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ETUDE ET PROPOSITION DE PROTOCOLE DE MAINTENANCE D'UN APPAREIL DE REANIMATION CARDIAQUE :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

**************

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)

****************

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

******************

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI (EPAC)

***************

FILIERE/DEPARTEMENT : GENIE BIOMEDICAL (GBM)

OPTION : MAINTENANCE BIOMEDICALE ET HOSPITALIERE (MBH)

THEME

ETUDE ET PROPOSITION DE PROTOCOLE DE MAINTENANCE D'UN APPAREIL DE

REANIMATION CARDIAQUE : CAS DU

DEFIBRILLATEUR CARDIOSERV DU CHU-MEL

4

ème

Promotion

Réalisé, Présenté et Soutenu par : Sègbégnon Lucien TOTCHEME

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Tuteur :

Ing. Kayodé Magloire CHABI C/SEM du CHU-MEL

Superviseur :

Ing. Etienne Christian SACRAMENTO Enseignant à l’EPAC

Président du jury : Dr. Vincent S. HOUDEDAKO

Enseignant à l’EPAC Membres du jury :

Ing. Roland C. HOUESSOUVO Enseignant à l’EPAC

Ing. Marius AGOSSOU

Agent à la DIEM/Ministère de la Santé

(2)

DEDICACE

Ce travail est dédié à :

L’ETERNEL DES ARMEES, Créateur du ciel, de la terre et de

tout ce qui y réside.

Vous êtes le seul digne d’adoration, de gloire, de sagesse, d’action de grâce, d’honneur, de puissance et de

force pour des siècles et des siècles ! Amen !

Notre feu Père Honoré TOTCHEME, même loin de nous,

nous te disons merci du plus profond de notre cœur de tous les

sacrifices que tu as fait pour nous. Paix à ton âme et que le

Père Tout Puissant te comble de sa grâce dans ton séjour

éternel. Amen !

(3)

REMERCIEMENTS

Nos remerciements vont d’abord à l’endroit de :

Dieu Tout Puissant, le Père Céleste, le Sanctificateur ; son Fils Unique, le Rédempteur, le Seigneur des seigneurs et son Esprit de discernement. Vous nous avez créé ; vous nous avez gardé en vie durant toutes ces années d’études. Vous nous avez maintenu en vie car c’est vous, les seuls qui détiennent la vie ; vous êtes les seuls qui méritent adoration et gloire. Que vos noms soient toujours glorifiés pour l’éternité. AMEN !

 Notre mère Thérèse DJAGBA, tu es pour nous la source et le secours.

Tes encouragements, ton dévouement, tes prières nous ont été d’un grand réconfort au cours de ces années d’études. Tu es une bonne et véritable mère qui a le véritable amour maternel, qui soutient ses enfants, qui les éduque et les montre le seul et bon chemin de vie. Que DIEU t’accorde une longue vie, une vie pleine d’allégresse dans sa bonté ! Amen.

Au cours de notre stage de fin de cycle, nous avons eu l’honneur et le privilège de rencontrer des personnes exceptionnelles dont la sollicitude et la responsabilité nous laissent muets d’admiration. C’est ici le lieu de leur exprimer toute notre gratitude. Nous remercions :

 Les autorités de l’EPAC en l’occurrence les professeurs du département de Génie Biomédical ; recevez nos sincères remerciements pour la qualité de notre formation.

 Notre chef d’option et ancien chef de département du Génie Biomédical (GBM) le Docteur Daton MEDENOU. Que la paix du Seigneur soit avec vous !

 Notre actuel chef de département le Docteur Latif FAGBEMI, recevez la bénédiction du Tout Puissant.

 Notre superviseur l’ingénieur Etienne Christian SACRAMENTO pour avoir accepté de nous encadrer. Malgré vos multiples occupations, vous avez accordé votre disponibilité à ce travail et l’avez suivi avec toute votre compétence et vos qualités intellectuelles. Nous vous témoignons notre profonde gratitude. Que DIEU vous bénisse!

(4)

 La Directrice du CHU-MEL Cotonou. Nous vous remercions de nous avoir accepté et accueilli comme stagiaire dans votre centre. Que le Père Tout Puissant vous accorde sa bénédiction !

 Notre tuteur de stage l’ingénieur Kayodé Magloire CHABI et à notre technicien de stage Monsieur Sévérin COCOUVI. Merci pour tous vos dévouements, attachements et conseils. Vous avez mené une bonne ambiance qui nous a permis de nous sentir à l’aise, d’approfondir nos connaissances et de nous améliorer. DIEU vous le rendra au centuple.

Nos frères Hervé, Paulin et Cyrille ainsi que nos sœurs Dorcas, Géneviève, Reine, Solange pour vos soutiens. Que Dieu vous bénisse.

Amen !

Monsieur Dénis TOCHEMEY et sa femme Yasmine GBEDAGBE, vous êtes un grand soutien pour nous. Bien que ce travail soit aussi le vôtre, permettez-nous de vous dire sincère merci, et que l’Eternel des armés vous bénisse !

 Toutes les familles TOTCHEME, DJAGBA, SINOU. Recevez l’expression de notre profonde gratitude. Le Seigneur notre DIEU vous bénisse et vous comble à tous égards !

 Tous les membres de l’Ecole des Fidèles du Christ. Merci pour tous vos soutiens et prières. Soyez béni par notre PERE CELESTE. Que la SAGESSE soit de vos côtés. Amen !

 Tous nos camarades de la 4ièmepromotion en général, et à HOUENON Brice Richard en particulier.

 Tous les membres du Jury. Honorables membres du Jury, vous avez accepté juger ce travail malgré votre agenda si chargé. Vos remarques et suggestions ont certainement amélioré la qualité de notre document.

 Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, Merci.

Que DIEU vous bénisse parce que vous avez cru en nous et en ce travail.

(5)

LISTE DES ABREVIATIONS

APT : Appareil de photothérapie CA : Conseil d’Administration

CAP : Centre Autonome de Perfectionnement CAR : Centre Autonome de Radiologie

CCG : Cellule de Contrôle de Gestion

CCLPV : Complexe Clinique Laboratoire et Pharmacie Vétérinaire CECURI : Centre Cunicole de Recherche et d’Informations

CED : Conseil des Renseignements de Département CGE : Conseil Général des Enseignements

CHS : Commission d’Hygiène et de Sécurité

CHU-MEL : Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune

CMC : Commission Médicale Consultative CMQ : Cellule de Management de la Qualité CODIR : Comité de Direction

CP : Conseil Pédagogique

CPU : Collège Polytechnique et Universitaire CSRH : Chef de Service des Ressources Humaines CSMI : Centre de Santé Maternelle et Infantile CUMEG : Centre Universitaire de Mécanique Générale

CUPPE : Centre Universitaire de Promotion des Petites Entreprises DDS-Atl/Litt : Direction Départementale de Santé de l’Atlantique et du

Littoral

DEA : Diplôme d’Etudes Approfondies

DETS : Diplôme d’Etudes des Techniques Supérieures DIT : Diplôme d’Ingénieur des Travaux

ECG : Electrocardiogramme

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FA : Fibrillation Auriculaire

FV : Fibrillation Ventriculaire

(6)

GC : Génie Civil

GBH : Génie de Biologie Humaine GBM : Génie Biomédical

GE : Génie Electrique

Gen : Génie de l’Environnement

GIMR : Génie d’Imagerie Médicale et Radiobiologie GME : Génie Mécanique et Energétique

