Jeudi 7 Avril 1904

Dix-neuvième Année. — N

u

27 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes

ï> A

Jeudi 7 Avril 1904

Bureaux: R u e d o la S e r r e , 5 8

MIEDER OGEBE

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un an Sii mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale »12»— » 6»—

Ou s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissant le Jeudi et le Dimaosbe a la Cbam de Foods

ANNONGES

suisses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les auuonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN'& VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Les boîtes contrôlées

Total

.laurier. . . . F é v r i e r . . . . Mars . . . .

Janvier. . . . Février . . . . Mars . . . .

de tous les bureaux.

1 9 0 3

Boites or

1 1,500 40,070 38,705

1 9 0 4

Boites or

47,581 54,699 52,047

Boîtes argent

183,501 185,341 21(5,007

Boites argent

191,541 212,940 240.72S

Total

225,007 220,011 254,712

Total

239,122 207,045 293,(575 Bureau de la Chaux-de-Fonds.

1 9 0 3

Boites or Boites argent Total

Janvier. . . . 31,132 4,273 35,405 Février. . . . 30,189 4,831 35,020 Mors . . . . 27,927 4,278 32,205

1 9 0 4

Boites or Boites argent Total

Janvier. . . . 30,202 3,029 39,891 Février. . . . 41,102 4,062 45,224 Mars 39,047 4,381 43,428

Ces résultais sont satisfaisantes si on les compare à ceux de l'année dernière. E n effet, le premier trimeùtrë de l'année 1903 donnait 120,881 boites or contre 155,227 en 1904 et 384,909 boites argent contre 045,215 en 1904.

Les rivaux. Statistiques économiques

Eu 1902, l'Angleterre tenait toujours le record du commerce d'exportation, aujour- d'hui, ce sont les Etals-Unis qui le détien- nent. L'augmentation des exportations de ce dernier pays se chiffre à 25.898.000 liv.

si. ; d'après les statistiques du bulletin offi- ciel du commerce. Celte somme représente une augmenlalion de plus de 9°/o. Cela ne veut pas dire que le commerce britanni- que esl complètement en décadence, loin de là, mais seulement qu'il n'augmenle pas dans les mêmes proportions que celui de certains autres pays.

Le tableau suivant donne une idée de la situation du commerce d'exportation des principaux pays pour l'année 1903 :

Pays l'Xjwrlalions Augmentation + Moyenno Millions del. st. Uimiiiulioii— %

- 25.898:000 - 7.466.000 - - 15.090.000 - - 3.293.000 - - 13.770.000 - - 8.273.000 - - 3.605.000 - - . 422.000 - 902.000 - - 3.072.000 -

9,3 - 2 2

0,4 - 1,9 - 1 0 , 8

10,0 - 4,9 - 0,7 2,0 - 1 1 , 8

Elals-Unis . . . 303.002

Royaume-Uni. . 298.890 Allemagne . . . 248.979

France 160.764 Inde 95.433 Autriche-Hongrie 88.005

Belgique . . . . 77.980

Italie 58.475 Canada . . . . 44.184

Japon 28.994

Le chiffre des importations de produits allemands esl celui qui indique l'augmen- lalion la plus considérable ; nous ne par- lons pas ici des produits réexportés: l'An- gleterre vient après, puis la France. L'élo- quence des chilfres appâtait dans le tableau qui suit :

Importations en i g<>3.

l'avs

Cavalerie

Exportations Aujjinenlation-f- Moyenne millions del. si. Diminution- % Royaume-Uni. .

Allemagne . . . Etats-Unis . . . France

Belgique . . . . Autriche-Hongrie Ilalie

Inde

Canada . . . . Japon

473.349 299.170 - 207.385 - 185.956 - 98.566 - 77.993 - 73.537 - 54.605 - 50,680 -

10.773.000 - - 17.626.000 - 5.944.000 - - 10.195.000 - - 6.317.000 - - 6.312.000 - - 2.507.000 -

2.118.000 - - 8.091.000 - 4.593.000 -

2.3 - (5,0 - 2,4 - 5,7

6,8 - 8,9 - 3,5

- 4,0 -19,4 -16.0

Il résulte des chilfres ci-dessus que l'An- gleterre est confrontée par deux rivaux

formidables, les Etals-Unis et l'Allemagne.

