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Fonctions Holomorphes Cliffordiennes

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-00003235

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00003235

Submitted on 3 Feb 2005

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To cite this version:

Guy Laville, Ivan Ramadanoff. Fonctions Holomorphes Cliffordiennes. Comptes rendus de l’Académie

des sciences. Série I, Mathématique, Elsevier, 1998, 326, pp.307-310. �hal-00003235�

(2)

ccsd-00003235, version 1 - 3 Feb 2005

Fonctions holomorphes Cliffordiennes Guy Laville et Ivan Ramadanoff

R´esum´e.- Soit

R

0,2m+1 l’alg`ebre de Clifford de

R

2m+1muni d’une

forme quadratique de signature n´egative,D=

2m+1

X

i=0

ei

∂ xi

, ∆ le Laplacien ordinaire. Les fonctions holomorphes Cliffordiennesfsont les fonctions satis- faisant `a D∆mf= 0.Nous ´etudions les solutions polynomiales et singuli`eres, les repr´esentations int´egrales et leurs cons´equences et enfin le fondement de la th´eorie des fonctions elliptiques Cliffordiennes.

Cliffordian holomorphic functions

Abstract.- Let

R

0,2m+1 be the Clifford algebra of

R

2m+1 with a quadratic form of negative signature, D =

2m+1

X

i=0

ei

∂xi

, ∆ the ordi- nary Laplacian. The holomorphic Cliffordian functions are solutions of D∆mf= 0.We study the polynomial and singular solutions, representation integral formulas and the foundation of the Cliffordian elliptic function theory.

1. Introduction. – La th´eorie des fonctions d’une variable complexe (dimension r´eelle 2) a ´et´e d´evelopp´ee en dimensions sup´erieures dans deux directions : les fonctions holomorphes de plusieurs variables complexes (utilisation du corps C , dimension r´eelle 2n) et la th´eorie des fonctions monog`enes (´equation de Dirac, utilisation des alg`ebres de Clifford, dimen- sion r´eelle n). Aucune de ces deux th´eories n’est satisfaisante si l’on veut avoir certaines parties tr`es f´econdes de la premi`ere th´eorie : fonctions el- liptiques, fonction th´eta, etc ... De fa¸con analogue la th´eorie des fonctions de “plusieurs variables Cliffordiennes” pr´esente certaines difficult´es dues au manque de solutions des op´erateurs (voir [2], [3], [4]).

Ceci nous conduit de fa¸con naturelle ` a la th´eorie pr´esent´ee.

2. Notations et d´ efinitions. – Soit R

0,2m+1

l’alg`ebre de Clifford

de l’espace vectoriel V de dimension r´eelle 2m+1 muni d’une forme quadra-

tique de signature n´egative. Soit S l’ensemble des scalaires de R

0,2m+1

,

(3)

D =

2m+1

X

i=0

e

i

∂x

i

.

D´ efinition 2.1. – Soit Ω un ouvert de S ⊕ V . Une fonction f : Ω → R

0,2m+1

sera dite holomorphe Cliffordienne ` a gauche quand

D∆

m

f = 0.

m

´ etant le laplacien ordinaire it´ er´ e m fois.

Remarque 1 – On pourrait ne consid´erer que les fonctions f : Ω → S ⊕ V satisfaisant ` a l’´equation ci-dessus. Ces fonctions peuvent engendrer les pr´ec´edentes par combinaisons lin´eaires ` a droite.

Remarque 2 – Soit x =

2m+1

X

i=0

x

i

e

i

, x

i

∈ R alors f est holomorphe Cliffordienne si et seulement si ∆

m

f (x) = 0 et ∆

m+1

xf (x)

= 0.

3. Solutions ´ el´ ementaires – Posons :

α = (α

0

, . . . , α

2m+1

) avec α

i

∈ N et | α | =

2m+1

X

i=0

α

i

.

Consid´erons l’ensemble form´e des ´el´ements α

0

fois e

0

, α

1

fois e

1

, . . . , α

2m+1

fois e

2m+1

; cet ensemble sera not´e {e

ν

}. Posons :

P

α

(x) = 1

| α |!

X

G

|α|−1

Y

ν=1

e

σ(ν)

x e

σ(|α|)

la somme ´etant ´etendue sur tous les ´elements σ du groupe des permutations G .

Th´ eor` eme 3.1. – P

α

(x) est un polynˆ ome de degr´e | α | −1 en x,

holomorphe Cliffordien et tout polynˆ ome holomorphe Cliffordien est com-

binaison lin´eaire (` a coefficients ` a droite) de tels polynˆ omes.

(4)

Soit β un multiindice du mˆeme type que α. Posons :

S

β

(x) = 1

| β |!

X

G

|β|−1

Y

ν=1

x

−1

e

σ(ν)

x

−1

.

Th´ eor` eme 3.2. – S

β

(x) est une fonction holomorphe Cliffordienne d´efinie sur (S ⊕ V ) \ {0}.

