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CONTRAT DE RIVIERE VERCORS EAU PURE

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Academic year: 2022

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CONTRAT DE RIVIERE VERCORS EAU PURE

Situation de l’écrevisse à pieds blancs Rapport de phase I

ASSOCIATION BOURNE VIVE

Avec la particpiation financière de :

L’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse,

Les Fédérations de Pêche et Protection du Milieu Aquatique de la Drôme et de l’Isère,

(2)

Participants :

ONEMA

Délégation régionale Rhône-Alpes Raymond Jean-Claude

Roset Nicolas

Service Départemental de la Drôme Service départemental de l’Isère

Boucansaud Christian Bidaut Yves

Amiot Frédéric Matheron Lionel

Buffard Loïc Saglier Jean-Charles

Cartiaux Nicolas Gélibert Patrick Perraudin Laurent Pourrat David

Université de Franche-Comté

Guyard Pauline Perrot Cyrille

Fédérations de Pêche et Protection du Milieu Aquatique

- de la Drôme - de l’Isère

Marion Ludovic Zagar Laurent

Et les bénévoles des Associations Agréées de Pêche et Protection du Milieu Aquatique, membres de Bourne Vive

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Sommaire :

Chapitre I : objectifs, méthodologie et distribution historique de l’écrevisse

I-1 Contexte de l’opération 4

I-2 Statut de l’écrevisse à pieds blancs 4

I-3 Déroulement et modalités de l’étude 4

I-4 Méthodologie thématique détaillée 5

I-4-1 Etude de la dynamique des populations d'écrevisses 5

I-4-2 Etat sanitaire des populations 6

I-4-3 Etude des milieux 6

I-4-4 Analyse des communautés benthiques 7

I-4-5 Cartographie de l’habitat à l’échelle de la station 9

I-4-6 Analyse de la qualité physico-chimique de l’eau 11

I-4-7 Inventaire des pressions exercées sur les bassins versants 11

I-5 Etat des connaissances bibliographiques sur la distribution historique de l’écrevisse à pieds blancs 12 Chapitre II : Résultats des observations détaillées de la phase 2

II-1 Résultats des prospections lors de la phase 1 14

II-2 Répartition actuelle des populations d’écrevisses à pieds blancs 18

II-3 Le Malleval 20

Synthèse des observations sur le Malleval 23

II-4 Le Ruisseau des Armands 24

Synthèse des observations sur le Ruisseau des Armands 27

II-5 La Vernaison, site de la Cascade Blanche 28

II-6 La Vernaison à Echevis 32

Synthèse des observations sur la Vernaison 34

II-7 La Prune ou Ruisseau de Rochechinard 36

II-8 Le Meaudret 37

Synthèse des observations sur le Méaudret 39

II-9 La Perrinière 41

Synthèse des observations sur la Perrinière 43

II-10 Le Tarze aval 45

II-11 Le Tarze amont 47

Synthèse des observations sur le Tarze 49

II-12 Etat sanitaire des populations d’écrevisses 51

Chapitre III : synthèse et discussion

III-1 Distribution et structure des populations sur le Vercors 53

III-2 Exigences écologiques de l’écrevisses et paramètres affectant les populations 54

III-3 Limites des méthodes utilisées 63

Chapitre IV : préconisations de gestion et de conservation

IV-1 Le Malleval 64

IV-2 Le Ruisseau des Armands 66

IV-3 La Vernaison 67

IV-4 La Prune 68

IV-5 Le Méaudret 68

IV-6 La Perrinière 68

IV-7 Le Tarze 69

IV-8 La Bourne 70

IV-9 La Doulouche 70

Conclusion générale 71

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CHAPITRE I : Objectifs, méthodologie et distribution historique de l’écrevisse I-1 Contexte de l’opération

Dans le cadre du Contrat de Rivière Vercors Eau Pure, il était prévu de réaliser un bilan de l’état des populations d’écrevisses à pieds blancs sur les bassins versants de la Bourne et du Furon, soit la majeure partie du territoire couvert par le Contrat de Rivière. Ce bilan s’est déroulé sur deux années consécutives, 2007 et 2008, en deux phases distinctes. Tout d’abord en 2007, une prospection large de l’ensemble du réseau hydrographique visé par l’étude, assortie d’une étude bibliographique sur la présence historique connue de l’écrevisse à pieds blancs dans le massif du Vercors. En 2008, le comité de pilotage a validé la liste des sites sur lesquels des investigations approfondies seraient réalisées conformément au cahier des charges de l’étude.

La présente note établit la synthèse de la première phase de l’étude, à savoir l’analyse bibliographique de présence historique de l’écrevisse à pieds blancs dans le Vercors ainsi que le résultat des prospections de présence/absence réalisées en 2007 et 2008.

I-2 Statut de l’écrevisse à pieds blancs

L’écrevisse à pieds blancs, Austropotamobius pallipes pallipes (Lereboullet 1858) , est un crustacé décapode de la famille des Astacidés. Autrefois répartie depuis les sources jusqu’à la partie médiane de la zone à truite (niveau typologique B3 à B4, Verneaux, 1977), cette espèce a, depuis le début des années 1950, lentement mais sévèrement régressé du fait de la généralisation des pressions subies par le milieu aquatique, en particulier dans les zones de piémont (modifications de la structure physique, intrants d’origine agricole et industrielle, prélèvements d’eau) pour se retrouver aujourd’hui généralement cantonnée aux têtes de bassins.

L’écrevisses à pieds blancs est un indicateur précieux car sensible à la qualité des milieux aquatiques.

Elle est particulièrement vulnérable à plusieurs types de perturbations comme :

- la réduction des débits d’étiage, captages de sources, drainage de zones humides superficielles,

- la modification de la structure physique des cours d’eau, modifications des structures en plan et en travers,

- les excès de nutriments azotés et phosphorés, tous comme ceux des micro-polluants de type phytosanitaires,

- le réchauffement des eaux (présence d’étangs, lié à la suppression des apports frais liés aux écoulements de nappes superficielles),

I-3 Déroulement et modalités de l’étude

A la suite d’une analyse des données bibliographiques ayant trait à la présence ancienne de l’espèce, un bilan globale à double échelle de précision, a été mis en œuvre afin de préciser la distribution actuelle de l’écrevisses à pattes blanches sur l’aire étudiée :

- Une large prospection du réseau hydrographique du massif de Vercors, ciblée sur les sites susceptibles d’abriter l’écrevisse autochtone au minimum une fois, cette prospection ayant été répétée si les conditions premières d’observations ne permettaient pas une fiabilité suffisante (hydrologie, turbidité, pluie…) : cette prospection de première phase a été effectuée sur un total de 83 stations (75 en 2007 puis 8 en 2008), au sens large de la terminologie (longueur supérieure à 20 x la largeur mouillée du cours d’eau), dans le but de statuer sur la présence/absence de l’écrevisse. La majorité de ces prospections (80/83) a été réalisée de nuit avec une lampe torche, avec une turbidité compatible avec l’observation visuelle, les trois autres prospections ayant été réalisées au moyen de nasses appâtées.- Ensuite, à partir de cette première prospection, les limites amont et aval des populations ont été repérées.

