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Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en élevage ?

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Academic year: 2021

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Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en

élevage ?

. Présidence Du Centre Inra Poitou-Charentes, . Présidence de la Chambre Régionale d’Agriculture Poitou-Charentes

To cite this version:

. Présidence Du Centre Inra Poitou-Charentes, . Présidence de la Chambre Régionale d’Agriculture Poitou-Charentes. Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en élevage ? : Actes du colloque. 2. Rencontres Régionales de la Recherche et du Développement, Apr 2010, Saintes, France. 2010. �hal-02814131�

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P rogramme

9h30 – 10h

Introduction générale

par Christian HUYGHE, Président du Centre INRA Poitou-Charentes et Georges JOUSSERAND, Directeur du Lycée agricole de Saintes

10h – 12h30

ELEVAGE

Animateur : Christian HUYGHE

Méthodes alternatives en élevage de volailles et utilisation du parcours Karine GERMAIN, INRA EASM

Reproduction des petits ruminants sans hormones exogènes Bernard LEBOEUF, ESA UEICP

ARBORICULTURE, VITICULTURE, HORTICULTURE

Animateur : Christian HUYGHE

Les auxiliaires de culture dans la maîtrise des ravageurs et des maladies : comment utiliser moins de pesticides en arboriculture

et en viticulture ?

Patrice RETAUD, Chambre Régionale d’Agriculture Poitou-Charentes

Quels potentiels pour les biopesticides en agriculture et en horticulture ? Freddy PIERRARD, Etablissement Jouffray-Drillaud

14h – 16h30

GRANDES CULTURES

Animateur : Jean-Luc FORT,

Chambre Régionale d’Agriculture Poitou-Charentes Développement de systèmes de culture innovants à faible

utilisation de produits phytosanitaires

Sébastien MINETTE, Chambre Régionale d’Agriculture Poitou-Charentes

Apport de la génomique sur la gestion des produits phytosanitaires à court, moyen et long terme Laurent GUERREIRO, ARVALIS, Institut du Végétal

Comment une coopérative ou un collecteur peuvent-ils gérer des mélanges de variétés et d’espèces ?

David BOUSSEAU, Terrena Poitou

16h30 – 17h

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Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en élevage ?

Introduction générale

C. Huyghe Président Centre Inra Poitou-Charentes, BP6, 86600 Lusignan

La nécessité de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en élevage est aujourd’hui acceptée comme une évidence par tous. Elle est soulignée dans le cas des phytosanitaires par le plan national Ecophyto fixant un cap ambitieux pour les 10 prochaines années.

Cette orientation s’inscrit dans la nécessité d’associer la performance environnementale à la performance économique des exploitations agricoles.

L’utilisation des produits phytosanitaires et vétérinaires s’est fortement développée en agriculture au cours des quatre dernières décennies, passant souvent d’une utilisation curative à une utilisation préventive. Des efforts importants ont été consentis ces dernières années et les retraits d’homologation ou d’AMM ont conduit à retirer du marché les produits ayant les impacts négatifs les plus sévères sur l’environnement, mais aussi sur la santé des utilisateurs.

Outre les objectifs politiques, cette orientation majeure de l’agriculture et de l’élevage répond aux attentes des consommateurs, des associations de préservation de l’environnement, mais aussi des agriculteurs et éleveurs eux-mêmes. De nombreux modèles de production ont vu le jour avec des niveaux différents d’utilisation des produits phytosanitaires et vétérinaires, depuis la production raisonnée à l’agriculture biologique en passant par la protection et la production intégrée. Ce sont autant de sources de connaissances et de savoir-faire permettant de réfléchir aux aspects techniques, économiques et organisationnels mais aussi aux motivations des producteurs.

Si on part de l’hypothèse que l’utilisation importante de produits phytosanitaires et vétérinaires répondait et répond à une démarche raisonnée visant à augmenter le revenu d’une part et réduire l’aléa d’autre part, il devient alors évident que la réflexion sur les nécessaires innovations doit permettre d’obtenir des marges équivalentes sans augmenter le niveau de risque ou la tension mentale des agriculteurs et des éleveurs.

La réflexion et les travaux de recherche et développement doivent alors concerner plusieurs niveaux.

 Il s’agit d’abord d’affiner chacune des étapes du processus de production à l’échelle de la parcelle ou de l’élevage et de tester les innovations possibles pour chacune d’elles, par exemple depuis l’innovation variétale aux nouvelles molécules pour la production végétale.

 Il s’agit ensuite de réfléchir à l’échelle de l’ensemble du système de production ou d’élevage, en recherchant les combinaisons de pratiques ou de culture les plus pertinentes. En élevage, les étapes sont alors prises en compte de façon globale pour intégrer les effets individuels et les interactions entre étapes, mais aussi de façon simultanée toutes les conséquences. Pour les cultures, l’analyse à l’échelle de la rotation, mais aussi à l’échelle du territoire agricole est alors pertinente. Cette approche ne répond pas au même processus d’innovation et demande d’impliquer davantage l’ensemble des acteurs dans un processus fréquemment qualifié de co- construction.

 Mais au-delà, cette réflexion sur l’innovation nécessite d’associer aussi les acteurs en amont et

en aval de l’exploitation agricole. Il est en effet nécessaire que les innovations favorables et

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 Ceci doit conduire ultérieurement à s’interroger sur la façon dont le marché pourra valoriser les pratiques agricoles et d’élevage plus économes en produits phytosanitaires et vétérinaires et donc plus vertueuses vis-à-vis de l’environnement, et/ou si d’autres modes d’encadrement, par exemple assurantiels, permettront de consolider la progression dans cette direction.

Les changements nécessaires sont bien plus profonds que de simples changements techniques. Ils impliquent des changements d’organisation, des engagements pluri-annuels et des prises en compte d’échelles géographiques nouvelles. Ils impliquent donc des évolutions des façons de penser. Ce changement de paradigme explique pourquoi ce thème mobilise à la fois la recherche, le développement agricole ainsi que l’enseignement agricole. Ceci signifie aussi que le processus de changement sera long.

L’ensemble de ces éléments sera présenté et discuté au long de cette journée, et illustré tant au niveau

des productions animales que des productions végétales. Les présentations pourront donner lieu à des

discussions et à des témoignages d’exploitants agricoles. Nous espérons ainsi que cette journée

contribuera à faire émerger et à diffuser les innovations nécessaires pour progresser sur le chemin

d’une agriculture plus performante au niveau économique et environnementale.

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Méthodes alternatives en élevage de volaille et utilisation du parcours

Karine Germain INRA Le Magneraud, BP52 17 700 Saint Pierre d’Amilly, Correspondance : karine.germain@magneraud.inra.fr

Résumé

Le marché français de poulet de chair est segmenté entre productions standard, certifiée, Label Rouge et biologique. La production de poulets biologiques représente moins de 5% de la production nationale.

