Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le Matin (Paris. 1884). 29/12/1913.
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Découpezen suivantle
pointillé
LES
7
MERVEILLES DU MONDE660.000 francs
de
prix
AH
SYNTHÈSE
w
CHIMIQUE
(Bon à dëtacher)
Lorsqu'à la suite de
Lavoisier, les chimis-tes parvinrent
à
ana-i
lyser les composésanimaux ou végétaux alcools, huiles,
su-cres ou corps gras, etc.
ils
constatèrentavec surprise qu'ils se résolvent toujours en
un solide, le carbone, et trois gaz qui ;exis-tent dans l'eau ou dans
l'air
l'oxygène,l'hydrogène et l'azote.
Malgré tous leurs efforts, ils ne
réussi-rent jamais, en partant de ces quatre
élé-ments, à reconstituer les édifices si variés et
si complexes des corps organiques. Ils
cru-rent alors, comme le disait le 'célèbre
Gerhardt en 1830, que Il le chimiste fait
l'op-posé
de la nature vivante il opère par ana-lyse la force vitale seule opèrepar
syn-thèse »,
Il était réservé à un illustre Français,
Marcelin Berthelot, de faire évanouir la force vitale comme un fantôme suranné.
D'un geste de géant,
a
dit M. Raymond Poincaré, Berthelot chassa toutes ceschi-mères. Avecla seule collaboration des forces physiques, chaleur et électricité,il réalisades
synthèses devantlesquellesreculaitla
scien-ce épouvantée. n
Successivement,il reconstitua, aux dépens
des quatre éléments, tous les grands types
de composésorganiques carbures, alcools,
aldéhydes, acides.
Allant plus loin, il montera que la méthode nouvelle permet de fabriquer des milliers de
corps que la nature ignore. A côté des acides
des fruits, des.couleurs ou des parfums des fleurs, la synthèse chimique produit
aujour-d'hui des couleurs artificielles dont l'éclat l'emporte sur celui.des couleurs naturelles, des parfums inédits, des remèdes nouveaux contre nos vieilles maladies.
En un mot, elle fournit à l'homme les
pro-duits que seuls lui donnaient jadis les ani-maux ou les plantes.
Une extension nouvelle vient d'êtredonnée
à
la synthèse chimique par le fils même deon
fondateur, le professeur DanielBerthe-lot.
Aux vieilles espèces d'énergies utiliséespar les chimistes, chaleuret électricité
il en a ioint une nouvelle le rayonnemcnt
ultraviolet, forme de lumière invisible plus
activeque la lumière ordinaire.
Il
a
montré qu'aux dépens des gazvulgai-res de
l'air
'vapeur
d'eau, acide carboni-que, gaz ammoniac elle permet defabri-quer directement les substancesorganiques ternaires ou quaternaires,c'est-à-dire les
ali-mants même de l'homme 1,
Le rayonnement des corps radioactifs
semble d'autre part activer dans les
végé-taux, dont il précipite la croissance, la syn-. thèse de l'amidon et du glucose; des hydrates de carbone, en un mot, suivant la démons.
tration du professeur Stoklasa.
Aussi, n'est-il pas utopioue de prévoir
qu'un jour viendra où, après le médecine, la
teinturerie ou la parfumerie, ce sera
l'agri-culture
elle-même qui, pour nourrirl'huma-nité, appellera. à son secours, à l'aide des forces
merv^lenses
dont nous disposions,lasynthèse chimique.
NOTA.
Pour
prendre
part
aucon-cours,
ilest nécessaire
dedétacher
cha-que
jour
lesbons numérotés
publiés entête
de cette colonneet
de les joindre,giisi
que les bons nos 2Q7, du 20 octobre,294, du 21 octobre, et ?OR, du 10
novpm-bre,
à l'une desfeuilles
deréponse
pa-rues
dans le « Matinsur
laquelle ilsuffira
derépondre
auxtrois
questionspesées,
[SUITE DE NOTRE ARTICLE DE 1n PAGE, 6^COLONNE]
tants du syndicat de la verrerie ouvrière. Cette fo:s-ci, si l'ingénieur s'en va, nous n'y sommes pour rien.
Le 22 novembre dernier, l'ingénieur
Spi-netta se chargeait lui-mêmede les rassurer. En réponse à nne lettre du citoyen
Bourde-ron, administrateur de la verrerie ouvrière,
parue dans la Bataüle syndicaliste, il
écri-vait
« Faut-il dire et établir enfin que le
per-sonnel n'a en rien motivé mon départ ?
Par-fois luttes ardentes et loyales avec lui, oui.
mais c'est tout. »
Les verriers d'Albi lurent et relurent ces
deux phrases. Un dilemme se posait, net Si ce n'est point notre attitude qui a
provoquéle départ de 1\1. Spinetta, ce ne peut
être alors que celle du conseil d'administra-tion. Mais.comment
?
Pourquoi ?Et que signifiait surtoutla phrase qui
sui-vait
u L'assemblée générale des actionnaires
se
tenant
à une date trop éloignée, jepro-.pose au conseil d'administrationet aux ci-toyens Bourderon, Dherbpcourt et Mangeot.
tout particulièrement, la constitution d'un
jury
d'honneurou un débatpublic
leurchoix.
