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Article pp.7-14 du Vol.33 n°173 (2007)

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Texte intégral

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L

es dernières semaines ont été l’occasion de réflé- chir sur « la place des femmes dans les instances dirigeantes françaises », pour reprendre le titre d’un rapport présenté au Conseil économique et social par Nicole Notat en 2000. Sept ans après ce document qui avait fait date, le Conseil économique et social a dressé le 28 février dernier dans un rapport de Monique Bourvin, un bilan de la promotion et du recrutement des femmes dans les organisations françaises qu’il s’agisse des entreprises ou des administrations1. La campagne électorale, qui a vu, pour la première fois, une femme candidate en position d’être élue à la tête de l’État a entraîné dans la presse et dans l’opinion publique toute une série de débats où le machisme et la mauvaise foi n’étaient pas absents. Il en a été ainsi de la discussion plus ou moins générale sur la compétence des hommes et des femmes à gouverner…

Qu’en est-il donc du rôle de la femme dans l’organisa- tion du pouvoir en France ? Le moins qu’on puisse dire est que celle-ci est sous-représentée à la tête des ins- tances dirigeantes. On constate « que les femmes s’éva- porent au fil des niveaux hiérarchiques »2. Comme le précise le Conseil économique et social « plus l’entre- prise est grande, moins on trouve de femmes parmi les dirigeantes ».

Pouvoir économique

et pouvoir sociétal

1. Les Échos, 1ermars 2007, p. 4.

2. Le Nouvel Économiste, 12-18 avril 2007.

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Les chiffres sont là : les femmes représen- tent 46 % de la population active, mais n’occupent que 24 % des postes d’encadre- ment. Leur salaire est selon l’Observatoire de la parité, inférieur de 19 % à celui des hommes. Examinons maintenant la compo- sition des organismes responsables. En 2006, dans les 200 plus grandes entreprises françaises en termes de capitalisation bour- sière, 7 % seulement des administrateurs sont des femmes et 8 % des responsables dirigeantes. Dans les sociétés du CAC 40, les femmes dirigeantes ne sont plus que 5 %.

En février 2006, une loi avait tenté d’impo- ser aux conseils d’administration et aux conseils de surveillance d’établir « une composition équilibrée entre les femmes et les hommes ». Les femmes auraient dû représenter au moins 20 % de ces instances, ce qui est inférieur à ce qu’exigent les lois norvégienne et espagnole qui imposent un

taux de 40 % de femmes dans les conseils d’administration3.

Dans la réalité, rien ne progresse en ce qui concerne l’accès des femmes aux postes- clés. Et pourtant trois lois-clés ont été votées : la parité politique en 2000, l’égalité professionnelle en 2001 et l’égalité sala- riale en 2006. Selon Monique Bourvin

« l’arsenal législatif est désormais conve- nable, mais le problème est avant tout culturel ».

Pour le psychanalyste Michel Schneider, auteur de La confusion des sexes, « le pou- voir politico-économique reste essentielle- ment masculin, mais en déduire que les femmes sont dépourvues de pouvoir est absurde… elles sont très majoritaires dans tous les secteurs en charge de l’éduca- tion, de la justice, de la santé. Elles sont le pouvoir “sociétal” et ce n’est pas rien4 ».

Reste à savoir si cette organisation duale de la société est acceptable à long terme.

8 Revue française de gestion – N° 173/2007

3. Libération, 10 avril 2007, p. 8.

4. Le Figaro, 12 avril 2007.

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7 Éditorial – Jean-Marie Doublet 11 Ont contribué à ce numéro

15 Les organisations face au plafond de verre Sophie Landrieux-Kartochian

31 Évaluer la « valeur à l’usage » de l’informatique.

Une architecture du tableau de bord François-Xavier de Vaujany

47 Approche cognitive des collaborations universités-entreprises Frédéric Créplet, Francis Kern, Véronique Schaeffer

69 L’organisation détraquée Paul Mayer

85 Un nouveau regard sur le paradoxe de Bowman Frantz Maurer

Dossier – TIC et organisations 2. Marchés électroniques

109 TIC et organisations

Céline Abecassis-Moedas, Pierre-Jean Benghozi

113 Nouvelle et ancienne économie. Vers une intégration réussie ? Godefroy Dang Nguyen, Olivier Mevel

131 Prescription et interactivité dans l’achat en ligne Thomas Stenger

145 Intégrer les sites web dans les stratégies. Concept et modèle Marie-Christine Monnoyer-Longé, Catherine Lapassouse Madrid 157 TIC et jeu concurrentiel. Le cas des places de marché électroniques

Sébastien Tran

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171 Entre achats et approvisionnements. La valeur perçue des outils des places de marché électroniques

Laurence Caby-Guillet, Cécile Clergeau, François de Corbière, Carine Dominguez, Frantz Rowe

183 Actualité des livres

187 Summary

10 Revue française de gestion – N° 173/2007

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Céline ABECASSIS-MOEDAS est assistante professeur à l’université catho- lique du Portugal à Lisbonne. Ses recherches portent sur la relation entre les technologies de l’information et l’organisa- tion, la gestion de l’innovation et du design, et la globalisation et la localisation dans l’industrie de l’habillement.

