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Fluxmètre

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00240942

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240942

Submitted on 1 Jan 1904

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E. Grassot

To cite this version:

E. Grassot. Fluxmètre. J. Phys. Theor. Appl., 1904, 3 (1), pp.696-700.

�10.1051/jphystap:019040030069600�. �jpa-00240942�

(2)

696

FLUXMÈTRE ;

Par M. E. GRASSOT (1).

Cet appareil repose sur le principe d’une méthode galvanomé- trique indiquée par M. Féry (Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, 5 juin 1899). Il est constitué par un galvanomètre genre Deprez-d’Arsonval, dont le couple de torsion est très petit et par

conséquent l’amortissement très grand. Si l’on relie ce galvanomètre

à une force électromotrice faible, le cadre n’ayant aucun travail à produire se déplacera avec une vitesse telle qu’il engendrera une

force contre-électromotrice opposée et presque égale à celle qui lui

est appliquée ; on aura donc, en appelant

a

le déplacement et E la

force électromotrice aux bornes :

La bobine, en se déplaçant dans le champ de l’appareil, produit

un flux m également proportionnel à ce déplacement : ce

=

K4$. Le

flux m engendré par le déplacement de la bobine est égal et opposé

à ~ Edt appliqué aux bornes.

Si, au lieu de relier l’appareil à une force électromotrice, on le met en relation avec une bobine d’un nombre de tours déterminé

placée dans un champ uniforme, une variation de ce champ se tra-

duira par une variation de flux dans la bobine, c’est-à-dire par une force électromotrice E

=

d03A6 dt. Lorsque la variation sera terminée,

on aura produit aux bornes de l’appareil Edt = 03A6; nous voyons

donc qu’une variation de flux dans la bobine extérieure à l’appareil correspond à une déviation déterminée de l’aiguille.

L’appareil réalisé par la

«

Compagnie pour la fabrication des compteurs », sous la forme de ces voltmètres ou ampèremètres ordi- naires, est très robuste.

La bobine mobile B (lig. 1) est suspendue .par un fil de cocon C à (1) Séance du 18

mars

1904.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019040030069600

(3)

un ressort spiral P qui est destiné à amortir les chocs et à rendre le fil de cocon incassable ; le courant est amené à la bobine au moyen de deux spiraux cylindriques R, R’ en lame d’argent excessivement

mince, et les branches verticales de la bobine se déplacent entre les

Fic,. 1.

pôles d’un aimant NS et un noyau A qui forment un entrefer avec un champ d’environ 1 000 unités C. G. S. La bobine porte une aiguille qui se déplace sur un cadran divisé en centaines d’unités C. G. S. ;

enfin l’aiguille est ramenée au zéro avec la bobine mécaniquement

au moyen d’un bouton mû à la main.

L’étalonnage de l’appareil peut se faire par les mêmes moyens que celui du balistique : par exemple, au moyen d’un condensateur

en employant le montage ci-contre représenté par la fig. 2.

-

Un

commutateur M permet de charger et de décharger un condensa-

teur C sur une résistance R et une résistance R’ aux bornes de la-

(4)

698

quelle est branché le fluxmètre. Si nous supposons une différence de potentiel E aux bornes de la ligne, le condensateur se chargera

FIG. 2.

d’une quantité d’électricité égale à CE ; donc le courant qui aura

traversé les résistances sera égal à :

et ce courant aura produit aux bornes de R’ un nombre de volts- seconde égal à R’ ldt ou à R’C:E ; de même, à la décharge, on aura

aux bornes du fluxmètre un nombre de volts-seconde égal et de sens

contraire qui ramènera l’aiguille à sa position initiale. Nous remar-

quons que la déviation dépend seulement et est proportionnelle

à R’, à E et à C et indépendante de R. L’expérience vérifie faci- lement ce fait, car on n’observe pas de différence sensible si on fait varier R de 0 à 1 mégohm.

Les applications du fluxmètre sont, d’une manière générale, celles

du balistique, avec cette différence que le balistique donne des

indications proportionnelles à Idi, tandis que le fluxmètre donne les siennes proportionnelles à fFàd1. Il suffit donc, lorsqu’on veut

mesurer ldt, de le branclier aux bornes d’une résistance sans

self, qui doit être inférieure à 50 ohms, pour lui conserver un amor-

tissement suflisant.

Voici quelques applications du fluxmètre pour lesquelles le balis-

tique est d’un emploi difficile : soit à mesurer le flux total d’un

(5)

aimant de forme NS (fig. 3). Pour le mesurer avec le balistique,

il faudra introduire une bobine en B, puis la sortir de l’aimant assez

rapidement pour que le temps employé soit négligeable relative-

ment à celui d’une oscillation du galvanomètre; ensuite il faudra

répéter plusieurs fois l’expérience et chercher la position de la

bobine qui donne le maximum. Avec le fluxmètre, l’opération est

des plus simples ; il suffit d’introduire la bobine lentement sur l’ai-

mant jusqu’à ce que la déviation passe par un maximum ; à chaque

instant la déviation indique le flux qui traverse la bobine. On voit donc la position du point neutre ainsi que les anomalies qui pour raient exister dans l’aimantation.

Flrr. 3.

Il est également facile avec le fluxmètre de mesurer les dériva- tions magnétiques des machines dynamos ; il suffit d’en approcher

une bobine d’un nombre de tours et d’une surface connus pour avoir

en chaque point de l’espace la valeur du champ. Ces mesures seraient

difficiles avec un balistique.

Il est facile d’imaginer une disposition permettant de tracer direc-

tement les courbes d’hystérésis : en effet, supposons par exemple

un tore du métal à essayer; sur ce tore enroulons quelques tours

de fil dont les extrémités sont reliées à un fluxmètre ; enroulons

ensuite un deuxième enroulement d’un nombre de tours plus grand

dans lequel circulera un courant magnétisant qui traversera égale-

ment un ampèremètre ; si l’axe de rotation de la bobine du fluxmètre est vertical et l’axe de l’ampèremètre horizontal et s’ils portent

chacun un miroir, on pourra les orienter de telle façon qu’un point

lumineux 0 ( fig. 4) envoie un faisceau de lumière sur une lentille L

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700

qui, après une première réflexion sur le miroir M, mobile autour

d’un axe vertical situé dans le plan de la figure et porté par la bobine du fluxmètre, puis une deuxième réflexion sur un miroir M’

mobile autour d’un axe horizontal perpendiculaire à la figure, vien-

dra former l’image conjuguée du point lumineux sur une plaque pho- tographique ou un verre dépoli PP’. Si, au moyen d’un rhéostat

approprié, on fait varier le courant magnétisant du tore de + à - l,

FIG. 4.

le point lumineux décrira sur la plaque PP’ une courbe dont les

abscisses seront proportionnelles au courant magnétisant et les

ordonnées proportionnelles au flux total qui parcourt le tore. On obtiendra donc la courbe d’hystérésis soit sur une plaque photogra- phique, soit plus simplement sur une feuille de papier ordinaire en

suivant avec un crayon la trace du point lumineux dans son dépla-

cement.

En résumé, le fluxmètre remplace les galvanomètres balistiques

en présentant sur ceux à cadre mobile l’avantage d’être indépen-

dant de la résistance du circuit, sur ceux à aimant mobile l’avantage

de ne pas être influencé par les champs extérieurs, et sur les deux systèmes l’avantage d’être indéréglable, la lecture directe et de

permettre de mesurer des variations lentes de flux.

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