Bigre s'écrièrentd'nne seule voix tous les verriers d'Albi, mais alors
c'est
sérieux,c'est tout à fait
sérieux
Un jury
d'honneur
Un débat publie tL'ingénieur Spinetta n'y allait pas avec le dos de la cuiller. C'était donc bien grave.
Les verriersd'A!b' se réunirentet, comme
un
seul homme, votèrent un ordre du jour de félicitations à leur ancien directeur. Et ils en profltèrent pour poser quelquesques-tions à
leurs
administrateurs. Eux aussi voulaient savoir, eux aussi demandaient des explications. La vérité m'oblige à dire qu'onne s'empressa pas de leur en donner.
Cela ne vous regarde pas, leur
répon-dirent, ou à peu près, les membres du con-seil d'administration. C'est affaire entre
nous et l'ingénieur.
Gomment cela ne nous regarde pas ?
G'est-y vous qui faites les bouteilles ? Sans
nfus, est-ce qu'il y aurait seulement une
verrerie?
Ce raisonnement, au point de vue pure-ment syndicaliste et socialiste, a sa valeur. Ce qui 'n'empêcha pas d'ailleurs M. Dherbt--court, conseiller municipal de Paris,
prési-dent du conseil d'administrationde la
ver-rerie ouvrière, de déclarer
L'ingénieur Spinetta est parti, un
au-tre le remplacera et voilà tout. Cela.se
pas-se journellement dans toutes les entrepri-ses commerciales.
Du
coup. les ouvriers verriers d'Albiper-dirent patience. Ah on voulait étouffer la
voix de l'ingénieur Ah on ne voulait pas, lui laisser la liberté de's'expliquer C'était
le moment ou jamais de prendre position. Ils
envoyèrent, il y a quinze jours, des délé-gués "à
Parisavec
missiond exprimerà
l'in-génieur
Spinetta
la
sympathie profondequ'ils avaient pour sa personne
et
pour sonmander aux administrateurs la convocation
immédiate d'une assemblée générale
extra-ordinairedes actionnaires où tous pourraient
librement s'expliquer. -<
Le conseil dSadministration parisien ne
crut pas pouvoir faire droit à cettè requête.
Point n'est besoin, répondit-il, de
pro-voque1". dans, les circonstances actuelles;
un:
i*sseiiiblée générale extraordinaire.Ce ne fut point l'avis des délégués
albi-geois qui, en signe de protestation,
donnè-rent
leur démission, et ils revinrent à Albirendre compte du résultat négatif de leurs démarches.
Je me suis laissé dire que, pour que M
débat ne soit point étouffé, les verriersd'Alb;
sont résolus à tout.
Jusqu'à
aiderle
leursdeniers l'ingénieur Spinetta pour lui per
mettre 'de vivre jusqu'au mois d'avril, dat(
statutaire à laquelle doit se réunir l'assen
blée générale ordinaire des actionnaires.
Deux
inspecteurs
de
ha
Sûreté
vent
arrêter
Xévoron.
XËVORON
LES
BERNEET PRENDLA FUITE
Sur mandat du parquet de Rouen, deux
inspecteurs de la police judiciaire se pré-sentaient, hier'matin, 131, boulevard Soult,
au domicile de Maurice Xévoron, né à Brest en 1872, ancien conducteur des ponts et
chaussées aux colonies, marié et père de
trois enfants, qui est inculpé d'avoir
tou-ché, à l'aide de faux, à la trésorerie
géné-rale de Rouen, une somme de 33.000 francs.
Xévoron, qui protestait de son innocence,
prétextant un besoin urgent, demanda aux inspecteurs la permission de s'isoler un
instant. Bénévoles,
les
inspecteurs acquies-cèrent.Aussitôt la porte du réduit fermée,
Xévo-ron se verrouilla à l'intérieuret, passant par
une fenêtre, il se trouva dans
la
cour del'immeuble, son appartement étant situé au rez-de-chaussée. De là, il lui fut facile de
gagnerla rue.
Les policiers se mirent aussitôt &
sa
pour-suite. Mais moins agiles
que
l'astucienx conducteur, ils durent bientôt abandonnerune course vaine.
Le fugitif va tenter, paraît-il, de gagnerle Maroc.
M. Niclausse, commissaire de police, at-taché à
la
direction de la police judiciaire,en opérant une perquisition, a découvert
dans un vêtement appendu dans une garde-robe deux billets de 1.000 francs cachés
dans la poche secrète d'un portefeuille. Il
les a saisis, ainsi que le mobilier, composé
d'une salle à manger et d'une chambre h
coucher dont l'ex-conducteur avait fait
ré-cemment l'acquisition.
Les boy
scouts
de
Belgique
à
Paris
Ce sont vraiment de vaillants petits hom-mes que nos Eclaireurs de France.
Hier, dans le bois de Clamart, sous les flocons qui tombaient dru, ils avaientdressé
leurs tente? et allumé leurs feux pour se
livrer, dans ce décor tout blanc, à leurs
exercices coutumiers.
A quatre heures, la plupart des sections
avaient regagné Paris, et deux cents
Eclai-reurs de France se trouvaientà la gare du Nord pour recevoir une délégation des boy
scouts de Belgique qui viennent passer trois
jours à Paris.
,Un service d'ordre avait été établi par l'officierde paix du dixième arrondissement.