D´ emonstration – Les d´emonstrations de ces deux th´eor`emes se font soit par un calcul direct, soit par l’´etablissement du lien entre la structure alg´ebrique et la d´erivation.

Th´ eor` eme 3.3 (fraction rationnelle) – Soit P un entier, {a

p

}, p = 1, . . . , P , {b

q

}, q = 1, . . . , P + 1 avec a

p

et b

q

´el´ements de S ⊕ V . Alors il existe une fraction rationnelle, holomorphe Cliffordienne hors de ses singularit´es ayant les {a

p

} parmi ses z´eros et les {b

q

} parmi ses pˆ oles.

4. Repr´ esentation int´ egrale et formule de Taylor – Posons N (x) = (−1)

m

m + 1

2

2m+1

m! π

m+1

x

−1

.

Th´ eor` eme 4.1. – Soit f : Ω → R

0,2m+1

une fonction holomorphe Cliffordienne et Γ un ouvert born´e ` a bord r´egulier, Γ ⊂ Ω. Alors :

f(x) = Z

∂Γ

m

N (y − x)f(y)dσ(y)

m

X

k=1

Z

∂Γ

∂n ∆

m−k

N (y − x)D∆

k−1

f (y)dσ(y) +

m

X

k=1

Z

∂Γ

m−k

N (y − x) ∂

∂n D∆

k−1

f(y)dσ(y).

D´ emonstration – La d´emonstration se fait par les m´ethodes

classiques de th´eorie du potentiel et on en d´eduit le th´eor`eme

suivant :

(5)

dans ce voisinage

f (x) = X

α

P

α

(x − a)c

α

la sommation ´etant faite pour tous les multiindices α et c

α

∈ R

0,2m+1

.

5. D´ eveloppement de Laurent –

Th´ eor` eme 5.1. – Soit B une boule de centre a et de rayon R dans S ⊕V et f une fonction holomorphe Cliffordienne dans B \ {a}. Alors pour tout x ∈ B \ {a} on a :

f (x) = X

a

P

α

(x)c

α

+ X

β

S

β

(x)d

β

o` u α et β sont de multiindices d´efinis dans le paragraphe 3.

D´ emonstration – La d´emonstration de ce th´eor`eme est une application directe du th´eor`eme de repr´esentation int´egrale.

6. Fonctions elliptiques Cliffordiennes

D´ efinition. – On appelle fonction elliptique Cliffordienne une fonction holomorphe Cliffordienne 2m + 2 p´ eriodique d´ efinie sur (S ⊕ V ) \ E o` u E est un ensemble de points tel que E ∩ K soit fini pour tout compact K.

Les th´eor`emes de la th´eorie classique des fonctions elliptiques se g´en´eralisent quand ceux-ci ne font intervenir implicitement ou explicitement que la structure vectorielle de l’ensemble de ces fonctions.

Construisons l’analogue de la fonction ζ de Weierstrass : soient ω

0

, . . . , ω

2m+1

, 2m + 2 ´el´ements de S ⊕ V , R -lin´eairement ind´ependants. Posons :

K

= 2

2m+1

X

j=0

k

j

ω

j

avec K = (k

0

, . . . , k

2m+1

) ∈ Z

2m+2

.

Th´ eor` eme 6.1. – La fonction ζ

2m+2

(x) = x

−1

+ X

K6=0

(x − Ω

K

)

−1

+

2m+1

X

p=0

(Ω

−1K

x)

p

−1K

(6)

est bien d´ efinie par une s´ erie uniform´ ement convergente sur tout compact ne contenant pas les singularit´ es, est holomorphe Cliffordienne hors de ses singularit´ es. Ses d´ eriv´ ees d’ordre sup´ erieur ou ´ egal ` a 2m + 1 sont des fonctions elliptiques Cliffordiennes.

Comme dans le cas classique, cette fonction peut ˆetre mise comme fondement de la th´eorie des fonctions elliptiques Cliffordiennes (voir [5]).

R´ ef´ erences bibliographiques

[1] F. BRACKS, R. DELANGHE, F. SOMMEN - Clifford anal- ysis ; Pitman (1982).

[2] G. LAVILLE - Une famille de solutions de l’´equation de Dirac avec champ ´electromagn´etique quelconque ; CRAS, t. 296, pp. 1029-1032 (1983).

[3] G. LAVILLE - Sur l’´equation de Dirac avec champ ´electromagn´etique quelconque ; Lecture notes n

1165, pp. 130-149 (1985).

[4] V.P. PALAMODOV - On “holomorphic” functions of several quatermonic variables C.A. Aytama (ed.) ; Linear topological spaces and complex analysis II Ankara (1995), pp 67-77.

[5] J. TANNERY, J. MOLK - El´ements de la th´eorie des fonctions elliptiques ; Gauthier-Villars (1893-1902).

UPRES-A 6081 D´epartement de Math´ematiques Universit´e de Caen

14032 CAEN Cedex France

glaville@math.unicaen.fr

rama@math.unicaen.fr

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