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Deuxi` eme devoir: 16 avril 2014 10h-12h Aucun document autoris´ e

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Texte intégral

(1)

Universit´ e de Nouakchott (Mauritanie) 16 avril 2014 Facult´ e des Sciences et Techniques, D´ epartement de Maths et Informatique (DMI) Master de Math´ ematiques, sp´ ecialit´ e Alg` ebre, th´ eorie des nombres et Applications Cours de Th´ eorie Analytique des Nombres par Michel Waldschmidt 6 –16 avril 2014

Deuxi` eme devoir: 16 avril 2014 10h-12h Aucun document autoris´ e

1

Enoncer: ´

(a) L’hypoth` ese de Riemann (b) La conjecture de Goldbach

(c) La conjecture des nombres premiers jumeaux 2

(a) Quels sont les entiers positifs ≤ 12 qui sont

• premiers

• sommes de deux nombres premiers ?

• sommes de deux nombres premiers impairs ?

• sommes de trois nombres premiers ?

• sommes de trois nombres premiers impairs ?

Quel est le plus petit entier ≥ 2 qui n’est ni premier, ni somme de deux nombres premiers?

(b) On consid` ere les ´ enonc´ es suivants:

(E) Tout entier pair ≥ 4 est somme de deux nombres premiers.

(G1) Tout entier ≥ 6 est somme de trois nombres premiers.

(G2) Tout entier impair ≥ 9 est somme de trois nombres premiers impairs.

V´ erifier

(E) ⇐⇒ (G1) = ⇒ (G2).

3

Montrer qu’il existe une infinit´ e de premiers congrus ` a −1 modulo 6.

(2)

4

On rappelle les d´ efinitions des fonctions arithm´ etiques π, θ et ψ:

π(x) = X

p≤x

1,

θ(x) = X

p≤x

log p, ψ(x) = X

n≤x

Λ(n) = X

p

a

≤x

log p.

Montrer que ψ(x) = log U (x) o` u U (x) est le ppcm des entiers ≤ x.

V´ erifier

θ(x) ≤ π(x) log x ≤ x log x et

ψ(x) =

m

X

a=1

θ(x 1/a ) avec m = 1 + log x

log 2

. En d´ eduire

0 ≤ ψ(x) − θ(x) ≤ 1 2 log 2

√ x(log x) 2 .

5

Montrer que la fonction arithm´ etique

f = 2 ω ? 1 v´ erifie f (n) = τ (n 2 ) pour tout n ≥ 1.

En utilisant

D(2 ω , s) = ζ(s) 2

ζ (2s) et D(1, s) = ζ (s),

exprimer la s´ erie de Dirichlet D(f, s) en termes de la fonction zˆ eta de Riemann.

http://www.math.jussieu.fr/~miw/enseignement.html

(3)

Universit´ e de Nouakchott (Mauritanie) 16 avril 2014 Facult´ e des Sciences et Techniques, D´ epartement de Maths et Informatique (DMI) Master de Math´ ematiques, sp´ ecialit´ e Alg` ebre, th´ eorie des nombres et Applications Cours de Th´ eorie Analytique des Nombres par Michel Waldschmidt 6 –16 avril 2014

Corrig´ e du deuxi` eme devoir - 16 avril 2014

1

On note ζ(s) la fonction qui est analytique dans C \ {1} et qui coincide avec la valeur de la s´ erie de Dirichlet P

n≥1 n −s pour <(s) > 1. L’hypoth` ese de Riemann est que les s ∈ C dans la bande 0 < <s < 1 tels que ζ(s) = 0 ont une partie r´ eelle 1/2.

La conjecture de Goldbach est l’objet de l’exercice 2 .

La conjecture des nombres premiers jumeaux est qu’il existe une infinit´ e de nombres premiers p tels que p + 2 soit aussi premier.

2

(a) Les entiers ≤ 12 qui sont

• premiers sont 2, 3, 5, 7, 11.

• sommes de deux nombres premiers sont 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 12:

4 = 2+2, 5 = 2+3, 6 = 3+3, 7 = 2+5, 8 = 3+5, 9 = 2+7, 10 = 5+5, 12 = 5+7.

• sommes de deux nombres premiers impairs sont 6, 8, 10 et 12 (ils doivent ˆ etre pairs):

6 = 3 + 3, 8 = 3 + 5, 10 = 5 + 5, 12 = 5 + 7.

• sommes de trois nombres premiers sont 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12:

6 = 2+2+2, 7 = 2+2+3, 8 = 2+3+3, 9 = 3+3+3, 10 = 2+3+5, 11 = 3+3+5, 12 = 2+5+5.

• sommes de trois nombres premiers impairs sont 9, 11 (ils doivent ˆ etre impairs):

9 = 3 + 3 + 3, 11 = 3 + 3 + 5.

D’apr` es la conjecture de Goldbach, un entier pair ≥ 4 est somme de deux nombres pre-

miers. Pour trouver le plus petit entier ≥ 2 qui n’est ni premier, ni somme de deux nombres

premiers, on va chercher un entier impair. Quand un entier impair m est somme de deux

nombres premiers, l’un des deux nombres premiers vaut 2. Il s’agit donc de trouver le plus

petit entier impair m non premier tel que m − 2 ne soit pas premier. On trouve ainsi que

(4)

(b) Supposons (E):

(E) Tout entier pair ≥ 4 est somme de deux nombres premiers.

