• Aucun résultat trouvé

Sondage de l'atmosphère par rayon lumineux II

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sondage de l'atmosphère par rayon lumineux II"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233587

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233587

Submitted on 1 Jan 1938

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Sondage de l’atmosphère par rayon lumineux II

Jean Duclaux

To cite this version:

(2)

SONDAGE DE

L’ATMOSPHÈRE

PAR RAYON LUMINEUX II

Par M. JEAN DUCLAUX.

Sommaire. - L’auteur a précédemment proposé un procédé de sondage de l’atmosphère, basé sur

l’observation latérale d’un faisceau lumineux parallèle. Il s’est attaché à la réalisation de cette méthode par des moyens très simples. La lampe à vapeur de mercure à haute pression, placée au foyer d’un miroir

parabolique, réalise les conditions nécessaires pour les premières applications. Dans la lumière diffusée,

les radiations les plus actives sur la plaque photographique sont, dans les conditions normales d’emploi,

celles des raies 3 665, 4 060 et 4 360 ; les raies verte et jaune n’ont qu’une action très faible. L’efficacité de la méthode est liée surtout à la divergence du faisceau, qui doit être rédui e à quelques millièmes.

1. - Dans

un précédent

Mémoire

(1) j’ai

proposé

un

moyen de

sondage

de

l’atmosphère,

consistant à la faire

traverser par un faisceau lumineux

parallèle,

et à

enre-gistrer photographiquement

la

trajectoire

du

faisceau,

ou à faire l’étude

spectrographique

de la lumière

dif-fusée par

l’atmosphère

(ou

par les

nuages)

sur le

trajet

du faisceau.

Je me suis attaché à déterminer les conditions dans

lesquelles

cette méthode est utilisable par les moyens

les

plus

simples,

de manière

qu’elle

puisse

devenir d’un

emploi

courant pour l’étude de

l’atmosphère.

Les éléments sur

lesquels

on

peut agir

sont d’une

part

la

source de

lumière,

d’autre

part

le

systèma optique

ou

projecteur

destiné à former un faisceau

approximative-ment

parallèle.

2. Nature de la lumière. - La brillance du

fais-ceau doit être assez

grande,

pour que son

image

photo-graphique-se

forme dans un

temps

acceptable.

J’admets

qu’une

durée de 1 h est très

convenable,

une durée de 2 h encore

acceptable,

mais non une durée

plus

longue.

Les observations doivent de

plus

être

possibles

tous les

jours,

sans être troublées par la lumière de la

Lune,

et si

grande

que soit la

transparence

de

l’atmos-phère.

La

lampe

à arc à charbons est la source la

plus

bril-lante. Mais avec les

lampes ordinaires,

le manque de fixité du cratère

oblige

à une surveillance constante.

Cet inconvénienl, est

évité,

en même

temps

que l’éclat est très

augmenté,

par

l’emploi

des

lampes

spéciales

à

grande

intensité. Mais les

lampes

de ce

type

ne

peuvent

pas être d’un

emploi

courant.

3.

Emploi

de la

lampe

à vapeur de mercure.

-La

lampe

Philips

« Philora » à vapeur de mercure

dans un tube de silice fonctionne

directement,

à haute

pression,

sur le courant alternatif 110 V. La

région

lumineuse,

parfaitement

fixe,

est un

cylindre

d’environ

2 mm de diamètre et 20 mm de

longueur.

Elle émet

avec une très

grande

intensité visuelle les raies

jaunes

et verte : i les raies

indigo,

violette et le groupe

36~0

ont une très forte intensité

photographique. D’après

les

données du

fabricant,

la raie 2536 serait

comparai-.

vement

plus

faible;

cependant,

lorsque

la

lampe

est

dégarnie

de son

enveloppe protectrice

en verre, il est

dangereux

de

s’exposer

à son

rayonnement,

même indirect.

En raison de la forme de la

région

lumineuse,

le

fais-ceau formé par la

lampe

à la sortie du

projecteur

est

plat,

et

beaucoup

plus

divergent

dans un sens que dans

le sens

perpendiculaire.