- A partir de là, un échantillon de 8 stations d’études, réparties sur 6 cours d’eau, a fait l’objet:

- d’une cartographie de l’habitat aquatique, (Téléos & CSP, 1997) ;

- d’une analyse approfondie sur l’état de la macrofaune benthique (protocole MIG20, Téléos &

UFC, 2000) ;la

- d’une estimation de la densité astacicole en place

- d’un inventaire des pressions subies par le milieu aquatique ;

- d’un suivi thermique au moyen de sondes enregistreuses (Prosensor Tidbit)

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I-4 Méthodologie thématique détaillée

I-4-1 Etude de la dynamique des populations d'écrevisses Choix des stations et méthode de prospection

Dans le cadre de notre étude, avant la définition précise des stations d’études, les limites amont et aval des populations ont été réalisées. Les stations ont ensuite été déterminées sur les tronçons abritant des écrevisses à pieds blancs et comme étant représentatives du cours d’eau.

Sur les stations d’étude définies au préalable, l’analyse quantitative des populations d’écrevisses pieds blancs a été réalisée par la méthode de capture-marquage-recapture. La pêche se déroule sur 3 nuits consécutives par station et un seul passage est réalisé par nuit. Les écrevisses sont capturées à la main à l’aide de lampes torches type MAGLITE©. Les individus contactés sont sexés, pesés et mesurés avant d’être marqués par un point de vernis à ongle puis relâchés sur la station. Les marques seront disposées sur les bords du céphalothorax de telle sorte qu’elles n’alertent pas l’œil des opérateurs pour ne pas biaiser les résultats statistiques.

Structure des populations

Les biomasses et les tailles mesurées ainsi que le sex-ratio permettront une analyse quantitative des populations. Les méthodes de Petersen et de Schnabel sont conseillées pour les inventaires astacicoles.

L’effectif total des populations sera estimé par la formule de Petersen en utilisant respectivement les individus capturés et marqués le 1er et le 2nd soir, ce qui donnera deux résultats d’effectifs comparables avec cette formule. La formule de Schnabel ajustée par Chapman (1952) sera aussi utilisée, cette dernière nécessitant pour son calcul le résultat des 3 nuits de pêche. La solution permettant de minimiser les erreurs dues aux variations comportementales semble être la méthode de Schnabel dont les captures-recaptures permettent le prélèvement d'un échantillon plus représentatif de la population étudiée (VIGNEUX et VIGNEUX, 1981).

Formule de Petersen :

Avec Nt : effectif de la population mt : nombre d’individus marqués Rt : nombre d’individus capturés au second passage

rm : nombre d’individus recapturés marqués

σ2 = Nt2 [(Nt-mt).(Nt-Rt)] / mt.Rt (Nt-mt)

Formule de Schnabel ajustée par Chapman (1952):

Avec Nt : effectif de la population Ci : effectif de l’ième échantillon mi : nombre d’individus marqués juste avant l’ième pêche

R : nombre total d’individus marqués recapturés au bout de n pêches successives σ2 = R / [Σ(Ci.mi)]2

Les conditions d’application pour ces deux méthodes sont les suivantes : - la population doit être stationnaire.

- la probabilité de capture doit être la même pour tous les individus.

- la recapture doit être un échantillonnage aléatoire.

- le marquage doit être pérenne, sans influencer la probabilité de capture.

Les classes d’abondances numériques et pondérales ramenées à l’hectare seront ensuite déterminées et comparées aux classes théoriques (DEGIORGI, com. pers.) – cf. tab. 1 -.

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Tableau I-1 : classes de densité numériques et pondérales considérées pour les écrevisses Classe Abondance (nb indiv/ha) Densité (kg/ha)

Classe 1 < 4 000 < 32

Classe 2 4 000 – 7 000 32 – 64

Classe 3 7 000 – 14 000 64 – 128

Classe 4 14 000 – 28 000 128 – 256

Classe 5 > 28 000 > 256

I-4-2 Etat sanitaire des populations

Sur les six cours d’eau étudiés, un échantillon homogène de 10 écrevisses est capturé par site pour rechercher d’éventuelles pathologies. Les individus doivent présenter une taille minimale comprise entre 6 et 7 cm. Les écrevisses sont ensuite transportées dans des glacières maintenues froides et garnies de mousses afin de garantir une humidité suffisante. Les écrevisses doivent arriver vivantes pour les analyses au laboratoire vétérinaire départemental du Jura à Poligny spécialisé en pathologies aquacoles.

I-4-3 Etude des milieux Thermie

La température est un paramètre physique essentiel qui peut expliquer les variations de répartition des espèces aquatiques (VERNEAUX, 1973). L’étude du régime thermique est indispensable pour apprécier les relations entre le cours d’eau et la nappe alluviale ainsi que d’éventuelles perturbations comme la présence d’étangs. Dans le cadre de l’étude, une sonde thermique a été placée sur chacune des 8 stations étudiées ainsi que sur la Bourne et la Prune. Elles ont été paramétrées pour enregistrer la température toutes les 2 heures et ce depuis le 18 avril 2008. Le suivi du métabolisme thermique a été effectué sur environ 4 mois – cf. annexe 4 - et les enregistrements sont ensuite traités sous Excel pour notamment calculer la température moyenne des 30 jours consécutifs les plus chauds, paramètre intervenant pour calculer le niveau typologique théorique.

Le métabolisme thermique d’un cours d’eau peut être décrit par plusieurs variables instantanées, minimales et/ou maximales. Selon VERNEAUX (1973), il est nécessaire de disposer de données interannuelles pour apprécier au mieux les températures maximales moyennes estivales les plus limitantes pour la faune. Dans notre cas, nous ne disposons que des données sur 4 mois. Les résultats obtenus ont donc été pondérés en fonction de la pluviométrie et de la rudesse plus ou moins sévère de la période estivale étudiée.

