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Réversibilité et irréversibilité en résonance nucléaire. - I Théorie de la relaxation nucléaire dans les liquides

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00235638

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235638

Submitted on 1 Jan 1957

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Réversibilité et irréversibilité en résonance nucléaire. - I Théorie de la relaxation nucléaire dans les liquides

Joseph Seiden

To cite this version:

Joseph Seiden. Réversibilité et irréversibilité en résonance nucléaire. - I Théorie de la relax-

ation nucléaire dans les liquides. J. Phys. Radium, 1957, 18 (3), pp.173-192. �10.1051/jphys-

rad:01957001803017300�. �jpa-00235638�

(2)

RÉVERSIBILITÉ ET IRRÉVERSIBILITÉ EN RÉSONANCE NUCLÉAIRE I

THÉORIE DE LA RELAXATION NUCLÉAIRE DANS LES LIQUIDES

Par JOSEPH SEIDEN,

Laboratoire d’Électronique et de Radioélectricité, Avenue du Général-Leclerc, Fontenay-aux-Roses.

PHYSIQUE 18, 1957,

1. Le probl6me fondamental de la m6canique statistique des phenomenes irréversibles.

-

Le

probl6me fondamental de la mecanique statistique

des phenomenes irr6versibles consiste à 6claireir la contradiction apparente entre la réversibilité par rapport au temps de 1’6quation de Schrodinger qui regit 1’6volution des syst6mes materiels et l’irr6-

versibilit6 du comportement macroscopique de ces syst6mes, constatee expérimentalement. Le pro- bleme fondamental est de prouver, en partant de 1’6quation de Schrodinger, que ces systemes macro- scopiques tendent vers un 6tat d’équilibre.

La premiere 6tude importante sur l’évolution irreversible d’un systeme materiel macroscopique

isol6 S vers son 6tat d’équilibre en mécanique quan-

tique est due a W. Pauli [1]. Pauli 6crit 1’hamil- tonien 9C du systeme S sous la forme

K est l’hamiltonien non perturb6, Vest une per- turbation induisant des transitions entre les niveaux m, n, ... , p,

...

de K. L’énergie du systeme S reste constante, K et V sont ind6- pendants du temps. Si le systeme S consid6r6 est un

gaz par exemple, K repr6sentera 1’6nergie cine- tique et interne de toutes les molecules gazeuses, et V tiendra compte des interactions (chocs) entre

ces mol6cules. Le probl6me fondamental est alors de d6duire de 1’6quation de Schrodinger

les equations « irréversibles par rapport au temps »

qui donnent une description dynamique de la rela- xation. Pm(t) d6signe la probabilite pour que le

systeme S soit a l’instant t dans 1’6tat m, Wmp est

la probabilite de transition de 1’etat rn vers 1’etat p par unite de temps. Suivant les principes de la mecanique statistique, Pauli introduit un ensemble de Gibbs de syst6mes S, chacun des systemes S de

1’ensemble 6tant represente par une fonction (D(t) particuli6re. Mais Pauli ne parvient a d6duire l’équation (3) a partir de l’équation (2) que moyen-

nant l’hypothèse que les phases des amplitudes complexes de probabilité des diverses fonctions (D(t)

dans la representation m, n, ..., p,

...

sont r6parties au hasard a l’instant initial t = 0 et a

toute une s6rie d’instants tl, t2,

...

tj,

...

tr6s nombreux, intermediaires entre l’instant initial t = 0 et les temps de relaxation Ta. Cette hypo-

th6se revient a admettre que

c’est-h-dire que la matrice de densite relative a 1’ensemble de Gibbs de systemes S est diagonale

aux divers instant tj (j = 0, 1, 2, ...). Mais si 1’6quation (4) etait v6rifi6e a l’instant tj, elle ne Ie serait plus a l’instant tj+1 comme on le voit aisément

en integrant 1’6quation d’évolution de l’op6rateur

densite

L’hypothèse des phases r6parties au hasard, invoqu6e par Pauli pour d6duire (3) a partir de (2)

ne peut donc etre consideree que comme une hypo-

these ad hoc, au surplus en contradiction avec les lois memes de la mecanique quantique.

Un progres important fut realise par L. Van Hove en 1955 [2]. Van Hove remarque qu’il existe

des perturbations V qui certainement n’engendrent

pas des ph6nom6nes de relaxation : un exemple

d’une telle perturbation est constitue par l’inter- action entre le champ de 1’electron libre et le champ

de radiation electromagnetique en électro- dynamique quantique. Les perturbations V qui

déterminent une evolution irreversible de S vers un

6tat d’équilibre doivent par conséquent vérifier

certaines conditions, qui naturellement ne peuvent pas etre impos6es ad hoc, mais qui au contraire

doivent avoir une origine physique. Van Hove parvient a montrer, sans faire un usage répété de l’hypothèse des phases r6parties au hasard, que les

perturbations V qui satisfont a la relation

(m’l V.L4 Vim) = 8(Em,

-

Em) fA(m) + (m’lg(A) 1m) (6)

(ou A est un op6rateur diagonal dans la repre-

sentation m, m’,

...

p, ... et ou Em" E.,, ... Ep,

..

d6signent les valeurs propres correspondantes

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001803017300

(3)

de K) engendrent effectivement des phénomènes

de relaxation a partir de certains 6tats initiaux de

non-equilibre. Van Hove aflirme que la condi- tion (6) est r6alis6e par exemple pour l’interaction entre phonons dans les solides (conduction de la chaleur). Il est vraisemblable qu’il existe des per- turbations V qui n’ob6issent pas a la condition (6)

et qui pourtant engendrent 6galement des effets dissipatifs irréversibles.