L'Angleterre cherche des débouchés, des marchés: en Europe il lui importe qu'elle soit maîtresse des marchés, d'où ses allian- ces. Il faut qu'elle s'appuie sur une grande puissance militaire européenne. A l'époque de la guerre des Bœrs, elle faillit perdre le marché financier. La logique de la poli- tique fiscale de M. Chamberlain, si logique il y a. réside dans ce fait que, peu à peu.

l'Angleterre est débordée par la concurrence étrangère el qu'il faut qu'elle protège son commerce coûte que coule, même en sacri- fiant ses belles idées et les nobles principes qui ont fait sa grandeur.

La question esl de savoir si le remède n'est pas pis (pie le mal.

(Le Monde économique).

Une maison »le fabrication d'horlogerie, qui avail inséré dans le Bund une annonce par laquelle elle demandait un associé- commanditaire, a reçu de Hambourg l'offre suivante qu'elle nous a communiquée :

« En me référant au Bund je prends la liberté

«de vous offrir pour couvrir vos premiers be-

« soins des billets signés d'accomodalious (lettres

« de change acceptées) sur des places d'Allema-

«gne; par exemple des lettres de change accep- t é e s d'accomodation sur les villes de Berlin,

«Hambourg, Breslau, Leipzig, el ainsi de suite.

«Si vous avez l'occasion de pouvoir escompter

«ces billets, vous vous procurerez parcelle Iran-

«Jsaclion des fonds nécessaires et ainsi vous

«pourrez user ces billels comme moyen pour

«régler des factures urgentes. Naturellement

«vous aurez a couvrir vous-même ces billels à

«l'échéance. Avec plaisir je vous donnerai des

« détails et mes conditions ».

Le destinataire de celle lcllrc n'a pas jugé à propos d'y répondre envisageant qu'elle a sa place loute marquée dans la cor- beille à papier. Il cul toutefois été intéres- sant, ne fût-ce qu'à litre de curiosité, de connaître les conditions auxquelles opère le fabricant hambourgeois de lellrcs de change.

Traité italo-suisse

Les négociations pour le nouveau traité de commerce avec l'Italie, qui ont com- mencé à Home, il y a une quinzaine, se poursuivent normalement, sans se heurter à des dillicullés spéciales.

L'Italie se trouve dans une situation éco,- nomique plus favorable «pic celle où elle élail lors de la conclusion des traités an- térieurs.

Banque centrale

On discute beaucoup dans les journaux

la question de savoir où sera le siège cen-

Iral de la future banque nationale. Tout le

monde, naturellement, à Zurich, esl .d'avis

que ce siège revient à Zurich. Là-dessus,

il n'y a q u ' u n e voix chez le radicaux, chez

les démocrates et chez les socialistes, qui

par vives raisons, comme Pancrace, s'effor-

cent de prouver que cet honneur doit re-

venir à leur ville. Vous me d i r e z : «Vous ùtes orfèvre, monsieur J o s s e ! » Mais non.

Indépendamment de loule question per- sonnelle, n'esl-ee pas au plus grand centre d'affaires de la Suisse qu'il convient de donner ce siège ? L'opinion des hommes d'affaires est unanime sur ce point. On dit qu'au Conseil fédéral les avis sont parta- gés, que si MM. Forrer, Deucher et Zemp sont des partisans résolus de Zurich, les autres conseillers sont plus tièdes.

— Une controverse a surgi dans la presse de la Suisse allemande au sujet de la pro- cédure à suivre pour la détermination du siège de la future banque centrale d'émis- sion. S'autorisant du précédent de l'arrêté fédéral du 2 juin 1890, un journal bàlois a proposé de remettre à l'Assemblée fédé- rale le choix du siège en question, solution qui éviterait un désaccord irréductible des deux Chambres. Il a été répondu d'autre part que, si l'on avait ainsi procédé pour la désignation du siège du Musée national, cet antécédent ne saurait déroger à l'art.

U S de la constitution, lequel renvoie à la législation la détermination de la résidence des autorités fédérales.

Angleterre et Russie

L'extraordinaire russophobie dont font prouve les journaux anglais, à propos de la guerre actuelle, est loin d'être approuvée dans les mi- lieux industriels el commerçants.