Montrons (G1):

(G1) Tout entier ≥ 6 est somme de trois nombres premiers.

Pour un entier pair 2n avec n ≥ 4, on ´ ecrit que 2n − 2 est somme de deux nombres premiers, 2n − 2 = p 1 + p 2 , donc 2n = p 1 + p 2 + 2. Pour un entier impair 2n + 1 avec n ≥ 3, on ´ ecrit que 2n − 2 est somme de deux nombres premiers, 2n − 2 = p 1 + p 2 , donc 2n + 1 = p 1 + p 2 + 3. Cela d´ emontre (G1).

Supposons (G1). Montrons (E). On consid` ere un entier pair 2n ≥ 4. Alors 2n + 2 ≥ 6 est somme de trois nombres premiers, l’un au moins vaut 2, donc 2n + 2 = p 1 + p 2 + 2 et 2n = p 1 + p 2 .

Montrons enfin (G1) = ⇒ (G2)

(G2) Tout entier impair ≥ 9 est somme de trois nombres premiers impairs.

Comme 9 = 3 + 3 + 3 est somme de trois nombres premiers impairs, on consid` ere un nombre impair m ≥ 11. Si m est somme de trois nombres premiers qui ne sont pas tous les trois impairs, alors deux de ces nombres premiers sont ´ egaux ` a 2, et m = p + 4 avec p premier. D’apr` es (E), p − 1 qui est pair et ≥ 6 est somme de deux nombres premiers impairs p − 1 = p 1 + p 2 . Alors m = p 1 + p 2 + 5 est somme de trois nombres premiers impairs.

Finalement on obtient

(E) ⇐⇒ (G1) = ⇒ (G2).

Rappelons que (E) et (G1) sont deux formulations ´ equivalentes de la conjecture de Gold- bach, tandis que (G2) est maintenant un th´ eor` eme de Harald Helfgott (2013).

3

Un nombre premier ≥ 5 est congru ` a 1 ou −1 modulo 6. Le produit d’entiers congrus

`

a 1 modulo 6 est congru ` a 1 modulo 6. On d´ esigne par p n le n-i` eme nombre premier. Pour n ≥ 2, le nombre 2 · 3 · 5 · 7 · · · p n − 1 est congru ` a -1 modulo 6 et n’admet pas de facteur premier ≤ p n . L’un au moins de ses facteurs premiers est donc congru ` a −1 modulo 6 et il est sup´ erieur ` a p n .

4

Soient x un nombre r´ eel positif, p un nombre premier, A p le plus grand des entiers A tels que p A ≤ x. Comme p A

p

≤ x, le ppcm U (x) de tous les entiers ≤ x est divisible par p A

p

pour tout p premier, donc il est divisible par leur produit. Inversement, pour 1 ≤ n ≤ x et p premier, on a v p (n) ≤ A p , donc le nombre

Y

p

p A

p

(5)

est multiple de n. Il en r´ esulte que ce nombre est U (x). Comme la d´ efinition de A p s’´ ecrit encore

A p = X

a≥1 pa≤x

1,

on peut encore ´ ecrire

U (x) = Y

p

a

≤x

p.

Donc ψ(x) = log U (x).

Des d´ efinitions on d´ eduit

θ(x) ≤ ψ(x) et π(x) ≤ x.

On a

θ(x) = X

p≤x

log p ≤ X

p≤x

log x = π(x) log x ≤ x log x.

Des d´ efinitions on d´ eduit

ψ(x) = X

a≥1

X

p

a

≤x

log p = X

a≥1

θ(x 1/a ).

La somme s’arrˆ ete ` a a = m d` es que 2 m > x, d’o` u ψ(x) =

m

X

a=1

θ(x 1/a ) avec m = 1 + log x

log 2

. Pour a ≥ 2 on majore x 1/a log(x 1/a ) par 1 2

x log x. On en d´ eduit

m

X

a=2

θ(x 1/a ) ≤ 1

2 (m − 1) √ x log x.

D’o` u finalement

0 ≤ ψ(x) − θ(x) ≤ 1 2 log 2

√ x(log x) 2 .

5

La fonction arithm´ etique

f = 2 ω ? 1

est multiplicative comme produit de convolution de deux fonctions multiplicatives. Pour v´ erifier f (n) = τ (n 2 ) il suffit de le v´ erifier quand n = p a avec p premier et a ≥ 1. On a en effet, par d´ efinition, f (n) = P

d|n 2 ω(d) pour n ≥ 1. Donc, pour p premier et a ≥ 0, f (p a ) = X

2 ω(d) =

a

X 2 ω(p

b

) = 1 + 2a

(6)

car ω(p b ) = ω(1) = 0 pour b = 0 et ω(p b ) = 1 pour b ≥ 1. D’un autre cˆ ot´ e τ (p 2a ) = 2a + 1.

D’o` u f (n) = τ (n 2 ) pour n ≥ 1.

Comme

D(2 ω , s) = ζ(s) 2

ζ (2s) et D(1, s) = ζ (s), on trouve

D(f, s) = D(2 ω , s)D(1, s) = ζ (s) 3 ζ(2s) ·

http://www.math.jussieu.fr/~miw/enseignement.html

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