C OMPOSITIO M ATHEMATICA
O LIVIER D EBARRE
Sur le théorème de Torelli pour les solides doubles quartiques
Compositio Mathematica, tome 73, n
o2 (1990), p. 161-187
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Sur le théorème de Torelli pour les solides doubles quartiques
OLIVIER DEBARRE
Compositio 161-187,
© 1990 Kluwer Academic Publishers. Printed in the Netherlands.
Received 12 December 1988; final version accepted 19 June 1989
A la suite de
Clemens,
onappellera
solides doublesquartiques,
ouplus simplement
solides
doubles,
les revêtements doubles X ~ P3 ramifiés lelong
d’unequartique
F avec des
points
doubles ordinaires comme seulessingularités.
Lajacobienne
intermédiaire de X est par convention celle d’une
désingularisation
minimaleX,
c’est-à-dire:
C’est une variété abélienne
principalement polarisée
de dimension(10 - s),
oùs est le nombre de
points singuliers
de F.Le travail fondamental de Clemens
([C])
est àl’origine
de nombreux articles consacrés à lagéométrie
de cesjacobiennes
intermédiaires. Il faut citer les nomsde Welters
([Wl]),
Grifhths([C-G]), Tikhomirov, qui
décrit dans[T]
uneparamétrisation
du diviseurthêta,
etVoisin, qui
montre dans[V]
l’irrationalité des solides doubles.Signalons
que dans un travail enpréparation,
Clemens utilise laparamétrisation
de Tikhomirov pourinterpréter
les résultats de cet article et ceux de[V]
dans un cadre unifié.On s’intéresse ici aux deux
questions suivantes,
considérées par Voisin([V])
dans le cas lisse:
(i) description
dessingularités
d’un diviseur thêta 0 de JX(ii) problème
de Torelli.On part du fait que,
lorsque
F estsingulière,
le solide double X admet une ouplusieurs
structures de fibré enconiques ([C]).
La théoriegénérale ([Bl], [C-G])
nous dit alors que JX est une variété de
Prym
et c’est par ce biais-làqu’on
attaque laquestion (i).
Notre résultatprincipal
estque le
lieusingulier
de 0 est decodimension 5 dans JX
(pour
s =0,
1 ou5,
il faut supposer Xgénérique).
Pours =
2,
3 ou4,
on obtient unedescription complète
deSing
0. Pour s =5,
onretrouve un résultat de Smith et
Varley ([S-V]):
le diviseur thêta a(générique- ment)
deuxpoints singuliers opposés.
En ce
qui
concerne laquestion (ii),
on suit les idées de[V]. L’espace
cotangent à JX en 0 estisomorphe
àl’espace
desquadriques de P3
passant par le lieusingulier
de F et on note W :P3
~PT0JX l’application
rationnelle induite par cesystème
linéaire dequadriques.
On construit une sous-variétédistinguée
U dedimension maximale de
Sing
0 telle que, pour s4,
l’intersection des cônes tangents à 0 en lespoints
de U demultiplicité
2 sur 0 est lasurface 03A8(F).
Cecientraîne le théorème de Torelli
lorsqu’on
saitdistinguer
apriori
la sous-variété U deSing
0. C’est le cas pour 0 s1,
Xgénérique,
ou pour 2 s 4: U estégal
à la réunion des composantes de dimension maximale deSing
0.Signalons
enfinqu’afin
d’éviter des détailstechniques inutiles,
nous n’avonstraité ici que le cas des solides doubles ordinaires
(cf.
Définition(2.3)),
nousbornant à mentionner les modifications à apporter dans le cas
général.
L’organisation
de cet article est la suivante. Les deuxpremières parties
sontconsacrées à des définitions et à des
rappels
sur despropriétés
des solides doubles montrées dans[C].
Dans lesChapitres 3, 4,
5 et 6 on donne desdescriptions
dulieu
singulier
du diviseur thêtades jacobiennes
intermédiaires des solides doublesavec
2, 3,
4 ou 5points singuliers.
On étend dans lechapitre
suivant cesdescriptions
au cas des solides doublesgénériques
avec unpoint singulier.
Dans leChapitre 8,
on fait le lien avec les travaux de Voisin sur les solides doubles lisses.Le
Chapitre
9 est consacré auproblème
de Torelli.Enfin,
on aregroupé
dans unappendice quelques
résultatstechniques
utilisés dans cet article.On travaille
uniquement
sur le corps des nombrescomplexes.
1. Variétés de
Prym
Soit P la variété de
Prym
attachée à un revêtement double étale 03C0:Ñ ~
N de courbes lisses.Si g
est le genre de N, la dimension de P est p = g - 1. Dans la translatée:de P, le diviseur:
représente
lapolarisation principale
de P.Les
points singuliers
de 039E sont de deux types; lespoints singuliers exceptionnels:
et les
points singuliers
stables:Un
point singulier
peut bien sûr être à la fois stable etexceptionnel.
