De l'activité de la Chambre suisse de l'horlogerie en 1927

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La Chaux-de-Fonds, Mercredi 2 Mai 1928. Bureaux: rue de la Serre, 58. quarante-troisième Année — N° 34.

IA TMMON

S U I S S E

V

ORGANE DE LU CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAUX. DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HQRLOGÈRE SUISSE

PARAISSMT*ÏE MERCREDI ET LE M t È D I k LA CHAUX-DE-FOKDS Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal priNOMCES: PUBLICITE, S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaux-de-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.

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M I 4 M H I I I M I I I M I

- I i

De l'activité de la Chambre suisse de l'horlogerie en 1927

ii.

Dans son dernier numéro, la Fédération Horlogère Suisse a passé en revue l'activité de la Chambre suisse de l'horlogerie, telle qu'elle résulte du rapport annuel qu'elle vient de publier.

Nous reproduisons, aujourd'hui, les conclusions qui terminent ce rapport et qui donnent une esquisse en raccourci de la situation économique générale, tant au point de vue mondial, que suisse et horloger.

La note d'un optimisme prudent qui y domine, semble bien correspondre avec l'état de choses ac- tuel et il y a lieu d'espérer de voir les pronostics plutôt favorables, qui terminent le rapport, se réa- liser dans un prochain avenir.

Si, dans notre dernier rapport, nous disions qu'au point de vue mondial, l'année 1926 ressemblait

singulièrement à celle qui la précédait, nous croyons pouvoir dire, avec une -certaine satisfaction, que l'année Î 9 2 7 a marqué un réel progrès sur sa de- vancière. Elle ne se caractérise pas par de grands événements dans le domaine de la politique interna- tionale, mais elle n'en reste pas moins une année importante dans l'œuvre de restauration de l'éco- nomie mondiale.

Sans doute, les souvenirs pénibles d'un passé déjà assez lointain, mais qui paraît si proche de nous, sont encore bien vivaces dans les mémoires; la confiance entre les peuples, indispensable à une re- prise des relations internationales ne se rétablit que lentement, de nouvelles perturbations politiques vien- nent de temps en temps assombrir 1 horizon : trou- bles chinois, différend anglo-russe, agitation dans les Balkans, etc. et les nombreuses difficultés qui subsistent encore entre les nations, sont bien loin d'être résolues; toutefois on doit reconnaître qu'il existe aujourd'hui, entre elles, une meilleure com- préhension de la situation, que les occasions de rapprochement se multiplient et qu'un calme relatif succède à l'agitation d'antan.

L e sentiment de la solidarité et de l'interdé- pendance économique et financière, s'est fortifié et s'est manifesté tant au sein de la S. D . N . que dans celui de la Chambre internationale de Commerce, par de nombreuses 'conférences internationales; les résolutions''qui y ont été votées, constituent des points d'appui sérieux pour la reconstitution de l'économie mondiale et pour la conclusion de trai- tés de commerce, basés sur le principe d'un libre échange relatif et sur l'abaissement des murailles douanières.

Les rapprochements qui se sont effectués entre certaines industries par dessus les frontières, ont eu également un heureux résultat; ils ont, sinon sup- primé, tout au moins atténué l'anarchie qui existait clans la production générale et ont mis un frein à la concurrence malsaine que ces dernières se fai- saient entre elles et qui était préjudiciable aux in- térêts de tous.

Autres faits réjouissants à noter: c'est d'abord la formation plus rapide de capitaux par l'épargne.

même dans les pays les plus éprouvés par la guerre, c'est aussi l'abaissement, bien lent, il est vrai, mais continu du coût de la vie. Presque partout, l'index- or des prix de gros s'est stabilisé aux environs de 150, en fixant à 100 l'index de 1913; c'est enfin, la stabilisation monétaire, légale ou de fait, qui a marqué de nombreux progrès; d'un côté, toute une série de pays ont adopté l'étalon d'or pour la mon- naie, d'un autre côté, la liste des Etats à monnaie stable, s'est accrue de plusieurs noms dans le cou- rant de l'année, ce qui a permis de fixer avec plus de sécurité le prix de revient et de vente des pro- duits destinés à la fabrication ou à la consommation.

