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DITORIALCe numéro spécial de la Revue internationale de géomatique (RIG) regroupe cinq contributions sélectionnées lors du colloque international de géomatique et d’analyse spatiale, SAGEO 2008, organisé à Montpellier du 25 au 27 juin 2008 par le GdR SIGMA-CASSINI avec l’appui du GdRE S4. Ce colloque a regroupé principalement des géographes, géomaticiens et informaticiens, qui ont présenté leurs travaux sous la forme de quinze présentations orales et de onze posters. Parmi les présentations orales, sept ont été sélectionnées et leurs auteurs ont été invités à soumettre une version complétée de leur texte à la Revue internationale de géomatique. Cette sélection a été faite sur un critère de qualité et de jeunesse – nous avons de préférence retenu les présentations de doctorants. Cinq auteurs ont répondu à l’appel et leurs soumissions ont été évaluées selon les critères de la RIG, chacune par deux lecteurs, l’un ayant participé au comité de programme de SAGEO 2008 et l’autre étant membre du comité de rédaction de la revue.
Les cinq textes donnent un aperçu de la diversité des recherches actuelles en géomatique. Il s’agit avant tout ici d’approches méthodologiques, donc porteuses de généralisation, en extraction de connaissances, traitement de données ou fusion d’informations, mais ces approches s’inscrivent dans les thématiques propres à l’information géographique et à l’étude des processus spatio-temporels qui façonnent les milieux naturels et anthropisés. Deux textes concernent en effet des problématiques liées aux bases de données géographiques ; deux s’intéressent à des phénomènes naturels ; et le dernier traite d’un phénomène urbain.
Le texte proposé par Nathalie Abadie et Sébastien Mustière, « Constitution et exploitation d’une taxonomie géographique à partir des spécifications de bases de données », s’intéresse à la construction d’une ontologie géographique, dans le but de mieux gérer l’hétérogénéité sémantique entre sources d’informations. Pour cela, les auteurs font appel à une analyse semi-automatique de spécifications de bases de données géographiques, analyse qui leur a permis d’identifier et de hiérarchiser plusieurs centaines de concepts géographiques à partir de deux bases de données de l’Institut géographique national. Guillaume Touya, dans son article
« Enrichissement automatique de données par analyse spatiale pour la généralisation de réseaux » décrit une méthode pour l’ajout automatique d’informations dans une base de données géographiques, dans le cadre des processus de généralisation.
L’analyse spatiale permet de reconnaître des structures – telles qu’une aire d’autoroute, reconnue parce que constituée de tronçons de route connectés entrant et sortant de l’autoroute – structures qui sont ajoutées à la base généralisée. La méthode est appliquée à la généralisation de réseaux routiers et hydrographiques.
Les phénomènes naturels et les risques associés sont abordés dans deux contributions ; la première, de Nathalie Thommeret et Christian Puech : « Réseaux de talwegs en secteurs érodés. De la détection spatiale à l’analyse fractale » ; la seconde, de Sylvain Payraudeau, Norvène Galliot, Frédéric Liébault, et Anne-
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144 RIG – 20/2010. Informations géographiques
Véronique Auzet : « Incertitudes associées aux données géographiques pour la quantification des vitesses de migration des méandres. Application à la Basse Vallée de la Bruche ». Dans les deux cas, il s’agit d’exposer des approches méthodologiques, l’une faisant appel à l’analyse fractale d’images satellites, photos aériennes et modèles numériques de terrain combinés, l’autre à l’intégration de données LiDAR pour mieux évaluer les incertitudes portées par des supports cartographiques anciens dans l’étude historique de la migration de méandres d’un cours d’eau. Les applications de ces méthodes portent l’une sur les zones de marnes noires des Alpes du Sud et sur un plateau situé en Chine, l’autre sur une rivière alsacienne, la Bruche. L’objectif sous-jacent, dans le texte de Thommeret et Puech, est de mieux comprendre le lien entre la morphologie des secteurs fortement ravinés et les processus érosifs qu’ils subissent. Dans le texte de Payraudeau et al., l’objectif est de déterminer l’espace de mobilité d’un cours d’eau, dans une perspective de restauration et de prévention des risques.
Enfin, le dernier article, proposé par Gilles Lajoie et Pierre Tessier, « Modélisation de la densification du logement sur l’île de La Réunion », s’intéresse aux phénomènes urbains, dans le cadre de spécifique de l’île de la Réunion. Après une présentation générale du contexte sociodémographique de cette île, il décrit une méthodologie visant à définir un potentiel de densification du logement sur l’ensemble des zones constructibles de l’île. Ce potentiel est ensuite utilisé pour étudier différents scénarios de densification dans une approche de prospective territoriale.
Nous souhaitons que cet ensemble d’articles, qui présente à notre sens un bon panorama des recherches actuelles en géomatique – même si cinq articles ne permettent évidemment pas de tout couvrir – saura intéresser les lecteurs de la Revue internationale de géomatique. Nous remercions les auteurs et tous les membres du comité de lecture dont le travail exigeant a assuré la qualité scientifique de ce numéro.
FLORENCE LE BER ENGEES Strasbourg
THÉRÈSE LIBOUREL Université Montpellier 2
COMITÉ DE LECTURE
Philippe Apparicio, INRS, Montréal Jean-Paul Donnay, université de Liège Pierre Dumolard, MSH-Alpes, Grenoble Jérôme Gensel, université
Pierre Mendès-France, Grenoble Didier Graillot, École des mines, Saint-Étienne
Danielle Marceau, université de Calgary
Jean-François Mari, université Nancy 2 François Pinet, Cemagref, Clermont-Ferrand Lena Sanders, CNRS, Paris
Christelle Vangenot, École polytechnique fédérale, Lausanne
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