La réglementation européenne des productions biologiques entrée en vigueur le 1

ier

janvier 2009 offre à la filière avicole biologique l’opportunité de croître et de se diversifier. Dans ce contexte, une plate- forme expérimentale unique consacrée à l’étude des systèmes d’élevage alternatif de volailles est crée à l’INRA du Magneraud. Le dispositif expérimental comprend 2 ensembles de 4 modules d’élevage (bâtiment + parcours), l’un dans une chênaie et l’autre dans une prairie. Un premier programme de recherche, AlterAviBio, conduit sur ce dispositif a permis l’acquisition de connaissances sur le fonctionnement des systèmes de production de poulet de chair en mode biologique. Ce programme comprend une approche comportementale, environnementale et sanitaire. Les premiers résultats montrent une différence de comportement exploratoire et de performances zootechniques en fonction du type de couvert végétal. Les projets suivants viseront à proposer des innovations en terme de gestion des parcours et de conduite d’élevage. L’objectif finalisé de ces travaux est le développement de systèmes d’élevage plus durables.

Mots-clés: plate-forme expérimentale, parcours, production biologique, poulet de chair

I Présentation de la filière de viande de volaille (ITAVI, 2009)

La viande de volaille représente plus du tiers de la production mondiale de viande. Elle est ainsi la 2

ième

viande produite dans le monde. Pour l’essentiel de la production, il s’agit du poulet dont la part progresse. En 2008, la production mondiale de poulet de chair s’établissait à environ 80 millions de TEC (Tonnes Equivalent Carcasse). Les principaux producteurs sont les Etats-Unis, la Chine, l’Europe et le Brésil. La filière avicole française se singularise par la diversité de sa production (canard, pintade…) mais la production de poulet de chair représente à elle seule environ 50 % de la production nationale de volaille. En 2008, elle était de 1 millions de TEC.

La viande de volaille est de plus en plus consommée dans le monde. Les plus fortes consommations sont enregistrées dans les pays occidentaux développés. La consommation française de volaille atteint, en 2008, 24.6 kg/habitant/an dont 14.6 kg en poulet de chair. La volaille demeure la troisième viande consommée en France.

La France importe 340 000 TEC de produits de poulets et exporte 401 000 TEC. Depuis 10 ans, les échanges extérieurs français se détériorent. Les exportations baissent et les importations sont en hausse. Cependant, le bilan 2008 du commerce des volailles de chair dégage encore un solde positif.

1.1 Segmentation du marché français de poulet de chair

La production du poulet de chair est un marché segmenté car les professionnels ont su

développer une large gamme de produits et de signe de qualité. Le type génétique, l’âge d’abattage et

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France, le marché est réparti entre la production standard (souche à croissance rapide, abattage avant 40 jours, aliment standard), label rouge (souche à croissance lente, abattage après 81 jours, aliment label), certifiée (souche à croissance intermédiaire, abattage à 56 jours), et biologique (souche à croissance lente, abattage à 81 jours, aliment bio), ce dernier segment s’inscrivant selon 2 dynamiques de fonctionnement : en filière courte avec une vente directe du producteur au consommateur et en filière organisée où la commercialisation est assurée par des opérateurs « industriels ».

La production Label Rouge, spécifiquement française, a toujours visé le créneau des volailles haut de gamme. Le label rouge atteste que ces produits possèdent des caractéristiques spécifiques établissant un niveau de qualité supérieure. Cette qualité repose des critères de conditions de production, caractéristique organoleptique et image du produit.

L’élevage de poulet de chair biologique est caractérisé par un lien au sol traduit par l’origine géographique de l’approvisionnement des matières premières alimentaires, un accès au plein air et le respect de l’environnement en limitant l’usage des produits chimiques de synthèse pour la production végétale et en privilégiant les médecines ‘alternatives’ dans la gestion de la santé des animaux.

En 2008, le poulet standard représente 75% de la production, le label 16%, le certifié 7% et le bio 1%. En terme d’achat des ménages, pour le poulet entier, le label rouge représente 52%, le standard 25%, le certifié 14%, et le Bio 9% ; pour les découpes de poulets : le standard représente 68%, le certifié 17%, le label rouge 10% et le Bio 5%.

1.2 La filière biologique 1.2.1 Chiffre. Contexte

La répartition de la production de poulet de chair biologique sur le territoire français n’est pas homogène. Les principales régions productrices sont les Pays de la Loire (34% de la production en 2008), l’Aquitaine (16%) et le Poitou-charentes (15%). (Agence BIO, 2009).

Après une forte évolution de la production biologique jusqu’en 2000, la filière a connu une baisse conséquence provoquée par le manque de compétitivité au sein de l’Union Européenne. La France est actuellement le premier producteur européen de volailles biologiques avec 5,3 millions de poulets produits en 2008. Même si la production française de volailles biologiques a augmenté de 17% en 2008 après 4 années de stagnation, elle représente moins de 5% de la production nationale. La production

« standard », bien que fréquemment rejetée par la société, reste largement dominante.

D’après le baromètre annuel de l’Agence Bio, la consommation des produits biologiques augmente de 10% depuis 10 ans en France, augmentation qui n’est pas compensée par celle de la production. Cependant, parmi les objectifs du plan « Agriculture Biologique 2012 », présenté par M.

Barnier, figurent d’une part le triplement des surfaces destinées à l’agriculture biologique et d’autre part l’approvisionnement de la restauration collective publique à hauteur de 20% au moins en produits biologiques. L’application de ce plan devrait se traduire par une augmentation de la demande et contribuer à l’augmentation de la production.

1.2.2 Réglementation

Parallèlement à ce contexte, une nouvelle réglementation des productions biologiques est entrée en application depuis le 1

er

janvier 2009 : règlements 834/2007/CE et 889/2008/CE.

La nouvelle réglementation européenne permet notamment pour les élevages de volailles de

chair une augmentation des intrants thérapeutiques et une durée d’élevage plus courte. Il est possible

d’avoir des âges d’abattage inférieurs à 81 jours pour les souches à croissance lente. En France, la

production biologique utilise des poussins conventionnels car aucune définition de « poussin biologique

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à l’éclosion » n’a été donnée. Une période de conversion de 10 semaines est alors obligatoire, ce qui implique que l’âge d’abattage des poulets en France ne peut être inférieur à 70 jours. Dans le cas de pays comme l’Allemagne ayant une production de poussins dits biologiques, l’âge d’abattage peut alors être encore plus précoce.

Parmi les modifications les plus importantes induites par ce nouveau règlement et ayant un impact sur la filière poulet de chair figurent :

- l’alimentation avec 100% des matières premières d’origine biologique et provenant principalement de l’exploitation ou d’autres exploitations de la même région. Il se pose alors la question de la formulation de l’aliment 100% Bio sachant que les acides aminés de synthèse sont interdits. De plus, il pourrait se poser un problème d’approvisionnement en source de protéines locales.

- La possibilité d’abaisser l’âge d’abattage. Il sera nécessaire alors de proposer de nouveaux itinéraires techniques avec une génétique et une alimentation adaptées.

- La possibilité d’augmenter les intrants thérapeutiques, d’où plus de souplesse dans les traitements et moins d’encouragement à la prévention.

Cette réglementation représente une opportunité de développement pour la filière avicole biologique française. Cependant, il se pose alors la question de sa compétitivité à l’échelle européenne et au niveau national, de la perte de repère pour le consommateur dans un contexte de grande diversité de produits de poulet.