«Nous avons, disait un grand négociant de la Cité, déjà tant de mal à conserver nos marchés, en face de la concurrence allemande et améri- caine, que nous n'avions nul besoin de celle campagne antirusse de notre presse, grâce à laquelle nous allons être éliminés de Russie, au profit des commerçants allemands. Or, nous taisons avec la Russie pour plus de 300 millions de francs d'affaires par an. Les importations anglaises dans l'empire du tsar se montaient exactement, en 1903, à 1. st. 13,892,78-2, soit exac- tement 347,319,550 francs. En 1902, nous avons exporté en Russie pour 1. st. 1,419,745 de char- bon, pour 1. st. 319,009 de cotonnades, pour I. st. 1,923,249 de machines, pour 1. st. 1 million 514,901 de métaux travaillés, pour 1. st. 570,336 de navires, et environ pour 1. st. 1,161,766 de lainages.

«Que vont dire nos propriétaires de mines de charbon el de fer, d'ateliers sidérurgiques, de chantiers de constructions maritimes, de filatu- res, dont on met, en ce moment même, les re- présentants à la porte des maisons russes (tandis qu'on accueille ceux des maisons allemandes), lorsque à la fin de leur exercice ils constateront qu'ils ont perdu leur clientèle russe? Et perdu

• sans retour. Car l'Allemand est un commerçant merveilleux, qui sait admirablement adapter sa marchandise aux besoins du consommateur qu'il approvisionne: une fois qu'il a pris pied sur un marché, on ne peut presque jamais l'en déloger.

Il n'avait pas pu nous battre complètement en Russie, parce que tout en vendant meilleur mar- ché que nous il était encore plus antipathique que nous aux Russes.

«Nous riposterons, il est vrai, me direz-vous, en diminuant nos achate à la Russie, dont nous sommes également un des gros clients, puis- qu'elle exporte chez nous pour 1. st. 21,903,574, près de 525 millions de francs de produits.

« Mais le pourrons-nous? Où nchèlerions-nous, en effet, les I. si. 2,195,234 de beurre, les 1. st, 9,297,771 (prés de 250 millions de francs) de céréales, les I. st. 1,509,754 d'o'ufs, les I. st.

1,655,008 de lin el de chanvre, les 1. st. 1,405,365 de pétrole et les 1. st. (1,203,994 de bois que nous faisons actuellement venir de Russie '.

«Dans nos colonies ou aux Elats-L

^T

nIs ! Le frèl serait plus élevé el, en admettant même que les prix d'achat et de transport soient les mêmes, les Australiens, les Ganndiens et surtout les Yan- kees auraient vite fait d'accaparer le Iransport de ces marchandises nu détrimenl de notre flotte de commerce. La Russie, qui n'a au total que 573 steamers de tous tonnages, jaugeant ensem- ble 578,343 tonnes, ne peut faire concurrence

aux 7,530 vapeurs de notre flotte de transport, jaugeant ensemble 13,410,894 tonnes.

« Voyez-vous, la presse anglaise est tout sim- plement en train de chasser à coups de dépêches et d'articles les commerçants anglais des marchés russes.

« D'autre part, le Japon est pauvre, et nous n'y exportons que pour 1. st. 5,141,327 de marchan- dises. Notre projaponisme effréné ne compensera donc pas les pertes que nous fait notre russo- phobie. »

Ce que disait ce commerçant est parfaitement exact. Les Anglais, comme d'ailleurs les Améri- cains du nord, sont en ce moment boycottés en Russie; cela a toutefois beaucoup moins d'im- portance pour ces derniers, dont les ventes à l'empire moscovite n'atteignent pas 75 millions

de francs. ,

La cour suprême des Etats-Unis contre les trusts

Un événement d'une portée considérable, se rattachant à la lulle contre les strusls par le président Roosevelt, servi el soutenu en celle circonstance par le procureur général Knox, vient de se produire.

On se souviendra peut-être que, il y a un cer- tain temps, le gouvernement fédéral avait pris à partie la compagnie des « Northern Securities»

sous l'inculpation d'une violation de la loi Sher- man déclarant illégal et délictueux tout efforl tendant à restreindre la liberté industrielle (res-

traint of trade).