Cette

divergence

n’a pas d’in-convénient grave si la

lampe

est orientée de manière telle que le faisceau soit

toujours

vu sous sa

plus

grande épaisseur.

Dans mes

essais,

cette

lampe

a

toujours

été

placée

au

foyer

d’un miroir

parabolique, argenté

sur sa face

avant, de 15 cm de

foyer

et 30 cm de diamètre.

D’après

le

constructeur,

la

divergcnce

provenant

des aberra-tions de taille du miroir ne

dépasse

pas

0,3

pour 100 et

est par suite

négligeable

vis-à-vis de la

divergence

pro-venant du diamètre de la tache lumineuse

(environ

1,3

pour

10,».

.

4. Durée de pose. - Le faisceau ainsi formé

con-tient toutes les radiations émises par la

lampe,

exacte-ment

superposées puisque

l’achromatisme est

parfait.

Il n’est pas assez lumineux pour l’observation visuelle

bien

qu’il

soit

généralement

visible à la

jumelle

(quel-quefois

à l’oeil

nu) jusqu’à

une distance de 3 km. Il est

par contre facilement

photographiable,

par tous les

temps,

même avec des

objectifs

d’ouverture moyenne.

L’exemple

suivant montre ce

qu’on

peut

obtenir : 10

septembre

i937. Air très pur, horizon visible

jusqu’à

80 km. Trois

appareils photographiques

ont été

employés

simultanément : ils étaient

placés

à 3 000 m du

projecteur.

A Fo~ er 140 mm ouverture

FJ4, 5 Pla lue

Lumichrome

Pose 45 min.

B

Foyer

500 mm ouverture

F /1-, ts Plaque

Liiinichroine

Pose 55 itiiii.

C

Foyer

90 mm ouverture

F,’1,5 Plaque

Lumichroine Pose 45 tnin.

Le faisceau est visible sur une

longueur

de 6u0m

(B)

(3)

260

1 300 m

(A)

9 600 m

(C).

Sur le cliché A,

l’image

du fais-ceau a, au

point

de départ 0,05 mm de large et sa densité

optique dépasse

celle du fond de 0,06.

Des résultats

analogues

ont été obtenus à diverses dates. Avec un air un peu

plus

brumeux

l’appareil

C a

donné,

en 25

min,

une

image

du faisceau sur une hau-teur de cl 800 m.

5. Effet de la

divergence. -

A courte

distance,

les densités obtenues sur les clichés sont

beaucoup

plus

fortes;

par

exemple

à 100 m

l’appareil

C donne très facilement des densités de

0,6

sur les mêmes

pla-ques en 15

min,

de telle sorte que s’il

s’agissait

simple-ment d’étudier à courte distance les coefficients de dif-fusion de

l’air,

on

pourrait

se borner à des durées de

pose de

quelques

minutes. Les causes essentielles de la diminution de densité des

images prises

à

grande

dis-tance sont :

1° La décroissance du diamètre

apparent

du

fais-ceau ;

2° La

divergence ;

30

L’absorption atmosphérique;

Il La décroissance du diamètre

apparent,

et par

suite de la

largeur

de

l’image,

n’intervient que pour les

parties

du faisceau

qui

sont

proches

du

projecteur.

Au

départ,

le faisceau a une

largeur

de

30 cm;

s’il est à

3 UOO m de

l’appareil

photographique,

son

image

au

foyer

d’un

objectif

de 14 cm de distance focale a une

largeur

de

0,014

mm, au-dessous du

pouvoir

définis-sant de la

plaque

et aussi

probablement

des aberra-tions de

l’objectif.

La lumière

qui

forme cette

image

est

ainsi

étalée,

sur le

cliché,

sur une

largueur 3

ou 4 fois

plus grande,

ce

qui

peut

diminuer la densité de

0,6.

~° La

divergence

intervient d’autant

plus qu’on

s’éloigne davantage

de la source, aussitôt que la

lar-geur de

l’image

géométrique

atteint

0,05-0,1

mm. Il

est désirable que cette

largeur

ne

dépasse

pas

0,1

t à

0,2

mm ; pour cela la

divergence

doit être réduite. Une réduction à

0,2

pour 100 est facilement

réalisable;

il

sera

plus

difficile de descendre à

0,1

pour 100. C’est

surtout dans la réduction de la

divergence

que les

pro-grès

sont essentiels.