On notera:Singes
E = adhérence de{Sing03C0ex
E -Sing03C0st 039E}.
Rappelons
aussiqu’il
existe surSing03C0st 039E
une structure de schéma naturelle([W2]).
L’involution de
N
associée à 7c sera notée (1, ainsi que lemorphisme qu’elle
induit sur P
(qui
estl’opposé
del’identité).
On aura aussi à utiliser la surfacesuivante,
contenue dans P:dont la
propriété principale
est l’inclusion:Toutes ces notions s’étendent avec des modifications mineures au cas des revêtements admissibles des courbes stables
([B2]).
2. Structures de fibré en
coniques
sur les solides doubles Les constructions suivantes sont dues à Clemens([C]).
Soit ~: X ~
P3
le revêtement double ramifié lelong
d’unequartique
F ~ P3ayant comme seules
singularités
spoints
doubles ordinaires p1, ... , p,(avec
1 s
5),
dont troisquelconques
ne sont pasalignés.
(2.1 )
Achaque point singulier pi
de F est associée une structure(birationnelle)
de fibré en
coniques
sur X, à savoir lacomposition
~i: X ~ P2 de ~ avec laprojection 03C0’i:
P3 ~ P2depuis
pi.La courbe discriminante
Ci
de çi est unesextique plane
etl’image
parni
du cône tangent à F en pi est uneconique
lisseQi
partout tangente àCi.
(2.2)
Les(s
-1) points ni(Pj) pour j ~
i sontsinguliers
sur la courbeCi.
Onnote
Ni
la normalisée deCi
en cespoints;
c’est une courbe stable de genre 11 - s.A la structure de fibré en
coniques
~i est associé un revêtement double admissible03C0i:Ñi ~ Ni
dont la variété dePrym
estisomorphe
àla jacobienne
intermédiaire JX de X(leur
dimension commune est 10 -s).
(2.3)
Dans la situationgénérique,
lespropriétés
suivantes sont vérifiées(on
dira alors que X est
ordinaire):
(i)
la courbeNi
est lisse(ii)
l’intersectionQi . Ci
s’écrit2D;,
oùDi
est un diviseur dont le support estcontenu dans le lieu lisse de
Ci.
Lademi-période
deNi correspondant
alorsau revêtement double étale ni est
Di - Hi,
oùHi
est un diviseurhyperplan
sur
Ni ([C]
page223).
(iii)
aucune droite duplan
tangente(resp. bitangente)
àCi
ne passe par deuxpoints singuliers (resp.
unpoint singulier)
deCi.
(2.4) Lorsque
s2,
on peut associer àchaque couple (pi, Pj)’ i ~ j,
une autrestructure
(birationnelle)
de fibré enconiques
(pij: X ~1P2,
donc aussi un revête-ment admissible
03C0ij: Ñij ~ Nij
de variété dePrym isomorphe
à JX([D - S]
4.3page
97).
Rappellons
d’autrepart
queDonagi
a défini dans[Do]
latransformation tétragonale qui,
à toutepaire (n: Ñ ~ N, f : N ~ P1)
avec 03C0 admissibleet f
fini dedegré 4,
associe deux autres tellespaires (n’, f’)
et(03C0", f ")
telles que les variétés dePrym
des revêtements n, n’et 03C0" soientisomorphes.
On laisse au lecteur le soin de vérifier le résultat suivant:
PROPOSITION
(2.5).
Les deuxtransformées tétragonales
du revêtement03C0i:Ñi ~ Ni
associées aumorphisme
dedegré
quatreNi ~ P1
induit par laprojection depuis
lepoint
doubleni(Pj)
de lasextique Ci
sont les revêtements03C0j:Ñj ~ Nj et 03C0ij:Ñij ~ Nij.
REMARQUES (2.6). (1)
La transformationtétragonale
donne aussi desg14
surNi
etNij.
Celui deNi
est induit par laprojection depuis
lepoint nj(Pi)
de lasextique Cj.
En cequi
concerne la courbeNij,
on montrera en 3.4qu’elle
est tracéesur un cône
quadratique
dont elle coupe lagénératrice
en 4points:
c’est legl qu’on
obtient.(2)
Dans le casordinaire,
lesmorphismes Ni ~ P1
n’ont pas de fibre double(propriété 2.3.(iii))
et les courbesNij
sont lisses([Dl]).