La Compagnie des « Northern Securities », ce que nous pouvons traduire librement par

«Compagnie d'entreprises dans le nord du pays», était un trust qui visait à obtenir la haute main par pénétration sur deux immenses lignes de chemins de fer, le Great Northern Railway et the Northern Pacific Raihvay, de façon à opérer de fuit une fusion entre ces deux voies actuelle- ment concurrentes et d'autant plus qu'elles sont parallèles l'une à l'autre. Le gouvernement ayant vu dans la formation des « Northern Securities » une violation flagrante des lois exis- tantes qui tendent à régulariser l'activité des trusts, avait poursuivi la compagnie naissante devant la cour de circuit fédérale du Minnesota, sur les lieux mêmes où elle comptait opérer, el la décision finale lui avail été favorable; mais il restait à la parlie condamnée la faculté d'un recours à la cour suprême, et elle ne devait pas négliger cette ressource.

La o u r suprême, composée de neuf membres, les premières autorités juridiques du pays, et qui siège à Washington, a donc été saisie de l'affaire, et le public attendait avec une impa- tience très particulière l'issue de celle nouvelle instance. Le jugement n'a été rendu que le lundi 14 mars, après de lo,ngs mois d'enquête el d'at- tente. Nous en avons maintenant sous les yeux le texte. 11 constitue une victoire éclatante en faveur des principes préconisés par le président Roosevelt el sen administration en maliôre de police des trusts.

La chambre s'est divisée en majorité et en minorité, cinq membres d'un coté, de l'autre quatre, desquels le « chief justice» on président de la cour, M. Fuller, et la majorité a confirmé le jugement antérieurement rendu par la cour de circuit du Minnesota. Partant du principe que la loi Sherman est une loi parfaitement régulière et constitutionnelle, indépendamment d'ailleurs de ce que l'on peut en penser au point de vue économique, le tribunal a été amené à la conclusion que In fusion des deux voies ferrées transcontinentales et parallèles se traduirait nécessairement par une diminution de la liberté d'industrie, el il a déclaré les « Northern Secu- rities » une entreprise illégale.

Celte victoire de la politique gouvernementale n'a pas été obtenue sans peine, comme on a pu le voir, puisqu'il eût suffi du déplacement d'une seule voix pour la changer en défaite. On a remarqué aussi que sur les cinq juges de la majorilé, il en est un qui se sépare des autres dans son argumentation juridique et que, s'il nboulit à la même conclusion qu'eux, il passe cependant par un autre chemin. N'importe, la chose est jugée, el son retentissement sera con- sidérable. C'esl un immense encouragement pour le président Roosevelt à persévérer dans sa campagne pour soumettre les trusts au respect des lois. Celte condamnation des « Northern Securities» sera un précédent de la plus lointaine portée dans la politique économique aujourd'hui

uu premier plan, el elle vaudra très certainement un joli chiffre de suffrages au président Roosevelt dans le scrutin présidentiel qui approche. Ces voix seront celles de gens qui lui sauront gré d'avoir su se séparer des gos bonnets de la finanee pour défendre les intérêts du peuple, et elles compenseront sans doute 1res largement ce que l'influence de Wall Slreet, la Bourse de New- York et, on peu bien dire, des Etats-Unis, pourra peut-être enlever au candidat républicain, moins docile que son prédécesseur à la Maison Blanche, M. Mac Kinley, au mot d'ordre de la haute spéculation.

Gewerkschaftsbund

Le congrès du Gewerkschaftsbund s'est ouvert dimanche matin, dans la salle du Grand Conseil, sous la présidence de M. Reimann, de Bienne.

Etaient présents: 276 délégués représentant 29 fédérations, cinq membres du comité fédéral, un membre de la commission des recours, un revi- seur, 35 délégués de 21 unions ouvrières et un délégué de chacune des sociétés suivantes: So- ciété du Griitli suisse, de la Fédération ouvrière suisse, du secrétariat ouvrier suisse, de l'Union suisse des ouvriers tailleurs, de l'Union des ou- vriers fondeurs et de la Societa Umanitaria de Milan.

