DISCOURS
r
P RON O N C E a la bénédiSiwn des Drapeaux
.
patriotiques de
la Milice citoyenne de Dijon
ydans TEgliJe paroijjîale Saint-
Michel,
lexy Août tyS^,
Par M.
l’AbbéVolfius.
/? ,
ftt
y<o'm
A DIJON,.
De
l’Imprimerie deJean-Baptiste Capel#
V
M. DCC. LXXXIX.
rHENIWBÊlUir îjbrarV
:
^ VE R TJ s SEME NT.
'L’Auteur nomrrié par
l’Ailienibléede
h Commune pour
faire là bénédîfîtîondes Drapeaux
,& pour prononcer un
Difcôurs
relatifaux
circonftaticè?', n’aété informé de cette délibération que
la veille .de’ la
cérémonie
^ ôc n’apu
^commencer que
le foir à's’occuper du
Difcôurs dont
il étoitchargé.
Il n’au- roitpas
latémélité de
livrerà
l’impref-fion un ouvrage
faitavec
ta.nt'depré-
K
cipitation ;
mais l’AlTemblée de
laCom- mune
luiayant
faitl’honneur de
luien
demander
l’impreffion ,toute confidé- ration
adû
être facrifiée ;on l’imprime
ici tel qu’il a été
prononcé.
0
DISCOURS
P RO N ON c É à
laBénédîàion
dès.'Drapeaux.
•1
^r ")
M ESSIEÛRS, 4- iUi-X-a ^
«
L’augiîfte
cérémonie
quivous
raffemblé, eftitti
témoignage
devos
fentimens religieux^Vous venez
folemnellémertt reconnoîtfé ';quë toutpouvoir
vient deDieu, que
tout fuccèsdépend
de lui',&
qu’il le maître& iW»
bitre
fuprême
de nosMëfllnées.Mais
cette"cérémonie
ufitée parmi'' tous lespeuples Sc dans tous les fiècles , a ici
un
caraélère particulier qui ^ la diflingue.' Trop»
fouvent des
armes
deftinées à l’injufticë ài’opprelîion , ont
déshonoré
le fanélualfede
la paix; trop fouvent
on
èfîvenu
offrirau
( '4 )
-
père
commun
deshommes;
ces fignes déplo- rables de carnage&
de fang.Aujourd’hui
un motif
plus noblevous anime
,un
plusbeau
deffeinvous
raiTemble,Ce
ne font point d’injuftes inva(ionsque vous
méditez. Efpérons
que
tous les peuples éclai- rés abjureront bientôt cette fureur infenfée.Votre
offrande efl: pure ; cesdrapeaux que vous
venez confacrer fontceux du
patriotifme.C’eil
pour
le maintien de l’ordre , l’appui des loix , la garde desmœurs
, la défenfe de vosdroits , la fureté de tous ; c’eft
comme
citoyensen un mot
,
que vous
êtes revêtus de cesarmes
pfoteélrices.
Vous
ne faitesque
rétablirun
iifage antique ,
vous
rentrez dans la poffefîionde
vos droits ,&
votredémarche
applaudied’abord par tous les patriotes eft
devenue
la reffoiirce de l’état 6c le gage de la.tranquillité publique.. ^ ^
..
Mais
ce quidonné
à-cettecérémonie
faintequelque chofe de plus.^touchant encore, c’efl
que vous
avez voulu, qu’elle fût letémoignage
éclatant de l’accord de tous les ordres, de la
’ réunion de tous les cœurs.
Que
cesemblèmes
qui brillent fur vos étendards;que
ces (ignés d’union 6c de paix annoncent bien vos fen-timens!
