres. Que faisons-nous, en effet, depuis que nous existons, si ce n'esl de prêcher la concorde el l'entente entre tous? Nos appels à l'union n'ont pas été vains, en voici une nouvelle preuve, plus précieuse peut-être encore pour nous que toules celles que nous avons déjà reçues.

Mais un point délicat entre tous el sur lequel nous eussions voulu voir s'arrêter un instant l'at- tention du rapporteur, est celui du tant pour cent à prélever par le détaillant sur les ventes qu'il opère. Ncus y reviendrons d'ailleurs un autre jour, car nous avons l'absolue conviction que c'est là qu'il faut chercher, pour une bonne part, le succès indéniable de certains fabricants détail- lants.

Mais, hàtons-nous de le dire, ces petites réser- ves ne nous empêchent pas d'admirer la géné- reuse initiative de la Chambre syndicale de Lyon.

Ce seul vacable de Relèvement professionel est

d'un bon augure pour la campagne entreprise, car de précieux concours ne peuvent manquer de lui venir de tous côtés. Pour nous, est-il besoin de le dire, nos efforts lui sont à l'avance acquis et nous ne voulons pas douter qu'il n'en soit de même pour tous nos confrères de la presse horlogère. Maxime FERNIER.

P r o j e t d e R e l è v e m e n t p r o f e s s i o n n e l . 1° Apprentissage.

La Chambre syndacale s'organisera pour le re- crutement des apprentis. P o u r cela, elle fera con- naître au public, par la voie de la presse, qu'elle centralise le placement des apprentis horlogers.

Les jeunes gens seront placés, sur ses indica- tions, chez des horlogers adhérents à la Chambre syndicale et acceptant un programme manuel mi- nimum.

Les ateliers d'apprentissage seront visités pé- riodiquement par une commission technique com- posée exclusivement de membres de la Chambre syndicale, prison dehors des palrons d'apprentis- sage el nommés chaque année en assemblée gé- nérale.

Dans un rapport présenté à l'assemblée géné- rale annuelle, celle commission devra rendre compte de ses visiles et de ses appréciations du- rant l'année écoulée.

En outre, la Chambre syndicale s'efforcera de faire créer des cours théoriques spéciaux que ses pupilles seront tenus de suivre régulièrement;

dans ce but, les patrons d'apprenlissage adhé- rents devront libérer leurs apprentis de manière que ceux-ci puissent suivre ces cours.

Chaque année la Chambre syndicale organisera un concours d'apprentis auquel pourront prendre part ses pupilles exclusivement.

Le temps minimum de l'apprentissage sera de trois années.

Les jeunes gens ayant fait trois ans d'appren- tissage pourront prendre part à un examen final quo la Chambre syndicale organisera annuelle- ment pour l'obtention d'un diplôme d'ouvrier. A cot examen final pourront prendre part égale- ment des ouvriers non munis,du diplôme, qu'ils nient fait ou non leur apprentissage sous le pa- tronage do la Chambre syndicale.

La Chambre syndicale ne s'occupera point de la rétribution due aux patrons par les parents et, dans le recrutement des apprentis, son rôle sera simplement indicateur.

Exemple de programme manuel minimum 1™ année

Exercices élémentaires de lime el de lour, frai- ses, forels, tarauds, broches de tours, etc. ; pièces détachées de pendules ; gros pivolages, rapports de pivots et de dents ; principes généraux des en- grenages el des échappements de pendules; rha- billages d'horloges, pendules, réveils.

348 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 2

^e

année

Travaux plus délicats de lime et de tour: mon- tres, ponts, ressorts de côté, de mise à l'heure, arbres de barillets, tenons à vis, gros pivotages, rapports de pivots, spiraux plats, échappements à cylindre et à ancre, rhabillages.

3

e

année

Plantaf.es, sertissages, pièces détachées, rha- billages, réglages.

2° Travail.

La Chambre syndicale s'organisera de même pour faire le placement des ouvriers.

La comptabilité spéciale nécessitée soit par le placement des apprentis, soit par le placement des ouvriers, sera confiée à un membre habitant le centre de la ville, entre Terreaux et Bellecour.

Une rétribution mensuelle de 15 francs lui sera allouée au début; celle rétribution pourra être augmentée au fur et à mesure du développement de ces institutions.

Trois ans après l'établissement de ce régime de l'apprentissage et de la création des cours théori- ques, la Chambre syndicale abordera l'établis- sement d'un minimum d'appointement mensuel et d'un minimum de prix de façon.

3° Commerce.

De même, la Chambre syndicale établira un tarif minimum des prix des réparations pour les clients des magasiniers.