Enfin, en 1956, l’auteur a développé la theorie

de la relaxation par mouvements moleculaires internes (par exemple, semi-rotations du chlore dans des cristaux mol6culaires renfermant des grou-

pements CC’3) en resonance quadrupolaire, theorie

dans laquelle on prouve le retour des spins

nuel6aires a l’équilibre thermique avec le reseau

sans faire usage de l’artifice des phases r6parties au

hasard. Un resume succinct de cette theorie a 6t6

publi6 [3] (1).

2. Les origines de la relaxation en resonance nuel6aire.

-

Le present travail est avant tout consaer6 au probl6me fondamental de l’irr6ver- sibilit6 en resonance nucl6aire, mais la m6thode qui

sera développée pour 6tudier ces problemes pourra

permettre de traiter d’autres questions.

En resonance nuel6aire magn6tique, les spins

nucleaires sont places dans un champ magn6-

~

tique Ho constant et acquierent ainsi une 6nergie

ou y est le rapport gyromagnetique de ces spins

-+

et 11 l’op6rateur vectoriel spin correspondant

au jeme spin (j = 1, 2, ..., N). N est le nombre

total de spins. Un champ magn6tique de radio- fréquence excite des transitions entre les niveaux de K et permet ainsi d’écarter les spins de leur

6tat d’equilibre. Le retour des spins a leur 6tat d’équilibre s’effectue grace au fait que ces spins

sont couples a leur environnement mol6culaire.

S’il s’agit de la resonance nuel6alre magn6tique de spins dans un liquide par exemple, les spins

nucleaires sont couples au mouvement brownien

des molecules par l’interaction dipolaire

(1) Contrairement a la theorie de la relaxation exposee

ici et contrairement a la theorie de Van Hove dans les-

quelles la cause de la relaxation est un couplage « faible » V,

la theorie de la relaxation par mouvements mol6culaires internes traite (pour la premiere fois a la connaissance de

I’auteur) un cas ou le couplage n’est pas faible et ou par

consequent une m6thode basee sur le d6veloppement de l’op6rateur d’6volution en s6rie de puissances de V n’est

pas valable.

ou par l’interaction quadrupolaire

*"’

ou encore par d’autres types d’interaction. rjk repré-

sente le vecteur joignant les spins / 7 et k, rik = 1;:1.

Les (D0) (p = - 2, ..., 2) sont les composantes

du tenseur (irreductible d’ordre deux) gradient de champ 6lectrique a 1’endroit du noyau j, compo- santes appel6es Vm dans [4] (6galit6s (3)). Les I}- (p = - 2,

...

2) sont les composantes du tenseur

irr6ductible d’ordre deux construit a partir des composantes Izj, IY1’ Izj du spin j, et qui sont 6ga-

lement définies dans [4] (6galit6s (4) et (5)). En

resonance nucleaire, on pourra considerer le r6seau, c’est-a-dire le systeme mol6culaire auquel sont couples les spins, comme un thermostat dont la

capacité calorifique est in finie par rapport a celle

des spins (sauf peut-6tre a tres basse temperature)

et qui n’est donc pas affect6 par la resonance de

ces spins et par 1’apport d’énergie qu’il regoit de ces spins.

3. Relaxation de syst6mes isol6s et relaxation

de syst6mes en contact avec un thermostat.

-

Pour 6tudier la relaxation spin-r6seau, on peut se placer

a deux points de vue.

A) On peut considerer le système {spins+réseau}

comme un systeme isol6. Le reseau poss6de une 6nergie HR. Dans le cas de la resonance nuel6alre

dans un liquide, HR représenterait l’énergie des

molecules (du liquide) en mouvement. L’hamil- tonien du systeme isole ! spins + réseau est alors

ou K est donne par (7) et V par (8) ou (9) par

exemple. N ne depend pas du temps. Si l’on admet

que le couplage V satisfait a une condition du

type (6), on pourrait adapter l’argumentation de

Van Hove au cas de 1’hamiltonien (10) et demon- trer, en suivant une methode analogue a celle de Wangsness et Bloch [5], l’irréversibilité des échanges d’énergie entre les spins et le r6seau. Brout et Prigogine [18], dans un article consaer6 a la trans-

cription au cas de la mecanique classique de la

theorie quantique de Van Hove (en s’appuyant

pour transcrire (6) sur le principe de correspon-

dance), ont donne une interpretation physique

de (6) qui est probablement correcte dans son

essence. Cependant, en resonance nucl6aire dans

les liquides, principal domaine d’application de la

theorie d6velopp6e ici, la forme exacte de HB est

inconnue et il est par suite difficile de v6rifier direc- tement si la condition (6) est r6ellement satisfaite.

C’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’adop-

terons pas ici le point de vue A, ni la condition (6).

Ce point de vue sera n6anmoins expose dans une

autre publication de l’auteur.