Ce
font des citoyens qui viennent( 5 )
.t>l <.
devant les faînts autels , en préfence de celui:
qui eft^defcendu
du
cielpour
pacifier la terre, fceller Sc confacrer leurunion
; ce font “des frèresque
des intérêtsdé
famille avoient divifésquelques
mômeris
, qui s’empreflént de recon- noître.que le falüt dé là pâtjfie eff dans la
concorde, que
la ''force éft'dans laréumon
,&
dont les divifionsmomentanées
n’ont pro-- - k
duit qu’iiné liaifon plus étroite
&
plus intimé.Ainfi ,
au
milièumême
de cet appareilmi-
litaire
, il
nous
eft donc. permis de faire re- tehtir césdoux noms
, cesnoms
fi chefs à notre ébeur , dé concorde &c de paix ; le templede
la^religion éftdevenu
aufîi le temple de la patrie; c’efl à la patrieque nous
failons le facri- fice de* nos rivalités politiques,
qui nous ont trop long-temps divifés. Il efl temps
que
tous lesômbVa'ges fê dïfîipént
,
quand
tous les préjugestombent ou
touchent à leur fin.De' èdmbieh
dé manières les intérêts parti-culiers n’avoient-ils'pas cherché à défunirles
V *'"1'
citoyens &C à
féméf
la défiance éntr’eux ?D’un
côté ,
on
fniputoitaux Communes
le projetdé
confondre tous les rangs, d’anéantir tousles pouvoirs, d’attaquer toutes les propriétés.
Mais
jamais avez-vôiiseu
ces prétentions ànfenféés? Jamais avez-vous penféque
la fociété( 6 )
piit fubfifter fans la fübordinatipn des pouvoirs?
jarhais
même
avèz-voiis refiifé de reconnoître' i J - *
dans les rejetons de ces races illuftres les fer- vices rendus a TÊtat par leurs pères , lorfqu’ils
fuccéderoient à leur , génie
&
à leurs vertus,
ainû qù’à leurs
noms.
Cette égalité à laquellevous
afpirez ,&
dont je vois lenom
furvos
étendards, eft-ce^cette égalité individuelle qui , dans tout
gouvernement
eil:une chimère, &•
^ui fêil: bien davantage encore dans
une mo-
narcHie?
Non
, tout ceque vous
avez réclamé,ç’eft cette égalité politique qui eil-le droit de tout citoyen.
Dans
cette grande& augude
famille
que
laNation compofe,
vous, recon- hoiflez . Volontiers des aînés , maisvous ne
voulez plusLJ y
voir- - d’enfansI exhérédés.^ JV
.D\in
autre côté,on
parloit avec aigreur des prétentions des* premières*• clalTes , ôt la cha-••r \ ir Cl • K •
leur des efprits les emportoit ‘au-delà
du
but.Mais h
quelques particuliers onteu
des préten- tions differentes des vôtres ,&
certes iine poffef-fion de huit lièclesTpouvoit bien les rendre excufables
, mainfénant'que, cédant tous à l’uti-
lité publique ,
&
préférant la régénérationcom^
mime
à la triffe prérogative d’être diffingués,dans la ferviîude , ils viennent de^confacrer la
renonciation a tous leurs privilèges; mainte-
(
7
)nant qu’Us font .convaincus que^
pour
,être.lii)resy il faut qu’ils cpnfentent à êtrp vos pgaiix , qrtel^ijet de défunipîi ÔC de fivulité pourroit encore
exifter ?
O
nuit à jaruais mémoraj^le dans les f^ûesde la France!
Beau moment que
ce,luioîi l’o^iavilies
Nobles
à lenvi^ pénétrés ^dun
famt enthoufiafme p venir faire fiicceffivement fujr l’autel de la patrie, l’abandon.de tous cesdjmts
acquis dans destemps
d’ignorance ,& ^honorer
encore , en ne permettant pas
qu on
profanâtpar le
nom
de facrifice , fes aaes de patriotifme&
d’équité!Vous
cormoiffez tous cesnpn^
illuflre} , i|s font confacrés dans nos biftoires
,
ils viennent de recevoir encore
un
luftrpnouveau
&çun
éclat immortel. Leiir conduite fublime ravit toutes les aines fenlibles ,&
faitcouler des larmes d’admiration d’attendriiTer
ment.
