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INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING (IDEP)

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(1)

UNITED NATIONS NATIONS UNIES

INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING

(IDEP)

EF E FF FE ET TS S D DE E L LA A D DE EV VA A LU L UA AT TI IO ON N S

SU UR R L LA A BA B AL LA A NC N CE E C CO OM MM ME ER RC CI IA AL LE E D DU U B BU UR RK K IN I NA A F FA AS SO O

Par

KABORE Nebwaoga Casimir

6RXPLVSRXUVDWLVIDLUHHQSDUWLHDX[FRQGLWLRQVGREWHQWLRQGX'LSO{PHG¶(WXGHV

$SSURIRQGLHV'($HQ3ROLWLTXH(FRQRPLTXHHW*HVWLRQGHO¶(FRQRPLHGHO¶,QVWLWXW$IULFDLQ de Développement Economique et de Planification (IDEP)

Superviseur : Professeur Aloysius Ajab AMIN

Avril 2006

(2)

DEDICACE

Je dédie ce mémoire :

¾ A mon père,

¾ A la mémoire de ma mère,

¾ $PHVIUqUHVHWV°XUV

(3)

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont :

Au Seigneur tout-puissant, par qui tout est possible.

Au Dr. Diéry 6(&. 'LUHFWHXU GH O¶,QVWLWXW $fricain de Développement Economique et de Planification des Nations Unies (IDEP).

Au Professeur Aloysius Ajab AMIN, Directeur Adjoint et Chef de la Division Formation de O¶,'(3TXLDVXSHUYLVpHWVRXWHQX la réalisation du présent mémoire.

A Monsieur Antonin DOSSOU, Directeur de la Recherche et de la Statistique de la Banque

&HQWUDOH GH O¶$IULTXH GH O¶2XHVW (BCEAO), pour son précieux encadrement et son appui à O¶DERXWLVVHPHQWGHFHWUDYDLO

A Monsieur Tharcisse NTILIVAMUNDA, Assistant de la DLYLVLRQ )RUPDWLRQ GH O¶,'(3 pour ses nombreux conseils, orientations et encouragements.

$ 0RQVLHXU $KPHG %$ $VVLVWDQW GH OD 'LYLVLRQ )RUPDWLRQ GH O¶,'(3 SRXU VRQ VRXWLHQ moral et matériel.

A Madame Aïssatou SANGH$5( 6HFUpWDLUH GH OD 'LYLVLRQ )RUPDWLRQ GH O¶,'(3 TXL D WRXMRXUVIDLWSUHXYHG¶KXPDQLVPHHWa soutenu en toute circonstance les VWDJLDLUHVGHO¶,'(3

A Madame Aimée COMPAORE, Assistante du Directeur de la Recherche et de la Statistique de la Banque CentUDOHGHV(WDWVGHO¶$IULTXHGHO¶2XHVWSRXUVRQVRXWLHQPRUDOHWPDWpULHO ainsi que ses précieux conseils dans le cadre de ce travail.

A l¶HQVHPEOHGHO¶(TXLSHG¶,QWHUSUpWDWLRQ et de Traduction GHO¶,'(3

$ WRXW OH SHUVRQQHO GH O¶,'(3 HW FHX[ TXL GH Srès ou de loin, ont contribué à la matérialisation de ce travail

(4)

ABSTRACT

This study contributes to the debate on devaluation and its effects on the balance of trade, particularly in Burkina Faso. It shows the deficiencies attached to this measure in an under- developed country, which has always shown a structural deficit in its balance of trade. For a devaluation to be effective, a certain number of conditions should be met including the Marshall- Lerner- Robinson condition.

The study shows that not only is this condition not met by Burkina Faso but also and especially, explores other approaches and tools likely to best resolve the structural LPEDODQFHVLQ%XUNLQD¶VEDODQFHRIWUDGH7KHDXWKRUUHFRPPHQGVDPRQJRWKHUWKLQJVWKH implementation of rigorous policies in the exports sector and a better control of imports.

(5)

RESUME ANALYTIQUE

/D GpYDOXDWLRQ GH OD PRQQDLH QDWLRQDOH HVW HIIHFWXpH GDQV O¶REMHFWLI GH UpGXLUH OHV GpVpTXLOLEUHVGHODEDODQFHGHVSDLHPHQWV'DQVOHFDGUHGHO¶8QLRQ(FRQRPLTXHet Monétaire Ouest Africaine, cet instrument a été utilisé pour la première fois en 1994 dans un contexte où O¶pFRQRPLH GH OD ]RQH IUDQF SUpVHQWDLW GHV GpVpTXLOLEUHV VWUXFWXUHOV LPSRUWDQWV 8Q FHUWDLQ QRPEUHG¶REMHFWLIVpWDLHQWUHWHQXVFRQFHUQDQWFHWWHPHVure monétaire : le rétablissement de la compétitivité externe des économies de la zone franc et le redressement des balances commerciales (augmentation des exportations et baisse conséquente des importations) ; la réduction des déficits budgétaires et la reprise de la croissance. Ces objectifs visés pour O¶HQVHPEOHGHVSD\VGHOD]RQHIUDQFQ¶RQWSDVpWpDWWHLQWVGHODPrPHPDQLqUHGDQVFKDFXQ des pays de la zone, compte tenu de la spécificité de chaque pays au sein de cette Union.

$FHMRXUSHXG¶pWXGHVRnt été conduites en vue de tirer une conclusion formelle pour le cas du Burkina Faso. Aussi, une balance commerciale structurellement déficitaire comme celle du Burkina Faso depuis 1960 est source de nombreux problèmes économiques, dont un niveau sans cesse croissant de la dette extérieure. Ce constat justifie la réalisation de la SUpVHQWHpWXGH(OOHYLVHODYpULILFDWLRQGHVK\SRWKqVHVTXHG¶XQHSDUWODFRQGLWLRQPLQLPDOH GHUpXVVLWHGHODGpYDOXDWLRQQ¶pWDLWSDVUHPSOLH DX%XUNLQD)DVRHWG¶DXWUHSDUWque, tenant compte de la structure des exportations et des importations du Burkina Faso, une dévaluation du FCFA ne peut permettre une amélioration de sa balance commerciale.

6¶LQVSLUDQWGHVpWXGHVGpMjUpDOLVpHVGDQVFHGRPDLQHjVDYRLU&($$NLWREy (1997), Dontsi (1993), la présente étude adopte la méthodologie qui consiste à identifier deux fonctions : la foQFWLRQ GH GHPDQGH G¶LPSRUWDWLRQ et de FHOOH GH GHPDQGH G¶H[SRUWDWLRQ, et SURFqGH SDU UpJUHVVLRQ j O¶HVWLPDWLRQ GHV pODVWLFLWpV-prix et élasticités-revenus. Le modèle UHWHQX HVW FHOXL GH .KDQ /¶HVWLPDWLRQ GHV SDUDPqWUHV HVW HIIHFWXpH j SDUWLU G¶XQ PRGqOHjFRUUHFWLRQG¶HUUHXUVXUGHX[SpULRGHVGLIIpUHQWHV : une période allant de 1965 à 1993 (avant la dévaluation de Franc CFA de 1994) et la seconde période de 1965 à 2003 pour apprécier la situation plus actuelle dans le cas où XQHVHFRQGHGpYDOXDWLRQV¶RSpUerait au sein GHO¶8(02$

Les résultats obtenus confirment les hypothèses émises au départ, en particulier que la condition de Marshall-Lerner-5RELQVRQQ¶pWDLWSDVUHPSOLHHQSRXUOH%XUNLQD)DVRHW au-delà TXHOHVGHPDQGHVG¶LPSRUWDWLRQHWG¶H[SRUWDWLRQ demeurent insensibles aux variations GHVSUL[UHODWLIVPrPHjODGDWHSOXVUHVVHQWHGH(QO¶RFFXUUHQFHO¶pWXGHPRQWUHTX¶XQH réduction du déficit de la balance commerciale du Burkina ne pouvait être obtenue en opérant des modifications sur les prix relatifs (c'est-à-dire en procédant à une dévaluation monétaire).

Cette étude montre aussi (grâce à une vérification de la condition de Marshall-Lerner- 5RELQVRQHQTX¶HQFDVG¶XQHQRXYHOOHGpYDOXDWLRQOHGpILFLWGHODEDODQFHFRPPHUFLDOH SRXUUDLW V¶DJJUDYHU FRPSWH WHQX GH OD ULJLGLWp GHV GHPDQGHV G¶LPSRUWDWLRQ HW G¶H[SRUWDWLRQ face à une modification des prix relatifs.

Les facteurs explicatifs du déficit structurel de la balance commerciale du Burkina sont les G\VIRQFWLRQQHPHQWVGDQVOHVHFWHXUGHO¶RIIUHG¶H[SRUWDWLRQHWGHODGHPDQGHG¶LPSRUWDWLRQj savoir : une forte concentration de la production exportable dans le seul secteur agricole sujet jGHVYDULDWLRQVVDLVRQQLqUHVXQHIDLEOHGLYHUVLILFDWLRQGHVSURGXLWVGHVWLQpVjO¶H[SRUWDWLRQ OHSULQFLSDOSURGXLWH[SRUWppWDQWOHFRWRQHWFHWXQHULJLGLWpGHODGHPDQGHG¶LPSRUWDWLRQ qui occasionne des importations de produits peu utiles dans le processus de production. Ces

(6)

DQDO\VHV VXJJqUHQW XQH VpULH G¶DFWLRQV GRQW XQH SROLWLTXH QDWLRQDOH GH SURPRWLRQ GHV exportations et un contrôle rigoureux des importations.