(4)

B) Dans la relaxation spin-r6seau, ce sont les spins qui se relaxent. Le r6seau, lui, est un systeme

stationnaire en 6quilibre thermique (thermostat).

Au lieu de porter notre attention sur le systeme

isol,61 spins + réseau }, nous pourrons nous attacher

au système { spins} seulement. Ce système spins

n’est plus alors un systeme isol6, son 6nergie ne

reste pas constante, c’est un systeme en contact

avec un thermostat. L’hamiltonien de ce systeme

{ spins} en contact avec un thermostat sera

3e(t) = K + V(t) (11) ou le couplage spin-r6seau V est cette fois une

fonction explicite du temps. Alors que Van Hove

traitait la relaxation des systemes isol6s, nous adopterons ici le point de vue B et traiterons la relaxation d’un systeme en contact avec un ther-

mostat. Au paragraphe suivant, nous 6noncerons

les conditions auxquelles devra satisfaire la fonc- tion V(t), et qui joueront ici le role que la condi- tion (6) joue dans la demonstration de Van Hove.

Un examen critique du point de vue B sera pr6sent6 en paragraphe 12. N6anmoins, remar-

quons tout de suite que dans le point de vue A (10),

le système spins + réseau est considéré comme

un systeme quantique, alors que dans le point de

vue B, le système I spins est bien quantique, mais

le reseau intervient cc classiquement )). Ce point de

vue semi-quantique B est valable en résonance

nuel6aire parce que les energies 1ï(ùm., = Em - En

mises en jeu sont tres faibles devant kT (T 6tant la temperature du réseau).

4. Perturbations fonctions al6atoires station- naires du temps.

-

Dans le present travail, nous d6velopperons la th6orie de la relaxation nuel6aire dans les liquides. En ce cas, le point de vue B est beaucoup plus avantageux pour le calcul effectif des temps de relaxation car dans le cas d’un liquide,

la forme de Hp dans (10) n’est pas connue en

general, alors que l’on dispose de ,l’image « clas- sique » du mouvement brownien. Dans le point de

vue B, V(t) sera par consequent une fonction

al6atoire stationnaire du temps.

Consid6rons donc N spins nucl6aires de rapport gyromagnétique y dans un liquide. L’énergie

du jeme spin ( j = 1, 2,

...

N) dans le champ

~

magnétique Ho sera

Nous d6signerons par V(j)(t) l’énergie d’inter-

action du jeme spin avec le r6seau, de sorte que

l’hamiltonien total du systeme des N spins consi-

d6r6s sera :

Nous supposerons que chacun des N spins

nucl6aires interagit avec le reseau ind6pendam-

ment des autres et « se relaxe » par consequent independamment des autres. Cette hypoth6se, 6ga-

lement faite par Wangsness et Bloch, est v6rifi6e lorsque V(j)(t) est le couplage quadrupolaire (9) ou

encore lorsque V(j)(t) repr6sente l’interaction directe du spin j avec un ion paramagnetique dans le liquide. Dans tous ces cas, V(j)(t) ne contient que les variables de spin du jeme spin, c’est-h-dire les

~

composantes de h et ne contient pas les compo-

~

santes des autres variables de spin Ik. Notre hypo-

these n’est pas verifiee strictement lorsque le meca-

nisme de relaxation predominant est le couplage spin-spin (8). En ce cas, le comportement d’un spin

donne depend de celui des spins immediatement

voisins, et V(j)(1) porte sur les variables de spin de

tous les N spins du liquide. Le probleme general

de la relaxation dans une assembl6e de N spins

nuel6aires tous couples entre eux par l’interaction

spin-spin (8) est un probl6me difficile qui ne sera

pas abord6 ici. Par contre, on pourra g6n6raliser

notre theorie au cas d’une assemblee de spins dans laquelle chaque spin j + f n’interagit qu’avec les spins j, j + 1, ... j + g (0 f g ; j = 1,

g + 1, 2g + 1, ... ). Telle est la relaxation intra- moleculaire des protons dans 1’eau, le spin de chaque proton n’interagissant qu’avec le spin de

1’autre proton de la molecule d’eau. Dans le cas

general d’un systeme de lv spins couples par l’inter- action spin-spin (8), il faudra pour appliquer notre

theorie calculer le champ magn6tique fluctuant produit par les N - 1 moments magnétiques 1, 2, ..., j-1, j + 1, ..., N a 1’endroit ou se

trouve le spin j ; ceci pourra se faire par exemple

en remplaçant dans 1’expression de V(j)(t) les

~ ~ ~ ~ ~

variables quantiques 11 , 12, ..., Ij-1, Ii +1,

...

IN

~

par des variables classiques I1(t),

...

fonctions explicites du temps. Cette approximation du

« champ local » sera valable pour des spins nucl6-

aires suffisamment dilu6s dans un liquide ou pour des spins nuel6aires dans un gaz.

