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D après. Les Bacchantes d Euripide et Les Grenouilles d Aristophane. Les avatars de Dionysos. Bernard Tiollier

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---INFORMATION--- Couverture : Classique

[Roman (130x204)] NB Pages : 174 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,055 mm) = 9.5526

--- Les avatars de Dionysos

D’après Les Bacchantes d’Euripide et Les Grenouilles d’Aristophane

Bernard Tiollier

Bernard Tiollier

Les avatars de Dionysos

D’après

Les Bacchantes d’Euripide et

Les Grenouilles d’Aristophane

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Cet essai est la mise en forme de leçons données à l’Université Inter Âges du Dauphiné, pour le cours de Lectures grecques. C’est une version abrégée, la partie grammaticale et philologique du commentaire ayant été presque totalement supprimée. C’est d’ailleurs ce qui explique son état d’ouvrage de vulgarisation, avec ses imperfections, ses raccourcis et ses lacunes, dont l’auteur est bien conscient.

Ces lignes ont vu le jour grâce à l’attention exigeante et critique des auditeurs du cours. Par-delà les années écoulées, qu’ils en soient remerciés !

B.T.

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Introduction

L’expression « les avatars de Dionysos » figure dans la Notice des Bacchantes, dans la Collection des Universités de France. Le terme « avatar » y est pris dans le sens précis de la métamorphose de Dionysos « sous la forme d’un de ses animaux sacrés », serpent, bouc ou taureau. Cependant, en vue de la recherche que nous nous proposons de faire, j’étendrai la signification du mot « avatar » aux trois sens qu’on lui reconnaît et qui se révèlent exacts, tous les trois ensemble, aussi bien dans la comédie d’Aristophane, Les Grenouilles, que dans la tragédie d’Euripide, Les Bacchantes.

Son sens originel nous vient du sanskrit avatara et se réfère à l’hindouisme : il s’agit de la descente d’un dieu sur terre, de son incarnation, même si, dans Les Grenouilles, on assiste plutôt à une descente aux Enfers.

Au sens figuré, depuis le milieu du XIXe siècle, l’avatar est une métamorphose, et c’est vrai dans les deux pièces que nous étudierons en parallèle.

Enfin il désigne familièrement, au XXe siècle, une mésaventure, par suite d’une contamination d’« avatar » par deux termes phonétiquement proches, « aventure » et

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même « avanie ». (Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert).

Selon Jean-Pierre Vernant, Dionysos « s’avance masqué », c’est-à-dire qu’il faut savoir le reconnaître comme un dieu sous les apparences.

Dans la tragédie, il procure soit l’extase et le bonheur à qui le reconnaît et l’honore, soit la folie meurtrière à qui refuse de croire à sa divinité.

La comédie, quant à elle, met en scène de manière burlesque le dieu du théâtre, objet de moquerie, à cause du déclin de la tragédie à la fin du Ve siècle avant Jésus-Christ à Athènes ; d’ailleurs Aristophane tourne volontiers en ridicule le théâtre d’Euripide auquel il préfère celui d’Eschyle. Toutefois la comédie d’Aristophane aura de quoi nous surprendre par son côté mystique, étant donné la place importante qu’y occupe le Chœur des Initiés aux Mystères d’Éleusis, dont le dionysisme était proche.

Bref, la complexité du personnage nous incitera à découvrir, dans les deux pièces, de genre pourtant radicalement différent, des analogies ou des différences propres à favoriser la réflexion.

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Présentation, d’après Jacques Lacarrière

Dionysos est un dieu troublant, énigmatique, ambivalent et même plus : sa nature et ses fonctions sont multiples. « Aristote dit qu’il existe quatre cent vingt épithètes pour nommer les différents attributs de Dionysos » (J. Lacarrière, Dictionnaire amoureux de la Grèce, p. 227).