Entre temps, la rédaction d'une brochure sera mise à l'étude. Cette brochure, imprimée avec un peu de luxe et tirée à un grand nombre d'exem- plaires, sera livrée à prix coulant aux membres de la Chambre syndicale et à eux seulement. Elle aura pour objet d'instruire la clientèle particulière et de faire ainsi la contre-partie de la réclame au- dacieuse et mensongère des commerçants qui ex- ploitent l'ignorance et la crédulité publique.

Les membres de la Chambre syndicale s'inter- diront de vendre de l'horlogerie de qualité trop inférieure.

Une entente s'établira pour refuser la répara- lion de la quincaillerie horlogère.

Nous nous efforcerons de faire publier dans les journaux quotidiens ou dans les journaux de modes des dissertations favorables au relèvement professionnel que nous poursuivons.

La presse lyonnaise, sans distinction de nuance politique, sera invitée à tous nos concours, fêtes et banquets.

Enfin, la Chambre syndicale étudiera les moyens de décerner à ses adhérents un titre dis- tinclif.

Telles sont, messieurs, les grandes lignes du projet de relèvement professionnel étudié par vo- tre commission. Si, comme nous l'espérons, vous approuvez ces mesures générales, nous aborde- rons immédiatement l'étude des voies et moyens et, afin d'entrer dés maintenant dans l'applica- tion, nous en réglerons sans plus tarder les dé- tails d'organisation.

A propos de l'affaire de Granges

La Sentinelle publie sur celle affaire, un

long article d'où nous détachons le passage suivant :

«Quant à l'organisation internationale, il ne

«faut poinl douter qu'elle ne se réalise. M. Hu-

« guenin, rédacteur de la Fédération horlogère,

«la recommande dans son journal. Il conseille

« aux Syndicats ouvriers suisses de s'adresser

« aux Syndicats italiens pour leur exposer loyale-

« ment la situation. »

Kl La Sentinelle, poursuivant sur ce Ion,

termine son article en exprimant ironique- ment le désir que notre rédacteur se charge d'organiser les ouvriers Italiens !

Nous devons relever le peu de souci de l'exactitude qu'a professé, en celte circons- tance, le rédacteur de La Sentinelle.

Cette fois-ci, il pousse la fantaisie au delà des limites de ce que l'on peut passer aux journalistes les moins scrupuleux. Nous n'avons pas écrit une seule ligne qui puisse jusliüer ses réflexions.

Dans noire n u m é r o du 23 juin, nous avons reproduit, sans les commenter d'ail- leurs, quelques passages d'une longue let- tre de l'un de nos abonnés de la frontière italienne et c'est cet abonné qui préconise

une entente entre les Syndicais ouvriers suisses et italiens à propos de l'affaire de Granges.

La Sentinelle, s'empressera sans doute

de rectifier.

Exposition au technicum du Locle Les travaux pratiques des élèves du technicum du Locle seront exposés au public le dimanche 12 juillet de 8 '/? h. du matin à midi et de 1

^l/i h.

à 4 h. du soir. Tous seront réunis dans une même et vaste salle(N"

^s

42 et 43, deuxième étage), ce qui permet au visiteur de s'orienter facilement et de mieux juger l'ensemble.

Les personnes qui s'intéressent au développe- ment de l'enseignement professionnel sont les bienvenues. Le corps enseignant et les membres de la Commission seront heureux de leur fournir tous les renseignements désirés.

Les groupes suivants seront représentés : 1° L'Ecole d'horlogerie, avec ses trois sec- tions : apprentissages partiels, cours réguliers, cours à l'usage des horlogers-techniciens. On y trouvera des ouvrages variés et intéressants en horlogerie ainsi qu'une collection graduée en des- sin horloger.

2° L'Ecole de mécanique présentera un en- semble qui retiendra l'attention des gens du métier : petits outils divers, tours de mécaniciens, tours de monteurs de boîtes, machines à fraiser, et d'autres encore. L'exposition de dessin tech- nique indiquera la marche de l'enseignement.

3° Les travaux de l'Ecole de gravure feront plaisir à voir: gravure d'ornement, ciselure, poinçons d'acier, composition décorative, dessin artistique, modelage.

4° L'Ecole de monteurs de boites aura sa vitrine bien garnie en boites de montres de genres divers. Les feuilles de dessin appliquées au mé- tier ne passeront pas inaperçues.

On pourra visiter le « Musée d'art décoratif»

et puis aussi le «Musée d'horlogerie» qui vient de terminer sa jolie installation.