M. Gaffarel, chef de la troupe belge, fut reçu
à la descentedu train par MM. Young,
mem-bre du courte directeur des Eclaireurs de
France
Charpentier, secrétaire général de l'association le capitaine Royet, conseillertechnique
par
les membres de plusieurs co-mités parisiens et les instructeurs.Pans la cour. d'arrivée, les boy scouts de Belgique se joignirent aux Eclaireurs de
France, et après quelques paroles de bienve-nue prononcées par M. Young au nom du comité directeurdes Ectaireurs de France, la
petite troupe quitta la gare du Nord, dra-peaux en tête.
Les boy scouts de Belgique, guidés par
leurs camarades frapçais de la section des
neuvième
et
dix-hnitième arrondissements,doivent visiter aujourd'hui la Chambre des députés, le bois de Boulogne, le Jardin d'ac-climatation, et, si le temps le permet, ils
iront excursionner
Saint-Cloud.
Mardi, ils visiteront les principaux monu-ments de Paris.
L'ÉGLISE
D3JILLESALEM
Dans l'article que nous avons consacré à la petite église de Villesalem, nous
di-sions que des pourparlers avaient eu lieu
pour l'achat de ladite église entre son
pro-priétaire, M. Maisondieu-Montenat,et un
an-tiquaire.
A ce sujet, nous recevons la lettre
sui-vante
Paris, 27 décembre.
Monsieatr le rédacteur en chef,
Lisant votre arttcle de ce
vur
Unanti-quatre veut acheter l'église “<? Villesalem » et étant persuadé être actuellement le seul
en pourparlers avec te propriétaire pour l'achat éventuelde celte église, je tiens à pro-testes pour l'appellation charmantede
van-date.
Est-ce du vandatisme d'essayer de trans-porter et de reconstituer autre part un
pa-reil joyau lorsqu'on trouve un cure assez
intelligent pour tenter celle reconstitution ? Je ne vewe pas me plaindre amèrement du
culte des Beaux-Artspour nos splendides
mo-numents gothiques
et romans.
Maispour-tant, lorsque d'on considère l'état de
déla-brement de
la
merveille qu'est l'église dePoitiers où toute une végétnlion pousse
en-tre les pierresde
la
façade, lorsque l'oncon-sidére les beautés de la « restauration
nde
l'église de Preuilly-sur-Claise,pays où j'ai
eu la joie de sauver une merveilleuse
chemi-née du quinzièmesiècle surmontée d'une
tri-bune, on est en droit de se demander si
Vini-ttative privée ne vaut pas l'autre, en
consi-dérant la quantité de splendeurs ignorées et
mutilées. Je
n'ai
pas l'intention d'analyserl'état d'âme des antiquaires,
yais
pourtantje
resle
persuadé qu'en beaucoup de cas ilsjont besogne ulile. Ils ont sauvé du
massa-cre bien des objets. Its ont appris à faire
apprécier davantage les belles choses je
h ai pas à considérer la cupidité, mais leur {l'aira donnéà ce jour des résultats bien
ap-préciables.
D'ailleurs où donc seraient les objets, des collections IsaacCamondo et André, pour ne
parler que de celles-là ? Où donc seraientces
objets sans MM. les antiquaires ? Veuillez agréer, etc.
ARMANn Sigwalt,
Architecte.
6, ruede ta Pompe.
Mais l'église est dans son cadre
à
Ville-salem. Pourquoi la transporter ailleurs ?Une
panthère
blesse
un
enfant
A la féte foraine, boulevard de
Ménilmon-tant, un public nombreux assistait. hiersoir,
vers huit heures et demie, à dos exhibitions
de fauves sous 1a tente, d'une ménagerie. Soudain, au cours d'un exercice, une
pan-thère, attachée à la chaîné, brisa son collier
et franchit la barrière. Une panique se pro-duisit. Les spectateurs, affolés, s'enfuirent. Mais le félin fut rattrapé presque aussitôt,
avant même d'être sorti de la.ménagerie.
Pourtant, un enfant de dix ans, le jeune Maurice Carveault, demeurantavec ses
pa-rents, 25, passage de Ménilmontant, avait
été blessé à la tête. On le transporta dans une pharmacie, où il reçut les premiers soins, puis à l'hôpital Saint-Louis.
L'état de l'enfant n'inspire aucune inquié-tude.
Les
méfaits
de
la
neige
Un charretier d'une trentaine d'années,
VI. Pierre Gambessario, regagnaitson
domi-•lle, 3, impasse Marteau, quand, rue de Cri-mée, à la hauteur du parc des
Buttes-Chau-ont, une branche d'arbre détachée
par
le laids de la neige,le frappa à la tête.Griève-uent blessé, il dut aller se faire panser dans 'ne pharmacie voisineavant de rentrer chez
Le
pain
blanc,
péril
national
Réponse
de
la
Chambre syndicale
patronale
de
la
boulangerie
de
Paris
et
de
la
Seine
Le Matin
a
publié récemment d'avisdu
professeur Letulle sur le pain blanc. Cet avis t
était exprimésous forme d'une préface que le professeurLetulle a consacrée à une
bro-chure du docteur Monteuuîs (de Nice) et
in-titulée « Le pain blanc, ses dangers, et son
remède le pain naturel.