Typologie longitudinale des stations

Les différentes portions d’un cours d’eau semblables du point de vue hydrologique et morphodynamique peuvent être regroupées dans un des 10 types écologiques définis par VERNEAUX (1973). Ces 10 niveaux se succèdent sur un axe longitudinal de la source à l’estuaire. Contrairement aux modèles antérieurs de HUET (1949) et ILIES et BOTOSANEANU (1963), ces types ne suivent pas un axe géographique strict de l’amont vers l’aval. En effet, l’apport d’eau fraîche par un affluent peut entraîner un rajeunissement du type écologique. La prise en compte de la composante thermique, qui n’est pas le cas dans les deux modèles cités ci-dessus, est un des facteurs permettant ces faits et assurant la fiabilité de cette biotypologie.

A chacun des 10 types est associé un biocénotype ou groupement d’espèces dont l’abondance est proportionnelle à l’affinité pour le niveau considéré. La composition optimale du peuplement peut être calculée théoriquement et comparée par la suite aux peuplements observés. Pour cela, le niveau typologique théorique sera au préalable calculé en utilisant la formule suivante, établie par VERNEAUX (1977) :

Où : T1 = 0,55 Θmax – 4,34

T2 = 1,17 [ln(do.D/100)] + 1,50

T3 = 1,75 [ln(Sm/(p.l2)*100)] + 3,92

Avec Θmax : moyenne des températures maximales des 30 jours consécutifs les plus chauds en °C

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En l’absence de pollution, l’abondance de chaque espèce aquatique varie en fonction du type considéré pour atteindre des valeurs maximales au niveau de leur preferendum écologique. Pour trois Ordres d’insectes (Trichoptères, Plécoptères et Ephéméroptères) et pour le groupe des poissons, ces densités optimales ont été déterminées statistiquement sur une série de sites non pollués, puis transformées en classes d’abondances spécifiques à chaque espèce. De plus, chaque type écologique est associé à un groupement d’espèces susceptible d’être capturé.

Dans le cadre de notre étude, l’analyse des peuplements ichtyologiques n’a pas été effectuée et le niveau typologique ichtyologique non calculé. En revanche, le niveau typologique issu du macrobenthos (NTM) (VERNEAUX et al., 2003) sera approché par la formule suivante :

Avec : tp : preferendum typologique de 0 à 10 ta : amplitude typologique a : abondance générique n : nombre de genres rencontrés

I-4-4 Analyse des communautés benthiques : MAG 20 Protocole d’échantillonnage

Les macroinvertébrés benthiques sont bien adaptés pour évaluer la qualité des eaux superficielles. En effet, ces organismes sont ubiquistes, ils peuvent donc coloniser des milieux variés. Ce sont aussi des organismes consommateurs sensibles et intégrateurs d’une grande quantité de perturbations. Ils sont globalement plus sensibles que les poissons à la qualité de l’eau mais moins vulnérables à certaines altérations physiques qui affectent une échelle assez large. En revanche, leurs cycles de développements plus courts peuvent refléter des altérations plus légères et récurrentes (TELEOS, 2004). Il est nécessaire de maîtriser leur biologie et leur écologie pour tirer des conclusions correctes car ils sont influencés par la qualité de l’eau, la nature des substrats et des vitesses de courant.

L’utilisation des méthodes d’analyses simplifiées comme l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) (AFNOR, 1992) permet d’approcher la qualité globale des cours deux en se basant sur la polluosensibilité des organismes benthiques. Toutefois, ils ne permettent pas de mesurer quantitativement l’impact d’une gamme de perturbations à des échelles plus larges. La surface échantillonnée en application de l’IBGN (8/20 ème de m2) associée au niveau de détermination familial est à l’origine de la faiblesse de l’indice pour étudier précisément l’impact de certaines perturbations.

L’indice d’aptitude biogène, Cb2 (VERNEAUX, 1982), plus robuste que l’IBGN du fait d’un répertoire faunistique plus large (92 taxons indicateurs), a également l’avantage de distinguer deux indices : l’indice nature (In) et l’indice variété (Iv). Ils permettent respectivement de donner une image de la qualité physico-chimique et de l’habitat. Afin de faciliter l’interprétation du Cb2 et notamment de l’Iv, le coefficient morpho-dynamique (m) est calculé. Il permet d’évaluer la qualité de l’habitat en fonction des couples substrats-vitesses inventoriés sur la station.

La méthode d’analyse générique semi-quantitative MAG 20 (BACCHI et PARMENTIER, 1994) finalisée par TELEOS (2000) balaye systématiquement les 3 composantes de l’habitat aquatique : nature de substrat, vitesse du courant et hauteur d’eau, alors que le protocole IBGN ne tient pas compte du dernier descripteur. De plus, le nombre de prélèvements élémentaires effectués à l’aide d’un filet Sürber de 1/20 de m2, est fixé à 20, contre 8 pour l’IBGN, afin de prospecter une gamme d’habitats plus contrastée. De plus, la détermination générique permet une description et donc une analyse plus fine du peuplement benthique. Les échantillons sont fixés avec du formol 30% dilué à 10% et la détermination du macrobenthos est réalisée sous une loupe binoculaire.

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Tableau I-2 : codification non hiérarchisée des vitesses et des hauteurs d’eau

Code Vitesses Code Hauteurs

V1 < 5 cm/s H1 < 5 cm

V3 6 à 25 cm/s H2 6 à 25 cm

V5 26 à 75 cm/s H3 26 à 50 cm

V4 76 à 150 cm/s H4 51 à 100 cm

V2 > 151 cm/s H5 > 101 cm

Tableau I-3 : codification des substrats/supports et hiérarchisation de leur attractivité

Codes Désignation

S9 Bryophytes

S8 Spermaphytes immergés

S7 Éléments organiques grossiers (litières, branchages, racines) S6 Sédiments minéraux de grande taille (galets) 2,5 cm à 25 cm S5 Granulats grossiers (graviers) 0,25 cm à 2,5 cm

S4 Spermaphytes émergents

S3 Sédiments fins +- organiques "vases" ≤ 0,1 mm

S2 Sables et limons < 0,25 cm

S1 Surfaces naturelles et artificielles (roche, dalle, sols, parois) >25 cm

S0 Algues ou à défaut marne et argile

Lors des prélèvements, chaque couple substrat-vitesse est échantillonné au moins une fois dans la classe de hauteur d’eau où il est le plus représenté. Dans le cas d’une variété de substrat-vitesse inférieure à 20, les prélèvements sont dupliqués pour les couples dominants dans des classes de profondeurs différentes. Pour permettre d’effectuer des comparaisons avec des données antérieures acquises avec le protocole IBGN, les 8 premiers prélèvements sur 20 étant réalisés suivant les modalités de cette norme ce qui permettra aussi le calcul de l’indice d’aptitude biogène. Les 12 derniers sont, eux, effectués en suivant le protocole MAG 20.