3. Solides doubles avec deux
points singuliers: singularités
du diviseur thêta de lajacobienne
intermédiaire.Soit X un solide double avec deux
points
doubles ordinaires Pl et p2 . Il existe surX trois structures de fibré en
coniques ((2.1), (2.4)) qui
induisent des iso-morphismes
entre JX et les variétés dePrym
de trois revêtements admissibles de courbes de genre 9:La courbe
NI (resp. N2 )
est la normalisée en unpoint
d’unesextique plane C1 (resp. C2).
Laprojection depuis
cepoint
induitun g14
surNI (resp. N2) qui
seranoté
G 12 (resp. G21).
Comme on l’a
expliqué
dansl’introduction,
on seplace
ici dans le cas où X estordinaire. En
particulier,
les courbesNi
etNij
sont lisses.La famille
Sing03C01ex 039E
est décrite en(A3.1)
et(A3.2).
Elle est réunion:2022 de la surface irréductible
T,
de classe decohomologie 8.[039E]6/6!.
2022 des 4 composantes irréductibles de la surface
Sing03C01ex,G12 E,
décrites en
(A3.3), qui
seront notéesA+12, A-12
=03C3A+12, Bt2
etBI2
=03C3B+12.
Ellessont toutes de classe 2.
[3]6/6!
et(A3.8):
Cette discussion reste valable pour le revêtement n2. On notera
Ail
etB±l
lessous-variétés de
Sing 8 correspondantes.
Les surfacesB±12
etB±l
sont descomposantes de
Sing 8,
distinctes deux àdeux, puisque B21
cSing:t1 8 (A2.2.(i)),
ce
qui
n’est pas le cas pourB 12 (3.1).
LEMME
(3.3).
Lasurface
T est contenue dans une composante U deSing:t1
039E dedimension 3.
Il ressort de A 1.1 que
l’espace
tangent au schémaSing03C01st 039E
en toutpoint
de Testde dimension 3. Comme la classe de
cohomologie
de T est 8.[039E]6/6!,
on déduitdu lemme A1.2 que:
. soit T est une composante connexe non réduite de
Sing03C01st 039E;
mais c’estimpossible puisque
T recontreA12
2022 soit T n’est pas une composante de
Sing03C01st 039E, auquel
cas le lemme estdémontré. D
Rappelons
que lerevêtement 03C012:Ñ12 ~ N12
est l’une des transforméestétragonales
de 03C01. Enparticulier,
la courbeN 12
admet ung14, qu’on
noteraL12.
PROPOSITION
(3.4).
On ah°(N12, 2L12)
=4,
de sorte queN12
est tracée sur uncône
quadratique.
Deplus:
Comme les familles
Sing03C01ex 039E
etSing03C02ex 039E
ne contiennent pas de composante de dimension 3(A3.1),
on a(A2.2.(i)):
On conclut avec le lemme A2.1. D La structure du lieu
singulier
due 8 est alors facile à déterminer. On a en effet(A2.2.(i)):
et ces familles sont des composantes distinctes de
Sing
039E. On a montré:THÉORÈME (3.5).
Soit(JX, E) la jacobienne
intermédiaire d’un solide double ordinaire avec deuxpoints singuliers.
Alors le lieusingulier
de 8 a 5 composantes irréductibles: une variété de dimension 3 et 4surfaces.
REMARQUES (3.6). (1)
Unepartie
des conclusions du théorème subsistelorsqu’on
ne supposeplus X
ordinaire. Enparticulier, Sing 039E
reste de dimension3 et U =
Sing03C012ex,L12 039E
reste sa seule composante irréductible de cette dimension.Elle
correspond
à dessingularités stables, génériquement
nonexceptionnelles
pour les revêtements ni.
(2)
La classe decohomologie
de U est 2.[=-]’15! (A2.1).
(3)
Larépartition
ensingularités
stables etexceptionnelles
est la suivante(ST signifie
"stable" etEX, "exceptionnelle, génériquement
nonstable"):
(4)
Les famillesA12
etA21 coïncident,
sont contenues dans U, et:qui
est de codimension pure 6. Lamultiplicité
du schémaSing03C012st
039E lelong
deA12
est deux. La classe deSing03C012st
3 est24.[039E]6/6! (c’est
la classe"générique").
4. Solides doubles avec trois
points singuliers: singularités
dudiverseur thêta de la
jacobienne
intermédiaire.Soit X un solide double avec trois
points
doubles ordinaires pl, p2 etP3 - Il
existesur X six structures de fibré en
coniques ((2.1), (2.4)), qui
induisent desisomorphismes
entre JX et les variétés dePrym
de six revêtements admissibles de courbes de genre 8:La courbe
Ni
est la normalisée en deuxpoints
d’unesextique plane Ci (qui
sont,avec les notations de
2.1,
lespoints naPj) pour j ~ i).
Laprojection depuis naPj)
induit
un g14
surNi qui
sera notéGij.
De nouveau, on suppose X
ordinaire,
de sorte que les courbesNi
etNij
sontlisses.
