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Note sur les retards absolus dans les biréfringences électrique et magnétique

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HAL Id: jpa-00242540

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242540

Submitted on 1 Jan 1912

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Note sur les retards absolus dans les biréfringences électrique et magnétique

F. Pockels

To cite this version:

F. Pockels. Note sur les retards absolus dans les biréfringences électrique et magnétique. Radium

(Paris), 1912, 9 (4), pp.148-150. �10.1051/radium:0191200904014800�. �jpa-00242540�

(2)

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Note sur les retards absolus

dans les biréfringences électrique et magnétique

Par F. POCKELS

[Université de Heidelberg.]

Les observations des retards absolus dans la double réfraction électrique de Kerr et le phénomène ma- gnéto-optique analogue sont encore peu nombreuses

et contradictoires. D’après M. Kerr lui-même, dans le

sulfure de carbone et dans quelques huiles, l’onde polarisée parallèlement aux lignes de force (onde ordi- naire) ne serait pas modifiée du tout, tandis que celle

polarisée perpendiculairement (onde extraordinaire)

serait retardée. M. Aeckerlein1, au contraire, a trou ré dans la nitro-benzine et le nitro-toluène un retard de l’onde extraordinaire et . une accélération, moitié moindre, de ronde ordinaire. Au sujet des change-

ments de vitesse absolus dans le phénomène analogue produit par le champ magnétique, il n’y a jusqu’à présent qu’une observation de MM. Cotton et Mouton2, qui ont trouvé dans la solution de fer colloïdal de Bravais le même résultat que M. Aeckerlein.

Or, c’est précisément ce rapport des changements

absolus qui est d’un grand intérêt théorique. Car des

deux théories moléculaires qui ont été proposées pour

expliquer les doubles réfractions électrique et magné- tique: 10 la théorie de l’orientation moléculaire de MM. Cotton et Langevin:5; 2° la théorie du change-

ment des forces quasi-élastiques intra-atomiques de

M. Voigt4, la première donne la valeur -2, la seconde la valeur + 5 pour le rapport o 01 des retards absolus de l’onde extraordinaire et de l’onde ordinaire.

Or, si l’on veut que les observations permettent de faire un choix entre ces deux théories, il faut d’abord

généraliser ces théories. En effet la théorie de l’orien- tation a été développée par M. Langevin seulement en

faisant la supposition trop spéciale de molécules com- parables à des ellipsoïdes de révolution. D’autre part

la théorie de M. Voigt suppose des champs quasi- élastiques originairement isotropes, ce qui très proba-

blement est trop spécial aussi.

La généralisation nécessaire des deux théories a été faite récemment sous ma direction par NI. Enderle

(Dissertation, Freiburg i. B., encore inédite).

Dans la théorie de l’orientation moléculaire, il

admet que l’orientation des molécules par le champ se

fait comme s’il s’agissait d’ellipsoïdes à trois axes inégaux : c’est en effet le cas le plus général, pourvu

1. Pliys, ZeitsckJ’., 7 (1906) 594.

2. Ann, de Chiîîz. et de Phys.. ii (1907) 165.

5. Ann. Ch. et Ph., 19 (1910) 181. - Le Radium, 7 (1910) 249.

4. YOIGT, Magneto-und Elektro-Optik, chapitres IX et X.

que la polarisation diélectrique ou magnétique soit

fonction linéaire du champ. Dans la théorie de M. Voigt

la généralisation nécessaire consiste en cela qu’on

suppose le ehamp « quasi-élastique » intra-molécu-

laire, dans lequel se font les vibrations des électrons, anisotrope déjà en dehors de la présence du champ

extérieur. L’isotropie du fluide est alors le résultat de l’orientation tout à fait irrégulière de toutes les molé-

cules. Sous l’influence d’un champ électrique exté- rieur, le champ quasi-élastique, et par conséquent les

vibrations propres dans chaque molécule est modifié

d’une manière qui dépend de son orientation par rap- port au champ extérieur; il faut évaluer la valeur moyenne des effets exercés sur les molécules indivi- duelles pour trouver l’effet optique observable dans le

fluide; mais, en formant cette valeur moyenne, l’orien- tation est regardée encore comme parfaitement irré- gulière. Dans cette recherche un peu compliquée,

M. Enderle s’est restreint aux deux cas où la symé-

trie interne de la molécule ou du champ quasi-élas- tique est celle d’un cristal orthorhombique ou

celle d’un milieu ayant un axe de révolution. Ce n’est donc pas le cas le plus général possible (molécule asy-

métrique) que M. Enderle considère; mais les cas pour lesquels il a fait le calcul sont assez généraux pour faire voir la modification essentielle du résultat de la théorie de M. Voigt.

Les résultats de cette recherche, concernant les retards absolus, sont les saivants.

