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ЕВРОПЕЙСКИЙ РЕГИОНАЛЬНЫЙ КОМИТЕТ

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WORLD HEALTH ORGANIZATION

REGIONAL OFFICE FOR EUROPE

■VELTGESUNDHEITSORGANISATION

REGIONALBÜRO FÜR EUROPA

aE G IO N A L C O M M U T E E FOR E U R O P i COM ITÉ RÉGIONAL DE L ’ EURO PE REGIO NALKO M ITEE FÜR EUROPA Е В Р О П Е Й С К И Й Р Е Г И О Н А Л Ь Н Ы Й К О М И Т Е Т

ORGANISATION MONDIALE DE LA SANT

BUREAU RÉGIONAL DF. L’EUROPt

ВСЕМИРНАЯ ОРГАНИЗАЦИЯ ЗДРАВООХРАНЕНИЯ

ЕВРОПЕЙСКОЕ РЕГИОНАЛЬНОЕ БЮРО

Trente-septième session

Bruges, 15-19 septembre 1987

EUR/RC37/15 Rev.l 5100C

9 octobre 1987

ORIGINAL : FRANÇAIS

RAPPORT SUR LA TRENTE-SEPTIEME SESSION

DU COMITE REGIONAL DE L fEUROPE

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SOMMAIRE

Déclaration du directeur général ... 1 Activités de l'OMS dans la Région européenne en 1986 et de janvier à juin 1987, et

questions liées aux décisions de 1'Assemblée mondiale de la santé et du Conseil exécutif 3 1. Déclaration du directeur régional ... 3 2. Discussion générale ... 5 3. Accidents nucléaires et santé publique ... 6 4. Questions liées aux décisions de 1'Assemblée mondiale de la santé,

du Conseil exécutif et du Comité régional ... 7 5. Rapport du Groupe consultatif sur le développement du programme ... 7 6. Gestion des ressources de l'OMS ... 8 Stratégie régionale en vue de l'instauration de la Santé pour tous en l'an 2000 . . . 8 1. La recherche en vue de la Santé pour t o u s ... 8 2. Les personnels de santé et la mise en oeuvre de la Santé pour tous

dans la Région e u r o p é e n n e ... 10 3. Plan d'action contre le t a b a g i s m e ... 12 4. Indicateurs régionaux révisés et préparatifs pour le contrôle

des progrès réalisés dans la voie de la Santé pour tous en Europe . . . . 13 Questions particulières concernant le programme ... 14 1. Le SIDA en Europe - Situation actuelle et programme régional proposé . . . 14 Questions diverses ... 15 1. Désignation des membres du Conseil exécutif ... 15 2. Programme spécial de recherche, de développement et de formation

à la recherche en reproduction humaine - Désignation des membres

du Comité consultatif des principes directeurs et de la coordination . . . 15 3. Collaboration avec le système des Nations Unies ... 16 Date et lieu des sessions ordinaires du Comité régional pour 1988 et 1989 ... 16

Résolutions

EUR/RC37/R1 Rapport annuel du directeur régional ... 16 EUR/RC37/R2 Accidents nucléaires et santé publique ... 16 EUR/RC37/R3 Promotion de la recherche en vue de la Santé pour tous . . . . 17 EUR/RC37/R4 Surveillance de la mise en oeuvre de la Santé pour tous

(évaluation 1987-1988) ... 18 I n t r o d u c t i o n ... 1

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EUR/RC37/R6 Gestion des ressources de l'OMS . . . ... ... 20

EUR/RC37/R7 Le développement des personnels de santé et la mise en oeuvre de la Santé pour t o u s ... 21

EUR/RC37/R8 Date et lieu des sessions ordinaires du Comité régional en 1988 et 1989 . . . 22

EUR/RC37/R9 Plan d'action contre le tabagisme ... . . . . 22

Annexe 1 Ordre du j o u r ... ... ... 24

Annexe 2 Liste des participants ... ... 25

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RAPPORT DU COMITE REGIONAL 1

INTRODUCTION

La trente-septième session du Comité régional de l'Europe s'est tenue â Bruges du 15 au 19 septembre 1987. Les représentants de trente et un des trente-deux pays de la Région y ont participé. Etaient également présents des observateurs d'Etats membres de la Commission économique pour l'Europe et d'un Etat non membre, des représentants du Comité international de médecine et de pharmacie militaires, de la Commission des Communautés européennes, du Conseil de l'Europe, de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, et d'organisations non gouvernementales, ainsi que des observateurs. La liste des représentants et autres participants est jointe au rapport.

Sir Donald Acheson, président sortant, a ouvert la session. Des allocutions ont été pronon­

cées par M. F. van Acker, maire de Bruges, Mme W. De Meester-De Meyer, secrétaire d'Etat à la santé publique et à la politique des handicapés de Belgique, et le Dr J.E. Asvall, directeur régional de l'OMS pour l'Europe.

Election du bureau

Le Comité a élu son bureau, composé comme suit :

Mme W. De Meester-De Meyer (Belgique) présidente

Professeur J. Szczerban (Pologne) vice-président

Dr M. Ruokola (Finlande) vice-président

Dr D. Hansen-Koenig (Luxembourg) rapporteur

Conformément à l'alinéa 3 de l'article 12 du Règlement intérieur du Comité, l'ordre fixé par le tirage au sort pour la consultation des vice-présidents, si le cas se présente, a été le

suivant : professeur J. Szczerban, Dr M. Ruokola.

Adoption de l'ordre du jour et d'un programme de travail (EUR/RC37/1 Rev.l et EUR/RC37/Conf.Doc./1) Le Comité a adopté l'ordre du jour et un programme de travail.

Déclarations des représentants d'organisations intergouvemementales et non gouvernementales Des représentants de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, du Conseil de l'Europe, de l'Assemblée des directeurs des instituts de médecine tropicale d'Europe, de l'Associa­

tion internationale des registres du cancer, de l'Association internationale des femmes médecins, de l'Association internationale de sociologie, du Comité international catholique des infirmières et assistantes médico-sociales, du Conseil international des infirmières, de la Fédération dentaire internationale, de la Fédération internationale d'action familiale, de la Fédération internationale des sociétés d'oto-rhino-laryngologie, de la Fédération mondiale des associations des centres de toxicologie clinique et des centres anti-poisons, de la Fédération mondiale des parasitologues, de la Fédération mondiale pour l'enseignement de la médecine, de la Ligue des sociétés de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge, de la Société internationale de soins aux brûlés, de la Société internationale de transfusion sanguine, de l'Union internationale contre les maladies vénériennes et les tréponématoses, de l'Union internationale de pharmacologie, ont pris la parole, ainsi que des observateurs de l'Association des doyens des facultés de médecine d'Europe, de l'Association des écoles de santé publique de la Région européenne et de l'Association européenne de gestion des soins.