** *

L a Suisse peut également marquer cette année d'une pierre blanche; elle a profité de l'amélioration de la situation mondiale qui s'est manifestée par l'accroissement du pouvoir d'achat dans différents pays et par la conclusion d'accords commercieux avec certains d'entre eux.

L a marche des affaires, tant commerciales qu'in- dustrielles, a été relativement bonne, la situation de la plupart des industries s'est améliorée, 1 échange des produits à l'intérieur s'est intensifié, le chiffre des exportations a dépassé celui d'avant-guerre, la formation des capitaux nouveaux a renforcé le pouvoir d'achat, la réserve des placements effectués à l'étranger a alimenté les besoins économiques du pays, ce qui a permis, avec 1 industrie hôtelière, d at- ténuer très sensiblement le déficit de notre balance commerciale.

Qu'est-il résulté de cet état de choses? C'est qu'une certaine prospérité, encore bien relative, il est vrai, a régnée dans le pays, prospérité qui s est manifestée dans l'accroissement des transports, l'a- mélioration des finances publiques, la reprise de la construction immobilière, l'augmentation de l'épar- gne et la stabilisation si ce n'est la réduction des indices relatifs aux prix de gros et au coût de la vie.

L'indice général des prix de gros qui était à fin 1924 de 170,8, était à fin 1925, de 156,7. à fin 1926 de 148,3 et à fin 1927 de 150,1.

Si nous fixons l'indice pour la Suisse à 100, il serait pour l'Allemagne de 92,6, la France de 82,0, l'Italie de 88,6, la Hollande de 100,6, l'Angleterre de 93,3, la Suède de 98,6, les Etats-Unis de 100.

L'indice du coût de la vie qui était à fin dé- cembre 1924 de 170, à fin décembre 1925 de 167, à fin décembre 1926 de 161, était à fin décembre 1927 de 162.

Dans le domaine de l'industrie, la meilleure preuve que la situation s'est améliorée, réside dans deux facteurs essentiels: l'importance de l'exporta- tion et de l'importation et le degré d'occupation de la main d'oeuvre.

Nous constatons que l'exportation a été de fr.

2 , 0 2 3 , 2 5 0 , 0 0 0 . - ( 1 , 8 3 6 . 4 9 6 , 0 0 0 . - en 1926) et l'im- portation de fr. 2,563,794,000. (fr. 2,414 mil- lion 510,000.— en 1926), accusant un déficit de 21 o/o, alors qu'en 1926, il était de 22 <>/o.

Rappelons qu'à fin 1927, le total des demandes

d'emploi était de 13,701 contre 1,824 ' off res, tan- dis qu'en décembre 1926, nous avions respectivement les chiffres de 17,909 et 1,303 et en 1925, res- pectivement de 17,027 et 1,398.

Enfin, dernier fait qu'il est bon de rappeler, c'est que le niveau des salaires n'a pas baissé dans le courant de l'année.

Nous pouvons donc dire, au vu de ce qui pré- cède, que les industries suisses sont sorties peu à peu d e la crise qui les a atteintes depuis près de treize ans. Mais nous pouvons dire aussi, que si elles sont arrivées à ce résultat, c'est grâce au sacrifice énorme qu'elles se sont imposées, à l'es- prit d'initiative montré par leurs chefs; ils n'ont pas hésité, pour arriver à une réduction du coût de la production et lutter ainsi contre la concurrence étran- gère, à introduire la fabrication en série, à amé- liorer leur outillage et à transformer ou remplacer leurs machines, là où cette nécessité se faisait sentir.

** *

Cette obligation s'est surtout imposée pour l'hor- logerie, qui doit se défendre contre une concurrence extérieure toujours plus vivace et entreprenante. O n peut dire qu'elle s'en est tirée avec honneur et qu'aujourd'hui elle se trouve certainement dans de meilleures conditions que ces dernières années. L e s perspectives d'avenir sont plus rassurantes, une amé- lioration graduelle d'un grand nombre de marchés se manifeste et la reconstitution des stocks de la clientèle paraît s'opérer dans des limites raisonna- bles, alors que, jusqu'ici, les achats ne se fai- saient qu'au fur et à mesure des besoins.