Pierre-Jean BENGHOZIest directeur de recherche au CNRS. Il préside la Société française de management et dirige le pole de recherche en économie et gestion de l’École polytechnique (UMR CNRS). Il y a notamment développé une équipe de recherche sur « TIC, télécommunications, audiovisuel et culture ». Ses projets de recherche actuels portent plus spécifique- ment sur le développement et l’usage des TIC dans les grandes organisations, la structuration des chaînes de valeur et des nouveaux modèles d’affaires associés aux marchés du commerce électronique, notam- ment culturels. Il publie régulièrement sur ces questions. Il enseigne dans plusieurs grandes universités parisiennes et étran- gères et intervient comme expert auprès d’aministrations et d’entreprises.

Laurence CABY-GUILLET est docteur en gestion de l’université de Paris- Dauphine. Elle a exercé pendant quelques années des responsabilités opérationnelles dans le marketing des nouveaux produits et services de télécommunication au sein de différentes entités de France Télécom et Orange. Elle est actuellement chercheur- expert senior dans le centre de Recherche et

Développement du groupe. Ses travaux ont fait l’objet de plusieurs publications dans des revues nationales et internatio- nales.

Cécile CLERGEAU est maître de confé- rences à l’université de Nantes, chercheur en économie des organisations de services et des systèmes d’information. Elle a notamment fait des recherches sur les centres d’appels (Knowledge and Process Management, Revue de Gestion des Res- sources Humaines, Sciences de Gestion) et les systèmes mutualisés (systèmes d’infor- mation et management).

François de CORBIÈRE est doctorant en sciences de Gestion à l’université de Nantes. Appartenant au laboratoire CRGNA/LEM, il est attaché à l’École des mines de Nantes, où il enseigne. Ses tra- vaux portent sur la qualité des données et les systèmes d’information interorganisa- tionnels.

Frédéric CRÉPLET est docteur en sciences de gestion et professeur associé dans la même discipline à l’université Louis Pasteur de Strasbourg, membre du BETA UMR CNRS 7522. Il est également directeur associé du cabinet en manage- ment VOIRIN Consultants. Ses travaux portent sur le management de la connais- sance et les stratégies de système d’infor- mation. Il vient de publier avec deux autres coauteurs un ouvrage aux Éditions Econo- mica intitulé : Gestion des connaissances – Firmes et communautés de savoir.

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Godefroy DANG NGUYENest direc- teur scientifique adjoint au GET-ENST Bre- tagne. Après des études d’ingénieur, il a obtenu son doctorat en Économie à l’Insti- tut universitaire européen à Florence. Il est professeur à l’ENST Bretagne et au Collège d’Europe à Bruges, et directeur scientifique du GIS Marsouin, fédération des équipes universitaires et des grandes écoles bretonnes travaillant sur les usages dans la société de l’information (www.mar- souin.org). Il est l’auteur de quatre ouvrages et de nombreux articles en écono- mie industrielle, économie des télécommu- nications et de l’internet.

Carine DOMINGUEZ est maître de conférences à l’université de Saint-Étienne, IUP Management et membre du laboratoire Préactis (Coactis, EA). Ses recherches por- tent sur les modes de création de valeur et de modèles d’affaires du commerce électro- nique interentreprises (B2B), notamment autour de la figure organisationnelle de la place de marché électronique. Plus large- ment, ses recherches s’intéressent à l’orga- nisation et au pilotage des systèmes d’infor- mation interorganisationnels (SIIO), ainsi qu’aux choix stratégiques et aux change- ments organisationnels associés aux fonc- tions achats et Supply Chain.

Francis KERNest professeur de sciences Économiques à l’université Louis Pasteur de Strasbourg et membre du BETA UMR CNRS 7522. Ses domaines de recherche portent sur l’économie de la connaissance et plus particulièrement sur les thématiques suivantes : les caractéristiques des firmes globalisées dans un tel environnement, la dualité entre entrepreneur et manager et le

rôle des communautés cognitives. Enfin, il coordonne un certain nombre de pro- grammes académiques en Afrique subsaha- rienne.

Sophie LANDRIEUX-KARTOCHIAN, ancienne élève de l’ENS de Cachan, est maître de conférences à l’université Paris I – Panthéon Sorbonne. Elle y enseigne la gestion des ressources humaines et la théo- rie des organisations. Ses recherches por- tent principalement sur la carrière des femmes cadres, le business casede la diver- sité et l’insertion professionnelle.

Catherine LAPASSOUSE MADRID est maître de conférences à l’université Montesquieu Bordeaux IV. Elle a exercé auparavant des responsabilités marketing en entreprise puis dans un cabinet conseil.