Soient m(j) , n i) , ..., p(j),

...

les 6tats propres de H(i). D6signons par r,, le temps de correlation de la fonction aléatoire V(t). Pour des temps t » T,,,

on aura

ou les moyennes portent sur les N spins nucl6aires

du liquide, c’est-à-dire que

par exeniple. Tout au long de ce mémoire, la valeur moyenne d’une quantité X, indiqu6e en surlignant

cette quantite, devra etre prise sur les N spins

(5)

nuel6aires du liquide :

ou t peut naturellement etre positif ou négatif. Plus généralement, nn aura

a condition que tous les intervalles soient grands devant ’Tc

La condition que chaque spin interagit avec

le thermostat indépendamment des autres et

la condition (17) jouent dans le point de vue B (relaxation d’un systeme couple avec un thermcstat

traitement semi-quantique) le meme role que la condition de Van Hove (6) dans le point de vue A (relaxation d’un systeme isol6, traitement quan-

tique). La condition (17), jointe a la condition de stationnarit6 (18) du thermostat, permet de demon-

trer rigoureusement 1’6volution des N spins du liquide vers 1’equilibre thermique avec le r6seau.

La signification physique de la condition (17)

est claire. Consid6rons tous les spins nucleaires j, k, ..., l pour lesquels, a l’instant t = 0, on a m(TI, y(a7 Q) InIa7) = (m(k)IV(k)(O)lnk») = ...

= (m(l) V(l) (0) n(l)) quels que soient m et n, soit symboliquement

Les environnements de ces spins j, k, ..., l seront

en general diff6rents. Entre les instants 0 et t, la molécule j (par exemple) subira par cons6-

quent des collisions qui ne seront pas iden-

tiques a celles subies par les molecules k,

...

I

de sorte que pour des temps t » Tc, les pertur-

bations V(j) (t), V(k) (t),

...

V(l)(t) n’auront plus

aucune correlation entre elles et ne « se rappel-

leront » plus qu’elles avaient des valeurs identiques

a l’instant initial t = 0. La condition (17) n’est

donc pas ad hoc, elle doit etre considérée comme une propriete physique du thermsostat, c’est-a-dire ici comme une propriete physique des liquides

formes d’un tres grand nombre de molecules. La demonstration de (17) rel6ve de la theorie mole- culaire des liquides et n’a pas a etre abord6e ici.

On remarquera enfin que la condition (17) est tr6s g6n6rale : elle n’implique nullement que les pro-

cessus au sein du thermostat soient de Markoff par

exemple.

A la condition (17), nous devons adjoindre la

condition

qui exprime le fait que le thermostat est un systeme stationnaire, invariant dans les translations paral-

16les a l’axe des temps. Dans (18), test arbitraire, positif Gu n6gatif. De (18), il i6sulte que la fonction

qui figure a droite dans (18) ne depend que des différences tn

-

tn-1, tn-1 - tn-2, ..., t2

-

t1.

Nous pourrons supposer que

V(t) = V(0) = 0. (19) En eff et, si V(0) # 0, nous pourrons 1’inclnrc dans H et 6er1re

:Jei>(t) H(j) + V(0) + [ -V(j) (t) - V(t)]. (20) La perturbation sera V(j)(t)

--

V(t) dont la valeur moyenne est evidemment nulle.

L’egalite V(t) = V(0) est une forme particuliere

de (18).

Nous admettrons que la fonction (18) est une

fonction continue de tn, tn-1’ ... , t1. Il r6sulte alors de (17) et (19) que

Plus gereraleinent, a fonction

tend vers zero des que tous les intervalles tn

-

tn-1

Btn - tn-21, ... tn - t11, !tn-1 - tn-21, ..., I tn-l - t1 , ... It2

-

t1 sont grands devant ’Tc.

5. La r6versibilit6 de 1’equation de Schrodinger.

- Il nous faut maintenant int6grer 1’6quation de Schrodinger relative au systeme des N spins

ih do (t) H(t) (t) (22 )

dt H(t) (D (t) (22)

où H(t) est l’hamiltonien (13). L’integration exacte

de 1’6quation (22) nécessite 1’emploi d’un appareil mathematique assez compliqu6. En raison de

l’importance de la question traitee ici, et pour

permettre au lecteur de suivre le raisonnement sans

trop de difficult6s, ncus exposerons l’argumentation

et les calculs en detail. L’equation (22) possede des

solutions de la forme

I>(t) == ’F(1) (t) ’F(2) (t) ... ’F{j) (t) ... ’F(N) (t) ou T(i)(t) represente la fonction d’onde relative

au jeme spin et v6rifie 1’6quation

(6)

en vertu de l’hypothèse faite que H(j)(t) ne porte

que sur les variables du spin j. Pour une assembl6e

form6e d’un tres grand nombre N de spins (dans

toutes les expérienees de resonance nuel6aire,

N > 1012), la reversibilite par rapport au temps de 1’6quation de Schrodinger (22) r6sulte du fait que le thermostat (que nous d6signerons par 0) est

un systeme stationnaire et qui ob6it lui-m6me a une

équation d’6volution reversible par rapport au temps.

En effet, inversons, a l’instant initial t = 0, le

sens d’évolution du thermostat 0 - c’esth-dire

remplagons, h l’instant t = 0, les vitesses v(j)(0) de

toutes les molecules du liquide par leurs oppos6es

-

v(j)(0) sans changer leur position, etc...