La mise en place de ce protocole nécessite l’élaboration d’une cartographie mettant en évidence les substrats/supports, les vitesses et les hauteurs d’eau – cf. annexe 2 -. Cette dernière ainsi que les prélèvements devront être réalisés durant l’étiage afin de mieux percevoir l’impact lié à la qualité de l’eau.

De plus, un débit stabilisé pendant 10 jours avant les prélèvements est indispensable pour éviter l’apport par l’amont ou la perte par l’aval d’organismes dérivant. Il n’existe pas pour l’instant d’indice synthétique MAG 20. En revanche, les abondances et la variété obtenue seront utilisées en comparaison à des données référentielles.

Analyse des données

• Calcul de la note IBGN (/20) en fonction du groupe indicateur et du nombre de taxons présents sur la station – cf. annexe. 2, p. 9 - pour les 8 premiers prélèvements du MAG 20.

Coefficient morpho-dynamique

:

(/20)

avec N = nombre de substrats * nombre de classes de vitesse inventoriées sur la station H = code substrat * code de vitesse de l’habitat dominant sur la station

H’ = code substrat * code de vitesse de l’habitat le plus favorable répertorié sur la station La gamme d’hospitalité proposée par VERNEAUX (1982) est indiquée ci-dessous :

m = 16 : hospitalité très bonne 14 ≤ m < 16 : hospitalité bonne 12 ≤ m < 14 : hospitalité médiocre 10 ≤ m < 12 : hospitalité mauvaise m < 10 : hospitalité très mauvaise

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Capacité biogénique du cours d’eaucf. annexe 2, p-10 -

:

Qualité habitationnelle (/10) : avec N : variété taxonomique

Qualité de l’eau : avec GI : groupes indicateurs

k = n/4 k : nombre de taxons retenus

n : nombre de taxon ayant plus de 3 individus

(/20)

Indice de diversité de Shannon

Cet indice H’ est employé pour définir la diversité de la communauté en place. L’indice suppose que les individus soient échantillonnés au hasard dans une communauté infinie et que tous les taxons soient présents dans l’échantillon.

pi : proportion des taxons (i) par rapport à l’effectif total.

L’indice varie généralement entre 0,5 (faible diversité) et 3,5 (forte diversité). H’ est sensible à la taille de l’échantillon : plus il y a de taxons et plus H’ sera élevé.

La régularité ou équitabilité J’ peut être calculée. Cette dernière est indépendante du nombre de taxons.

S : richesse de l’échantillon J’ varie de 0 à 1 (bonne régularité).

Comparaison des stations par des traits biologiques, physiologiques et écologiques (ann. 2, p-29-). La connaissance du nom d’un organisme n’a d’intérêt que si nous lui donnons une signification écologique.

Des modalités sont définies pour chacun des traits en utilisant un système de codage flou (TACHET et al., 2006). Dans ce système, une valeur 0 indique l'absence d'affinité d'un taxon avec la modalité, une valeur 1 une faible affinité, une valeur 2 une affinité moyenne et une valeur de 3 ou > 3 une forte affinité.

Traits liés à la biologie : Durée du cycle vital / Nombre de générations par an / Mode d’alimentation

Traits liés à la physiologie : Température : organismes eurythermes et sténothermes / Valeur saprobiale : mesure la polluo-résistance des macroinvertébrés à une pollution organique.

Traits liés à l'écologie : Altitude / Distribution longitudinale / Microhabitats (préférendum) / Courant (préférendum)

I-4-5 Cartographie de l'habitat à l'échelle de la station : méthode IAM Analyse de la qualité des mosaïques d’habitats à l’échelle de la station

L’analyse cartographique standard des mosaïques substrats/supports, de profondeurs et de vitesses de courant, mise au point par le CSP-DR5 (1994) et finalisée par TELEOS (2002), permet de fournir des images comparables de l’hétérogénéité et de l’attractivité biogène à l’échelle de la station.

Les vitesses et les hauteurs d’eau sont mesurées le long de transects, à l’aide d’un courantomètre (capteur à induction magnétique Nautilus ± 2mm/s), d’une jauge graduée et de décamètres.

Parallèlement, les substrats/supports sont inventoriés. Une cartographie de chacune de ces trois composantes de l’habitat aquatique est réalisée cf. annexe 3, p.33 -, les couches de vitesses et hauteurs d’eau étant définies par interpolations des lignes d’iso-vitesses et d’iso-profondeurs obtenues sur les transects. La superposition de ces trois cartes permet d’obtenir les pôles d’attractions décrits par le code

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Var : Variété

Nombre de catégories (de substrats/supports) ou de classes (de vitesses et de profondeurs) pour chacune des composantes de la qualité des mosaïques d’habitat.

Catégories ne comptant que pour une (deux) variété de substrat si les deux (trois) sont présentes :

BLO/BLS GAL/GRS/GLP GGR/GAL/GRA

FNO/FIN HYI/HYE/HYD HEL/HLE/HED/HY

Div : Diversité

Mesure de la complexité et de l’hétérogénéité quantitative de la répartition des surfaces entres les catégories de chaque composante de la qualité de l’habitat :

Où : n est le nombre de catégorie (n = var)

Si est la proportion en surface de chaque pôle d’attraction

IAM : Indice d’Attractivité Morphodynamique

Cet indice sanctionne la variété des classes de substrats/supports - cf. tab 4 - et de hauteurs d’eau, de vitesse - tab. 5 - ainsi que l’attractivité des substrats/supports pour l’ichtyofaune.

Où : v : vitesse h.e : hauteur d’eau subs : substrat/support Si : proportion en surface de chaque substrat présent

Tableau I-4 : cotation de l’attractivité globale des substrats/supports pour les poissons

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Tableau I-5 : codification non hiérarchisés des vitesses et des hauteurs d’eau

ISCA : Indice Spécifique de Capacité Astacicole

Les modalités de construction et calcul de cet indice sont similaires au précédent, cependant dans le cas des écrevisses, la hiérarchie des substrats/supports n’est pas la même que pour l’IAM, les préférentiels d’habitats étant différents entre poissons et écrevisses - cf. tab. 6 -.