(7)

SOMMAIRE

Pages

DEDICACE ... ii

REMERCIEMENTS ... iii

ABSTRACT ... iv

RESUME ANALYTIQUE ... v

SOMMAIRE ... vii

LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET ANNEXES ... viii

SIGLES ET ABREVIATIONS ... x

CHAPITRE 1: INTRODUCTION GENERALE ... 1

1.1 Problématique ... 2

1.2 Justification de l'étude ... 3

2EMHFWLIVGHO¶pWXGHHWK\SRWKqVHVjYpULILHU ... 4

1.4 Organisation du travail ... 5

CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA BALANCE COMMERCIALE DU BURKINA FASO ... 6

2.1 Généralités sur le Burkina Faso ... 6

2.2 Caractéristiques économiques du Burkina Faso ... 7

$QDO\VHVHFWRULHOOHGHO¶pFRQRPLH ... 7

2.2.2 Des défis à relever ... 13

2.3 Analyse de la balance commerciale du Burkina Faso ... 15

2.3.1 Les exportations ... 15

2.3.2 Les importations ... 19

2.3.3 Évolution conjointe des exportations, des importations et de la balance commerciale ... 22

2.3.4 Analyse de quelques indicateurs du commerce extérieur ... 25

CHAPITRE 3 : REVUE DE LA LITTERATURE ... 30

3.1 Des conditions et des effets de la dévaluation du point de vue théorique ... 30

3.1.1 Définition et utilité de la dévaluation ... 30

/HVHIIHWVSRVVLEOHVG¶XQHGpYDOXDWLRQ ... 31

3.1.3 Evolution théorique de la balance commerciale suite à une dévaluation ... 32

3.1.4 Conditions préalables pour la réussite d'une dévaluation... 34

3.2 Etudes empiriques sur la dévaluation ... 36

(WXGHVUHODWLYHVDX[VSpFLILFDWLRQVGHVIRQFWLRQVG¶LPSRUWDWLRQHWG¶H[SRUWDWLRQ . 41 CHAPITRE 4: ESTIMATIONS, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ... 50

6SpFLILFDWLRQGHVIRQFWLRQVG¶LPSRUWDWLRQHWG¶H[SRUWDWLRQSRXUOHFDVGX%XUNLQD ... 50

4.2 Nature et sources des données ... 52

4.3 Estimation des paramètres ... 54

/DIRQFWLRQGHGHPDQGHG¶LPSRUWDWLRQ ... 54

4.3.2 La foncWLRQGHGHPDQGHG¶H[SRUWDWLRQ ... 58

CHAPITRE 5 : RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION ... 66

5.1 Recommandations de politiques économiques ... 66

5.2 Conclusion ... 69

Références bibliographiques ... 71

ANNEXES ... 75

(8)

LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET ANNEXES

Pages A. TABLEAUX

Tableau 1 : Contribution par secteur à la formation du PIB entre 1960 et 2003 au Burkina

Faso ... 8

Tableau 2 &RQWULEXWLRQSDUVHFWHXUjO¶HPSORLHQHWDX%XUNLQD)DVR ... 8

Tableau 3: Ventilation des exportations par pays de destination en pourcentage du total des exportations du Burkina vers le monde entier (1981-1990) ... 17

Tableau 4 : Ventilation des exportations du Burkina Faso par pays de destination... 18

Tableau 5 : 9HQWLODWLRQGHVLPSRUWDWLRQVGX%XUNLQDSDUSD\VG¶RULJLQHHQSRXUFHQWDJHGX total des importations en provenance du monde entier (1981-1990) ... 20

Tableau 6 : Ventilation des importations du Burkina Faso par pays de provenance ... 21

Tableau 7 : Evolution des exportations en valeur, des importations en valeur, de la balance commerciale et des taux de croissance des exportations et des importations du Burkina Faso (1993-1998) ... 23

Tableau 8 : Résultats des tests Dickey-Fuller Augmenté ... 55

Tableau 9 : Estimation par les moindres carrés ordinaires de D(LM) ... 57

Tableau 10 : Tests de stationnarité sur les variables LX, LYocde et LPrx ... 59

Tableau 11 : Estimation par les moindres carrés ordinaire de D(LX) ... 60

Tableau 12 &RHIILFLHQWVHVWLPpVGHVIRQFWLRQVGHGHPDQGHG¶LPSRUWDWLRQHWG¶H[SRUWDWLRQ 61 B. GRAPHIQUES Graphique 1 : Evolution des quantités exportées de coton de 1965 à 2003 au Burkina Faso . 10 Graphique 2 : Evolution conjointe des quantités exportées et des prix du coton sur le marché ... 11

Graphique 3 : Evolution des exportations en millions de FCFA (valeur constante 2000) de . 15 Graphique 4 : Montant des importations en millions de FCFA (valeur constante 2000) de ... 19

Graphique 5 : Evolution des exportations, des importations et de la balance commerciale de ... 22

Graphique 6 : Evolution de la balance commerciale (en millions de FCFA) de 1993 à 1998 au Burkina Faso ... 24

Graphique 7 : Evolution du taux de change effectif réel de 1987 à 1996(base 100 = 1987) du ... 26

Graphique 8 : Evolution du taux de couverture des importations par les exportations ... 27

Graphique 9 (YROXWLRQGHO¶LQIODWLRQDX%XUNLQD)DVRGHj ... 28

Graphique 10 : Trajectoire suivie par la balance commerciale suite à une dévaluation (la courbe en "J") ... 33

C. ANNEXES Annexe 1 : FonctioQVGpILQLHVGDQVO¶pWXGHGHOD&RPPLVVLRQ(FRnomique des Nations Unies SRXUO¶$IULTXH&($HQ ... 76

Annexe 2 : 5pVXOWDWVG¶HVWLPDWLRQVGHVSDUDPqWUHVGXPRGqOH&($ ... 77

Annexe 3 : ,QGLFHG¶HIIHFWLYLWpGHODGpYDOXDWLRQ,('GpFHPEUHEDVH$NLWRE\ 1997) ... 77

Annexe 4 : Séries utilisées dans les différentes estimations en période 1 et période 2 ... 78

(9)

Annexe 5 : Séries utilisées dans les différentes estimations en période 1 et période 2 (suite) 79 Annexe 6 :Tests de cointégration entre les séries LM, LPrm et LY : approche de Johansen . 80 Annexe 7 : Tests de cointégration entre les séries LX, LPrx et LYocde : approche de Johansen

... 81

Annexe 8 : 7HVWVGHQRUPDOLWpGHVIRQFWLRQVG¶LPSRUWDWLRQHWG¶H[SRUWDWLRQ ... 82

Annexe 9 : 7HVWG¶KRPRFpGDVWLFLWpGH:KLWHIRQFWLRQG¶LPSRUWDWLRQHWG¶H[SRUWDWLRQ ... 82

Annexe 10 : Ventilation des exportations par produit de 1968 à 1987 du Burkina Faso ... 83

Annexe 11 : Total des exportations en tonnes par produit sur la période 1968-1987 du Burkina Faso ... 84

Annexe 12 : Démonstration algébrique de la condition de Marshall-Lerner-Robinson ... 85

(10)

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADI : African Development Indicators AFD : Agence Française de Développement

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale

CEA : CommisVLRQ(FRQRPLTXHGHV1DWLRQV8QLHVSRXUO¶$IULTXH CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale CNR : Conseil National de la Révolution

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine pour les pays membres de l'UEMOA et Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale pour les pays membres de la CEMAC

IED ,QGLFHG¶(IIHFWLYLWpGHOD'pYDOXDWLRQ IFS : International Financial Statistics

OCDE : Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques OMC : Organisation Mondiale du Commerce

PIB : Produit Intérieur Brut

SOREMIB 6RFLpWpGH5HFKHUFKHHWG¶([SORLWDWLRQ0LQLqUHGX%XUNLQD)DVR TCER : Taux de Change Effectif Réel

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine WDI : World Development Indicators

(11)

CHAPITRE 1:

INTRODUCTION GENERALE

Le 11 janvier 1994 à Dakar, les 14 pays de la zone franc dévaluaient le Franc CFA de 50% et les Comores le Franc comorien de 33%. Cette intervention historique, la première depuis la création de la zone franc en 1939, avait pour objectif le rétablissement de la compétitivité internationale des exportations des pays de la zone franc, laquelle compétitivité était entravées par le cours trop élevé du franc français auquel il était rattaché. Par ailleurs, XQH DXWUH UDLVRQ j OD GpYDOXDWLRQ D pWp OD FULVH GH O¶HQGHWWHPHQW GHV SD\V GH OD ]RQH TXL affichaient leur impossibilité à rembourser les importantes dettes contractées auprès des pays industrialisés.

Mécaniquement, en renchérissant aussi les importations, la dévaluation devait corriger les déficits GHVEDODQFHVFRPPHUFLDOHV/HVSD\VGHOD]RQHDYDLHQWSULVO¶KDELWXGHGHYLvre

«au-dessus de leurs moyens» par rapport à leurs voisins en SURILWDQW G¶XQ WDX[ GH FKDQJH favorable pour recourir largement aux importations. Suite à la dévaluation, on attendait donc une relance de la production intérieure et aussi de la croissance.

/D GpYDOXDWLRQ GX IUDQF &)$ V¶HVW LPPpGLDWHPHQW WUDGXLWH SDU XQH GLPLQXWLRQ G¶HQYLURQGXSRXYRLUG¶DFKDWGHODSRSXODWLRQ- coup dur pour les plus pauvres qui ne bénéficiaient pas directement des effets du dopage des exportations - DLQVL TX¶XQ alourdissement du service de la dette des pays de la zone franc. 8QHGL]DLQHG¶DQQpHs après que reste-t-il des effets de la dévaluation ? Après les gains de compétitivité liés à la dévaluation en janvier 1994 les pays de la zone franc, répartis en Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Bénin, Burkina Faso&{WpG¶,YRLUHGuinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) ou UEMOA, et en Communauté (FRQRPLTXH HW 0RQpWDLUH G¶$IULTXH Centrale, CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-équatoriale, Tchad) ont connu des destins un peu différents.