Il est le « dieu du vin, du verbe, du théâtre, des danses, des transes et de la possession, dieu aussi de l’extrême folie et de l’extrême lucidité […] Par le vin et l’ivresse, il révèle notre moi obscur. Par le verbe et le théâtre, il manifeste notre parenté avec les forces cachées du monde, les grands moments de la cité, tout ce qui, en l’homme, s’éveille et vibre au contact du collectif. Enfin, par les transes et la possession, il fait de chaque fidèle le réceptacle éphémère mais grandiose d’un dieu. […] Il fut le précurseur de ce qu’on nommera, des siècles plus tard, la libido et l’inconscient. Car il permit à nos pulsions les plus enfouies de se révéler au grand jour, et aux plus inhumaines de s’humaniser » (ibidem, p. 227-228). La révélation, au sens où nous faisons monter au grand jour ce qui était enfoui en nous, est le maître-mot de Dionysos. Lui-même se révèle, se manifeste,

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apparaît à celui ou celle qui l’accepte et le reconnaît comme un dieu.

« Dionysos, lui, régnait sur les zones troubles et frontalières de l’être par le vin, le verbe, la musique et la danse.

Ce faisant, il permit, à ceux qui la tentèrent, la plus risquée mais aussi la plus radicale des épreuves, celle qui mène à l’extase ou à la perdition, à l’ange ou au démon » (ibidem, p. 228). Les fidèles qui parviennent à cet état connaissent l’extase (ek-stasis), ou sortie de soi-même, pour se fondre dans le divin : c’est l’enthousiasme (en-théos) ou présence du dieu en soi-même. Ceux qui commencent à prendre ce chemin, mais qui s’arrêtent ou dévient de la route, se perdent, c’est-à-dire causent leur perte : c’est la perdition.

J. Lacarrière précise « que le vin et l’ivresse n’étaient ici que les moyens pour parvenir à un état accessible par bien d’autres voies, comme la danse, la transe ou le théâtre, état consistant à faire plus ample connaissance avec son moi profond, qu’ignorait totalement la religion officielle » (ibidem, p. 228). L’adhésion au dieu Dionysos était une religion personnelle, vouée à un dieu proche de l’humain, incluant une « proximité avec les hommes », selon le mot de Jean-Pierre Vernant, bien différente de la religion de la cité, qui insistait sur la séparation radicale du monde des dieux et de celui des hommes.

« Mais n’oublions pas pour autant que Dionysos fut

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* * Le mythe

Dans la mythologie, Dionysos n’apparaît pas parmi les premiers Olympiens. Pourtant, c’est un dieu ancien et non pas un dieu nouveau. « Vers la fin du VIIe siècle et au début du VIe siècle avant J.-C., Périandre, tyran de Corinthe, Clisthène, tyran de Sicyone, et Pisistrate, tyran d’Athènes, ayant décidé d’approuver le culte, instituèrent les fêtes officielles en l’honneur de Dionysos. C’est alors que l’on admit que Dionysos et sa vigne avaient été acceptés dans le Ciel – il remplaça Hestia et devint lui-même un des douze dieux de l’Olympe à la fin du Ve siècle » (R. Graves, Les mythes grecs, p. 93, n. 5). Pour attester son ancienneté, Robert Graves indique l’existence d’une statue divine de Dionysos du XIIIe siècle, signalée par une inscription relevée sur une tablette du palais de Nestor à Pylos.

Son enfance est mentionnée au VIIIe siècle dans l’Iliade (VI, 130-140 : il est persécuté par Lycurgue), et sa maturité dans l’Odyssée (XI, 321-325 : épisode d’Ariane abandonnée sur l’île de Naxos). En revanche le culte de Dionysos est attesté depuis le milieu du deuxième millénaire par deux tablettes en linéaire B, l’une de Pylos (mycénienne), l’autre de Cnossos (minoenne), si le nom de *Di-wo-nu-so-jo correspond bien à celui de Dionysos. À l’époque archaïque, c’est un dieu rural, son culte connaît une grande expansion aux VIIe et VIe siècles, comme le démontre l’existence de certains vases.

