A.BERGER Cours de prérentrée TS Etude de suites 1 / 4 LES SUITES NUMERIQUES
I. Deux façons de définir une suite ( ) 1° explicitement
le terme général est connu en fonction de l’entier naturel . Ex. soit ( ) la suite définie par = 2 − 1 .
2° par récurrence
le terme est connu en fonction du terme précédent (ou est connu en fonction de comme sur les TI ) ; le premier terme est donné.
Ex. soit ( ) la suite définie par = 4
= 2 − 1 ( ∈ ℕ)
Remarque : pour représenter graphiquement une suite définie par récurrence, on utilise :
• la courbe d’équation
= ( ) , où est la fonction numérique telle que = ( )
• la droite d’équation
=
• le premier terme de la suite.
II. Sens de variation d’une suite
1°
Une suite( )
est dite croissante si et seulement si pour tout de on a : ≥ . (idem avec : … strictement croissante …. > ).2° Une suite
( )
est dite décroissante si et seulement si pour tout de , on a : ≤ . (idem avec : … strictement décroissante …. < ).3° Une suite ( ) est dite constante si et seulement si pour tout de , on a : = Différentes méthodes pour déterminer le sens de variation d’une suite :
(La table de la calculatrice permet de conjecturer le sens de variation d’une suite)
Méthode 1 : (la plus utilisée)
On calcule la différence − en fonction
de (lorsque la suite est définie explicitement), ou de (lorsque la suite est définie par récurrence), puis on étudie son signe pour tout de
N.
on utilise la méthode 2 lorsque l’énoncé nous y incite. (L’étude de fonction a été faite préalablement) Méthode 2 : Exclusivement dans le cas d’une suite définie explicitement, on étudie le sens de variation (à l’aide de la dérivée) de la fonction numérique définie sur ℝ par ( ) =
Cas1 : Si est croissante sur ℝ alors pour tout de , on a : ( ) ≤ ( + 1) , c'est-à-dire ≤ Cas2: Si est décroissante sur ℝ alors pour tout de , on a : ( ) ≥ ( + 1) , c'est-à-dire ≥
III. Suites bornées
1°
Une suite( )
est dite majorée s’il existe un réel tel que pour tout de , on ait : ≤ !. Le réel est un majorant de la suite.2° Une suite
( )
est dite minorée s’il existe un réel m tel que pour tout de , on ait : ≥ ". Le réel # est un minorant de la suite.3°
Une suite( )
est dite bornée si elle est majorée et minorée.Propriété :
Une suite croissante est minorée par son premier terme.
Une suite décroissante est majorée par son premier terme.
A.BERGER Cours de prérentrée TS Etude de suites 2 / 4
IV. Limite de suite Cette notion est très peu abordée en 1S, mais approfondie en TS.Que se passe-t-il pour les termes lorsque ⟶ +∞ , c’est-à-dire lorsque devient très grand ?
• Les termes « s’agglutinent » autour d’un réel ℓ ,
on écrit '(#
→ *= ℓ
, (ℓ
étant un réel ) , on dit que la suite ( )converge vers ℓ .
• Lorsque les termes « ne s’agglutinent pas » autour d’un réel, c’est-à-dire ils tendent vers +∞ ou
−∞ ou « s’éparpillent » , on dit que la suite ( )
diverge.
V. Suites arithmétiques
Une suite ( ) est dite arithmétique s’il existe un réel + tel que pour tout de , = + , . Ce réel + est appelé raison de la suite arithmétique.
Reconnaître une suite arithmétique
Pour prouver qu’une suite n’est pas arithmétique : on calcule quelques termes, on observe que l’écart varie.
Exemple : La suite ( ) définie par = ² n’est pas arithmétique.
En effet : = 0 ; = 1 ; 0= 4
On observe que = + 1 , mais 0= + 3, donc la suite ( ) n’est pas arithmétique.
Pour prouver qu’une suite (2 ) est arithmétique, on montre que :
pour tout de : 2 = 2 + 34 567 68 ou pour tout de : 2 − 2 = 34 567 68 Exemple : La suite (2 ) définie par 2 = −2 + 11 est-elle arithmétique ?
Pour tout de :
2 = −2( + 1) + 11 = −2 − 2 + 11 = (−2 + 11) − 2 = 2 − 2
Ainsi la suite (2 ) est arithmétique de raison + = −2 et de 1er terme 2 = −2 × 0 + 11 = 11
Conséquence : Une suite arithmétique de raison positive est croissante.
Une suite arithmétique de raison négative est décroissante.
Propriété : Si la suite ( ) est arithmétique de raison + , alors, on a :
•
Forme explicite :
= + × + , pour tout de
=
:+ ( − ;) × + et en particulier = + ( − 1) × + pour tous et ; de
•
Somme des termes consécutifs < =
=>?@A BA CA@>AD BA EF D=>>A0
× (1
A@68+#8 G8 '7 54##8 + G8+ (8+ 68+#8 G8 '7 54##8)
H I IJ IJ
= + 1
2 ( + ) ; H I
IJ
IJ = 2( + )
•
Une somme particulière :
< = 1 + 2 + 3 + ⋯ + ( − 1) + = ( + 1) 2
VI. Suites géométriques
Une suite ( ) est dite géométrique s’il existe un réel L tel que pour tout de , = × M . Ce réel L est appelé raison de la suite géométrique.