-

Si

1’hamiltonien HR qui repr6sente le thermostat 0 est reel, cela revient a remplacer la fonction

d’onde U(t) du thermostat 0 par U*(- t). Nous

obtenons ainsi un thermostat inverse 01, évidem-

ment identique au thermostat initialement consi- dere 0, et pour lequel par consequent

ou le membre de gauche est calcule pour le ther- mostat 0, et le membre de droite pour 0. En vertu

du fait que 1’6quation

qui determine l’évolution du thermostat 0 est reversible par rapport au temps, on aura

[ V(j) (t) 10, = V(j) (- t) I o (25) parce que V ne porte que sur des variables r6elles

d’espace du thermostat (en l’oecurrence, les

variables qui fixent la position des N molecules du liquide) et non sur les d6riv6es par rapport au temps de ces variables. Si alors on effectue dans

1’6quation (23) la transformation il vient l’ équation

ou [gC’jl(t)loj, calcule pour le thermostat Or « iden- tique » a 0, est une fonction al6atoire stationnaire

« identique » a [øe(J") (t)]e qui figurait dans (23). C’est

en cela que consiste la reversibilite par rapport au temps de 1’equation de Schrodinger (22) (2). On

voit sur (23) et (26) qu’il n’existe pas a priori une

(2) On peut obtenir l’invariance de l’hamiltonien Oe(t)

dans le changement de t en - t de la maniere suivante :

nous adjoignons a nos N spins j initialement consid6r6s

(j = 1, 2,..., N) un autre systeme de N spins num6rot6s

de TV + 1 a 2N et tels que :

:1e (1 + N) (t) - jeJ> (- t) (j = 1, 2,..., N).

Le systeme des 2N spins ainsi obtenu poss6de les memes

direction privilégiée d’évolution du système des N spins. Notons enfin qu’il r6sulte de (24) et (25) que V(tn) V (tn-1)

...

Y(tl) = V (- tn) V(-- tn- 1)

...

V(- tl) ou les deux membres portent sur le meme ther-

mostat 0.

6. Les conditions initiales suffisantes pour qu’il

y ait relaxation.

-

L’équation (22), reversible par

rapport au temps, et les equations (3), irr6versibles par rapport au temps, ne peuvent evidemment pas etre 6quivalentes entre elles. Pour pouvoir

d6duire (3) de (22), il faut que la fonction d’onde (D(t) satisfasse a certaines conditions à l’instant initial t = 0. Pour formuler de telles

conditions, nous d6velopperons la fonction ’Yu>(t)

suivant les fonctions propres Imu» de l’hamil- tonien H(i), soit

T(i) == z: a(t)lm(j»). (27) m

Coiisid6rons, parmi les N spins du liquide, tous

ceux pour lesquels

o u bm, bp, ..., , bq, ..., , bm, bp, ..., bq,

...

sont

-des nombres donnes. Nous dirons que tous ces

spins appartiennent à la classe C(bm, bp, ..., bq, ...).

Des conditions initiales suffisantes pour qu’il y ait relaxation sont alors les suivantes :

a) Tout spin appartient a une classe C et a une

seule.

b) Chaque classe (e renferme un nombre

À(e) ab.(C) 8b.,,(C)

...

bq(e)

...

de spins très grand, par exemple

h(C) öbm(e) 8b,(C)

...

8b (C)

...

> 106. (29) c) Les différents intervalles

öbn¿(e), öbp(e), ..., öbq(e), ...

peuvent etre choisis suffisamment petits pour que l’on puisse prendre dans les calculs

pour tous les spins j qui appartiennent a la meme

classe e( bm, b,, ..., bq, ... ).

moyennes (18) que le systeme initialement considere des »V

spins, il lui est identique pour N -> oo. Si 1’on fait abstraction de l’étiquetage des differents spinc individuels

(c’est-h-dire de leur numero d’ordre 1, 2,... j,... N,

N + 1,... 2Nj qui n’intervient pas dans la relaxation on aura ae(t) = JC(- t) pour le systeme des 2 N spins. Celui-ci

se relaxe pourtant ! !

(7)

Pour que ces trois conditions puissent etre satis-

faites, il faut que le nombre total

de spins soit tres grand. Dans (31) la sommation porte sur toutes les classes C. La signification physique des conditions initiales a), b) et c) est

la suivante : a chaque spin j, arbitrairement choisi et d’etat initial ’Y{j) (0) correspondent un tr6s grand nombre de spins k, l,

...

dont les 6tats

iritiaux ’Yk) (0) , ’Yl)(O), ... sont tr6s « voisins» de

’Y(j)(0) ; la répartition des 6tats initiaux est donc

supposee tres ((dense)). Il semble « intuitif » qu’une

telle condition est toujours r6alis6e des que le nombre total N de spins est suffisamment grand.

Pourterminer, notons qu’il est possible qu’il existe

des conditions initiales autres que celles que nous

venons de mentionner, et qui conduisent egalement

a 1’equilibre thermique, mais nous n’avons effectue

aucune recherche de telles conditions.

7. La matrice de relaxation c(f).

-

La valeur

moyenne, à l’instant t, d’une grandeur physique GU)

relative au jeme spin est 6gale à

de sorte que la valeur moyenne totale de la gran- deur G, calcul6e pour tout le systeme de N spins,

est 6gale a

L’étude de la relaxation revient par consequent à

1’etude de 1’evolution de la matrice de rela- xation a(t) d6finie par

et qu’il ne faut pas confondre avec la matrice de densite. La moyenne dans (33) porte en effet sur

les N spins nuel6aires du liquide, tandis que pour la matrice de densité, la moyenne porterait sur un

ensemble de Gibbs de syst6mes de N spins. Nous

reviendrons sur cette question au paragraphe 14.

