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Submitted on 1 Jan 1957
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Réversibilité et irréversibilité en résonance nucléaire. - I Théorie de la relaxation nucléaire dans les liquides
Joseph Seiden
To cite this version:
Joseph Seiden. Réversibilité et irréversibilité en résonance nucléaire. - I Théorie de la relax-
ation nucléaire dans les liquides. J. Phys. Radium, 1957, 18 (3), pp.173-192. �10.1051/jphys-
rad:01957001803017300�. �jpa-00235638�
RÉVERSIBILITÉ ET IRRÉVERSIBILITÉ EN RÉSONANCE NUCLÉAIRE I
THÉORIE DE LA RELAXATION NUCLÉAIRE DANS LES LIQUIDES
Par JOSEPH SEIDEN,
Laboratoire d’Électronique et de Radioélectricité, Avenue du Général-Leclerc, Fontenay-aux-Roses.
PHYSIQUE 18, 1957,
1. Le probl6me fondamental de la m6canique statistique des phenomenes irréversibles.
-Le
probl6me fondamental de la mecanique statistique
des phenomenes irr6versibles consiste à 6claireir la contradiction apparente entre la réversibilité par rapport au temps de 1’6quation de Schrodinger qui regit 1’6volution des syst6mes materiels et l’irr6-
versibilit6 du comportement macroscopique de ces syst6mes, constatee expérimentalement. Le pro- bleme fondamental est de prouver, en partant de 1’6quation de Schrodinger, que ces systemes macro- scopiques tendent vers un 6tat d’équilibre.
La premiere 6tude importante sur l’évolution irreversible d’un systeme materiel macroscopique
isol6 S vers son 6tat d’équilibre en mécanique quan-
tique est due a W. Pauli [1]. Pauli 6crit 1’hamil- tonien 9C du systeme S sous la forme
K est l’hamiltonien non perturb6, Vest une per- turbation induisant des transitions entre les niveaux m, n, ... , p,
...de K. L’énergie du systeme S reste constante, K et V sont ind6- pendants du temps. Si le systeme S consid6r6 est un
gaz par exemple, K repr6sentera 1’6nergie cine- tique et interne de toutes les molecules gazeuses, et V tiendra compte des interactions (chocs) entre
ces mol6cules. Le probl6me fondamental est alors de d6duire de 1’6quation de Schrodinger
les equations « irréversibles par rapport au temps »
qui donnent une description dynamique de la rela- xation. Pm(t) d6signe la probabilite pour que le
systeme S soit a l’instant t dans 1’6tat m, Wmp est
la probabilite de transition de 1’etat rn vers 1’etat p par unite de temps. Suivant les principes de la mecanique statistique, Pauli introduit un ensemble de Gibbs de syst6mes S, chacun des systemes S de
1’ensemble 6tant represente par une fonction (D(t) particuli6re. Mais Pauli ne parvient a d6duire l’équation (3) a partir de l’équation (2) que moyen-
nant l’hypothèse que les phases des amplitudes complexes de probabilité des diverses fonctions (D(t)
dans la representation m, n, ..., p,
...sont r6parties au hasard a l’instant initial t = 0 et a
toute une s6rie d’instants tl, t2,
...tj,
...tr6s nombreux, intermediaires entre l’instant initial t = 0 et les temps de relaxation Ta. Cette hypo-
th6se revient a admettre que
c’est-h-dire que la matrice de densite relative a 1’ensemble de Gibbs de systemes S est diagonale
aux divers instant tj (j = 0, 1, 2, ...). Mais si 1’6quation (4) etait v6rifi6e a l’instant tj, elle ne Ie serait plus a l’instant tj+1 comme on le voit aisément
en integrant 1’6quation d’évolution de l’op6rateur
densite
L’hypothèse des phases r6parties au hasard, invoqu6e par Pauli pour d6duire (3) a partir de (2)
ne peut donc etre consideree que comme une hypo-
these ad hoc, au surplus en contradiction avec les lois memes de la mecanique quantique.