Le professeur LetuUe aytint dénoncé le
pain blanc commeun péril nationat, son
ap-préciation
a
ému le pu6Lic, et, de son c6ré, la chambre syndicade patronale de labou-langerie de Paris et de La Seine nous-adresse
la réponse qui suit
La
publication. par
le Matin del'o-pinion
duprofesseur
Letullesur
lepain blanc ayant quelque peu ému
une
partie
du public,nous
croyons utile,pour éclairer l'opinion
de voslecteurs, de
leur faire connaître notre
avis.
Nous
n'avions tout d'abord
pasl'in-tention
derépondre aux assertions
duprofesseur
Letulle,car nous
considé-rions
cettequestion
dupain
complet commerésolue depuis longtemps.
D'autre part, nous
pensions que
lameunerie, plus directement
visée que nous,répondrait
auxcritiques
formu-lées
contre
sonindustrie.
Leprofesseur
traite
en effetd'
« industrielssans
vergo-gne »les meuniers
qui,
un beau jour,voulurent
nourrir
laFrance d'un
painblanc
toujours plus
blanc, moinsnour-rissant, prétend-il, puisque leurs
pro-cédés
demouture auraient pour
effetsd'enlever
à lafarine
cequ'elle
contientde
meilleur
au poipt de vuenutritif.
La
meunerie ayant cru
devoir'garder
la silence, nous avonsjugé
utile desor-tir
denotre réserve pour exposer
no-tre opinion.
Nous
dirons
enpremier
lieuqu'en
cequi
laconcerne,
laboulangerie
apour principale préoccupation
deli-vrer.à
saclientèle
un pain debonne
qua-lité, de bel aspect, etqui
réponde,tant
par
sa composition elle-même quepar
son mode defabrication, aux
prescrip-tions
del'hygiène
et'aux,besoins
etdé-sirs
desconsommateurs.
II
est
avéré, en effet, que laclientèle
exige un
pain
deplus
en plus blanc, etque même
dans
lescampagnes
on re-nonce peu à peu aupain
de seigle, aupain
de méteil et même aupain
defro-ment provenant
defarines blutées
à destaux plus
élevésque
ceuxpratiqués
ac-tuellement.
De tellesorte que
sideux
boulangers, installés dans une
mêmelo-calité, se
mettaient
àfabriquer
l'un
descatégories
depains dits
complets,l'au-tre du pain
blanc, c'est sans conteste
à cedernier qu'irait
toute
la clientèle. Celle-civeut
et
exige du painblanc,
très
blanc même,
c'est-à-dire
fabriquéaver
les
meilleures
farines,provenant
deblés
parfaitement
nettoyés et moulus,et
dont
on àséparé toutes
lessubstances
nuisi-bles ou
inutiles, substances dont
l'intro-duction
dans l'estomac fatigue
celui-cisans être d'aucun
profitpour
l'orga-nisme. Cette théorie,
évidente
paraa
réa-lité des faits, a étésoutenue depuis
long-temps
par
des voixbeaucoup plus
auto-risées que la nôtre,et
notammentpar
legrand
savapt Aimé Girard,dont
l'opi-nion faitautorité
en cette matière,parc
qu'il consacra une grande partie
de sonexistence
àl'étude
de la valseurnutritive
du blé et de la farine, et les
résultats
de sesexpériences
serésument
ainsin Ce
n'est pas
cequ'on mange qui
nourrit, c'est ce qu'on
digère.
Or. legenveloppes et le
germe du
blé nesont
pas digérés.
» Non
seulement
lesenveloppes
etles
germes
dugrain sont sans vateur
ali-mentaire, mais
ilssont nuisibles, car
ilsrenferment
unferment
soluble lacé-réaline.
Or, ceferment paraît agir
sur
l'amidon
et le gluten il colorel'amidon
engris
sale etsolubilise
legluten.
Enoutre
de lacéréaline,
legerme contient
une
huile parfumée
qui, malheureuse-ment,rancit
avecranidité
aucontact.de
l'air quand ont
étébrisées
les cellules qui laretenaient.
Et cettehuile
déter-mine
rapidement l'altération
desfarines.
Enrésumé, conclut
Aimé Girard,à
poids égal. le pain le
plus blanc
est
éga-lement
leplus nutritif.
»x"x
Le
docteur Delvaille,
deBayonne,
a
prouvé
que laconsommation
dupain
blanc
fait avec de lafarine
très
blanche
et
très pure est plus avantageuse
etplus
économique
que
laconsommation du
pain commun.
Le
bienfaiteur
del'humanité,
Parmen-tier,
dont
onvient
decélébrer
le cente-naire, n'a-t-il pas dit que le son faitdu
poids et
nondu
pain ?Le
professeur
Vallin,membre
del'Académie
de médecine, considère, lui,que
lepain complet
ne devraitêtre
don-né
qu'aux chiens
et,accidentellement,
aux gens constipés.