La famille
Sing:i 8
est décrite en(A3.1)
et(A3.2).
Elle est réunion:2022 des courbes irréductibles
T i
etT-i = 03C3T+i, isomorphes
àÑi.
Leur classe decohomologie
est2.[039E]6/6!.
2022 des 4 composantes irréductibles de la courbe
Single,,
8 décrites en(A3.3), qui
seront notées
A t, Ai) = 03C3A+ij, B+ij
etB-ij = 03C3B+ij.
Elles sont toutes de classe 2.[039E]6/6!.
Deplus,
si on note:on a
(A3.8, A2.2.(i)):
(4.4)
Enparticulier,
les courbesBJ
sont des composantes deSing 039E
etBij
etBki
n’ont pas de composante commune.Il résulte de la
Proposition (3.4)
et d’un argument dedégénérescence
que la courbeNij
est la normalisée d’une courbeCij
située sur un cônequadratique.
Plusprécisément,
si on noteLij
leg l
surNij
fourni par la transformationtétragonale,
on a
hO (Nib 2Lij)
=4,
de sorte que(A2.1):
est une surface irréductible.
LEMME
(4.5).
Lessurfaces Uij
sont touteségales
à unesurface qu’on
notera U.La
Proposition (A2.2.(i))
donne:ce
qui
montre queSing E
contient une seule surface. D LEMME(4.7). Pour {i,j, k} = {1,2,3},
on aBij
=Bkj.
On noteraBi
cette courbe.On commence par montrer:
(4.8)
La seule surface contenuedans {a~P|(Bij~ U)
c039Ea}
est03A3(Ñj).
Les inclusions
(4.2)
et(4.3)
et laProposition (A2.2.(i))
donnent:La
Proposition (A2.2.(ii))
donne d’autre part:Or la surface U =
Ui;
ne consiste pas en dessingularités
stables pour 03C0ij(sinon
on
aurait,
parA2.2.(i),
U cSing’i "),
de sorte que:ce
qui
prouve(4.8).
D’autre part, il ressort de
[Dl]
Théorème(4.1)
que les surfaces03A3(Ñj)
et03A3(Ñk)
sont distinctes. On déduit alors de
(4.8)
que:Comme
Sing03C0kex 039E
ne contient pas desurface,
on a en fait U cSing:t E,
de sorteque: .
On conclut avec
(4.1)
et(4.4).
On remarque alors
qu’il
résulte de(A3.3) qu’on
a:(4.9)
Il résulte du lemmeprécédent
que c’est la deuxième éventualitéqui
a lieu.La structure du lieu
singulier
due 8 est alors bien déterminée par(4.6), (4.7)
et(4.4).
THÉORÈME (4.10).
Soit(JX,8) la jacobienne
intermédiaire d’un solide double ordinaire avec troispoints singuliers.
Alors le lieusingulier
de 8 a 7 composantes irréductibles: unesurface
et 6 courbes.REMARQUES (4.11). (1)
Unepartie
des conclusions du théorème subsistelorsqu’on
ne supposeplus
X ordinaire. Enparticulier, Sing 039E
reste de dimension 2 et U =Sing03C012ex,L12
8 reste sa seule composante irréductible de cette dimension.(2)
La classe decohomologie
de U est 2.[=-]’/5! (A2.1).
(3)
Larépartition
ensingularités
stables etexceptionnelles
est la suivante(ST signifie
"stable" etEX, "exceptionnelle, génériquement
nonstable"):
(4)
Les familliesAij
etAji
coïncident et sontisomorphes
à deuxcopies opposées
deNk.
On a:qui
est de codimension pure 6. Lamultiplicité
du schémaSing’ii
3 lelong
deAij
est deux. La classe deSing tie
039E est 24 .[039E]6/6! (c’est
la classe"générique").
5. Solides doubles avec quatre
points singuliers: singularités
dudiviseur thêta de la
jacobienne
intermédiaire.Soit X un solide double avec quatre
points
doubles ordinaires pl, p2, p3 et p4. Il existe sur X dix structures de fibré enconiques ((2.1), (2.4)), qui
induisent desisomorphismes
entre JX et les variétés dePrym
de dix revêtements admissibles de courbes de genre 7:La courbe
Ni
est la normalisée en troispoints
d’unesextique plane
stableCi (qui
sont, avec les notations de2.1,
lespoints naPj) pour j ~ i).
Laprojection depuis 03C0’i(pj)
induitun g14
surNi qui
sera notéGij.