Tableau I-6 : cotation de l’attractivité globale des substrats/supports pour les écrevisses pieds blancs

I-4-6 Analyse de la qualité physico-chimique de l'eau

Des analyses de physico-chimie ont été opérées sur les rivières du Méaudret et de Perrinière du 22 avril au 3 juin puisque ces deux cours d’eau sont situés dans une zone où l’assainissement est défectueux et à proximité de champs d’épandage.

Des mesures de nitrites, d’orthophosphates et d’oxygène ont été obtenues grâce à un photomètre multi- paramètre HANNA Instuments©. Les données de conductivité, de pH et de température ont été acquises par ailleurs. La totalité des résultats figurent en annexe 5.

I-4-7 Inventaire des pressions exercées sur les bassins versants

L’identification des pressions sur les bassins où l’espèce est présente a été réalisée par des agents de l’ONEMA responsables des secteurs concernés. Il s’agit grâce à des observations sur le terrain, de déterminer les impacts qui peuvent survenir dans les bassins versants et ainsi altérer le milieu physique et la qualité biologique.

(12)

I-5 Etat des connaissances bibliographiques sur la distribution historique de l’écrevisse à pieds blancs

Les données de présence avérée de l’écrevisse à pieds blancs sont rares et essentiellement qualitatives, c’est-à-dire sans indication d’abondance de l’espèce. Concernant le secteur d’étude, trois sources bibliographiques sont à notre disposition :

- En 1935, André & Lamy établissait un recensement non exhaustif des écrevisses autochtones de France,

- en 1954, A. Dorier mentionnait la présence de l’écrevisses à pieds blancs dans sa carte piscicole du département de la Drôme. Ce document concerne les affluents rive droite de la Bourne, Vernaison, Lyonne et réseau hydrographique des bassins concernés,

- en 1962, Laurent & Suscillon, à partir de l’ensemble des documents disponibles, réalisaient une synthèse, essentiellement bibliographique, de l’ensemble des données de présence des écrevisses, autochtones et exotiques. Les sites, c’est à dire la localisation par le croisement d’un cours d’eau et d’une commune, sont énumérés.

- dans les années 1980 et 90, plusieurs observations conjointes de présence de l’écrevisse «pieds blancs» ont été réalisées par le personnel technique de la Fédération de Pêche de l’Isère, en collaboration avec la brigade départementale du Conseil Supérieur de la Pêche.

D’après ces documents, la présence de l’écrevisse à pieds blancs est avérée dans 8 cours d’eau sur les bassins versant de la Bourne et du Furon.

DPT Riviere Commune date Espèce Lambert II Etendu Source

X Y

26 Bourne La Motte Fanjas 1935 APP 830,965 2010,3 André & Lamy

Prune Rochechinard 1954 APP 829,345 2007,605 Dorier

Vernaison Saint Martin en Vercors 1960 APP 844,415 2004,858 Laurent

38 Furon Sassenage 1935 APP 861,102 2028,603 André & Lamy

Meaudret Méaudre 1960 APP 851,475 2017,555 Laurent

Perrinière Méaudre 1960 APP 852,775 2022,233 Laurent

Bimat Saint-André-en-Royans an. 70 App - - Fédération

Doulouche Rencurel an. 70 App - - de Pêche 38

Tab. I-7 : sites de présence ancienne de l’écrevisse à pieds blancs dans les bassins versant de la Bourne et du Furon

A ce constat, il faut ajouter :

- que l’écrevisse à pieds blancs a été, au moins à deux reprises dans les dix dernières années, observée, de façon sporadique, dans la Bourne à Pont-en-Royans, entre le pont Picard et le Pont Rouillard ; toujours sur la Bourne, des témoignages attestent de la présence du crustacé sur le plateau de Villard- de-Lans (secteur du Pont des Aniers) jusqu’au début des années 1960

- qu’une note écrite émanant d’un bénévole d’une AAPPMA, mentionne sa présence, encore significative dans les années 1940 à 50, dans le ruisseau du Reuil, où se jette le ruisseau des Armands, situé sur les communes de Sainte-Eulalie et Saint-Laurent-en-Royans. Compte tenu des recoupements effectués, nous pouvons juger cette mention comme tout à fait crédible.

Il est important de préciser que cet état des lieux est très probablement incomplet, en effet les auteurs les plus anciens, notamment André et Dorier, procédaient plus par enquête que par prospection systématique des milieux propices à la présence de ce crustacé, très discret par ailleurs. Ainsi si on peut être presque certain de la présence de l’espèce mentionnée dans ces documents, l’absence d’indication historique ne signifie pas que l’espèce était absente dans un secteur donné.

Enfin lorsqu’elle sa présence est signalée, aucune précision n’est fournie quant aux limites de répartition amont et aval. Par conséquent aucune évaluation quantitative de régression (i.e. perte de linéaire

(13)

actuelle de l’espèce sur les sites de colonisation historique permet d’approcher d’une certaine façon la régression de l’espèce (ALONZO 2006, ROSETet al 2008).

Pour résumer, il est possible d’attester avec certitude, la présence de l’écrevisse à pieds blancs à la fin de la première moitié du XXème siècle dans neuf à dix cours d’eau du secteur d’étude dont deux majeurs : la Bourne et la Vernaison. Les autres peuvent être qualifiés de ruisseaux secondaires sur le plan du gabarit : il s’agit pour le département de la Drôme, de la Prune et du Reuil et pour le département de l’Isère, du Furon, du Méaudret et de son affluent principal, le ruisseau de Périnière.

On peut considérer ce décompte initial comme étant minimaliste avec cependant deux angles de perception assez différents :

- soit le fait que les parties inférieures des rivières majeures était colonisées nous amène à conclure que l’ensemble des bassins amont de ces rivières l’était en totalité,

- soit encore que les modalités ayant amené à l’établissement des listes de présence ne permettaient pas de dresser un inventaire exhaustif.

Ce point est d’importance car il s’agira bien, in fine, de statuer sur l’état évolutif de l’écrevisse autochtone sur l’aire hydrographique étudiée, la connaissance de l’état initial s’avère donc un point incontournable.

Enfin, pour les cours d’eau, cités initialement, où l’on retrouvera l’écrevisse autochtone, il n’est pas possible de donner des précisions sur l’extension ou la régression des linéaires colonisés.