En 1896, le
docteur
dePietra-Santi
écrivait dans
leJournal
d'hygièneci
Amateurs
depain
blanc,continuons
donc
à
nepas nous laisser
ébranler
par
des
propagateurs
plus
ou moinsin-téressés
du pain bis
ou dupain
com-plet. »
Enfin
devons-nous rappeler
que M.Lindet,
l'éminent professeur
àl'institut
national agronomique,.
a formulé, encette matière, la
même
opinionque
sonmaître regretté
Aimé Girard ?Sans dénier
lacompétence du
pro-fesseur
Letulle, nesommes-nous
pasfondés à lui
opposer l'opinion
desa-vants
tels que ceux quenous venons
deciter ? Et ne
nous
est-ilpas permis aussi
d'exprimer. le
regret qu'il n'ait
pas lujusqu'à
ladernière page
labrochure'à
laquelle
il aconsacré sa sensationnelle
préface ? Il se
serait aperçu,
en effet,que
sous l'apparence d'un
ouvrage
scientifique, cettebrochure constitue
surtout
uneréclame pour
la « Villa dere-pos, de
régime et
detraitement naturel
»que.
le
docteur Monteuuis
possède etdirige
à 5kilomètres
de Nice, 3kilomè-tres
de la mer, 200mètres d'alfitude,
etc.La
brochure nous indique
que cette villade'repos
est très confortablement
ins-tallée leprix
de lachambre varie
de5
à
15francs
par
jour, auquel
il ya
lieud'ajouter
leprix
de lapension
etdu
traitement,
fixé à 13 francs, chauffagecentral
etéclairage
comprisAinsi
présentée,
laquestion traitée
perd
tout
son.,caractère
d'intérêt
géné-rai, et il
nous
sembleque
leprofes-seur
Letulles'est quelque
peu laissécir-convenir
enconsacrant
à cette brochure-réclame unepréface
appelée à faired'au-tant plus
debruit
que son'auteur
est
une
personnalité
scientifiquetrès
répan-. due. <C'est pour toutes
cesraisons
quenous
ne nous
étions
pasémus outre mesure
de la nouvelle
campagne
menéecontre
le pain blanc,
campagne
sur
laquellel'opinion publique
a dit sondernier
motil y a
quinze
années, àl'époque
oùle
pain complet
fitfureur
un
peupartout,
à
Paris notamment.
Lesconsommateurs
s'aperçurent bientôt que leur
estomacdigérait beaucoup
moinsbien
le painqu'on voulait leur imposer
et qui devraitdélivrer
lapauvre humanité
de tous les mauxdont
elle souffre. Lesboulangers,
qui s'étaient alors prêtés
de bonnegrâce
aux
nouvellesexigences d'une partie
deleur
clientèle,virent,
aubout
detrès
peu de temps, cette
clientèle
abandon-ner
cepain
complet qu'ellen'avait
mangé que
par snobisme
etredonner
sapréférence
au bon pain blanc,tant
goûtépar
lesétrangers
voyageant dans notre
pays.
Toutefois, ce qui
nous a
leplus
sur-pris dans
la nouvellecampagne
entre-prise en faveur du
pain
complet,c'est
lanote
parue dans
le Matinaprès l'article
précité, note dans laquelle il
était
ditque' M, Ambroise Rendu avait
adressé
à cejournal
une lettredans
laquelle ildéclare
donner
sonentière adhésion
àl'article
duprofesseur
Letulle. La noteajoutait
même quedans
unrapport très
intéressant qu'il
vient de faire au nom dela
commission mixte del'alimenta-tion à l'Hôtel de Ville
,et
qui seradis-cuté à la
prochaine
session du conseilgénéral
de la Seine, M. AmbroiseRendu
consacre
unchapitre
au pain et au blédans
lequel il setrouve d'accord
avecl'éminent praticien
sur
latrop
faiblequantité
defarine
(58 à 62 %)extraite
du blé.
Cette
adhésion
nous sembled'autant
plussingulière
que cette sous-commis-sion del'alimentation,
qui. seréunit
plu-sieurs
fois àl'Hôtel
de Ville sous lapré-sidence de M. Amhroise Rendu, et à
la-quelle
notre président,
M. Virât,prit
une
part très
active;avait
adopténotre
thèse et rejeté lespropositions
de M.Schweitzer, qui
préconisait
ànouveau
les procédés demouture
et depanifica-tion qui
illustrèrent
son nomd'une
fa-çonplus
ou moinsheureuse, puisqu'il
ne
reste plus
rien de toutes sesvastes
entreprises
depain
complet.-Quels
événements ont
pudéterminer
M. Ambroise
Rendu
àprendre
sur
cettequestion
l'attitude
qui nous
a sivive-ment
surpris
?Pense-t-il
trouver
là unremède
à la vie chère,puisque c'est
laquestion
de la viechère qu'avait
àrésoudre
lasous-commission
del'alimentation
del'Iiôiel de
Ville
Nous ne lepensons
pas,
puisqu'il est
prouvé que le paincomplet
étant, à poids égal, moinsnour-rissant
que le pain blanc, il faut enab-sorber
unequantité supérieure
pour ar-ilsuit
que l'économie réaliséesur
1,'achat dupain complet est immédiatement
ab-sorbée
par l'excédent
deconsommation.
Aussi nevoyons-nous
pasd'autres
raisons, endehors
de celles quenous
avons
énumérées, pouvant militer
en faveur de lacampagne
actuelle, etnous
craignons
bien que, cette fois encore, lespersonnages
citésdans
leprésent
article
ensoient pour leurs bonnes
in-tentions,
car
ilsera très
difficile,pour
ne pasdire
impossible,«de faireadopter
par
laclientèle
unpain plus lourd
etd'un goût beaucoup
moinsagréable
que celui dubeau
et bonpain blanc
qu'ellea
elle-même exigé duboulanger
etqu'elle est habituée
àconsommer,
ilfaut
l'avouer, avecjuste raison.