On suppose X
ordinaire,
de sorte que les courbesNi
etNij
sont lisses.Il résulte alors de la
proposition
A3.1 que la familleSing03C0iex 039E
estfinie,
réuniondes familles
Sing’i
8pour j ~
i. LesPropositions (A3.8)
et(A2.2.(i))
donnentaussi:
En
particulier,
lespoints
deBij
sont des composantes deSing
S.Comme dans le
chapitre précédent,
la courbeNij
est munie d’ung14, qu’on
notera
Li;
etqui
vérifiehO(Nib 2Lij)
=4,
de sorte que:est une
courbe,
irréductible dans la situationgénérique (A2.1).
Comme dans le Lemme
(4.5),
laProposition (A2.2)
montre que les courbesVij
sont touteségales
à une courbequ’on
notera U etqui
est la seule courbe contenue dansSing
039E.LEMME
(5.4).
Pourtous i,j,k
E{1,.... 4}
avec i ~ ket j ~ k, on a Bik = Bjk.
Onnotera
Bk
cet ensemble de 4points.
On commence par montrer:
(5.5)
La seule surface contenue dans{a ~ P |({bij, -bij}
uU)
c039Ea}
est03A3(Ñj).
Les inclusions
(5.2)
et(5.3)
et laProposition (A2.2.(i))
donnent:Soit a un élément de P vérifiant:
Si de
plus Bij
cla Proposition (A2.2.(ii))
montre que a EE(Rj) u 03A3(Ñij).
Si par contre
b*ij ~ Sa’
on déduit du Lemme(A3.9)
que:Comme
Sing E
est de dimension 1([M1]),
on en déduit que les seules surfaces contenues dans{a EPI |({bij,
-bij} ~ Aij)
c039Ea}
sont03A3(Ñj)
et03A3(Ñij).
Comme lacourbe U =
Uij
n’est pas formée desingularités
stables pour 1tib la surfacez(gij)
n’est pas contenue dans
{a ~ P | U
c039E03B1},
cequi
prouve(5.5).
On
prendra
i =1, j
=3, k
= 2. CommeSing03C03ex 039E
est de dimension0,
ona U c
Sing03C03st
E. On déduit alors de(5.5)
que:En
procédant
defaçon analogue
avecb*12, b14
etb*14,
on en déduit:On a alors
((5.1), (5.3)
et(5.6)):
Il résulte alors de l’inclusion
(5.6) qu’on
aB12 = B32,
d’où le lemme. D La structure du lieusingulier
de E se détermine alors facilement. LaProposition (A2.2.(i))
donne:On a montré:
THÉORÈME (5.7).
Soit(JX, E)
lajacobienne
intermédiaire d’un solide doublegénérique
avec quatrepoints singuliers.
Alors le lieusingulier
de E est réunion d’unecourbe irréductible et de 16
points
isolés.REMARQUES (5.8). (1)
Unepartie
des conclusions du théorème subsistelorsqu’on
ne supposeplus
Xgénérique.
Enparticulier, Sing 039E
reste de dimension1 et U =
Sing03C012ex,L12
039E esttoujours
la réunion des courbes contenues dansSingé,
mais peut devenir réductible
(même pour X ordinaire).
(2)
La classe decohomologie
de U est2.[039E]5/5! (A2.1).
(3)
Larépartition
ensingularités
stables etexceptionnelles
est la suivante:On a de
plus Aij = Aji.
Lamultiplicité
du schémaSing:tij 3
en lespoints
deAij
est deux et sa classe decohomologie
est24.[039E]6/6! (c’est
la classe"générique").
(3)
La courbeNij
est la normalisée d’unesextique plane
avec un cusp d’ordre 4 et unpoint
double ordinaire. Lesystème
linéaire des droites passant par le cuspest |Lij| mais
on n’a pas identifié leg4
induit par les droites passant par l’autrepoint
double. Une des transforméestétragonales
de nij pour ceg4
est lerevêtement n: U ~
Uo
=U/{± 1}.
Or il est facile de vérifierqu’une
courbe lissenon
bielliptique
de genre 7 a auplus
troisg4
distincts sanspoint
base. S’il y ena
trois,
cette courbe est la normalisée d’unesextique plane.
Dans notresituation,
la courbe
Uo
est munie de sixg4 (provenent
de chacun des revêtements03C0ij).
Il enrésulte
qu’on
a dans le casgénérique:
.
Uo
est la normalisée d’unesextique plane
stableCo.
2022 Les trois
triplets
de revêtements doubles associésaux g’ 4
deUo
sont(03C0,03C012,03C034),(03C0,03C013,03C024),(03C0,03C014,03C023).