II Innovations sur la plate-forme expérimentale AlterAvi

La conjonction d’une demande sociale, d’une volonté politique et d’une évolution réglementaire est susceptible d’engendrer une évolution des modes de production biologique.

Dans ce contexte, une plate-forme expérimentale unique consacrée à l’étude des systèmes d’élevage alternatif de volaille est créée à l’INRA du Magneraud. Elle est opérationnelle depuis mars 2009 et a pour objectif d'explorer des nouveaux itinéraires techniques de production de volaille

« socialement » acceptable et de réaliser des investigations sur des phénomènes biologiques spécifiques (étude du comportement…).

Dans un premier temps, cette plate-forme est utilisée pour le projet AlterAviBio d’une durée de 3 ans (avec un financement PSDR GO). Ce programme pluridisciplinaire étudie le système de production de poulet de chair biologique.

2.1 Présentation du dispositif expérimental (photo 1)

Le dispositif expérimental comprend 2 ensembles de modules d’élevage avec accès à un

parcours. L’un est implanté dans une chênaie, l’autre dans une prairie semée. Ce dispositif permet donc

de comparer 2 modalités de parcours : « prairie » et « arboré ». Chaque ensemble est composé de 4

modules comprenant chacun un bâtiment mobile de 75 m² et un parcours de 2500 m². Ce dispositif

permet l’étude de système d’élevage avec accès à un parcours comme les productions biologiques et

Label rouge. Ce dispositif est adossé à un ensemble de compétences pour des analyses biologiques,

chimiques et sensorielles.

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Photo 1 : Plate-forme AlterAvi de l’INRA du Magneraud avec parcours en prairie (à gauche) et arboré (à droite)

2.2. Projet AlterAviBio et premiers résultats

AlterAviBio est un projet pluridisciplinaire combinant des approches biotechniques, réalisées sur la plate-forme expérimentale du Magneraud et socio-économiques. Ce projet a notamment pour objectif l’acquisition de connaissances originales en vue de comprendre le fonctionnement des systèmes de production de poulet de chair en mode biologique. Sur le plan scientifique, le comportement exploratoire et individuel du poulet sur le parcours sera au cœur de la démarche expérimentale puisqu’il influence fortement les impacts environnementaux et sanitaires. Ce programme est conduit sur 5 bandes d’élevage successives. Pour chaque bande, l’étude se porte sur 6 000 poulets (750 * 8 bâtiments) de souche à croissance lente et abattus à 84j. Cette production est certifiée biologique par Ecocert.

Les premières données de ce programme sont en cours d’exploitation. D’ores et déjà, il en ressort des différences dans l’utilisation du parcours en fonction du type de couvert végétal, un gradient d’utilisation en fonction de l’âge des animaux, avec in fine des écarts de performances zootechniques significatifs. De plus, une variabilité individuelle de l’utilisation des parcours a été mise en évidence avec des animaux présentant des comportements de type casanier ou explorateur. Cette variabilité individuelle de comportement a pu servir de base pour les études toxicologiques et parasitaires.

L’ingestion de matrices environnementales (terre et végétaux) est évaluée grâce au dosage dans les fientes de marqueurs de l’ingestion de sol et de végétaux. En ce qui concerne les aspects sanitaires, à ce jour, aucun incident n’a été observé sur les premières bandes.

2.3 Futur : Des méthodes alternatives pour la gestion du parcours en élevage volaille

Des études innovantes en matière de gestion des parcours utilisés en élevage de poulets de chair biologique sont envisagées. L’optimisation de la gestion du parcours avec notamment un choix de couvert végétal adapté devrait permettre une gestion préventive des aspects sanitaires et environnementaux et ainsi contribuer à la conception de systèmes d’élevage plus durables.

Le couvert végétal constitue une pièce essentielle dans la gestion du parcours. La démarche consistera à évaluer les espèces végétales présentant un intérêt en matière de résistance au piétinement et un intérêt d’un point de vue sanitaire et d’évaluer les conséquences sur le comportement exploratoire des poulets et l’état sanitaire des animaux.

En poulet de chair, l’accès à un parcours est une attente forte du consommateur (The welfare of

Chickens Kept for Meat Production, Union Européenne, 21/03/2000). La possibilité d’avoir accès à un

parcours donne potentiellement l’opportunité aux volailles d’exprimer certains comportements propres à

l’espèce et peut donc être considérée comme un facteur bénéfique pour leur bien-être. Toutefois, les

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poulets exploitent le parcours de façon hétérogène et non optimale (Faure 1992, Mirabito et Lubac 2000, Lubac et al., 2003), ce qui peut avoir des conséquences négatives sur les plans sanitaires et environnementaux, mais aussi en terme d’image. Une bonne gestion du parcours est nécessaire pour qu’il devienne un véritable atout, en permettant au poulet d’exprimer au maximum ses comportements, de répartir au mieux ses déjections, mais aussi en améliorant la maîtrise de l’état sanitaire du lot, en limitant la dégradation physique et esthétique du parcours, et en favorisant l’intégration paysagère de l’élevage.

Références bibliographiques

Commission européenne, 2000. Report of the Scientific Committee on Animal Health and Animal Welfare Adopted 21 March 2000. The Welfare of Chickens Kept for Meat Production.

Faure J.M., 1992. L’utilisation de l’espace par les volailles domestiques. 4

ème

Journée Technique de la SASSO, 13 Novembre 1992, Niort, France : 16-21.

Lubac S., Senecaille M., Sperandio D., Desquennes A., Arnoult C., Faure J.M., Chauve C., Barroux D., Mirabito L., 2003. Effet de la présence de taillis de saules à très courte rotation sur l’occupation des parcours par les poulets et sur les marqueurs minéraux et microbiologiques du sol, Sciences et Techniques Avicoles, Octobre 2003, 45 : 14-23

Mirabito L., Lubac S., 2000. Etude descriptive de l’occupation des parcours par les poulets type « label

rouge » dans cinq élevages du Sud Est de la France, Sciences et Techniques Avicoles, Octobre 2000,

33 : 5-10.

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Alternatives à l’utilisation des hormones exogènes pour la maîtrise de la reproduction des caprins laitiers

Bernard Leboeuf

1

, Karine Boissard

1

, Philippe Guillouet

1

, Maria-Teresa Pellicer

2

1

INRA, Unité Expérimentale d’Insémination Caprine et Porcine, 86480 Rouillé.

2

INRA, Centre de Tours, Unité de Physiologie de la Reproduction et des Comportements, 37380 Nouzilly.

Correspondance

bernard.leboeuf@lusignan.inra.fr

,

karine.boissard@lusignan.inra.fr

,

maité.pellicer@tours.inra.fr

,

Résumé

La reproduction des caprins est très saisonnée chez les races caprines laitières françaises. La stimulation de l’activité sexuelle en dehors de la saison de reproduction est souhaitable pour assurer un approvisionnement régulier du marché des fromages de chèvres. Plusieurs stratégies sont possibles pour maîtriser la période de reproduction : traitements hormonaux, traitements photopériodiques et utilisation de l'effet "mâle". L’induction et la synchronisation des ovulations est la clé pour le développement de l'IA qui permet un fonctionnement optimale du schéma de sélection, une maitrise zootechnique de la conduite de la reproduction et offre des garanties sanitaires aux élevages. Le traitement hormonal d’induction et de synchronisation de l’oestrus et de l’ovulation a été une technique de choix pour l’application de l’IA à grande échelle en élevage.