Nous appellerons relaxation 6nerg6tique celle qui

est regie par les elements diagonaux deg(t) : C’est la

relaxation de grandeurs G qui sont diagonales dans

la representation m, n,

...

p, .... Telle est par

exemple la relaxation de 1’energie totale E(t) du systeme des N spins :

Nous appellerons relaxation transversale [6] celle qui est r6gie par les elements non diagonaux de a(t) :

C’est la relaxation de grandeurs G qui ne sont pas

diagonales dans la representation m, n, ..., p, ..., comme par exemple la composante transversale M x

de l’aimantation (la direction Ox 6tant perpen- diculaire a la direction Oz du champ magnetique

constant Ho . La relaxation transversale ne met pas

en jeu d’echanges d’énergie spins-r6seau.

Nous devons former maintenant 1’6quation

d’evolution de la matrice 6(t). Introduisons a cet effet la matrice c(i)(t) définie par :

et qui obeit a

où T(j)(t) est l’opérateur d’evolution relatif au jeme spin et est donne par :

D’après la condition initiale c) du paragraphe 6,

tous les spins j qui appartiennent a une meme

classe C (nous les noterons par j e C) ont initia-

lement la meme matrice a(1)(O) = g(c)(0) de sorte

que

En effet, le membre de gauche de (41) repr6sente

ine moyenne prise sur la classe C. Mais comme en

vertu de 1’hypothese b) du paragraphe 6, toute

-lasse C renferme un tres grand nombre X(C) 8b.(C) 8b,,(C)

...

8b,(C)

...

de spins nu- eléaires, qu’on peut supposer r6partis un peu

partout dans le liquide, la moyenne sur C et la

moyenne sur les N spins de tout le liquide sont

(8)

sensiblement 6gales (3). C’est Ih le sens de l’hypo-

th6se b). L’égalité (41) serait strictement verifiee

au cas ou toutes les classes renfermeraient un

nombre infini de spins, ce qui nécessite N = oo.

Sommons (40) sur toutes les classes C, il vient: :

Telle est l’équation d’evolution de la matrice a(t), compte tenu des conditions initiales du para-

graphe 6.

8. Calcul de perturbation au deuxi6me ordre en V de la matrice a(t).

-

Pour calculer a(t) au moyen de (43), nous d6velopperons l’op6rateur d’evo-

lution T(t) en puissances de la perturbation V(t) :

Dans son domaine de convergence, la s6rie infinie

qui figure h droite dans (44) repr6sentera exac-

tement l’op6rateur d’6volution T(t). La signi-

fication physique du d6veloppement (44) est tr6s

claire. La terme (45) d’ordre n en V de ce d6velop- pement repr6sente des processus au cours desquels

la perturbation V provoque n transitions succes- sives aux temps tl, t2, ..., tn alors que pendant les

intervalles (0, tl), (tl, t2), ..., (t,y, t) 1’evolution du

systeme est d6termin6e par l’hamiltonien H non

perturb e.

Lorsqu’on porte (44) dans (43), on obtiendra un developpement de la matrice a(t) de relaxation en

s6rie de puissances de V. Nous calculerons dans ce

paragraphe tous les termes jusqu’au deuxieme ordre

inclus de ce developpement (4). Au second ordre

en V, on aura

Les termes du premier ordre en V dans (47) sont

nuls en vertu de (19). Les termes du deuxieme ordre en V dans (47) donnent

(3) En fait, il y a ici une hypoth6se supplementaire, de

meme nature que celle du chaos moleculaire, a savoir que les fonctions d’onde des différents spins a l’instant initial

ne dependent pas dEs op6rateurs T(j). C’est le « chaos dEs spins » dans le liquide a l’instant initial. Certains considerent

une telle hypothese comme 6tant de nature statistique. En réalité, cette hypoth6se n’introduit aucun postulat statis- tique dans la théorie, elle n’est pas statistique au sens que

nous donnons a ce terme au paragraphe 14.

(4) Y. Ayant, dans sa theorie de la forme des raies de resonance nucl6aire [8] a évalué les expressions (mIT(t) Ip) (qIT*(t) In) jusqu’au deuxième ordre en V. La raison pour laquelle ces expressions apparaissent dans la

determination du spectre d’absorption est expliquee au paragraphe 15. Nous ne suivons pas ici 1’expos6 d’Ayant

parce que sa methode de calcul est tres particulière et ne

saurait servir d’introduction a un calcul general de (43) à

tous les ordres en V. Notons aussi que les moyennes (indi- qu6es en surlignant les expression en question) n’ont pas le

meme sens chez Ayant qu’ici.

(9)

Prenons t» ’re. Nous pourrons alors rem-

placer t2 par 00 comme limite superieure de l’int6- grale en drz, puisqu’en vertu de (21), la quantite

sous le signe somme (en due) est n6gligeable des

que u » Tc et que l’on a t2 » Tc pour la grande majorite des valeurs de t2 comprises entre 0 et t.

11 vient ainsi :

en tenant compte du fait que les niveaux de H ne

sont pas d6g6n6r6s, et en 6crivant s6par6ment les

termes (53 b) pour lesquels p = m, les termes (53 a)

6tant ceux pour lesquels p # m. Pour t » cmp ,

les termes (53 a) seront negiigeables devant les

termes (53 b) proportionnels au temps t.

