A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
D ÉMÈTRE P OMPEIU
Sur une propriété des fonctions holomorphes
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 2
esérie, tome 2, n
o2 (1933), p. 227-230
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par DÉMÈTRE POMPEIU
(Bucarest).
1. - Dans les
Comptes
Rendus(t. 192,
p.794,
séance du 30 mars1931) j’ai
résumé la démonstration d’un théorème dont
l’emploi
est trèsfréquent
en théoriedes fonctions.
Je me propose ici de
reprendre
cette démonstration et de laprésenter
avectous les
développements
nécessaires.Il
s’agit
de laproposition
suivante: Une fonctionf(z), holomorphe
dansune
région R et
dont la dérivéef’(z)
s’annuledans R,
nepeut
pas être dansrégion.
2. -
Désignons par ~o
lepoint,
intérieur àR,
où la dérivée s’annule :La dérivée
f’(z),
de la fonctionf(z),
étant elle-même une fonctionholomorphe
dans
R,
onpeut
tracer autour de~o
un cercle C tel que, dans C frontière com-prise, f’(z)
soit différente dezéro,
sauf bien entendu aucentre 03B60,
où la dérivées’annule,
parhypothèse.
Cela
établi,
nous allons restreindre nos considérations aux seulspoints
dela
région R qui
sont contenus dans C.3. - Introduisons la fonction de deux variables
complexes indépendantes
avec la condition pour z
et ~
de rester dans le cercle C.Cette fonction est continue
lorsque z et 03B6 prennent,
chacunindépendemment
de
l’autre,
touteposition
dans C.Pour
on a
La fonction g est
holomorphe
parrapport
à chacune des variables z et~.
228
4. - Considerons maintenant la fonction
où
~o
est lepoint qui
donne àf’ (z)
la valeur zéro :99(z, ~~)
est donc une fonctionholomorphe
de la seule variable z.Supposons
quelorsque
lepoint z parcourt
la circonférence C lerapport
reste différent de
zéro;
carsi,
pour unpoint
zo, de la circonférenceC,
on avaitalors notre théorème serait démontré.
Ainsi
la)
étantsupposé
différent de zéro sur la circonférenceC, désignons
par po le minimum du module
lorsque
lepoint z
décrit la circonférence C.5. - Cela
posé,
revenons à la fonction continue de deux variablesqui est,
parsuite,
uniformément continue et prenons dans levoisinage
de03B60
un autre
point 1;
i assezrapproché
de~o
pour que l’onait, quel
que soit z dansC,
circonférencecomprise,
Le
point Ci
estpris,
bienentendu,
dans l’intérieur de C.6. - Cela
posé je
vais évaluer le minimum delorsque
lepoint z
décrit la circonférence C.J’écrit
et
j’ai alors,
sur la circonférenceC,
ou
En d’autres
termes,
le minimum ,u1de ~i) 1,
sur la circonférenceC,
estcertainement
supérieur
ou, auplus, égal à 2~:
Ainsi la fonction de z :
a, sur la circonférence
C,
pour son module un minimum pisupérieur
ouégal
a 2 eo
a
3
*Mais,
dans l’intérieur deC,
la fonctionholomorphe ~1) prend
aupoint
la valeur
que
je
me proposed’évaluer,
en module.D’après
la condition(1)
du n °5, j’écris
et
puisque
il me reste:
Ainsi la valeur de
~(z, ~1),
enmodule,
aupoint
est inférieure au module
minimum pi de ~ ~(z, ~1) ~ 1
sur la circonférence C.7. - Ici intervient un
lemme,
presqueévident,
relatif aux zéros d’une fonctionholomorphe :
Si une fonction
h(z)
estholomorphe
dans un domaineD,
et différente de zéro sur la frontière : le minimumde h(z) ~,
sur cettefrontière,
étant ft; et si dans l’intérieur de D on trouve unpoint
zo tel quealors on
peut
affirmer queh(z)
s’annule certainement dans D.8. - Nous sommes, au n.0
6,
dans les conditions de celemme,
avec la fonctionholomorphe
considérée dans le cercle C.
Nous sommes donc certains que
~1)
s’annule dans C: en unpoint
Annali della Scuola Norm. Sup. - Pisa. 16
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on doit avoir
ce
qui
faitc’est-à-dire
9. -
Mais,
pour lacomplète rigeur
de ladémonstration,
il fautajouter
que lepoint (au
moinsun)
où~~.)
s’annule nepeut
pas être(car
alorsle but du théorème: non-univalence de
f(z),
dansC,
ne serait pasatteint).
Effectivement le
point ~2
nepeut
pas coïncider avec~i
car on auraitet,
parhypothèse,
dans C la dérivéef’(z)
est différente dezéro,
sauf bien entenduau point 4o ou
Il est ainsi bien établi
que ~2
est différentde Çi
i et que l’on aLa fonction
f(z)
n’est donc pas univalente dansC,
etdonc,
nonplus
dans R.Ce
qu’on
voulait établir.10. - Le
lemme,
du n.O7,
presqueévident,
a étésignalé
par l’auteur et uti- lisé dès1916,
dans une note des Annalesscientifiques
de l’Université deJassy (Tome X,
pp.1-4).
Il
s’introduit,
trèssimplement,
dans la démonstration du théorème fonda- mental del’algèbre.
Il
peut
êtreutilisé,
comme le montre la noteprésente,
dansbeaucoup
dequestions d’Analyse.
Je l’ai