Un progres important fut realise par L. Van Hove en 1955 [2]. Van Hove remarque qu’il existe
des perturbations V qui certainement n’engendrent
pas des ph6nom6nes de relaxation : un exemple
d’une telle perturbation est constitue par l’inter- action entre le champ de 1’electron libre et le champ
de radiation electromagnetique en électro- dynamique quantique. Les perturbations V qui
déterminent une evolution irreversible de S vers un
6tat d’équilibre doivent par conséquent vérifier
certaines conditions, qui naturellement ne peuvent pas etre impos6es ad hoc, mais qui au contraire
doivent avoir une origine physique. Van Hove parvient a montrer, sans faire un usage répété de l’hypothèse des phases r6parties au hasard, que les
perturbations V qui satisfont a la relation
(m’l V.L4 Vim) = 8(Em,
-Em) fA(m) + (m’lg(A) 1m) (6)
(ou A est un op6rateur diagonal dans la repre-
sentation m, m’,
...p, ... et ou Em" E.,, ... Ep,
..d6signent les valeurs propres correspondantes
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01957001803017300
de K) engendrent effectivement des phénomènes
de relaxation a partir de certains 6tats initiaux de
non-equilibre. Van Hove aflirme que la condi- tion (6) est r6alis6e par exemple pour l’interaction entre phonons dans les solides (conduction de la chaleur). Il est vraisemblable qu’il existe des per- turbations V qui n’ob6issent pas a la condition (6)
et qui pourtant engendrent 6galement des effets dissipatifs irréversibles.
Enfin, en 1956, l’auteur a développé la theorie
de la relaxation par mouvements moleculaires internes (par exemple, semi-rotations du chlore dans des cristaux mol6culaires renfermant des grou-
pements CC’3) en resonance quadrupolaire, theorie
dans laquelle on prouve le retour des spins
nuel6aires a l’équilibre thermique avec le reseau
sans faire usage de l’artifice des phases r6parties au
hasard. Un resume succinct de cette theorie a 6t6
publi6 [3] (1).
2. Les origines de la relaxation en resonance nuel6aire.
-Le present travail est avant tout consaer6 au probl6me fondamental de l’irr6ver- sibilit6 en resonance nucl6aire, mais la m6thode qui
sera développée pour 6tudier ces problemes pourra
permettre de traiter d’autres questions.
En resonance nuel6aire magn6tique, les spins
nucleaires sont places dans un champ magn6-
~
tique Ho constant et acquierent ainsi une 6nergie
ou y est le rapport gyromagnetique de ces spins
-+
et 11 l’op6rateur vectoriel spin correspondant
au jeme spin (j = 1, 2, ..., N). N est le nombre
total de spins. Un champ magn6tique de radio- fréquence excite des transitions entre les niveaux de K et permet ainsi d’écarter les spins de leur
6tat d’equilibre. Le retour des spins a leur 6tat d’équilibre s’effectue grace au fait que ces spins
sont couples a leur environnement mol6culaire.
S’il s’agit de la resonance nuel6alre magn6tique de spins dans un liquide par exemple, les spins
nucleaires sont couples au mouvement brownien
des molecules par l’interaction dipolaire
(1) Contrairement a la theorie de la relaxation exposee
ici et contrairement a la theorie de Van Hove dans les-
quelles la cause de la relaxation est un couplage « faible » V,
la theorie de la relaxation par mouvements mol6culaires internes traite (pour la premiere fois a la connaissance de
I’auteur) un cas ou le couplage n’est pas faible et ou par
consequent une m6thode basee sur le d6veloppement de l’op6rateur d’6volution en s6rie de puissances de V n’est
pas valable.
ou par l’interaction quadrupolaire
*"’
ou encore par d’autres types d’interaction. rjk repré-
sente le vecteur joignant les spins / 7 et k, rik = 1;:1.
