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Topologie des espaces métriques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Topologie des espaces métriques

I Topologie

1) Notion de distance

étant un ensemble quelconque sur lequel est définie une application de la forme :

est une distance sur si elle vérifie les propriétés :

Cette dernière propriété est appelée inégalité triangulaire.

Nous avons déjà vu des exemples, les distances associées aux normes sur un espace vectoriel.

2) Boules ouvertes, boules fermées, Sphères

Soit et

La boule ouverte de centre et de rayon est le sous-ensemble de :

La boule fermée de centre et de rayon est le sous-ensemble de :

La boule fermée de centre et de rayon est le sous-ensemble de :

(2)

3) Voisinage d’un point

Soit une partie de , et un point de , on dit que cette partie est un voisinage de si elle contient une boule ouverte de centre

Si on note l’ensemble des voisinages de , la définition s’écrit :

4) Ouverts et fermés

Une partie de est dite ouverte si elle est voisinage de chacun de ses points.

Une partie de est dite fermée si son complémentaire est ouvert

5) Notion de limite d’une suite

Soit une suite de points de et. On dit que la suite a pour limite un point de si :

On écrira :

6) Distances équivalentes

Soient et deux distances définies sur , on dit qu’elles sont équivalentes s’il existe deux réels strictement positifs et tels que :

On écrira :

(3)

Cette relation sur les distances est une relation d’équivalence, elle est : - réflexive :

- symétrique :

- transitive :

Preuves :

Démonstrations analogue à celles sur les normes équivalentes

7) Unicité de la limite

Si une suite de points de converge vers un point de et un point de alors

Preuve :

Soit alors :

Or :

En prenant :

on a :

donc :

d’où :

(4)

8) Propriété de Cauchy et notion d’espace vectoriel normé complet

Si une suite de points de converge vers un point de alors elle vérifie :

Si la réciproque est vraie, est dit complet pour la distance Preuve :

Soit alors :

donc

9) Caractérisation séquentielle des fermés

Une partie de est fermée si et seulement si elle vérifie :

Pour toute suite de points de telle que converge vers une limite , cette limite appartient à

Preuve : Sens direct

Soit une suite de vecteurs de telle que converge vers une limite . Supposons par l’absurde que ne soit pas dans alors il est dans son complémentaire qui est ouvert.

Donc :

Or :

(5)

Ceci est contradictoire donc

Sens réciproque :

Supposons que pour toute suite de vecteurs de telle que converge vers une limite , cette limite appartienne à . Supposons par l’absurde que n’est pas ouvert. Alors il existe un point de dont n’est pas un voisinage. Toute boule ouverte centrée sur contient alors au moins un point de . Ainsi :

Soit alors :

donc :

D’où par hypothèse :

ce qui est contradictoire, donc est ouvert et par conséquent fermé

10) Distance d’un point à un sous-ensemble

Soit une partie de et un point de . On définit la distance de à par :

(6)

II Applications d’un espace métrique dans un autre

Dans toute la suite, est un espace métrique associé à une distance , un espace métrique associé à une distance et une application de dans

1) Notion de limite

On dit que tend vers une limite quand tend vers si :

On écrira :

2) Unicité de la limite

Preuve :

Pour tout :

En prenant :

donc :

(7)

d’où :

3) Propriété séquentielle de la limite

équivaut à :

Pour toute suite qui a pour limite , la suite a pour limite Preuve :

Sens direct : On suppose :

alors

Soit alors :

Pour :

Sens réciproque :

On suppose que pour toute suite ayant pour limite , la suite a pour limite . Supposons par l’absurde :

Alors :

En particulier donc, pour tout entier naturel non nul :

(8)

On peut donc construire une suite d’éléments de telle que :

La première relation montre que tend vers et la seconde rend absurde le fait que tende vers .

On a donc bien :

4) Continuité

On dit que est continue en si :

5) Composée

Soit une application d’un espace métrique dans un espace métrique et une application de dans un espace métrique

Si

continue en alors

Preuve :

Soit alors :

(9)

Pour :

donc

6) Réciproque, d’un fonction continue, homéomorphisme :

Supposons que soit une application bijective de dans et continue sur , alors sa réciproque n’est pas nécessairement continue sur , comme le montre l’exemple simple suivant :

et étant les distances usuelles associées à la valeur absolue.

Nous avons en effet clairement :

Donc n’est pas continue en .

On définit donc la notion d’homéomorphisme comme suit :

Une application continue de dans telle que soit continue (on dit encore bi- continue) est qualifiée d’homéomorphisme de dans .

Nous allons voir que, sous certaines hypothèses de compacité de , la continuité de sur entraîne celle de sur . Commençons donc par définir la compacité dans un espace métrique.

Un espace métrique est dit compact si de toute suite d’éléments de on peut extraire une sous suite convergente

(10)

Cette définition élargit celle donnée pour les parties fermées bornées de qui sont les seules à posséder cette propriété. Ainsi, dans , le compact de référence est le segment dont le caractère compact est obtenu par le théorème de Bolzano-Weierstrass, que nous avons présenté dans le fichier sur les suites numériques.

Le théorème essentiel sur la continuité d’une réciproque en découle :

Soit une application continue et bijective d’un espace métrique compact dans un espace métrique quelconque

Alors est continue sur , donc définit un homéomorphisme de sur .

Preuve :

Supposons par l’absurde l’existence d’un point en lequel n’est pas continue.

Alors :

En particulier donc, pour tout entier naturel non nul :

On peut donc construire une suite d’éléments de telle que :

Soit :

étant une suite bornée d’un espace métrique compact, on peut en extraire une sous- suite qui converge vers une limite . Par passage à la limite dans les relations ci-dessus exprimées pour la sous-suite et continuité de , on en déduit :

(11)

donc :

Or :

a donc deux antécédents distincts, ce qui est contradictoire

Remarque :

Dans l’exemple donné n’est pas compact car il n’est pas fermé. En effet, la suite :

converge vers , donc toute suite extraite également, et n’est pas dans .

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