Pour réduire voire supprimer le recours aux hormones exogènes pour la maitrise de la reproduction des chèvres par IA, des investigations sont en cours à l’INRA pour remplacer le traitement hormonal par des techniques plus naturelles comme l’effet mâle. Depuis début 2010 un projet européen « Flock-Reprod » d’une durée de 4 ans est en cours pour proposer la suppression des hormones exogènes dans les méthodes de reproduction par IA proposées aux éleveurs.

Mots-clés: caprin, reproduction, IA, effet mâle, ovulation

En France, l'élevage des chèvres pour le lait et la production de fromage est une industrie importante impliquant un programme de sélection génétique basée sur la reproduction par Insémination Artificielle (IA) afin d'accélérer le progrès génétique. La reproduction par IA a concerné en 2009 environ 75000 chèvres soit 10% de la population. Elle est un facteur contribuant à l'amélioration des conditions sanitaires dans les exploitations ainsi que la sécurité des denrées alimentaires dérivées, car il ajoute une traçabilité et une barrière sanitaire. En effet, l'IA est le moyen le plus efficace de prévenir la transmission de maladies.

1 - La saison sexuelle chez les caprins

Sous nos latitudes (45°N) la reproduction des caprins est saisonnée. Chez les deux sexes, il existe au

cours de l’année une période d’activité sexuelle maximale, la saison sexuelle, en général de septembre

à février et une autre de repos sexuel, appelée contre-saison, en général de mars à aout. Cette

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saisonnalité a pour conséquences des variations dans la disponibilité de lait et donc de fromages au cours de l'année.

En absence de fécondation, la femelle en saison sexuelle présente des cycles ovariens réguliers d’environ 21 jours. La période de repos sexuel chez la femelle se caractérise par l’absence d’oestrus, le plus souvent associé à l’absence d’ovulation (anoestrus saisonnier). Chez le bouc on observe en contre-saison une diminution des niveaux de testostérone, du volume testiculaire, du comportement sexuel et de la production quantitative et qualitative de spermatozoïdes.

2 – L’induction et la synchronisation des oestrus par voie hormonale Le traitement hormonal d’induction et de synchronisation de l’oestrus et de l’ovulation est la technique de choix pour l’application de l’IA. Il est aussi utilisé associé à la reproduction par accouplement naturel pour le désaisonnement et/ou pour obtenir un bon groupage de mises bas. Ce traitement consiste à mimer une phase lutéale à l’aide d’un progestagène de synthèse pendant 11 jours (éponge vaginale imprégnée d’acétate de fluorogestone : FGA). La croissance folliculaire terminale est stimulée par eCG (choriogonadotropine équine) injecté 48 heures avant le retrait de l’éponge et du cloprosténol (un analogue de synthèse de la prostaglandine F2α) qui est co-administré avec l’eCG afin de provoquer la lutéolyse chez les femelles qui présenteraient un corps jaune fonctionnel. La stimulation de la croissance folliculaire terminale est suivie par le déclenchement d’un pic préovulatoire de LH endogène suivie d’une ovulation environ 55h après le retrait des éponges (Leboeuf et al., 1996).

2.1 - Intérêt et limites des traitements hormonaux

Ces traitements hormonaux sont très efficaces à n’importe quelle période de l’anoestrus saisonnier, aussi bien qu’en saison sexuelle et quelques soit le stade physiologique de la femelle hors gestation. Ils assurent une très bonne synchronisation des ovulations sur une période de 12-24 heures. La très forte synchronisation des ovulations induites permet d’obtenir des résultats de fertilité satisfaisants après une seule IA à un moment prédéterminé (43h après retrait de l’éponge) et sans détection des chaleurs. Le taux de mises-bas après IA est en moyenne de 63%. De ce fait, la synchronisation hormonale des ovulations a favorisé le développement de l’IA et augmenté l’efficacité des schémas de sélection (Fatet et al., 2008).

Plusieurs problèmes sont associés à ce traitement hormonal. L'administration répétée au cours de la carrière de eCG chez la chèvre conduit à la production d'anticorps anti-eCG, réduisant l'efficacité du traitement et conduisant à une diminution de la fécondité après IA (Roy et al., 1999). En outre, eCG est purifié à partir de tissus d'origine animale, les risques associés à la présence possible d'agents pathogènes dans les extraits commerciaux de eCG restent possibles (

European Food Safety Authority , 2010).

L'utilisation de progestagènes est soumise depuis 1996 à une limite maximale de résidus (LMR) autorisée dans le lait (96/22/CE). Une nouvelle éponge vaginale avec une concentration plus faible FGA (20 mg au lieu de 45 mg) a été mis sur le marché depuis Juin 2008 en France. Toutefois, les résidus de FGA dans le lait restent supérieurs à la LMR au cours des 36 heures qui suivent l'insertion de l'éponge vaginale, de sorte que le lait produit durant cette période ne peut être vendu en raison de cette nouvelle réglementation.

Ces problèmes réglementaires ajoutés aux nouvelles tendances sociétales qui s'opposent à l'utilisation

d'hormones et de substances de synthèse pour les animaux, encouragent les producteurs à adopter

des pratiques qui permettent de minimiser ou d'éviter complètement l'utilisation de produits chimiques

de synthèse et des traitements hormonaux (Martin et al., 2004).

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3 – Les voies alternatives vers une reproduction sans hormone exogène

3.1 – Induction d’une cyclicité en dehors de la saison sexuelle par des traitements photopériodiques

Les changements graduels de la durée du jour (photopériode) au cours de l’année contrôlent les variations saisonnières de la reproduction des petits ruminants. La mélatonine produite par la glande pinéale est l’hormone qui permet à l’animal de mesurer la durée du jour puisqu’elle n’est sécrétée que la nuit.

La manipulation de la photopériode permet de maîtriser la saisonnalité et de rendre possible la reproduction en dehors de la saison sexuelle. Les traitements photopériodiques sont basés sur la perception par les animaux d’une alternance de jours longs (JL : plus de 12h de lumière par jour suite à des jours courts) et de jours courts (JC : moins de 12h de lumière par jour suite à des jours longs), alternance qui existe en photopériode naturelle (Chemineau et al., 1992). Classiquement, un traitement de JL comprend des jours de 16h de lumière par 24h, et un traitement de JC comprend des jours de 8h de lumière par 24h, ce qui correspond à la durée du jour au solstice d’été ou d’hiver, respectivement, sous non latitudes. Les JL sont inhibiteurs de l’activité sexuelle, alors que les jours courts sont stimulateurs.

En pratique, en bâtiments ouverts les JL sont administrés en éclairant les animaux avec de la lumière artificielle, ou bien en profitant des jours longs naturels. Les JC sont obtenus soit en profitant de jours courts naturels soit plus fréquemment, en posant par voie sous-cutanée des implants de mélatonine qui miment des jours courts (Chemineau et al., 1992, 1996).

