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Superposition des biréfringences électrique et magnétique

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(1)

HAL Id: jpa-00233276

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Submitted on 1 Jan 1934

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Superposition des biréfringences électrique et

magnétique

M. Scherer, A. Piekara

To cite this version:

(2)

SUPERPOSITION

DES

BIRÉFRINGENCES

ÉLECTRIQUE

ET

MAGNÉTIQUE

Par M. SCHERER et A. PIEKARA.

Sommaire. 2014 Les champs électrique ou magnétique communiquent à un liquide les propriétés d’un cristal uniaxe. Dans le cas général de la coexistence des deux champs, le milieu devient biaxe. MM. Cotton, Mouton et Drapier avaient trouvé, sur les liqueurs mixtes contenant des suspensions cristallines, que l’on ne pouvait déduire des biréfringences électriques et magnétiques seules, les

propriétés dues à leur superposition. Nous nous sommes proposés de reprendre, sur des liquides purs, en

utilisant l’électro-aimant de Bellevue, l’étude de cette superposition. Dans les champs utilisés, quel que fùt l’angle des directions des deux champs, les deux biréfringences séparées se composent sans montrer d’influence reciproque, vérifiant ainsi pour les liquides purs les prévisions théoriques de Pockels.

Intérêt de cette étude. - Un

liquide placé

dans deux

champs,

l’un

électrique,

l’autre

magnétique,

fai-sant un

angle 0

devient

biréfringent.

Si les deux

biré-fringences

exercées par

chaque champ séparément

res-tent

indépendantes

dans les

champs

simultanés,

la

biréfringence

résultante s’obtient suivant une

simple

règle géométrique (voir plus

bas) :

Pour les cas de

champs

parallèles

ou

croisés,

on obtiendrait la somme

algébrique

des deux

biréfringences.

Si au contraire ces deux effets ne restaient pas

indépendants,

des écarts à cette

règle apparaîtraient.

La théorie de la

biréfringence

dans des

champs

superposés

a été

développée

par Pockels

(1)

par une

généralisation

du calcul de

Langevin.

Admettant que l’effet d’orientation moléculaire est très loin de la

satura,tion,

Pockels se limite à une pre-mière

approximation qui

fournit

l’indépendance

et par

suite l’additivité

algébrique

des deux effets. Mais la théorie de Pockels ne fait pas intervenir les actions mutuelles entre

molécules,

elle n’est valable que dans

le cas des gaz. Il était intéressant de vérifier

expéri-mentalement si cette

indépendance

s’étend aux

liqui-des. En

effet,

bien que l’orientation fût encore loin de la saturation dans les conditions de

l’expérience,

MM.

Cotton,

Mouton et

Drapier

(2)

ont

montré,

en étu-diant les

liqueurs

mixtes contenant des

suspensions

cristallines de benzoate de calcium

qu’il

existe de gros écarts à la loi d’additivité. Nous avons

repris

dans le

champ

du

grand

électro-aimant de Bellevue cette étude sur des

liquides

purs.

Montage. -

Nons avons utilisé les

pièces polaires

en coin limitées par des facettes de

250 X

10 mm dis-tantes de 23 mm. Le

champ

magnétique

était d’environ 34.000 gauss.

Le tube

polarimétrique (en pyrex) placé

dans l’en-(1) POC6ELS, Le Radium, 1913, 10, p. 156.

(a) A. COTTON, H. MouTON et P. C. R 1913, 157, p. 1 063 et p. i 519. - A. COTTON. Conférence publiée dans le volume :

Les Progrès de la Physique Jfoleculaire, Gauthier-Villars, à Paris, 19i i, p. 121.

trefer contenait un condensateur de laiton de 175 mm de

long

dont les armatures étaient maintenues à une distance de 3 mm par de

petites

cales de verre. Cette

cuve était

placée

à l’intérieur d’un tube de laiton mis à la terre. Elle

pouvait

tourner autour de son axe afin qne l’on

pût

t

diriger

le

champ électrique

dans une direction

quelconque

dans le

plan perpendiculaire

au faisceau lumineux. La tension

appliquée

entre les

arma-tures était 000

volts,

elle était

produite

par un groupe

générateur Ragonot

et sa constance était véri-fiée à l’aide d’un électromètre.

Le

dispositif optique

était celui

employé

par ]’un de nous pour les mesures de

biréfringence

(1 J.

Il

comprend

un arc au mercure dont on utilisait la raie verte à l’aide d’un monochromateur à

prisme

Pellîn-Broca

à sulfure de

carbone,

et un

prisme polarisateur

d’Ahrens;

l’ensemble monté sur un chariot

pouvait

tourner au-tour de l’axe vertical de l’électro-aimant entraînant le condensateur dans son mouvement.

L’analyseur

était un

simple analyseur

à

pénombre,

avec

prisme

de

Lip-pich,

pour les

premières

mesures où l’azimut de la vibration incidente restait a 450 de la direction des deux

champs.

Dans une seconde série

d’expériences,

nous nous sommes servis de

l’appareil

de Chaumont à 4

plages (’) équipé

d’un

compensateur quart

d’onde de mica

immergé;

le

système

des

plages

était constitué par un

prisme

de

Lippich

et une lame

quart

d’onde de mica collée entre deux

galets

de verre.

L’équilibre

des

plages

était réalisé à une dizaine de minutes.