DECLARATION DU DIRECTEUR GENERAL

Le directeur général a choisi pour thème de sa déclaration une exhortation à serrer les rangs en vue d'instaurer la Santé pour tous. Au cours de l'année écoulée, la crise financière a frappé l'Organisation de plein fouet. Il a fallu parer au plus pressé pour limiter les dégâts, mais le succès de ces mesures ne pouvait être que partiel et la situation demeure très grave. Rien ne sert toutefois de se lamenter aujourd'hui sur les contributions manquantes. Force est bien de chercher ailleurs et de se tirer d'affaire avec des ressources réduites. Il a fallu amputer le budget de 35 millions de dollars, puis, comme cela ne suffisait pas, de 10 millions supplémen­

taires, le gros du sacrifice ayant dû être demandé au Siège, notamment par le gel de tout nouveau recrutement. Ce gel a eu de graves conséquences directes ou indirectes - sauf aux yeux de certains cyniques qui affirment ne voir aucune différence. En fait, il en est sans doute ainsi pour ceux qui utilisent les ressources de l'OMS comme un simple argent de poche. Mais, pour ceux qui en font un usage judicieux pour soutenir la politique qu'ils ont eux-mêmes choisie, la différence peut être considérable.

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Depuis trois ans déjà, le Dr Mahler n'a cessé de répéter que l'élément "coopération tech­

nique" du budget régional risquait, si la manière de gérer cette coopération n'était pas améliorée, de disparaître à cause des critiques dont il faisait l'objet. Certes, beaucoup de pays de la Région européenne, qui ne dépensent guère de fonds de l'OMS sur leur propre territoire, peuvent ne pas se sentir visés; ils ont cependant des responsabilités collectives. La gravité de la situation pourrait faire remettre en cause en partie, voire totalement, les arrangements régionaux. Ce n'est pas lâ un pessimisme exagéré si l'on se rappelle le Conseil exécutif de janvier.

On pourra dire bien sûr que si le directeur général n'avait pas attiré l'attention sur le besoin d'améliorer la gestion des ressources, la question n'aurait peut-être pas été soulevée. Cet argument n'est pas défendable, car, d'une part, une organisation Internationale se doit d'être transparente, â fortiori si elle détient le rôle délicat d'autorité directrice et coordinatrice dans le domaine de la santé et, d'autre part, les observations et sentiments critiques exprimés à l'extérieur annonçaient bien â l'avance l'orage qui est maintenant sur nous.

Les membres du Conseil exécutif comme les délégués de 1'Assemblée mondiale de cette année ont pris soin de répéter qu'il s'agissait d'une crise financière et non d'une crise de confiance.

Le Dr Mahler, tout en étant convaincu de leur sincérité, se sent un peu comme le malade croyant être atteint d'un cancer incurable malgré les propos rassurants de son médecin.

Le directeur général n'a pas de formule magique à proposer, mais il sait qu'il existe des remèdes pour autant qu'on veuille bien les utiliser. Il n'y a rien de nouveau â dire de ces remèdes, neuf ans après Alma-Ata; Ils n'en sont pas moins révolutionnaires en tant que mesures politiques.

Comme tout être humain, nous vivons dans l'incertitude du lendemain. Est-ce une raison pour prodiguer avec insouciance nos maigres ressources ? Certainement pas, car il y aura un lendemain, que nous pourrons atteindre â condition de faire un effort supplémentaire.

Même si d'aucuns ont perdu la foi en nous, nous devons préserver nos convictions et montrer qu'elles sont parfaitement fondées, en restant fidèles à notre système de valeurs, à notre poli­

tique et â notre stratégie de la santé, et en utilisant nos ressources collectives de telle sorte que les moyens nationaux soient réellement et systématiquement employés au service de la justice sociale. En mobilisant la conscience collective de l'OMS, nous pouvons rappeler vigoureusement aux gouvernements que la productivité sociale est un préalable indispensable â la productivité écono­

mique. Les pays qui ont voulu l'ignorer l'ont fait à leur propre péril, témoins les maints exemples de politiques économiques réduites â néant par l'agitation sociale.

Supposons que soit réintroduit demain le système qui prévalait avant l'apparition du nouveau modèle lancé par l'OMS et qui, il faut le reconnaître, survit encore dans de trop nombreux pays.

En résulterait-il des économies pour les budgets de santé nationaux ou le budget de l'OMS utilisé â leur service ? Pas le moins du monde, bien au contraire. La stratégie de la Santé pour tous est une stratégie peu coûteuse à tous égards, surtout pour les pays industrialisés. Certes, elle implique de relever un défi, et l'OMS est prête â aider les pays à y faire face. Mais, pour y parvenir, elle doit prouver qu'elle utilise elle-même ses ressources avec toute la sagesse qui s'impose en période de tourmente financière.

La gestion des ressources de l'OMS est un point particulièrement important de l'ordre du jour du Comité régional de cette année. Le Dr Mahler souhaite que le Comité en discute avec la même franchise et la même gravité qu'il a lui-même mises à présenter cette question. Il aimerait tout d'abord réitérer sa conviction inébranlable qu'il faut une gestion décentralisée des acti­

vités de coopération technique, à condition de veiller à ce que ces activités restent dans la ligne des politiques collectivement adoptées au sein de l'OMS.

L'une des approches que les comités régionaux ont été incités à utiliser par la Trente- troisième assemblée mondiale de la santé consiste à examiner la façon dont chacun des pays progresse dans la voie de la Santé pour tous et utilise les ressources de l'OMS â cet effet. Le Dr Mahler est convaincu que tous les pays ont le plus grand profit à tirer d'une analyse mutuelle de ce genre au Comité régional.

De toutes les Régions de l'OMS, la Région européenne est sans doute la mieux dotée. Pour­

tant, bon nombre de pays se croient en pleine récession économique. On doit reconnaître cependant qu'il s'agit d'une récession d'un type tout à fait particulier, à voir l'abondance qui règne dans la plupart des pays. Quant à savoir si cette abondance est convenablement répartie, c'est là une autre question. Les pays de la Région européenne peuvent à cet égard avoir bonne conscience, puisque la base même de leur stratégie de la Santé pour tous est une répartition plus équilibrée des ressources consacrées à la santé.

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RAPPORT DU COMITE REGIONAL 3

Nombreux sont certes les pays de la Région européenne qui éprouvent des difficultés â faire face au coût de leurs systèmes de santé. Mais leur coopération avec l'OMS a permis de formuler une vaste gamme d'options parmi lesquelles ils peuvent choisir en fonction de leurs préférences natio­

nales et de l'état de leurs ressources. Le système de valeurs de l'OMS ainsi élaboré répond en outre aux besoins de tous les pays, qu'ils soient â économie planifiée ou à économie de marché, ou encore, comme un nombre croissant, à économie mixte.