L’absorption atmosphérique

commence à

inter-venir pour des distances de

quelques

kilomètres,

mais pour les rayons de courte

longueur

d’onde seulement. Pour la

raie 2 à36,

même en l’absence de toute

absorp-tion

spécifique,

une

épaisseur

d’air de 4 km

réduit

l’intensité dans le

rapport

de 3 à 1. Dans une

atmos-phère

moyennes, la même réduction se

produit

pour les autres

longueurs

d’onde

Après

20 kilomètres environ pour 3660 l

- 35 2013 - 4356 À.

Cet affaiblissement n’est donc pas

préoccupant

pour

les distances moyennes. Il est vrai

qu’il

est

beaucoup

plus

fort si l’air est

brumeux;

mais alors l’intensité de la lumière diffusée est

beaucoup plus

forte

aussi,

et on regagne ainsi une

grande partie

de ce

qu’on perd

d’autre

part.

6.

Analyse

de la lumière diffusée. - S’il est

possible

de parer aux deux

premières

causes

d’affai-blissement de

l’image,

en diminuant la

divergence

et

augmentant

le

foyer

de

l’appareil photographique,

on ne

peut

par contre rien faire contre

l’absorption

atmosphèrique.

Nous venons de voir que cette

absorp-tion n’est réellement forte que pour les rayons les

plus

réfrangibles, qui

sont peu abondants dans la lumière

de la

lampe.

Mais ils sont d’autre

part beaucoup plus

concentrés dans la lumière diffusée que dans la lumière du

faisceau, puisque

la diffusion suit en gros une loi

en ).-4. Aussi est-il

important

de faire

l’analyse

de la lumière diffusée pour voir

quelle

est

l’importance

rela-tive des divers rayons

qui

la

composent.

J’ai

employé

pour cela trois méthodes.

il Pourvoir si

l’argenture

du miroir

parabolique

sur

la face avant est

nécessaire,

j’ai

intercalé sur le

trajet

du faisceau une lame de verre blanc de 1 cm

d’épais-seur, à peu

près équivalente

au verre du

miroir,

et

d’un

point

latéral ~’

j’ai photographié,

avec un

objectif

de

quartz,

le faisceau

après

et avant la lame de verre.

Avec la

lampe

Philora les densités

optiques

des

images

ont été dans deux

expériences :

Avant la lame de verre...

0,83

0,89

Après

-

...

(l , ~ 2

0,68

Une autre

expérience

avec la

lampe

à arc à charbons

a donné :

Fig. 1. - Densités du

spectrogramme donné par la lumière dif-fusée du faisceau. La ligne pointillée correspond à la plaque

non impressionnée (panchro).

Dans les deux cas la diminution de densité est

appréciable,

comme il fallait

s’y

attendre,

mais non

prohibitive.

Ainsi

l’argenture

sur la face avant est

inutile et ses

avantages

ne

compensent

pas ses

graves inconvénients

(altérabilité,

pouvoir

réflecteur

moindre).

(4)

dis-261 tance

(10

m du

projecteur)

est

analysée

directement

au

spectrographe.

L’étude du cliché au

microphoto-mètre donne la courbe de la

figure

1 et

permet

les

con-clusions suivantes :

a)

Le fond continu s’étend de 6 IDO à 3 250 À et son

intensité

paraît

comparable

à celle des raies. Mais il est

probable qu’en

réalité il est

beaucoup

plus

faible,

et que le noircissement du cliché au

voisinage

des raies est surtout dû à des effets d’irradiation.

b)

Les raies

jaune

et verte entrent dans le noircisse-ment du cliché pour une

part pratiquement

très

faible,

même pour une

plaque orthochromatique

(Lumi-chrome).

Une estimation

grossière

donne pour la

part

de

chaque

raie dans le noircissement total

3° Ces résultats

suggèrent

la

possibilité

de

photogra-phier

le

faisceau,

au moins à d’assez courtes

distances,

au travers de filtres ne laissant passer

qu’une

bande

du

spectre.