Après avoir approuvé les différents rapports, l'assemblée a abordé la discussion des proposi- tions du comité, des unions et des sections. Elle a écarté la proposition du comité fédéral tendant à ce que chaque section soit obligée de souscrire autant d'abonnements de V Arbeiterstimme qu'elle compte de membres dans son comité, ainsi que la demande d'admission dans le Ge- werkschaftsbund suisse de l'Union des ouvriers fondeurs. Elle a écarté également, par 140 voix contre 47, une proposition du syndical des ou- vriers de l'industrie du meuble de Lausanne, tendant à l'établissement d'un secréteriat de lan- gue française avec siège dans la Suisse romande.

En revanche, elle a approuvé à l'unanimité la proposition de la Sociélé des ouvrières de Zurich de mettre immédiatement à exécution Indécision prise au congrès d'Olten tendant à engager un secrétaire féminin.

Dans la séance de l'après-midi, on a abordé la discussion du principal objet, la proposition du comité fédéral de ratifier l'arrangement sui- vant conclu avec la Fédération des syndicats ouvriers chrétiens :

1. La Fédération des syndicats ouvriers chré- tiens entre, en bloc, dans le Gewerkchaflsbund suisse et paie une cotisation fixe annuelle de 1500 fr. — 2. La Fédération engage ses membres à marcher d'accord avec leurs camarades des autres organisations lorsqu'il s'agira de se dé- fendre contre des aggravations ou d'obtenir des améliorations des conditions de travail. 11 cher- chera à amener une union plus étroite des orga- nisations des syndicats ouvriers chrétiens appar- tenant au Gewerkschaftsbund. — 3. Les syndi- cats ouvriers chrétiens conservent pour le reste, leur autonomie el leur propre organe et ne peu- vent être obligés d'entrer dans une Union ou- vrière. Mais, tant que cet accord ne contient pas de dispositions spéciales, les statuts du Gewerk- schaftsbund font également loi pour les syndicats ouvriers chrétiens. — 4. Le comité fédéral re- commande à ses unions et sections d'entretenir des relations amicales avec les syndicats ouvriers chrétiens et de marcher d'accord avec eux dans toutes les questions relatives aux conditions de travail, de façon à favoriser leur union plus étroite avec les organisations du Gewerkschafts- bund. — 5. Le comité fédéral du Gewcrkschafts- bund, ainsi que le comité central des syndicats ouvriers chrétiens, concluent cel accord en se réservant, si des raisons importantes le rendent nécessaire, d'y apporter des modifications. — 0.

Cet accord entre en vigueur le 1

^er

avril 1904.

M. Greulich rapporte sur les négociations qui ont eu lieu. Pleinement convaincu que ce n'est que sur le terrain d'une union ouvrière neutre, aussi étendue que possible, que le Gewerkschafls- bund pourra exercer une action vraiment utile, l'orateur recommande In ratification de l'accord proposé par le comité fédéral.

M. Fürholz (Soleure) se prononce pour le rejet.

M. Bùschenstein (St-Gall) présente la résolution suivante :

« L'accord proposé doit être entièrement re-

poussé. Il faut inviter les chefs des sociologues

chrétiens à tenir la parole qu'ils ont donnée lors

du congrès ouvrier de Lucerne de ne plus cons-

tituer de syndicats ayant une couleur confession-

LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE 198

nellej; éventuellement, ces syndicats devraient être dissous et leurs membres invités à entrer dans les associations professionnelles existantes.

Dans les cas où les chefs* sociologues chrétiens ne se rendraient pas à celte demande, le Ge- werkschaftsbund suisse se réserve de prendre d'autres mesures et le comité fédéral sera chargé de présenter aux unions et sections des proposi- tions en vue d'établir, sur une base meilleure, la situation intenable qui régne au sein de l'Union ouvrière suisse».

Les dix-sept orateurs inscrits se sont pronon- cés pour le rejet de la proposition du comité fédéral. Seul, M. Lang (Zurich) a constaté que, si l'accord était rejeté, il serait dillicile de trou- ver un autre moyen de réaliser l'idée d'un Gewerkschaftsbund neutre.

Le congrès se déclare opposé, en principe, à la conclusion d'un accord avec les syndicats ouvriers chrétiens, puis la résolution Böschen- stein est votée par 147 voix contre 73.

Herne a été désigné comme Vorort et Winter- Ihour comme siège de la commission de recours.

L'assemblée décide encore de ne pas se faire représenter au congrès international d'Amster- dam, puis le congrès est déclaré clos à cinq heures.