"Le Dr Mahler prêche à des convertis” , diront certains. Il ne suffit cependant pas que les membres du Comité présents soient eux-mêmes convertis; il faut en effet qu'à leur tour ils per­

suadent les dirigeants politiques, le corps médical, la profession infirmière et bien d'autres personnels de santé - ce qui n'est pas une mince affaire. Il faut que leur message atteigne le public, soumis au feu roulant des messages sociaux. Comment y parvenir ? Il est vrai que les indi­

vidus s'intéressent aujourd'hui davantage à leur propre santé. Il faut en profiter pour aviver encore cet intérêt par des activités de promotion de la santé. Le mouvement "Cités-santé” est un bon exemple de ce type d'action. De même, le climat de doute et de méfiance qui entoure la tech­

nologie médicale nouvelle devrait inciter â intégrer l'évaluation de cette technologie dans les systèmes de santé, en faisant en sorte qu'elle ne soit pas perçue comme une menace pour les profes­

sions de santé, mais comme une action à mener en commun avec elles. Si ces dernières ne s'efforcent pas d'empêcher l'explosion des coûts, elles risquent de se voir supplantées par d'autres acteurs moins qualifiés.

Bon nombre de gouvernements des pays de la Région européenne font office d'organismes d'assistance bilatérale. Trop souvent, hélas, ces organismes bilatéraux ou multilatéraux consacrent des fonds importants, dans les pays en développement, à des activités de caractère paternaliste et de portée ponctuelle, qui sont assorties en outre de contraintes supranationales.

Il en résulte un gaspillage de ressources de part et d'autre. Lorsque le concept de la Santé pour tous a été élaboré à l'origine, il s'agissait avant tout de répondre aux problèmes des pays en développement. En fin de compte, alors que les pays de la Région européenne ont bénéficié de ce mouvement, ceux du tiers monde n'en ont pas tiré le profit escompté. Cela ajoute à la responsabi­

lité qu'a l'Europe vis-à-vis des pays moins développés : celle de veiller à ce que les ressources soient utilisées judicieusement et conformément aux politiques collectives de l'Organisation.

Il semble cependant que certains organismes bilatéraux aient compris leur rôle, tel que le conçoit l'OMS. Ils manifestent le désir de collaborer davantage, par l'intermédiaire de l'OMS, à l'édification des infrastructures permanentes nécessaires fondées sur les soins de santé primaires, afin d'atteindre le but de la Santé pour tous. Le directeur général souhaiterait que les pays mettent tout en oeuvre financièrement pour faire de ces infrastructures une réalité durable. Ce n'est d'ailleurs pas là un simple acte de charité, mais la manifestation d'un sens de l'intérêt bien compris. Un tel rôle de partenaire est propre à avoir des effets dépassant de loin le plan de la santé : il ouvrira la voie à un nouveau type de dialogue Nord-Sud qui finira, à terme, par avoir d'importantes répercussions positives pour tous, aussi bien socialement qu'économiquement.

Les membres du Comité, en traduisant dans les actes les valeurs, les politiques, les straté­

gies et les programmes qu'ils ont adoptés eux-mêmes mondialement au sein de l'Organisation, se feront les meilleurs avocats de ce que la Santé pour tous représente dans les rêves et dans la réalité. Le Dr Mahler forme le voeu que l'année 1988 marque véritablement le début d'une suite d'années bien remplies : les actions exécutées deviendront ainsi partie intégrante des systèmes de santé, les responsables de la santé et les peuples qu'ils représentent s'épaulant mutuellement pour vivre jusqu'au bout cette grande entreprise, transformant ainsi leurs faiblesses financières en forces. Cela exige de la part de tous les peuples du monde un effort exceptionnel de cohésion et de solidarité internationales : il faut serrer les rangs par-delà les frontières régionales et les barrières politiques, du nord au sud, de l'est à l'ouest, en union avec l'OMS afin de poursuivre résolument sur la voie qui conduira à la Santé pour tous en l'an 2000 et au-delà.

ACTIVITES DE l'OMS DANS LA REGION EUROPEENNE EN 1986 ET DE JANVIER A JUIN 1987, ET QUESTIONS LIEES AUX DECISIONS DE L'ASSEMBLEE MONDIALE DE LA SANTE ET DU CONSEIL EXECUTIF (EUR/RC37/2, EUR/RC37/3, EUR/RC37/11, EUR/RC37/Conf.Doc./2 et EUR/RC37/Inf.Doc./3)

Déclaration du directeur régional

Dans sa déclaration, le directeur régional a brossé un tableau de la situation en Europe avant d'attirer l'attention des représentants sur les points principaux de son rapport.

L'amélioration du climat général de coopération entre les pays est encourageante en dépit de la situation économique et bien que les coupes budgétaires n'aient pas épargné le secteur de la

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santé. Le SIDA est au coeur des préoccupations â la fois des pays et de l'OMS. Ceci ne doit pas faire oublier la prise de conscience qui s'est opérée sur l'importance des modes de vie, de l'envi­

ronnement et du fonctionnement des services sur l'état de santé. Face à ce défi, la politique régionale de la Santé pour tous gagne du terrain parmi les politiciens, les gestionnaires de

services de santé, les instituts de recherche et les groupes professionnels. Elle a réuni un large consensus parmi les différentes tendances politiques et s'est maintenue malgré des changements de gouvernement. Le Dr Asvall a cité de nombreux exemples, mentionnant en particulier la République fédérale d'Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Islande, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République démocratique allemande, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la Turquie et l'URSS.

La politique de la Santé pour tous a également été débattue au sein des associations des professionnels de santé et des organismes de financement des soins de santé en pays pluralistes.

Dans ce contexte, le rôle dynamisant des fonctionnaires responsables au niveau ministériel est un élément primordial.

Le Dr Asvall a ensuite décrit les activités particulières de l'OMS dans la Région européenne telles qu'elles sont présentées dans le rapport annuel de 1986 et dans le rapport intérimaire des six premiers mois de 1987. La structure de ces rapports est maintenant basée sur le document des buts régionaux de la Santé pour tous et comprend un chapitre décrivant le présent système d'évalua­

tion et sa mise en pratique.

Le premier chapitre décrit l'effet considérable des coupes budgétaires brutales (atteignant 2,3 millions de dollars) sur la gestion des programmes. De nombreux postes sont demeurés vacants, et certaines réorganisations prévues des structures du Bureau régional ont été repoussées. Une autre conséquence de la crise a été l'intensification de la recherche de ressources extra­

budgétaires pour financer les activités prioritaires. Le moral du personnel a été sévèrement affecté à la fois en raison de l'accroissement de la charge de travail et aussi des critiques â 1'encontre du système des Nations Unies et de son personnel en général.

Le cycle programmatique 1990-1991 a été planifié sur la base de l'évaluation interne des programmes interpays et des résultats de l'évaluation des stratégies nationales de la Santé pour tous. Il a été décidé de concentrer l'action de ''vente" de la Santé pour tous dans certaines directions : renforcer l'union des pays intéressés par la formulation de politiques de la Santé pour tous, s'adresser aux administrations urbaines et locales, et enfin utiliser le programme CINDI pour la lutte contre les maladies non transmissibles. Vingt-trois pays ont préparé des plans de coopération à moyen terme avec l'OMS et ce nombre augmente régulièrement.