(14)

II Résultats des phases 1 et 2

II-1 Résultats des prospections lors de la phase 1

- cf. tabs II-1 et II-2, liste des cours d’eau prospectés dans la cadre de la présente étude et fig.II-1 : localisation des sites de prospection et présence de l’écrevisse à pieds blancs -

Malgré la densité spatiale de l’effort de recherche (80 secteurs prospectés), il n’a pas été possible de retrouver l’écrevisse sur tous les cours d’eau où elle était historiquement présente avec certitude, il faut rappeler ici que l’année 2008 a présenté un été pluvieux, avec des débits soutenus (et une turbidité des eaux fréquente), ce qui n’a pas facilité le travail de prospection.

- Dans le département de l’Isère, l’écrevisse reste présente dans le Méaudret et le ruisseau de Perrinière, mais elle semble avoir disparu du bassin du Furon et du Bimat (suite probablement à la sécheresse de 2003). En ce qui concerne la Doulouche, les visites et prospections répétées n’ont pas permis de retrouver l’écrevisse bien qu’elle soit toujours sporadiquement observée (R. Argence, com. pers.). En revanche, sa présence a été confirmée dans le bassin du Tarze: alors qu’on ne dispose pas de mention historique, sauf à l’aval dans le Bimat. La Bourne à Pont-en-Royans reste colonisée, des individus isolés ont été signalés et filmés par des plongeurs en 2008, ce cas restant à part dans l’étude.

- Dans le département de la Drôme, la situation est assez similaire puisque l’écrevisse fréquente toujours la Prune, la Vernaison et probablement la Bourne dans le secteur du Pont de Manne. Parallèlement les prospections ont permis de repérer le crustacé sur le ruisseau des Armands (affluent du Reuil) et le Maleval, tous deux affluents directs de la Bourne. Tout comme pour le Tarze, il n’existe pas de référence ancienne de présence sur ces petits ruisseaux du Royans.

Comme nous le précisions au paragraphe précédent, tout diagnostic sur l’évolution des linéaires colonisés est impossible du fait d’absence de données initiales. Au vu des données acquises en 2007-08 lors de cet ensemble de prospections programmées dans la première phase de l’étude bilan des écrevisses autochtones des bassins de la Bourne et du Furon, l’évolution de la colonisation des cours d’eau du massif du Vercors semble donc difficile à préciser.

En effet, si le nombre de sites de présence ancienne a effectivement reculé, de nouveaux sites ont pu être identifiés. Il est cependant probable que la liste des sites initialement colonisés était très incomplète et, par ailleurs, que la méthodologie employée pour dresser cet inventaire n’est pas directement comparable avec celle récemment mise en œuvre.

(15)

Fig. II-1 : localisation des sites de prospection et présence de l’écrevisse à pieds blancs dans les bassins versant du Furon et de la Bourne

(16)

Département de la Drôme

Cours d'eau Commune Linéaire Date

prospecté

Léoncel LEONCEL 100 15/05/2007

Léoncel ORIOL-EN-ROYANS 160 15/05/2007

Chuiles (ru des) SAINT-JEAN-EN-ROYANS 200 15/05/2007

Allaverts MOTTE-FANJAS (LA) 100 15/05/2007

Malleval MOTTE-FANJAS (LA) 60 15/05/2007

Saint-Martin (ru de) SAINT-MARTIN-LE-COLONEL 50 21/05/2007

Besançon ORIOL-EN-ROYANS 120 21/05/2007

Saint-Martin (ru de) SAINT-MARTIN-LE-COLONEL 130 21/05/2007

Maldina SAINT-JEAN-EN-ROYANS 70 21/05/2007

Prune SAINT-JEAN-EN-ROYANS 130 21/05/2007

Macaires (ru des) SAINT-JEAN-EN-ROYANS 100 21/05/2007 Champ du puits (ru du) MOTTE-FANJAS (LA) 100 21/05/2007 Armands (ru des) SAINTE-EULALIE-EN-ROYANS 50 21/05/2007 Combals (ru des) SAINT-JULIEN-EN-VERCORS 150 20/06/2007

Buyèche SAINT-JULIEN-EN-VERCORS 130 20/06/2007

Buyèche SAINT-MARTIN-EN-VERCORS 100 20/06/2007

Buyèche SAINT-MARTIN-EN-VERCORS 150 20/06/2007

Buyèche SAINT-MARTIN-EN-VERCORS 200 20/06/2007

Arénier (ru de l') SAINT-MARTIN-EN-VERCORS 150 20/06/2007

Adouin SAINT-MARTIN-EN-VERCORS 300 20/06/2007

Bellay SAINT-JULIEN-EN-VERCORS 300 20/06/2007

Vernaison SAINT-MARTIN-EN-VERCORS 150 21/06/2007 Vernaison SAINT-AGNAN-EN-VERCORS 150 21/06/2007 Vernaison SAINT-AGNAN-EN-VERCORS 300 21/06/2007 Vernaison SAINT-AGNAN-EN-VERCORS 150 21/06/2007 Vernaison SAINT-AGNAN-EN-VERCORS 100 21/06/2007 Vernaison SAINT-AGNAN-EN-VERCORS 200 21/06/2007

Luire SAINT-AGNAN-EN-VERCORS 300 21/06/2007

Combe Noire2 CHAPELLE-EN-VERCORS (LA) 300 21/06/2007

Lyonne BOUVANTE 150 28/06/2007

Many BOUVANTE 200 28/06/2007

Riou du Toit BOUVANTE 80 28/06/2007

Ranches BOUVANTE 150 28/06/2007

Rouye (ru de la) BOUVANTE 40 28/06/2007

Sables (ru des) BOUVANTE 100 28/06/2007

Cholet SAINT-JEAN-EN-ROYANS 250 29/06/2007

Frochet SAINT-JEAN-EN-ROYANS 70 29/06/2007

Bessou (ru de) BOUVANTE 300 12/07/2007

Chaillard BOUVANTE 150 12/07/2007

Lyonne SAINT-MARTIN-LE-COLONEL 250 12/07/2007

Vernaison ECHEVIS 60 12/07/2007

Armands (ru des) SAINTE-EULALIE-EN-ROYANS 800 02/08/2007 Vernaison SAINTE-EULALIE-EN-ROYANS 1000 02/08/2007

Besançon ORIOL-EN-ROYANS 4 02/08/2007

Combe de Chambuy SAINT-THOMAS-EN-ROYANS 300 15/05/2008 Baumes (ru des) MOTTE-FANJAS (LA) 600 15/05/2008

Prune SAINT-JEAN-EN-ROYANS 250 15/05/2008

Maleval MOTTE-FANJAS (LA) 1500 15/05/2008

Prune SAINT-JEAN-EN-ROYANS 2500 22/05/2008

Nb. sites prospectés 2007 44

Nb. sites prospectés 2008 5

(17)