Le principal avantage des traitements photopériodiques est d’induire l’activité sexuelle à contre-saison simultanément chez le mâle et la femelle. De plus, ils induisent une activité ovulatoire cyclique (3-4 cycles consécutifs) permettant aux femelles d’être fécondées aux retours de chaleurs dans le cas d’un échec de reproduction après une première mise à la reproduction. Cependant, cette technique ne permet pas le groupage des ovulations sur une période de temps compatible avec l’IA. Un groupage des ovulations peut être obtenu en associant aux traitements lumineux l’effet mâle qui est une technique naturelle d’induction et de synchronisation des ovulations dans certaines conditions.

3.2 – Déclenchement d’une activité ovulatoire avant la saison sexuelle par l’effet mâle

L'introduction de mâles sexuellement actifs, munis de tabliers en cas de recours à l’IA, peut induire l'activité ovulatoire au cours de l'anoestrus saisonnier chez des chèvres réceptives anovulatoires. Ce phénomène est appelé «l'effet mâle». Males et femelles doivent toutefois subir des traitements photopériodiques pour optimiser la réponse à l’effet mâle au milieu de l’anoestrus saisonnier. Suite à l'introduction d'un mâle les chèvres ovulent au cours des 3 premiers jours. Cette première ovulation n’est pas fertile dans la plupart des cas. En effet, les chèvres le plus souvent développent un cycle court infertile et ovulent à nouveau 5-7 jours plus tard. Cette seconde ovulation est généralement fertile (Chemineau et al., 1984 ; Walkden-Brown, 1999). L'effet mâle est une alternative très prometteuse aux traitements hormonaux d'induction de l'oestrus et de synchronisation des ovulations pendant l'anoestrus dans les programmes d'IA.

Actuellement des protocoles d’IA après effet mâle sont disponibles en élevage. Ces protocoles

associent le traitement de chèvres avec de la progestérone ou des progestagènes de synthèse pour

éviter l'apparition d'un cycle court (López-Sébastien et al., 2007 ; Pellicer-Rubio et al., 2008). Les taux

de mises bas sont similaires à ceux observés après des traitements hormonaux classiques et sont

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obtenus après une seule IA à un moment déterminé suite à l'introduction des boucs munis d'un tablier.

Ces protocoles sont très prometteurs, car ils excluent l'utilisation de l'eCG.

4 – Expérimentations en cours et perspectives

La mise au point de protocoles d'IA après effet mâle sans recours aux progestagènes est en cours à l’INRA. Les IA doivent alors se concentrer sur la deuxième ovulation. Ces ovulations sont synchronisées sur 48h avec une variabilité importante entre élevages et entre années. Cela nous conduit, en l’état actuel des connaissances, à envisager 2 moments d’IA par lot de chèvres soumises à l’effet mâle.

L'utilisation d'un traitement photopériodique associé à l’effet mâle pour une reproduction de juin à août implique l'administration d'une hormone, la mélatonine, pour mimer les jours courts. Des nouveaux traitements photopériodiques alternatifs à la mélatonine sont en cours d’étude.

Pendant la saison sexuelle, l'effet mâle seul ne permet pas de synchroniser les ovulations car les chèvres sont cycliques. Pour cette raison, les éleveurs qui ne voudront pas avoir recours aux hormones, devront pratiquer les IA après la détection de l'oestrus au cours de la saison sexuelle. Le coût de l'IA deviendra prohibitif, il y aura un retour à l'accouplement naturel, avec la perte des avantages génétiques, sanitaires et économiques. Le développement de nouvelles approches est donc nécessaire pour répondre à la demande des éleveurs souhaitant la reproduction de leurs chèvres en saison sexuelle.

Ces nouvelles stratégies de maitrise de la reproduction sans recours aux progestagènes et la validation de nouveaux traitements photopériodiques sans mélatonine vont être développées dans le cadre d’un projet européen appelé FLOCK-REPROD qui associe 7 pays du sud de l’Europe pour une durée de 4 ans. Il permettra de progresser en direction d’une maitrise de la reproduction des chèvres par IA sans recours aux hormones exogènes pour répondre à la demande des éleveurs dont ceux en agriculture biologique et plus largement adapter l’élevage caprin européen aux attentes des consommateurs.

Références bibliographiques

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Les auxiliaires en viticulture et en arboriculture : un espoir pour limiter les pesticides ?

Patrice Rétaud

Chambre régionale d'agriculture de Poitou-Charentes,

3 Boulevard de Vladimir, 17100 Saintes

Les auxiliaires sont des organismes vivants qui s'attaquent aux organismes nuisibles aux cultures. Ce sont des antagonistes, des parasites ou des prédateurs. Ils font partie des champignons, des bactéries, des virus ou des animaux (insectes, arachnides, voire des oiseaux, chauve-souris, …). Les vignes et les vergers constituent des milieux pérennes, a priori favorables à l'installation et à la conservation des auxiliaires.

Le rôle des auxiliaires contre les maladies

Les maladies des vignes et des vergers sont certainement peu régulées par des champignons antagonistes auxiliaires. Le genre Trichoderma est le plus connu (notamment T. harzianum et T. viride).

Ces champignons microscopiques sont présents dans le sol et le bois pourrissant. Depuis la fin des années 70, ils ont été testés contre les Pourridiés ou contre le Botrytis cinerea (responsable de pourritures sur fruits et raisins). Leur efficacité est observée en laboratoire sur divers champignons.

Mais, au champ, leur action est difficile à évaluer. Pour exemple, leur rôle est contesté dans la régulation des infections des plaies de taille par les maladies du bois. Il se pose aussi le problème de leur production industrielle et de leur viabilité dans les préparations phytosanitaires biologiques pulvérisables ou épandables (compost).

Trichoderma viride (vert foncé) Fructifications de

sur culture de Botrytis Trichoderma herzanium (P. RÉTAUD, 1979) (US Department of Agriculture) Une grande variété des auxiliaires contre les ravageurs

Contre les insectes ravageurs, il existe une grande diversité de parasites et de prédateurs. Leur action de régulation contre les nuisibles des cultures est variable selon les espèces concernées, selon les parcelles, selon les années, …

Des champignons entomophages, en conditions humides, attaquent les insectes à tous les stades, notamment en hiver. Au printemps, les pucerons sont particulièrement sensibles. Des Ascomycètes du genre Beauveria ont été expérimentés mais ils n'ont plus d'homologation en France. Notons que ces mycoses attaquent aussi les insectes auxiliaires.

Les bactéries provoque des mortalités d'insectes. Ainsi, des Baccilus sont utilisés surtout pour lutter

contre les Lépidoptères. D'autres maladies sont dues à des virus: la Carpovirusine (Virus de la

granulose) est autorisée sur les Carpocapses.

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Mouche mycosée Sésamie mycosée sur Pommier dans sarment de Vigne (P. RÉTAUD, 1988) (P. RÉTAUD, 1990) Les arthropodes auxiliaires en Arboriculture

Sur les arbres fruitiers à pépins, l'installation d'un cortège d'auxiliaires, prédateurs ou parasites, est favorisé par une succession de petits ravageurs: Psylle du Poirier, Puceron vert, Puceron vert migrant, Puceron cendré, Puceron lanigère, voire Acariens rouges et jaunes, ...

