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XXème CONGRÈS INTERNATIONAL DE L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES SOCIOLOGUES DE LANGUE FRANÇAISE

SOCIETES EN MOUVEMENT, SOCIOLOGIE EN CHANGEMENT

Montréal (Canada), 4 au 8 juillet 2016

Appel à communication du CR4 - Sociologie des rapports sociaux de sexe

POUR UN RENOUVEAU DES APPROCHES SOCIOLOGIQUES DU GENRE DANS LES SOCIETES CONTEMPORAINES EN MOUVEMENT

La thématique générale du XXème Congrès de l’AISLF offre une occasion rare et précieuse d’organiser des échanges soutenus et approfondis autour d’un renouvellement potentiel des approches théoriques et méthodologiques visant à rendre compte de la réalité sexuée des sociétés contemporaines, qui se sont probablement pas toutes « en mouvement » de la même manière, ni au même rythme. Comme pour la discipline sociologique en général, les approches théoriques et conceptuelles du genre sont fortement marquées par les conditions sociohistoriques (les

« Trente glorieuses ») et géographiques (occidentales) de leur élaboration et premières diffusions. Il paraît alors légitime de s’interroger sur les apports et limites heuristiques des outils élaborés dans le dernier tiers du 20ème siècle, dès lors qu’il s’agit d’appréhender de nouveaux phénomènes sociaux ou de nouvelles configurations d’anciens objets d’étude, à l’orée du 21ème siècle.

Le Congrès offrira l’occasion de faire le point sur les avancées les plus récentes dans l’appréhension - théorique et méthodologique – des expériences sexuées au sein des sociétés contemporaines et de rendre compte des nouveaux modes de régulation du genre qui émergent au sein des « sociétés en mouvement ».

1. La complexité des effets sexués des grandes évolutions sociétales contemporaines

Un 1er ensemble de communications prendra pour objet central les grandes évolutions contemporaines (globalisation des circulations et échanges, qu’ils soit marchands, humains, culturels, ou idéologiques ; relocalisation des activités productives de biens et de services ; transformation des systèmes (occidentaux) de protection sociale ; érosion des fondement normatifs de la « société salariale » ; évolution des pratiques managériales ; dématérialisation et virtualisation des interactions humaines ; évolution des formes de dépendance et donc des activités de care ; judiciarisation des relations sociales ; planétarisation des enjeux économiques et écologiques ; dé-standardisation des parcours biographiques, y compris dans leurs dimensions sexuelles et affectives ;

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réémergence du religieux sur les scènes politiques locales et internationales, vieillissement de la population, modification des formes d’engagement et de militantisme, etc.).

Dans chaque cas, il s’agira d’analyser les effets de ces évolutions sur les configurations de genre, toujours de manière précise et historicisée.

Lors de la sélection des communications, priorité sera donnée aux propositions comportant une dimension empirique documentée et originale, permettent d’avancer vers une indication claire de la réalité de ces changements sociétaux dans tel ou tel contexte local / national, ainsi que vers une meilleure compréhension des effets - potentiellement ambivalents, complexes ou contradictoires - de ces évolutions du point de vue du genre, éventuellement en articulation avec d’autres types de rapports sociaux.

2. L’institutionnalisation des politiques d’égalité et des études genre dans les sociétés de l’individualisation

Un 2ème ensemble de communications s’inscrira dans les préoccupations plus réflexives du Congrès. Les communications proposées à ce titre s’intéresseront aux effets des grandes évolutions macro-sociales mentionnées ci-dessus sur le processus d’institutionnalisation des activités en lien avec la promotion de l’égalité femmes – hommes et/ou avec le développement d’espaces formels dédiés à la production et diffusion de connaissances scientifiques sur les inégalités de sexe. Il s’agira notamment de comprendre la pluralité des représentations de « l’égalité » qui sous-tendent les actions publiques en sa faveur, que cela soit à l’échelle locale, nationale ou supranationale. Il sera question d’initiatives en matière d’enseignement, de recherche sur le genre et de politiques publiques dans un contexte marqué simultanément par l’institutionnalisation croissante de la « cause des femmes » et des discours égalitaristes et par plusieurs mobilisations à l’encontre des productions scientifiques de ce champ, dont les manifestations françaises contre la soi-disant « théorie du genre » ne constituent qu’un exemple.

Loin de viser un recensement exhaustif des initiatives en faveur de l’égalité dans des contextes institutionnels précis, il s’agira plutôt de privilégier une restitution de recherches qui prennent le processus d’institutionnalisation de l’égalité et/ou les études genre comment objet d’analyse sociologique. Quelles conditions sociales favorisent de telles initiatives ? Sur quelles rhétoriques de justification se basent-elles ? Quelles sont leurs interactions avec les évolutions de l’action publique (dont l’adoption des principes du « nouveau management public ») ou avec les transformations du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche (financements sur projets, stagnation ou diminution des budgets, objectifs de performance, orientations politiques à la recherche, procédures d’évaluation individualisée, précarisation de l’emploi, dégradation des conditions de travail, etc.) ?

