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Qu’est ce que la ville ?

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Academic year: 2022

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UR 02 - Cours 01

Qu’est ce que la ville ?

A- Quelles définitions pour la ville ?

. Querelle autour de la première ville . Différentes définitions

. Quelques métaphores

. La ville « œuvre collective » : support et produit d’une organisation sociale

B- Principes constitutifs de la ville

B1- Les éléments constitutifs de la ville B2- Dynamiques sociales de la ville

. La ville phénomène économique et culturel . Dimension juridique de la ville

. Phénomènes sociaux

. Dynamiques démographiques

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Quelles définitions pour la ville ?

Les phénomènes urbains sont très anciens. La naissance des cités accompagne le développement des civilisations de l’antiquité. La ville est bien là, mais la définir n’est pas si simple. A partir de quand un groupement humain est-il une ville ? Différentes définitions se font concurrence. La querelle qui oppose certains spécialistes sur la première ville permet de cerner la question.

Querelle autour de la première ville

Pour la plupart des archéologues, les premières villes apparaissent à la fin du 4e millénaire avant JC, en Mésopotamie, à la suite d'une évolution lente au cours de laquelle, les chasseurs-cueilleurs du paléolithique supérieur cèdent la place aux premiers agriculteurs1. Mais ce schéma a été remis en cause il y a une trentaine d'année par quelques archéologues, à la suite de la découverte de certains sites beaucoup plus anciens comme Jericho en Palestine ou Çatal Höyük en Anatolie (Turquie). Ce dernier, découvert par J. Mellaart, présente une agglomération de maisons occupées entre le 7e et le 6e millénaire avant JC, ce qui ferait remonter les villes à la fin de l'époque néolithique. Sur 12 hectares, le site se compose de "maisons rectangulaires en briques séchées au soleil (…) serrées les unes contre les autres"2. Il n'y a pas de rue et on accède aux maisons par les toits. "Les habitants cultivaient l'orge et le lin, élevaient des chèvres et des moutons, chassaient encore beaucoup"3. Certains habitants

"savaient fabriquer des outils, céramiques, armes, bijoux" et étaient capables de s'approvisionner au loin en matières premières rares. Çatal Höyük est donc, incontestablement une agglomération humaine, mais est-ce une ville ? Le découvreur du site répond oui. Jean-Louis Huot, professeur d'archéologie, conteste cette interprétation, car, pour lui, Çatal Höyük n'a pas toutes les caractéristiques d'une ville : ce rassemblement humain reste pour lui de nature rurale et serait plutôt un gros village qu'une ville. Cette polémique permet de rentrer dans la question de la définition du fait urbain. Qu'est ce qu'une ville ? Huot répond " la ville est un système d'habitat particulier permettant à une société complexe de résoudre des problèmes spécifiques" ne pouvant être traités à l'échelle familiale ou individuelle. Pour lui la ville se caractérise, entre autres, par "la diversité économique et sociale de ses habitants". Il insiste sur le fait que l'un des critères urbains est l'existence "d'un artisanat à plein temps", qui faisait sans doute défaut aux habitants de Çatal Höyük qui profitaient des loisirs que leur laissait l'agriculture céréalière pour se consacrer à la production d'objets. En outre, Çatal Höyük n’a pas de bâtiment public et toutes les maisons se ressemblent, ce qui dénote une organisation peu hiérarchisée. Pour Huot, Çatal Höyük est "une juxtaposition de

1 J.L. Huot, Ville régulière

2 JL Huot, Ville régulière

3 JL Huot, Ville régulière

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cellules familiales plus ou moins identiques." Et "l'architecture ne reflète en rien une structure politique et sociale organisée et hiérarchisée", bref, un village.

Ainsi Huot esquisse une définition de la ville : c’est un lieu d’échanges et de production, un lieu d’interactions économiques complexes. C’est est un lieu mixte et hiérarchisé, plusieurs classes sociales coexistent et la société est organisée de manière structurée.

Selon cette définition, " l’urbanisation est caractérisée par une concentration d'habitat supérieure en complexité à celle du village". Le nombre compte moins que la structure. Il peut y avoir de gros villages et de petites villes. Dans cette perspective, alors que les regroupements ruraux apparaissent bien plus tôt, les villes, elles, ne naissent qu'à la fin du 4e millénaire avant JC, en Mésopotamie, dans une société très organisée qui maîtrise les techniques d'irrigation et qui possède une forme d'organisation complexe et hiérarchisée, avec une élite sociale qui dispose d'une autorité qui s'affirme à travers un pouvoir militaire et religieux. Cette naissance urbaine s'accompagne d'un faisceau de phénomènes convergents : naissance de la gestion économique, de la comptabilité puis de l'écriture (Sumer), apparition de bâtiments complexes, naissance de productions artisanales en séries (céramiques standardisées), inventions techniques, en particulier dans le domaine de la construction, avec l'apparition des parpaings et des mortiers artificiels.