Une fiche sur les principaux insectes et acariens auxiliaires, publiée dans les Avertissements Agricoles du SRPV Aquitaine en mai 2007, illustre leur diversité et leur activité (voir pages suivantes).

Une utilisation intensive des insecticides détruit les arthropodes auxiliaires et empêche leur action de régulation contre les ravageurs. Dans les années 80, la réduction de l'utilisation des pyréthrinoïdes contre les psylles avait permis de limiter leur pullulation en favorisant le développement de leurs prédateurs.

La plupart des auxiliaires se développent après une pullulation de leurs proies. Puis, avec la diminution des proies, les auxiliaires migrent ou régressent à leur tour. Il est difficile de parler "d'équilibre" entre les proies et les auxiliaires. D'autre part, les auxiliaires peuvent être attaqués à tous les stades de leur développement par des prédateurs ou des parasites.

Mineuse cerclée Coccinelle parasitée parasitée sur Pommier par un Braconide (P. RÉTAUD, 1983) (P. RÉTAUD, 1988)

On espère limiter les interventions insecticides dans les vergers en implantant des auxiliaires: cas de la punaise Anthocoris nemoralis (POPSYL) contre les psylles ou du Chrysope Chrysoperla lucasina contre les cochenilles.

Signalons le cas des typhlodromes qui sont des acariens prédateurs d'acariens nuisibles : ils ont la particularité de se maintenir en l'absence de leurs proies car ils se nourrissent aussi de substances végétales. Leur utilité sera également évoquée en viticulture.

Les arthropodes auxiliaires en Viticulture

Beaucoup d'auxiliaires présents dans les vergers sont également observés dans les vignes mais à des niveaux souvent inférieurs car les proies sont moins nombreuses et moins diversifiées.

Cas des Tordeuses

La régulation des Tordeuses peut être envisagée à l'aide de Trichogrammes, microhyménoptères

parasites des œufs. Près d'une dizaines d'espèces sont présentes dans les vignobles d'Europe (Thiéry,

2008). Des essais de lâchers avec deux espèces ont été réalisés sur des sites exempts de lutte

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insecticide. Mais leur action est variable et demeure pour l'instant insuffisante. Des recherches sont à poursuivre sur la survie et de la dispersion de ces auxiliaires pour améliorer leur efficience.

D'autres parasites de larves ou de nymphes attaquent les Tordeuses: Denis Thiéry, en 2001, en signale une vingtaine d'espèces. Le plus fréquent est un hyménoptère, Camplopex capitator : il peut parfois détruire plus de 50 % des larves de Tordeuses. Dans les vignobles du sud, une mouche Phytomyptera semble aussi très efficace (Thierry et al, 2006).

Des prédateurs polyvalents comme les chrysopes (larves et adultes) sont fréquents dans les vignes.

Des punaises du genre Orius sont, au laboratoire, très actives sur les œufs et les jeunes larves de Tordeuses. Ces punaises ont un régime alimentaire mixte : en l'absence de proies, elles se nourrissent de substances végétales. Cependant, les populations sont souvent très limitées dans les vignes.

Cas des cicadelles

Les auxiliaires qui s'attaque à la Cicadelle des grillures et à celle de la Flavescence sont variés : des araignées, des chrysopes, plusieurs espèces d'Hyménoptères et de Diptères parasites. Un diptère parasite d'œufs, Anagrus atomus, est certainement le plus important (Sentenac, 2004). Mais les essais de lâchers successifs ne sont pas concluants. D'autre part, les élevages de ces insectes utiles sont difficiles à réussir. Pour l'instant, les auxiliaires ne permettent pas de réguler efficacement les cicadelles.

La maîtrise des acariens phytophages en Viticulture

Au début des années 90, dans le vignoble des Charentes notamment, les acariens rouges (Panonychus ulmi) ont développé une forte résistance à la clofentézine, matière active acaricide largement employée.

En vergers, la résistance avait été observée quelques années auparavant.

Les études sur plusieurs espèces d'acariens prédateurs, les typhlodromes et les tydéidés, révélaient leur efficacité pour maîtriser les acariens rouges et jaunes, voire l'Acariose et l'Erinose. Présents naturellement dans les vignes ou leur environnement, il fallait apprendre à les préserver en réduisant l'utilisation d'insecticides toxiques à leur encontre. Cela fut rapidement réalisé : c'est une grande réussite pour la réduction des acaricides. Depuis près de 20 ans, on sait favoriser la colonisation naturelle ou l'implantation à partir des parcelles bien pourvues. Trois techniques de transplantation sont utilisables : prélèvement des rameaux en début d'été, installation de bandes de feutres refuges en fin d'été (puis transfert en hiver) ou récupération de bases de sarments et écorces que l'on attache après la taille sur les têtes de souches dans les parcelles à inoculer.

Des craintes avec la lutte obligatoire contre la Cicadelle de la Flavescence dorée

En 1997, dans le vignoble des Charentes, la présence de la Flavescence dorée a nécessité des traitements insecticides obligatoires visant la cicadelle vectrice. Avec la progression de la maladie, le Périmètre de Lutte Obligatoire (PLO) s'est agrandi pour atteindre près de 50 % du vignoble. Cette lutte insecticide, avec 2 ou 3 traitements annuels, n'est certainement pas sans conséquences secondaires sur la diversité des auxiliaires.

Au début des années 90, le Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV) avait constaté en Charentes l'action néfaste de certains insecticides sur les typhlodromes: une seule application de pyréthrinoïde pouvait les anéantir. A l'inverse, dans des parcelles non conduites en lutte raisonnée, qui recevaient plusieurs insecticides et acaricides chaque année, le SRPV trouvait parfois des populations de typhlodromes significatives (plus de 0.5 forme mobile par feuille, seuil d'efficacité reconnu pour maîtriser les acariens phytophages). Certains typhlodromes résistaient donc aux insecticides employés.

Malgré l'agrandissement du périmètre de lutte contre la Flavescence dorée, ces observations se sont confirmées: les typhlodromes se sont adaptés.

Mais on peut craindre que tous les auxiliaires ne résistent pas à cette pression insecticide. On constate

une remontée des populations de Cochenilles. Ne serait-elle pas en relation avec l'augmentation des

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interventions insecticides sur le vignoble ? Toutefois, cette recrudescence concerne autant le PLO Flavescence que des parcelles dispersées en dehors.

Conclusion

Les méthodes de cultures peuvent contribuer à réduire les auxiliaires, notamment à cause la polyvalence des luttes phytosanitaires. Les effets non intentionnels vis à vis des auxiliaires sont complexes, voire contradictoires. Depuis des décennies, c'est une préoccupation importante en arboriculture. Des progrès sont à réaliser dans le domaine de la viticulture.

Favoriser, voire implanter des auxiliaires reste souvent (très) difficile : problèmes d'élevage, de survie, de dispersion, … Beaucoup d'études seraient à entreprendre pour progresser.

La biodiversité du paysage est évoquée mais peu d'études donnent des recettes fiables pour développer les populations d'auxiliaires. Il a toutefois été constaté que beaucoup d'auxiliaires sont plus efficaces en présence de fleurs qui leur apportent du pollen, du nectar ou des sécrétions extra-florales (Thiéry, 2008).