Ah! que
de telsNobles
font bien propres à faire chérir la Noblefle a tous lescœu^
François ! Avouons-le , il n’y a
qu une Nation au monde
capable d’un enthoufiafme auffi géné- reux; il n’y a qu’une Affembléeunique ou
Inroute qui
mène
au bien ^général , puiffe etreparcourue avec tant de rapidité.
Ainfi
donc
, ces trillesmoniimens
des fiècles barbares, cette féodalité qui enchaînoitlesbom-
( 8
)
mes
à la glèbe, qui outrageoitrhumanité,
quiaviliflbit Tefpèce
humaine
; ces droitsonéreux
qui tourmentoient lebon
peuple descampa-
gnes , vont difparoître à jamais.
Ah
!la religion gémiffoit enfilence des injures faites àrhumanité;
mais refpeftant l’ordrefocial, elle apprenoit
aux malheureux
à fouf-frir.
De
vénérables Pafteurs,
Anges
tutélaires descampagnes
, effuyoient les larmes des infor- tunes ,&
etoientdevenus
leurunique
ref- fource.Heureux
Pafteurs , les vains pi-éjugés denos
Villes n’ont point égaré votre raifon , ni féduit votre
cœur.
Inébranlables dans l’amourdu
^
bien ,
vous n
avez envifagéque
le foulagementde
la clafle fouffrante&
la reftauration des campagnes.' C’eftvous
qui, envous
réuniftant les premiers à l’Affemblée nationale , avezprévenu
les malheurs de la France ; c’eftvous qui
, les premiers , avezdonné
l’exemplede
l’abandon de cette preftation onéreufe qui accabloit toutes les propriétés.Non
, jamaisla Nation n’oubliera votre patriotifme religieux.
Par ces décrets falutaires
, l’AiTemblée natio- nale a
voulu
, Mefîîeiirs,
vous
faire goûterles prémices
du bonheur, & vous
mettre en jôuiflance des premiers bienfaits de la liberté.( 9 )
_
^Ces
décretsformés
parrunanlmitédes fuffrages,ont étouffé
pour
toujours tous les germesde
difcorde entre les claffes differentes. Ainfi lesRepréfentans de la
Nation
n’ayant plusqu un
même
intérêt ,vont
travailler tous de concertau
grandouvrage
de la conflitution ;&
fivous
refiez unis,aucun
pouvoir étrangerne
peut retarder déformais les hautes deflinees de*•
la France.
Nation
généreufe&
fenfible ,vous
etesen
ce
moment
l’objet de la jaloufie de vos rivaux,&
de l’admiration de l’univers.L’amour
de lapatrie qui paffoit
pour
chimérique dans nosGouvernemens modernes
, vlvoitau
fond de votrecœur
,&
n’attendoitque
lemoment pour
fe développer avec toute foii energie.
Que
ceux
quivous
regardoientcomme un
peupleléger
&
frivole , connoiffoientmal
votrecaraélère !
La
fermete &C la fageffe avec lef-quelles
vous
avez réclamé la liberté , aprouve combien vous
en etiezd
de la liberté qui , chez les Nations les plus vantées dans l’hifloire, ne fut qu’un fanatlfme,
efl ici
un
fentiment raifonné.U
n’efl envous
que
l’amour de la juflice.Quelle révolution. Meilleurs ,
&'
quelle peifpeéfive debonheur
6c de gloire s’ouvredevant
vous
!(
10
)
Oui
, j’ofe le croire, lesmœurs
vont s’épurerparmi
nous.Tous
les penchans généreux, toutes le^ qualités &c les vertus qui caraélérifent laNatiom,
s’ennobliront encore par le fentiment de la liberté.Une
conllitution fage, fruit des progrès de la raifon dansun
fiècle de lumières , réglera tous les pouvoirs.A
la tête de cette conftitution ,& pour
en alTurer le maintien,
une
déclaration des droits éternels&
inalié-nnbles de
l’homme
, rendue populaire par desmaximes
fimples &c claires ,donnera
àchaque
citoyen le fentiment de fa propre importance.Mais
à côté de fesdroits, il trouvera fes devoirs&
les bornes qu’il ne doit pas franchir. L’au-torité
du monarque
fera établie fur des fon-demens
inébranlables*; plus d’intermédiaire entre le père&
les enfans ; il ne feraqu’un
avec fon peuple ; il n’y aura plus dansune
feule
Nation
des Nations divifées&
rivales ;l’efprit de corps
&
de parti fera remplacé parl’efprit public ;
on
ne verra plus dans les diifé-rentes provinces cette funefte variété d’ufages locaux, d’adminiftrations ifolées
, d’abus conf- titutionnels.