(QHIIHWFHWWHGpFLVLRQTXLFRQFHUQDLWO¶HQVHPEOHGHVSD\VGHOD]RQHIUDQFQHWLHQGUD pas compte ni des spécificités des pays qui, pourtant présentaient des caractéristiques économiques, politiques, socio-culturelles bien différentes les uns des autres, ni des FRQGLWLRQV SUpDODEOHV DX VXFFqV G¶XQH GpYDOXDWLRQ Ainsi certains pays en profiteront en termes GHUpGXFWLRQGXGpILFLWGHOHXUEDODQFHFRXUDQWHWDQGLVTXHG¶DXWUHVFRQQDvWURQWXQH

(12)

destinée moins reluisante comme en témoigne la recrudescence du déficit de leur balance commerciale. Cette réflexion est remise à jour à travers la présente étude portant sur le cas et IDLVDQW O¶pWDW GHV OLHX[ GHV HIIHWV GH OD GpYDOXDWLRQ VXU OD EDODQFH FRPPHUFLDOH GX %XUNLQD Faso.

1.1 Problématique

En dépit de multiples réformes socio-politiques et économiques, les performances économiques du Burkina Faso sont restées fortement dépendantes des chocs externes en UDLVRQ GH OD SUpGRPLQDQFH GH O¶DJULFXOWXUH FRWRQ HW FpUpDOHV HW GH O¶LPSRUWDQFH GH O¶DLGH H[WpULHXUHGDQVOHILQDQFHPHQWGHO¶pFRQRPLH8QHGL]DLQHG¶DQQpHs après la dévaluation du FCFA, la configuration socio-économique du Burkina Faso ne semble pas avoir évolué SRVLWLYHPHQW /H SD\V RFFXSH WRXMRXUV OHV GHUQLHUV UDQJV GX FODVVHPHQW GH O¶,QGLFH GH 'pYHORSSHPHQW+XPDLQ&HWWHGpYDOXDWLRQHVWLQWHUYHQXHGDQVXQFRQWH[WHRO¶pFRQRPLHGH la zone franc présentait des déséquilibres structurels importants. Un certain nombre G¶REMHFWLIVpWDLHQWUHWHQXVFRQFHUQDQWFHWWHPHVXUHPRQpWDLUH,OV¶DJLVVDLW :

- du rétablissement de la compétitivité externe des économies de la zone franc et du redressement des balances commerciales (augmentation des exportations et baisse conséquente des importations) ;

- de la réduction des déficits budgétaires ; - et de la reprise de la croissance.

&HVREMHFWLIVYLVpVSRXUO¶HQVHPEOHGHVSD\VGHOD]RQHIUDQFQ¶RQWSDVpWpDWWHLQWVGH la même maQLqUHGDQVFKDFXQGHVSD\VGHOD]RQH&HFLHVWG¶DXWDQWYUDLTXHFKDTXHSD\V présente des spécificités en termes de contraintes et de potentialités notamment en matière de UHVVRXUFHVPDLVDXVVLG¶XQSRLQWGHYXHGHVLQVWLWXWLRQVHQSODFH /H FDUDFWqUHVROidaire de O¶8QLRQ PRQpWDLUH MXVWLILH VDQV GRXWH FHWWH DFFHSWDWLRQ XQDQLPH GH OD GpYDOXDWLRQ SDU OHV Etats membres de la zone franc.

'DQVOHVPRLVTXLVXLYLUHQWO¶DQQRQFHGHO¶DMXVWHPHQWPRQpWDLUHSOXVLHXUVpWXGHVRQW pWpUpDOLVpHVHQYXHG¶DQDO\VHUOHVHIIHWVGXFKDQJHPHQWGHSDULWpVXUO¶pFRQRPLHGHOD]RQH IUDQF/HVHIIHWVG¶XQHGpYDOXDWLRQV¶REVHUYDQWVXUODGXUpHFHVpWXGHVpWDLHQWFRQWUDLQWHVGH faire des analyses sur les effets soit sur le très court terme, soit sur le moyen terme. Le recul

(13)

permet GH IDLUH TXHOTXHV FRQVWDWV FRQFHUQDQW O¶pYROXWLRQ GH OD EDODQFH FRPPHUFLDOH DX Burkina Faso durant 39 ans (y compris donc les années de dévaluation).

De 1965 à 2003, la tendance globale des exportations en valeur paraît stable, en ce VHQV TX¶HOOH QH FRQQaît pas de fortes variations par rapport à son niveau moyen sur cette SpULRGH/¶pFDUWHQWUHOHSOXVKDXWQLYHDXDWWHLQWSDUOHVH[SRUWDWLRQVHQYDOHXUHWVRQSOXVEDV QLYHDXQ¶HVWTXHGH 85 015 millions de FCFA (28 585 millions de FCFA en 1965 et 113 600 FCFA en 2003). Ce qui représente une augmentation de trois fois seulement la valeur des exportations sur 39 ans. Dans la même période, les importations en valeur (numériquement supérieures aux exportations pour chaque année) connaissent une tendance globalement à la KDXVVHPrPHVLO¶RQFRQVWDWHGXUDQWFHUWDLQHVDQQpHVGHVUpGXFWLRQVVHQVLEOHVGHOHXUQLYHDX (1984 et 1994 par exemple). Le couple exportations - importations décrit ainsi une tendance FURLVVDQWHGXGpILFLWGHODEDODQFHFRPPHUFLDOHTXLQ¶HQHVW que la résultante.

La période faisant suite à la dévaluation du FCFA ne semble pas avoir réussi, comme RQV¶\DWWHQGDLW à inverser la tendance à la hausse du déficit des périodes précédentes. Pire encore, la dévaluation semble avoir rompu la tendance à O¶DPpOLRUDWLRQ GH FHWWH EDODQFH commerciale constatée entre 1986 et 1993. Ce constat laisse perplexe et pose la problématique GHO¶RSSRUWXQLWpGHODGpYDOXDWLRQGHSRXUOHFDVVSpFLILTXHGX%XUNLQD)DVR

1.2 Justification de l'étude

La question de la dévaluation et de ses effets sur la balance commerciale revêt un intérêt certain sur plusieurs plans. '¶DERUGRQQRWHDX%XUNLQD)DVRTXH, dix années après la GpYDOXDWLRQGX)&)$SHXG¶pWXGHVVHPEOHQWDYRLUpWpmenées en vue de cerner la réalisation ou non des objectifs initialement visés à travers le changement de parité. Cela se constate G¶DXWDQWSOXVTXHOHVGpEDWV- TXLUHVWHQWG¶DFWXDOLWp- VXUO¶LPSDFWJOREDOGHODGpYDOXDWLRQVXU O¶pFRQRPLHGX%XUNLQD)DVRVRQWpYDVLIVHWVXVFLWHQWGHQRPEUHXVHVFontroverses. Du reste FHV GpEDWV QH SHXYHQW V¶DSSX\HU VXU GHV SUHXYHV LVVXHV GH WUDYDX[ HW UHFKHUFKHV IRUPHOV j caractère scientifique, ces derniers étant absents.

Par ailleurs, la dévaluation est intervenue dans un contexte sous-régional défavorable.

Aussi, en tant que politique monétaire visant la réduction de déséquilibres macroéconomiques, le recours à une seconde dévaluation du Franc CFA est-il envisageable.

(14)

&HOD HVW G¶DXWDQW YUDL TXH FHUWDLQHV FULVHV DIIHFWDQW OHV LQGLFDWHXUV PDFUR-économiques fondamentaux de la sous-UpJLRQ VRQW FRQVWDWpHV FULVH SROLWLTXH HQ &{WH G¶,YRLUH HW conjoncture internationale défavorables). Il appartient donc au Burkina Faso de faire le point sur la précédente dévaluation du Franc &)$G¶HQWLUHUOHVOHoRQVHQYXHGHSURILWHr au mieux GDQVO¶K\SRWKqVHRO¶KLVWRLUHVHUpSpWHUDLW

1.3 2EMHFWLIVGHO¶pWXGHHWK\SRWKqVHVjYpULILHU

/H %XUNLQD )DVR j O¶LQVWDU GHV DXWUHV SD\V GH OD ]RQH IUDQF D VXEL Oes effets de la dévaluation du Franc CFA, aussi bien ceux bénéfiques que pervers. Plus de dix ans après le FKRFPRQpWDLUHOHVVWDWLVWLTXHVDFWXHOOHPHQWGLVSRQLEOHVSHUPHWWHQWG¶DSSUpFLHUVHVHffets de façon plus précise. /¶REMHFWLIGDQVFHWWHpWXGHHVWG¶DSSUpFLHUODSHUWLQHQFHG¶XQHPRGLILFDWLRQ de taux de change (une dévaluation) comme solution à la réduction des déséquilibres de la balance commerciale pour le Burkina Faso.

(QSDUWLFXOLHUO¶pWXGHGRLWSHUPHWWUH de:

- DSSUpFLHUOHQLYHDXG¶DWWHLQWHGHVREMHFWLIVGHla dévaluation en termes de réduction GHVLPSRUWDWLRQVHWG¶DFFURLVVHPHnt du volume des exportations comparativement aux attentes ;

- identifier les problèmes du secteur des exportations au Burkina Faso ;

- identifier les outils appropriés permettant une amélioration significative de la balance commerciale au Burkina Faso.

A cet effet, les hypothèses principales ci-après sont formulées :

- OD FRQGLWLRQ PLQLPDOH GH UpXVVLWH GH OD GpYDOXDWLRQ Q¶pWDLW SDV UHPSOLH au Burkina )DVRHQO¶RFFXUUHQFHFHOOHGH0DUVKDOO-Lerner-Robinson qui veut que la somme des pODVWLFLWpV GH O¶RIIUH G¶H[SRUWDWLRQ HW GH OD GHPDQGH G¶LPSRUWDWLRQ VRLW VXSpULHXUH j O¶XQLWp

- compte tenu de la structure des exportations et des importations au Burkina Faso, une dévaluation du FCFA ne peut permettre une amélioration de sa balance commerciale.