Exceptionnellement, et à l'occasion de cette exposition, tous les locaux, ateliers et salles di- verses, seront, ce jour-là, ouverts au public qui pourra se rendre compte, par le menu, de l'or- ganisation intérieure. Il est bon de rappeler que le technicum du Locle se trouve dans une période d'importantes transformations. 11 s'enrichira d'une école d'électrotechnique, l'automne pro- chain, et, dès ce moment, il aura pris complète- ment sa forme nouvelle. (Communiqué).

Offices du travail

Trente représentants des cantons dans lesquels existent des offices du travail ont pris part di- manche à une première conférence des offices suisses du travail. Le canton de Zurich était représenté par M. Nœgeli, conseiller d'Etat. M.

Bohny, directeur de l'Office du travail de Zurich, a rapporté sur l'organisation des offices du tra- vail ; M. Vogelsanger, sur les devoirs des villes en ce qui concerne le placement des ouvriers.

Différentes résolutions ont été votées et des com- missions instituées.

B r e v e t s d ' i n v e n t i o n

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES BREVETS ENREGISTRÉS E m ' e g i s t r e m c n t s i .

Cl. 64, n° 26.136. 1« avril 1902, 7 '/• h. p. — Montre. —• Ernest Morel, fabricant d'horlo- gerie, 26, Rue de la Gare, Bienne (Suisse).

Mandataire : A. Mnthey-Doret, Chaux-de-Fonds.

Cl. 64, n° 26.137. 27 mai 1902, 7 h. p. — Méca- nisme indiquant le degré de développement ou de remontage du ressort-moteur d'une montre.

— Henri Onésime Stauffer, Ponls-de-Martel (Neuchàlel, Suisse). Mandataire: A. Mathey- Doret, Chaux-de-Fonds.

Cl. 64, n" 26.138, 8 janvier 1903, 8 h. p. — Mon- tre perfectionnée. — Courvoisier frères, Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire : E.

Imer-Schneider, Genève.

Cl. 64, n° 26.139. 7 mars 1903, 7 h. p. — Dispo- sitif de réglage du spiral des montres. — Fa-

brique d'Horlogerie de J. Rauschenbach ci- devant : International Watch Company,

Schaff house (Suisse). Mandataire : E. Imer- Schneider, Genève.

Cl. 64, n" 26.140. 24 mars 1903, 7 h. p. — Montre

« Roskopf » avec aiguille de grande seconde au centre, — Albert Voumard, Locle (Suisse).

Mandataire: A. Mathey-Doret, Chaux-de-Fonds.

Cl. 64, n° 26.141. 15 avril 1903, 7

3

/< h. p. — Mécanisme de remontoir et de mise à l'heure.

— Société d'horlogerie Electa, Ancienne

Société d'Horlogerie de Genève, 15 et 17,

Rue du Ravin, Chaux-de-Fonds (Suisse). Man- dataire: A. Mathey-Doret, Chaux-de-Fonds.

Cl. 65, n° 26.142. 30 avril 1902, 5

1

/., h. p. — Plaque renfermant horloge. — Société indus-

trielle de Moutier, Mou tier-G rand val (Suisse).

Mandataire ; Waldkirch & Federer, Berne.

Cl. 65, n° 26.143. 17 mars 1903, 8 h. p. — Outil pour frapper les tiges de charnière aux boîtes de montres. — Karl Ziist, Sl-Gall (Suisse).

Mandataire : E. Blum & Co, Zurich.

I t a t l l a i l o n s * .

Cl. 64, n" 23.381. Mouvement de montre Roskopf perfectionné.

Cl. 64, n° 25.293. Perfectionnement aux échap- pements à ancre fixe des montres.

Cl. 64, n" 25,294. Montre perfectionnée.

Cl. 65, n° 25.300. Dispositif de fixage aux ma- chines à tailler les roues.

L'acier électrique

Une découverte vient d'être faite, qui semble produire dans le monde de la métallurgie une impression très vive.

11 s'agit de la production d'acier fabriqué au four électrique et que la société qui le met en vente a baptisé du nom «d'acier électrique».

Cet acier serait d'excellente qualité, au témoi- gnage de Y Echo des Mines, qui dit à ce sujet :

« Nous voilà dans le domaine de la pratique et les vendeurs d'aciers à outils aux noms ex- traordinaires, aux dénominations fantastiques, vont se trouver en concurrence directe avec l'acier, que j'appellerai scientifique. En effet, la fabrication électrique permet de prendre du fer pur, de le fondre et d'y dissoudre la quantité absolument stricte de carbone qui est nécessaire pour obtenir la dureté voulue.

» On demandera des aciers à tant de millièmes de C , au lieu de demander de l'acier rapide dia- bolique, etc.