Cela entraîne par ailleurs leségalités Aij = Akl
pouri, j, k,
1 distincts deux à deux.2022 Les trois
points
doubles deCo
sontalignés
et:Il serait intéressant de donner une
interprétation géométrique
du revêtement n.6. Solides doubles avec
cinq points singuliers: singularités
du diviseur thêta de lajacobienne
intemédiaire.Soit X un solide double avec
cinq points
doubles ordinaires p1,...,p5. Les structures de fibré enconiques
décrites auChapitre
2 induisent des iso-morphismes
entre JX et les variétés dePrym
de 15 revêtements admissibles de courbes de genre 6:Par action
d’automorphismes
birationnels deP3,
on peut définir([C], [D - S])
six autres structures de fibrés enconiques,
associées à des revêtements 7ro, 7101, ... , 7EO5-Il est facile d’étendre les résultats de la
Proposition (A3.1)
au cas dessextiques planes
stables avec 4points
doubles enposition générale
et de montrer:D’autre part, la courbe
Nij
admetun g14 qu’on
noteraLl,
etqui
vérifie:soit par Riemann-Roch:
On en déduit immédiatement:
La
Proposition (A2.2)
permet alors d’en déduire:THÉORÈME (6.1).
Soit(JX, E)
lajacobienne
intermédiaire d’un solide doublegénérique
aveccinq points singuliers.
Alors E a exactement deuxpoints singuliers opposés.
REMARQUES (6.2). (1)
Ces deuxpoints
sont stables pour les revêtements ni,exceptionnels
pour 7rij.(2)
La famille -9 desjacobiennes
intermédiaires des solides doubles avec5
points singuliers
est de dimension 14 dansl’espace
desmodules A5
des variétésabéliennes
principalement polarisées
de dimension 5. C’est donc une composante du diviseur%0
deA5 correspondant
aux variétés abéliennes dont le diviseur thêta estsingulier.
On retrouve ainsi un résultat de[S-V]
sur la structure du lieusingulier
du diviseur thêta d’un élémentgénérique
de D.Rappelons
que le résultatprincipal
de[S-V]
est que%0
a exactement deux composantes irréductibles.7. Solides doubles avec un
point singulier: singularités
du diviseur thêta de lajacobienne
intermédiaire.Les
descriptions
du lieusingulier
du diviseur thêta que nous avons données dans leschapitres précédents
ont toutes unpoint
communremarquable:
laprésence
d’un
composante (unique
dans les casordinaires)
de codimension 5. C’est cettepropriété qu’on
étend ici au cas des solides doublesgénériques
avec unpoint singulier,
en étudiant lecomportement
dessingularités
du diviseur thêta dans unedégénérescence
dutype
Lefschetz.THÉORÈME (7.1).
Soit(JX,8)
lajacobienne
intermédiaire d’un solide double X avec unpoint singulier.
Alors le lieusingulier
de 8 est de codimension 5 dans JX et, si X estgénérique,
a une seule composante de cettecodimension, qu’on
notera U.REMARQUES (7.2). (1)
Un calculanalogue
à celui de[D2]
Théorème(1.1)
permet de déduire de 3.6.2 que la classe decohomologie
de U est2[039E]5/5!.
(2)
Le cône tangent à 039E en unpoint générique
de U est unequadrique
derang 5.
La
jacobienne
JX estisomorphe
à la variété dePrym
d’un revêtementadmissible d’une
sextique plane
stable C. Par[B2], Sing 8
est donc decodimension au moins 5 dans JX. Pour X
générique,
la courbe C est lisse. Si la famille irréductible T desingularités
stables etexceptionnelles
décrite en(A3.1.(ii))
est une composante deSingE,
elle est alors non réduite(A 1.1 )
donc declasse 12n.
[039E]6/6!
avec n 2(A3.4):
cela contredit le Lemme A 1.2. Elle est donc contenue dans une composante U deSingst 039E,
cie codimension 5.Pour prouver l’unicité
générique,
nous allons utiliser unedégénérescence
X ~ 0394 ~
{t ~ C||t|| 1}
du type Lefschetz sur un solide doubleX o générique
avec deux
points singuliers.
Il existe alors un espace
analytique
J - A vérifiant:· pour t ~
0,
la fibreJt
estisomorphe
à lajacobienne
intermédiaire deX,.
· si
X o
est ladésingularisation
minimale deX o,
il existe une extension:Notons que le groupe
Jo
nedépend
que deXo,
pas de la famille X - A. Cette extensioncorrespond
à un élément ao deJX o .
On note aussi80
un diviseur thêtasymétrique
deJ0.
Les
singularités
des diviseurs thêtas’organisent
en un sous-schéma !7 de J(défini
dans[M2],
où il est notéSingyert E).
Si on note V une composante de codimension 5 de !7qui
domineA,
on aexpliqué
dans[D3]
page 245 que:(i)
soitVo
estl’image
inverse par p d’une sous-variété de(Sing elo. Sing 0,a0).