’10 La théoi-ie de Langevin généralisée donne tou- jow’s le rapport Cette valeur est donc

caractéristique de la théorie de l’orientation niolé- culaire (pourvu que celle-ci ne puisse pas suivre les vibrations du champ de l’onde lumineuse).

2° D’après la théorie de M. Voigt, généralisée comme

il vient d’être dit, le rapport d1 d2 n’est plus égal à 5,

ni à zine autre valeur déterminable a priori. Seule-

ment pour des vibrations très lentes (par rapport aux vibrations propres des électrons) d1 d2 se rapproche de

la valeur 5.

D’après ces résultats, il serait possible de résoudre à l’aide de l’expérience la question de savoir si la théorie de I*orientation seule est suffisante ou non

pour l’explication des phénomènes.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191200904014800

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Si l’on trouve d1 d=-2, elle est suffisante.

02

S’il en est autrement on doit supposer que l’effet

optique du champ électrique dépend, du moins en partie, de la modification des vibrations électroniques présumées par lI . YoigL (Cependant cette explication

n’est pas applicable dans le cas du phénomèue ma- gnéto-optique analogue.)

La valeur du rapport d1 d ne permet pas de trancher

02

d’une façon décisive la question de savoir si la théorie de Voigt, toute seule, suffit à expliquer les faits.

Toutefois si l’on trouvait d1 d2 approximativement égal

à 3 dans une substance dont les vibrations propres

sont toutes situées dans l’ultra-violet, on pourrait

alors considérer la validité de la théorie de 1B1. Voigt

seule comme vraisemblable.

Cependant, ces conclusions seront valables seule- ment si les observations de °1 et 02 ne sont pas com-

pliquées par quelque effet secondaire. Or, un effet secondaire sera généralement impliqué par l’électro- striction (ou la magnéto-striction) des liquides.

Helmholtz et M. Lippmann ont montré qu’un liquide éprouve dans un champ électrostatique E une dila-

tation

où c est la compressibilité, s le pouvoir diélectrique.

Une formule tout à fait analogue est valable pour le champ magnétique. L’effet étant proportionnel au

carré du champ, il existera aussi dans un champ alternatif, alors même que la dilatation ne pourrait

suivre les oscillations du champ; seulement au lieu

de E2 il faut alors prendre une valeur moyenne du carré du champ.

Malheureusement la valeur de dE d0 n’est pas connue

directement pour les liquides auxquels se rapportent les observations citées plus haut; mais cette valeur peut être estimée avec quelque probabilité en admet-

tant la proportionnalité de E-1 E+2 à la densité.

Alors on a :

L’influence que le changement de densité 6’ ainsi calculé exerce sur les indices de réfraction (intluence

naturellement la même pour ni et 112)’ peut être cal- culée, du moins en ce qui concerne l’ordre de gran-

deur, en utilisant la formule de Lorentz :

laquelle est supposée valable dans la théorie de Lan- gevin. C’est ainsi que l’on trouve :

et, en introduisant pour (10 la valeur de 0’ calculée ci-dessus :

Ce changement doit se superposer également aux changements des deux indices par effet du champ seul, qui sont d’après la théorie de l’orientation molé- culaire :

ou B désigne la constante de Kerr.

Le rapport des changements absolus devient donc :

avec

pourvu que les yaleurs effectives de E2 pour l’électro- striction et pour l’orientation des molécules puissent

être considérées comme égales.

Pour le sulfure de carbone on a :

d’où l’on tire :

Donc, le changement des deux indices produit par l’électrostriction est du même ordre de grandeur que celui que produirait l’ell’et du champ seul si la den-

sité était maintenue constante.

Il en est de même pour la nitrobenzine, si l’on

suppose que sa compressibilité soit à peu près la

même que celledu sulfure de carbone. C’est-à-dirc que

l’elfet de la quantité B, environ 100 fois plus grande

que pour CS2, est plus que compensé par la valseur,

aussi beaucoup plus grande, de (E-1) (E+2).

Dans le cas du champ magnétique les choses sont

analogues. Au lieu de rl on doit introduire :

B’ étant la constante mesurant la double réfraction

magnétique, analogue à la constante de Kerr, et x la susceptibilité. Un trouve pour CS2(où x=-0,77,10-6, B’=-3,6,10-13)

Par conséquent, ici l’iniluence de la magnéto-

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striction l’cmporterait méme sur celle de l’orien-

tation moléculaire.