J’ai étudié de cette manière trois filtres : Filtre -

D’après

le constructeur

(Vratten)

la

transparence

pour la raire 4358 est seule-ment 7 pour 10().

Cependant j’ai

obtenu,

à courte

dis-tance

(10 m)

sur

plaque

Fulgur,

avec un

objectif

d’ouverture

F/f,5

une

image

du faisceau de densité

0,67

avec une durée de pose de 90 min

Le même faisceau a été

photographié

avec le même

appareil,

dans deux poses consécutives

(donc

avec la même

atmosphère)

l’une avec

filtre

ultraviolet de

Wood,

l’autre avec filtre vert

(no

62 de

"Tratten).

La

transparence

du filtre de Wood n’est pas connue; celle

du filtre vert est 8 pour 100 pour la raie verte. Les densités des

images

sur

plaque

Lumichrome sont :

Cet

essai,

soit par

lui-même,

soit par

comparaison

avec le

précédent,

montre le peu

d’importançe

de la raie verte, bien que ce soit surtout elle

qui

rende le faisceau visible à Il suit de là que

l’emploi

des

plaques

orthochromatiques,

loin d’être nécessaire

comme on

pourrait

le

croire,

est

contre-indiqué,

du moins pour la

lampe

Philora;

car ces

plaques

sont

beaucoup plus

sensibles que les autres à la lumière diffuse du ciel

nocturne,

et

l’image

du faisceau se

forme sur un fond continu

beaucoup plus

intense.

L’idéal serait de

prendre

un filtre

transparent

uni-quement

de 3 600 à 4 400.

D’après

la notice des filtres

Wratten,

un filtre de rose

bengale

ou de violet de

méthyle

pourrait

donner des résultats

satisfaisants,

sur

plaque

ordinaire.

7. Choix de

l’objectif.

- Les meilleurs résultats

ont été obtenus avec un

objectif

d’ouverture

Une mesure

approximative

a montré

qu’il

était environ 6 fois

plus rapide

que

l’objectif

1i’/4,5.

Le chiffre

théo-rique

est

9;

mais on sait que les

objectifs

très ouverts

absorbent

beaucoup

plus

que les autres.

Une

extrême luminosité ne

semble’ pas

nécessaire,

d’autant

plus qu’elle

renforce simultanément

l’image

du faisceau et celle du ciel. D’autre

part,

on

peut

se

contenter d’un achromatisme

approché,

puisque

les

longueurs

d’oude actives sont seulement

comprises

entre 3 6~0 et 4 350. A défaut d’un

objectif

spéciale-ment

calculé,

il semble que le meilleur des

objectifs

usuels serait l’ancien

objectif

à

portraits

ouvert à

Références

Documents relatifs

-dans les tableaux cliniques aigus ou suraigus (composante d'ischémie artérielle sévère) , tout retard à la prise en charge thérapeutique , y compris pour faire le plus

2014 Après un bref rappel du calcul classique de la diffusion de la lumière par un gaz de molécules optiquement isotropes, on calcule la section efficace de diffusion

la consommation totale de quelques lampes à incandescence les plus nouvelles, au moyen d’une détermination directe dans le spectre par.. un

Compétence : Je sais utiliser les mots appartenant aux repaires temporels de la vie..

Dans l’esprit de «éliminant d’autorité les erreurs » [Fascicule 101:4.6, page 1109:7] , les auteurs expliquent que (1) nos hypothèses sur le décalage vers le rouge sont

C’est la raison pour laquelle en 2012, OpinionWay a décidé d’ouvrir sur son site dédié à la présidentielle un blog 3 pour mieux expliquer la manière dont nous travaillons

Dans le cas de la calcite comme dans celui de l’aragonite, l’arrangement des ions étant parti- culièrement dense dans tes plans contenant les C03, il semble

On a donc montré que la forme exacte des spectres de diffusion de la lumière par l’argon dans le domaine 0,1 kl 0,4 est assez bien représentée à partir