» On dissoudra aussi facilement dans le fer fondu, dans le « fluseissen » au creuset, les quan- tités volues du chrome, de vanadium, de tungs- tène, de nickel que l'on voudra, et l'on aura ainsi toutes les gammes des aciers composés. »

Ce serait en un mot, toute une révolution dans la fabrication de l'acier.

Aux Etats-Unis

Le président Roosevelt, parlant dimanche, au cours de la célébration du 250

^e

anniversaire de la fondation de la ville de Hantington, dans Long Island, a dit : « Il n'y a, à l'horizon politi- que, aucun nuage. L'Amérique esl en relations d'amitié avec tous les peuples et tous les peuples sont bien disposés à l'égard de l'Amérique: la forte marine américaine entretiendra chez eux ces bons sentiments. Les Etats-Unis veulent une bonne marine, qui est l'assurance le meilleur marché contre la guerre. Ce n'est ni la populace, ni la ploutocratie qui gouvernent l'Amérique. Le gouvernement punira aussi sévèrement les cri- mes de l'avidité et de la ruse que ceux de la vio- lence. »

Fausses pièces françaises de 20 francs Depuis quelque temps, on signale de nouveau l'apparition, dans la circulation, de fausses piè- ces de vingt francs françaises, du genre de celles qui, dans les années 1S80 à 1890, avaient appelé l'attention des autorités.

Ces pièces, fabriquées à l'aide de plaline, sont dorées; elles ont à peu près le poids légal. La plupart sont à l'effigie de Napoléon III, Inurée ou non laurée. Il en existe aussi de 1873 à -1878, mais en moins grand nombre. Quant aux pièces de 10 francs, il n'y en a presque pas.

Voici quelques-uns des signes principaux qui permettent de s'assurer qu'une pièce de 20 francs est fausse :

Pièces non couronnées. — Le son est plus

argentin, plus clair que celui des bonnes pièces.

Sur la tranche, les mots « Dieu protège la France »

LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE 349

sont le plus souvent illisibles ; les caractères sont comme hachés. L'effigie manque de relief; la raie des cheveux forme un barre trop accentuée, la face est trop pleine, l'oreille trop écrasée. Sur quelques pièces, la barbiche est relevée en pointe au lieu de tomber droit. Les lettres de l'exergue sont plus petites. Au verso de la pièce, le chiffre

«20 francs» est plus gros et les armes manquent de relief.

Pièces couronnées. — La tète de l'empereur est plus courte; les feuilles de la couronne sont plus épaisses. Mômes défectuosités que pour les précédentes.

Pièces de la République. — Sur la face, la jambe droite du génie semble cassée et présente

une légère solution de continuité.

Il faut en somme avoir l'œil très exercé pour percevoir toutes ces irrégularités. Le point faible de cette falsification réside tout entier dans le peu d'épaisseur de la couche d'or qui revôt la platine.

Celte couche s'use dés les premiers frottements et laisse apparaître la couleur blanche du platine sur les arêtes de la tranche. La tranche, voilà donc ce qu'il faut examiner, ainsi que les lettres de la tranche.

En conséquence, nous mettons en garde le pu- blic contre l'acceptation de ces falsifications, qui sont des plus dangereuses; car, bien que la va- leur du platine d'une telle pièce soit actuellement à peu près égale à la valeur de l'or d'une pièce de 20 francs véritable, on s'expose cependant à une perte en acceptant ces pièces fausses, attendu qu'elles sont absolument prohibées et n'ont pas cours légal, et que, de plus, le platine est un mé- tal difficilement réalisable.

Département fédéral des finances.

Berne, le 1er juillet 1903.

Mise hors cours de billets de banque italiens

La légation d'Italie attire l'attention sur le fait qu'un grand nombre de billets de banque italiens émis par les trois banques d'Italie, de Naples et de Sicile seront, à teneur de la loi du 2 juillet 1890, mis hors cours à partir du 30 juin 1904.

Les fac-similé de ces différents billets, au nom- bre de Gl et ayant une valeur de 50 centimes à 1000 francs, peuvent être examinés à la chan- cellerie du Déparlement fédéral du commerce.

Nouvelles diverses

P r o t e c t i o n n i s m e e t l i b r e é c h a n g e . — Les membres unionnisle de la Chambre des communes professant le libre-échange ont eu mercredi une réunion au cours de laquelle, après plusieurs discours, une commission a été constituée pour surveiller les effets des modifications proposées au point de vue de l'unité de l'empire et du bien- être social en Angleterre.

Les libéraux ont tenu également une réunion importante dans laquelle M. Asquith a condamné énergiquement le protectionnisme.