GIT : Génie Informatique et Télécommunication GTA : Génie de Technologie Alimentaire

HOMEL : Hôpital de la Mère et de l’Enfant Lagune MBH : Maintenance Biomédicale et Hospitalière PSA : Production et Santé Animales

SAE : Service des Affaires Economiques SAF : Service des Affaires Financières SP : Service Plomberie

SPI : Service Pour l’Ingénieur

SpO2 : Saturation pulsée en Oxygène SRH : Service des Ressources Humaines UAC : Université d’Abomey-Calavi

UPSGE : Unité de Prestation de Services du Génie Electrique

(7)

LISTE DES FIGURES, PHOTOS, IMAGES ET TABLEAUX

A- Figures

Figure 1 : Organisation structurelle de l’EPAC ... 8

Figure 2 : Schéma synoptique du fonctionnement du défibrillateur CARDIOSERV ... 37

Figure 3 : Logigramme de maintenance du défibrillateur CARDIOSERV ... 51

Figure 4 : Organigramme du CHU-MEL de Cotonou ... 56

Figure 5 : Organisation structurelle de la division entretien et maintenance du CHU-MEL de Cotonou ... 57

B- Photos

Photo 1 : Vue de l’entrée de l’EPAC ... 4

Photo 2 : Vue de l’entrée principale du CHU-MEL ... 10

Photo 3 : L’extincteur et ses différentes parties ... 17

Photo 4 : Concentrateur d’oxygène STROMBEEK MEDILINE [RC 5] ... 20

Photo 5 : Concentrateur MEDILINE MF-5A ... 20

Photo 6 : Appareil de photothérapie IE MEDICAL PHO50 ... 20

Photo 7 : Microscope Leitz Wild Laborlux S ... 20

Photo 8 : Moniteur multiparamétrique FUKUDA DENSHI DS7100 ... 20

Photo 9 : Lavabo aseptique HYSIS MEDICAL SID2UV du bloc Japon du centre ... 20

Photo 10 : Diffuseur ANIOS AEROSEPT 250VF de la Stérilisation ... 20

Photo 11 : Lampe scialytique mobile YAMADA SHADOWLESS du bloc opératoire ... 20

Photo 12 : Défibrillateur CARDIOSERV ... 31

Photo 13 : Vue de l’intérieur de l’interface du défibrillateur CARDIOSERV ... 32

Photo 14 : Electrodes de défibrillation du défibrillateur CARDIOSERV ... 32

Photo 15 : Carte du circuit d’alimentation ... 33

Photo 16 : Circuit de charge – décharge... 34

(8)

C- Images

Image 1 : Anatomie cardiaque ... 23

Image 2 : Tissu nodal du cœur ... 24

Image 3 : Correspondance entre l’activité auriculaire et ventriculaire et le tracé ECG ... 25

Image 4 : Un défibrillateur implantable automatique ... 29

Image 5 : Un défibrillateur externe ... 29

Image 6 : Circuit de charge - décharge du condensateur d'un défibrillateur .. 40

Image 7 : Accu Service Unit ; chargeur de la batterie CARDIOSERV ... 45

Image 8 : Ecran standard du défibrillateur CARDIOSERV ... 46

Image 9 : Façade principale du défibrillateur CARDIOSERV ... 64

Image 10 : Façade gauche du défibrillateur CARDIOSERV ... 64

D- Tableaux

Tableau I : Tableau récapitulatif des interventions effectuées à l’atelier de maintenance du CHU-MEL... 18

Tableau II : Tableau récapitulatif des interventions effectuées dans les autres services du CHU-MEL ... 19

Tableau III : Tableau récapitulatif des différents équipements recevant une intervention ... 20

Tableau IV : Tableau de décomposition structurelle du défibrillateur CARDIOSERV ... 38

Tableau V : Différences entre cardioversion et défibrillation ... 41

Tableau VI : Formulaire d'inspection et de contrôle du fonctionnement ... 47

Tableau VII : Tableau des messages d’erreur lors de l’autotest pendant la mise en service ... 48

Tableau VIII : Tableau des messages/erreurs apparaissant lors de l’utilisation ... 49

Tableau IX : Tableau du guide de maintenance ... 50

Tableau X : Légende des éléments de commande ... 64

(9)

RESUME

Le cœur, l’organe primordial du corps humain, peut subir des dysfonctionnements comme des arythmies cardiaques appelées fibrillations, endommageant ainsi le bon fonctionnement des autres organes qu’il gouverne. Pour pallier à ces arythmies qui pourraient conduire à la mort, est créé un dispositif médical de haute énergie qui servira de faire la défibrillation.

La défibrillation est la fonction primaire du défibrillateur.

Certes, l’enregistrement d’ECG et la mesure de SpO

2

constituent des fonctions secondaires complétées à celle de la défibrillation pour former le défibrillateur de modèle CARDIOSERV.

Au cours de notre stage dans le service de maintenance du Centre Hospitalier Universitaire de Mère et de l’Enfant Lagune (CHU-MEL) de Cotonou, nous nous sommes familiarisés avec ce matériel pour son étude. Compte tenu de sa multifonctionnalité, le défibrillateur CARDIOSERV a besoin d’être entretenu et maintenu afin de lui assurer ses fonctions normales, limiter voire éliminer les dommages et risques qu’il peut causer lors de son utilisation.

Dans ce document, sont abordés en plus des travaux effectués durant notre stage, une étude fonctionnelle et une proposition d’un protocole de maintenance et d’entretien de cet appareil.

Mots clés : Cœur, arythmies cardiaques ou fibrillations,

défibrillation, défibrillateur CARDIOSERV, protocole de

maintenance et d’entretien.

(10)

SUMMARY

The heart, the vital organ of the human body may be under some dysfonctionnements like cardiac failures called the fibrillations damaging the functioning of other organs that it controls. To alleviate these cardiac failures which may lead the human body to death, a medical device of higher energy that can be useful for doing the defibrillations is created.

Defibrillation is the first function of the defibrillator. Certainly, recording of ECG (electrocardiogram) and the measure of SpO

2

are the secondary functions completed to that of defibrillation to form the defibrillator CARDIOSERV.

During our training period in “the maintenance” service of University Hospital of Mother and Child “Lagune Cotonou”, we have been familiarized to this material for its study. Because of its multifunction’s, the defibrillator CARDIOSERV need to be upkeep so upkeep so as to ensure its normal functions in order to limit or eliminate the damages and risks it may cause during its use.

In this document, a part from the work done during our training period, a functional study and a proposal of upkeep and maintenance protocol of this material are done.

Key words: Heart, cardiac failures or fibrillations,

defibrillation, CARDIOSERV defibrillator, upkeep and

maintenance protocol.