De même, on a :

puisque (54) se d6duit de (53) en interchangeant

les roles de m et n et en prenant l’imaginaire

conjuguee, (54) est, tout comme (53 b), valable pour t » "rc et t -,>(,),-Pl. Enfin, on a :

Prenons comme variables d’int6gration tl

-

t2 = u et t2. Il vient, en vertu de (18) : :

Prenons t » ’Te. Nous pourrons alors remplacer

les limites

-

oc(t2) et + et(t2) de l’int6grale en du respectivement par

-

00 et + co, et il vient

ainsi :

ou il a ete fait usage de ce que V(t) est un op6rateur

hermitien. (57 b) renferme tous les termes, pro- venant de (56) et pour lesquels wmp = 0nq. Nous

posons

de sorte que wmp = (Ùnq entraine

(10)

termes (57 a) seront négligeables devant les

termes (57 b) proportionnels au temps t.

Faisons alors la somme des termes (48), (53 b),

(54) et (57 b). Nous obtenons ainsi, en vertu de (47) et (50) :

9. Les equations de Boltzmann auxquelles ob6it

la matrice de relaxation.

-

Supposons que la

perturbation V soit suffisamment petite pour que (60) représente une valeur approch6e de l’élé-

ment de matrice (mIO’(t)!n) dans l’intervalle

Introduisons alors la matrice p(t) définie par

La matrice B(t) repr6sente la matrice de rela- xation dans le tri6dre de coordonnees tournant a la

fréquence angulaire de Larmor w = ll,,H,,l autour

de Oz (direction du champ magn6tique cons-

tant H0). Pour des temps t satisfaisant a (61), on

aura

où A est la matrice explicitee en (60) et inde-

pendante du temps. Supposons alors que les condi-

tions initiales a), b) et c) du,paragraphe 6, valables

a l’instant t = 0, soient encore valables aux

instants t, 2t, ..., rt, .... La matrice 1 - At qui

transforme p(0) en B(t) transformera alors

B([r - I]t) en P(rt) :

pour u » ’r’c, u» mzl, lorsque r -+ 00. Deri-

vons (67) par rapport à u, et remplaç3ns u par t, il vient

ou encore, en explicitant la matrice A (60) :

-

(68) et (69) constituent les équations de Boltzmann

pour la matrice de relaxation p(t). Les 6qua-

tions (67), (68) et (69) r6solvent compl6tement le probl6me de la relaxation energetique et trans-

versale. On pourra les comparer avec les equations

obtenues par Wangsness et Bloch [5] pour leur

« matrice de distribution o.

Pour 6tudier la relaxation energetique, faisons

n = m dans (69), il vient :

(11)

Ces equations (70) sont bien du type (3) avec Prn(t) = (mlcr(t)jm) et

Rappelons que (69) et (70) sont valables à condi- tion que les in6galit6s (61) et (62) soient compa- tibles entre elles, il faut pour cela que "r’c, w-I et V

soient suffisamment petits. On voit sur (70) que la

’ relaxation 6nerg6tique est en ce cas ind6pendante

de la relaxation transversale r6gie par les elements

non diagonaux de B(t).

Notons enfin que des cas particuliers de (71) ont

ete obtenus par Bloembergen [7] et par Ayant [8], qui ont utilise pour les 6tablir la methode de vari a- tion des constantes de Dirac, c’est-a-dire une

methode ad hoc.

10. Calcul de perturbation au l eme ordre en v

de la matrice 6(t).

-

Dans les paragraphes pr6- cedents, nous avons d6duit les equations (67), (68), (69) et (70) a partir de 1’equation de Schro- dinger (22) en faisant l’hypothèse que les condi- tions a), b) et c) du paragraphe 6 6talent v6rifi6es

non seulement a l’instant initial t = 0, mais aussi

a toute une s6rie d’instants successifs tres nom-

breux

11 en r6sulte que notre demonstration de (69) est

encore incomplete. En effet, si a l’instant initial

t = 0, la fonction d’onde O(0) du système des N spins est donn6e, et v6rifie les conditions a), b) et c)

du paragraphe 6, toute 1’evolution ult6rieure de (D(t)

est determinee par 1’6quation (22). Pour rendre corrects les developpements du paragraphe pr6- c6dent, il nous faudrait donc prouver que les condi- tions a), b) et c) du paragraphe 6 sont v6rifi6es a tous

les instants (72) si elles Ie sont a l’instant t = 0.

Mais il parait difficile de prouver cette hypoth6se,

bien qu’il semble qu’elle soit toujours vraie. C’est

pourquoi nous ne poursuivrons pas dans cette voie,

mais étendrons le calcul de perturbation de 6(t)

a tous les ordres en V.