Celle-ci est alors de codimension 5 dans
JX o,
donc c’est lacomposante Ûo
dedimension maximale de
Sing 0
et celle-ci est stable par translation par ao.(ii)
soit p induit unmorphisme
deVo
dansSing(0 . ËO,ao),
birationnel sur sonimage (qui
est de codimension 4 dansJ0).
D’autre part, il ressort du Theorem
(5.67)
de[C]
que l’adhérence de la familledes jacobiennes
intermédiaires des solides doubles avec spoints
doublescontient,
pour
s 6,
celledes jacobiennes
des normalisées des courbes de P3 intersectionscomplètes
de type(2,4)
avec spoints
doubles. On en déduitqu’on
peut supposer iciJ0 simple
et ao d’ordre infini.Ceci exclut aussitôt le cas
(i).
On est donc dans le cas
(ii). Complétons Jo
en un fibréprojectif J*
en luiajoutant
deux diviseursMo
etM~
identifiés àJX o .
Laproposition (2.1 )
de[B-D]
montre alors que l’adhérence
schématique V*
deYo
dansJ*
recontreMo
lelong
de 0.
(7.3)
Il nous suffit donc de montrer que l’adhérenceJ*0
de la fibreJ0
est réduite en unpoint générique
deÛo c Mo.
Comme dans
[D2],
on utilise alors leséquations
locales deJ*0
données dans[M2]
pour montrer que, pour toutpoint
zo deJ*0
nM0 ~ Singe.
cor-respondant
à unpoint
demultiplicité
2 sur0, on
a:Codim
Tz0J*0 Rang
du cône tangent àÉo
en zo.On utilise alors:
LEMME
(7.4). ([K]).
Soit(P,E)
une variété dePrym
et z unpoint
de E cor-respondant
à unesingularité
demultiplicité 2,
stable nonexceptionnelle.
Alors lerang du cône tangent à E en z est 5.
Un
point générique
de lacomposante Uo
deSing-0 correspond
à unesingularité
demultiplicité 2,
stable et nonexceptionnelle (Remarque (3.6.1)),
desorte que
l’espace
tangent àJ*0
en unpoint générique
de00
cMo
est de codimension 5. La sous-variétéJ*0
deG*0
étant de codimension5,
on a montré(7.3).
Pour
finir,
remarquonsqu’il
ressort de la démonstration ci-dessus que le rang du cône tangent àJt
en unpoint générique de Yt
est 5 pour t = 0. C’est encorevrai pour t
petit,
cequi
montre la deuxièmepartie
de la remarque. D8. Solides doubles lisses:
singularités
du diviseur thêta de lajacobienne
intermédiaireLes
techniques
utilisées dans lechapitre précédent
nouspermettent
de faire maintenant le lien avec les résultats de Voisinqui
construit dans[V],
dans lajacobienne (JX,8)
d’un solide double lisseX,
une composante deSing 039E
de codimension 5. On obtient l’amélioration suivante:THÉORÈME (8.1).
Soit(JX, 8) la jacobienne
intemédiaire d’un solide double lissegénérique
X. Alors le lieusingulier
de 8 est de codimension 5 dans JX et a une seule composante de cette codimension.REMARQUE (8.2).
La classe decohomologie
de cette composante est2[039E]5/5!
(cf. Remarque (7.2.1)).
La démonstration du Théorème
(7.1) s’applique
sans modification à unedégénérescence
du type Lefschetz sur un solide doublegénérique
avec unpoint
singulier (utiliser
laRemarque (7.2.2)).
D9. Le
problème
de Torelli.Les résultats de
[V]
et le Théorème 8.1 permettent de donner une solutionélégante
auproblème
de Torelli pour les solides doubles lissesgénériques.
SoientF une
quartique
lisse dans1P3, X
le solide double associé et(JX, E) sa jacobienne
intermédiaire. Soit W : P3 ~
PH0(P3, O(2))* ~
P9 lemorphisme
de Veronese. Il existe unisomorphisme
naturelT0JX H0(P3, O(2))*
vialequel
on peut considérer les cônes tangents à 039E en despoints
doubles comme desquadriques
dans P9. Voisin montre
alors,
en notant comme d’habitude U la composante de codimension 5 deSing 8
construite dans[V]:
(9.1)
L’intersection des cônes tangents à 039E en lespoints
de U demultiplicité
2 est la surface
’¥(F).
Pour un solide double lisse
générique,
U est la seule composante de codimension 5 deSing
039E. Ceci entraîne:THÉORÈME (9.2).
Soient X et X’ deux solides doubles lisses. On suppose queleurs jacobiennes
intermédiaires sontisomorphes
et que X estgénérique.
Alors X etX’ sont
projectivement isomorphes.
Pour
pouvoir employer
la même méthode avec les solides doubles nonlisses,
il faut étendre certains des résultats de[V]
aux cassinguliers.