(11)

Table des matières

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

LISTE DES ABREVIATIONS ... iv

LISTE DES FIGURES, PHOTOS, IMAGES ET TABLEAUX ... vi

RESUME ... viii

SUMMARY ... ix

Table des matières ... x

INTRODUCTION GENERALE ... 1

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU LIEU DE FORMATION ET DU LIEU DE STAGE ... 3

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU LIEU DE FORMATION ... 4

Introduction 1 ... 4

1.1. Historique de l’EPAC ... 4

1.2. Mission et organisation structurelle de l’EPAC ... 5

1.3. Les départements et unités d'application de l’EPAC... 6

Conclusion 1 ... 7

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE ... 9

Introduction 2 ... 9

2.1. Historique du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune 9 2.2. Situation géographique ... 10

2.3. Situation organisationnelle ... 11

2.3.1. Les organes de gestion et de consultation ... 11

2.3.2. Les organes administratifs ... 12

2.3.3. Les organes techniques ... 12

2.4. Organigramme de l’Hôpital ... 12

2.5. Présentation du Service Entretien et Maintenance (SEM) ... 12

2.5.1. La Section Biomédicale ... 13

2.5.2. La Section Mécanique et la Section Informatique ... 13

2.5.3. La Section Electricité ... 13

2.5.4. La Section Plomberie ... 13

2.5.5. Le Magasin ... 14

2.5.6. Le Secrétariat ... 14

Conclusion 2 ... 14

(12)

DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX EFFECTUES ... 15

CHAPITRE 3 : INTERVENTIONS EFFECTUEES ... 16

Introduction 3 ... 16

3.1. Différentes interventions effectuées dans le service de maintenance ... 16

3.2. Interventions dans certains services cliniques ... 16

3.3. Autre travail : formation sur l’utilisation de l’extincteur ... 16

Conclusion 3 ... 21

TROISIEME PARTIE : ETUDE ET PROPOSITION DE PROTOCOLE DE MAINTENANCE D'UN APPAREIL DE REANIMATION CARDIAQUE : CAS DU DEFIBRILLATEUR CARDIOSERV DU CHU-MEL ... Erreur ! Signet non défini. CHAPITRE 4 : LE CŒUR ET LA FIBRILLATION ... 23

Introduction 4 ... 23

4.1. L’anatomie du cœur et son activité électrique ... 23

4.2. Les différentes fibrillations ... 25

4.2.1. La fibrillation auriculaire ... 25

4.3. La fibrillation ventriculaire ... 26

Conclusion 4 ... 26

CHAPITRE 5 : LA DEFIBRILLATION ET LE DEFIBRILLATEUR ... 27

Introduction 5 ... 27

5.1. La défibrillation ... 27

5.2. Historique du défibrillateur ... 27

5.3. Différents types de défibrillateurs ... 29

5.4. Les fonctions du défibrillateur ... 30

Conclusion 5 ... 30

CHAPITRE 6 : DEFIBRILLATEUR CARDIOSERV : PRESENTATION, INSTALLATION ET MESURES DE SECURITE ... 31

Introduction 6 ... 31

6.1. Présentation du défibrillateur CARDOSERV ... 31

6.2. Installation et mesures de sécurité ... 34

Conclusion 6 ... 35

CHAPITRE 7 : FONCTIONNEMENT DU DEFIBRILLATEUR CARDIOSERV ... 36

Introduction 7 ... 36

7.1. Schéma synoptique et la décomposition structurelle du défibrillateur CARDIOSERV ... 36

7.1.1 Schéma synoptique ... 36

7.1.2. Décomposition structurelle du défibrillateur CARDIOSERV... 36

(13)

7.2. Principes de fonctionnement de l’appareil ... 39

7.2.1. Principe de fonctionnement en mode de défibrillation non synchronisée ... 39

7.2.2. Principe de fonctionnement en mode de défibrillation synchronisée ou cardioversion ... 40

7.2.3. Principe de fonctionnement en mode ECG ... 41

7.2.4. Principe de fonctionnement en mode mesure de SpO2 ... 41

Conclusion 7 ... 42

CHAPITRE 8 : PROTOCOLE D’ENTRETIEN ET DE MAINTENANCE D’UN DEFIBRILLATEUR CARDIOSERV ... 43

Introduction 8 ... 43

8.1. Protocole de nettoyage, de désinfection, de stérilisation et d’entretien ... 43

8.1.1. Appareil et électrodes de défibrillation ... 43

8.1.2. Contre-électrodes externe pour la défibrillation interne ... 43

8.2. Proposition de protocole de maintenance d’un défibrillateur CARDIOSERV .... 43

8.2.1. Protocole de maintenance préventive ... 44

8.2.2. Protocole de maintenance curative ... 47

8.2.2.1. Messages d’erreurs et remèdes ... 47

8.2.2.2. Autres pannes et propositions de remèdes ... 50

8.2.3. Logigramme de maintenance du défibrillateur CARDIOSERV ... 51

Conclusion 8 ... 52

SUGGESTIONS GENERALES ... 53

CONCLUSION GENERALE ... 54

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 55

ANNEXE 1 ... 56

ANNEXE 2 ... 58

ANNEXE 3 ... 62

(14)

INTRODUCTION GENERALE

La satisfaction d’un patient dans un hôpital nécessite une bonne intervention du personnel médical. Cette intervention demande l’utilisation de dispositif(s) médical(aux). Il est donc primordial de suivre l’état de ce(s) dispositif(s) depuis l’acquisition jusqu’à l’obsolescence surtout dans la période de fonctionnement pour limiter les dangers ou risques qu’il(s) peut(vent) entrainer sur un patient en cas de dysfonctionnement.

C’est dans cette optique qu’est créée à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi une filière dénommée le Génie Biomédical optant pour la gestion de maintenance des équipements biomédicaux et hospitaliers. C’est ainsi qu’il est organisé à la fin de notre formation un stage de trois mois afin de nous permettre de nous perfectionner en pratique.

Nous avons aussi suivi notre stage tout comme nos collègues du 26 Mai au 28 Août 2015. Ce stage nous envisage un certain nombre d’objectifs tels que :

 regarder faire et faire aussi nous-même la maintenance des dispositifs médicaux généraux et spéciaux ;

 accepter et réussir à obtenir une bonne habilité dans la conduite et la réalisation de la maintenance des dispositifs médicaux généraux et spéciaux ;

 apporter notre contribution à l’amélioration de la démarche adoptée dans le centre pour garantir la maintenance et le maintien en exploitation efficients du plateau technique ;

 identifier un problème préoccupant le service de maintenance sur le plateau technique et proposer une approche de solution utile.

Après analyse de tous ces points, nous avons formulé le thème

de notre travail intitulé : « ETUDE ET PROPOSITION DE

PROTOCOLE DE MAINTENANCE D’UN APPAREIL DE

REANIMATION CARDIAQUE : CAS DU DIFIBRILLATEUR

CARDIOSERV DU CHU-MEL » afin de permettre au personnel

(15)

utilisateur du défibrillateur CARDIOSERV du Centre Hospitalier et Universitaire de Mère et de l’Enfant Lagune (CHU-MEL) de Cotonou (lieu de notre stage) de maitriser davantage son utilisation et aussi aux techniciens biomédicaux du centre de faire de bonnes interventions en cas de dysfonctionnements de l’équipement à partir d’un protocole de maintenance que nous allons proposer.

Ce document va aider le service de maintenance de connaître les pannes à l’utilisation de cet équipement. Il va lui permettre également de connaître les actions à mener pour pallier à ces pannes ainsi que les actions préventives pour limiter le nombre de ces éventuelles pannes inattendues.

C’est pourquoi dans la partie travail de fin d’étude de ce document, nous avons énuméré les raisons conduisant à la conception du défibrillateur, étudié le défibrillateur CARDIOSERV et proposé un protocole pour sa maintenance.

Dans les deux premières parties, sont présentés notre lieu de

formation de même que le cadre de notre stage de fin de

formation et les différents travaux techniques que nous avons

effectués au cours de ce stage.