(15)

1.4 Organisation du travail

Après le premier chapitre introductif la balance commerciale du Burkina Faso est analysée GDQVOHGHX[LqPHFKDSLWUH7DQGLVTXHO¶pWXGHDERUGHODTXHVWLRQGHODUHYXHGHOLWWpUDWXUHDX FRXUVGXFKDSLWUHWURLVOHFKDSLWUHTXDWUHH[SRVHO¶HQVHPEOHGHVDVSHFWVUHODWLIVjO¶HVWLPDWLRQ j O¶DQDO\VH HW j O¶LQWHUSUpWDWLRQ GHV UpVXOWDWV (QILQ OH GHUQLHU FKDSLWUH VH FRQVDFUH DX[

recommandations et à la conclusion générale.

(16)

CHAPITRE 2 :

ANALYSE DE LA BALANCE COMMERCIALE DU BURKINA FASO

Cette partie du document est consacrée j O¶DQDO\VH GH OD EDODQFH FRPPHUFLDOH du Burkina Faso. Subdivisée en trois sections principales, elle traite des généralités sur le Burkina dans une première section, des caractéristiques économiques du pays dans la seconde section, et met un accent particulier sur une troisième section consacrée au commerce extérieur du Burkina. Les données utilisées dans ce chapitre sont celles fournies par les différents rapports sur la zone franc (de la Banque de France) de 1970 à 2003. Elles sont complétées par les statistiques de la Banque Mondiale ("World Development Indicators" et

"African Development Indicators"), les statistiques du Fonds Monétaire International ("International Financial Statistics" et "Direction of Trade Statistics Yearbook") ainsi que les statistiques des Nations Unies ("Annuaires Statistiques du Commerce International").

2.1 Généralités sur le Burkina Faso

/H%XUNLQD)DVRHVWVLWXpDXF°XUGHO¶$IULTXH2FFLGHQWDOH,OHVWOLPLWpDXVXGSDUOH Bénin, la CôtHG¶,YRLUHOH*KDna et le Togo jO¶HVWjO¶RXHVWHWDXQRUGSDUOH1LJHUHWOH0DOL '¶XQH VXSHUILFLH WRWDOH GH NP2OH SD\V QH GLVSRVH G¶DXFXQ GpERXFKp VXU O¶2FpDQ Atlantique qui est distant de 500 km. &RQVLGpUp FRPPH O¶XQ GHV SD\V OHV SOXV SHXSOpV G¶$IULTXHGHO¶2XHVWVDSRSXODWLRQpWDLWGHPLOOLRQVG¶KDELWDQWHQDYHFXQWDX[

G¶DFFURLVVHPHQWGpPRJUDSKLTXHPR\HQGHHQWUHHW4XDQWjODSRSXODWLRQ active, elle était de 5 671 000 habitants, dont 82,4% au titre de la population rurale.

Ouagadougou, la capitale, rassemblait la même année près du dixième de la population totale du pays, tandis que la deuxième ville, Bobo-Dioulasso, située à 350 km au sud-ouest de la capitale, comptait un peu plus du 3% de la population totale. Le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant était de 122 770 FCFA avec une espérance de vie à la naissance se situant DXWRXU GH DQV /¶,QGLFDWHXU GH 'éveloppement Humain (IDH) classait le Burkina Faso parmi les pays les plus pauvres au monde avec un rang de 175ème sur un total de 177 pays en 2003 /DSRSXODWLRQHQ GHojGXVHXLOGHSDXYUHWpPRLQVG¶XQGROODUpar jour) représentait 44,9% du total selon les statistiques fournies par le Rapport annuel sur la zone franc de 2003.

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8QH VRL[DQWDLQH G¶HWKQLHV FRKDELWHQW VDQV KHurts majeurs au Burkina Faso, avec comme groupes principaux les Mossis, les Peulhs, les Lobi-Dagari, le Bobos, les Mandés, les Senoufos, les Gourounsis, les Gourmantchés, les Touaregs et les Bissas. La langue officielle, le français, est parlée par 20% des burkinabés.

Le Burkina Faso connaît un climat marqué par la faiblesse et les irrégularités de la pluviométrie et dispose par ailleurs de potentialités en terres cultivables très limitées. La précarité de ces ressources offre une base fragilisée pour un développement durable de l'agriculture et de l'élevage. À cela s'ajoute l'enclavement du pays qui constitue non seulement une contrainte majeure pour les échanges extérieurs mais aussi un élément de renchérissement des facteurs de production.

Appartenant à l¶8QLRQ (FRQRPLTXH HW 0RQpWDLUH 2XHVW $IULFDLQH XQ regard particulier est porté sur un certain nombrH G¶LQGLFDWHXUV QRWDPPHQW FHX[ retenues par les critères de convergences GHO¶8(02$. 3RXUOHVFULWqUHVGHSUHPLHUVUDQJVLOV¶DJLWGXVROGH budgétaire de base sur le PIB nominal (qui doit être supérieure à zéro), du taux d'inflation annuel moyen (qui doit être inférieur ou égal à 3%), de la variation des arriérés (qui doit être QXOOH HW GH O¶HQFRXUV GH OD GHWWH SXEOLTXH WRWDOH UDSSRUWp DX 3,% QRPLQDO TXL Goit être inférieur ou égal à 70%). Le Rapport sur la zone franc indique que le Burkina Faso remplit trois sur ces quatre critères pour les années 2002 et 2003. Seule le solde budgétaire de base sur le PIB nominal Q¶HVWSDV respecté par le Burkina Faso sur ces deux années.

2.2 Caractéristiques économiques du Burkina Faso

Les analyses qui seront faites dans cette partie concernant les différents secteurs de O¶pFRQRPLH devront permettre de déceler les secteurs pouvant être considérés comme moteurs GH O¶pFRQRPLH GX %XUNLQD )DVR PDLV DXVVL G¶LGHQWLILHU OHV VRXUFHV GH GLIILFXOWpV HQ particulier dans le secteur des exportations, point focal de notre analyse.

2.2.1 $QDO\VHVHFWRULHOOHGHO¶pFRQRPLH

Le tableau 1 ci-après montre que le secteur des services est de loin le plus important, VXLYLGXVHFWHXUGHO¶DJULFXOWXUHHQWHUPHs de contribution à la formation du Produit Intérieur Brut et ce, depuis le début de la période post-indépendance. Vient en dernière position le

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VHFWHXUGHO¶LQGXVWULH(QOHVFKLIIUHVrapportés dans ce domaine par les statistiques de la Banque Mondiale font en effet pWDWG¶XQHPR\HQQHGH% de contribution au PIB pour le secteur des services contre 31,57% et 20,21% pour les secteurs agricole et industriel respectivement. Comparativement aux autres secteurs, le plus bas niveau de contribution HQUHJLVWUpSDUOHVHFWHXUDJULFROHpWDLWGHHQ3DUFRQWUHO¶DQQpHIXWFHOOHR

sa contribution était la plus forte sur toute la période. En 2003, le secteur agricole contribuait pour 30,98% au PIB contre 50,11% pour le secteur des services et 18,91% pour celui de O¶LQGXVWULH

Tableau 1 : Contribution par secteur à la formation du PIB entre 1960 et 2003 au Burkina Faso

Année Secteur de services en %

Secteur industriel

% Secteur agricole % Total

1960 41,60 19,91 38,49 100

1964 41,24 20,08 38,68 100

1970 47,24 22,25 30,51 100

1980 51,74 19,81 28,45 100

1989 51,45 21,44 27,11 100

1990 51,97 20,25 27,78 100

2000 49,91 16,22 33,87 100

2003 50,11 18,91 30,98 100

Moyenne 1960-

2003 48,23 20,21 31,57 100

Source : African Development Indicators 2005 (Banque Mondiale)

Par contre cHWWH SUpSRQGpUDQFH PDUTXpH GX VHFWHXU GHV VHUYLFHV Q¶HVW SDV DXVVL pYLGHQWHORUVTXHO¶RQFRQVLGqUHG¶DXWUHVLQGLFDWHXUVQRWDPPHQWFHX[UHODWLIVjO¶HPSORLTXH procure chaque secteur au sein GHODSRSXODWLRQDFWLYHGXSD\VFRPPHO¶LQGLTXHOHWDEOHDX ci-après :

Tableau 2 &RQWULEXWLRQSDUVHFWHXUjO¶HPSORLHQHWDX%XUNLQD)DVR

Année 1980 1990

Contribution du secteur agricole (en % du total des emplois) 92,20 92,40 Contribution du secteur de l'industrie (en % du total des emplois) 2,80 1,80 Contribution du secteur des services (en % du total des emplois) 5,00 5,80

Total 100 100

Source : African Development Indicators - 2005 (Banque Mondiale)

En termes de contribution à O¶HPSORLGRQFLODSSDUDvWTXHOHVHFWHXUGHO¶DJULFXOWXUH est celui qXLHPSORLHSOXVGHPDLQG¶°XYUH comme le montre le tableau 2. En 1980, le secteur GH O¶DJULFXOWXUH pWDLW OH SULQFLSDO VHFWHXU SRXUYR\HXU G¶HPSORLV MXVTX¶j KDXWHXU GH

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FRQWUHHWSRXUOHVVHFWHXUVGHVVHUYLFHVHWGHO¶LQGXVWULHUHVSHFWLYHPHQW&HVFKLIIUHV VRQW GH HW HQ SRXU OHV GLIIpUHQWV VHFWHXUV SULV GDQV O¶RUGUH précédent). Bien que nous ne disposons pas de statistiques plus UHVVHQWHVO¶RQSHXWSHQVHUTXH ces chiffres ont probablement peu varié de nos jours, compte tenu des caractéristiques VWUXFWXUHOOHVGHO¶pFRQRPLHEXUNLQDEp.

a) Le secteur agricole

Le secteur agricole burkinabé contribue pour près de 1/3 au PIB, assure annuellement plus de 80% des exportations totales et emploie un peu plus de 90% de la population active.