Pour
la Chambre
syndicale,Vir-t,
président,
LA'
MÉNINGITEcffiEfiROSPINÂLE
EST CONTAGIEUSE
C'EST
LEPROFESSEUR DOPTER
QUI
L'AFFIRME
Malgré
tant
d'épidémiesmeurtrières obser-vées depuis une cinquantaine d'années, latransmissibilité de la méningite cérébro-spi. nale reste encore discutée. Qu'elle soit en-gendrée par un agent parfaitement défini, le
méningocoque de Weichselbaum, nul ne le
conteste. Mais s'agit-il d'un microbe tout à
fait banal, n'empruntant sa virulence acci-dentelle qu'à des circonstances fortuites ?
Ou bien au contraire, comme l'affirment
les
contagionnistes, est-ce un microbe initiale.
ment très dangereux, que disséminent'as, tour d'eux non seulement les malades, mais les <( porteursde germes n, qui peuvent être
légion ?
C'est là tout
le
problème que s'attache àélucider, dans la Presse médicale, le
profes-seur Dopter, du Val-de-Grâce, à qui l'Acadé-mie de médecine vient d'attribuer le prix Buisson de 10.500 francs pour l'ensemble de
ses travaux. Résolu dans le sens de la conta-giosité, il offre un intérêt prophylactique
considérable, car il est bien évident qu on
n'est porté à se défendre que contre ce que
l'on estime redoutable
Avant d'envahir les méninges, il parait
certain que le méningocoque pullule dans le
fond des cavités nasales, qu'il enflamme. Or
la rhino-pharyngite s'accompagne, comme
tout rhume, d'éternuements'etde toux,
par-tant du rejet de particules liquides riches en microbes et trop généreusement octroyées
aux personnes avoisinantes.
C'est ainsi que la contagion s'opère,
étant
bien entendu que les conditions indivi-duelles d'âge, de surmenage, de misère, dedépression momentanée, jouent un rôle plus
ou moins favorisant. La question du « ter.
rain est en effet au moins aussi impcrtante
que celle du microbe, et ce n'est pas seule ment en ce qui concerne la méningite
céré-bro-spinale qu'il est permis de l'affirmer. Quoi qu'il en soit, nombre de porteurs de méningocoques, naturellement résistants ou
plus ou moins vaccinés
déjà,
échappent à la méningite. Mais ils sont dangereux pour la collectivité. Cette notion, de toute pre-mière valeur, est susceptible d'orienteruti-lement la prophylaxie d une affection qui fit
réellement trop de victimes.
LES
PROFESSEURS
d'enseignement technique
réclament
une
charte
Il
y
a, à l'heure actuelle, une crise del'en-seignement
technique..
On sait ce que représente
net
enseigne-ment, né spontanément de l'évolution écono-mique, de la société moderne, et qui a pour but de fournir au commerce et à l'industriedes employés et des ouvriers capables, des
contremaîtres expérimentés,des professeurs
'susceptibles de former
à
leur tour de bonsartisans.1
Commel'autre enseignement que
distri-buent les écoles, collèges, lycées et
un-versités
l'enseignement technique a ses trois degrés.Dans l'ordre primaire, il comprend une soixantaine d'écoles pratiques de commerce et d'industrie. Le degré secondaire est
constituépar les six écoles d'arts et métiers,
de Lille, de Châlons, de Cluny, d'Angers, d'Aix et de Paris. Enfin ressortissantau de-gré supérieur l'école normale technique de
Paris et même l'Eoole centrale.
Les écoles pratiques de commerce et
d'industrie comptaient,en 1893, 1.717 élèves. Elles en avaient 5.471 en 1900, et, en 1912,
14.037. Cette progression témoigne de leur
utilité.
Pourtant, elles ne suffisent pas à enrayer
une crise de l'apprentissage dont les
pou-voirs publics et le Parlement se préoccupent depuis déjà longtemps.
Il
semble qu'il yau-rait encore beaucoup
à
faire pour accroître leur nombre et leur importance.Pour ce qui est des écoles d'arts et
mé-tiers, leur fonctionnement ne va pas sans
provoquer de
la
part du personnel qui yenseigne, de graves critiquais. Un
profes-seur d'une de ces écoles nous exposait en
ces termes les revendications de ses collè-gues
On peut dire que chez nous l'anarchie
règne. La raison en est simple nous
n'a-vons point de direction compétente, point de contrôle, point.d'inspections.
» Entendons-nous il existe bien cinq
ins-pecteurs généraux, trois insins-pecteurs géné-raux adjoints et quatre« adjoints délégués n;
ce qui peut paraître suffisant et même
ex-cessif pour inspecter nos six écoles et les
soixante écoles pratiques. Mais, en réalité,
ces inspecteurs n'inspectentpas. Ils se con-tèntent de toucher leurs émoluments qui
s'élèvent jusqu'à 12.000 francs par an.
De-puis 1911 pour préciser davantage, depuis
la mise à la retraite de l'inspecteur gé-néral Lebois aucune école d'arts et me-tiers n'a été inspectée..