(16)

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU LIEU DE FORMATION

ET DU LIEU DE

STAGE

(17)

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU LIEU DE FORMATION

Introduction 1

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi est un établissement public universitaire à caractères scientifiques et techniques. Elle forme des ingénieurs de conception, licenciés et des masters dans différents secteurs et les livre sur le marché de l’emploi. Dans ce chapitre, nous présenterons l’historique de cette école, sa mission, son organisation structurelle, ses différents départements et ses unités d’application.

1.1. Historique de l’EPAC

Le Collège Polytechnique et Universitaire (CPU) a ouvert ses portes aux premiers étudiants en février 1977. Etant un fruit de la coopération bénino- canadienne, il devient le 25 février 2005 l’École Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC), un établissement public de formation scientifique et technique supérieure orientée vers la professionnalisation. En tant que tel il était un maillon capital de notre système universitaire, mieux du système éducatif béninois. La photo 1 est la vue de l’entrée de l’EPAC.

Photo 1 : Vue de l’entrée de l’EPAC (1)

Entre octobre 1982 et juillet 1996, l’établissement enregistre huit cent quatre- vingt-seize (896) étudiants étrangers, soit en moyenne 70 par an. La soif du savoir et l’effort permanent fourni par les étudiants ont permis à l’ex-CPU d’obtenir un taux moyen de réussite avoisinant les 94%. La première promotion est sortie en 1980.

A l’origine, on pouvait compter parmi les formateurs un grand nombre d’enseignants canadiens, mais grâce à la politique de relève appliquée par le Bénin, le nombre d’enseignants canadiens a progressivement diminué pour

(18)

être totalement remplacé par un nombre important d’enseignants nationaux de haut niveau académique.

Comme on peut le remarquer l’ex-CPU, à un moment donné de son évolution était devenu une institution prête à générer dans un avenir proche, des ingénieurs de conception ; ce qui d’ailleurs urgeait à partir du moment où, d’années en année, les besoins en formation d’ingénieurs devenaient de plus en plus pressants, obligeant ainsi à l’ouverture du second cycle.

Le 25 février 2005, le Président de la République, Chef de l’État, Chef du gouvernement, signe un Décret (N°2005-078) portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), « une École Supérieure à caractère de Grande École » dépendant directement de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Un an auparavant, c’est- à-dire depuis la rentrée académique 2003-2004, la première promotion de l’EPAC a dû effectuer sa rentrée en Prépa, Secteur Industriel ; et ce malgré toutes les difficultés inhérentes à toute entreprise humaine.

1.2. Mission et organisation structurelle de l’EPAC

L’ex-CPU, établissement d’enseignement supérieur de l’UAC accueille des bacheliers venant des lycées et collèges. A la fin de leur cursus universitaire, qui dure trois (3) ans, ils sortent techniciens supérieurs munis d’un Diplôme d’Études des Techniques Supérieures (DETS), et bien plus tard d’un Diplôme d’Ingénieur des Travaux (DIT).

Par ailleurs il faut rappeler que l’ex-CPU n’a pas pour seule mission la formation des bacheliers pour le grade de Technicien Supérieur. En effet, en plus du cycle de la formation initiale, il est mis en place un système d’enseignement basé sur un programme de perfectionnement et de formation continue du personnel des entreprises. Ce système a connu un essor prodigieux. Ledit programme intéresse notamment les anciens diplômés de l’ex-CPU et les professeurs de l’Enseignement Technique Secondaire. Il aide en l’occurrence les premiers à se préparer pour les études d’ingénieur de conception en Génie Civil et Géomantique ainsi que pour la maitrise professionnelle en Biologie Humaine Tropicale.

Un autre programme, celui consacré à la formation des formateurs permet d’instaurer par exemple un DEA interafricain de Sciences Pour l’Ingénieur (SPI) et une formation doctorale dont l’importance pour la carrière des enseignants de l’ex-CPU n’est plus à démontrer.

Les grandes missions de l’EPAC sont entre autres :

(19)

 de garantir des formations conduisant aux Diplômes de Technicien Supérieur, d’Ingénieur de Conception et de Maîtrise Professionnelle dans les secteurs industriel et biologique ;

 de promouvoir la recherche scientifique et technique ;

le perfectionnement et la formation continue du personnel des entreprises privées et de toute structure étatique qui en expriment le besoin.

1.3. Les départements et unités d'application de l’EPAC

Au plan académique, l’EPAC comporte 10 départements répartis dans deux secteurs :

 Le secteur biologique, composé des départements de :

Génie de Biologie Humaine (GBH) ;

Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie (GIMR) ;

Génie de l'Environnement (GEn) ;

Production et Santé Animales (PSA) ;

Génie de Technologie Alimentaire (GTA).

 Le secteur industriel composé des départements de :

Génie Civil (GC) ;

Génie Electrique (GE) ;

Génie Mécanique et Energétique (GME) ;

Génie Informatique et Télécommunication (GIT) ;

Génie Biomédical (GBM) créé en 2009. C’est dans ce département que nous avons suivi notre formation. Il forme actuellement des techniciens en Maintenance Biomédicale et Hospitalière (MBH).

Parallèlement à tout ce qui précède, il convient de mentionner que l’ex-CPU ne développe pas que des activités qui relèvent du domaine pédagogique mais il est aussi une institution prestataire de services à travers un certain nombre d’unités de production créées dans les différents départements ; citons entre autres :

 le CAP : Centre Autonome de Perfectionnement ;

 le CAR : Centre Autonome de Radiologie ;

 le CUPPE : Centre Universitaire de Promotion de Petites Entreprises;

 le CECURI : Centre Cunicole de Recherche et d'Informations ;

 le CCLPV : Complexe Clinique Laboratoire et Pharmacie Vétérinaires;

 le CUMEG : Centre Universitaire de Mécanique Générale ;

 le CPU-Informatique ;

 l’UPSGE : Unité de Prestation de Services du Génie Electrique.

(20)

Sur la page suivante, se trouve l’organisation structurelle de l’EPAC (Figure 1).

Conclusion 1

L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) au début Collège Polytechnique et Universitaire (CPU) a ouvert ses portes à ses premiers étudiants en 1977. Sa première mission est de former des bacheliers au grade de techniciens et d’ingénieurs dans les domaines biologiques et industriels. Ces domaines sont répartis en plusieurs départements.

Pour assurer une bonne formation en pratique de ses étudiants, elle organise à la fin de chaque année académique des stages d’un mois et dans les dernières années de cycles des stages de trois mois (pour la licence) ou six mois (pour le master).

(21)

Figure 1 : Organisation structurelle de l’EPAC (1)

(22)

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE

Introduction 2

Etant un centre qui pratique des interventions médicales pour la satisfaction de ses malades, l’ex Hôpital de la Mère et de l’Enfant Lagune (HOMEL) de Cotonou participe beaucoup dans les activités permettant aux étudiants en formations dans divers instituts et écoles, de se perfectionner en pratique.

C’est un centre de référence dans le pays et compte tenu de la qualité de ses prestations, le CHU MEL a gagné la confiance des centres de formation comme l’EPAC pour des stages académiques nécessaires pour ses étudiants.

C’est ainsi que le département du Génie Biomédical de l’EPAC envoie ses étudiants en formation dans le Service d’Entretien et Maintenance pour renforcer leur connaissance en pratique et acquérir des attitudes du métier.

Dans cette année de fin de notre formation, nous sommes comptés parmi ces étudiants qui ont effectué leur stage dans le service de maintenance du centre.

Cette partie du document présente ce centre hospitalier et universitaire.