Le second chapitre couvre les activités se rapportant aux buts 1 à 12. L'attention des par­

ticipants a été attirée sur les activités concernant la relation entre migration et santé, le SIDA, le programme CINDI et les réseaux de coopération MONICA et ERICA, et les plans anticatastrophe.

Le troisième chapitre traite des modes de vie (buts 13 à 17). La déclaration d'Ottawa a été le point culminant de la première conférence mondiale sur la promotion de la santé, organisée en novembre 1986. Un ouvrage important a été publié sur les rapports entre la nutrition et la santé.

La campagne contre l'usage du tabac a été intensifiée, et un plan d'action régional préparé. Le nouveau programme sur la toxicomanie est maintenant opérationnel.

Le quatrième chapitre (buts 18 à 25) décrit les activités en matière d'hygiène de l'environ­

nement. Un groupe de travail sur les considérations de santé et de sécurité dans les études d'impact s'est réuni à Copenhague. Des études ont été mises en route sur les risques chimiques, entre autres liés aux pesticides organophosphorés. Un projet sur le suivi de l'accident nucléaire de 1986 a vu le jour grâce à une contribution suisse. La coopération internationale s'est accrue dans le domaine de l'hygiène des aliments. Enfin, le plan d'action pour la Méditerranée est présenté en détail dans le rapport.

Le cinquième chapitre traite des soins appropriés (buts 26 à 31). Un dialogue régulier a été établi dans les domaines des soins de santé primaires et des soins infirmiers par l'intermé­

diaire de bulletins d'information et de nombreuses activités au niveau national. La planification hospitalière, les besoins d'information pour les soins de santé primaires et la qualité des soins ont fait l'objet d'études et de réunions.

Les activités de soutien à la recherche et au développement sanitaire sont décrites dans le sixième chapitre (buts 32 à 38). Le Comité consultatif européen de la recherche en santé (CCERS) a

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RAPPORT DU COMITE REGIONAL 5

complété le document Intitulé Recherche en vue de la Santé pour tous. La préparation des poli­

tiques nationales de Santé pour tous a été facilitée par les programmes de législation et d'infor­

mation sanitaires. L'aide du gouvernement français a permis l'établissement d'un centre collabora­

teur pour l'information sur les personnels de santé. En 1986, l'Association des écoles de santé publique de la Région européenne a décidé d'adhérer à la stratégie régionale et a établi un groupe de travail pour préparer des matériaux pédagogiques adaptés aux buts de la Santé pour tous. Cette nouvelle volonté de prendre en compte la stratégie régionale s'est également manifestée lors d'une conférence qui a réuni à Dublin en 1987 l'Association des doyens des facultés de médecine d'Europe, l'Association pour l'enseignement médical en Europe, la Fédération mondiale pour l'enseignement de la médecine et l'OMS. Les objectifs du nouveau réseau d'universités de la Santé pour tous

reflètent la même orientation.

Le septième chapitre décrit les programmes mondiaux ayant leur siège au Bureau régional. Le huitième et dernier chapitre présente l'évaluation du programme régional et analyse les relations entre les activités des programmes et les quatre rôles principaux assignés au Bureau régional par le Comité régional.

Enfin, le Bureau régional a contribué à la préparation du quarantième anniversaire de l'OMS.

2. Discussion générale

Tous les intervenants ont félicité les nouveaux membres du bureau du Comité pour leur élec­

tion, ainsi que les représentants du pays hôte pour leur hospitalité. Ils ont également adressé leurs félicitations au directeur régional et exprimé leur satisfaction pour le travail accompli par le personnel du Bureau régional. Ils ont déploré les coupes budgétaires qui ont conduit à une augmentation de la charge de travail du personnel, et ils ont noté avec regret l'augmentation du nombre de postes vacants, surtout dans des domaines prioritaires.

De très nombreuses interventions ont porté sur le contenu et la présentation du rapport du directeur régional. On a jugé que le rapport était d'excellente qualité, car il montrait bien la diversité des tâches accomplies dans le cadre d'un travail en équipe. Il a été considéré comme une bonne source d'informations; un intervenant a cependant fait observer que l'on devrait y accorder une place plus importante à la lutte contre la maladie. La nouvelle présentation des activités, alignée sur les buts régionaux, a suscité des réactions en général très positives; elle fait ressortir en effet que la stratégie de la Santé pour tous est l'axe principal suivi par l'ensemble des programmes. Cependant, cette présentation peut être difficile à assimiler pour un public autre que les autorités sanitaires nationales en raison d'un niveau de complexité élevé. Il est impor­

tant que ce rapport ait l'audience la plus large possible, étant l'un des rares documents de l'OMS donnant une vue d'ensemble. On a considéré que la partie se rapportant à l'évaluation était utile et devrait même être augmentée dans les années à venir.

De nombreuses preuves ont été données de l'adoption de la stratégie et des buts régionaux pour le développement de politiques nationales de santé. On a cité plusieurs exemples de la prépa­

ration de documents utilisés ensuite dans le cadre de larges débats ou de conférences nationales.

L'élan donné par la Santé pour tous a permis d'établir des groupes de travail ayant pour but la détermination de priorités et la formulation d'objectifs à long terme. Dans d'autres cas,

certaines structures sanitaires ont été renforcées ou des mesures législatives prises. On a jugé que l'appui du Bureau régional était primordial, et exprimé le voeu que la promotion de la straté­

gie de la Santé pour tous ne soit pas affectée par la crise financière. Une proposition de contri­

bution volontaire a été généreusement annoncée.

Les modalités de collaboration avec le Bureau régional ont suscité des commentaires divers.

Les plans de coopération à moyen terme avec les pays permettent une bonne gestion des ressources dans le cadre de la Santé pour tous. Par ailleurs, on devrait mieux utiliser le potentiel de certains pays de la Région en ce qui concerne les centres collaborateurs. Le rôle du Bureau régional dans l'échange d'informations a été souligné. Le rapport annuel doit clairement mention­

ner les liens de collaboration avec les pays. Le rôle primordial des contacts établis par le directeur régional lors de ses visites a été mentionné. Enfin, la contribution des Etats Membres au quarantième anniversaire de l'OMS offre à cet égard l'occasion d'une collaboration accrue.

On a rappelé l'impact sur la santé de la menace de guerre nucléaire, et souligné l'impor­

tance des activités et des études effectuées dans ce domaine.