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3. Les implications de ces grandes évolutions sociales pour l’approche sociologique du genre

Enfin, un 3ème volet de communications poursuivra les réflexions amorcées au dernier Congrès de l’AISLF et dans les pages de la revue SociologieS, autour des enjeux proprement sociologiques des évolutions sociales majeures des dernières décennies. Si les sociétés contemporaines sont effectivement marquées par « l’indétermination croissante des expériences sociales des femmes et des hommes » (cf. Actes du Congrès de Rabat), quel est le sens et quelle devrait être la finalité d’une sociologie du genre ? Pour répondre à cette question éminemment « existentielle » (du moins pour les sociologues spécialistes du genre !), il paraît nécessaire d’explorer les implications des processus de changement en cours, sous l’angle des enjeux (théoriques et méthodologiques) de la pensée sociologique du genre. En effet, depuis une quarantaine d’années, les travaux sociologiques sur les femmes / les rapports sociaux de sexe / le genre ont été principalement fondées sur le postulat d’une signification sociale majeure des appartenances catégorielles et sur l’idée de leur pouvoir prédictif des devenirs sociaux, différenciés et hiérarchisés, chez les individus sexués. Peut-on parler aujourd’hui d’indifférenciation croissante des trajectoires biographiques des hommes et des femmes ? Quelles convergences et nouvelles formes de hiérarchisation se dessinent ? Ces évolutions sonnent-t-elles le glas de la sociologie du genre ou appellent-t-elles plutôt à une adaptation des outils conceptuels à notre disposition ? Les « épreuves de vie » auxquelles hommes et femmes sont confronté·e·s dans différents contextes sociaux deviennent-elles de plus en plus indifférenciées ou demeurent-elles marquées par des spécificités de sexe, même partiellement reconfigurées ? Les nouvelles formes de régulation de la vie sociale font-elles désormais abstraction des appartenances sexuées ou s’inscrivent-elles toujours dans des logiques de différenciation et hiérarchisation des individus en fonction du sexe, voire d’articulations précises des appartenances sexuées avec d’autres formes d’inscription sociale ou d’identification ?

Nous souhaitons donc privilégier les communications qui s’insèrent directement dans les deux volets du thème du Congrès ; celui des

« sociétés en mouvement » et celui des changements auxquels la sociologie (ici, du genre) serait actuellement confrontée, voire acculée. Les

« transformations sociales » majeures du moment (globalisation, individualisation, flexibilisation) sont-elles aussi empiriquement observables que la production sociologique actuelle le laisse penser ? Le cas échéant, comment se manifestent-elles dans les expériences des individus sexués ? Comment alimentent-elles une consolidation ou reconfiguration des normes et des pratiques de genre ?

Les responsables du CR4 prévoient d’organiser plusieurs séances communes avec d’autres CR ou GT de l’AISLF. Les partenariats seront déterminés en fonction des propositions de communication reçues et sélectionnées, mais nous avons d’ores et déjà des perspectives

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particulièrement stimulantes de collaboration avec : le GT7 (Sociologie des sexualités), le CR6 (Parcours de vie et vieillissement), le CR7 (Éducation, formation, socialisation), et le CR32 (Savoirs, métiers, identités professionnelles). Les propositions de communication qui s’inscrivent à l’interface de ces thématiques seront particulièrement appréciées.

Les propositions de communication sont à transmettre par le biais des formulaires disponibles sur le site web du Congrès. Aucun résumé ne doit être adressé directement aux responsables du CR4.

Correspondance

Mme Nicky LE FEUVRE (LAUSANNE, Suisse) Nicky.LeFeuvre@unil.ch

Reponsables

Mme Ionela BALUTA (BUCAREST, Roumanie) ionelabaluta@yahoo.fr

Mme Virginie BLUM (LYON, France) virginie.blum@univ-lyon2.fr

Mme Denyse CÔTÉ (GATINEAU, Canada) denyse.cote@uqo.ca

Mme Farinaz FASSA (LAUSANNE, Suisse) Farinaz.Fassarecrosio@unil.ch

Mme Nathalie LAPEYRE (TOULOUSE, France) lapeyre@univ-tlse2.fr

Mme Saïda-Dorra MAHFOUDH-DRAOUI (TUNIS, Tunisie) draouisaida@gmail.com

Mme Séverine MAYOL (PARIS, France) severine.mayol@free.fr

Mme Laurence TAIN (LYON, France) Laurence.Tain@univ-lyon2.fr

Mme Armelle TESTENOIRE (ROUEN, France) armelle.testenoire@univ-rouen.fr

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