Comme le souligne bien le Rapport annuel sur la zone franc, la forte croissance en 2003 qui pWDLWGHO¶RUGUHGHFRQWUHHQpWDLWOLpHSULQFLSDOHPHQWDX[SURJUqVHQUHJLVWUpV dans le secteur primaire (11,2% de croissance contre 2,4% en 2002). Ce secteur souffre cependant de contraintes géoclimatique importantes : aléas pluviométriques doublés de fortes variations saisonnières, pauvreté des sols, rareté des ressources naturelles etc.

On considère généralement que 30% des terres sont cultivables (dix millions G¶KHFWDUHVPDLVTXHVHXOHPHQWG¶HQWUHHOOHVVRQWH[SORLWpHV4XHOTXHV20 000 hectares sont irrigables et une faible partie (10%) est effectivement aménagée pour la riziculture.

/¶DJULFXOWXUHSUHVTXHH[FOXVLYHPHQWH[WHQVLYHVHSUDWLTXHHVVHQWLHOOHPHQWGDQVOHV 000 exploitations familiales du pays. Les cultures vivrières (mil, sorgho, maïs, riz) utilisent 90%

des surfaces cultivées, voire plus. Bien que ce secteur représente le plus important dans la structure des exportations, il présente une faible diversité de production destinée à O¶H[SRUWDWLRQ&HVSURGXLWVVHFRPSRVent du coton (égrené ou non), des animaux sur pied, de ODYLDQGHIUDvFKHRXFRQJHOpHGXVXFUHGHO¶KXLOHHWGHVDPDQGHVGHNDULWpGHVDUDFKLGHVGHV fruits et légumes, des cuirs et peaux etc. Parmi ces différents produits, quatre représentent les plus importants en termes GHTXDQWLWpVH[SRUWpHV,OV¶DJLWGXFRWRQGHVDUDFKLGHVGXVXFUHHW enfin la viande.

Le cumul des volumes totaux exportés pour ces quatre produits depuis 1965 à 2003 est GHWRQQHVGRQWGHFRWRQG¶DUDFKLGHV,18% de sucre et 1,16% de YLDQGH&HSHQGDQWOHFRWRQUHVWHGHORLQOHSOXVLPSRUWDQWSURGXLWGHVWLQpjO¶H[SRUWDWLRQGX

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pays, avec plus de 94792 tonnes exportées en 2003. Le graphique 1 VXLYDQWGRQQHO¶pYROXWLRQ des exportations cotonnières depuis 1980.

Graphique 1 : Evolution des quantités exportées de coton de 1965 à 2003 au Burkina Faso

0 2 0 0 0 0 4 0 0 0 0 6 0 0 0 0 8 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0 1 4 0 0 0 0

6 6 6 8 7 0 7 2 7 4 7 6 7 8 8 0 8 2 8 4 8 6 8 8 9 0 9 2 9 4 9 6 9 8 0 0 0 2 Q ua ntités ex po rtés de co to n

Source : African Development Indicators 2005 (Banque Mondiale)

Depuis 1965ODSURGXFWLRQHWO¶H[SRUWDWLRQGXFRWRQRQWFRQQXGHVIOXFWuations plus RX PRLQV JUDQGHV &HWWH VLWXDWLRQ V¶H[SOLTXH DXVVL ELHQ SDU O¶LQRUJDQLVDWLRQ GX VHFWHur, les variations climatiques (HQO¶RFFXUUHQFHODSOXYLRPpWULH), que par la variation des prix sur le marché international. Alors que les quantités exportées de coton atteignaient à peine 2000 tonnes en 1965, elles passeront à 27 890 tonnes exportées en 1980. Un maximum est atteint en 1987 avec une exportation totale de 64 700 tonnes. Un nouveau pic est atteint en 1998 avec une quantité exportée de 118 250 tonQHV 2Q UHPDUTXH SDU DLOOHXUV TX¶j OD VXLWH GH OD dévaluation du FCFA en 1994, les niveaux des exportations du coton ont cru de manière irrégulière MXVTX¶jXQPD[LPXPUHFRUGde 136 240 tonnes en 2002. Ces hausses du niveau des exportations devaient permettUHG¶DFFURvWUHWUqVVHQVLEOHPHQWOHQLYHDXGXUHYHQXGXSD\VDQ De manière inopportune, cette période coïncide avec une baisse des cours mondiaux sur le marché du coton comme en témoigne le graphique 2 ci-dessous :

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Graphique 2 : Evolution conjointe des quantités exportées et des prix du coton sur le marché mondial (marché de Liverpool)

0 2 0 0 0 0 4 0 0 0 0 6 0 0 0 0 8 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0 1 4 0 0 0 0

6 6 6 8 7 0 7 2 7 4 7 6 7 8 8 0 8 2 8 4 8 6 8 8 9 0 9 2 9 4 9 6 9 8 0 0 0 2 Prix du co to n Q ua ntités ex po rtés de co to n

Source : African Development Indicators - 2005 (Banque Mondiale) et International Financials Statistics - 2005 (Fonds Monétaire Internationale)

On observe par ailleurs à travers ce même graphique (2)1 que les périodes de fortes croissances des exportations de coton correspondent à des périodes de faibles prix. Cette WHQGDQFH GpIDYRUDEOH SRXU O¶pFRQRPLH GX %XUNLQD V¶REVHUYH GHSXLV à nos jours et constitue un manque à gagner considérable pour ce pays.

/H FRWRQ FRQVWLWXH OH SLOLHU GH O¶pFRQRPLH EXUNLQDEp FRPPH OH VRXOLJQHdes études précédentes (Adjovi et al, 2004). Au niveau national, la commercialisation du coton graine constitue le principal revenu monétaire du monde rural. Il est également le premier produit G¶H[SRUWDWLRQ GX %XUNLQD )DVR JpQpUDQW j GHV HQWUpHV GH GHYLVHV GX SD\V /HV perspectives offertes par la production cotonnière sont prometteuses, compte tenu de O¶LPSRUWDQFHGHVGpERXFKpVLQWHUQDWLRQDX[HWGHVSRVVLELOLWpVGHWUDQVIRUPDWLRQGHO¶LQGXVWULH textile. La production de fibre est exportée à hauteur de 97%, principalement vers les marchés asiatiques et européens.

Les bons résultats des dernières campagnes ne doivent pas cependant occulter la VLWXDWLRQ SUpFDLUH GX VHFWHXU FRQIURQWp j O¶pYROXWLRQ HUUDWLTXH GHV FRXUV PRQGLDX[ GXH

1 Afin de superposer les deux courbes nous avons opéré une multiplication des prix par 1000. Pour donc revenir aux valeurs réelles concernant ces prix, il convient de les diviser par 1000.

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principalement aux subventions massives versées par certains pays développés à leurs producteurs. Il existe donc un risque de déséquilibre majeur dans la filière, alors que celle-ci procure des revenus à plus de deux millions de personnes, soit environ 17% de la population.

b) Le secteur industriel

Ce secteur est peu développé. Il contribue de manière marginale à la formation du PIB comparativement aux secteurs primaire et tertiaire. Ce secteur qui requiert des facteurs de production tels les équipements divers eW GH O¶pQHUJLH HVW XQH VRXUFH G¶LPSRUWDWLRQs importantes GHSURGXLWVHQSURYHQDQFHGHO¶H[WpULHur. Une étude faite par Grenon et al (1993) VRXOLJQHTXHOHVLPSRUWDWLRQVGHPDFKLQHVGHPDWpULHOGHWUDQVSRUWG¶DUWLFOHVPDQXIDFWXUpV GH SURGXLWV FKLPLTXHV HW GH FRPEXVWLEOH UHSUpVHQWDLW j O¶pSRTXH HQYLURQ GX WRWDO GHV LPSRUWDWLRQV &H TXL DIIHFWH GH IDoRQ VWUXFWXUHOOH O¶pTXLOLEUH GH OD balance courante.

Paradoxalement, la productivité dans ce secteur est très faible, en témoigne son faible niveau de contribution à la formation du PIB.