Les actions menées par les Etats Membres face au SIDA ont été mentionnées. Des efforts sont faits à la fois pour mieux informer le public et pour améliorer la détection des séropositifs, en particulier parmi les donneurs de sang. La coopération internationale et la collaboration de l'OMS sont bien entendu essentielles dans ce domaine, et il est souhaitable que le rapport du directeur

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régional couvre largement ce sujet. Différentes remarques ont été formulées sur les maladies transmissibles en général. Leur importance ne doit pas être oubliée, et certaines données du rapport devront être ajustées. L'appui du Bureau régional à une conférence sur les infections liées au tourisme a été apprécié.

Dans le cadre de la promotion des modes de vie favorables à la santé, on a décrit un pro­

gramme d'ampleur nationale visant la diminution des maladies coronariennes. L'intérêt de la confé­

rence sur la nutrition et la santé qui aura lieu en 1990 a été souligné. La décision de rendre le Bureau régional zone non fumeurs a été citée comme exemplaire. Plusieurs intervenants ont confirmé l'intérêt qu'ils portent aux activités du projet "Cités-santé", en particulier dans le secteur de 1'envi ronnement.

Les différentes activités d'appui au développement sanitaire ont fait l'objet de nombreuses interventions. Un orateur a décrit les progrès accomplis dans l'élaboration de scénarios pour certains problèmes de santé. Un autre a rappelé l'intérêt de faciliter l'introduction de la stra­

tégie de la Santé pour tous dans les pays à structure fédérative. Il a également été démontré que l'accès équitable aux soins de santé primaires demande un développement adéquat des ressources humaines. Pour ce faire, il sera nécessaire de disposer de personnels appropriés â tous les niveaux, ainsi que d'un corps enseignant compétent. Plusieurs intervenants ont mentionné la mobi­

lisation du personnel infirmier en vue de la conférence de Vienne en 1988. La nécessité de déve­

lopper les relations avec les associations médicales nationales a également été reconnue. Enfin, il a été souligné que les ressources consacrées aux bourses d'étude devraient être adaptées aux besoins des pays. Les efforts faits pour développer les indicateurs de la santé ont été appré­

ciés. Il a été noté que les critères d'évaluation deviennent de plus en plus rigoureux.

Enfin, on a souhaité que les programmes mondiaux fassent l'objet de rapports intérimaires.

Le Comité a adopté la résolution EUR/RC37/R1.

3. Accidents nucléaires et santé publique

M. J.I. Waddington, consultant auprès de l'OMS, a fait rapport sur l'avancement du projet relatif aux aspects de santé publique des accidents nucléaires, qui faisait suite à l'adoption de la résolution EUR/RC36/R.8. Ce projet vise à harmoniser les mesures prises en Europe en réponse à tout accident nucléaire futur.

Un aspect fondamental, qui sera parmi les sujets d'une réunion d'experts interorganisations devant se tenir à Genève en novembre, a été celui des niveaux d'intervention dérivés, particulière­

ment pour les denrées alimentaires. En 1986, la divergence des positions exprimées dans les pays européens avait créé un climat de confusion, perturbé les échanges commerciaux et nui à la crédibi­

lité des déclarations officielles; c'est pourquoi, depuis lors, le Bureau régional a assuré la liaison avec le Siège et d'autres organisations intergouvernementales telles que la FAO, la CCE et l'OCDE afin de mettre au point une approche uniforme.

Depuis l'accident d'avril 1986, il subsiste une certaine contamination des denrées alimen­

taires par le radiocésium. Les mesures de réglementation et de restriction, bien qu'elles aient manqué d'uniformité et de cohérence, ont été suffisantes pour protéger la santé publique. Il n'est pas exclu que l'on puisse observer une faible augmentation du nombre de cancers et d'effets géné­

tiques. En tout cas, il est important d'acquérir une meilleure compréhension des mécanismes de transfert et d'accumulation dans l'environnement.

Le groupe interorganisations aura aussi pour tâche de définir le rôle respectif des diverses organisations en matière d'alerte précoce et de surveillance conformément aux deux conventions de l'AIEA, approuvées par les pays en septembre 1986. Des réunions récentes du Bureau régional ont permis de définir les priorités pour les études épidémiologiques; vu les incertitudes qui

subsistent en ce qui concerne de nombreux aspects des effets de santé des rayonnements, ces études sont jugées comme très importantes.

L'orateur juge fort encourageante la coopération internationale qui s'est instaurée, et il est persuadé qu'elle débouchera sur une harmonisation plus poussée des mesures, et aidera en fin de compte à rétablir un climat de confiance dans la Région.

De nombreux intervenants ont félicité le directeur régional sur l'action menée au cours de l'année passée en vue de coordonner les travaux sur les aspects de santé publique des accidents nucléaires. La Région européenne pourrait à cet égard jouer un rôle de pointe par rapport aux autres Régions de l'OMS.

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RAPPORT DU COMITE REGIONAL 7

Ils ont estimé que le document EUR/RC37/Inf.Doc./3 était clair et complétait le rapport de l'OCDE sur cette question. Ils ont formulé l'espoir que la réunion sur l'harmonisation des mesures de santé publique relatives aux accidents nucléaires, prévue à Genève en novembre, parvienne à un consensus sur les mesures à prendre par la suite.

L'accident nucléaire de 1986 n'a que trop clairement révélé l'insuffisance des systèmes nationaux de surveillance et le besoin d'harmoniser les activités des diverses organisations inter­

gouvernementales dans leurs différents secteurs de compétence, qui ont tous des attaches avec la santé. Les études épidémiologiques à long terme et la surveillance continue doivent être entre­

prises sur un plan international; il incombe à l'OMS, ainsi éventuellement qu'à la Communauté euro­

péenne, de consacrer des ressources à ces activités, car elles répondent à un problème commun.

Aucun pays ne saurait mener isolément une action efficace. Il est donc nécessaire qu'il y ait un échange d'informations prompt et franc entre pays, surtout entre pays voisins.

On a noté avec satisfaction la coopération apportée par toutes les institutions impliquées, et spécialement l'AIEA, et jugé que les mesures de santé publique déjà prises avaient eu un effet positif sur la situation en matière de radioactivité. L'URSS a communiqué à l'Assemblée mondiale de la santé des informations à l'appui de cette constatation, informations qu'elle met à jour constamment, et qu'elle communiquera volontiers aux autres Etats Membres européens.

Le représentant du CIRC a rappelé l'expérience de cet organisme de recherche de l'OMS dans la surveillance épidémiologique du cancer. Le CIRC met cette expérience à la disposition du Bureau régional pour l'Europe comme contribution à la surveillance des suites de l'accident nucléaire de 1986. Cette surveillance pourra s'appuyer, entre autres, sur les "registres du cancer" avec lesquels le CIRC reste en contact étroit.

Le Comité a adopté la résolution EUR/RC37/R2.

4. Questions liées aux décisions de l'Assemblée mondiale de la santé, du Conseil exécutif et du Comité régional (EUR/RC37/3 et EUR/RC37/Inf.Doc.9)

Le Dr Asvall a commenté certaines des résolutions qui revêtent à son avis une importance particulière pour l'avenir de l'Organisation et le travail du Bureau régional.