De tous les points de l'Angleterre, on signale l'adoption, par des assemblées radicales, de pro- testations contre le protectionnisme.

A la Chambre des lords, jeudi soir, lord Rose- bery soulèvera un débat pour provoquer des ex- plications supplémentaires au sujet des projets exacts du gouvernement.

Le T h i b e t o u v e r t a u x A n g l a i s . — Le major Younghusband, connu par son expédition dans l'Asie centrale, a été chargé d'entamer des négo- ciations avec le gouvernement thibétain pour la conclusion d'un traité de commerce entre le Thi- bet et les Indes. Il se rencontrera avec les repré- sentants de la Chine et du Thibet à Khambayong, près du Sikkim. Il aura avec lui une escorte de 200 hommes du 38e régiment des pionniers.

C h e m i n s d e f e r f é d é r a u x . — Le tarif des abonnements de chemins de fer fédéraux sera mis en vigueur le 1e r juillet. Il concorde dans la me- sure du possible avec les tarifs de chemins de fer privés nationalisés. Cependant, toutes les sortes d'abonnement délivrées jusqu'ici n'ont pas pu être maintenues, en raison du fait que le prix de ces abonnements n'était pas calculés de la même manière par toutes les compagnies, et que le nou- veau tarif des chemins de fer fédéraux devait né- cessairement être établi sur des bases uniformes.

Parmi les abonnements existants, on a ' m a i n - tenu en toute première ligne ceux qui o n t é t é le plus demandés ces dernières années. Les taxes de ces abonnements ont été fixées de telle sorte qu'en règle générale, elles ne sont pas plus éle- vées que les prix les plus réduits des abonne- ments actuels correspondants. Il n'a pas été pos- sible, il est vrai, d'éviter de légères augmenta- lions clans quelques cas, notamment en ce qui concerne la IIe classe, dont les taxes ont été fi- xées de manière qu'elles soient partout de 50e/»

plus élevées que celles de IIIe classe, alors que le montant du supplément variait entre 33 et 40°/»

au Central et était de 40°/» à l'Union suisse.

Les abonnements d'ouvriers, à prix particuliè- rement réduits, qui n'étaient délivrés jusqu'ici que sur les réseaux du Jura-Simplon et du Central, ainsi que pour quelques rares relations de l'U- nion suisse, seront désormais introduits sur l'en- semble du réseau de chemins de fer fédéraux;

celte mesure sera certainement bien accueillie par les contrées industrielles de la Suisse orientale.

Ces abonnements ne coûtent, par mois que 40 centimes par kilomètre, soit 1 '/? centimes par jour et par kilomètre. Ils ne sont valables que les jours ouvrables, à l'aller dans les trains qui at- teignent la station destinataire avant 8 h. du ma- tin, et, au retour, dans les trains qui partent de la station de départ après 6 heures du soir (le sa- medi et la vielle des jours de fête générale après midi).

Les abonnements ordinaires du parcours déter- miné pour un, trois, six et douze mois, ne seront pas poinçonnes lors de chaque course, comme c'était le cas au Nord-Est, mais ils pourront être utilisés pour effectuer journellement plusieurs courses aller et retour ; cela constitue une réduc- tion de prix importante en faveur des détenteurs de ces abonnements.

C o t e d e l ' a r g e n t

du S Juillet igo3

Argent fin en g r e n a i l l e s . . fr. 93.— le kilo.

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Fabrication d'horlogerie

Genres anglais et allemands

FRANÇOIS PHEULPIN, PORRENTRUY (SUISSE)

Maison fondée en 1873

Montres à clefs et remontoirs de 12 à 20'" ancres et cylindres, à calottes de 15 à 20'".

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FABRIQUE DE BOITES DE MONTRES

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Lithographie-Typographie

R. Haefeli & i>

Hue Leopold Itoliert, 13Wset 14 C H A U X - D E - F O N D S

H O R L O G E R I E S O I G N É E Grand choix de Montres égrenées pour Dames et Messieurs

H 1728 G Conditions spéciales à MM. les fabricants 3529

G E O R G E S - J U L E S S A N D O Z

Successeur de Sandoz & Breitmeyer et J* Oalame - Robert C H A U X - D E - F O N D S

Fournisseurs des Montres argent du Tir fédéral, Ncuchatel 1898

FABRIQUE D'ÉBAUCHES

A. S C H I L D , ^GRANGES

Spécialité petites pièces 11 à 14 lig.

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M . L . - D . M O N N I E R , C h a u x - d e - F o n d s

II-2171-C 78, Rue Leopold Robert, 78 3655

La fabrique ne fait pas la montre.