%LHQ TXH OH %XUNLQD )DVR SRVVqGH GHV JLVHPHQWV GH ]LQF G¶DUJHQW G¶RU GH manganèse, et de phosphates, O¶H[SORLWDWLRQ PLQLqUH VH OLPLWDLW MXVTX¶HQ j XQH PLQH G¶DQWLPRLQHj0DIRXORXHWXQHFDUULqUHGHPDUEUHj7LDUD/DPLQHG¶RUGH3RXUDGRQWOHV UpVHUYHV H[SORLWDEOHV VRQW G¶HQYLURQ WRQQHV G¶RU ILQ D pWp UpRXYHUWH j OD ILQ GH O¶DQQpH 1984 par la SRFLpWpGH5HFKHUFKHHWG¶([SORLWDWLRQ0LQLqUHGX%XUNLQD)DVR625(0,%

4XDQW DX VHFWHXU GH O¶LQGXVWULH PDQXIDFWXULqUH LO UHVWH IRUWHPHQW KDQGLFDSp SDU OH PDQTXHGHPDWLqUHVSUHPLqUHVORFDOHVOHFR€WpOHYpGHVIDFWHXUVGHSURGXFWLRQHWO¶pWURLWHVVH du marché intérieur. /¶LQGXVWULHEXUNLQDEpHVWFRQFHQWUpHGDQVO¶DJUR-alimentaire et le textile et dominée par les établissements publics. /¶LQGXVWULH UHSUpVHQWH FHSHQGDQW XQ VHFWHXU complémentaire essentiel du secteur primaire. Il permet dans le cadre une organisation HIILFLHQWHGHO¶pFRQRPLHG¶DEVRUEHUODSURGXFWLRQHQSURYHQDQFHGXVHFWHXUSULPDLUHHWGHOXL GRQQHU SOXV GH YDOHXU DMRXWpH HQ YXH G¶DFFURvWUH OHV SURILWV j OD VXLWH GHV H[SRUWDWLRQV /H faible niveau de développement du secteur industriel contraLQW OH VHFWHXU GH O¶DJULFXOWXUH j exporter des produits bruts (78% de la valeur totale des exportations selon les estimations faites par Grenon et al (1993)), ce qui représente des manques à gagner importants pour O¶HQVHPEOH GH O¶pFRQRPLH 2Q QRWH TX¶HQ SOus de connaître des difficultés dans la mise en

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SODFHGHQRXYHOOHVXQLWpVLQGXVWULHOOHVOH%XUNLQD)DVRYRLWSOXVLHXUVG¶HQWUHHOOHVIHUPHUOHV portes du fait de la mauvaise gestion.

c) Le secteur des services

Le secteur des services comporte de nombreusHVHQWUHSULVHVSXEOLTXHVRXG¶pFRQRPLH PL[WH'DQVFHVHFWHXUFHOXLURXWLHUHVWWUqVLPSRUWDQWFRPSWHWHQXGHO¶HQFODYHPHQWGXSD\V /HUpVHDXURXWLHUV¶HVWFRQVLGpUDEOHPHQWpWHQGXNPGRQWNPELWXPpVHWV¶HVW très sensiblement amélioré. Le %XUNLQD)DVRHWO¶8QLRQHXURSpHQQHRQWVLJQpOHMDQYLHU XQHFRQYHQWLRQGHILQDQFHPHQWG¶XQPRQWDQWGHPLOOLRQVG¶HXURVPLOOLDUGVGH IUDQFV&)$SHUPHWWDQWO¶HQWUHWLHQHWO¶DPpQDJHPHQWG¶HQYLURQ 000 km de routes.

Le réseau ferroviaire se résume à la voie Kaya ± Ouagadougou ± Bobo-Dioulasso - Abidjan. Long de 1 156 km, il traverse le Burkina Faso sur 518 km. Un prolongement vers 7DPEDR HVW SUpYX &HWWH OLJQH HVW YLWDOH SRXU O¶pFRQRPLH EXUNLQDEp &HSHQGDQW VXLWH j OD crise politique persiVWDQWH HQ &{WH G,YRLUH GHSXLV FH UpVHDX FRQQDvW G¶pQRUPHV difficultés affectant les activités économiques dans les différentes régions du pays où traverse le rail.

2.2.2 Des défis à relever

L'économie burkinabé repose essentiellement sur l'agriculture et l'élevage. En 1998, on notait que ces secteurs fournissaient à eux seuls 37,2% du PIB et assuraient 80% des exportations totales. Cependant, ces secteurs sont caractérisés par leur faible productivité. En effet, l'agriculture demeure largement dominée par de petites exploitations familiales de 3 à 6 hectares. C'est avant tout une agriculture de subsistance basée sur les céréales qui occupent 80% des superficies cultivées annuellement. Les cultures de rentes (coton, arachide, sésame, etc.) occupaient seulement 12% des superficies.

Au niveau de l'élevage, la conduite extensive des troupeaux demeure de loin le type le plus dominant. La productivité par animal reste faible, tant en ce qui concerne le lait que la viande. L'agriculture et l'élevage sont avant tout tributaires de conditions climatiques et pédologiques défavorables : pluies irrégulièrement réparties et sols pauvres en matières organiques.

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7RXW FHFL HVW OH VLJQH TX¶DX %XUNLQD )DVR OHV GpILV j UHOHYHU VRQW pQRUPHV 3DU OH SDVVpDX[ILQVG¶DSSRUter des solutions durables aux nombreux problèmes dans ce pays, de nombreuses réformes économiques ont été entreprises notamment au cours des années 1980 et 1990 où les difficultés économiques commençaient à prendre des proportions inquiétantes. Le pays ne dispose que de faibles ressources naturelles et sa croissance dépend encore fortement GH O¶DJULFXOWXUH HW GH O¶pOHYDJH GHV UHYHQXV GHV WUDYDLOOHXUV pPLJUpV HW GH O¶DLGH H[WpULHXU laquelle représente plus de 80% du PIB en investissement publics.

Quatre facteurs majeurs déterminent le développement économique du pays :

x /HSRLGVGHVLPSRUWDWLRQVTXLFRQVWLWXHQWODSULQFLSDOHVRXUFHGHVUHYHQXVGHO¶(WDW (fiscalité de porte) mais provoquent en retour un déséquilibre de la balance des paiements ;

x Les aléas climatiques qui affectent autant la stabilité des productions que celle des prix HWGHVUHFHWWHVG¶H[SRUWDWLRQ ;

x /HVFRQWUDLQWHVGHVSODQVG¶DMXVWHPHQWVWUXFWXUHOV ;

x Les contraintes liées aux infrastructures, notamment les transports.

6¶LOHVWSRVVLEOHG¶DJir sur certains de ces paramètres clés du développement, il reste TXH G¶DXWUHV VRQW GHV GRQQpHV DYHF OHVTXHOOHV LO IDXGUDLW IDLUH DYHF /HV FRQWUDLQWHV climatiques en sont un exemple. Les contraintes liées aux infrastructures de transport sont par ailleuUVPDMHXUHVFRPSWHWHQXGHO¶HQFODYHPHQWGXSD\V2QQRWHFHSHQGDQWTXHEHDXFRXS G¶HIIRUWV VRQW HQWUHSULV GDQV FH GRPDLQH DYHF OD PLVH HQ SODFH HQ IpYULHU G¶XQ 3URJUDPPHG¶DMXVWHPHQWVHFWRULHO3$6(&-7UDQVSRUWG¶XQHGXUpHGHFLQTDQVGRQWOHVHIIHWV VHUHVVHQWHQWDXMRXUG¶KXL&HSURJUDPPHDSHUPLVQRWDPPHQWO¶HQWUHWLHQHWODUpKDELOLWDWLRQ des infrastructures qui existaient déjà, la modernisation des structures de gestion, O¶DVVDLQLVVHPHQW GHV HQWUHSULVHV GDQV OH VHFWHXU la promotion du secteur privé pouvant DFFpGHU j GHV WUDYDX[ MXVTX¶DORUV UpVHUYpV j O¶DGPLQLVWUDWLRQ DLQVL TXH OD UHFKHUFKH G¶LQYHVWLVVHPHQWVUHQWDEOHVGDQVOHVHFWHXU

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2.3 Analyse de la balance commerciale du Burkina Faso

/DEDODQFHFRPPHUFLDOHG¶XQSD\VUpVXPHVHVH[SRUWDWLRQVHW importations de biens, et de services. Ainsi, le solde de la balance commerciale est la différence entre les valeurs des exportations et des importations de biens et de services. Les analyses qui seront faites dans cette partie du document concernent les exportations, les importations, la balance commerciale Burkina Faso et leurs évolutions sur la période 1965-2003.

2.3.1 Les exportations

a) Evolution des exportations

Les exportations en valeur au Burkina Faso connaissent une évolution irrégulière dans la période allant de 1965 à 2003 FRPPHO¶LQGLTXHOHJUDSKLTXHFL-dessous :

Graphique 3 : Evolution des exportations en millions de FCFA (valeur constante 2000) de 1965 à 2003 du Burkina Faso2

2 0 0 0 0 4 0 0 0 0 6 0 0 0 0 8 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0

6 6 6 8 7 0 7 2 7 4 7 6 7 8 8 0 8 2 8 4 8 6 8 8 9 0 9 2 9 4 9 6 9 8 0 0 0 2 E x po rta tio ns

Source : World Development Indicators - 2005 (Banque Mondiale)

'¶pYROXWLRQ Uégulière sur la période de 1965 1977, les exportations du Burkina connaissent la plus grande fluctuation entre 1977 à 1983. Dès ORUVG¶DXWUHVIOXFWXDWLRQVSOXV

2 /HV SDUWLHV JULVpHV VXU OH JUDSKLTXH LQGLTXHQW OHV DQQpHV R RQ REVHUYH O¶LQIOXHQFH GH YDULDEOHV j FDUDFWqUH TXDOLWDWLISpULRGHVG¶LQVWDELOLWpVSROLWLTXHVRXXQFKRFpFRQRPLTXHWHOOHODGpYDOXDWLRQGX)&)$HQ94). Dans OD SDUWLH GX GRFXPHQW FRQVDFUpH j O¶HVWLPDWLRQ GHV SDUDPqWUHV FHV LQIOXHQFHV VHURQW SULVHV HQ FRPSWH SDU O¶LQWURGXFWLRQGHYDULDEOHVPXHWWHVGDQVOHVGLIIpUHQWHVpTXDWLRQV

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RXPRLQVJUDQGHVV¶REVHUYHURQWOHVSpULRGHVVXLYantes. Aussi note-t-on que la dévaluation en 1994 sensée hausser le niveau des exportations semble avoir produit un effet inverse.

/¶DPpOLRUDWLRQVHQVLEOHGXQLYHDXGHVH[SRUWDWLRQVQHVHUDREVHUYpHTXHTXHOTXHVDQQpHVSOXV tard en 1998 avec une valeur atteinte de 112,22 milliards de FCFA contre 78,195 milliards en 1995 et 74,207 milliards en 1996.