2.1. Historique du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune

Le Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant-Lagune (CHU-MEL) de COTONOU a été créé le 07 Octobre 2002 sous le nom de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant –Lagune (HOMEL). Il est né de la fusion de deux formations sanitaires: la Maternité Lagune et le Centre de Santé Maternelle et Infantile (CSMI).

Le CHU-MEL est un établissement public à caractère social, et un hôpital de référence en matière de gynéco-obstétrique et de pédiatrie. Il est doté d’une semi-autonome financière. Sa capacité d’accueil initiale d’environ trois cent lits (300) et berceaux a été porté à quatre cent (400) après la fin d’une nouvelle série de travaux de construction en 2009. Pour son animation, le centre emploi en 2013, au total 537 agents toutes catégories professionnelles confondues relevant de plusieurs statuts.

Le décret N°2012-300 du 28 aout 2012 portant attribution, organisation et fonctionnement des centres de Santé Hospitalier Universitaire du Bénin définit le statut juridique de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant- Lagune (HOMEL) de Cotonou. Il est placé sous tutelle du Ministère de la Santé et administré par un conseil d’Administration. Il est directement géré par une

(23)

Direction. Les chefs de services sont nommés par arrêté du Ministre de la Santé et sont des collaborateurs immédiats du Directeur à qui ils rendent régulièrement compte des activités menées par les Divisions dont ils assurent la responsabilité. La photo 2 montre la vue de l’entrée principale de l’HOMEL devenu CHU-MEL.

Photo 2 : Vue de l’entrée principale du CHU-MEL (2)

Centre hospitalo-universitaire, le CHU-MEL a trois principales missions :

 Assurer les soins (préventifs, curatifs, et promotionnels),

 Assurer la formation continue des étudiants en médecine, des sages- femmes, des infirmiers et infirmières des assistants sociaux, des médecins en spécialité,

 la recherche.

Le CHU-MEL accorde une grande importance à la formation continue de son personnel et fonctionne selon un système de management de la qualité des soins, appuyé par la coopération japonaise.

2.2. Situation géographique

Le CHU-MEL se situe dans la commune de Cotonou au quartier TOKPA HOHO dans le 5ème arrondissement, sur un territoire limité au Nord par le Lycée Technique Coulibaly, au Sud par des centres commerciaux, à l’Est par la Lagune de Cotonou (Lac NOKOUE) et à l’Ouest par la voie pavée menant au Marché DANTOKPA.

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2.3. Situation organisationnelle

L’organisation de l’HOMEL repose sur les organes de gestion et de consultation, les structures administratives et techniques.

2.3.1. Les organes de gestion et de consultation

Les attributions de ces organes sont contenues dans les statuts de l’institution hospitalière. Ainsi nous avons :

Le Conseil d’Administration (CA)

C’est l’organe de décision. Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom du centre, dans la limite de l’objectif social.

Il se réunit en session ordinaire deux fois par an pour étudier et approuver, soit le budget de l’exercice à venir, soit les états financiers et le rapport d’activités de l’exercice écoulé.

La Commission Médicale Consultative (CMC)

C’est un organe qui est consulté sur les principales questions relatives aux activités médicales et paramédicales, à l’organisation et au fonctionnement des services médicaux et médicotechniques.

Le Comité de Direction (CODIR)

C’est un organe consultatif obligatoire examinant toutes les questions relatives à l’organisation générale du travail, aux statuts du personnel, à l’élaboration du budget, à la politique générale de l’hôpital, à l’hygiène, la sécurité et à la salubrité dans les services.

La Commission d’Hygiène et de Sécurité (CHS)

C’est un organe technique de contrôle et de gestion de l’hygiène des espaces et des individus, de la salubrité, de la sécurité des personnes et de leurs biens, celle du patrimoine du centre, des risques d’incendie ou d’inondation et des risques d’accident de travail.

La Cellule de Contrôle de Gestion (CCG)

C’est un organe technique d’analyse des informations économiques, financières et statistiques aux fins d’améliorer la gestion de la formation sanitaire.

La Cellule de Management de la Qualité (CMQ)

Elle s’occupe de la mise en place et de la gestion de la démarche qualité sans oublier le concept japonais des 5S (Séparer, Systématiser, Salubrité, Standardiser, Se discipliner).

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2.3.2. Les organes administratifs

La structure administrative de ce centre hospitalier est composée de :

 La Direction assurée par :

o Une Directrice (responsable de la structure) ;

o Un Médecin Coordonnateur des Services Médicaux et Techniques ; o Un Chef du Service des Affaires Economiques (responsable des affaires

économiques) ;

o Un Chef du Service des Affaires Financières (responsable des affaires financières).

o Un Chef de Service des Ressources Humaines (CSRH).

Nous pouvons aussi identifier les services suivants :

 Le Service des Affaires Economiques (SAE)

Il est chargé de la facturation des droits de l’établissement, la tenue de la comptabilité matière, la gestion des malades et la tenue des statistiques, la maintenance et de l’entretien, la gestion des régies d’avance. Pour ce faire, il regroupe les divisions suivantes : Division Economat, Division Gestion des Malades et Statistiques, Division de l’Entretien et la Maintenance.

 Le Service des Affaires Financières (SAF) ;

 Le Service des Ressources Humaines (SRH).

2.3.3. Les organes techniques

Dans le cadre de sa mission de soins, de formation et de recherche, le CHU-MEL comporte deux services médicaux : le Service Médical de la Mère et le Service Médical de l’Enfant. A ces deux services médicaux sont annexés trois services : le service du laboratoire, le service d’imagerie médicale et le service de la kinésithérapie.

2.4. Organigramme de l’Hôpital

Le CHU-MEL est sous la tutelle du Ministère de la Santé et garde des relations privilégiées avec la Direction Départementale de la Santé de l’Atlantique et du Littoral (DDS-Atl/Litt).

L’organigramme du CHU-MEL se présente dans l’annexe 1 (Figure 4).

2.5. Présentation du Service Entretien et Maintenance (SEM)

La Division Entretien et Maintenance du CHU-MEL a été créée depuis 2008. Actuellement, elle est dirigée par l’ingénieur Magloire Kayodé CHABI.

Elle a pour mission d’amoindrir les coûts de maintenance, d’assurer le bon fonctionnement du matériel médicotechnique et toutes autres installations liées à l’infrastructure du centre. Elle s’occupe d’une part de la gestion des

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stocks et du suivi de la qualité des interventions des prestataires extérieurs intervenant dans ce domaine ; d’autre part, elle intervient dans l’acquisition de nouveaux équipements et consommables en tant que « personne ressource

», puis s’occupe de la réception et de l’installation de ces équipements. Elle assure également la formation des utilisateurs pour la sécurité des personnes et la sureté des équipements.

Comme dans tout autre établissement de soin, il existe au CHU-MEL trois possibilités pour effectuer la maintenance des dispositifs médicaux : la maintenance réalisée en interne effectuée par les agents de la division maintenance du centre, la maintenance réalisée en externe effectuée soit par le fabricant, soit par une société de la place et la maintenance réalisée en partenariat effectuée en collaboration avec le fabricant par un prestataire extérieur.

La Division Maintenance du CHU-MEL est structurée comme l’indique l’organigramme de la figure 5 en annexe 1.

2.5.1. La Section Biomédicale

Cette section intervient uniquement sur les équipements biomédicaux.

Elle s’occupe de la réception, l’installation des nouveaux équipements, la formation des utilisateurs, l’entretien, et la gestion des équipements biomédicaux. Elle assure également :

- La maintenance préventive de ses équipements (microscopes, respirateurs, centrifugeuses…) ciblés en fonction de leur importance et des compétences des techniciens.