Cependant, l'action des auxiliaires n'est souvent que partielle. Pour limiter l'usage des pesticides, il faut

donc rechercher des compromis. On associera des régulations naturelles à des luttes phytosanitaires

qui devront être les moins nocives possibles à l'encontre du cortège des auxiliaires. Cette attitude n'est

pas nouvelle : elle fait partie de la démarche de lutte raisonnée. Elle est davantage d'actualité en raison

des objectifs définis dans le cadre du Plan Ecophyto 2018. Espérons que ce nouvel élan permettra

d'activer des recherches pour progresser dans l'utilisation des auxiliaires.

(21)

PRINCIPAUX AUXILIAIRES EN VERGERS

La décision d’une intervention chimique, dans le concept de «lutte raisonnée», repose sur la quantification aussi bien des ravageurs que des auxiliaires. La faune auxiliaire, doit être considérée comme un atout ou comme un élément complémentaire pour réguler les populations de ravageurs dans les vergers.

Dans ce but, cette fiche rassemble quelques éléments d’information, pour identifier les principaux auxiliaires des vergers, connaître leur potentiel, leur période d’activité et ainsi favoriser leur présence.

Les organismes auxiliaires peuvent être des vertébrés (oiseaux, batraciens, reptiles, petits mammifères insectivores), des invertébrés (insectes, arachnides, nématodes) ou des microorganismes pathogènes (champignons, virus, bactéries,...).

Nous nous limiterons ici à développer les auxiliaires invertébrés entomophages, les autres familles n’étant pas moins importantes.

Les auxiliaires invertébrés entomophages sont extrêmement nombreux, plusieurs milliers d’espèces ont été rescensées.

Selon leur mode d’alimentation, on a coutume de distinguer les prédateurs et les parasitoïdes.

- Les prédateurs chassent et se nourrissent de proies.

Durant leur vie ils consomment généralement un nombre élevé de proies, plusieurs dizaines, parfois plusieurs centaines. Sur le terrain, l’observation des prédateurs est généralement aisée en raison de leur taille relativement grande, supérieure à celle de leurs proies.

- Les parasitoïdes pondent et se développent aux dépens de leurs hôtes. De taille inférieure à celle de leurs hôtes, ils sont souvent difficiles à observer.

Les principaux auxiliaires des vergers sont présentés au verso de cette fiche ainsi que quelques éléments de reconnaissance et des photos . Pour chacun les efficacités potentielles et les périodes d’activité sont données dans les tableaux ci-contre.

Comment favoriser les auxiliaires?

La richesse d’une parcelle en auxiliaires dépend de plusieurs facteurs, en particulier de l’environnement (bois, haies, bosquets, couvertures herbacées...) et de la protection phytosanitaire globale appliquée sur cette parcelle.

L’enrichissement d’une parcelle, par la faune auxiliaire, peut s’effectuer, soit par une colonisation naturelle à partir de l’environnement proche (haies, couvertures herbacées...) soit par des lâchers inoculatifs à partir de parcelles «réservoirs» ou à partir de matériels biologiques achetés dans des sociétés spécialisées.

Pour favoriser l’implantation de la faune utile, des abris ou boîtes d’hivernage peuvent être placés dans les vergers.

Les haies favorables sont des haies composites à floraison échelonnée. Les plantes mellifères sont d’un grand intérêt pour attirer et retenir les insectes utiles car certains auxiliaires au stade adulte se nourrissent de pollen (syrphe, chrysope...) . De plus, de nombreux insectes indifférents aux vergers, attirés par ces plantes, servent de proies de substitution en cas de diminution des populations de ravageurs.

Une fois, la faune auxiliaire implantée sur la parcelle, il faut la maintenir en appliquant une lutte raisonnée contre les ennemis des vergers. Les produits phytosanitaires utilisés doivent être neutres à faiblement toxiques sur les insectes utiles ou appliqués en dehors de leur période de développement ou à défaut doivent être limités aux seuls foyers d’infestation. Les effets non intentionnels des produits phytopharmaceutiques sur les organismes utiles sont consultables sur le site : e- phy.agriculture.gouv.fr ou sur le recueil des effets non

Qu’entend on par «Régulation naturelle»?:

Les populations de ravageurs et d’auxiliaires ont une évolution parallèle dans le temps : l’auxiliaire se développe après le ravageur de façon progressive jusqu’à ce qu’un équilibre entre auxiliaires et ravageurs se mette en place. Dans certains cas, le niveau des populations du

ravageur peut alors devenir acceptable . T.pyri, A.andersoni, N.Californicus Trombidium

Anthocorides : orius punaises

Stethorus chilocorus coccinelles Ichneumonides Braconides Chalcidiens

prospaltella berlesei, P.perniciosi) Tachinaires

Syrphes Cecidomyies

Chrysopes et Hémérobes Carabes

Staphylins Forficules

Micro-hyménoptères :

Auxiliaires Acariens prédateurs :

Punaises prédatrices :

Coccinelles :

Ravageurs des vergers

Acariens Pucerons Psylles Cochenilles Tordeuses Mineuses Thrips

Tab 1 : Efficacité potentielle des principaux auxiliaires en verger (source Acta)

efficacité importante efficacité moyenne

Tab 2 : Période d’activité des principaux auxiliaires en verger - (source Acta)

M A M J J A S O

Coccinelles à 7 points Coccinelles à 2 points Sc ymmus sp Chilorus sp Stethorus sp Carabes Staphylins

Punais es Anthocorides Punais es Mirides Phytoseïdes Trombidium sp Tachinaires Sy rphes Cécidomyies

Micro-hyménoptères parasite de pucerons Micro-hyménoptères parasite de cochenilles Micro-hyménoptères parasite de chenilles Chrysopes

hémérobes

Pré date urs Pé riode d'activ ité

Le s Cole optè re s

Le s Hé té roptè re s

Le s Aca rie ns pré da te urs

Le s Diptè re s

Le s Hym é noptè re s

Le s Né vroptè re s

forte activité activité moyenne

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Les Hét éropt ères

Ce groupe rassemble les punaises. Leur corps est allongé, aplati et porte des ailes semi rigides. Les punaises sont caractérisées par un petit écus- son triangulaire à l’insertion des ailes et de la tête. Les

larves ressemblent aux adultes mais sont dépourvues d’ailes.

Certaines punaises sont phytophages, d’autres sont des prédateurs polyphages très efficaces. Elles peuvent se nourrir de thrips, psylles, acariens, pucerons... Trois fa- milles de prédateurs sont fréquemment rencontrées : Les mirides: Il existe de nombreuses espèces.

Les anthocorides: adultes et larves sont des préda- teurs efficaces. Durant son développement une larve d’anthocoride peut consommer de 300 à 600 acariens ou de 100 à 200 pucerons. Les punaises du genre anthocoris sont des prédateurs très actifs du psylle du poirier.