La décision du Conseil exécutif d'attribuer le prix de la Fondation Léon Bernard à Sir John Reid a été accueillie avec grand plaisir par le Comité. La présidente lui a offert ses plus chaleureuses félicitations.

Le Dr Kaprio, directeur régional émérite, a ensuite décrit les préparatifs de la célébration du quarantième anniversaire de l'OMS, qui coïncidera avec le dixième anniversaire de la Déclaration d'Alma-Ata. Il a été proposé de promouvoir l'image de l'OMS tout au long de 1988 en utilisant des thèmes particulièrement porteurs.

Le Comité a désigné sa présidente, Mme W. De Meester-De Meyer, secrétaire d'Etat à la santé publique et à la politique des handicapés de Belgique, pour représenter la Région européenne à la cérémonie de célébration du quarantième anniversaire de l'OMS.

Il a aussi désigné le professeur Barbro Westerholm, conseillère auprès du ministère de la santé et des affaires sociales de Suède, pour représenter la Région à la cérémonie de célébration du dixième anniversaire de la Déclaration d'Alma-Ata.

5. Rapport du Groupe consultatif sur le développement du programme (GCDP) (EUR/RC37/6)

Le professeur J.-F. Girard, président du Groupe consultatif, a rappelé que le groupe s'était réuni à Copenhague du 21 au 24 avril 1987 pour passer en revue trois sujets principaux.

L'action européenne concertée contre le tabagisme représente le suivi d'une résolution de la trente-sixième session du Comité régional. Le groupe a été d'accord sur la structure et le contenu du plan d'action proposé. D'une durée de cinq ans, ce plan est axé sur les droits des non-fumeurs et s'inscrit dans une politique globale de coopération multisectorielle et internationale.

En ce qui concerne le rôle des personnels de santé dans la mise en oeuvre de la Santé pour tous, le groupe a reconnu que la principale difficulté résulte dans le fait que la formation des personnels et en particulier des médecins est axée sur la maladie et les soins hospitaliers et non pas sur la santé de la collectivité. En fait, beaucoup de pays n'ont pas de réelle politique nationale pour le personnel de santé. Le groupe reconnaît que la tâche proposée est difficile, car elle nécessite que la société accepte un autre type de médecins. Une approche globale des person­

nels de santé doit être complémentaire de l'approche catégorielle.

(11)

La recherche en vue de la Santé pour tous est nécessaire pour répondre â de nombreux pro­

blèmes liés aux buts. Le groupe reconnaît que la plus haute priorité doit être donnée aux chapitres sur l'hygiène de vie, l'environnement et le soutien au développement sanitaire. La recherche doit s'organiser autour de quatre pôles

:

connaissances, développement, créativité et action publique.

6. Gestion des ressources de l'OMS (EUR/RC37/11, EUR/RC37/Inf.Doc./5 et EUR/RC37/Inf.Doc./6) Un sous-groupe du Comité régional sur la gestion des ressources de l'OMS, comprenant onze pays, s'était réuni pour préparer les discussions du Comité, dont l'issue aurait des implications importantes pour le Bureau régional en 1988 et 1989. Sir John Reid, président du sous-groupe, en a résumé les conclusions principales. Il faut laisser aux pays suffisamment de temps pour examiner sérieusement la lettre de consultation et répondre à l'exercice de surveillance et d'évaluation; la fixation de priorités majeures pour le budget programme régional est essentielle, mais elle doit se faire dans le cadre des mécanismes existants. Les membres du Conseil exécutif devraient jouer un rôle actif au sein des comités régionaux, et d'une Région à l'autre; ils fourniront ainsi un apport plus utile aux comités régionaux et au Conseil. On avait noté les résultats de l'évaluation du Bureau, notamment en ce qui concerne la surprogrammation, et l'on avait à juste titre souligné la nécessité de faire ressortir clairement les relations entre programmes, objectifs, finalités et activités. Une approche multisectorielle de la promotion de la Santé pour tous dans les pays était importante, mais il fallait qu'elle soit adaptée aux conditions du pays en question. Les bourses d'études devraient être attribuées conformément aux résolutions de l'Organisation adoptées dans ce domaine, et le directeur régional devrait continuer â veiller à leur application. Les mécanismes de surveillance et d'évaluation des programmes de pays devraient être établis par le Groupe consul tatif sur le développement du programme (GCDP).

La procédure de sélection du directeur régional était une question d'importance telle qu'elle ne saurait être discutée avant d'avoir été examinée par le Conseil exécutif en janvier 1988. Le directeur régional devrait donc faire le nécessaire entre cette date et la réunion du GCDP d'avril 1988 pour que cette question soit encore examinée dans le cadre régional, afin que des propositions puissent être présentées à la trente-huitième session du Comité régional.

Le Comité a approuvé les recommandations du sous-groupe. En outre, on a demandé que soit améliorée la répartition de l'utilisation des diverses langues dans les réunions, les documents et les publications du Bureau. Il a aussi été demandé que l'on envisage d'augmenter les fonds

destinés aux activités interpays.

Dans sa réponse, le directeur régional a promis de fournir des informations sur la politique en matière de personnel dans l'optique des restrictions financières, ainsi que sur les liaisons entre centres collaborateurs dans le domaine de la recherche sur le vieillissement dans la Région européenne et les autres.

Le Comité a adopté la résolution EUR/RC37/R6.

STRATEGIE REGIONALE EN VUE DE L'INSTAURATION DE LA SANTE POUR TOUS EN L'AN 2000

1. La recherche en vue de la Santé pour tous (EUR/RC37/4, EUR/RC37/5, EUR/RC37/12, EUR/RC37/Inf.Doc.7, EUR/RC37/Inf.Doc./8 et EUR/RC37/Inf.Doc./10)

Le professeur Fliedner, ancien président du Comité consultatif européen de la recherche en santé, a présenté le rapport sommaire des activités du CCERS en 1986 et 1987. Outre la préparation du document "Recherches prioritaires liées à la Santé pour tous", le Comité s'est penché sur les problèmes suivants :

examen de certains programmes du Bureau régional tels que cancer, maladies transmissibles, économie de la santé et éducation sanitaire;

examen d'actions spécifiques dans le domaine de l'hygiène de l'environnement;

- recherches sur les toxicomanies, et

étude du rôle que pourrait jouer le CCERS dans les programmes mondiaux tels que le transfert de technologies vers les pays en voie de développement.

(12)

RAPPORT DU COMITE REGIONAL 9

Il a réaffirmé l'importance du rôle consultatif et médiateur vis-â-vis du monde scientifique que joue à ses yeux le CCERS pour la réalisation des buts de la Santé pour tous. A l'occasion de la fin de son mandat, il a également exprimé sa reconnaissance au Dr Kaprio et au Dr Asvall, ainsi qu'au Comité régional, pour leur soutien.