- La maintenance corrective de tous les équipements biomédicaux dans la mesure des compétences techniques de l’équipe et des possibilités financières de l’hôpital.

2.5.2. La Section Mécanique et la Section Informatique

Les sections mécanique et informatique s’occupent respectivement de tous les travaux de mécanique et de tous les travaux informatiques.

2.5.3. La Section Electricité

Elle se charge de l’exécution de tous les travaux d’électricité : l’entretien du réseau électrique (éclairage, armoire électrique) ; les travaux d’électrification ; l’entretien du groupe électrogène.

2.5.4. La Section Plomberie

Cette section se charge de l’exécution de tous les travaux de plomberie : l’entretien de la station d’épuration où toutes les eaux usées sont

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traitées avant d’être rejetées dans la lagune ; l’entretien et le suivi du château d’eau.

2.5.5. Le Magasin

C’est le lieu de stockage des pièces de rechange et d’équipements neufs en attente d’installation.

2.5.6. Le Secrétariat

Il assure la réception des doléances et leur enregistrement, la mise à jour du registre des travaux effectués et de toutes autres informations. Pour son bon fonctionnement, la division maintenance biomédicale a mis en place une organisation pour répondre aux différents besoins des services médicotechniques. Ainsi nous avons : le planning annuel, les « check List», les fiches mensuelles d’inventaire d’équipements par salle, les fiches de vie des appareils, le guide rapide d’utilisation.

Conclusion 2

Le Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune de Cotonou est créé le 07 Octobre 2002 sous le nom de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant –Lagune (HOMEL) et situé dans la commune de Cotonou au quartier TOKPA HOHO dans le 5ème arrondissement. Il est l’un des hôpitaux de référence au Bénin et doté d’une semi-autonome financière.

Ainsi, pour mieux assurer une bonne gestion des activités au sein du centre, quatre services principaux constituent la structure de base dont le service des affaires économiques sous lequel est placé le Service d’Entretien et de Maintenance. Ce service est créé en 2008 et est actuellement dirigé par l’ingénieur Kayodé Magloire CHABI.

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DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX

EFFECTUES

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CHAPITRE 3 : INTERVENTIONS EFFECTUEES

Introduction 3

Lors de notre stage, nous avons rencontré de nombreux équipements biomédicaux sur lesquels nous sommes intervenus dont quelques-uns sont présentés dans ce document. Les actions que nous avons mené sur ces Dispositifs Médicaux durant ce stage sont généralement de type curatif.

3.1. Différentes interventions effectuées dans le service de maintenance

Les interventions curatives effectuées dans l’atelier technique du service de maintenance de CHU-MEL sur les équipements sont mentionnées dans le tableau I (page 18) de ce chapitre. Néanmoins, nous avons fait la description de certains de ces équipements qui est présentée dans l’annexe 2.

3.2. Interventions dans certains services cliniques

Les travaux effectués dans les services de soin sont récapitulés dans le tableau II (page 19) de ce chapitre. Cependant, dans l’annexe 2, nous avons fait une description de quelques-uns de ces équipements.

Le tableau III (page 20) présente les photos des différents équipements sur lesquels nous avons intervenu au cours de notre stage.

3.3. Autre travail : formation sur l’utilisation de l’extincteur

En plus de ces travaux techniques effectués, le chef du service de maintenance du centre a procédé à la formation de l’utilisation de l’extincteur pour maitriser un début d’incendie. Nous avons participé à cette formation et nous aussi avons été formateurs.

Il est important de connaître les différentes parties de l’extincteur. Ainsi, l’extincteur est composé d’une bouteille contenant le fluide à asperger, une poignée sur laquelle on agit pour faire sortir le fluide et le circuit de sortie constitué d’un tuyau terminé par un entonnoir. Notons aussi qu’il existe cinq catégories d’extincteurs à savoir les types A, B, C, D et K ; on trouve également des extincteurs complexes comme ceux de types A-B, A-C, etc…

Lorsqu’il y a un début d’incendie, il faut après avoir débranché les équipements du secteur électrique ou disjoncté le secteur, agir avec l’extincteur. Des agitations sont constatées sur les lieux de feux. Certes, il est conseillé de se maitriser devant ces genres de situations.

Après la domination de la peur, il faut aller décrocher l’extincteur accroché à un mur dans le local. En l’amenant vers le feu, il faut :

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Dégoupiller l’extincteur avec force ;

 Tenir correctement la manche de l’entonnoir en visant la source du feu ;

Appuyer sur la poignée de l’extincteur pour faire sortir le fluide tout en gardant l’entonnoir toujours vers la source du feu ;

Balayer la source pour éteindre la totalité du feu.

Notons que la durée d’utilisation de l’extincteur est de trente (30) secondes.

Après ce temps et toutes ces actions sans succès, il faut faire appel aux sapeurs-pompiers tout en utilisant du sable pour essayer d’éteindre le feu.

Photo 3 : L’extincteur et ses différentes parties

Source : CHU-MEL de Cotonou

1- Tuyau de conduit

2- Entonnoir

3- Poignée

4- Bouteille

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Tableau I : Tableau récapitulatif des interventions effectuées à l’atelier de maintenance du CHU-MEL (Source : Sègbégnon Lucien TOTCHEME)

Appareils (Désignation, marque, modèle)

Service

utilisateur Pannes signalées Actions correctives Remarques Concentrateur

d’oxygène STROMBEEK MEDILINE [RC 5]

Urgence pédiatrique

L’air ne sort pas Démontage de l’équipement. Changement du tuyau rompu qui amenait l’air dans les bocaux et remis en service.

Mis en service parfait ; l’air sort.

Concentrateur

MEDILINE MF-5A Le module

démarre mais l’air en O2 ne sort pas

Fuite d’air entre la sortie du compresseur et le distributeur. Nous avons bouché la fuite du tuyau avec du téflon. Remis en service.

Mis en service parfait ; l’air en O2 sort.

Aspirateur VACCUM

F.30 N’aspire pas Faux contact des tuyaux. Mise en place des

tuyaux. Remis en service. Aspiration parfaite.

Aspirateur ALSA

VORTEX AS-200 Réanimation

Ne démarre pas Condensateur défectueux. Achat et montage d’un nouveau condensateur. Remis en

service.

Bon démarrage et parfaite aspiration.

Appareil de

photothérapie IE

MEDICAL PHO50 Néonatologie Les lampes ne

s’allument pas Transformateur défectueux. Rebobinage et montage du transformateur avant remis en service.

Les lampes s’allument parfaitement.

Microscope Leitz

Wild Laborlux S Laboratoire La lampe ne

s’allume pas Réglage du dispositif de lumière pour un bon contact entre lui et la lampe. Remis en service.

Lampe allumée.

Moniteur

multiparamétrique FUKUDA DENSHI DS7100

Urgence pédiatrique

Ne s’allume pas malgré qu’il soit branché

Changement de fusibles grillés auparavant et remis en service.

Allumage parfait.

(32)

Tableau II : Tableau récapitulatif des interventions effectuées dans les autres services du CHU-MEL (Source : Sègbégnon Lucien TOTCHEME)

Appareils (Désignation, marque, modèle)

Service

utilisateur Pannes signalées Actions correctives Remarques

Lavabo aseptique HYSIS MEDICAL SID2UV

Bloc

Opératoire Japon du centre

Le bouton poussoir ne fonctionne pas

Achat et remplacement d’un nouveau bouton poussoir adapté.