Selon Jean-Pierre Vernant, tout, à propos de Dionysos, se joue dans la dialectique, combinaison d’éléments

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apparemment contradictoires qui se tirent mutuellement vers le haut et forment finalement une synthèse équilibrée.

Dialectique entre identité et altérité, masculin et féminin, autochtonie et ouverture à l’étranger. Autochtonie : la légende la plus connue place sa naissance en Béotie, à Thèbes ; mais on le dit aussi venir de Thrace ou encore d’Asie Mineure : de Syrie ou de Lydie. Étranger est celui qui vient du dehors ; étranger à la cité, il met par conséquent en danger la stabilité de celle-ci, car il exige que son identité divine et son culte soient reconnus par les habitants de cette cité.

Origine du mythe

Le grand-père de Dionysos, Cadmos, fils d’Agénor roi de Tyr, fut le fondateur de Thèbes et pourtant c’était un étranger, un Asiatique, un Phénicien de Tyr ou de Sidon. Sa sœur Europe fut enlevée par Zeus, métamorphosé en taureau blanc. La mission de Cadmos étant de retrouver Europe, l’oracle de Delphes lui dit de s’arrêter et de fonder une ville là où s’arrêterait et se coucherait une vache qu’il devait suivre à la trace : c’était la Béotie.

Il tue le dragon qui garde la source Dircé ; Athéna lui ordonne de semer dans un champ les dents du dragon. Il en sort une moisson de guerriers en armes, comme des hoplites : ce sont des autochtones, car ils sont sortis de la terre même de

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jalouse, lui conseille de demander à son amant de se manifester dans toute la lumière de sa divinité, car leur union ne s’accomplissait que dans l’obscurité. Sémélé est foudroyée quand Zeus exauce son vœu. Le dieu extrait le fœtus de six mois du corps en train de se consumer, s’ouvre la cuisse, y place le petit et recoud sa cuisse, attendant, jusqu’au terme, la naissance. Ainsi Dionysos est-il « né deux fois » (c’est une des étymologies de son nom), doublement fils de Zeus2.

La légende de Dionysos est complexe, elle unit des éléments divers empruntés soit à la Grèce, en particulier à la Béotie, soit à des pays voisins, Thrace, Phrygie, Asie Mineure en général. Les cultes de certains pays voisins ont donné naissance à des épisodes plus ou moins bien rattachés à son histoire. Ces cultes correspondent aux divers noms attribués à Dionysos.

*

* * Quelques noms de Dionysos Dionysos

On a vu les premières mentions de ce nom dans l’Iliade et dans l’Odyssée. Lorsque le roi de Thrace Lycurgue veut faire arrêter ce jeune étranger qui se prétend être un dieu, entouré de jeunes filles exaltées, Dionysos se jette à l’eau pour échapper à Lycurgue. Homère le qualifie alors de

2 Lire à ce sujet J-P. Vernant, Dionysos à Thèbes, dans L’Univers, les dieux, les hommes, p.171-179. La suite du chapitre (p.180-191) résume le sujet

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Délirant, maïnomenoïo (Iliade, VI, v.132). On peut remarquer la forme dionusiscos (terme médical), qui désigne une personne ayant sur les tempes des excroissances osseuses comme des cornes et qui fait naturellement penser à la statue en bronze de Dionysos ornée de cornes de taureau, due à Lysippe ou à ses élèves.

Si l’origine du nom est thrace (la Thrace correspondant à peu près à la Roumanie), une étymologie proposée paraît intéressante : nusos en thrace est l’équivalent de couros, fils, garçon, et nusa, de corè, jeune fille ; Dios signifiant de Zeus ou du ciel, Dionysos veut donc dire fils du ciel ou de Zeus.