Parmi ces premières villes, Uruk, capitale de la Mésopotamie (Irak), présente quelques grands bâtiments spectaculaires, mais on connaît mal ses rues et son habitat. Une ville comme Habuba Kebira, aujourd’hui en Syrie, illustre mieux les formes de ces premières villes parce qu'elle est mieux conservée, sans doute parce qu'elle a eu une vie brève, de 100 à 150 ans : aucune construction ultérieure n’est venue brouiller ses traces. La planification volontaire se lit dans le rempart, tandis que les quartiers d'habitat sont de nature plus spontanée. Au sud de la ville, apparaissent de grands bâtiments monumentaux montrant la hiérarchie sociale. C’est incontestablement une vraie ville : mixte, complexe, hiérarchisée.

Différentes définitions

La ville n’est donc pas un objet facile à définir. Le concept n’est pas le même pour tout le monde, les définitions varient.

Définition quantitative :

- Pour les statisticiens français, depuis 1887, les choses sont simples : une ville est une agglomération comptant au moins 2000 habitants. C’est la même chose en Allemagne.

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- Ce critère varie beaucoup selon les pays. Les statistiques des Nations unies montrent qu’il en existe près de de 200 seuil à travers le monde. Il est ainsi de 1000 au Canada ou de 2500 aux États-Unis, tandis qu’il mon à 10000 en Espagne de 10 000 et à 50 000 au Japon …

Cette définition n’est donc pas satisfaisante et dépend de la culture et du caractère urbain du pays.

Huot rappelle qu’une communauté de 2000 habitants peut être rurale. Il faut donc ajouter d’autres critères pour distinguer la ville.

Définitions juridiques et politiques

Les droits municipaux des villes varient considérablement ; plusieurs types de droits définissent la ville sur le plan juridique, en particulier :

- droit de se clore de murs pour assurer sa défense ; dans l’histoire, l’enceinte est un symbole majeur de la ville en tant qu’entité, qui existe depuis l’antiquité comme en témoignent les anciennes représentations symbolique ;

- droit de s'administrer et de se défendre. A partir de la fin du moyen âge certaines villes vont se libérer de la tutelle des seigneurs pour avoir une charte municipale et un conseil municipal.

C’est en particulier le cas dans l’Angleterre médiévale où c’est le statut juridique municipal qui est déterminant.

- droit de tenir un marché : au moyen âge l’un des caractères distinctifs de la ville était le

« droit de tenir un marché ».

Définition sociologique ou économiques

D’autres définitions ont une dimension sociologique comme l’existence « d’une multitude de groupes sociaux distincts » repérée par les géographes.

Mais souvent, le critère de l’activité et de l’échange est essentiel. C’est ainsi que, pour l’historien belge Henri Pirenne, " les villes sont l’œuvre des marchands, elle n’existent que par eux".

L’importance du commerce dans l’urbain comme lieu d’échange est évidente, mais insuffisante.

Au moyen âge les grandes foires étaient implantées en des lieux qui ne sont pas devenus des villes et il existe encore, au Maroc, des souks hebdomadaires qui sont implantés au milieu d'une plaine désertique, à égale distance de quelques villages qui constituent sa zone de chalandise : chaque dimanche, ânes, mulets, vélos et guimbardes convergent sur les pistes pour aller vers ce lieu désert et non équipé. Le commerce n’est donc pas une exclusivité de la ville, même si c’est une composante essentielle de son activité.

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Des définitions complexes

Ces différents rappels nous montrant que la ville est complexe et ne peut définir par un seul caractère.

Les définitions de la ville doivent démontrer cette complexité. C’est ainsi que l’historien Pierre Lavedan propose une double formule pour définir ville :

« 1- il y a ville quand l’homme domine la nature et réussit à s’en affranchir. La ville est ce qui échappe à son milieu physique. (…) : la ville est un lieu où l’on maîtrise les cours d’eau, où l’on fait venir parfois de très loin les matières premières, l’eau, l’électricité…

2- la ville est un organisme où compte d’abord l’intérêt collectif : la vie urbaine est régie par des lois, des règlements (…), la vie urbaine finit par enclore l’individu comme la nature dans un réseau d’interdictions. »

- Pour un géographe comme Pierre Georges, la fonction urbaine se définit dans la trilogie fonctionnelle : marchands, pouvoir militaire et église, à laquelle s’ajoute ensuite l’industrie.

Des fonctions et les gens qui les exercent se disputent le pouvoir urbain.