Département de l'Isère

Cours d'eau Commune Linéaire Date

prospecté

Correnconnais CORRENCON-EN-VERCORS 200 11/06/2007

Fauge VILLARD-DE-LANS 200 11/06/2007

Fauge VILLARD-DE-LANS 300 11/06/2007

Font noire VILLARD-DE-LANS 200 11/06/2007

Ville Vieille VILLARD-DE-LANS 100 11/06/2007

Furon (ru le) LANS-EN-VERCORS 150 11/06/2007

Furon (ru le) SASSENAGE 150 11/06/2007

Périnière AUTRANS 150 12/06/2007

Plènouse LANS-EN-VERCORS 200 12/06/2007

Tranchants (les) AUTRANS 200 12/06/2007

Rivaux MEAUDRE 550 12/06/2007

Bellecombe (ru de) AUTRANS 150 12/06/2007

Méaudret AUTRANS 150 12/06/2007

Doulouche LA-BALME-DE-RENCUREL 150 13/06/2007

Doulouche RENCUREL 200 13/06/2007

Doulouche RENCUREL 150 13/06/2007

Doulouche RENCUREL 150 13/06/2007

Tarze SAINT-ANDRE-EN-ROYANS 200 20/06/2007

Bimat SAINT-ANDRE-EN-ROYANS 150 20/06/2007

Bimat SAINT-ANDRE-EN-ROYANS 150 20/06/2007

Tarze SAINT-ANDRE-EN-ROYANS 250 20/06/2007

Tarze SAINT-ANDRE-EN-ROYANS 175 20/06/2007

Bourne PONT-EN-ROYANS 100 20/06/2007

Périnière MEAUDRE 150 26/07/2007

Méaudret MEAUDRE 200 26/07/2007

Méaudret MEAUDRE 100 26/07/2007

Girauds (ru des) MEAUDRE 100 26/07/2007

Rénaux (ru des) CHATELUS 100 06/08/2007

Rénaux (ru des) CHATELUS 100 06/08/2007

Arnaux (les) PONT-EN-ROYANS 75 06/08/2007

Combe de Valonge PONT-EN-ROYANS 0 06/08/2007

Doulouche RENCUREL 300 01/07/2008

Bourne LANS-EN-VERCORS 100 02/07/2008

Bourne PONT-EN-ROYANS 12 nasses 03/07/2008

Nb. sites prospectés en 2007 31

Nb. sites prospectés en 2008 3

Tab. II-2 : sites de recherche de présence de l’écrevisse pieds blancs dans le département de l’Isère

II-2 Répartition actuelle des populations d’écrevisses à pieds blancs

Celle-ci a été fixée dans un second temps, à partir des résultats de la phase 1. A l’exception du Tarze, pour lequel le linéaire affiché correspond certainement à un minimum de colonisation à l’heure actuelle, les limites annoncées pour les autres populations sont probablement assez fiables, y compris pour la Vernaison. En effet :

- Pour la Vernaison, le gabarit même du cours d’eau, ses caractéristiques habitationnelles, les

(18)

- Pour le Tarze, ce n’est pas le gabarit du cours d’eau qui est en cause mais plutôt la turbidité quasi permanente des eaux qui rendent incertains les résultats des prospections réalisés

Ces précisions étant faites, on peut tout d’abord constater que les linéaires colonisés sont très faibles - cf.

tab. II-3 et fig. 2 -,

Département Cours d'eau Limite amont Limite aval Linéaire

X Y Z X Y Z (m)

Drôme Malleval 832.363 2008.919 350 831.996 2008.754 277 350

Armands 836.254 2009.031 272 835.965 2009.176 258 400

Vernaison 840.778 2007.045 360 837.211 2007.751 253 7700

Prune 831.173 2006.970 280 831.805 2006.558 263 700

Isère Méaudret 851.113 2019.590 971 851.230 2019.463 968 200

Perrinière 852.115 2020.955 990 851.264 2019.481 968 1800

Tarze 836.469 2014.994 370 836.038 2014.787 343 300

Tab. II-3 : limites amont et aval des linéaires colonisés par l’écrevisse à pieds blancs

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000

Vernaison Perrinière Prune Armands Malleval Tarze Méaudret

Fig. II-2 : linéaires colonisés par l’écrevisse à pieds blancs sur les cours d’eau du secteur étudié

Ce second niveau de précision, qui vient compléter le nombre brut de ruisseaux colonisés sur les bassins versants étudiés, nous confirme dans l’idée que l’écrevisse autochtone est en « mauvaise posture » sur le massif du Vercors. En effet, plus le linéaire colonisé est limité, plus le maintien du crustacé est lié à des conditions très locales et sa résistance à « l’érosion », imputable à des phénomènes anthropiques (pollutions chroniques ou accidentelles, impacts liés à des travaux, …), devient de plus en plus ténue.

Pour statuer avec une fiabilité optimale sur l’état des stocks d’écrevisses en place et, implicitement la force des populations, il convient donc de confronter ces linéaires colonisés avec les densités astacicoles en place, mesurées sur une station représentative, selon les protocoles décrits au § 4-1. Bien entendu, c’est aussi la mise en perspective avec les pressions identifiées sur le bassin versant, l’état physique et la capacité d’accueil vis-à-vis de la faune aquatique, l’abondance et la diversité de cette dernière qui permettra de parfaire le diagnostic sur l’état de sensibilité et de pérennité des différentes populations.

II Observations détaillées sur les huit stations d’étude retenues (phase 2)

Après discussion avec le comité de pilotage de l’étude, une sélection de stations d’étude au nombre de 8 a été retenue pour réaliser un diagnostic approfondi de la qualité habitationnelle, hydrobiologique des sites colonisés par l’écrevisse. Parallèlement un suivi thermique, en continu sur la période de l’étude, de ces cours d’eau et deux sites complémentaires a été mis en œuvre. Enfin un bilan sanitaire des six cours d’eau suivis a été confié au Laboratoire Vétérinaire Départemental du Jura.

Le tableau ci-après récapitule, pour chaque site, les investigations qui y ont été menées durant l’année 2008.