Mesures. - Les

biréfringences

mesurées restant

toujours petites,

nous avons fait les mesures en

équi-librant les

plages

en l’absence des

champs,

puis

en

présence

de l’un deux

alternativement,

enfin en

pré-sence des deux. A

chaque

opération,

les lectures étaient faites sur un vernier de chacun des cercles de

l’appareil.

Les

pointés

dans

chaque

cas étaient

répétés

trois ou

quatre

iois. La tension était

coupée

entre les

el) 1B1. SCHÉRER, Thèse, Paris. 1934.

Ann. Phys. Ch. 19f5,

9,

p 61.

(3)

569

lectures afin d’éviter l’échauffement du

liquide.

La

pré-cision des

pointés

était de 2 minutes environ. Le

fais-ceau lumineux était

dirigé,

par

rapport

aux

lignes

de force

magnétique,

de

façon

à rendre minimum le pou-voir rotatoire

magnétique.

Puis on cherchait les azi-muts du

polariseur

et du condensateur donnant des

biréfringences magnétique

et

électrique

nulles

séparé-ment. On les tournait ensuite

d’angles

connus par

rap-port

à cette direction.

Résultats. - I. Ilne

première

série de mesures a

porté

sur divers

liquides

desséchés

etpurifiés.

La vibra-tion incidente était

placée

à 45" des directions des deux

champs,

celles-ci étant soit

parallèles,

soit

perpendicu-laires.

Le Tableau suivant résume les résultats obtenus

~3m,

~~

étant les

ellipticités

(mesurées

à 220

environ)

dans les

champs

magnétique

et

électrique séparément

et

quand

ceux-ci coexistent

TABLEAU I.

On voit que sauf dans le dernier cas

(solutions

con-centrées de

nitrobenzène)

où les mesures sont

plus

difficiles et où la

précision

était très

faible,

il y a addi-tivité exacte des deux effets : si les

biréfringences

sont de même

signe,

les

champs parallèles (ou croisés)

donnent lieu à une

biréfringence

résultante

égale

à la somme

(ou

à la

différence)

de

pm

et

de à ;

l’inverse a lieu

lorsqu’elles

sont de

signes

contraires.

Il. - Dans

une seconde série de mesures effectuées

sur le sulfure de carbone avec

l’appareil

de

Chaumont,

nous avons fait varier

systématiquement

l’angle 0

entre les

champs

électrique

et

magnétique.

Nous avons

mesuré les

ellipticités correspondantes

et en avons

déduit les

biréfringences

’Fern par la formule

a étant

l’angle

entre la vibration

rectiligne

incidente et

l’une des directions

principales.D’autre

part,

nous avons

calculé cpem

d’après

une

règle géométrique

qui

résulte d’une construction sur la

sphère

de Poincaré et

qui

se base sur l’additivité des deux

biréfringences

prévue

théoriquement

par Pockels.

(4)

570

suivant ces directions des

vecteurs ge

et ,m

proportion-nels aux

biréfringences électrique

et

magnétique

sui-vant les lois de Kerr et de Cotton-Mouton. Le milieu se

comporte comme un

cristal biaxe dont les

lignes

neutres dans le

plan

H E sont

représentées

par les

points

L et L’ sur la résultante des vecteurs pm et CPc. Une vibration

incidente V sera

transposée

en une vibration

ellip-tique

V’. La

grandeur

de la

biréfringence

résultante

sera

représentée

par le vecteur Nous avons ensuite

cherché à vérifier la

position

de ces

lignes

neutres,

en tournant le

polariseur

et suivant avec

l’analyseur

de Chaumont

jusqu’à

trouver une direction de biréfrin-gence

l’approximation

que

comporte

cette

opération,

assez faible à cause de la

petitesse

des

biréfringences,

nous avons ainsi vérifié que la

position

des

lignes

neutres

correspond

aux

points

L et L’.

Le Tableau 2 montre les résultats des mesures

com-parées

avec ceux des calculs

indiqués.

TABLEAU II.

Pour

l’angle

EH

=

45°,

la seconde détermination

correspond

au maximum de

l’ellipticité

résultante,

c’est-à-dire à un

angle

de 45° entre la vibration inci-dente VI et l’une des

lignes

neutres.

Fig. 2.

Mentionnons encore un cas

particulier

remarquable,

c’est le cas où 0 ~ 45° et où la VI coïncide avec la direction da

champ

électrique.

Il

correspond

à une

biréfringence électrique

nulle et à la

biréfringence

magnétique

maximum. En

pi-ésence

de chacun des

champs,

on n’observe aucune rotation des axes de la

vibration

émergente.

Cependant

une rotation de 16 à 20 minutes

apparaît lorsque

les deux

champs

co-existent. Cet effet

surprenant

s’interprète

néanmoins

simplement

à l’aide de la

représentation

sphérique

de Poincaré.

En résumé : A la

précision

de nos mesures et dans les

champs employés,

les deux

effets,

lorsqu’ils

coexistent,

sont

rigoureusement

sans influence réci-proque. La théorie de Pockels en rend

compte

si l’on tient

compte

de ce que les effets d’orientation réalisés sout encore faibles.

Nous

exprimons

toute notre reconnaissance à M. le

professeur

A.

Cotton,

qui

nous a

guidés

dans cette

étude. L’un de nous

(A. Piekara)

tient à remercier bien vivement la Fondal,ion de culture nationale à Varsovie

(Fundusz

Kultury Narodowej

w.

Warszawie) qui

lui a donné les

possibilités

de faire des recherches en France.

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