- La définition du petit Robert illustre bien la difficulté de définir la ville : « milieu géographique et social formé par une réunion organique et relativement considérable de constructions dont les habitants travaillent, pour la plupart, à l’intérieur de l’agglomération, au commerce, à l’industrie, à l’administration. » Proche des définitions des géographes, cette définition introduit une notion d’échelle relative « relativement considérable » et insiste sur l’importance de l’activité des habitants qui doivent majoritairement travailler dans la ville à des activités non agricoles. Un lotissement de maisons ou une « cité dortoir » sans activité, n’est pas une ville.

Sur le plan spatial, les choses restent très floues : « milieu géographique formé par une réunion de constructions ». Rien n’est dit sur le type des espaces, des formes ou des densités du bâti.

Quelques métaphores

Difficile à cerner, la ville a souvent été souvent pensée grâce à des métaphores.

- d’abord la ville organique, c'est-à-dire que la ville est pensée comme un être vivant.

Le terme organique de la définition du Robert, comme la référence de Lavedan à l’organisme, sont très significatifs : la ville est évolutive, en croissance ou déclin, et, au fond, elle peut être assimilée à un être vivant, organique. Cette métaphore sera très à la mode au tournant du siècle dernier et perdure. Lorsqu’on parle de tissu urbain, il ne s’agit pas de tissu tissé mais bien de tissu biologique.

Pour Pierre Lavedan, « la ville est un être vivant. Comme tout être vivant, elle naît, elle grandit, elle meurt ».

Les tenants de l’hygiénisme et du mouvement moderne en architecture et urbanisme, qui se développent au début du 20e siècle, poussent cette comparaison assez loin, en affirmant que la ville

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est malade et qu’il faut la guérir. Le tissu urbain est rongé par un cancer. Le Corbusier, par exemple, dans son livre « Précisions », se demande en 1930 si cette guérison doit passer par la médecine ou la chirurgie : « il faut encore nettoyer le terrain et prendre une décision entre ce qu’on peut, en matière d’urbanisme, appeler la « médecine « et la « chirurgie » » (p168). La médecine, c’est les pratiques haussmanniennes : élargir les rues, en percer de nouvelles, ce qui ne lui paraît pas régler les problèmes, en particulier pour la circulation. L’autre voie, celle de la chirurgie, consiste à faire passer

« la nouvelle grande route derrière les maisons du bourg, dans les champs de choux, de betteraves ou à travers les herbages » et, pour le bâti, à détruire et reconstruire une ville verte dans laquelle les immeubles sont implantés dans un parc planté, agrémenté de services. Le Corbusier termine : « c’est qu’en urbanisme, les solutions « médicales » sont un leurre ; elle ne solutionnent rien, elles coûtent très cher. Les solutions « chirurgicales solutionnent » (p.172). On peut en reparler après 40 ans d’application de l’urbanisme moderne.

Une autre métaphore, plus récente sera celle de la ville-usine.

Chez Le Corbusier, la volonté de classement des fonctions urbaines et cette vision d’une ville fonctionnelle le conduit à changer de métaphore. Après avoir visité les usines Ford de Détroit, il adopte celle de la machine : la ville devient une sorte d’usine fordienne, dans laquelle chaque composant urbain doit être repéré et classé. La machine urbaine, bien huilée, peut alors fonctionner : les flux piétons, de dessertes automobiles, lent, rapide, de transit, des camions, etc. sont séparés. Le Corbusier ira jusqu’à définir une série de « 7 types de voies hiérarchisées ». Il pense ainsi arracher les hommes à leur penchants pour la flânerie et créer un outil économique efficace : plus d’embouteillage, et chacun vaque à ses occupations de manière efficace dans un cadre de vie agréable pour les habitants…

Mais tout le monde ne partage pas cette vision. En fait, les composantes de la ville sont fort éloignées des notions simples auxquelles la réduit Le Corbusier : circuler, habiter, travailler, se récréer ... Les composantes de la ville sont complexes et variables. Elles varient selon le point de vue de l’observateur. Ainsi, les géographes et les historiens adoptent une vision plus aérienne : les villes sont caractérisées par leur fonction dominante, la structure géographique de leur site, leur dimension, la structure sociale de leur population, etc. Certains vont jusqu’à décrire et analyser les espaces urbains, mais très peu rentrent dans les formes bâties. Les sociologues de l’école de Chicago y voient un écosystème au centre duquel sont l’homme et ses organisations sociales. Les architectes ont, au contraire, tendance à privilégier l’analyse formelle et esthétique au détriment des autres approches : les axes de composition, le tracé des rues, les formes du paysage urbain, la morphologie des bâtiments. Pour les premiers, la ville est un fait économique, un agent de l’occupation du territoire, un espace abstrait. Pour les seconds, la ville est un objet social et culturel, pour les troisièmes, un

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espace et un paysage. En fait, ils ont tous raison. Ces visions sont concurrentes mais surtout complémentaires.