/¶pYROXWLRQLUUpJXOLqUHGHVH[SRUWDWLRQVVXUODORQJXHSpULRGHDOODQWGHj trouve son explication aussi bien dans les facteurs externes que ceux internes. Sur le plan interne, il convient de rappeler que le secteur agricole assure plus de 80% du total des exportations annuelles. En retour, les performances dans ce secteur sont dépendantes des aléas climatiques, des facteurs technologiques, du niveau des investissements dans le secteur, mais DXVVL GH O¶HQYLURQQHPHQW VRFLR SROLWLTXH LQWHUQH $LQVL OHV QRPEUHXVHV SpULRGHV GH VpFKHUHVVHV TXL RQW WUDYHUVp O¶KLVWRLUH GX %XUNLQD )DVR RQW FRQVLGpUDEOHPHQW DIIHFWp OHV performances du secteur agricole et par conséquent le niveau des exportations. Il en a été de mêmes des nombreuses crises politiques et sociales observées depuis les indépendances dans ce pays. Par ailleurs, même si de nombreux investissements sont réalisés dans le monde rural DYHFO¶DSSXLH[WpULHXU, il reste que le secteur agricole connaît un rythme de modernisation lent (notamment la faible utilisation des technologies nouvelles de production) limitant la SURGXFWLYLWpGDQVWRXWHVOHVEUDQFKHVGHO¶DJULFXOWXUHHWGHO¶pOHYDJH

Sur le plan externe, iOV¶DJLWGXFR€WGHVLQWUDQWVGHODIODPEpHGXSUL[GXSpWUROHGHOD demande extérieure, mais aussi et surtout de la concurrence qui parfois use de pratiques déloyales3. A propos de la problématique des exportations, le Ministre du Commerce du Burina faisait remarquer que : « 3DUPLOHV(WDWVGHO¶HVSDFH8(02$OH%XUNLQD)DVRHVWOH pays qui exporte le moins par rapport à son volume de richesse. En effet avec un ratio G¶H[SRUWDWLRQ HQ YDOHXU )2%3,% GH -2002 qui varie entre 12,8% et 8,8%, soit une moyenne de 9,9%, le Burkina se classe au dernier rang comparativement au Togo, à la Côte G¶,YRLUHjOD*XLQpH-Bissau qui ont un ratio moyen respectivement de 29,98%, 25,27% et 23,94% »4. Ceci TXLHVWODWUDGXFWLRQG¶XQHPDXYDLVHVDQWpGDQVOHVHFWHXUYLWDOTue représente celui des exportations.

3 Il en est ainsi de la subvention de la culture du coton pratiquée dans certains pays occidentaux et qui affecte le niveau des exportations des pays en voie de développement tel le Burkina Faso, dont le principal produit G¶H[SRUWDWLRQHVWOHFRWRQ

4 Voir "L'hebdomadaire" N°214 du 2 au 8 Mai 2003 : &URLVVDQFHGHO¶pFRQRPLHQDWLRQDOH&RPPHQWIDYRULVHU les exportations des produits burkinabé ?

(27)

b) Pays de destination des exportations du Burkina Faso

Tableau 3: Ventilation des exportations par pays de destination en pourcentage du total des exportations du Burkina vers le monde entier (1981-1990)

Année 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990

France 12,2 14,5 11,9 10,5 29,0 26,4 34,4 37,3 29,2 23,1

&RWHG¶LYRLUH (1) 31,0 21,0 9,0 14,8 15,0 15,1 14,5 9,1 12,5 23,1

Togo (2) 1,0 1,4 2,6 1,0 1,1 0,9 4,9 6,4 6,1 11,3

Total (1) + (2) 32 22,4 11,6 15,8 16,1 16 19,4 15,5 18,6 34,4

Suisse 1,9 0,2 0,2 1,0 7,1 7,6 4,4 0,2 0,5 0

Japon 5,2 5,2 4,3 7,2 2,0 1,0 1,9 3,6 1,6 3,1

Italie 2,8 4,9 1,7 3,6 4,5 3,1 2,5 3,1 0 0

Espagne 0,5 0,3 1,0 2,5 1,1 3,2 2,4 2,7 0 0

Allemagne 5,7 7,4 1,3 8,0 1,4 2,1 2,1 1,1 2,2 1,3

Portugal 0,0 0,0 0 0,0 0 1,0 2,2 3,0 0 0

Royaume-Uni 4,1 6,6 7,5 8,8 2,2 2,4 1,0 1,5 1,2 0

Sources : Annuaire Statistique du Commerce International - 1993 (Nations Unies)

Le tableau 3 ci-dessus indique les 10 premiers pays partenaires commerciaux vers lesquels le Burkina Faso exporte le plus de biens et services. Sur la période considérée la France est le premier partenaire suivi de la Côte d'Ivoire puis du Togo. Les autres pays de GHVWLQDWLRQVVRQWPDMRULWDLUHPHQWFHX[GHO¶8QLRQ(XURSpHQQH

Parmi FHVSD\VOHVH[SRUWDWLRQVjGHVWLQDWLRQGHVSD\VGHO¶8(02$&{WHGIvoire et Togo) représentent une part importante du total mondial (entre 11,6 % obtenu en 1983 et 41,7% en 1989). Ce constat VLJQLILHTX¶XQHGpYDOXDWLRQGDQVFHFRQWH[WHSURGXLUDSHXou pas G¶HIIHWs sur le plan de la compétitivité-prix des exportations vis-à-vis de ces deux pays, le Burkina partageant la même monnaie avec ceux-ci. Par conséquent, sur la totalité des volumes exportés, les augmentations proviendront plutôt des échanges avec les autres pays hors zone franc où la baisse des prix des biens intérieurs sera perceptible par ces derniers et donc LQFLWHUD OHXU GpFLVLRQ G¶LPSRUWHU GX %XUNLQD )DVR Cependant, compte tenu du poids que représentent la Côte d'Ivoire et le Togo dans le total des exportations, il était prévisible que les augmentations ne soient pas importantes suite à une dévaluation. &¶HVW FH TXL MXVWLILH probablement le faible niveau de croissance des exportations après la dévaluation de 1994 (augmentation en valeur de 3,295 milliards FCFA des exportations entre 1994 et 1995, soit un taux de croissance de seulement 22,73%). Cette augmentation de 22,73% comparé au taux de dévaluation de 50% paraît bien faible. Par ailleurs, pour réaliser un équilibre de la balance

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commerciale en 1995, il aurait fallut garantir une croissance des exportations de 150,31%

entre 1994 et 1995.

Tableau 4 : Ventilation des exportations du Burkina Faso par pays de destination OHVSULQFLSDX[SDUWHQDLUHVjO¶H[SRUWDWLRQ entre 1988 et 2003)

Pays 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 France 37,6 28,9 23,0 13,2 5,4 15,3 13,3 15,2 13,8 16,0 7,4 8,9 9,2 6,6 7,6 4,8 Italie 2,8 6,2 7,9 0,0 1,6 8,5 7,8 8,5 3,2 3,4 10,9 11,1 12,7 12,6 11,2 6,3 Côte

d'Ivoire 9,2 12,4 11,2 11,3 2,5 9,1 10,8 20,7 11,6 10,5 0,1 0,1 0,1 0,4 0,6 0,5 Suisse 0,0 1,0 10,5 20,8 0,0 0,0 0,0 15,9 17,5 21,3 0,4 0,6 0,1 0,3 0,4 0,3 Singapour - - - - 0,0 0,5 4,8 7,3 10,4 12,8 13,7 14,5 13,0 Thaïlande 0,0 0,0 0,0 8,5 3,1 13,1 10,2 3,7 1,6 1,2 6,3 6,2 3,3 2,4 4,2 7,9 Indonésie - - - - - - - 5,5 23,8 6,3 3,9 7,4 2,0 1,8 2,2 1,4

Colombie 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,1 10,8 6,6 8,2 8,1 9,6 5,3 Ghana 0,7 1,0 0,0 0,9 0,0 0,0 0,0 2,4 2,6 3,3 3,0 4,3 5,3 4,5 6,0 5,3 Portugal 2,8 3,1 3,9 0,0 2,5 3,4 2,4 1,8 0,0 1,0 6,4 4,5 5,4 3,8 1,7 2,3 Source: Direction of Trade Statistics yearbook 1995-2002-2004 (Fonds Monétaire International)

'¶DXWUHV VRXUFHV SHUPHWWent GH IDLUH O¶DQDO\VH GH OD UpSDUWLWLRQ GHV H[SRUWDWLRQV SDU pays de destination sur la période après dévaluation. Ces chiffres indiquent des changements dans les classements. La France reste par contre le premier importateur du Burkina, suivi cette IRLVGHO¶Italie, vient en suite la Côte d'Ivoire. Le passage de la Côte d'Ivoire du second rang au troisième est lié aux différentes crises que connaît ce pays dès décembre 1999 avec le tout SUHPLHUFRXSG¶(WDW perpétré dans ce pays. Le Ghana fait son entrée parmi les dix premiers importateurs (3,7% en moyenne par an dans le total des exportations annuelles du Burkina Faso à partir de 1994) DLQVL TXH OH 6LQJDSRXU OD 7KDwODQGH O¶,QGRQpVLH HW OD &RORPELH Compte tenu des nouvelles orientations du commerce extérieur du Burkina, une modification GHFKDQJHGpYDOXDWLRQDSUqVO¶DQQpHSRXYDLWDPpOLRUHUODFRPSpWLWLYLWp&HSHQGDQW, un UHWRXUjO¶pTXLOLEUHGHODEDODQFHFRPPHUFLDOHQHVHUDLWSDVJDUDQWLFRPSWHWHQXGHO¶DPSOHXU du déficit. Les importations représentaient en effet 2,8 fois le niveau des exportations en 2003.