Brevets d'invention

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES DESSINS ET MODÈLES D é p ô t s

Nu 10,577. 27 février 1904, 8 h. p. — Ouvert. — 3 dessins. — Cadrans. — Tlicodor-R. Braun, Renan (Suisse).

N° 10,57«. 1 " mars 1904, 8 h. p. —^Ouvert. — 00 modèles. — Fonds de boites de montre dé- corés. — Germain Pochon, Genève (Suisse).

N° 10,582. 2 mars 1904, 8 li. p. — Ouvert. — 5 modèles. — Pendants et couronnes de montre de poche. — Theurillat frères, Porrenlruy (Suisse).

N" 10,587. 4 mars 1904, 1 h. p . — Ouvert. — 2 modèles. — Fonds de boites de montres déco- rés. — A. Renggli, Bien ne (Suisse).

N" 10,592. 5 mars 1904, 11 '/« h. a. — Ouvert. — 2 modèles. —• Calibre de montre ; cadran de montre. — J. Niederlui user, Bienne (Suisse).

Mandataire : F . Homberg, Berne.

N" 10,599. 8 mars 1904, 8 h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Calibre de montre. — Société Hor- logère de Porrenlruy, Porrenlruy (Suisse).

N° 10,005. 10 mars 1904, 10 ' / ' h. a. — Ouvert.

— 2 modèles. — Calibre de montre et pendant de montre. — C. Krenteljk Cie, Saignelégier (Suisse). Mandataire : Waldkirch & Federer, Berne.

Nu 10,017. 11 mars 1904. 8 h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Cadran de montre. — Fritz Knuchel, Bienne (Suisse).

N° 10,(520. 3 mars 1904, 8 h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Timbre de montre-réveil avec face granulée. — Henri Duchesne, Ghaux-de- Fonds (Suisse). Mandataire : A. Malhey-Doret, Chaux-de-Fonds.

N° 10,622. 12 mars 1904, 5 '/a h. p. — Ouvert.

— 1 modèle. — Mouvement de montre à ba- lancier visible, — Paul Degoumois, Si-Imier (Suisse). M a n d a t a i r e : A. M a t h e y - D o r e t , Ghaux-de-Fonds.

N° 10,623. 12 mars 1904, 8 h. p. — Ouvert. — 5 modèles. — Calibres de montres verre et sa- vonnette de toutes grandeurs. •— J.-B. Mon- nin, Porrentruy (Suisse).

N° 10,629. 14 mars 1904, 6 h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Machine à percer d'horlogerie. — Breguet frères & Cie, Locle (Suisse).

' 10,630. 14 mars 1904, 6 h . p. — Ouvert. — 1 modèle. — Machine à percer de précision. — Breguet frères & Cie, Locle (Suisse).

1 10,631. 14 mars 1904, 7 '/a h. p. — Ouvert.

— 1 modèle. — Mouvement de montre à ba- lancier visible. — Emile Walker, Charque- mont (Doubs, France). Mandataire : A. Ma- they-Doret, Ghaux-de-Fonds.

Charles-Edouard Lardet

N N

D i m a n c h e e s t m o r t à M a d r i d , a p r è s u n e c o u r t e m a l a d i e , â g é d e 72 a n s , M : C h a r l e s - E d o u a r d L a r d e t , c o n s u l g é n é r a l d e S u i s s e .

E n t r é e n f o n c t i o n s e n 1 8 7 7 , le d é f u n t a v a i t r e ç u d u C o n s e i l fédéral u n e l e t t r e d e r e - m e r c i e m e n t s et d e f é l i c i t a t i o n s ' q u a n d v i n t l ' a n n i v e r s a i r e d e s e s v i n g t - c i n q a n n é e s d e s e r v i c e .

T r è s c o n s i d é r é e t i n f l u e n t à M a d r i d , M. L a r d e t a r e n d u d e g r a n d s s e r v i c e s à la C o n f é d é r a t i o n . L e s S u i s s e s d e p a s s a g e à M a d r i d t r o u v a i e n t c h e z l u i u n accueil b i e n - v e i l l a n t e t u n e i n i t i a t i o n c o m p é t e n t e a u x c h o s e s d ' E s p a g n e .

Spiraux Paul Perret

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