Fonctionnement parfait du

dispositif.

L’eau ne sort plus

-Vérification des fils conducteurs reliant le bouton poussoir et le coffret électrique ainsi que ceux allant sur le voyant. Les contacts des fils sont corrects.

-Démontage du lavabo et du coffret électrique.

Timer défectueux.

-Démontage du timer du deuxième lavabo non fonctionnel et changement du premier afin d’assurer le fonctionnement du lavabo.

Lampe fontanelle Service de l’ORL

-L’ampoule de s’allume plus.

-Une tache

apparaît lors de son utilisation.

Changement de l’ampoule (parce qu’elle est grillée) et recalibrage de la lumière.

Bon

fonctionnement.

Lampe scialytique YAMADA

SHADOWLESS

Bloc

opératoire Ne s’allume pas Changement des ampoules parce qu’elles sont

toutes grillées Bon

fonctionnement

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Tableau III : Tableau récapitulatif des différents équipements recevant une intervention (Source : CHU- MEL de Cotonou)

Photo 4 : Concentrateur d’oxygène STROMBEEK MEDILINE [RC 5]

Photo 5 : Concentrateur MEDILINE

MF-5A Photo 6 : Appareil de

photothérapie IE MEDICAL PHO50

Photo 7 : Microscope Leitz Wild Laborlux S

Photo 8 : Moniteur multiparamétrique FUKUDA DENSHI DS7100

Photo 9 : Lavabo aseptique HYSIS MEDICAL SID2UV du bloc Japon du

centre

Photo 10 : Diffuseur ANIOS AEROSEPT 250VF de la Stérilisation

Photo 11 : Lampe scialytique mobile YAMADA SHADOWLESS du bloc opératoire

(34)

Conclusion 3

La maintenance curative en particulier la réparation est l’action que nous avons le plus mené sur les équipements en dysfonctionnement au cours de ce stage. Notons que nos différentes interventions sur les équipements sont effectuées dans l’atelier technique de maintenance et aussi dans les services où se trouvent ces équipements.

Dans ces travaux, nous avons constaté que les défibrillateurs CARDIOSERV du centre ne sont pas utilisés car le personnel utilisateur n’a pas peut-être la volonté ou le courage de les utiliser. C’est pourquoi afin de le motiver pour l’utilisation et de permettre au service de maintenance d’avoir une technique de maintenance et d’entretien de ces équipements, nous avons décidé d’étudier et proposer un protocole de maintenance de ces équipements.

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TRAVAIL DE FIN D’ETUDE : ETUDE ET PROPOSITION

DE PROTOCOLE DE MAINTENANCE D'UN

APPAREIL DE

REANIMATION CARDIAQUE : CAS DU DEFIBRILLATEUR

CARDIOSERV DU CHU-MEL

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CHAPITRE 4 : LE CŒUR ET LA FIBRILLATION

Introduction 4

Le cœur est l’organe principal de l’organisme humain car, en leur envoyant du sang, il participe au fonctionnement des autres organes de notre corps. Mais, cet organe subit des dysfonctionnements qui menacent son bon fonctionnement conduisant ainsi à la perte de la vie humaine. Ces dysfonctionnements proviennent des mouvements anarchiques de l’activité électrique de cet organe. Dans ce chapitre, se trouvent l’anatomie du cœur, son activité électrique et les dysfonctionnements que le cœur peut subir.

4.1. L’anatomie du cœur et son activité électrique

Le cœur est un muscle creux (poids 270 g chez l'adulte), une pompe naturelle à contraction rythmique dont la fonction est d'assurer la progression du sang à l'intérieur des vaisseaux. Il est situé dans le thorax entre les deux poumons, repose sur le diaphragme dans le médiastin antérieur, derrière le sternum et en avant de la colonne vertébrale. Le cœur est de forme pyramidale triangulaire avec un grand axe oblique en avant, à gauche et en bas, une base en arrière et à droite.

Image 1 : Anatomie cardiaque [2]

A- Oreillette droite B- Ventricule droit C- Ventricule

gauche

D- Oreillette gauche

Une épaisse cloison divise le cœur en deux moitiés (cœur gauche/cœur droit), et chacune d’elles comporte deux cavités : l’oreillette et le ventricule.

Alors, il est composé au total de quatre cavités (deux oreillettes et deux ventricules) comme le montre l’image 1. (Consultez l’annexe 3 pour plus d’informations).

Le battement normal du cœur est maîtrisé par des signaux électriques qui sont recueillis au cours d'un électrocardiogramme (ECG). La naissance et la fréquence des contractions cardiaques donnant ces signaux sont sous la

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Toutes les formations du tissu nodal (en rose sur l’image suivante) sont douées d’automatisme et à l’état normal, c’est le nœud sinusal qui a la fréquence la plus élevée (70 à 80 stimuli électriques par minute) et qui rend la commande du cœur. C’est la raison pour laquelle un rythme cardiaque normal est qualifié de rythme sinusal.

Image 2 : Tissu nodal du cœur [3]

En effet, comme pour tous les muscles du corps, la contraction du myocarde est provoquée par la propagation d’une impulsion électrique le long des fibres musculaires cardiaques induite par la dépolarisation des cellules musculaires. Dans le cœur, la dépolarisation prend normalement naissance dans le haut de l’oreillette droite (le nœud sinusal), et se propage ensuite dans les oreillettes, induisant la systole auriculaire qui est suivie d’une diastole (décontraction du muscle). L’impulsion électrique arrive alors au nœud auriculo-ventriculaire (AV), seul point de passage possible pour le courant électrique entre les oreillettes et les ventricules. Là, l’impulsion électrique subit une courte pause permettant au sang de pénétrer dans les ventricules.

Elle emprunte alors le faisceau de His, qui est composé de deux branches principales allant chacune dans un ventricule. Les fibres constituant ce faisceau, complétées par les fibres de Purkinje, grâce à leur conduction rapide, propagent l’impulsion électrique en plusieurs points des ventricules,

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muscle ventriculaire, malgré sa taille importante, ce qui assure une efficacité optimale dans la propulsion du sang ; cette contraction constitue la phase de systole ventriculaire. Puis suit la diastole ventriculaire (décontraction du muscle) ; les fibres musculaires se repolarisent et reviennent ainsi dans leur état initial.

Image 3 : Correspondance entre l’activité auriculaire et ventriculaire et le tracé ECG [3]

Dans certains cas, ces impulsions électriques émises ne sont pas synchronisées mais anarchiques ; dans ce cas-là, les fibres musculaires de la partie touchée se contractent de manière anarchique et inefficace, la partie ne contribue plus à la circulation du sang. Selon la partie touchée et son étendue, les conséquences peuvent aller d'un malaise à une mort subite par arrêt cardiaque.

4.2. Les différentes fibrillations 4.2.1. La fibrillation auriculaire

La fibrillation auriculaire (FA) est caractérisée par une activation non coordonnée des cellules myocardiques auriculaires, avec pour conséquence une altération de la fonction mécanique auriculaire (il n'y a plus de contraction auriculaire efficace).

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Sur l'ECG, les ondes P sont remplacées par des oscillations ou ondes “ f ” de fibrillation, très rapides et variant dans leur fréquence (400 à 600 par minute), leur forme et leur amplitude sont parfois assez amples “ fibrillation auriculaire à grosses mailles ”, parfois à peine visibles lorsque les oreillettes sont très altérées.