Rappelons
lespoints
essentiels de[V].
SoitFi
unequartique
lisse de P3 etX1 le
solide double associé. On
note Wi la
famille des intersectionscomplètes
E de deuxquadriques
de P3qui
se scindent dansX
en deuxcomposantes isomorphes
à E.(9.3) L’image
del’application d’Abel-Jacobi 0 1 : W
1 ~JX
1 est la composanteU 1 de
dimension maximale du lieusingulier
du diviseur thêta deJX1.
Soit maintenant
Fo
unequartique
de P3 avec ununique point
double ordinairep. On considère une famille
quelconque
F ~ 0394 dequartiques de P3
dont la fibrecentrale est
Fo et
dont les autres fibres sont lisses. On lui associe la famillecorrespondante
X ~ 0394 et onprend
les notations de la démonstration du Théorème(7.1).
Enajoutant
un diviseur Misomorphe
àJXo,
on peutcompactifier Jo
en une variété non normaleJo
defaçon
à obtenir une famillepropre J ~ 0394
([M2]).
Pour
chaque t ~ 0394,
soitLt
la variété définie ci-dessus. Elles définissent unefamille W - A et il existe une
application
d’Abel-Jacobi:Toujours
avec les notations de la démonstration de(7.1),
on remarquequ’il
ressort de
(9.3)
que:On
désigne
parrc O,p la
sous-famille deL0
constituée des courbes passant par lepoint singulier
p deFo.
LaProposition (4.58)
de[Z]
montre alors que:On en déduit:
Comme
03A6-10(M)
est non vide(9.4)
et que 2M est un diviseur de Cartier surJ0, 03A6-10(M)
est un diviseur deL0.
L’irréductibilité deL0,p
entraîne alors:Rappelons
à ce propos que, vial’isomorphisme
M rrJ0,
l’intersection M nUo
s’identifie à la composante de dimension maximaleÛo
du lieusingulier
du diviseur thêta
Ëo
deJio.
(9.5)
Soit maintenant E =Q1 62
un élément deL0,p.
Si E estlisse,
on montrecomme dans
[V] qu’il
existe desquadriques P1, P2 et Q
passant toutes trois par p telles queQ2
+P1 Q1
+P2Q2
soit uneéquation
deFo.
Réciproquement,
toute écriture de cetype
del’équation
deFo
définit unélément
de L0,p.
On considère maintenant une déformation
générique
à unparamètre
deFo
dutype:
avec
QO = Q, P1,0 = P1,P2,0 = P2,Q1,0 = Q1,Q2,0 = Q2
·La
quartique F,
est lisse pour t non nul et, pour tout t, la courbeQl,t .Q2,t
définit un
point zt
deW,.
Il ressort de cequi précède
que:Il est montré dans
[V]
que vial’isomorphisme canonique T*0JXt H0(P3, O(2)),
le cône tangentCTt
àEt
en lepoint singulier 03A6(zt)
s’écrit:Pour étendre cette
description
au cas des solides doubles avec unpoint singulier,
nous allons utiliser des résultats de
[M2].
Il existe une famille propre G -
A,
avec Glisse,
et undiagramme
cartésien:Il existe des coordonnées locales
(x1,x’1,x2,..., XI0)
sur G nullesen f03A6(z0)
tellesque:
Sur
J,
on a la relation:entre les fonctions
(t,Xl,X’l,X2’...’ XI0).
On peut supposer que:où p et q sont des entiers strictement
positifs
vérifiant p + q = s.Remarquons
que cela entraîne que la variété J estsingulière
lelong
de M.Mumford définit un faisceau
T’vert
localement libre de rang 10 surG
par la suiteexacte:
Il est alors
facile,
en utilisant lesgénérateurs
deTyert
donnés dans[M2],
de voirqu’on
a undiagramme
commutatif:où a est
surjective et fi injective.
On a:Un calcul en coordonnées locales montre alors que la limite des
CTt quand
t tend vers 0 existe
dans S2 T:ert,$(zo)
etqu’elle
estégale
àl’image
parS203B2
du cônetangent
à 0 ~
M en lepoint singulier 03A6(z0),
si celui-ci est demultiplicité
2 sur0.
On a donc montré
qu’à
toute écriture del’équation
deFo
de la forme:où
Q, P1, P2, Q1
etQ2
sont desquadriques
passant par p, on peut associer unpoint (non unique)
de0
et que le cône tangent à80
en cepoint
est l’élément:de
S2H0(P3, O(2) ~ Pp) (via l’isomorphisme T* J0 ~ H0(P3, O(2)
(g)-f,».
Comme dans
[V],
on peutinterpréter
celagéométriquement
de lafaçon
suivante. Le
système
linéaire desquadriques
passant par p induit uneapplication
rationnelle: