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BT n°174 - La Somme, fleuve de plaine

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(1)

[)E . TIRAVAïL

Collecti?n de brochures hebdomadaires pour le travail libre des enfant!

Documentation de

J.

BURIDANT

avec la collaboration dEs Commissions de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne

.'lmptlmëriê A l'~colt Cat111ês (A.-M.)

~ [.)ecemllrè 1951

LA SOMME

fleuve de plaine

(2)
(3)

/la domme

fleuve ' de p_ laine

Lo Somme en omont d'Abbeville

SAMARA, LA TRANQUILLE (' )

Comme elle porte bien son nom, la belle rivière qui traverse la Picardie d'est en ouest : · la Somme, du gaulois Samara : la tranquille (carte page 1 4} .

Quel paysage calme et reposant 1 Admire cette belle eau claire, coulant à pleins bords et sans une ride ! Un miroir réfléchissant l'un de ces manoirs comme on en rencontre tant dans l'ouest de la Picardie.

( 1) Relis lo B.T. 121 el çompore ovec l'Arve, torrent alpestre.

(4)

La source de la Samme

FON SOMME

F onsomme ! Une petite station sur la ligne Paris-Mau- beuge, au nord-est de Saint-Quentin.

Fonsomme : fontaine, source de la Somme l

A l'extrémité est du village, dans une mare qui baigne les murs extérieurs d'une ferme et qu'entourent des ormes et des peupliers, quelques bulles crèvent la 'vase, des cc bouil- lons >> sortent de terre, sous les souches ... Et un tout petit ruisseau s'écoule parmi les prés verts.

La Somme est née, pauvrement, tranquillement, sans histoire,

(5)

PETITE RIVIÈRE DANS UNE GRANDE V ALLÉE

Quelques kilomètres ... La petite rivière est doublée sur sa droite par la « rigole de l'Oise » qui amène de l'eau au canal tout proche de Saint-Quentin.

Saint-Quentin ! La Somme est déjà perdue dans une vallée qui, manifestement, n'est pas à sa taille.

La turbulente Somme, qui creusa jadis une telle vallée, devait ·être bien plus importante que celle de maintenant; elle s'est sérieusement assagie en vieillissant.

(6)

Un couloir de verdure et de fraîcheur

UNE V ALLÉE GORGÉE D'EAU

Saint~Simon, Ham, Péronne ... Lorsque l'on vient de traverser la plaine du Santerre couverte de moissons, on est mt étonné de ~amber brusquement sur un paysage entière~

1nent différent.

C'est une oas1s, un couloir de verdure et de frakheur qui s'allonge vers l'ouest. Les prairies voisinent avec les gran:

des étendues de roseaux. Les lignes de saules et de peupliers se coupent en tous sens. Partout le sol noir, gonflé d'eau, s'enfonce, élastique, sous nos pieds.

(7)

A Brie, comme en d'outres endroits, la Somme et les étangs sont confondus

D'OU VIENNENT CES EAUX

?

~

Il n'y a pas que la Somme dans la vallée, mais aussi une multitude de petits et de grands étangs, des fossés rectilignes, des bras sinueux qui serpentent, traversent les marais, reJOJ- gnent la Somme.

Que d'eau ! Que d'eau ! Pas de neige l'hiver, pas de glaciers à fvndre, et cependant beaucoup d'eau et toute l'année.

Il est vrai que les pluies sont fréquentes en Picardie. Et la pente est tellement faible : 0,43 m. par km., que l'écou- leQ'lent se fait au ralenti.

Mais ces deux raisons n'expliquent pas complètement l'abondance des eaux en toutes saisons sur tout le fond de

la

vallée.

(8)

PLUIES ET SOURCES ..

Il vient de pleuvoir et le plateau est déjà sec, les ruis- seaux sans eau, exactement comme les cc riots n du C~mbré-

. sis (B.T. 123). C'est que le sous-sol de craie ( 1) a bu toute

l'eau qui va s'infiltrer jusqu'à la profonde couche mar- neuse (3). Au-dessus de cette couche imperméable, la craie est plus ou moins imbibée, selon l'importance des pluies (2).

Les petites vallées, creusées dans la· craie supérieure, sont sèches. Mais les grandes, entaillées profondément, atteignent la craie imbibée. Et les sources bouillonnent dans le fond de

· la vallée, chassées de l'éponge par la pression. Comme l'eau voyage au ralenti dans les multiples fissures de la craie, èlle n'arrive pas brutalement aux sources, mais longtemps après être tombée sur le sol.

Comprends-tu maintenant pourquoi la vallée est gorgée d'eau et pourquoi la rivière est régulière ?

(9)

·1

Près de Bray : versant calcaire, fond plat bourbeux ; deux sols, deux végétations

UNE VALLÉE REMBLAYÉE

La jeune Somme a creusé sa vallée alors que le climat était beaucoup plus humide que celui d'aujourd'hui. L'abon•

·dance et l'impétuosité des eaux lui ont permis d'entailler

1 profondément la craie, de déplacer son lit vers la droite et vers la gauche, élargissant démesurément sa vallée, laiss~nt des bancs de cailloux sur ses flancs à différent~s hauteurs

(S).

Les pluies étant devenues moins abondantes, la Somme perdit de sa puissance et n'eut plus la force d'entraîner ses alluvions jusqu'à la mer : silex roulés et cassés, graviers, · sables, se sont déposés sur le fond de craie ( 4).

Au-dessus s'est formée depuis une couche de tourbe

· .d'épaisseur très variable ( 6) . C'est la surface de la tourbe qui

· constitue le fond plat actuel de la vallée, large de 2 à 3 km.

pour un lit de 15 à 20 mètres de largeur.

(10)

A Long, exploitation moderne de la tourbe

LA TOURBE

Relis la B.T. 51 pour te rappeler comment se forme la tourbe. L'extraction ne se fait plus à la main, car le prix de revient serait trop élevé. La peine de l'homme s'en trouv·e réduite.

A Long, près d'Abbeville, le Jouchet mécanique donne deux tourbes pour deux usages différents :

. Jo Comme la B.T. 51 te l'explique, les briquettes sont découpées, évacuées par tapis roulant, empilées sur la prairie.

Elles sont destinées aux fabriques d'engrais, et l'extraction se fait en hiver, pour que la tourbe qui aura gelé se travaille plus facilement à l'usine.

z o

La tourbe remontée est malaxée dans une vis sans fin qui la déverse dans une trémie. La boue ainsi formée tombe dans la benne d'un tracteur qui va tracer sur la prairie, sous pression, quatre longs rubans noirs. En quelques instants, avec un râteau à long manche, douze rubans sont découpés

'en briquettes. Ce travail a lieu l'été. Les briquettes sont sèches

après deux ou trois retournements. Elles sont petites, dures, et vendues comme com~ustible (2.000 fr. la tonne en 1950).

(11)

1

Dons le vieil Amiens, les bras de lo Somme doublent des rues étroites

LES ÉTANGS ET LES u RIVIÈRES n

Les étangs et les marais où croissent les joncs et les roseaux occupent une grande partie de la vallée.

Autrefois, il existait de nombreuses petites digues qui retenaient les eaux pour faire tourner de petits moulins à blé, à. huile, à foulons, et pour alimenter les viviers à poissons.

Elles ont été supprimées po~r favoriser l'écoulement.

Chaque fois que l'on exploite une tourbière, c'est un nouvel étang que l'on crée, un c< clair >> aux rives rectilignes, profond de plusieurs mètres.

La Somme ne coule pas dans un lit unique, mais dans de nombreux bras, qui faisaient, par exemple, de la partie basse d'Amiens, une véritable « Venise du Nord » où les rues étaient doublées de rivières : tableau pittoresque, mais désas-

treux pour l'hygiène. Quelques-uns de ces bras viennent d'être suppnmés.

(12)

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~

1

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..

LES VERSANTS

La vallée, le plateau qu'elle entaille, les versants : trots paysages bien di'fférents. E;11tre la vallée gorgée d'eau et le sec et riche plateau à céréales, le versant assure la liaison.

Lorsque le versant est doux, les cultures descendent jusqu'au village, et la pente est coupée de grands talus : lea rideaux, qui facilitent le travail agricole.

Lorsque le versant est raide, la craie perce sous la mince couche de terre végétale. En aval de Bray (photo p. 7 et carte p. 14), ce sont de véritables falaises mortes, nues ou tapissées de broussailles, de genévriers, d'ajoncs, de bosquets;

de pins, ormes, hêtres.

En face d'Abbeville, le versant sud forme une muraille de 80 mètres de haut: les « monts de Caubert n (voir croquis page 6).

(13)

Près de Long (comme en d'outres points), Somme et canal se rejoignent et se confondent

UNE RIVIÈRE PARESSEUSE ET RÉGULIÈRE

Depuis des siècles, la Somme paresseuse et sans force flâne et s'attarde en de nombreuses courbes ou méandres.

Canalisée, elle est complèteme~t domestiquée et ses berges bien entretenues contiennent facilement des hausses, des crues de quelques centimètres.

Les hivers peuvent être très pluvieux, les étés très secs, la craie emmagasine ou restitue ses réserves, et les différences de niveau sont faibles.

Si des pluies orageuses amènent brutalement un afflux d'eaux, les nombreux bras qui recoupent le lit principal les

étalent dans les étangs et les. fossÇs.

Samara la tranquille, la régulière.

(14)

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UN ESTUAIRE QUI MEURT

La mer venait autrefois jusqu'en amont d'Abbeville, mais elle a depuis largement comblé, avec les matériaux arra- chés à la falaise normande {voir B.T. 89, «La côte picarde »), un vaste espace en avant du plateau de craie.

De plus, la construction d'un viaduc, puis d'une digue supportant la voie ferrée Noyelles-Saint-Valéryl a hâté le comblement intérieur. Tou te la partie en arrière de cette digue n'appartient plus à l'estuaire.

En avant, la hauteur des sables apportés par la marée augmente avec la diminution de la surface, et les « mollières » s'étendent de plus en plus. Toute la baie de Somme et les bancs qui se trouvent au débouché assèchent à marée basse.

Le résultat ? Le .chenal qui traverse ces sables mobiles est instable et peu profond, et la navigation se trouve de plus en plus réduite et délicate.

(15)

La Vimeusc : le lit abandonné en omont de la source actuelle Ce phénomène atteint toutes les rivières picardes

DES SOURCES QUI RECULENT

La vallée ne commence pas à F onsomme. Que l'on soit sur "le terrain ou que l'on examine attentivement la carte au 1 /80.000•, on voit immédiatement qu'elle se prolonge vers l'Est. La Somme primitive prenait sa source beaucoup plus loin. Tous les affluents lui ressemblent; leurs sources ont reculé et reculent encore, et tous se prolongent en amont par une vallée sèche.

Les sources reculent jusqu'au point où la craie imbibée ,du sous~sol affleure dans le fond de la vallée. Plus la hauteur de J'éponge est faible, plus la source recule vers l'aval.

Certaines remontent, provisoirement, lors des années trè.s pluvieuses.

(16)

0 l5

Fon somme

&1m.

LA SOMME, UNE VIEILLE RIVIÈRE ·

Une source qm a reculé, une vallée remblayée, un:

estuaire qui se comble rapidement, ce sont là stgnes de vieillesse.

La Somme est si calme que ses eaux n'ont plus aucune force. Pour lui rendre son impétuosité, il faudrait des évén~-·

ments extraordinaires : un nouveau climat, aux pluies abon-·

da.ntes et violentes; ou bien un soulèvement du sol vers sa·

source, ou un abaissement du niveau de la mer, ce qu1 aug- menterait la pente et par suite la vitesse.

Pour l'instant, et pour de longs siècles sans doute. ia Somme est et restera le modèle des petits fleuves de plaine : Samara, la tranquille, depuis s~ source jusqu'à la mer, sur plus çl~ 200 kilomètres de longueur,

(17)

Dans les prés de la vallée

L'HOMME CONQUIERT LA V ALLÉE -

Les importants défrichements du moyen âge ayant livré.

le plateau a~x · cultures, l'homme se tourna vers la vallée·

marécageuse pour nourrir ses troupeaux et lui fournir du bois·

de chauffage et de construction. Mais les prés, longtemps biens·

communaux, étaient dans un état lamentable. C'est seulement depuis un bon siècle que le dessèchement a fait de grands.

progrès. La Somme canalisée, divisée en biefs, écoule de l'un à l'autre, vers l'aval, l'eau des fossés et contre-fossés. Les.

part·ies de la vallée un peu surélevées ont vu la qualité de·

leurs prés s'améliorer; les plantations de peupliers se sont multipliées.

· Des syndicats creusent et curent les fossés; mais les tra- .. vaux de drainage sont trop coûteux et de vastes espaces son.t encore couverts de JOncs et de roseaux.

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Dons les étangs aménagés de Cléry (près de Péronne)

LES ÉTANGS DE LA HAUTE-SOMME

De part et d'autre de Péronne, entre Ham et Bray, la Somme traverse de nombreux étans;rs, biens communaux et particuliers, dans lesquels les exploitants peuyent pêcher quand ils veulent et avec n'importe quels engins.

La pêche y était devenue une industrie, et tout un jeu -de vannes réglait le mouvement des eaux. Avant la guerre

·de 1914~ 18 - qui a ravagé toute cette région - des wagons

·entiers de brochets, carpes, anguilles, gardons, tanches, p~r­

taient pour les Halles de Paris. Au moment du Carême, le

H coup du sac » (filet barrant toute la largeur de l'étang) ramenait des centaines de kilos de poisson : record, 15.000 livres, en 1906, dans un étang de Péronne. Malheureusement, cette exploitation originale est en plein déclin. Le nombre des poissonniers est très réduit et l'entretien des étangs est défi- cient. Les étangs de la Haute~Somme agonisent et la pêche méthodique y est déjà morte.

(D'après "Le Courrier Picard".)

(19)

Amiens : les longues barques plates des "hortillons"

reviennent du marché sur l'eau

LES HORTILLONNAGES

Depuis longtemps se sont développées, près des gran-- des v_illes, dans les terres tourbeuses de la vallée, les cultures maraîchères. Plus de 500 hectares d'hortillonnages sont exploi- tés à Amiens. Le sol est divisé en nombreuses petites par-- celles ou aires, séparées par des fossés et des canaux ou rieux, qui servent à la circulation des maraîchers dans leurs longues·

barques plates conduites à la perche. Les terrains cultivés·

sont maintenus à 50-60 cm. au-dessus du niveau des eaux, et enrichis par des fumures variées : curage des fossés, débris·

de légumes, fumier de cheval, engrais. Le sol n'a aucun repos et produit plusieurs récoltes dans l'année. Le travail est dur et se fait en famille. Un hectare assure le travail de 3 à 4 personnes.

C'est la régularité du régime de la Somme qui a permis:

à l'homme cette intéressante conquête sur les marécages.

(20)

Sur le canal de Saint-Quentin : gras trafic Nard-Paris

Ecluses doubles, fonctionnant électriquement, traction électrique des péniches

LES CANAUX DE LA HAUTE-SOMME

Une rivière aussi calme et régulière, c'est une belle voie navigable en perspective. Et très tôt on a songé à la réunir aux rivières voisines. (Prends ton atlas à la page des canaux.) En 1738, le canal Crozat joint Chauny, sur l'Oise, à St-Simon, sur la Somme, et remonte jusqu'à St-Quentin.

En 1810, Napoléon. inaugure le canal de Saint-Quentin, de la Somme à l'Escaut, de Saint-Quentin à Cambrai.

Dès 1 7 7 0, le canal de la Haute-Somme arrive à Ham, et en 1825 la duchesse de Berry inaugure l'écluse d'Amiens.

Dès lors, les péniches traversent toute la Picardie, de l'Oise à Abbeville, où se fait le transbordement des marchan- dises arrivées de mer en ce port par les << chasse-marée >>

remontant l'estuaire.

Le canal du Nol'd devait doubler la liaison Nord-Paris.

Mais les travaux, commencés en 1907, n'ont pas repris après les destructions de 1914-18.

(21)

Le canal d'Abbeville à Saint-Valéry a remplacé le lit de la Basse-Somme

LA BASSE-SOMME

A Abbeville, une grosse difficulté gênait la navigation.

La So'mme y était resserrée, rapide, barrée par des moulins.

·Le canal marchand, qui la doublait, était étroit et constam- . ment envasé. Il faudra attendre 1835 pour que soit mis en

·service le canal de transit actuel, contournant la ville. A Abbe-

ville commençait la navigation maritime, mais le lit de la Somme, souvent ensablé, était de moins en moins praticable . . · · Le canal de Saint-Valéry, commencé en 1786, ne sera achevé qu·en 1835; c'est une belle ligne droite de 13 km. terminée

· . par une écluse à la mer.

En 1835, la voie est-ouest est terminée : 156 km. de Saint-Simon à Saint-Valéry; vingt-cinq écluses pour une dénivellation de 65 mètres ... mais relis le texte de la page 12 !

(22)

DÉCADENCE,.

SANS GRANDEUR

Une belle·

1

voie navigable·

est achevée ...

et mor te en.

même temps,.

car sa sortie à la r.per est F~r- mee. ,

Ce ne sont pas les projets qui ont man~

qué : les uns s'efforçaient de maintenir

Corbie : péniche de betteroves _et silo à blé coopérotif en baie un che- nal stable et profond, d'autres proposaient une sortie directe à la mer, en dehors de l'estuaire.

Mais des discussions sans fin, des rivalités commerciales.

ont permis à l'Etat de ne jamais rien entreprendre de sérieux ...

Et les chemins de fer sont venus, les ports voisins, plus chanceux, s'étaient développés, et les transports routiers se chargent aujourd'hui des produits réservés jadis à la voie d'eau ...

Fermée au grand trafic international, la Somme trans- porte les produits locaux : blés, betteraves, sucre, matériaux de construction.

Samara, ~a tranquille ! Paradis des pêcheurs, que ne gênent pas souvent les remous des hélices, en dehors de la période betteravière.

(23)

Grand-Laviers : route et voie ferrée cherchent le bord solide du versant

L'OCCUPATION DE LA V ALLtE

Les premiers occupants· de la Picardie, pêcheurs et chas- seurs, s'établirent sur les bancs de sable et de graviers, au pied des versants. C'est là que l'on a découvert leurs' outils de silex taillés, tout le long de la vallée, surtout à Saint-Acheul

(près d'Amiens) et à Abbeville.

Depuis, les villages, les routes, les voies ferrées conti- nuent à fuir la vallée au sol mouvant. Regarde la carte au

1 /80.000" et tu verras la double ligne de villages installés sur un sol solide et sec, à la jonction de la vallée et des versants.

Revois le croquis page

1 O.

La rue principale suit toujours le sens de la vallée, tandis que les rues perpendiculaires grimpent vers les champs, vers

~e plateau, ou descendent vers l~s prés, dans la vallée. . Seuls les gros bourgs, les villes, osèrent s'installer dant.

la vallée.

(24)

La Somme entre dons Amiens

AMIENS

Lorsque les premiers occupants s'installèrent dans la vallée même, ce fut assez souvent parce qu'ils avaient cons- truit un pont et qu'il fallait défendre le passage.

C'est le cas de Samarobriva : pont sur la Somme, capi- tale des Ambiani, qui a pris ensuite le nom de la tribu pour devenir Amiens, capitale de la Picardie.

Et même dans ce cas, le noyau primitif s'est assis sur un banc de graviers; et la ville s'est développée sur les pentes douces du versant sud, tandis que sa citadelle, sur la rive nord, couvrait le passage de la rivière, longtemps frontièr~ et bar- nere. .'

Amiens est une ville de 90.000 habitants. Sa cathédrale est célèbre. Ses velours, ses chaussures, son chocolat, etc ... , sont connus. Sa tour Perret, commencée en 1950, serl,'l un gratte-ciel de trente étages et 1 00 mètres de haut, supportant un phare aérien et un relais de télévision.

(25)

.• ~ur le canal de transit à AbbeviUe

Déchargement de socs de ciment pour lo reconstruction

ABBEVILLE

Abbatis villa : villa, domaine de l'abbé... de Centule (aujourd'hui Saint-Riquier). La riche abbaye de Centule, que visita Charlemagne, ayant été ravagée par les Normands, la métairie située sur un îlot, parmi les nombreux bras de la Somme, devint un lieu de refuge, se fortifia, prospéra ... tandis que Centule dépérissait . .

Située au fond de l'estuaire, dernier passage avant la mer, recevant les navires de commerce, Abbeville devint un port, une ville de commerce, une place forte.

L' en~ablemen t de l'estuaire, le tonnage de plus en plus fort des navires, le développement des chemins de fer ont tué le port d'Abbeville, malgré son canal maritime.

Et tous les vestiges du passé, qui en faisaient une ville touristique, ont été ané.antis par les bombardements incen- diaires de 1940. Que deviendra Abbeville de demain ? Un Abbeville neuf, sans industrie, au commerce très limité.

(26)

L'Etoile s'étage sùr le versant, sous le mamelon boisé, ancien camp romain

LA SOMME, RIVIÈRE HISTORIQUE

A travers toute l'histoire de la France, la Somme fut une barrière contre les envahisseurs.

Les Romains installèrent, face aux Belges, une double ligne de camps de la Manche à l'Oise.

Saint-Quentin, Ham, Péronne, Corbie, Amiens, Abbe- ville, toutes ces villes traversées par la Somme furent les pla- ces fortes de la Royauté, toujours défendues avec acharne- ment, jusqu'au moment oi:t Louis XIV reporta en Flandre la· frontière.

En 1 8 7 0, l'armée de Faidherbe voulut partir de la Somme pour délivrer Paris.

En 1914- 18, la Somme fut le théâtre de combats aéharnés.

En 1940, la ligne de la Somme fut encore une ligne de résistance.

Sàmara .la tranquille, est aussi Samara la guerrière .! -·

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