La défibrillation synchronisée, qui est un des traitements possibles, s'effectue de manière programmée sous une basse énergie envoyée sur le cœur dans un établissement hospitalier pour traiter ce type d’arythmie cardiaque : il s’agit de la cardioversion (rétablissement du rythme cardiaque normal au moyen d’un choc électrique externe).

4.3. La fibrillation ventriculaire

Les troubles du rythme ou arythmies cardiaques qui affectent le rythme naturel du cœur et qui demandent l’installation (l’implantation) ou l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque mettant habituellement en cause une impulsion électrique viennent souvent des ventricules.

Au cours de certaines maladies (notamment dans certains infarctus du myocarde) ou suite à un choc électrique (électrocution), le cœur peut se mettre à battre de manière anarchique, c'est la fibrillation ventriculaire (FV) ; des signaux électriques parasites font contracter les fibres de manière désordonnée, la circulation sanguine ne peut plus se faire. Le cœur bat extrêmement rapide et de manière anarchique (300 à 400 pulsations par minute), cela se traduit par une inefficacité quasi totale de la fonction pompe.

Dans une telle situation, la personne s'effondre, elle ne respire plus, son pouls n'est plus perceptible.

Cette situation évolue très vite (en quelques minutes) vers le décès de la personne ou des dégâts neurologiques irréversibles.

Conclusion 4

Composé de deux oreillettes et de deux ventricules, le cœur assure sa fonction de pompe naturelle grâce aux impulsions électriques émises par les différentes formations de son tissu nodal. Mais lorsque ces impulsions sont émises de façon anarchique, nous distinguons la fibrillation auriculaire et fibrillation ventriculaire qui sont des arythmies qui impacts son rythme naturel exigeant alors une correction aux moyens de la défibrillation assurée par le défibrillateur.

(40)

CHAPITRE 5 : LA DEFIBRILLATION ET LE DEFIBRILLATEUR

Introduction 5

Le plus simple moyen de remettre en état le rythme cardiaque lorsque le cœur présente des fibrillations est de faire passer à travers ce dernier un choc électrique. Cette activité est appelée la défibrillation qui peut être synchrone (cardioversion), ou non synchrone (défibrillation). Cette activité et est faite par un équipement ; le défibrillateur. Ce chapitre abordera la défibrillation en bref, l’historique du défibrillateur, ses différents types et ces diverses fonctions.

5.1. La défibrillation

La défibrillation, appelée aussi choc électrique externe est le geste médical consistant à faire passer volontairement et de manière brève un courant électrique dans le cœur. Elle se réalise lorsque le cœur présente certains troubles du rythme (appelés fibrillations), et destinée à rétablir un rythme cardiaque normal (sinusal).

Donc une défibrillation est un arrêt de la fibrillation atriale ou ventriculaire avec retour à un rythme cardiaque normal obtenu en général par un choc électrique.

Par extension, on parle parfois de défibrillation chimique ou pharmacologique ou de cardioversion chimique ou pharmacologique lorsque la correction de la fibrillation (en l'occurrence auriculaire) est effectuée par l'administration de médicaments.

5.2. Historique du défibrillateur

Autrefois les techniques de réanimation étaient sommaires : jet d'eau glacée sur le visage, eau-de-vie avec esprit de sel d'ammoniac soufflé dans les narines ou imbibé dans des papiers roulés et mis dans les fosses nasales, fer rouge sur le thorax, flagellation des plantes de pied, etc.

En 1788, Charles Kite publie un essai sur l'utilisation de l'électricité comme moyen potentiel de diagnostiquer et ressusciter des personnes en mort apparente, sans que l'on ait naturellement notion du mode de fonctionnement.

En 1803 devant le Royal College of Surgeons (en), Giovanni Aldini applique le galvanisme sur des cadavres de criminels récemment pendus en leur appliquant des chocs électriques externes pour tenter de découvrir le secret

(41)

de la vie. Le trouble rythmique (appelé par la suite fibrillation ventriculaire) responsable de la mort subite est suspecté en 1849 par Ludwig et Hoffa à partir des expériences de chocs électriques sur des chiens ou chats.

Le terme fibrillation est créé par le français Alfred Vulpian en 1874. En 1899, les physiologistes genevois Prévost et Battelli découvrent par des expériences sur des chiens que l'on peut induire une fibrillation ventriculaire par des décharges électriques et qu'on peut arrêter cette dernière de même.

Carl Wiggers teste un premier système sur l'animal à la fin des années 1940. Dans les années 1940, les deux grandes compagnies d'électricité américaine allouent de grands budgets de recherche pour réduire la mortalité de leurs employés victimes d'électrocution. Claude Beck fait la première défibrillation par courant alternatif avec succès au cours d'une intervention sur le cœur en 1947 (électrode directement placée sur le cœur).

Naum Gurvich prouve en 1939 que l'utilisation d'un courant continu est plus efficace et moins dangereuse. Cette technique sera largement utilisée par la suite en URSS mais seulement quelques décennies plus tard dans les pays occidentaux. Il teste également le choc diphasique pour la première fois.

Il conçoit ainsi le premier défibrillateur externe à partir de 1952.

En 1956, Paul Zoll applique les électrodes en courant alternatif non plus sur le cœur mais sur la peau grâce à un défibrillateur plus puissant.

En 1959, Bernard Lown effectue le premier choc électrique permettant la réduction d'une fibrillation auriculaire. C'est lui qui introduira en occident la technique de la défibrillation par courant continu, utilisé de nos jours.

En 1960 est construit à Paris le premier stimulateur cardiaque externe couplé à un défibrillateur. À la même époque, Bernard Lown est le premier à utiliser la défibrillation pour traiter une tachycardie ventriculaire (et non plus une fibrillation ventriculaire).

En 1966 est construit un système transportable pouvant être mis en place dans une ambulance et utilisé en dehors de l'hôpital. Les premiers modèles faisaient près de 70 kg, mais passant très vite sous la barre des 5 kg avec les progrès de la miniaturisation.

Les premiers défibrillateurs semi-automatiques apparaissent dans les années 1980.

(42)

5.3. Différents types de défibrillateurs

Il existe deux types de défibrillateurs : les défibrillateurs implantables et les défibrillateurs externes.

 Les défibrillateurs implantables automatiques (DIA) sont incorporés directement dans l'organisme (au niveau de la région du muscle pectoral) chez des patients présentant des troubles du rythme graves ne pouvant être traités médicalement ou chirurgicalement. Ils effectuent une analyse continue du rythme cardiaque détectant ainsi toute anomalie rythmique et est capable de les traiter soit par une stimulation non ressentie soit par un choc électrique. De plus, le défibrillateur incorpore un système de stimulateur : en cas de ralentissement excessif de la fréquence, il peut stimuler le cœur à une fréquence programmée par le cardiologue.

 Les défibrillateurs externes envoient des chocs électriques externes au niveau du thorax de la victime via des électrodes placées sur la peau.

Certains défibrillateurs sont uniquement réservés à un usage par un personnel médical car nécessitant une analyse des données.

D'autres défibrillateurs sont automatisés et peuvent être utilisés par le grand public puisque les analyses sont faites par l'appareil. C'est également l'appareil qui pose l'indication ou non d'un choc électrique externe. Ces appareils sont appelés défibrillateurs automatisés externes (DAE).

Image 4 : Un défibrillateur

implantable automatique [6] Image 5 : Un défibrillateur externe

[6]

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