Depuis 1990 elle enseigne principalement le marketing au département « Techniques de commercialisation » de l’IUT Bordeaux Montesquieu. Habilitée à diriger des recherches en sciences de Gestion, ses domaines de recherche portent sur la distri- bution en milieu industriel et le commerce électronique.

Frantz MAURER est maître de confé- rences HDR en sciences de gestion à l’Uni- versité Montesquieu-Bordeaux IV et membre de l’IRGO. Il est également profes- seur associé de finance à Bordeaux École de management. Auteur de plusieurs articles académiques et professionnels sur le thème de la gestion des risques financiers, ses tra- vaux de recherche actuels portent essentiel- lement sur l’application de la Value-at-Risk aux entreprises, et sur l’utilisation des copules dans le domaine du risque.

12 Revue française de gestion – N° 173/2007

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Paul MAYERest ancien élève de l’École des mines de Nancy. Il est habilité à diriger les recherches en sociologie. Il est actuelle- ment chargé de recherches au CNRS, direc- teur de recherches en sciences économiques et sociales à l’École Polytechnique, au PREG-CRG, et en sociologie à Paris-Dau- phine. Il a publié Challenger, les ratages de la décision (PUF, coll. « sociologie d’au- jourd’hui »). Ses travaux portent sur les dysfonctionnements des organisations, sur l’épistémologie et les méthodes de recherche sur la gestion des organisations.

Olivier MEVELest maître de conférences à l’université de Bretagne Occidentale.

Après des études en sciences de gestion au magistère Banque-Finances de Paris II- Panthéon-Sorbonne, il obtenu son doctorat en sciences de Gestion à l’université de Bretagne Occidentale. Il est responsable pédagogique du master « Management des chaînes logistiques globales » à l’université de Bretagne-Occidentale et enseignant- chercheur au département GACO de l’IUT de Brest. Il est l’auteur de nombreux articles traitant du e-commerce, de la logis- tique et d’intelligence économique.

Marie-Christine MONNOYER- LONGÉ est professeur des Universités (sciences de Gestion). Elle enseigne à l’IAE de Toulouse et y dirige le master « Ingénie- rie et management des organisations spor- tives ». Ses travaux portent sur le dévelop- pement des PME et les problématiques de l’appropriation des nouvelles technologies.

Auteur de plusieurs ouvrages dont Les enjeux de la dimension numérique dans la stratégie commerciale, Brique.com, en col- laboration avec C. Madrid (2005), TIC et

PME, de l’hésitation à la performance, 2006.

Frantz ROWE, professeur des Universi- tés enseigne à l’université de Nantes, à Har- vard et effectue ses recherches au CRGNA/LEM. Il est actuellement en année sabbatique à Boston, où il collabore avec les professeurs M. Lynne Markus (Bentley College) et Tom Malone (MIT). Ses travaux portent principalement sur la conduite du changement liée aux grands projets de sys- tème d’information et sur la conception et les effets des systèmes interorganisation- nels et de commerce électronique. Il a publié de nombreux articles scientifiques et récemment Systèmes d’information, dyna- mique et organisationen 2005 chez Econo- mica et obtenu le prix CIGREF-AIM en 2006 avec C. Clergeau. Rédacteur en chef de Systèmes d’Information et Management il prépare, en tant que General co-chair, la venue en décembre 2008 à Paris de l’Inter- national Conference on Information Sys- temspour sa 29eédition.

Véronique SCHAEFFER est maître de conférences en sciences de Gestion à l’uni- versité Louis Pasteur de Strasbourg et membre du BETA (Bureau d’économie théorique et appliquée). Ses centres d’inté- rêt en recherche sont principalement le management de l’innovation et le manage- ment de la valorisation de la recherche uni- versitaire. Une partie de ses travaux s’ins- crit également dans les débats actuels sur le positionnement de la recherche et de l’en- seignement dans les écoles de management.

Thomas STENGER d’abord ingénieur- commercial chargé des projets internet et

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intranet, puis allocataire de recherche à l’Institut national des télécommunications (INT), est actuellement maître de confé- rences en sciences de Gestion. Ses recherches portent sur le e-commerce et le management des NTIC. Il se situe dans le cadre de problématiques associant marke- ting et management des systèmes d’infor- mation.

Sébastien TRANest professeur associé en stratégie au sein du Groupe Sup de Co La Rochelle et chercheur associé à M-Lab, ENS Cachan. Ses travaux de recherche por- tent sur la diffusion des nouvelles technolo- gies dans les filières, notamment sous l’angle de la transformation de l’organisa-

tion industrielle et des enjeux stratégiques qui y sont associés.

François-Xavier de VAUJANY est maître de conférences HDR à l’ISEAG, et directeur de Préactis (centre de recherche en gestion de l’université Jean Monnet).

Ses recherches portent principalement sur les évolutions sociotechniques et les valeurs stratégiques qui leurs sont liées.

Il s’intéresse également aux dynamiques de structuration de long terme des sys- tèmes sociotechniques à partir d’ap- proches historiques. Il est l’auteur de Investissement informatique et évaluation des performances (éditions L’Harmattan, 2005).

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