(19)

STATIONS

Thématique Prune Malleval Armands Vernaison Méaudret Perrinière Tarze Bourne

amont aval amont aval

Suivi thermique 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

hydrobiologie 1 1 1 1 1 1 1 1

Cartographie stationnelle 1 1 1 1 1 1 1 1

Densité astacicole 1 1 1 1 1 1 1 1

Inventaire des pressions 1 1 1 1 1 1

Etat sanitaire général 1 1 1 1 1 1

(20)

II-3 Le Malleval

Commune : La Motte-Fanjas (26) Affluent de la Bourne

Surface du bassin versant : 2,38 km² Coordonnées Lambert II : 0832.086 2008.755

Les deux sous-populations se situent sur les parties « pérennes » du cours d'eau qui subit d'importants assecs lors des étés peu arrosés. La population aurait été réintroduite il y a une cinquantaine d’années.

II-3-1 Description du milieu :

orientation état de la ripisylve occupation du sol et perturbations

NE-SO

Forêt feuillus diversifiée. Arbres et arbustes denses. Eclairement du cours d’eau faible

Milieu en tête de bassin peu perturbé dominé par la forêt et sporadiquement par des prairies de fauches/pâturées

Assèchement régulier du cours d’eau en été.

II-3-2 Etat de la population d’écrevisses :

Tableau II-4 : données brutes des prospections nocturnes du ruisseau de Malleval

Dates 9/06 10/06 11/06

nbr capturés 5 19 14

nbr marqués 1 4

nbr non marqués 18 10

Effectifs cumulés 33

Tableau II-5 : estimations des densités d’écrevisses du ruisseau de Malleval Petersen (1er et 2nd soir) 95

Ecart-type 85

Petersen (2nd et 3eme soir) 88,7

Ecart-type 47

Schnabel 70,4

Ecart-type 8,8

Do (km) D (mg/L) Sm (m²) P (‰) l (m) Θmax Tth NTT

0,400 142,4 0,047 175 0,9 16,50 1,87 B2-

classe

Numérique 20370 4

pondéral (kg/ha) 165 4

Sexe ratio (M:F) 1,2 : 1

Densités estimées classe Numérique (nbr/ha) 43 210 5 Cours d’eau

Linéaire colonisé par APP

250 m

(21)

Figure II-3 : abondance des écrevisses par classes de tailles et de poids pour le ruisseau de Malleval

La structure de la population semble équilibrée. Toutefois, peu de jeunes (< 30 mm) sont présents et les individus supérieurs à 90 mm sont absents, comme souvent dans ce type de ruisseau. La densité estimée par la méthode de Schnabel indique une classe maximale de 5. Peu d’individus marqués sont recapturés les nuits suivantes. Les petits individus étaient essentiellement des femelles (20 à 35 mm).

II-3-3 Etat du peuplement macrobenthique :

Tableau II-6 : résultats du peuplement macrobenthique : IBGN, Cb2, MAG20, BO

Calcul IBGN

Variété taxonomique 22

Taxon indicateur (GI) Leptophlebiidae 7

IBGN (/20) 13

Calcul de robustesse

Taxon indicateur (GI) Nemouridae 6 Robustesse IBGN' (/20) 12

Coefficient morpho- dynamique

10,97

N 14 (7*2)

H 7 (7*1)

H’ 21 (7*3)

L’abondance totale et la variété générique du MAG20 sont faibles (tab. III-3) et le peuplement macrobenthique en place est peu diversifié. En situation apicale, 10 000 à 20 000 individus/m² et 50 à 60 taxons sont espérés (TELEOS, 2004). La note IBGN de 13 est moyenne et la robustesse descend à 12, note obtenue avec le Cb2. Le coefficient morpho-dynamique est mauvais ce qu’indique aussi l’indice variété.

Calcul Cb2

Variété taxonomique 22

Indice variété Iv (/10) 4,84 Nombre total de taxons

indicateurs n 17

Nombre de taxons

indicateurs retenus k 4,25

k Taxons indicateurs (i) Scirtidae 6

Leptophlebiidae 6

Nemouridae 6

Polycentropodidae 6

Psychomyiidae 6

Indice nature In (/10) 7,26

Iv + In 12,10

Cb2 (/20) (Iv+In±0,25) 12

Abondance 3 095

Variété générique 31

Variété familiale 25

Variété géné./Ab. Plécoptères 1 12 Variété géné./Ab. Éphéméroptères 3 29 Variété géné./Ab. Trichoptères 6 73 Variété géné./Ab. Coléoptères 1 8

BO 3,14

indice Shannon H 1,75 indice de régularité J 0,35

(22)

II-3-4 Qualité habitationnelle :

Tableau II-7 : résultats de la cartographie IAM

La diversité des substrats est bonne. La morphologie générale est caractérisée par la présence de travertins qui forment des successions de cascades et de petites mouilles. Par contre les vitesses et les hauteurs d’eau sont assez homogènes (tab. III-4).

II-3-5 Structure thermique du Malleval :

9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

18/04/08 16/05/08 13/06/08 11/07/08 08/08/08

Fig. II-4 : températures maximales journalières sur le Malleval

II-3-6 Inventaire des pressions

Il n’existe pas de perturbations directes et apparentes affectant le cours colonisé du Malleval :

- soit des prélèvements d’eau réduisant le débit d’étiage. Cependant, cet affluent de la Bourne est sujet à des assecs réguliers, qui semblent donc naturels. Le fractionnement observé de la population est la résultante de ces assecs répétés. Ce n’est pas le cas de son affluent en rive droite, le ruisseau des Baumes où deux retenues pour l’irrigation sont installées. Cet affluent est actuellement faiblement colonisé par l’écrevisse autochtone (1 ind. observé).

- en revanche, un rejet de laiterie se déverse en aval des deux populations du Malleval, mais en amont de la confluence avec le ruisseau des Baumes, limitant probablement les communications entre les populations de ces ruisseaux.

- enfin, toujours en aval des deux populations du Malleval, on observe une parcelle cultivée de maïs et plusieurs parcelles de noyers

substrats % vitesses % hauteurs %

BRA 9,5 < 10 cm/s 85,3 < 5 cm 50,2 BER 2,1 11 à 40 cm/s 13,2 6 à 20 cm 46,5

HYI 41 à 80 cm/s 1,5 21 à 70 cm 3,3

BLO 81 à 150 cm/s 71 à 150 cm

BLO (CHV) > 151 cm/s > 151 cm

GAL 9,3

HEL CHV GGR

GRA 10,1

LIT 15,6

SAB 4,5

FIN 31,5

DAL 17,4

Attractivité IAM 21,42 Attractivité astacicole 35,09

IAM IAM réf

1542 2200

ISCA 2527

variété diversité

substrat 8 0,81

vitesse 3 0,19

hauteur 3 0,22

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