Toutefois, il faut se garder d'un trop grand opti- misme et surtout de retomber dans les erreurs qui ont été la caractéristique de ces dernières années.

L'horizon s'est éclairci il est vrai; mais il existe encore bien des nuages dont le plus menaçant réside dans l'instabilité des prix de vente et dans l'évo- lution qui se manifeste dans la vente de nos pro- duits à l'étranger.

Sur ce point, on doit malheureusement constater que la réorganisation de notre industrie à laquelle toutes les forces vives horlogères sont attelées, n'a pas encore produit, jusqu'ici, les résultats qu'on en attendait. L a baisse sur certains articles,,ne s'est pas arrêtée et la pratique du. chablonnage continue à prendre une extension de plus • en plus inquiétante et à se propager dans des pays où ce système, l'année passée encore, était ignoré.

Dans notre dernier rapport, nous espérions voir achevé en 1927, le travail de concentration et les mesures en résultant, entrer dans la période d'exé- cution. Malheureusement cet espoir ne s'est pas réalisé; toutefois, au point où en sont les choses, on peut prévoir qu'il ne s'écoulera plus beaucoup de temps avant que notre espoir se réalise. Les pour- parlers entre intéressés ont été poussés si loin, que le statu quo ne paraît plus possible.

Pour arriver à chef, il ne suffit plus que d'un peu de bonne volonté, de beaucoup de confiance réciproque et du désir sincère d'atteindre le but, sans arrière-pensée de part et d'autre.

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L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E

Nous ne doutons pas que c'est bien cet esprit qui anime les promoteurs de la réorganisation et que l'année 1928 marquera le couronnement de la grande œuvre entreprise et le début d'un nouveau développement de notre industrie horlogère.

Le prix de revient en horlogerie

L'intéressante revue d'organisation et de publicité

« Succès », public sous ce titre dans son numéro de i , mars ttne étude que nous reproduisons ci-dessous de M. Marcel Jeanneret, comptable, sur l'établissement du prix de revient dans l'horlogerie.

Il est difficile d'établir le prix de revient mathé- matique dans une branche d'activité aussi complexe que l'horlogerie. Le problème est rendu délicat par la fabrication du mouvement, qui varie d'un calibre à l'autre,, et par le prix qui diffère très sensiblement selon la qualité.

Le seul moyen pratique consiste à établir le prix de revient brut, en se basant sur les frais de fa- brication, qui oscillent ou devraient osciller avec la production. Ce sont: les matières premières, les four- nitures brutes ou finies et les salaires. Ce prix de revient s'obtient aisément en contrôlant le temps em- ployé pour chaque partie; c'est l'affaire du bureau technique.

Il s'agit de trouver le coefficient de fabrication à appliquer au prix de revient brut pour avoir le prix de revient net. On extrait pour cela du compte « Frais généraux » toutes les dépenses applicables à la fa- brication: entretien du matériel et de l'outillage, chauffage, éclairage, force motrice, assurance-acci- dents, frais occasionnés par le bureau technique, etc.

On ajoute les charges qui sont imputables à la fa- brication: amortissement du matériel et de l'outil- lage, amortissement des locaux occupés par la fa- brication; ces amortissements se calculent mensuel- lement.

Le coefficient s'obtient par la formule suivante:

lirais généraux de x 1 0 01 fabrication mensuelle

!

Coefficient de fabrication en %

Production mensuelle au prix de revient brut

Le coefficient ainsi obtenu appliqué au prix de revient brut, donne le prix de revient net sans béné- fice, et nous pensons qu'il est préférable de ne pas fausser les chiffres pour réaliser des bénéfices sur le

« Compte de «fabrication ». Dans plusieurs industries ce procédé est applique avec succès; il a, entre plu- sieurs autres, l'avantage d'être contrôlable à chaque instant; il donne aussi plus de mobilité aux prix de vente, i qui devient de plus en plus nécessaire avec l'âpreté de la concurrence, en permettant de profiter des hausses dues aux saisons ou à des causes exté- rieures, comme aussi d'indiquer jusqu'où peuvent descendre ces prix lorsqu'il s'agit d'enlever une grosse affaire.

