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Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en élevage ?

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02752020

https://hal.inrae.fr/hal-02752020

Submitted on 3 Jun 2020

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Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en

élevage ?

Christian Huyghe

To cite this version:

Christian Huyghe. Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires

en agriculture et en élevage ? : Introduction générale. 2. Rencontres Régionales de la Recherche et

du Développement, Institut National de Recherche Agronomique (INRA). UAR Services déconcentrés

d’appui à la recherche - Poitou-Charentes (0002)., Apr 2010, Saintes, France. �hal-02752020�

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Quelles innovations pour utiliser moins de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en élevage ?

Introduction générale C. Huyghe

Président Centre Inra Poitou-Charentes, BP6, 86600 Lusignan

La nécessité de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et vétérinaires en agriculture et en élevage est aujourd’hui acceptée comme une évidence par tous. Elle est soulignée dans le cas des phytosanitaires par le plan national Ecophyto fixant un cap ambitieux pour les 10 prochaines années.

Cette orientation s’inscrit dans la nécessité d’associer la performance environnementale à la performance économique des exploitations agricoles.

L’utilisation des produits phytosanitaires et vétérinaires s’est fortement développée en agriculture au cours des quatre dernières décennies, passant souvent d’une utilisation curative à une utilisation préventive. Des efforts importants ont été consentis ces dernières années et les retraits d’homologation ou d’AMM ont conduit à retirer du marché les produits ayant les impacts négatifs les plus sévères sur l’environnement, mais aussi sur la santé des utilisateurs.

Outre les objectifs politiques, cette orientation majeure de l’agriculture et de l’élevage répond aux attentes des consommateurs, des associations de préservation de l’environnement, mais aussi des agriculteurs et éleveurs eux-mêmes. De nombreux modèles de production ont vu le jour avec des niveaux différents d’utilisation des produits phytosanitaires et vétérinaires, depuis la production raisonnée à l’agriculture biologique en passant par la protection et la production intégrée. Ce sont autant de sources de connaissances et de savoir-faire permettant de réfléchir aux aspects techniques, économiques et organisationnels mais aussi aux motivations des producteurs.

Si on part de l’hypothèse que l’utilisation importante de produits phytosanitaires et vétérinaires répondait et répond à une démarche raisonnée visant à augmenter le revenu d’une part et réduire l’aléa d’autre part, il devient alors évident que la réflexion sur les nécessaires innovations doit permettre d’obtenir des marges équivalentes sans augmenter le niveau de risque ou la tension mentale des agriculteurs et des éleveurs.

La réflexion et les travaux de recherche et développement doivent alors concerner plusieurs niveaux.

 Il s’agit d’abord d’affiner chacune des étapes du processus de production à l’échelle de la parcelle ou de l’élevage et de tester les innovations possibles pour chacune d’elles, par exemple depuis l’innovation variétale aux nouvelles molécules pour la production végétale.

 Il s’agit ensuite de réfléchir à l’échelle de l’ensemble du système de production ou d’élevage, en recherchant les combinaisons de pratiques ou de culture les plus pertinentes. En élevage, les étapes sont alors prises en compte de façon globale pour intégrer les effets individuels et les interactions entre étapes, mais aussi de façon simultanée toutes les conséquences. Pour les cultures, l’analyse à l’échelle de la rotation, mais aussi à l’échelle du territoire agricole est alors pertinente. Cette approche ne répond pas au même processus d’innovation et demande d’impliquer davantage l’ensemble des acteurs dans un processus fréquemment qualifié de co- construction.

 Mais au-delà, cette réflexion sur l’innovation nécessite d’associer aussi les acteurs en amont et en aval de l’exploitation agricole. Il est en effet nécessaire que les innovations favorables et

Colloque régional – Saintes – 1

er

avril 2010

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Colloque régional – Saintes – 1

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avril 2010

 Ceci doit conduire ultérieurement à s’interroger sur la façon dont le marché pourra valoriser les pratiques agricoles et d’élevage plus économes en produits phytosanitaires et vétérinaires et donc plus vertueuses vis-à-vis de l’environnement, et/ou si d’autres modes d’encadrement, par exemple assurantiels, permettront de consolider la progression dans cette direction.

Les changements nécessaires sont bien plus profonds que de simples changements techniques. Ils impliquent des changements d’organisation, des engagements pluri-annuels et des prises en compte d’échelles géographiques nouvelles. Ils impliquent donc des évolutions des façons de penser. Ce changement de paradigme explique pourquoi ce thème mobilise à la fois la recherche, le développement agricole ainsi que l’enseignement agricole. Ceci signifie aussi que le processus de changement sera long.

L’ensemble de ces éléments sera présenté et discuté au long de cette journée, et illustré tant au niveau

des productions animales que des productions végétales. Les présentations pourront donner lieu à des

discussions et à des témoignages d’exploitants agricoles. Nous espérons ainsi que cette journée

contribuera à faire émerger et à diffuser les innovations nécessaires pour progresser sur le chemin

d’une agriculture plus performante au niveau économique et environnementale.

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