Reconnaître une suite géométrique
Pour prouver qu’une suite n’est pas géométrique, on montre que le rapport entre deux termes consécutifs varie.
Exemple : la suite ( ) définie par = 3 − 4 n’est pas géométrique.
En effet, = −4 = −1 0= 2
On observe que =N mais 0= −2 donc la suite ( ) n’est pas géométrique.
Pour prouver qu’une suite est géométrique, on exprime en fonction de Pour tout de , = 34 567 68 ×
A.BERGER Cours de prérentrée TS Etude de suites 3 / 4
Exemple : la suite (2 ) définie par = 6 × 2 est-elle géométrique ?Pour tout de :
2 = 6 × 2 = 6 × 2 × 2 = 2 × 2
Ainsi la suite (2 ) est géométrique de raison L = 2 et de 1er terme 2 = 6 × 2 = 6
Propriété :
Si la suite ( ) est géométrique de raison L , alors, on a :
•
Forme explicite :
= × L , pour tout de
=
:× L
:et en particulier = × L , pour tous et ; de
•
Somme des termes consécutifs
< = 1
A@68+#8 G8 '7 54##8 ×
PQRST UT VTSWTX UT YZ X[WWTP
( pour L ≠ 1)
H I IJ IJ
= ×1 − L
1 − L ; H I
IJ IJ
= ×1 − L 1 − L
•
Une somme particulière : pour L ≠ 1 1 + L + L² + L
a+ ⋯ + L = 1 − L
1 − L
• Limite d’une suite géométrique de raison L
Si M > , alors bc"→ *M = +∞ , la suite (M ) diverge.
Si L = 1, alors '(#→ *L = 1.
Si − < M < , alors bc"→ *M = d , la suite (M ) converge vers 0 Si L ≤ −1, alors la suite (L ) n’a pas de limite, elle diverge.
EXERCICES Exercice 1 :
Partie A :
On donne la courbe représentative d’une fonction et on considère la suite ( ) définie par :
= ( ) pour ∈ ℕ*.
Construire les cinq premiers termes de la suite sur l’axe (Oy).
Emettre quatre conjectures sur cette suite.
Partie B :
On donne la courbe représentative d’une fonction et on considère la suite ( ) définie par :
=e et = ( ) ( ∈ )
A l’aide de la droite d’équation = , construire les cinq premiers termes sur l’axe (Ox) .
Emettre quatre conjectures sur cette suite.
2 3 4 5 6 7 8 9
-1 2 3 4 5 6 7
0 1
1 y
0 1
1
x y
7 = 1
☺ 7 = 7 × 7
A.BERGER Cours de prérentrée TS Etude de suites 4 / 4 Exercice 2 : Etude d’une suite définie explicitement
Soit la suite
( )
définie par : =a 0 . On a représenté la fonction définie sur [0 + ∞[ par ( ) = 3 −h 0g 1° a) Montrer que : pour tout de, on a : = ( )
b) Construire les premiers termes de la suite sur l’axe (i ) du repère et émettre des conjectures.
2° Calculer les quatre premiers termes de la suite.
3° Déterminer le sens de variation de la suite
( )
.4° Démontrer que pour tout de on a : 0≤ < 3. Que peut-on en déduire pour la suite
( )
? 5° A l’aide de la calculatrice, déterminer le plus petit entier tel que | − 3| < 10 .Exercice 3 : Utilisation d’une suite auxiliaire
Soit la suite ( ) définie par : = 9 et =
a+ 2 ( ∈ ) 1. a. Calculer ,
0,
a1. b. Construire les quatre premiers termes sur l’axe ( i; m no ) d’un repère (i ; mo ; po) , à l’aide des droites d’équation =
a+ 2 et =
1. c. Quelles conjectures peut-on faire ?
1. d. Donner à l’aide de la calculatrice, une valeur approchée à 10
gprès de
e. 1. e. Montrer que la suite ( ) n’est ni arithmétique, ni géométique.
2. On considère la suite ( 2 ) définie par 2 = − 3 pour ∈ . 2. a. Montrer que la suite (2 ) est géométrique.
2. b. Exprimer 2 , en fonction de .
2. c. En déduire que pour tout de , on a : = 3 + 6 × q
ar 2. d. Calculer la valeur exacte de
e.
3. a. Montrer que pour tout de , on a − = −4 × q
ar . En déduire la monotonie de la suite ( ) . 3. b. Montrer que pour tout de , on a : 3 < ≤ 9 .
3. c. Etudier la convergence de la suite ( ) . Exercice 4 : Sens de variation
1° Etudier le sens de variation de la suite ( ) dans chacun des cas suivants : a) la suite ( ) est définie par = − 3 et = 8 .
b) la suite ( ) est définie par = − ² et = 7 avec 7 ∈ ℝ c) la suite ( ) est définie par =
0Q, ( ∈ *)
2° Montrer que la suite ( ) définie par = × (−2) n’est ni croissante, ni décroissante.
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
-1 2 3
0 1
1
x y