Les considérations précédentes prouvent qu’il faut

en tout cas avoir égard à l’effet optique de l’électro- striction et de la magnéto-striction, si l’on veut tirer

dcs observations des retards absolus des cnnclusions

théoriques. Malheureusement, dans les expériences ou

l’on se scrt de champs produits par des oscillations

électriques (comme celles de lI. Aeckerlein) il sera

difncile d évaluer la valeur effective de E2 dont dépend

le changement de densité par électrostriction. Dans le cas du champ magnétique, qu’on peut prendre constant,

on serait placé dans de meilleures conditions. Dans le

cas particulier des observations de MM. Cotton et Mou- ton sur la solution de fer colloïdal. on a le droit de supposer l’l’net de magnéto-striction comme relative-

ment petit en comparaison de l’effet direct du champ,

de sorte qu’on pourrait considérer, dans ce cas spé-

ciaL la théorie de 1 Orientation comnie prouvée.

[Manuscrit reçu le 15 avril t912 .

Numération des particules cathodiques

Par Erich REGENER

[Université de Berlin.

-

Laboratoire de Physique].

On sait (Iti’il existe différentes méthodes de compter

les particules x émises par les substances radioactives.

On peut compter les scintillations qu’elles produisent

sur un écran phosphorescentl; on peut, comme l’ont

fait Rutherford et Geiger2, exagérer l’action ionisante

des particules x, au point de mettre en évidence une particule isolée; on peut aussi déterminer la charge

des ions produits par une seule particule oc et compter

de la sorte les particules. J’ai déjà discuté la possibi-

lité de cette dernière méthode dans non premier tra-

vail 3 sur les scintillations dues aux particules x. Elle

a été récemment confirmée par les expériences de

h. BV. F. Kohlrausch et E. v. Schweidler4.

Jusqu’à présent, on n’avait aucune méthode pra-

tique pour compter les particules négatives (électrons,

rayons cathodiques). Pourtant, j’avais eu l’occasion

de montrer5 que la fluorescence de l’écran au platino-

cyanure de baryum sous.l’action des rayons B est de

nature scintillatoire, l’éclat d’une scintillation isolée état trop faible pour permettre la numération.

C. T. R. Wilson6 a rendu visible l’action isolée d’une

particule B, en condensant la vapeur d’eau sur les ions produits par un rayon fi. Il n’indique pas si cette méthode permet de compter les particules )3.

Depuis quelque temps, je me suis occupé de reclur-

cher une méthode de compter les parlicules (5 ou les

rayons cathodiques. J’avais surtout en vue de com-

biner cette numération avec la mesure de la charge électrique transportée par les particules, afin d’en

1. REGENER, verh. d. deutsch. I’Itys. Ges.. 40 (1908, 78.

2. RUTHERFORD et Gl-lGIW, Pi-oc. Roy. Soc.. 81 1908) 1 il et

162.

3. REGENER, loc. cil.. p. 83.

4. KOHLRAUSCH et Y. SCHWEIDLER, l’hys. ’lei/8ehr., t3 (HH2) 1 t.

5. REGENER, J’e/’h. d. deutsch. Phys. Ges., 10 (1908, 3jl.

6. C. T. R. WILSON, Proc. noy. Soc.. 85 (1911) 28j.

déduire une valeur directe de la quantité d’électricité élémentaire. Les méthodes usitées jusqu’ici’ pour la détermination de cette grandeur ne la font connaître

que pour les ions gazeux ou pour la charge double posi-

tive de l’atome d’hélium (rayon tl). Il serait désirable, pour la confirmation et la sécurité de nos conceptions,

d’avoir une détermination directe de la charge de

l’électron lui-même. 3les efforts dans ce sens ont fini par me donner des résultats dans le cas des rayons

cathodiques de vitesse relativement faible. Ce sont ces résultats qui vont être résumés.

Le principe de la méthode est le suivant : à l’aide d’un pulvérisateur, on produit un épais nuage de fines gouttelettes d’huile, qui se maintient assez longtemps en l’air. Quelques-unes de ces gouttelettes possèdent une charge élecl riqu e 2. Le brouillard passe d’abord à travers un condensateur à haut potentiel,

ou il se débarrasse des gouttelettes chargées, et d’où

il sort électriquement neutre. Il passe de là à travers

une toile métallique dans une seconde chamhre ou le

champ est nul, et pénètrent les rayons B clu’il s’agit de compter. Il se produit alors un dépôt des

ions formés par ces rayons sur les gouttelettes d’huile3,

Puis le brouillard arrive dans la chambre d’observa- tion proprement dite, il y a de nouveau un champ électrique. Par un artifice spécial, les gouttelettes

neutres sont alors séparées des gouttelettes chargées.

Si donc un rayon (3 a pénétré dans la seconde chambre,

et si les ions qu’il a produits ont communiqué une charge au brouillard, ces charges se reconnaitront dans la chambre d’observation.

1. V. le rapport de POHI, JaliJ’b, d. nad. lt. Eleki., 8 (1911)

493.

.

2. MILLIKAN, Pltys. Zeitschr., 11 (1911) 1037,

3. Ce dépôt serait considerabtement réduit en presence d’uii

champ électrique V. MILLIKAN, loc. cil.).

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