C’est plausible, mais Nysa serait le lieu où Hermès, pour protéger l’enfant Dionysos de la colère d’Héra, l’aurait confié aux Nymphes de Nysa comme à ses « nourrices », devenues plus tard les Hyades. Toutefois Nysa est localisée en plusieurs endroits : en Thrace, elle était alors confondue avec le mont Nyséion (d’après Homère, Iliade, VI, 132) ; en Eubée (Sophocle, Antigone, v.1131) ; sur le Parnasse ou l’Olympe (Bacchantes, v.559-561) ; en Éthiopie (Hérodote, II, 146) ; en Syrie selon Xénophon (Cynégétique, 11, 1). Le

« divin Niséion », note malicieusement Henri Jeanmaire, pourrait bien être au pays des Nisaï, autrement dit au pays des fées (H. Jeanmaire, Dionysos. Histoire du culte de Bacchus, p. 273).

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troubler les femmes de Thèbes. Le nom désigne assurément le dieu du vin, voire le vin lui-même, par métonymie, dans Euripide, Iphigénie à Aulis (v. 1061).

Il peut désigner aussi le prêtre de Bacchos, le bacchant, ou encore un être humain animé d’un transport de délire ou d’ivresse, dément, comme, dans Euripide, Héraclès furieux (v. 1119). Se rattachent à cette dénomination, le verbe baccheueïn, célébrer les mystères de Bacchos, être animé d’un transport bachique, les noms bacchè, bacchante, baccheïaï, fêtes de Bacchos, orgies (Bacchantes, v. 1294). Bacchos pourrait être un emprunt au Lydien, d’après Wilamovitz et Nillson.

Iacchos

C’est le nom mystique de Dionysos dans les Grenouilles (v. 316 sq), nom sous lequel Dionysos est invoqué à Athènes et Éleusis, aux Lénéennes notamment. Iacchos y est représenté comme un enfant presque adolescent, portant une torche et guidant la procession d’Éleusis tout en dansant. Il est considéré comme l’intermédiaire entre les déesses éleusiniennes (Déméter et Coré-Perséphone) et Dionysos.

D’après Hérodote (VIII, 68), iacchazeïn signifie crier Iacche (au vocatif), pousser des cris en l’honneur de Iacchos.

Evios

C’est un surnom de Dionysos composé à partir de l’exclamation de joie poussée pendant les fêtes de Bacchos, euoï, « une onomatopée rituelle » qui a été latinisée en

« évohé » (Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque).

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Sabazios

Sabazios est une divinité thraco-phrygienne à laquelle s’est superposée tardivement l’image cultuelle de Dionysos.

Ce qui les rapproche, c’est la pratique de l’extase alliée à l’ivresse procurée par le vin ou la bière, ce sont les associations de fidèles venus de l’étranger, le goût pour les cérémonies nocturnes et les mystères. Sabazios avait peut- être été une divinité protectrice des bières locales avant d’être « absorbée » par le dieu du vin, Dionysos.

Un excitant pour atteindre le délire bachique a pu être de la bière additionnée de lierre et sucrée avec de l’hydromel, le nectar homérique à base de miel fermenté3. Bassareus

La conception de Dionysos conquérant, telle que le dieu le proclame dans le prologue des Bacchantes, vient d’une identification avec le Bassareus lydien. C’est le conquérant mythique de la Phrygie, de la Médie et de la Bactriane. Son nom proviendrait de la bassara*, peau de renard, dont ses ménades* couronnées de lierre ornaient leur longue tunique, raison pour laquelle elles étaient nommées les Bassarides.

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Zagreus

Une tradition différente et plus ancienne fait de Dionysos, non pas le fils de Sémélé, mais l’enfant incestueux de Zeus et de sa fille Perséphone. C’est la tradition crétoise du mythe de Zagreus. La jalousie d’Héra, l’épouse légitime, l’incite à pousser les Titans, ennemis de toujours des Olympiens, à supprimer la preuve vivante de l’infidélité de Zeus son époux, c’est-à-dire Dionysos. Les Titans attirent l’enfant Dionysos dans un piège en lui présentant des sortes de jouets :

* Le rhombe, pierre ou morceau de terre cuite, qui, lorsqu’on la faisait tourner au bout d’une corde, émettait le bruit du vent qui se lève.