Les (D0) (p = - 2, ..., 2) sont les composantes
du tenseur (irreductible d’ordre deux) gradient de champ 6lectrique a 1’endroit du noyau j, compo- santes appel6es Vm dans [4] (6galit6s (3)). Les I}- (p = - 2,
...2) sont les composantes du tenseur
irr6ductible d’ordre deux construit a partir des composantes Izj, IY1’ Izj du spin j, et qui sont 6ga-
lement définies dans [4] (6galit6s (4) et (5)). En
resonance nucleaire, on pourra considerer le r6seau, c’est-a-dire le systeme mol6culaire auquel sont couples les spins, comme un thermostat dont la
capacité calorifique est in finie par rapport a celle
des spins (sauf peut-6tre a tres basse temperature)
et qui n’est donc pas affect6 par la resonance de
ces spins et par 1’apport d’énergie qu’il regoit de ces spins.
3. Relaxation de syst6mes isol6s et relaxation
de syst6mes en contact avec un thermostat.
-Pour 6tudier la relaxation spin-r6seau, on peut se placer
a deux points de vue.
A) On peut considerer le système {spins+réseau}
comme un systeme isol6. Le reseau poss6de une 6nergie HR. Dans le cas de la resonance nuel6alre
dans un liquide, HR représenterait l’énergie des
molecules (du liquide) en mouvement. L’hamil- tonien du systeme isole ! spins + réseau est alors
ou K est donne par (7) et V par (8) ou (9) par
exemple. N ne depend pas du temps. Si l’on admet
que le couplage V satisfait a une condition du
type (6), on pourrait adapter l’argumentation de
Van Hove au cas de 1’hamiltonien (10) et demon- trer, en suivant une methode analogue a celle de Wangsness et Bloch [5], l’irréversibilité des échanges d’énergie entre les spins et le r6seau. Brout et Prigogine [18], dans un article consaer6 a la trans-
cription au cas de la mecanique classique de la
theorie quantique de Van Hove (en s’appuyant
pour transcrire (6) sur le principe de correspon-
dance), ont donne une interpretation physique
de (6) qui est probablement correcte dans son
essence. Cependant, en resonance nucl6aire dans
les liquides, principal domaine d’application de la
theorie d6velopp6e ici, la forme exacte de HB est
inconnue et il est par suite difficile de v6rifier direc- tement si la condition (6) est r6ellement satisfaite.
C’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’adop-
terons pas ici le point de vue A, ni la condition (6).
Ce point de vue sera n6anmoins expose dans une
autre publication de l’auteur.
B) Dans la relaxation spin-r6seau, ce sont les spins qui se relaxent. Le r6seau, lui, est un systeme
stationnaire en 6quilibre thermique (thermostat).
Au lieu de porter notre attention sur le systeme
isol,61 spins + réseau }, nous pourrons nous attacher
au système { spins} seulement. Ce système spins
n’est plus alors un systeme isol6, son 6nergie ne
reste pas constante, c’est un systeme en contact
avec un thermostat. L’hamiltonien de ce systeme
{ spins} en contact avec un thermostat sera
3e(t) = K + V(t) (11) ou le couplage spin-r6seau V est cette fois une
fonction explicite du temps. Alors que Van Hove
traitait la relaxation des systemes isol6s, nous adopterons ici le point de vue B et traiterons la relaxation d’un systeme en contact avec un ther-
mostat. Au paragraphe suivant, nous 6noncerons
les conditions auxquelles devra satisfaire la fonc- tion V(t), et qui joueront ici le role que la condi- tion (6) joue dans la demonstration de Van Hove.
Un examen critique du point de vue B sera pr6sent6 en paragraphe 12. N6anmoins, remar-
quons tout de suite que dans le point de vue A (10),
le système spins + réseau est considéré comme
un systeme quantique, alors que dans le point de
vue B, le système I spins est bien quantique, mais
le reseau intervient cc classiquement )). Ce point de
vue semi-quantique B est valable en résonance
nuel6aire parce que les energies 1ï(ùm., = Em - En
mises en jeu sont tres faibles devant kT (T 6tant la temperature du réseau).
4. Perturbations fonctions al6atoires station- naires du temps.
-Dans le present travail, nous d6velopperons la th6orie de la relaxation nuel6aire dans les liquides. En ce cas, le point de vue B est beaucoup plus avantageux pour le calcul effectif des temps de relaxation car dans le cas d’un liquide,
la forme de Hp dans (10) n’est pas connue en
general, alors que l’on dispose de ,l’image « clas- sique » du mouvement brownien. Dans le point de
vue B, V(t) sera par consequent une fonction
al6atoire stationnaire du temps.