Il est bien entendu que l'industriel n'est pas dis- pensé de calculer avec précision les frais généraux de vente et de les répartir logiquement, mais il n'au- ra plus à appliquer un. vague 25 ou 30 o/o qui, en fin d'exercice, se réduisait terriblement, quand il ne disparaissait pas complètement.

Le coefficient déterminé comme il est dit ci-dessus peut, après un ou deux mois d'exercice, se trouver trop élevé. Le « Compte de fabrication » crédité par la sortie des mouvements fabriqués au prix de re- vient net présente alors un solde; si ce 'dernier est de peu d'importance, il sera viré à « Pertes et Pro- fits » ; si le solde s'accentue, il faut corriger le coefficient. Abaisser le coefficient peut se traduire par: augmentation de la production ou diminution des frais de fabrication. Augmenter le coefficient a une signification contraire. Le relevé mensuel de la production ne peut pas donner des indications aussi précises, car il ne subit pas l'influence des « Frais généraux de fabrication ».

Quelles que soient les fluctuations des valeurs en cause (matériel, outillage, salaires, etc.), le coeffi- cient sera l'indicateur permettant de juger de la marche des affaires.

Les suggestions contenues dans cet article pour- ront être retenues avec fruit par maint fabricant, non seulement d'horlogerie, mais aussi des branches annexes de l'horlogerie; leur application remplacera avantageusement les méthodes- empiriques qui font ' encore trop sauvent règle dans le domaine de l'éta-

blissement du prix de revient.

Secrétariat des Suisses à l'étranger

Nous avons reçu' le neuvième rapport annuel du Secrétariat des Suisses à l'étranger et nous en ex-

I trayons les lignes suivantes, sur le développement de l'organisation pendant l'année 1927.

Le nombre des groupes faisant partie de l'O. S.

E. n'a pas subi un accroissement très considérable!

durant l'année 1.927. Trois nouvelles sections seu- lement sont à signaler: La Société Suisse du «Riitli»

de Huningue, l'Union Helvétique de Romilly et les trois sociétés suisses de Nice. Le. chiffre total des groupes N. S. H. de l'étranger est monté ainsi à 166. On commettrait cependant une erreur en vou- lant apprécier le nombre des relations nouvelles qui se sont établies uniquement d'après les chiffres men- tionnés. On aurait de même tout à fait tort, si l'on se basait sur le nombre total des sections pour avoir la juste mesure des échanges avec les colonies suisses de l'étranger. L'O. S. E. est en relation avec des groupements de compatriotes dont le chiffre dé- passe de beaucoup celui de ses sections. Ce phéno- mène provient du fait que, conformément au vœu exprimé par le Conseil fédéral lorsqu'il en accorda sa première subvention, elle met ses services à la disposition, non seulement des groupes qui lui sont affiliés, mais des colonies qui ne sont pas rattachées à son organisation.

Si le nombre des sections n'a pas grossi beaucoup, en 1927, celui des correspondants, par contre, a subi une augmentation très sensible, en regard des an- nées précédentes. Ce fait est significatif presque autant que la formation d'un nouveau groupe. Les membres correspondants sont de précieux agents de liaison entre le Secrétariat des Suisses à l'étranger et les colonies non incorporées dans l'O. S. E.

La situation de la caisse a nécessité la reprise par l'O. S. E. de son action financière, interrompue de- puis 1924. Elle a obtenu jusqu'ici fr. -10,000 environ, la subvention fédérale non comprise. Cette somme est due, pour la plus grande partie, à d'importantes contributions de l'industrie, de la banque et du commerce.

Le Conseil fédéral a alloué, pour une durée indé- terminée, la subvention annuelle accordée précédem- ment à l'O. S. E. pour une période de trois ans.