» C'est que les inspecteurs généraux
n'o-sent pas y venir. Ils ont conscience de leur
parfaite incompétence. Ils doivent, pour la plupart, leur poste à la faveur des
testa-ments » ministériels. Ils ne possèdent ni la
compétence, ni les titres qu'exigeraient leurs
fonctions. Voulez-vous, en particulier, que je vous énumère quelques-unsde ces titres ? L'un de nos inspecteurs généraux possède le
brevrt de l'école d'enseignement spécial de' Cluny, abolie en 1891. Deux ontle professorat
des écoles normales primaires, trois le.
pro-fessorat restreint des écoles normales, deux le professorat industriel et commercial, un une femme le brevet supérieur, et ainsi de suite. Voilà la culture technique de ces inspecteurs, qui ont sous leur coupe des
ate-liers d'ajustage, de mécanique,
d'électricité.
ils s'abstiennent d'y paraître, et font bien. Mais pendant ce temps-là, notreenseigne-ment, livré à tous les hasards des fantaisies individuelles, périclite.
Il La môme chose pourrait être dite de
l'érole normale technique de Paris. A sa
tête on a mis un licencié en droit, ancien
chef de cabinetde préfet, et attaché
successi-vement à quatre cabinets ministériels.
Est-ce suffisant pour administrer un
enseigne-ment où l'intelligence personnelle ne saurait tenir lieu de compétence et d'expérience
pra-tique ?
n
C'est
pourquoi nous autres, lesprofes-seurs d'enseignement technique, nous ré-clamons une charte. Nous demandons que
ceux qui nous jugent, nous notent et nous dirigent, présententdes garanties,et que
no-tre sort cesse de dépendre de l'arbitraire et de la fantaisie. Ce n'est pas notre intérêt seul
qui est en jeu. C'est aussi celui de l'enseigne-ment technique à qui un pareil état de
cho-ses porte grandement préjudicie »
LE
TRAITEMENT
DE
NOS
FONCTIONNAIRES
Nous recevons la lettre suivante
Dans le numéro du 1er décembre a paru
un article du président de l'Union des
asso-ciations professionnelles du personnel
ci-vil des administrationscentrales sur la
né-cessité d'augmenter les traitements
dans
ces administrations. Il y est dit les
truite-ments de l'immense majorité des
fonction-naires ont été relevés; seuls n'ont pas chan-gé ceux des fonctionnaires des
administra-tions centrales les traitements actuels
da-tent de 1840.
Dans le numéro du 7 décembre, sous la
rubrique Echos- et nouvelles, il est que»
lion d'une conférence faite par le président
de l'Association des employés de ministère,
où a été exposée la situation faite
actuelle-ment à ces fonctionnaires par la modicité de traitements qui n'ont pas augmenté
de-puis Louis-Philippe.
II doit y avoir là un malentendu qu'il
importe, dans l'intérêt de la vérité, de
dis-siper.
De 1907 à 1910, douze décrets ont
aug-menté les traitements dans autant
d'admi-nistrations centrales. Si on les rapproche
des ordonnances qui, dans le courant de dé-cembre 1844 et en exécution de la loi de
finances de l'année précédente. fixèrent et coordonnèrent les traitements dans ces ad-ministrations, on constate des différenees
sensibles. Voici les chiffres, en prenant
pour
1 terme de comparaison un ministère, celui
de l'instruction publiquepar exemple. où les
traitements actuels ne sont pas particuliè-rement élevés Ordonnance du Décret du 16 décembre 1844 30 août 1908 Expédition»*» 1.500 à 2.000 2.000à 4.500 Rédacteurs.. 2.000 2.800 2.500 5.000 Sous-chefs. 3.000 4.000 5.000 7.000 Chefs
5.000
7.000 7.000 11.000Directeurs.
15.000 18.000 18.000 20.000Dans d'autres ministères l'écart serait
no-tablement plus considérable. G. Demartul Le
passant assassiné
avenue
del'Opéra
est identifié
Le jeune homme tué d'une balle de
revol-ver. dans
la
nuit de Noël, avenue de l'Opéra, par l'apache Charles Stubenrauch, a étéiden-tifié; hier, à ta Morgue. C'est un garçon
d'of-fice, employé depuis le mois de mars
der-nier dans un hôtel de ta rue Daunou et se nommant Arthur-Frédéric Olsen, âgé de
vingt ans, né à Paris.
Le cadavre de l'infortuné passant a été
reconnu par sa tante, Mlle Schlund, gouver-nante, 56 bis, rue de Châteaudun, et par un
de ses amis, M. Dautrée, demeurant 127, rue
Chevallier à Levallois-Perret.
Il est très probable que le garçon d'office Arthur Olsen regagnait
la
chambre qu'iloc-cupait à l'hôtel où il travaillait quand il
re-çut dans l'œil une balle de revolver tirée par le dangereux Charles Stubenrauch.
La mère de l'assassiné est employée chez
'a marquise de Chaponay, 30, rue de Berri.
Mme Olsen se trouve actuellement au châ-teau de Laflachère,par Bois-d'Oingt (Rhône).
ooa
a a
ECHOS
&
NOUVELLES
•anscRÉnoNS communiqué*
AL'OCCASION DU
tri-centenaire
de sa naissance, et sous les auspices duSouvenir littéraire, un touchant hommage
a été rendu
hier
François de laRoche-foucauld, l'illustre auteur des Maximes.