La ville œuvre collective : support et produit d’une organisation sociale

La ville n’est ni une usine, ni un organisme vivant. Ses composantes matérielles évoluent en fonction des choix et de la volonté d’une multitude d’individus autonomes, ayant une conscience et une volonté propre, mais organisés en société hiérarchisée.

Dans son livre Onze leçons sur la composition urbaine Pierre Riboulet explique que la ville est l’œuvre collective d’une société, à la fois le support d’une organisation sociale, et résultat de cette organisation sociale4 . Je pense que cette vision est tout à fait pertinente. C’est cette dualité qui fait que la ville est un phénomène unique. A la fois outils et résultat de la production, elle ne peut être comparée à aucun autre produit car la ville est le support matériel de l’organisation sociale qui la produit et la fait évoluer. C’est ce qui explique que chaque ville soit différente : la ville est le reflet de la société qui la produit ; cela explique aussi qu’il y ait des liens de parentés entre des villes produites par une société proche et qu’il y ait beaucoup de différences entre des villes de sociétés très différenciées (ville européenne / ville arabe ou ville asiatique) ; à l’inverse cela explique aussi que certains lieux spécifiques soient très proches : les entrées de villes françaises se ressemblent toutes parce qu’elles sont produite selon le même mode de production et les mêmes patterns socio et économiques, celui de la grande distribution. Dans ces fragments urbains les critères spécifiques qui caractérisent chaque ville disparaissent. L’homogénéisation urbaine est induite par l’homogénéité du mode de production.

Pierre Riboulet parle d’œuvre. La ville est en effet une œuvre collective, une sorte de production artisanale unique, réalisée par les hommes qui composent la société qui y vit. Mais il ne s’agit pas d’une œuvre d’art, même si certaines parties, conçues de manière spécifique, sont investies d’une valeur d’art incontestables (le jardin du Palais Royal, l’axe du Louvre à la Défense, Regent’s Street à Londres, les places royales de Bordeaux, …).

4 Riboulet Pierre, « Onze leçons sur la composition urbaine », Presses des Ponts et Chaussées, Paris 1998

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Principes constitutifs de la ville

Quels sont ses éléments fondateurs de la ville ?

Pierre Merlin écrit que la ville est constituée de deux éléments : l’espace et le temps. J’ajouterai à ces deux composantes une, plus essentielle encore, celle des dynamiques socio-économique. La dynamique sociale et économique, c’est la société en mouvement dans l’espace et dans le temps. Ce sont les initiatives et les mouvements de la société, des groupes sociaux et des individus qui la constitue qui produisent la ville et la font évoluer à la fois dans le temps et dans l’espace : l’ensemble des habitants qui constituent la communauté urbaine agit sur la ville, à travers ses projets personnels et collectifs.

Les dynamiques sociales sont donc les éléments actifs de la ville, son moteur, ce sont elles qui détermine et induisent les autres qui s’inscrivent dans le temps et l’espace.

Les dynamiques sociale et économiques, sont liées à la société qui utilise et fait évoluer la ville.

Elles constituent l’interface et le catalyseur entre l’espace et le temps. Ces dynamiques intègrent une quadruple dimension : économique, culturelle, démographique et juridique. C’est pourquoi la sociologie qui étudie les phénomènes sociaux et leurs incidences sur le milieu urbain, me parait importante. Et il faut aussi regarder les questions d’usages : les modes d’utilisations de l’espace, public et privé répondent patterns (figures ?) sociaux déterminés.

Le temps : soumise aux dynamiques sociales, la ville n’est pas figée. Le temps est l’élément qui la fait évoluer dans la durée, qui fonde, progressivement, sa complexité. Les patterns sociaux d’utilisation de l’espace urbain évoluent dans le temps, au fil des évolutions des mœurs, de la société.

L’espace est le support matériel de la ville : le site, l’environnement naturel et les formes d’occupation du sol, le bâti. Selon les cultures, il prend différentes formes urbaines qui partagent quelques caractéristiques de base : le tracé des voies et des espaces publics, support des flux et des réseaux, le découpage parcellaire, support matériel et juridique de l’investissement social du territoire, l’occupation du sol, c'est-à-dire les caractéristiques du bâti et des aménagements des surfaces non bâtis : l’aménagement des espaces urbains. L’étude de la morphologie urbaine permet de comprendre de nombreuses choses de la société qui produit et habite la ville, elle est aussi utile pour agir sur la ville. Il faut connaître les formes pour les faire évoluer. L’objet des TD, pour une part, sera de vous initier à l’étude de la morphologie urbaine, mais dans sa relation aux questions sociales et d’usage.