L’expression (60) repr6sente le d6veloppement de

la matrice a(t) en s6rie de puissances de V jusqu’au

second ordre en V inclus. De ce fait, cette expres- sion n’est valable que pour des temps t inf6rieurs à

un certain temps t1 qui apparait dans (61). Ce temps t1 est g6n6raiement faible devant les temps

de relaxation T(f.. De meme, les equations de

Boltzmann (69) et (70), qui ont 6t6 d6duites au paragraphe precedent de 1’expression (60), n’ont

ainsi ete établies que pour des temps t compris

entre to et t1. Afin de d6montrer que ces equations

restent valables pour des temps t > ti, il nous faudra calculer une expression exacte de 6(t), c’est-

a-dire 6valuer tous les termes du developpement

de a(t) en puissances de V et non plus seulement

les termes jusqu’au deuxieme ordre en V. Nous allons voir qu’un tel calcul, encore qu’assez com- plexe, est considérablement simplifi6 par le fait que la perturbation V(t) est une fonction al6atoire

stationnaire du temps au lieu d’être une fonction arbitraire. Cette particularite permettra de pousser

l’analyse exacte de la relaxation beaucoup plus loin qu’on ne le faisait jusqu’à present et d’obtenir une image physique simple pour les processus de rela- xation d’ordre supérieur a deux en V.

D’apr6s (43), le terme d’ordre l en V dans le developpement de (mIO’(t) In) est donne par

Im J

Les T(k)(t) 6tant donnes par (45), on aura

Pour calculer l’int6grale (74), il nous faut 6tudier la moyenne sur le produit d’616ments de matrice de V qui y apparait et que nous 6crirons symbo- liquement

selon une abréviation deja utilis6e au paragraphe 4.

Nous effectuerons le calcul pour des temps t veri-

fiant

Designons par

une fonction 6gale a

lorsque toutes les variables tr, ts, tu,

...

qui y

figurent sont comprises dans un intervalle d’6ten- due -, et 6gale a zero lorsque les variables tr, ts, to, ...

sont 6parpill6es dans un intervalle d’étendue supe-

(12)

rieure a r. r d6signe un intervalle de l’ordre de

grandeur du temps de correlation Tc. Nous appel-

lerons une telle fonction (77) un complexe. On aura

alors

la somme E’ portant sur toutes les mani6res pos- sibles d’associer les V(tk), V(tk-1), ..., V (tk+ 1) qui apparaissent dans (75) en complexes. Ainsi, dans le

membre de droite de (79), nous avons explicit6

trois complexes : le complexe V(tf) ’-,7(tg)

...

V(tr), Ie complexe "’V(th) V(ty)

...

et le complexe ’V(tw) ....

Toutes les variables tk, tk-1, ... ti, tl, tl-1, ... tk+ 1 qui figurent a gauche dans (79) figurent 6galement

a droite en ti, tg, ..., tr, th, ..., tw,

...

mais leur ordre peut avoir change. Le terme a gauche

dans (79) est de degré l en V, tous les termes de la

somme E’ sont egalement de degr6 1 en "a. Enfin,

un intervalle toujours supérieur à doit s6parer les

variables de temps de deux complexes quelconques

distincts appartenant a un meine terme de la

somme E’ ; dans le cas contraire, le terme corres- pondant doit etre pris 6gal a zero ; cette restriction dans la sommation (79) est indiqu6e par le prime qui figure a cote du E. 11 r6sulte de cette restriction que pour une valeur donn6e quelconque des va-

riables tk, tk-1, ..., t1, tl, tl-1, ..., tk+1, seul un

terme de la somme E’ est diff 6rent de zero, tous les

autres termes de cette somme sont nuls. L’éga-

lit6 (79) est sensiblement v6rifi6e en vertu du fait que la fonction (75) ob6it a (17) et compte tenu

de (19). On a naturellement

Un complexe

de degre 8 en V ne depend en realite que des 8

-

1 variables

ceci a cause de la stationnarite du thermostat, exprim6e par 1’egalite (18). Portons alors la decom-

position (79) de 1’expression (75) dans (74). Seuls

interviendront les termes de la somme 2’ (79) pour

lesquels

et nous indiquerons cette restriction par le signe E’.

L’intégrale (74) devient alors une somme d’inté-

grales portant sur des produits de complexes et des exponentielles. Pour calculer l’int6grale portant sur

le produit de complexes explicit6 a droite de (79),

nous prenons comme variables d’integration ,

Les limites d’intégration relatives aux int6grales portant sur les différences (84) seront soit zero et

l’infini (pour les différenees tf - to pour lesquelles tf et tg figurent tous deux sur une meme ligne de (83)),

soit

-

oo et + oo (pour les differences ts -- tr pour

lesquelles ts et tr figurent respectivement sur la ligne superieure et sur la ligne inférieure de (83)).

En effet, par definition meme des complexes (77),

ceux-ci sont nuls des que l’une des différences (84)

dont ils dependent devient superieure a r. Comme

nous avons pris t » T, la plupart des valeurs prises

par les differences (84), à l’intérieur du domaine

d’intégration sont en valeur absolue superieures a T,

et il n’y a par consequent aucun inconvenient à 6tendre les limites d’integration soit a 0 et + o0 soit a

-

oo et + oo suivant les cas. On obtient ainsi

oules Fi, Fh, ..., Fw’ ..., Ffg,

...

Fsr, ..., Fwx, ...

sont des constantes r6elles, independantes du temps (ce sont des combinaisons lineaires des energies Em, Emk-1’

...

Ep, En, ....Eq) que nous calculerons a la fin de ce paragraphe. Parmi les int6grales portant

sur tt, th, ..., tw,

...

figurent soit 1’une, soit l’autre

des deux int6grales

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