Le professeur Fliedner a alors présenté le document EUR/RC37/5 intitulé "Politique de la recherche en vue de la Santé pour tous” , en expliquant que le CCERS, depuis plusieurs années, avait identifié les secteurs où l'insuffisance des connaissances risquait d'entraver la réalisation de la Santé pour tous en Europe. Il était clair que l'on devrait fournir une base scientifique solide aux buts européens se rapportant à la réduction des incapacités, aux modes de vie sains, aux risques environnementaux et à l'amélioration des services de santé.

Le Comité a ensuite cherché à déterminer de quelle manière les universités et organismes de recherche pourraient aider le Bureau régional à combler ces lacunes. Il a établi une méthodologie pour identifier les bases scientifiques nécessaires à la réalisation de chaque but, a donné au Comité régional une image d'ensemble des besoins et a jeté la base d'un dialogue entre les respon­

sables politiques et la communauté scientifique. Bien entendu, seule une recherche multidiscipli- naire pourrait donner les résultats voulus.

L'orateur a souligné que le Comité régional, en appprouvant le document, poserait la base conceptuelle d'une stratégie de la recherche européenne.

Le Dr Z. Pisa, nouveau président du CCERS, a résumé les objectifs des actions futures du Comité. Premièrement, les membres du Comité pourront promouvoir le programme de recherche régional au sein de la communauté scientifique en ouvrant un dialogue avec les nombreux scientifiques qui souhaitent contribuer à l'amélioration de la santé, avec les organisations non gouvernementales qui jouent un rôle de pointe dans la communauté scientifique et avec le réseau d'universités qui sou­

tiennent le programme. Une fois les portes ouvertes, il appartiendra au Bureau régional de mener les activités pratiques de collaboration. Deuxièmement, le Comité devra surveiller les progrès de la recherche biomédicale ayant une incidence sur le programme en vue d'accélérer la réalisation de ce dernier. Troisièmement, le Comité élaborera une méthodologie pour l'évaluation systématique du programme de recherche régional. Enfin, il étudiera le problème du manque de personnel qualifié, en Indiquant quels secteurs de la recherche sont les plus dépourvus et en conseillant le directeur régional sur les organismes offrant les meilleures possibilités de formation.

Les membres du Comité, étant eux-mêmes des chercheurs et, pour beaucoup d'entre eux, respon­

sables de l'organisation de la recherche dans leur pays, pourront fournir des renseignements utiles sur la mise en oeuvre du programme régional au niveau des pays.

Le professeur W. Lammers a présenté l'historique et les objectifs du réseau d'universités pour la Santé pour tous en train de se former. Ce réseau va comprendre seize universités et prévoit d'entreprendre des activités de formation, notamment en matière de réorientation des ensei­

gnants, et des activités de recherche, liées aux stratégies de la Santé pour tous. La mise en oeuvre de ce programme exigera l'allocation de ressources.

L es n o m b r e u x orateurs ont tous remercié le p r o f e s s e u r F l i edner pour le dévouement avec lequel il avait servi le CCERS. Ils ont s o u haité la b i e nvenue au Dr Pisa en sa qualité de n o u v e a u président, et r e m e r c i é le personnel de l'OMS pour l ' i mportant soutien qu'il avait apporté au programme.

Le document sur la recherche a été c o n s i d é r a b l e m e n t a m é lioré au cours des co n s u l t a t i o n s avec les Et a t s Membres. Au n i v e a u international, on di s p o s e r a d é s ormais d'une base solide pour la mise en oeuvre; au niv e a u national, ce document sera traité avec la c o n s i d é r a t i o n habi t u e l l e m e n t portée aux travaux de l'OMS par la c o m m u n a u t é u n iversitaire. Le Comité régional a a p p rouvé l'o r i e n t a t i o n g é n érale du document et, notamment, l ' a c c é l é r a t i o n de la recherche na t i o n a l e en vue de la Santé pour tous qu'il implique, et a noté avec satisfaction les concepts n o v ateurs qu'il contient.

Les p r o p o s i t i o n s du document portant sur l ' o r g a n i s a t i o n d'un p l a n de carrière pour les c h e r ­ cheurs, l ' a m é l i o r a t i o n de la f o r mation en vue de renforcer la qualité des plans de recherche, et la prise en c o m p t e du caractère m u l t i d i s c i p l i n a i r e de la recherche en vue de la San t é pour tous, à c o m m e n c e r par le CCERS et les c o n seils nationaux de la recherche, ont été bien accueillies. De nombreux pays avaient déjà é l a boré des stratégies n a t ionales de la Santé pour tous, et ces str a t é ­ gies d e v raient c o n t e n i r un élément de recherche. La p o l itique régionale de la recherche ne d e v r a i t donc pas être a p p liquée d'une manière supranationale. Les priorités devront toujours être c h o isies en fonction des besoins et plans de chaque pays. Dans plusieurs Etats Membres, les aspects de

(13)

recherche sur les services de santé d'hygiène de vie et d'environnement sont ceux dont on se préoc­

cupe surtout actuellement. On ne doit pas non plus perdre de vue l'impératif du respect de la liberté académique. Enfin, la nécessité de modifier les structures en place ne s'applique pas à tous les pays.

Dans le domaine de la recherche, les contraintes rencontrées sont nombreuses, surtout au niveau des ressources humaines et financières. L'OMS et les Etats Membres auront donc certainement intérêt â mettre en commun leurs ressources. De nombreux orateurs ont offert l'assistance de leurs centres collaborateurs à l'éxécution du programme. On a proposé que le suivi des progrès réalisés dans le domaine de la recherche soit rattaché à l'évaluation de la mise en oeuvre de la stratégie de la Santé pour tous.

Tous les participants ont souhaité que les efforts pour établir un réseau multidisciplinaire d'universités soient poursuivis.

Plusieurs orateurs ont dit qu'ils attendaient avec impatience la publication du livre qui devait contenir une synthèse et un résumé des divers documents.

Enfin, le directeur régional a chaleureusement rendu hommage au talent et au dévouement du professeur Fliedner.

Le Comité a ensuite adopté la résolution EUR/RC37/R3.

2. Les personnels de santé et la mise en oeuvre de la Santé pour tous dans la Région européen;

(EUR/RC37/9)

Ce point de l'ordre du jour a été présenté par le Dr Wojtczak, conseiller temporaire, sur la base du document de travail "Le développement des personnels de santé et la mise en oeuvre de la Santé pour tous”. Il a rappelé que ce sont les personnels de santé qui ont la tâche de mettre en oeuvre les nouvelles politiques et les nouveaux programmes de santé. Ils devront par conséquent acquérir des connaissances et un savoir faire supplémentaires dans les domaines prioritaires de la stratégie tels le mode de vie et la santé. Il est urgent d'introduire les changements nécessaires dans la planification, la formation et l'utilisation de ces personnels si l'on veut réaliser la Santé pour tous.