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Les dynamiques sociales de la ville

La ville phénomène économique et culturel

Produit et support de la société, on pourrait comparer la ville à une fourmilière, parce qu’elle semble moins ordonnée et moins structurée qu’une ruche. Cette fourmilière est en perpétuelle évolution comme la population qui l’habite qui est en perpétuelle évolution. Mais, à la différence des fourmis qui sont programmées pour les tâches qu’elles doivent accomplir dans la vie et dans la construction de leur société et de la fourmilière qui en résulte, les groupements humains définissent et redéfinissent leur organisation collective en des structures sociales qui évoluent. Les sociétés humaines sont organisées en familles et en groupes sociaux hiérarchisés. En conséquence l’homme a un usage social et économique de la ville qu’il fait évoluer en fonction de ses intérêts particuliers, de ses besoins et de son pouvoir qui, souvent, peuvent aller contre l’intérêt général.

Les projets urbains, créations ou extensions, sont le reflet du groupe qui les conduit. Ils peuvent émaner de la société globale ou d’une représentation démocratiquement élue, on peut alors parler d’intérêt collectif ou d’intérêt général. Mais ils peuvent aussi être issu de la volonté d’un groupe spécifique (individu, famille, clan, entreprise, communauté spécifique) qui développe ses intérêts particuliers. L’évolution urbaine « naturelle » est donc celle du « marché », celle qui traduit les rapports de forces au sein de la société. Mais cette évolution peut être corrigée par les nécessités de l’intérêt général, et l’urbanisme est, avec la politique sont des instruments de cette correction.

La ville est à l’image de la complexité, des ambitions et des contradictions de la société qui l’habite et la produit. La comparaison entre Versailles et Amsterdam au 17e siècle est édifiante pour présenter la relation entre production urbaine et société. Versailles est le projet d’un pouvoir politique, fort et centralisé, qui cherche à affirmer sa prédominance. En conséquence, le plan de la ville nouvelle est organisé de manière à ce que tout converge, symboliquement et physiquement, vers le palais, vers la chambre du Roi soleil. Tout est organisé découpé en fonction de cette soumission à la puissance royale sans partage. Les parcelles sont découpées selon un ordre et une hiérarchie très accentuée (de très grandes parcelles pour des hôtels particuliers, des petites pour les gens moins riches) qui reprend celle de la société.

L’extension d’Amsterdam au 17e siècle présente des caractéristiques opposées. C’est l’œuvre collective des riches marchands qui dominent alors le commerce maritime mondial. Or, cette bourgeoisie marchande protestante ne veut pas magnifier son pouvoir, elle veut avant tout se doter d’un outil fonctionnel pour développer ses affaires. Alors que les tracés de Versailles ne sont justifiés que par le principe de magnificence de la ville qui doit rayonner autour du Palais, l’extension d’Amsterdam est constituée par trois canaux qui ne privilégient pas les perspectives, mais sont

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fonctionnels. Leur largeur est conçue en fonction du nombre de bateaux pouvant se croiser, de la longueur des quais qui seront disponibles. S’il n’est pas totalement égal, le découpage parcellaire d’Amsterdam est beaucoup plus homogène que celui de Versailles qui mettait en scène la société très hiérarchisée de la cour. Les marchands ne cherchent pas à se mettre en valeur individuellement mais proposent une image dynamique pour la ville : celle du port du premier port du monde. Versailles entra rapidement dans une croissance faible lorsque le pouvoir royal réintégra Paris, avant de connaître, deux siècles plus tard un développement largement lié à celui de l’agglomération parisienne. Malgré sa perte de puissance économique dans le monde, Amsterdam continua de grandir pour devenir une grande métropole européenne.

La ville creuset économique

Reflet de la société, la ville constitue le creuset dynamique des sociétés, de ses dynamiques sociales, tant sur le plan intellectuel qu’économique. Cette vision est développée de manière traditionnelle par économistes et les géographes mais elle fut reprise de manière très polémique par la sociologue Jane Jacobs qui, en 1969, publie « The economy of cities ». Dans cet ouvrage, elle part du constat que l’agriculture la plus productive et prospère est toujours liée aux villes, alors que les zones agricoles les plus rurales sont les plus pauvres.

Jane Jacobs affirme que tous les progrès des civilisations, qu’ils soient culturels et économiques – compris agricoles - sont liés à la ville qui est la mère des civilisations. Elle met en cause l’antériorité de l’agriculture sur l’urbain et souligne que les progrès agricoles sont aussi liés à la ville qui, pour elle, est le creuset de toutes les recherches et de toutes les innovations.