'HSXLVOHWDX[GHFURLVVDQFHPR\HQGHVH[SRUWDWLRQVQ¶Hst que de 2,52% contre 5,67%

en importations. /¶pFDUWHVWGRQFtrès important et difficile à combler SDUOHVHXOIDLWG¶XQH dévaluation monétaire.

(29)

2.3.2 Les importations

a) Evolution des importations

Ainsi que OHV GRQQpHV O¶DWWHVWHQW (cf. graphique 4), les volumes des importations FRQQDLVVHQW XQH DXJPHQWDWLRQ FRQWLQXH GHSXLV OHV SUHPLqUHV DQQpHV G¶LQGpSHQGDQFH GX

%XUNLQD(QDORUVTXHOHVLPSRUWDWLRQVHQYDOHXUQ¶pWDLHQWTXHGHPLOOLDUGVGH FCFA contre 28,585 milliards de FCFA en exportations, elles passeront en 2003 à 214,520 milliards de FCFA contre 101,900 milliards de FCFA en exportations. Sur une période de 39 ans, la valeur des importations a donc été multipliée par 3,5 et celle des exportations par le même coefficient. Ce qui laisse inchangé le taux de couverture des importations par les H[SRUWDWLRQVHQDQVG¶LQGpSHQGDQFH

Graphique 4 : Montant des importations en millions de FCFA (valeur constante 2000) de 1965 à 2003 du Burkina Faso

5 00 0 0 1 00 0 0 0 1 50 0 0 0 2 00 0 0 0 2 50 0 0 0 3 00 0 0 0 3 50 0 0 0

6 6 6 8 7 0 7 2 7 4 7 6 7 8 8 0 8 2 8 4 8 6 8 8 9 0 9 2 9 4 9 6 9 8 0 0 0 2 Impo rta tio ns

Source : World development Indicators - 2005 (Banque Mondiale)

Le Burkina Faso est un pays où le niveau des importations a toujours dépassé celui des H[SRUWDWLRQV HQ YDOHXU HW HQ YROXPH &HWWH VLWXDWLRQ HVW G¶DXWDQW SOXs inquiétante que le Burkina produit très peu de biens GRQW LO D EHVRLQ SRXU OD FRQVRPPDWLRQ LQWHUQH 4X¶LO V¶DJLVVH GHV SURGXLWV DOLPHQWDLUHV RX GX PDWpULHO G¶pTXLSHPHQW GHV PDFKLQHV GX PDWpULHO logistique, du pétrole et ses dérivés, etc. Dans le meilleur des cas où certains produits sont fabriqués au Burkina, ils coûtent plus cher au consommateur, comparativement au même type de matériel importé, compte tenu des coûts élevés GHSURGXFWLRQjO¶LQWHUQH&HODMXVWLILHOHV entrées massives de produits par les canaux frauduleux. Par ailleurs, si les premiers mois

(30)

ayant suivi la date de la dévaluation du franc CFA semblent avoir infléchi le niveau global des importations, cela Q¶DXUD pWp TXH GH FRXUWH GXUpH /¶DEVHQFH GH SROLWLTXH FODLUH HQ PDWLqUH G¶LPSRUWDWLRQV GHV ELHQV HW VHUYLFHV MXVWLILH O¶LPSRUWDWLRQ GH Fertains biens peut utiles à O¶pFRQRPLHYRLWXUHVRXPRELOLHUVGHOX[HSDUH[HPSOH

b) 3D\VG¶Rrigine des importations du Burkina Faso

Le tableau 5 suivant indique la ventilation des importations du Burkina Faso par pays G¶RULJLQH en pourcentage du total des importations du pays.

Tableau 5 : Ventilation des importations du Burkina SDUSD\VG¶RULJLQHHQSRXUFHQWDJHGX total des importations en provenance du monde entier (1981-1990)

1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990

France 33,3 32,0 27,9 26,0 23,6 29,5 31,2 30,8 28,8 -

CôWHG¶LYRLUH 22,0 22,5 23,6 22,4 22,7 21,5 16,3 15,3 14,5 -

Etats-Unis 10,8 6,6 9,4 10,0 15,0 9,0 6,4 4,5 4,5 -

Japon 3,8 3,7 4,3 3,8 2,9 4,3 5,0 6,3 4,7 -

Pays-Bas 3,3 4,3 5,1 4,6 4,1 5,0 4,4 5,2 3,4 -

Allemagne 4,2 3,7 3,4 2,5 4,8 3,7 4,1 5,3 4,7 -

Italie 2,0 1,4 1,7 1,6 2,1 4,9 4,0 4,3 4,2 -

Thaïlande 0,0 1,9 0,4 0,1 1,5 0,9 3,3 4,0 9,2 -

Togo 1,3 1,7 1,3 1,6 1,3 2,0 3,7 3,3 2,9 -

Royaume-Uni 1,9 2,3 2,7 2,9 2,0 1,8 2,5 1,7 2,3 -

Sources : Annuaire Statistique du Commerce International ± 1993 (Nations Unies)

Les 10 premiers pays SDUWHQDLUHVjO¶LPSRUWDWLRQdu Burkina Faso sont pratiquement OHVPrPHVTXHFHX[jO¶H[SRUWDWLRQV dans la période 1981 à 1990. La France reste en tête avec des parts comprises entre 23,6% (1985) et 33,3% (1981), VXLYLHGHOD&{WHG¶,YRLUH (parts comprises entre 14,5% obtenu en 1989 et 23,6% en 1983). Bien que la part des importations du Burkina HQSURYHQDQFHGHVSD\VGHO¶8(02$&{WHG¶ ,YRLUHHW7RJR) soit importante (sur la période, elle varie entre 17,4% et 24,9%), elle reste moins élevée par rapport aux importations en provenance des pays hors de la zone franc. Ainsi, il est probable dans ce cas qu¶une dévaluation puisse entraîner une réduction du niveau des importations mais seulement à très court terme, toutes choses étant égales par ailleurs, du fait que les agents économiques GDQV O¶HQVHPEOH FRQVWDWHront la hausse du prix des biens importés (dont une grande partie provient des pays hors zone franc). Du reste, la dévaluation de 1994 atteste ce fait, car une baisse sensible des importations se constate à cette date avec une réduction de 28,6% par rapport à son niveau de 1993. Cependant la rigidité des importations reprend le dessus en 1995 par une hausse des importations qui passent de 153,170 milliards de Francs CFA à

(31)

187,480 milliards de Francs CFA soit une croissance de 22,40%. Une fois passé les premiers moments de crainte suscitée par la dévaluation qui constituait alors une nouveauté pour les agents économiques, les habitudes de consommation ont repris.

Tableau 6 : Ventilation des importations du Burkina Faso par pays de provenance OHVSULQFLSDX[SDUWHQDLUHVjO¶LPSRUWDWLRQ de 1988 à 2003)

Pays 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 France 30,9 28,6 27,2 24,4 25,4 20,4 15,7 25,6 26,5 28,6 26,8 28,2 28,9 25,0 27,2 19,3 Côte

d'Ivoire 15,2 14,4 16,3 19,3 19,1 22,1 25,7 15,6 16,6 16,4 22,3 34,2 28,8 26,4 24,9 14,6 Japon 6,4 4,8 4,3 4,1 4,7 4,7 2,3 7,1 5,6 5,5 1,1 2,1 1,8 1,5 1,5 0,9

Belgique 1,8 1,5 1,9 0,0 1,8 1,8 2,0 4,4 3,0 2,5 2,9 2,5 2,7 4,0 3,4 5,0 Togo 3,3 2,8 3,3 2,6 2,5 2,9 3,5 1,0 1,0 1,4 0,3 0,0 0,0 4,9 5,5 9,0 Etas-

Unies 4,4 4,6 6,3 4,9 2,5 3,1 1,3 4,6 4,1 4,2 2,3 2,2 3,5 0,7 0,2 0,3 Italie 4,4 4,3 3,5 0,0 1,8 1,5 1,2 2,9 4,3 3,9 1,8 2,5 3,1 3,5 3,4 3,2 Allemagne 5,3 4,8 4,8 1,5 2,8 1,8 1,7 3,3 4,3 2,7 1,6 2,2 2,6 2,1 1,7 3,0 Pays-Bas 5,1 3,5 3,3 3,9 2,8 2,3 1,7 3,5 1,8 3,3 1,6 1,8 1,6 1,7 1,6 2,0 Royaume-

Uni 1,8 2,3 1,9 0,0 1,8 1,3 1,7 1,9 1,8 1,3 0,4 2,0 1,9 2,4 0,6 0,8 Source: Calculs faits à partir des Direction of Trade Statistics yearbook - 1995-2002-2004 (FMI)

$O¶LQVWDUGXFRQVWDWIDLWFRQFHUQDQWOHVH[SRUWDWLRQVVXUODSpULRGHjGHV modifications sensibles sont observées sur la répartition des importations par pays de provenance, mais la France reste toujours premier sur cette liste. Cela V¶H[SOLTXHDLVpPHQWFDU la France, ancien colonisateur du Burkina Faso, a su maintenir de solides relations dans tous OHVGRPDLQHVG¶DFWLYLWpVavec ce pays, aussi bien sur le terrain SROLWLTXHTX¶pFRQRPLTXH Le Japon supplante les Etats-Unis au troisième rang tandis que la Belgique prend la quatrième place devant le Togo et les Etats-Unis. Les parts constituées par la Côte d'Ivoire et le Togo sont aussi importantes sur cette période que sur celle étudiée précédemment. Une dévaluation aurait un effet de court terme et pourrait engendrer une réduction des importations. On remarque par ailleurs que face à la crise persistante en Côte d'Ivoire, le Burkina Faso tend à GLYHUVLILHU FHV VRXUFHV G¶DSSURYLVLRQQHPHQW, ce qui justifie la réduction des parts des importations en provenance de la Côte d'Ivoire et un accroissement des parts en provenance G¶DXWUHVSD\VWHOOHTogo.

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