Concernant son travail à l'étranger, l'O. S. E. a porté tout son effort sur sa propagande intellectuelle et artistique, en faisant appel à des méthodes qui permettent d'atteindre avec efficacité non seulement les Suisses de l'étranger, mais les étrangers eux- mêmes. Il a voué dans ce but un soin tout spécial à son service de conférences, travaillant en étroite collaboration avec ses groupes et avec les représen- tants du corps diplomatique et consulaire de la Con- fédération.

Le centenaire de la mort de Pestalozzi donna lieu à une série de conférences, où l'on fit revivre le grand cœur du pédagogue et ses idées qui soule- vèrent le monde. Cinq orateurs furent chargés de conférences dans 22 colonies.

L'activité de l'O. S. E. se manifesta en outre par la distribution à ses groupes de circulaires, de bro- chures et de publications susceptibles de renseigner sur la vie intellectuelle de la Suisse ou sur une ques- tion nationale spécialement importante.

Deux bibliothèques ont été montées par elle, cette année, et dotées d'un subside de 100 fr., l'une des- tinée au groupe de Dantzig, l'autre à la Société Suisse de Berlin, section de la Société Suisse de secours en Allemagne.

Les abonnements à des journaux ou rewies suisses, que l'O. S. E. procure, soit gratuitement, soit à des prix très réduits, aux sociétés suisses de l'étran- ger, ont subi un accroissement notable; leur chiffre (s'élève à 1300 environ, à l'heure qu'il est.

• Un effort tout particulier a été fait, cette année, en vue d'enrichir le texte de l'Echo suisse de belles

illustrations. — Le nombre des abonnés a subi un accroissement des plus réjouissants.

L'activité déployée en Suisse en faveur des Suisses de l'étranger a également été très importante. Elle s'est exercée entre autres dans une question de droit international public, à savoir, le prélèvement d'une taxe des étrangers sur les Suisses établis en France.

La requête du Conseil fédéral, adressée à ce sujet au Gouvernement français, a été couronnée d'un plein succès. On ne pouvait d'ailleurs attendre autre chose de la solidité des arguments juridiques, sur les- quels la Suisse avait basé son intervention. La taxe 2 été abaissée de 350 fr. à 50 fr. par année. Jus- qu'à ce que l'on eût tranché la question de savoir si la taxe ne devait pas être considérée comme un impôt, et être soumise, de ce fait, à la clause de l'égalité de traitement en matière fiscale contenue dans-notre traité d'établissement avec la France, on décida que son prélèvement à l'égard des Suisses serait suspendu.

L'O. S. E. a procédé à un sérieux travail de do- cumentation, afin d'élucider, théoriquement au moins,

le problème posé par le prélèvement de la taxe mi- litaire à l'étranger.

Informations

Avis.

Les maisons qui auraient des revendications à faire valoir contre

Thorolf Christiansen A. S., à Oslo, sont invitées à s'annoncer à notre bureau et à nous envoyer le révélé de leur compte en double.

L'Information Horlogère Suisse

La Chaux-de-Fon,ds. Rue Léopold-Robert 42.

Commerce extérieur

France.

Le tableau suivant donne la valeur des marchan- dises importées et exportées du 1er janvier au 31 mars derniers, ainsi que la comparaison avec la pé- riode correspondante de 1927 (en milliers de francs):

Trois premiers mois Différences de I92< de 1927 pour 1928

Importations : (en mille francs) Objets d'ali-

mentation 2.887.494 3.760.383 — 872.885 Matières né-

cessaires à

l'industrie 8.398.557 Objets fabri-

qués . . 1.684.171

8.169.101 + 229.456 1.293 679 + 390 492 Totaux

Exportations : Objets d'ali-

mentation Matières né-

cessaires à l'industrie Objets fabri- qués . .

Totaux

12.970.222

1.594.019

3.357.790 7807.000 12.758.809

13.223.163

1.196766 4.381.790 8.341.745 13.920.301

— 252 941

+ 397.253

— 1.024.000 - 534.745

— 1.161.492 Cette statistique montre que, pendant le premier trimestre de l'année en cours, les importations en France ont diminué, en valeur, d'environ 2 o/o, par rapport à la période correspondante de l'année der- nière. Les exportations ont fléchi dans une propor- tion plus sensible: pour ce qui les concerne, la di- minution atteint plus de 8 «/o.

