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une somme de n variables aléatoires de Bernoulli de paramètre p et mutuellement indépendantes. L'objet de ce texte

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MPSI B 29 juin 2019

Énoncé

Soit p et q xés dans ]0, 1[ . Pour tout n ∈ N

, on note S

n

une somme de n variables aléatoires de Bernoulli de paramètre p et mutuellement indépendantes. L'objet de ce texte

1

est l'inégalité

P

S

n

n − q

S

n

n − p

≤ e

−n(p−q)22

.

1. Soit g : R

+

→ R la fonction dénie par : ∀x ∈ R

, g(x) = ln(1 − p + pe

x

) .

a. Montrer que g est bien dénie et de classe C

2

sur R. Pour x ≥ 0 , exprimer g

00

(x) sous la forme

(α+β)αβ 2

où α et β sont des réels positifs pouvant dépendre de x . b. Montrer que g

00

(x) ≤

14

pour tous x ≥ 0 .

c. En utilisant une formule de Taylor à préciser soigneusement, montrer que

∀x ≥ 0, ln(1 − p + pe

x

) ≤ px + x

2

8 . 2. Dans cette question, on suppose p < q .

a. Justier que P

S

n

n − q

S

n

n − p

= P

S

n

≥ p + q 2 n

.

b. Soit X une variable aléatoire de Bernoulli de paramètre p . Pour u > 0 , calculer l'espérance de e

uX

.

c. Montrer que

∀u > 0, P

S

n

≥ p + q 2 n

≤ e

−n

(

p+q2 u−ln(1−p+peu)

) .

Indication On pourra utiliser sans démonstration que si Z

1

, · · · , Z

n

sont n variables aléatoires mutuellement indépendantes et prenant un nombre ni de valeurs, l'espérance du produit Z

1

· · · Z

n

est le produit des espérances E(Z

1

) · · · E(Z

n

) .

d. Montrer que

P

S

n

≥ p + q 2 n

≤ e

−n(p−q)22

.

3. Montrer l'inégalité objet de ce texte.

1d'après X-normales 2019 PC

Corrigé

1. a. La fonction g est le résultat d'opérations et de composition de fonctions usuelles C

dans leurs domaines. Le seul point qui mérite d'être détaillé est

1 − p + pe

x

> 1 − p > 0.

b. Le calcul des dérivées conduit à g

00

(x) = (1 − p)(pe

x

)

((1 − p) + pe

x

)

2

avec α = 1 − p et β = pe

x

. On en déduit g(x) ≤

14

car

αβ (α + β)

2

= 1

4

(α + β)

2

− (α − β )

2

(α + β )

2

≤ 1

4 .

c. On applique à g la formule de Taylor avec reste intégral à l'ordre 1 : g(x) = g(0) + xg

0

(0) +

Z

x

0

(x − t)

1 g

00

(t) dt ≤ px + Z

x

0

(x − t)

4 dt ≤ px + x

2

8 . car g

0

(0) = p , x − t ≥ 0 , g

00

(t) ≤

14

et

Z

x

0

(x − t)

4 dt = − 1 8

(x − t)

2

x

0

= x

2

8 . 2. Dans cette question, on suppose p < q .

a. Par dénition,

Snn

prend ses valeurs dans [0, 1] . Les équivalences suivantes sont valables pour tout s ∈ [0, 1] .

|s − q| ≤ |s − p| ⇔ (s − q)

2

≤ (s − p)

2

⇔ 0 ≤ 2(q − p)s + p

2

− q

2

⇔ s ≥ q

2

− p

2

2(q − p) = p + q

2 car q − p > 0.

On en déduit l'égalité entre événements, donc l'égalité entre les probabilités de ces événements.

b. Soit X une variable de Bernoulli de paramètre p et u > 0 . La variable e

uX

prend les valeurs 1 et e

u

avec les probabilités 1 − p et p . Son espérance est

E(e

uX

) = (1 − p) + pe

u

= e

g(u)

avec la fonction g introduite au début de l'énoncé.

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1

Rémy Nicolai Aprob5

(2)

MPSI B 29 juin 2019

c. On multiplie par u > 0 et on compose par l'exponentielle qui est strictement croissante pour pouvoir utiliser la question précédente et l'inégalité de Markov.

S

n

≥ p + q 2 n

=

e

uSn

≥ e

up+q2 n

⇒ P

S

n

≥ p + q 2 n

= P

e

uSn

≥ e

unp+q2

≤ E(e

uSn

) e

unp+q2

Comme S

n

est la somme X

1

+ · · · + X

n

de n variables de Bernoulli, e

uSn

est le produit des variables e

uXi

mutuellement indépendantes et dont l'espérance a été calculée. Avec l'indication de l'énoncé, on peut écrire :

E(e

uSn

) =

n

Y

i=1

E(e

uXi

) = e

ng(u)

⇒ P

S

n

≥ p + q 2 n

≤ e

ng(u)−unp+q2

= e

−n

(

p+q2 u−ln(1−p+peu)

) . d. L'inégalité précédente est valable pour tous les u . Pour touver le meilleur u , il

faut chercher le minimum de u 7→ −n

p + q

2 u − ln(1 − p + pe

u

)

Ce n'est pas impossible mais les calculs sont très lourds. On peut trouver l'inégalité de l'énoncé en utilisant l'inégalité de la question 1.c.. On écrit :

P

S

n

≥ p + q 2 n

≤ e

n(pu+u

2

8)−unp+q2

avec n(pu +

u82

) − un

p+q2

= n

q−p2

u +

u82

. La fonction en u atteint son mini- mum en 2(q − p) . Ce minimum est

−(q − p)

2

+ 1

2 (q − p)

2

= − (q − p)

2

2 donc P

S

n

≥ p + q 2 n

≤ e

−n(q−p)22

.

3. Si p = q , l'inégalité à démontrer est évidente. Il reste à la démontrer dans le cas où q < p . Dans ce cas, en reprenant le raisonnement de 2.a :

P

S

n

n − q

S

n

n − p

= P

S

n

≤ p + q 2 n

.

Considérons les variables contraires . C'est à dire les X

i0

= 1 − X

i

. Elles sont encore de Bernoulli mais de paramètre p

0

= 1 − p avec p

0

= 1 − p < 1 − q = q

0

. Notons S

n0

= X

10

+ · · · + X

n0

= n − S

n

. Alors

S

n

≤ p + q 2 n

=

n − S

n0

≤ p + q 2 n

=

S

n0

≥ n − p + q 2 n

=

S

n0

≥ p

0

+ q

0

2 n

On est ramené au cas précédent : P

S

n

≤ p + q 2 n

≤ e

−n(q0 −p

0)2

2

= e

−n(q−p)22

car q

0

− p

0

= q − p.

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

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