Elle pousse à son paroxysme cette thèse qui est en opposition totale avec la pensée urbaine dominante des années 60, pour laquelle la ville était monstrueuse et malade, et devait être corrigée en défendant la congestion urbaine.

Alors que les urbanistes de l’époque cherchent à maîtriser et à ordonner la ville, à la classer en zones biens classées (logement collectif, logement individuel, équipements, industrie, activité, administration,…) elle affirme le fait que la dynamique économique urbaine vient de son désordre, de son bouillonnement et de sa congestion. C’est ainsi qu’elle écrit qu’apparemment « les villes (cities) sont sources de gaspillages, peu efficientes et peu fonctionnelles (impractical) si on les compare à des bourgs (towns) » mais « pourtant ce sont elles qui permettent le développement de la vie économique et de culture, pas les bourgs ». Pour Jane Jacobs le dynamisme économique des villes ne se fait pas malgré son manque de fonctionnalité, mais au contraire, à cause de ses congestions et de ses disfonctionnements, car c’est la richesse du creuset urbain, son bouillonnement qui conduisent à la création économique et culturelle : plus la ville est grande, plus les fonctions urbaines sont diversifiées, plus elle a de chance d’inventer de nouveaux métiers, de nouvelles

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productions, donc de continuer à croître. C’est la complexité urbaine, qui permet à de nouvelles dynamiques économiques de naître, parce qu’elles trouvent la main d’œuvre et les services nécessaires, à chaque stade de leur croissance5. Dans ce texte, Jane Jacobs confirme ce que l’archéologue Huot préssent : la ville n’est pas un village qui grossit. La ville est d’une autre nature que les bourgs et les villages et son processus de croissance diffère radicalement de celui des bourgs6. L’évolution contemporaine des villes donne raison à Jane Jacobs : avec la désindustrialisation des années 80, on a pu voir la manière dont les villes trop mono-fonctionnelles ont eu des difficultés d’adaptation énormes, tandis que les plus grosses et les plus polyvalentes s’en sortaient mieux. Le phénomène actuel de métropolisation le confirme. Cette vision du fonctionnement urbain comme creuset économique et social est juste. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut laisser les dynamiques

« naturelles » totalement gouverner la ville : le bouillonnement économique est source de travail et de progrès mais aussi d’inégalités et de mauvaises conditions de vie de. L’un des enjeux majeur de l’urbanisme est de chercher à canaliser les développements urbains pour permettre à la fois aux dynamiques économiques de se développer tout en assurant une bonne qualité de vie à tous ses habitants.

Dimension juridique de la ville

Contrairement aux animaux, l’instinct ne suffit pas à l’homme pour s’organiser et vivre en société. Il doit avoir recours à différents moyens pour régler les comportements sociaux. Dans les civilisations traditionnelles, à évolution lente, la gestion des rapports entre individus et entre leurs groupements (en particulier familiaux), l’organisation de la vie sociale passe par les traditions.

Les sociétés plus complexes ont du inventer des règles écrites, c'est-à-dire, des principes de droit qui régissent l’ensemble des rapports entre les individus. Le droit, qui régit à la fois la possession et l’usage du sol est un élément majeur qui façonne la ville de manière essentielle, à la fois dans l’espace et dans le temps.

Le droit urbain prend différents aspects. Par exemple l’octroi qui constituant un péage urbain, sorte de douane pour l’entrée des marchandises, avant l’invention de la TVA. Beaucoup d’octrois ont été abolis sous Napoléon 3, mais celui de Paris n’a disparu qu’au cours de la 2eme guerre mondiale.

Un autre exemple est, au Moyen âge celui des Cités ayant le droit de tenir un marché, ou de se constituer en municipalité indépendante par rapport au pouvoir féodal.

Mais, pour toutes les villes, c’est le droit du sol qui est le plus fondamental car il sert d’articulation entre l’organisation sociale et l’organisation spatiale. Le droit du sol définit l’espace public et l’espace privé. C’est lui qui limite le parcellaire qui est la définition physique de la propriété dans

5 Jane Jacobs, The economy of cities, Penguin books, 1969, p97

6 Jane Jacobs, The economy…, op. cit. p126

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l’espace. Il précise aussi les règles permettant l’utilisation de ce parcellaire et de ses modifications dans le temps. C’est donc un élément fondateur de la ville et l’on a vu, au cours de la période moderne, les problèmes liés à son effacement. Mais soulignons que la limite parcellaire peut prendre des formes différentes selon les cultures. Si l’on compare les lotissements de maison en France ou aux USA, ces derniers vont gommer toute trace du parcellaire, avec des jardins de devants sans clôture – quitte à réaliser une enceinte autour de la communauté (gated community) alors qu’en France la limite est toujours matérialisée par une clôture ou un mur, souvent mitoyen.