Sur l'immeuble portant le n° 23 de la rue des Bons-Enfants, une plaque
commémo-rative fut inaugurée, rappelant que c'est
là que naquit et là que mourut
ce
Pari-sien célèbre.
jV/l ALEXANDRE
Lefèvre,
sénateur de laAVI. Seine, nous prie de déclarer
que
c'est par erreur qu'il a été porté comme
présent à la réunion politique de la rue
d'Enghien. M. Lefèvre n'avait d'ailleurs
pas reçu de convocation.
L'ÉTAT DE SANTÉ DE M. PAUL DÉROULÊDE
reste
sensiblement le même. Iln'a
pas été publié de bulletin hier,JVT1VÏ MONTER, président du tribunal de
1 Vil VI. la Seine, et Lescouvé,
procureur
I de la République, ne recevront pas
à
l'oc-casion du ter janvier.
EST
M. RAYMONDEschouer,
hommede
lettres, autour du Nouveau Pariset de Daumier, qui succède à M. Planés, r
à
la
conservation du musée Victor-Hugo.A RAISON de la proximité des élections,
la
visite que M. Poincaré devait faire dans la Somme le 18 janvierest
ajournéeau mois de juin prochain.
DANS UNE LETTRE qu'il adressait au Matin
le 14 mai dernier, M. Henry
Béren-ger, sénateur, annonçait la formation d'un
comité en vue de construire des logis tem-poraires pour les familles nombreuses mo-mentanément sans abri.
L'appel a été entendu. M. Henry
Bé-renger nous informe en effet que
l'associa-tion vient d'acquérir à Gentilly, près des fortifications, un terrain de 3.000 mètres
carrés.
Des constructions propres à réaliser le
but qu'elle se propose vont y être immédia-tement édifiées.
Une assemblée générale de's
souscrip-teurs sera convoquée à
bref délai,
vers le15 janvier, pour la constitution définitive de
,
la société et la nomination du conseil
d'ad-ministration afin de poursuivre l'exécution
du projet.
en assemblée générale, a nommé les r
nouveaux sociétaires suivants
Section de peinture MM. Balande,
v
Boussingault, Dupont, Fauconnet,Guin-det, Hodler, Lotiron, Marret, de Mathan,
L.-A. Moreau, Pick, Jean Plumet.
Section de dessin Mme Desgranges,
M. Hémard, Mlle Laurencin, M. Mackall.
Section de sculpture MM. Baffier,
Ca-vaillon, F. David, Diederich, Popineau,
Mme
Bardey.
Section de g-ravure MM.
Champcom-munal, Jou, Lespinasse, Orlik.
Section d'architecture MM. Kotera
et
Peyronnet.Section
d'art
décoratif MM.'Bablet,
Boigegrain, Coudyser, Dhomme, Drésa, Gonzales, Jensen, Francis Jourdain,La-halle, Mme
Lanoa,
MM. Lécet, Lemme-rich, -Menu, Nathan, Rumèbe, Mme Schraeder, M. Valois.MM. Baffier, Drésa, Francis Jourdain,
Mme Lanoa, MM. de Mathan et Nathan étaient déjà sociétaires à
d'autres
sections.FIANÇAILLES
vu
On annonce les fiançailles de M. MauriceReclus, fils de M. et de Mme Onésime 'Reclus,
âvec Mlle Isabelle SauDn^r.
DEUIL
On annonce la mort
vu
De M. Noirot, gouverneurdes coloniesen retraite,décédé hier à Bourbonne-les-Bains.
Du
général Babin, décédé à Royan, à l'âge de soixante-neuf ans. Originaire deNancy, il était grand-officier de la Légion
d'honneur, et appartenait à 'infanterie. Lieu-tenant au 23e de ligne en 1870. il fut blessé à la bataille dp Rezonville l'année suivante,
pendant la lutte,contre la Commune, il reçut
une seconde et grave blessure sa conduite lui valut alors une citation à l'ordre de
l'ar-mée. Colonel en 1897, M. Babin reçut les deux
étoiles le 30 décembre 1901.
.On.
a le regret d'annoncer le décèssubit de Mme Gubbay, née Sassoon,
bou-levard Malesherbes, 165. La défunte était
la mère de MM. Reuben. David et Maurice Gubbay, de Mme Jules Rueff, de Mme Meyer Sass'oon, et de Mme Tony Dreyfus. Les
obsè-ques auront lieu demain mardi, 30 courant, ?
à dix heures et demie précises. On se
réu-nira à
la
maison mortuaire L'inhumation se fera au cimetière Montparnasse. Ni fleurs nicouronnes. Il ne sera pas envoyé de lettres-de faire-part
Les
obsèques de Mme veuve J.-F. Lévy se feront demain. Réuniol cimetière Pantin,10 h. 1/2. Familles Buttenwieseret UlrichLévy.
Qu'offrir
A UNE FEMME pour qu'ellesoit,
ravie du cadeau qu'elle reçoit et
qu'el-I
»le confère, à celui qui le lui offre, un brevet
d'esprit, de tact et d'élégance raffinée ?
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d'Orsay
qui classent ceux qui les donnent. Qu'il s'agisse de la « Rosé d,'Orsay » aux
sen-teurs troublantes, de « Leur Coeur qui synthétise toutesles grâcesles ples exquise-ment féminines ou du a Parfum du
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