La
France, libre& uniforme
, pré-fentera
un
grand fpedacle. Plus de partage inégal dans les contributions; plus de partia- ,
lite dans les loix.
Le
génie de la NationA
*
-X
s’élèvera de pkis en plus,'
&
ion codeformç
par la fageffe , fera, digne de devenir celui de tous les peuples de la terre. • ,
,
Votre
caufe , Me-ffieurs-,^ eil la plus belle de toutes , c’eil celledu
genre hutnain j&
ce quihonore
le génie François ^ c eft que-, chez au-cun
peuple , elle n’a été défendue avec autant d’unanimité Sc de fageffe. Quelle fageife pro-fonde
, en effet , dans les îlepreientans de laNation
IQue
de grandes& d
heureufes déci-dons!
Avec
quelle prudence ils ont écarté tousles
tempéramens
infidieux !Avec
quelle fer-meté
perfévérante ils ont refiileaux ennemis de
l’Etat ,&
les ont glacés de terreur ,au
mi-fieu
même
de l’appareil formidable dont ilss’environnoient.
Le
fang de nos freres a coule,
il eil vraij mais fi quelque chofe peut
nous
confoler, c’efl
que
ce fanga cimente , a affermipour
toujours la liberté nationale. ,Mais
, MefTieurs , pourrions-nous fansaveu-
glement&
fans ingratitude , ne pas reconnoitreici’ la'
main
protedrice deDieu
?Ah
! n’endoutons
pas , c’eflDieu lui-meme
, c efl faprovidence qui a conduit tous ces grands évé- nemens. C’efl lui qui a
donne
a nos Reprefen- tans cette fageffe foutenue dont les fades, dei’hifloire ne
nous
montrent pas d’exemple dans.{
11 )aucune
autre Aflemblée.Ceft
lui qui a aveu- gle nosennemis
, qui leur a
envoyé
l’efpritde
vertige&
d'erreur ; qui les a enveloppés dans leurs propres pièges.Déjà
ils fe croyoientaflez forts
pour
braver le défefpoirdu
peuple ,mais a peine leurs complots
odieux commen-
cent à éclater
, à peine la nouvelle en efl par-
venue
dans la capitale, tout-à-coup des citoyenspailibles
&
fans expérience, fe forment enune
Milice redoutable ;
un
ordre admirable ,un
concert
unanime
fignalent cette infurreélion patriotique*En un
inflant des légions formi- dables font diffipées, tous les forts fe rendent;cette citadelle redoutable qui avoit
dévoré
tantde
viélimes , &c fur laquelle nosennemis
fon-î doient leur efpérancê, eft
emportée
; fesmurs odieux tombent
à la voix des citoyens ,&
lemiracle de Jéricho eft renouvellé.
Le Monar- que détrompé
tourne fes regards vers fon peu-- pie qui reclame fa proteâion ; il vient dansfa capitale, fans autre garde
que
l'amourde
fes fujets ;
&
s’honorantlui-même
descou-
leurs
du
patriotifme, au milieu d’un peupleivre
d’amour &
de joie , ne faifànt déformais plus qu’un avec fa Nation, il reconndît enfin
ou
rende le vraibonheur
des Rois. Les con-feiliers perfides qui avoient abufé fa bonté .