Phénomènes sociaux

Contrairement à ce que les urbanistes de la période moderne (20 -70) il n’existe pas un homme unique avec des besoins universels. L’homme est un être social complexe qui, au-delà de ses besoins de base, plus liés à la survie qu’à la vie (manger, dormir, se protéger des intempéries et des agressions extérieures), a des besoins spécifiques qui varient d’une culture à une autre, d’une époque à une autre, d’un groupe social à un autre.

Les dynamiques sociales sont aussi intimement liées à la ville. Les Cités sont les lieux où sont nés les démocraties grecques, ce sont les lieux où naissent les mouvements culturels et les progrès sociaux.

Ce n’est pas par hasard qu’on manifeste en centre ville, lieu des pouvoirs et que vont se dérouler toutes sortes d’évènements sportifs, culturels. Ce sont bien des dynamiques sociales qui sont à l’origine des différents aspects de la culture urbaine : économie, culture, droit. Ce sont les sociétés organisées qui peuplent la ville et la font évoluer en fonction de leurs besoins, de leurs désirs et de leurs ambitions. C’est la raison pour laquelle l’ethnologie et la sociologie sont indispensables à la compréhension de la société et de ses évolutions.

Les premiers à avoir tenté d’analyser la relation entre vie sociale et ville, entre problèmes sociaux (en particulier les causes de la délinquance) et espaces urbains, sont les sociologues de l’école de Chicago qui ont d’ailleurs mariés les apports de l’ethnologie et de la sociologie. L’un des protagonistes de ce mouvement, Robert Park considérait que la ville était le laboratoire de recherche par excellence de la sociologie qui devrait étudier l’homme dans son environnement naturel, de la même manière que les écrivains naturalistes étudiaient les animaux dans leur milieu naturel. Pour ces sociologues la ville constitue un écosystème qui est le milieu de vie de l’homme. Il faut donc étudier les deux pour comprendre leur interaction.

Les membres de l’école de Chicago ont beaucoup travaillé sur les questions de l’intégration des migrants, de la délinquance et de la criminalité, à partir d’observations de terrains, (études de cas s’appuyant sur différentes techniques comme l’observation, l’interview ou le témoignage).

Le premier à avoir introduit ces disciplines dans le champ de l’urbanisme en France est l’ethnologue

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Paul-Henri Chombard de Lauwe qui a publié plusieurs livres sur la population ouvrière de la région parisienne. Il publie avec l’architecte Robert Auzelle, l’étude Paris et l’agglomération parisienne, en 1952 qui marque les débuts de la sociologie urbaine en France. Le livre étudie les comportements de la classe ouvrière et cherche à comprendre l’influence du milieu sur les populations. Ce travail représente une des premières tentatives de recherche interdisciplinaire. Auzelle en tirera des conséquences directes de ces travaux dans la réalisation de la Cité de la Plaine, implanté sur le plateau du haut de Clamart, dans celle de la ville de Vélizy.

La sociologie et l’ethnologie urbaines sont longtemps restées cantonnées dans des études sur les classes pauvres, ouvrières ou moyennes, mais depuis quelques années, une etnologue, Beatrix de Witt et deux sociologues, Michel Pinçon et Monique Pinçon Charlot se sont penchés sur l’étude des classes les plus riches. Ces derniers ont par exemples étudiés les stratégies spatiales et sociales utilisées par les plus riches familles pour protéger leurs avantages et ceux de leur famille dans la durée.7 Des stratégies qui, comme le montre aussi Jacques Donzelot8 dans ses recherches sur les politiques de la ville, créent des polarisations sociales très forte dans l’espace de la ville qui vont totalement à l’encontre de la mixité sociale. Car, comme le rappelle Donzelot, les ghettos sont d’abord issus du choix de « l’entre soi » des plus riches. La ségrégation spatiale s’étend progressivement des plus riches aux plus pauvres auxquels elle s’impose puisqu’ils n’ont pas les moyens de choisir leur lieu de résidence.

Les travaux de l’ethnologie et de la sociologie permettent de comprendre que l’homme n’est pas universel et interchangeable et que l’usage qui est fait de la ville par les populations est lié aux patterns sociaux de chacune des catégories sociales, c’est à dire à leurs comportements, à leur organisation qui évoluent en fonction de différents facteurs. La société, particulièrement la société moderne, est en évolution constante et relativement rapide.