Dans la plupart des pays de la Région, il n'existe pas de politique bien définie pour le développement des personnels de santé. Il est donc plus difficile d'adapter ce dernier aux nou­

velles exigences des systèmes de santé; il en résulte dans de nombreux pays un déséquilibre de répartition dans la formation et l'utilisation du personnel.

Ces pr o b l è m e s se posent avec une acuité p a r t i c u l i è r e p o u r trois g r o u p e s p r o f e s s i o n n e l s : les a dmi n i s t r a t e u r s de la sa n t é publique, les m é d e c i n s et le pe r s o n n e l Infirmier.

La situation des administrateurs de santé publique représente un paradoxe : leur influence est en déclin et leur formation souvent insuffisante, alors que les conditions économiques et le défi de la Santé pour tous rendent plus nécessaire que jamais une gestion efficace des services.

La formation des médecins et infirmiers est souvent basée sur des modèles répondant aux besoins d'un certain type d'établissements. Toutefois, on assiste maintenant à l'émergence de nou­

veaux types de formation orientés vers les besoins de la collectivité.

Dans le cadre de la stratégie de la Santé pour tous, la formation et l'utilisation des per­

sonnels de santé doivent répondre à certaines exigences : nécessité d'une approche fondée sur le concept de santé et non seulement sur celui de maladie; renforcement de l'équité en matière de santé; nécessité du travail en équipe, d'une approche multidisciplinaire et d'une collaboration multisectorielle; nécessité d'améliorer les compétences de toutes les catégories de personnels de santé en matière de gestion; et - impératif particulièrement important en Europe - meilleure éva­

luation de l'utilisation des diverses techniques et de la qualité des soins.

Il est donc p r o p o s é de mieux d é f i n i r les exigences relatives à la f o r mation des p e r sonnels en liaison avec la stratégie de la S a n t é pour tous dans les Et a t s Membres. Ce travail néces s i t e r a un d i a logue approfondi avec les autorités responsables de la f o r mation et de la santé ainsi qu'avec les experts et les associ a t i o n s e u r opéennes compétentes.

Ce dialogue a d ' a illeurs c o m m e n c é lors de la c o n f é r e n c e régionale qui s'est tenue à D u b l i n en septembre 1987 et qui a été rapportée dans la d é c l a r a t i o n du d i r ecteur régional et lors de la p r é p a r a t i o n de la con f é r e n c e sur les soins infirmiers qui se tiendra à Vienne en 1988.

(14)

RAPPORT DU COMITE REGIONAL 11

Dans la discussion suivant la présentation, le document de travail a été bien accueilli par les intervenants. La plupart ont exprimé leur accord avec l'analyse de la situation et ont encou­

ragé le Bureau régional a étudier ce problème. Il est capital de rechercher les approches qui per­

mettront une meilleure adéquation entre les personnels de santé et la mise en oeuvre de la stra­

tégie régionale dans les Etats Membres.

Changer les programmes d'enseignement est une entreprise longue et complexe mais il est de première importance que les personnels de 3anté soient formés sur la base des besoins des systèmes de santé et de la collectivité. La production de personnels peut ainsi tenir compte des structures et des modalités de fonctionnement et de financement des services de santé. Là où il existe, un système centralisé de formation et de planification permet une production équilibrée et une bonne répartition du personnel.

Des réserves ont aussi été exprimées, en particulier de la part d'Etats fédéraux et de pays à système de santé pluraliste. Dans ces pays, une planification centrale n'est pas possible, compte tenu des dispositions constitutionnelles. Le développement des professions de santé ne peut donc pas être contrôlé à ce niveau. Un représentant a fait valoir que dans son pays en tout cas il ne semblait pas nécessaire de préconiser un changement radical des programmes de formation, d'ail­

leurs difficilement réalisable, vu que ces derniers avaient déjà été adaptés ces dernières années à l'évolution de la situation. Par contre, 11 allait de soi que l'on pourrait continuer à les amé­

liorer progressivement.

De nombreux intervenants se sont déclarés prêts à collaborer à la mise en oeuvre de l'étude, en particulier en fournissant et échangeant les informations demandées. La nécessité d'établir un dialogue continu par l'intermédiaire de consultations a été souligné. Des mécanismes devront d'ailleurs être prévus pour faciliter le dialogue entre les responsables de la formation et les autorités sanitaires. Par ailleurs, de nombreuses activités ont déjà été accomplies par l'OMS dans le domaine des personnels de santé et l'on devrait en tenir compte dans l'étude proposée.

On a insisté sur l'intérêt de faire des projections en matière de personnels tout en étant conscient de leurs limites. La formation continue a été signalée par plusieurs intervenants comme une mesure très efficace pour améliorer le fonctionnement des services. Le problème de l'utilisa­

tion et de la répartition des spécialistes a été mentionné.

Il a été reconnu que l'on a besoin de former différentes catégories d'administrateurs de la santé venant d'horizons différents. Cette hétérogénéité rend parfois difficile une estimation quantifiée des besoins.

Le secrétaire général de l'Association des écoles de santé publique de la Région européenne a rappelé que l'Association a décidé d'encourager ses membres â suivre la stratégie de la Santé pour tous dans leurs activités de formation et de recherche. Un groupe de travail a été créé à cet effet.

En ce qui concerne le corps médical, on a observé que la rapide augmentation des effectifs va peut-être inciter nombre d'entre eux à prendre en compte plus qu'avant la stratégie de la Santé pour tous. Un représentant a fait savoir qu'au prix d'une remise à jour fréquente des estimations, la planification avait permis dans son pays d'éviter le sous-emploi et d'ajuster la production de médecins aux ressources disponibles dans le système de santé.

Le président de l'Association des doyens des facultés de médecine d'Europe a confirmé l'appui total de l'Association aux efforts du Bureau régional pour que les programmes de formation répondent aux besoins de la Santé pour tous. Le président de l'Association pour l'enseignement médical en Europe, et représentant également la Fédération mondiale pour l'enseignement de la méde­

cine, a informé le Comité de l'organisation en 1988 d'une réunion européenne à Lisbonne, qui sera suivie d'une conférence mondiale â Edimbourg. Il a également confirmé que l'Association s'apprête à mettre en oeuvre des projets visant une meilleure adéquation de la formation de médecins à la stratégie de la Santé pour tous. La représentante de la Fédération internationale des étudiants en médecine a signalé qu'une des activités de la Fédération contribuera à la célébration du quaran­

tième anniversaire de l'OMS.

Dans la discussion concernant le personnel infirmier, un représentant a fait remarquer qu'il serait incorrect de partir du principe que cette formation avait été entièrement déficiente par le passé. Dans certains pays, il existe déjà des programmes de formation permettant à ce personnel de mieux répondre aux attentes de la population, en particulier dans le cadre des nouvelles politiques de santé mettant l'accent sur le secteur extra-hospitalier. Les efforts du Bureau régional dans ce domaine ont été particulièrement appréciés.

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