* La touffe de laine servant à enduire de plâtre mouillé les Curètes (en Crète) ou les Corybantes (sur le mont Ida) qui avaient veillé sur Zeus bébé ; un jeu de mots permettait de confondre les Titanes, Titans, fils d’Ouranos et de Gê, et les Titanoï, hommes de plâtre blanc, (le singulier titanos désigne le plâtre), ainsi déguisés pour n’être pas reconnus.

* La pomme de pin, ancien emblème de la Grande Déesse (les Titans lui sacrifiaient Zagreus).

Puis trois objets rituels destinés à expliquer le sens de la cérémonie par laquelle se faisait la fusion entre les participants, les initiés, et le dieu, Dionysos assimilé à Zagreus :

* Le miroir : l’autre moi de l’initié ou son ombre.

* Les pommes d’or, laissez-passer pour les Champs Élysées, après un simulacre de mort.

* L’osselet, pouvoir de divination (l’invention des osselets divinatoires revenait à Athéna).

Dionysos Zagreus se défend contre les Titans en se

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métamorphosant en lion, cheval, serpent, tigre, enfin en taureau, et c’est là que les Titans peuvent s’emparer de lui.

Ils dépècent et font bouillir puis rôtir les membres, les mangent, sauf le cœur – retiré par Athéna –, c’est pourquoi il pourra revivre. Zeus foudroie les Titans et les hommes naissent des cendres des Titans mêlées à de la terre, car il y a autant d’âmes humaines que de parcelles des meurtriers encore gorgés des chairs de l’enfant-dieu.

L’Orphisme, courant religieux relativement marginal, accorde une place centrale à cet épisode mythique dans son

« mouvement de protestation religieuse, qui se définit par une attitude de refus, refus de tout le système politico- religieux, organisé autour des Olympiens et de la distance qui sépare les hommes et les dieux » (M. Detienne, Dionysos mis à mort, p. 166). Le paradoxe, c’est que, d’une part, il rappelle « le caractère monstrueux du meurtre rituel accompli par les Titans », sacrifice sanglant et absorption de viande, et que, d’autre part, les Orphistes respectent le précepte suivant : « Orphée nous a enseigné les initiations religieuses et la renonciation aux meurtres » (Aristophane, Grenouilles, v. 1032), considérant comme un meurtre, phonos, le sacrifice sanglant offert aux dieux, et justifiant ainsi le refus de manger de la viande qui dépasse, et de loin, la simple question du régime végétarien préconisé par l’Orphisme. Marcel Detienne a trouvé le moyen de dépasser

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participer tant qu’elle n’aura pas définitivement reconnu sa filiation titanique et entrepris de purifier, par le genre de vie dit orphique, l’élément divin enfermé en elle par la voracité de ceux qui, naguère, ont égorgé le jeune Dionysos », (M.

Detienne, p. 189).

*

* *

Analogies entre le mythe crétois de Dionysos Zagreus et le mythe égyptien d’Osiris

D’après Hérodote, Dionysos est, chez les Grecs, l’équivalent d’Osiris, chez les Égyptiens.

1 – Même origine des victimes

Dionysos et Osiris font partie des descendants des divinités primordiales, Ciel et Terre, qui sont nommées Ouranos et Gaïa en Grèce, Nout et Geb en Égypte.

Les descendants se présentent dans l’ordre suivant : ceux d’Ouranos et Gaïa sont, d’une part, les Titans et, d’autre part, Cronos et Rhéa, qui engendrent eux-mêmes les Olympiens, dont le Dionysos crétois, fils de Zeus et de Perséphone.

Les descendants de Nout et Geb sont Osiris, Isis (sœur et épouse d’Osiris), Nephtys et Seth, qui jouent le même rôle que les Titans dans le meurtre du dieu.

2 – Le meurtre et la résurrection

Les Titans tuent Dionysos et le mettent en pièces, mais son cœur a été retiré par Athéna avant que les Titans le fassent cuire et le mangent ; c’est pourquoi il pourra revivre.

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