Ainsi, les évolutions sociologiques les plus récentes en France, comme l’augmentation du nombre de divorces, de familles monoparentales, la diminution du nombre de personnes par foyer et par logements, et l’augmentation globale de la richesse et des exigences en matière de confort au cours des 40 dernières années, ont conduit à une modification radicale des besoins en terme de logements, de services urbains, de transport. La plupart des logements sont désormais équipés de salles de bains, de wc, de chauffage. Ce n’était pas le cas il y a cinquante ans. Le nombre d’équipements sportifs contemporain est sans commune mesure avec ce qui existait il y a quarante ans, lorsqu’on a lancé le programme 1000 piscines. Les déplacements des français augmentent en permanence, aussi bien pour le travail ou les loisirs. En conséquence, l’exigence des habitants actuels en matière de qualité

7 Voir B. De Witt, « Ni vue ni connue » et Pinçon M., Pinçon-Charlot M. « Quartiers bourgeois, quartiers d’affaires » et « Les ghettos du gotha »

8 Donzelot J., "Faire société, politique de la ville USA-France", seuil, 2003

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de logements, d’équipements, de transport public et de réseaux routier est sans commune mesure avec les demandes des années 50.

Ces exemples simples permettent de comprendre l’interaction forte entre les évolutions sociales, les modifications des comportements individuels et collectifs, et la ville.

L’enrichissement global de la population a permis une augmentation sans précédent des services et du confort au cours des 50 dernières années ainsi que la suppression des bidonvilles, même si, des poches de pauvreté subsiste, même si des inégalités criantes se cristallisent en des ségrégations qui marquent les formes de la ville, comme c’est le cas avec les quartiers en difficulté.

Dynamiques démographiques

La ville est intimement liée à l’évolution démographique parce que c’est elle qui forge la croissance (ou le déclin) de la population qui, est un facteur qui interagit fortement avec les dynamiques économiques et sociales.

Nous avons vu que les moteurs de la croissance démographique sont : - l’exode migratoire (de la campagne ou de l’étranger),

- le solde de la balance des naissances (relation entre le nombre de naissance que de morts).

Lorsqu’une dynamique de croissance économique existe, la croissance de la population vient souvent la renforcer. C’est ainsi que lors de la révolution industrielle les grandes entreprises ont utilisé la main d’œuvre pas chère issue de la migration des campagnes. Lorsque cette manne s’est tarie, en particulier après la seconde guerre mondiale, on il y avait une grande pénurie de main d’oeuvre pour reconstruire l’économie française, les entreprises ont directement agit sur la démographies des sites où elles étaient implantées en allant chercher de la main d’œuvre, principalement dans les colonies ou dans les pays récemment décolonisés. Main d’œuvre devenue pour une part inutile, donc au chômage, lors de la mutation industrielle des années 1980.

Après cette nouvelle révolution industrielle les entreprises de pointes qui ont vue le jour (électronique, services, informatique, …) avaient besoin de travailleurs plus qualifiés. Pour les attirer ils se sont installés, soit dans les métropoles, qui disposent d’un bassin demain d’œuvre de bon niveau d’éducation, soit dans des lieux susceptibles de séduire les cadres, les ingénieurs et les techniciens supérieur dont elles avaient besoin. Ce n’est pas par hasard qu’avec la désindustrialisation lourde, dans les années 80, les villes du nord ou des bassins miniers sont entrées dans des phases de déclin et de problèmes alors que les villes du sud, Nîmes, Nice et Montpellier par exemple ont su attirer des entreprises technologiques qui profitaient du milieu naturel (climat, sites, mer).

Ces exemples montrent comment s’installent et se modifient des dynamiques démographiques. La

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ville n’est pas un support statique pour l’économie et la population. Elle est en perpétuelle évolution et il existe une interaction forte entre les différentes composantes économiques, démographique, sociale.

Principales références bibliographiques

Giuliano Della pergola « Le città antiche cosmogoniche » Jean-Louis Huot (dir) « La ville neuve, une idée de l’antiquité » Xavier Malverti et Pierre Pinon « La ville régulière, modèles et tracés » Alain Corbin « Le miasme et la jonquille »

Georges Pierre, « Précis de géographie urbaine », Paris, PUF 1961 Pierre Lavedan « Géographie des villes »

Jane Jacobs « The economy of the cities »

Picon-Lefebvre Virginie (dir), « Les espaces publics modernes, situation et propositions », Le Moniteur, Paris 1997 Riboulet Pierre, « Onze leçons sur la composition urbaine », Presses des Ponts et Chaussées, Paris 1998

Coulon Alain, « L'école de Chicago», Que-sais-je, Puf, Paris 1992

Grafmeyer Y., Joseph I., « L'école de Chicago, naissance de l'écologie urbaine », Aubier, Paris 1984 Donzelot J., "Faire société, politique de la ville USA-France", seuil, 2003

Pinçon M. et Pinçon-Charlot M. "Les Ghettos du gotha", seuil 2007

Pinçon M. et Pinçon-Charlot M. "Quartiers bourgeois, quartiers d'affaire"", seuil 2007

Références

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