La balance visible du commerce extérieur — c'est- à-dire des échanges avec les pays étrangers et avec les colonies françaises et pays de protectorat — ac- cuse, pour les trois premiers mois de 1928, un excé- dent d'importations de 211,413,000 francs; durant la même période de 1927, les exportations avaient dé- passé les importations de 697 millions.

Voici, d'autre part, le poids des produits impor- tés et exportés pendant les trois premiers mois des années 1928 et 1927 (en tonnés):

Trois premiers mois Différences de 1928 de 1927 pour 1928 Importations: (entonnes) Objets d'alimentation 1.273.903 1-793.094 — 519.191 Matières nécessaires

à l'industrie . . . 9.661.805 11.068.272 —1.406.467 Objets fabriqués . . 322.045 318.264 4- 3.781

T o t a u x . . , .11.257.753 13.179.630 -1.921.877 Exportations :

Objets d'alimentation 456.022 282.929 + 173.093 Matières nécessaires

à l'industrie . . . 8.193.792 7.378.770 -f- 815.022 Objets fabriqués . . 1.254.976 1.283.399 — 28.423

Totaux . . . 9.904.790 8945.09S + 959.692 En examinant ces chiffres, on remarque d'abord qu'à la faible diminution de 2 o/o dans la valeur des entrées correspond un recul d'environ 15 o/0, dans les quantités importées.

Allemagne.

Le commerce extérieur allemand présente, en ce qui concerne le trafic marchandises, pour le mois de mars 1928 un excédent d'importations de 208 mil- lions de marks contre 306 millions pour le mois précédent. Les importations (trafic marchandises) ont diminué pendant le mois de mars de 18,6 millions par rapport au mois précédent. Ce recul des impor- tations porte notamment sur les matières premières et les produits semi-manufactures (54,5 millions de

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE 345 '

marks) cependant que les importations d'autres pro- duits ont augmenté.

Quant aux exportations elles sont de nouveau en augmentation par rapport au mois précédent et cela d'environ 80 millions de marks. Les exportations ont, ce mois, pour la première fois, dépassé un milliard.

L'exportation des produits manufacturés à elle seule a augmenté de 70 millions de.marks, '^importation, d'or a augmenté de 10 millions de marks, cependant que l'exportation ne présente qu'une augmentation in- signifiante..

Ecoles professionnelles

C i n q u a n t e n a i r e d e l ' E c o l e d ' h o r l o g e r i e d e G l a s h ü t t e .

L'Ecole d'horlogerie allemande de Glashütte en Saxe, a célébré hier, 1er mai, son cinquantenaire.

L'idée première de la fondation de cette école est due au créateur de l'industrie de la montre de pré- cision de Glashütte, Adolf Lange, mais il mou- rut avant de voir la réalisation de son idée. Elle fut reprise en 1876, au cours du premier con- grès des horlogers allemands, à Harzburg, à l'oc- casion duquel fut constitué le « Zentralverband der Deutschen Uhrmacher » et l'un des agents les plus actifs de la fondation de l'école fut alors Mo- ritz Grossmann, lui-même fabricant d'horlogerie à Glashütte.

La tâche de l'Ecole a été et est encore de per*

mettre à l'horlogerie de compléter son instruction pratique et théorique et aussi de former des élé- ments parmi lesquels se recrute le personnel de l'industrie glashuttoise de la montre de précision et de petite mécanique. -

Légations ef Consulats

N o t r e L é g a t i o n à T o k i o .

La vacance survenue dans notre représentation au Japon à la suite du départ de M. Lardy, actuelle- ment à Stockholm, rentré au pays peu après le ter- rible tremblement de terre qui dévasta une région de l'île, va prendre fin. Dans sa dernière séance, le Conseil fédéral a désigné M. Traversini pour re- présenter la Suisse à Tokio en qualité d'envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire.