Consid6rons donc N spins nucl6aires de rapport gyromagnétique y dans un liquide. L’énergie
du jeme spin ( j = 1, 2,
...N) dans le champ
~
magnétique Ho sera
Nous d6signerons par V(j)(t) l’énergie d’inter-
action du jeme spin avec le r6seau, de sorte que
l’hamiltonien total du systeme des N spins consi-
d6r6s sera :
Nous supposerons que chacun des N spins
nucl6aires interagit avec le reseau ind6pendam-
ment des autres et « se relaxe » par consequent independamment des autres. Cette hypoth6se, 6ga-
lement faite par Wangsness et Bloch, est v6rifi6e lorsque V(j)(t) est le couplage quadrupolaire (9) ou
encore lorsque V(j)(t) repr6sente l’interaction directe du spin j avec un ion paramagnetique dans le liquide. Dans tous ces cas, V(j)(t) ne contient que les variables de spin du jeme spin, c’est-h-dire les
~
composantes de h et ne contient pas les compo-
~
santes des autres variables de spin Ik. Notre hypo-
these n’est pas verifiee strictement lorsque le meca-
nisme de relaxation predominant est le couplage spin-spin (8). En ce cas, le comportement d’un spin
donne depend de celui des spins immediatement
voisins, et V(j)(1) porte sur les variables de spin de
tous les N spins du liquide. Le probleme general
de la relaxation dans une assembl6e de N spins
nuel6aires tous couples entre eux par l’interaction
spin-spin (8) est un probl6me difficile qui ne sera
pas abord6 ici. Par contre, on pourra g6n6raliser
notre theorie au cas d’une assemblee de spins dans laquelle chaque spin j + f n’interagit qu’avec les spins j, j + 1, ... j + g (0 f g ; j = 1,
g + 1, 2g + 1, ... ). Telle est la relaxation intra- moleculaire des protons dans 1’eau, le spin de chaque proton n’interagissant qu’avec le spin de
1’autre proton de la molecule d’eau. Dans le cas
general d’un systeme de lv spins couples par l’inter- action spin-spin (8), il faudra pour appliquer notre
theorie calculer le champ magn6tique fluctuant produit par les N - 1 moments magnétiques 1, 2, ..., j-1, j + 1, ..., N a 1’endroit ou se
trouve le spin j ; ceci pourra se faire par exemple
en remplaçant dans 1’expression de V(j)(t) les
~ ~ ~ ~ ~
variables quantiques 11 , 12, ..., Ij-1, Ii +1,
...IN
~
par des variables classiques I1(t),
...fonctions explicites du temps. Cette approximation du
« champ local » sera valable pour des spins nucl6-
aires suffisamment dilu6s dans un liquide ou pour des spins nuel6aires dans un gaz.
Soient m(j) , n i) , ..., p(j),
...les 6tats propres de H(i). D6signons par r,, le temps de correlation de la fonction aléatoire V(t). Pour des temps t » T,,,
on aura
ou les moyennes portent sur les N spins nucl6aires
du liquide, c’est-à-dire que
par exeniple. Tout au long de ce mémoire, la valeur moyenne d’une quantité X, indiqu6e en surlignant
cette quantite, devra etre prise sur les N spins
nuel6aires du liquide :
ou t peut naturellement etre positif ou négatif. Plus généralement, nn aura
a condition que tous les intervalles soient grands devant ’Tc
La condition que chaque spin interagit avec
le thermostat indépendamment des autres et
la condition (17) jouent dans le point de vue B (relaxation d’un systeme couple avec un thermcstat
traitement semi-quantique) le meme role que la condition de Van Hove (6) dans le point de vue A (relaxation d’un systeme isol6, traitement quan-
tique). La condition (17), jointe a la condition de stationnarit6 (18) du thermostat, permet de demon-
trer rigoureusement 1’6volution des N spins du liquide vers 1’equilibre thermique avec le r6seau.