( 13 )
fuient;
l’homme de
bien eft rappelle j tous cesévénemens,
prodigieux eneux-mêmes &
prefqu’incroyables par leur rapidité , font le fruit de quelques jours
ou
plutôt de quelques heures.Qui
peut méconnoître ici le doigtde Dieu
?A domino
faclum ejî ijlud.Mais
, qu’entends-je ?une
douloureufe in- quiétude agiteune
partie de la Nation.ce la liberté qui , dans fa naiffance , éclate
au
milieu des orages? Eft-ce la licence quiprend
fa place? Eft -ce l’anarchie qui lèvefes
mains
menaçantes ? François ,Nation
C • . * . i
heureufe , appellée à tant de profpérités,
ne
rejettez pas le bonheur, qui
vous
eft préparé.A
quoi ferviroient les efforts des amis de la liberté , fivous
nemontrez
autant d’union pour,la conferver ,
que
vosennemis
peuvent en dé- ployerpour vous
la ravir ?Songez que
lesmaux
de l’anarchie font piresque ceux
de lafervitude,
&
finiffent pary
précipiter.C’eft à
vous
, Meftieurs , c’eft à la Milice citoyenne à prévenir tous ces malheurs. Inf- pirezaux
peuples, par votre autorité
&
paryos
difcours^ cesmaximes
falutaires qui font dans voscœurs
;que
le falut de la Patrie re- pofe fur l’union de fes enfans ;que
la fociétéferoit bientôt diffoute , fi la multitude s’ac-
(
M)
éoutumoit
à braver rautorité des loix; qii’airlieu de courir
à
la liberté, le peuple fe pion-' gèroif bientôt dans l’abîme de l’efclavage&
dü
malheur.“
Et vous
, cher efpoir de la Patrie , bra^ve Jeuneffe ,vous
dont l’ame ,non
encore affer- vieaux
préjugés de l’ambition&
de l’inté-rêt, s’^oüvre fi facilement
aux
fentimens géné-reux
, efi'fi fiifceptible des élansdu
patriotif-me,
confervez cétte énergie dontvous
avëzdéjà' dbnné'^des preuves* fi touchantes.
En con-
fribuant au’ maintien
du
calme&
de la paix,
vous
aflurez la plus belle révolution qui fe foit faite fur la terre ; révolution à laquelle Vous'' avezun
fi grand intérêt, puifque c’efi:VOUS’ fur-tout qui devez en recueillir les fruits.
Mais
à quoi ferviroieht tous ces biens fans 'fa religion?Du
"mépris de la religion naît celui' des devoirs.Aimez
, Mefiieurs ,aimez une
religion qui s’allie fi bien à toUs les fen-timens nobles
&
qui les infpire ;une
reli-gion qui a rappellé
aux hommes
cette vérité filong-temps oubliée
, qu’ils naiflent tous égaux,
que nous
defcendons d’un pèrecommun
,&
que nous fommes
tous frères.Grand Dieu
! Pèredu genre-humain
,nous
nous
profiernons devant votre grandeur infi-( 15 )
nie ;
&
pénétrés de refpeâ: ,nous
adorons lesmerveilles de votre bras. Proteéleur des droits des
hommes
, veillez fur cetempire
, foutenez notre liberté naiffante ,&
fur-tout infpîrez-nous
l’amour de votre religion fans lequelon
abufe de la liberté!
Et
vous
, tige augufte desBourbons
,
grand
Saint
&
grandRoi
,vous
qui , dansun
fiècleencore barbare , pofâtes les premières bafes
de nos loix ,
&
portâtes le premiercoup
à latyrannie féodale ,
voyez
,du
hautdu
Ciel,
l’édifice majeftueux qui s’élève ; veillez fur ce peuple
que vous aimez;
veillez fur le Prince chéri y reftaurateur augufie de la liberté ôcde
la majefté françoifes.
Grand Dieu
I calmez nos agitations ,&
nosvaines défiances !
Que
toutes les divifions cef- fent ;que
tous les efprits fe rapprochent ;que chaque
citoyen , oubliant l’intérêt perfonnel,
travaille
au
grand ouvrage de la refiauration publique ;que
la juftice dirige toutes nos dé-marches
,&
qu’à cesmots
: Lihrté&
Patrie^nous ajoutions encore ç,Q\\x-çÀ:Piàè
&
Religion!P