Lé nouveau ministre, M. Emile Traversini, de Châ- telard-Mbntreux, est né' en 1880. Attaché de légation dès 1908, puis conseiller de légation dans la suite, son activité l'a maintenu en contact étroit avec toute notre représentation diplomatique à l'étranger. Com- me chef du protocole, notre nouveau ministre a pu être en relations constantes avec la représentation diplomatique à Berne et l'on sait avec quelle dis- tinction ces délicates fonctions ont été remplies. La désignation d'un représentant de la Suisse à Tokio ouvre un nouveau champ d'activité à notre représen- tation diplomatique dans un pays où les intérêts suisses se développent d'année en année, à tel point que notre exportation s'est élevée, l'année dernière, à une cinquantaine de millions. Il est judicieux que notre pays soit de nouveau représenté dans un pays avec lequel nous entretenons d'aussi importantes rela- tions commerciales.

U n C o n s u l a t d a n s l e C o n g o b e l g e . Un Consulat suisse ayant été créé à Leopoldville, dans le Congo belge, la gérance, comme consul ho- noraire, en a été confiée à M. Henri Clémençpn, de Courroux (Jura bernois), directeur de la Société commerciale du Congo-Cameroun.

Bibliographie

24/IV, 28. — Emile Kirchhof (de Dörffingen, Schatt- house), horlogerie et bijouterie, Stadthausstr. 16, Winterthour 1.

Modifications:

24/TV, 28. — La soc. n. coll. « Juifierat Frères, Mon- tres York (Juitlerat Brothers, York Watch) », Mai- leray, modifie sa raison sociale en celle de Juillerat Frères Montres Wyda (Juillerat Brothers Wyda Watch).

23/IV/28. — La maison « Charles Meylan, Fabrique Valdar », contre-pivots, etc. Orient, modifie sa rai- son sociale en celle de Charles Meylan.

Radiation:

25/IV/28. — Albert Qriesser, horlogerie en gros, Zurich 6.

Dessins et Modèles

Prolongations:

No. 29040. 9 mars 1918, 20 h. — (H'Ie période 1928-1933). — 8 modèles. — Mouvements de mon- tres. — H. Moser et Cie, Le Locle (Suisse) ; en- iragistrement du 26 mars 1928.

No. 34495. 16 janvier 1923, 15 h. — (Ile période 1928-1932). — 1 modèle. — Mécanisme de remon- toir et de mise à l'heure à tirette. — Fabrique Solvit, SonviRer (Suisse) ; enregistrement du 26 mars 1928.

No. 34579. 16 février 1923, 20 h. — (Ile période 1928-1933). — 1 modèle. — Calibre de montre.

— Martel Watch Co. S. A., Les Ponts-de-MarteJ, (Suisse) ; enregistrement du 22 mars 1928.

No. 34628. 1er mars 1923, 8 h. — (Ile période*

1928-1933). — 3 modèles (sur 6). — Calibres de montres. — Fabrique d'horlogerie de Fontaincme-

• Ion S. A., Fontainemelon (Suisse); enregistrement du 28 mars 1928.

No. 34667. 10 mars 1923, 16 h. — (Ile période 1928-1933). — 4 modèles. — Aiguilles de se- conde centrale pour montres de précision. — No. 34668. 10 mars 1923, 16 h. — (Ile période 1928-1933). — 4 modèles. — Aiguilles de seconde centrale pour pièces d'horfogerie de précision (ex*

cepté montres de poche). — Société Anonyme Paul Ditlsheim, La Chaux-de-Fonds (Suisse) ; enregis- trement du 2 avril 1928.

No. 34742. 29 mars 1923, 171/2 h. — (Ile période 1928-1933). — 1 modèle. — Calibre de montre. — No. 34809. 21 avril 1923, 19 h. — (Ile période

1928-1933). — 2 modèles. — Calibres de montres.

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1928 2.529 90.164

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1927 15.714 67.761 5.545 5.297 18.652 20.133 10.975 1.119 11.789 6.982 12.490 1.617 12.963 191.037

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1928 17.799 94.611 6.272 4.621 22.660 23.001 12.444 2.689 15.307 8.770 15.236 2.013 16.802 242.225 51.188

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1928 84.642 378.064 20.984 24.492 95.724 91.410 61.720 11.609 69.834 35.588 57.559 9.880 67.286 1.008.792 251.874

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