La signification physique de la condition (17)
est claire. Consid6rons tous les spins nucleaires j, k, ..., l pour lesquels, a l’instant t = 0, on a m(TI, y(a7 Q) InIa7) = (m(k)IV(k)(O)lnk») = ...
= (m(l) V(l) (0) n(l)) quels que soient m et n, soit symboliquement
Les environnements de ces spins j, k, ..., l seront
en general diff6rents. Entre les instants 0 et t, la molécule j (par exemple) subira par cons6-
quent des collisions qui ne seront pas iden-
tiques a celles subies par les molecules k,
...I
de sorte que pour des temps t » Tc, les pertur-
bations V(j) (t), V(k) (t),
...V(l)(t) n’auront plus
aucune correlation entre elles et ne « se rappel-
leront » plus qu’elles avaient des valeurs identiques
a l’instant initial t = 0. La condition (17) n’est
donc pas ad hoc, elle doit etre considérée comme une propriete physique du thermsostat, c’est-a-dire ici comme une propriete physique des liquides
formes d’un tres grand nombre de molecules. La demonstration de (17) rel6ve de la theorie mole- culaire des liquides et n’a pas a etre abord6e ici.
On remarquera enfin que la condition (17) est tr6s g6n6rale : elle n’implique nullement que les pro-
cessus au sein du thermostat soient de Markoff par
exemple.
A la condition (17), nous devons adjoindre la
condition
qui exprime le fait que le thermostat est un systeme stationnaire, invariant dans les translations paral-
16les a l’axe des temps. Dans (18), test arbitraire, positif Gu n6gatif. De (18), il i6sulte que la fonction
qui figure a droite dans (18) ne depend que des différences tn
-tn-1, tn-1 - tn-2, ..., t2
-t1.
Nous pourrons supposer que
V(t) = V(0) = 0. (19) En eff et, si V(0) # 0, nous pourrons 1’inclnrc dans H et 6er1re
:Jei>(t) H(j) + V(0) + [ -V(j) (t) - V(t)]. (20) La perturbation sera V(j)(t)
--V(t) dont la valeur moyenne est evidemment nulle.
L’egalite V(t) = V(0) est une forme particuliere
de (18).
Nous admettrons que la fonction (18) est une
fonction continue de tn, tn-1’ ... , t1. Il r6sulte alors de (17) et (19) que
Plus gereraleinent, a fonction
tend vers zero des que tous les intervalles tn
-tn-1
Btn - tn-21, ... tn - t11, !tn-1 - tn-21, ..., I tn-l - t1 , ... It2
-t1 sont grands devant ’Tc.
5. La r6versibilit6 de 1’equation de Schrodinger.
- Il nous faut maintenant int6grer 1’6quation de Schrodinger relative au systeme des N spins
ih do (t) H(t) (t) (22 )
dt H(t) (D (t) (22)
où H(t) est l’hamiltonien (13). L’integration exacte
de 1’6quation (22) nécessite 1’emploi d’un appareil mathematique assez compliqu6. En raison de
l’importance de la question traitee ici, et pour
permettre au lecteur de suivre le raisonnement sans
trop de difficult6s, ncus exposerons l’argumentation
et les calculs en detail. L’equation (22) possede des
solutions de la forme
I>(t) == ’F(1) (t) ’F(2) (t) ... ’F{j) (t) ... ’F(N) (t) ou T(i)(t) represente la fonction d’onde relative
au jeme spin et v6rifie 1’6quation
en vertu de l’hypothèse faite que H(j)(t) ne porte
que sur les variables du spin j. Pour une assembl6e
form6e d’un tres grand nombre N de spins (dans
toutes les expérienees de resonance nuel6aire,
N > 1012), la reversibilite par rapport au temps de 1’6quation de Schrodinger (22) r6sulte du fait que le thermostat (que nous d6signerons par 0) est
un systeme stationnaire et qui ob6it lui-m6me a une
équation d’6volution reversible par rapport au temps.
En effet, inversons, a l’instant initial t = 0, le
sens d’évolution du thermostat 0 - c’esth-dire
remplagons, h l’instant t = 0, les vitesses v(j)(0) de
toutes les molecules du liquide par leurs oppos6es
-