Les nabides: on les rencontre de façon plus oc- casionnel sur arbres fruitiers et leur présence dans les cultures est plus faible que celle des autres punaises prédatrices

Certaines espèces de la famille des phytoséïdes ou typhlodromes sont utilisées en vergers pour lutter contre les acariens phy- tophages. Les plus connues sont les Typhlodromus pyri, Amblyseius andersoni, Neoseiulus californicus.

Les acariens prédateurs sont peu voraces mais leur capacité de prolifération leur donne un intérêt agronomique important. Ils sont re- connaissables par leur corps en forme de poire et leur coloration plutôt blanc-jaune voire rouge en fonction de ce qu’ils consomment. Leur taille est inférieure à 1 mm. On peut les observer à la loupe sur la face inférieure des feuilles. L’iden- tification de l’espèce est basée sur des carac- tères microscopiques.

Communément appelés «mouches», les diptères sont caractérisés par leur unique paire d’ailes antérieures les autres étant transformées en

«balancier».Quelques familles sont entomophages :

Les cécidomyies: Les larves (2-4 mm) de couleur vive (vert, orange, jaune) sont prédatrices de pucerons et d’acariens. Une larve du genre aphidoletes peut consommer 20 proies par jour.

Les syrphes: Les adultes, de couleur jaune et noire, sont souvent confondus avec les abeilles et les guèpes. Les larves peuvent con- sommer de 400 à 700 pucerons au cours de leur développement.

Les tachinaires: De couleur noire, certaines tachinaires sont des

parasitoïdes: les adultes se nourissent de nectar et pondent principale- ment sur des chenilles. Les larves se développement au détriment de leur hôte.

Leurs ailes antérieures, rigides, recouvrent la totalité de l’abdomen.

Cet ordre est numériquement très important. Quelques familles sont prédatrices :

Les coccinelles:

Elles sont pour l’essentiel aphidiphages, cependant les espèces les plus petites se nourrissent d’acariens ou de cochenilles.

Les oeufs, orangés, sont pondus en paquets. Les larves présentent de nombreuses proéminences sur tout le corps et sont généralement noires avec des taches orangées. Les larves et les adultes consomment 50 à 70 pucerons par j our .

Les carabes: Leur tête est séparée des élytres par un écusson trapézoidal. L’acti- vité des adultes et des larves s’exerce pré- férentiellement au niveau du sol. Très polyphages, ils s’attaquent aux aleurodes, acariens, psylles, chenilles, limaces ...

Les staphylins: Généralement noirs et de forme très allongée, les larves et les adultes sont polyphages. Ils se nourrissent d’acariens, de pucerons, et de larves de diptères.

Larve et Adulte de coccinelle à 7 points Coccinelle du genre Stethorus

Ils ressemblent à de petites guèpes. Ils sont caractérisés par une «taille»

entre l’abdomen et le thorax et possèdent 2 paires d’ailes membraneuses. Les micro-hyménoptères sont des parasitoïdes : les adultes pondent et se dévelop- pent dans l’insecte hôte.

Les parasitoïdes de pucerons et de coche- nilles: les pucerons parasités gonflent et se momi- fient. Après développement dans l’insecte hôte, l’hyménoptère adulte sort par un petit orifice (1-2 mm) observable à l’oeil nu. Deux exemples connus en vergers : Aphelinus mali parasite du puce- ron lanigère et Encarsia berlesei parasite de la cochenille du

mûrier.

Les parasitoïdes de lépidoptères: dans la majorité des cas, ce sont les chenilles qui sont leurs cibles. Ils peuvent pondre dans ou bien à

Aphelinus mali et

FREDON

Ichneumonides: parasite des

taille: 4 mm

Acariens prédateur : Trombidium sp

INRA Montpellier

Carabe adulte FREDON Aquitaine

taille: 22 mm Miride-adulte:

Deraeocoris sp

taille: 5 mm

ENSAT

Anthocorides: larves et adultes d’Anthocoris sp.

taille : 5 mm

ENSAT

(1) Typhlodrome pyri (auxiliaire)- (2)Typhlodrome urticae (rava- geur)

Remund SFRA ON Aquitaine AH

taille: 10 mm taille: 20 mm

FREDON Aquitaine

taille: 9 mm taille:12mm

Funiv.ubs

taille:1.5 mm

ENSAT ENSAT

Anthocoride - larve et adulte d’orius sp

taille: 2.5 mm

ENSAT

taille: 2.5 mm

Miride-adulte:

Heterotoma sp

ENITAH

taille: 5 mm

Larve et Adulte de syrphe - FREDON Aquit.

taille: 8 mm taille: 12 mm

Les Acariens prédat eurs

Les Hyménopt ères Les Coleopt ères

Les Dipt ères

Les Névropt ères

Ils sont caractérisés par la présence d’ailes membraneuses, très nervurées, disposées «en toit» au repos. Leurs oeufs sont fixés sur les feuilles au bout d’un pédicelle très fin. Les larves de chrysopes et d’hémérobes sont des prédateurs redoutables. Elles consomment principalement des puce- rons et acariens (jusqu’à 500 pucerons ou 10000 acariens tétranyches au cours de leur développement), mais peuvent aussi s’attaquer aux oeufs et jeunes larves de lépidoptères. Les larves se caractérisent par un corps trapu et portent des mandibules en forme de tenailles.

Les chrysopes: sont de couleur verte.

Les hémérobes: sont de couleur brune.

(23)

Quels potentiels pour les biopesticides en agriculture ? Freddy Pierrard

Société JOUFFRAY DRILLAUD, 4 avenue de la CEE, 86170 Cissé Correspondance : fpierrard@jouffraydrillaud.com

Mots-clés: substances allélochimiques ; huiles essentielles ; crucifères ; glucosinolates

I. Introduction

Les pesticides sont un ensemble de produits, dispositifs, organismes ou substances fabriqués et utilisés comme moyen direct ou indirect pour lutter, prévenir, attirer ou repousser un organisme. Ce sont communément les insecticides, les herbicides et les fongicides.

Les biopesticides ont une action pesticide et regroupent les différentes méthodes de lutte contre un ravageur, une maladie ou une mauvaise herbe, utilisant des agents naturels :

 Microorganismes (virus, bactéries, champignons) ou leurs produits (métabolites secondaires)

 Extraits naturels de plante

 Phéromones

 Macro-organismes (auxiliaires, nématodes entomopathogènes,…)

II. Historique

Historiquement, les produits végétaux à action phytosanitaire ont une très longue histoire comparativement aux autres pesticides. Jusque dans les années 1950-60, la recherche en agriculture se concentrait essentiellement sur la synthèse, l’utilisation et la détection des produits naturels biologiquement actifs. Les molécules les plus utilisées étaient alors la nicotine et ses dérivés, la roténone et les pyrèthres.

Puis, le grand chamboulement des activités industrielles après la seconde guerre mondiale a provoqué le développement de composés chimiques de synthèse prenant la place des remèdes naturels alors utilisés.

III. Diversité des composés allélochimiques des plantes = source d’innovations phytosanitaires

Comme les plantes ne se déplacent pas, elles ont développé un grand nombre de composés de défense pour :

 Repousser les prédateurs

 Perturber le système digestif (composés anti-appétents)

 Affecter de façon plus générale le système biologique ou neurologique des parasites et des

ravageurs.

Références

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