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Relaxation nucléaire par impuretés paramagnétiques en présence de self-diffusion

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206913

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Submitted on 1 Jan 1970

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Relaxation nucléaire par impuretés paramagnétiques en présence de self-diffusion

Y. Roinel, J.M. Winter

To cite this version:

Y. Roinel, J.M. Winter. Relaxation nucléaire par impuretés paramagnétiques en présence de self-

diffusion. Journal de Physique, 1970, 31 (4), pp.351-356. �10.1051/jphys:01970003104035100�. �jpa-

00206913�

(2)

RELAXATION NUCLÉAIRE PAR IMPURETÉS PARAMAGNÉTIQUES

EN PRÉSENCE DE SELF-DIFFUSION

par Y. ROINEL et J. M. WINTER

Service de

Physique

du Solide et de Résonance

Magnétique

Centre d’Etudes Nucléaires de

Saclay

BP

2, 91, Gif-sur-Yvette,

France

(Reçu

le 29 octobre

1969)

Résumé. - On trouve que la self-diffusion des spins nucléaires, dans le fluorure de cadmium contenant des

impuretés

paramagnétiques,

joue

un rôle

important

dans leur relaxation. La théorie est en bon accord avec les résultats

expérimentaux.

L’énergie d’activation de la self-diffusion est

égale à 0,395 eV ± 0,05 eV.

Abstract. 2014 It is found that self-diffusion of the nuclear

spins

in paramagnetically

doped

CdF2

plays

an important role in their relaxation rate. The theory fits well the

experimental

results

with an activation energy for the self-diffusion of 0,395 eV ± 0,05 eV.

1. Introduction. - Dans un échantillon

polycris-

tallin de fluorure de cadmium contenant de nombreuses

lacunes,

dues

probablement

à la

présence d’impuretés

divalentes

(oxygène, soufre)

nous avons mesuré entre 77 OK et 450 OK les

temps

de relaxation

spin-réseau Tl

et

spin-spin T2

du fluor 19. Les mesures ont été effec- tuées dans un

champ

de 3 200 gauss

(fréquence

de

résonance

12,85 MHz) :

Au-delà de 270

OK,

la diffusion des lacunes dans le cristal provoque

un rallongement

notable du

temps T2

par

rapport

à celui observé en

réseau

rigide.

Dans les cristaux

ioniques

existent deux mécanismes

pouvant

contribuer au

Tl : (i)

A haute

température

la

diffusion des ions module l’interaction

dipolaire

entre

moments nucléaires. Ce mouvement

produit également

un affinement de la raie de résonance.

(ii)

A

plus

basse

température, quand

des

impuretés paramagnétiques

sont

présentes,

ces

impuretés

relaxent les noyaux à leur

voisinage,

le

phénomène

de diffusion de

spin répandant

ensuite l’information de

température

dans tout le

cristal.

Dans notre échantillon nous avons observé un

mécanisme de relaxation

particulier :

la relaxation

provient

des

impuretés paramagnétiques,

mais c’est la diffusion des ions

qui,

à haute

température,

unifor-

mise l’aimantation nucléaire.

II. Théorie. - 1. DIFFUSION DE SPIN. - Considé-

rons un cristal contenant des

spins 1= 2

de rapport

gyromagnétique

y~,

disposés

aux noeuds d’un réseau

cubique simple

de maille a

(c’est

le cas du fluor dans le

fluorure de

cadmium,

avec

et a =

2,725

x

10-8 cm). Plaçons

ce cristal dans

un

champ magnétique

H

beaucoup plus

élevé que le

champ local dipolaire, qui

est de l’ordre de

AW2

est le second moment de la raie de résonance des

spins I,

donné par la formule de Van Vleck

[1] :

(pour

une

poudre)

dans le cas du fluorure de cadmium

Parmi les termes de l’interaction

dipolaire,

le terme

«

flip-flop » qui

a pour valeur :

(où Oik repère

l’orientation du vecteur par

rapport

au

champ appliqué,

et

où j, k

sont des indices

repérant

les

spins),

induit des

« flip-flop »

mutuels entre

spins

nucléaires voisins. Soit

WH

la

probabilité

de transition par unité de

temps

entre

spins premiers

voisins. Un

ordre de

grandeur

de

WII

est

[(A(02)1/2]/30

pour une

poudre,

en faisant la moyenne sur toutes les directions

[2].

Macroscopiquement,

les

flip-flop

entre

spins

voisins

ont pour effet

d’égaliser

les différences locales de

polarisation.

Cette

polarisation locale p

varie suivant

une loi de

diffusion,

Du

est le coefficient de diffusion de

spin. Du

est de l’ordre de

[2].

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003104035100

(3)

352

Pour un

polycristal

de fluorure de

cadmium, l’appli-

cation de ces formules donne

Du

=

1,6

x

10-12 CMI/S

pour le fluor 19.

2. SELF-DIFFUSION. - Par suite de

l’agitation

ther-

mique,

les ions diffusent dans le cristal. Il faut

distinguer plusieurs

cas,

correspondant

à des domaines de

tempé-

rature

différents,

suivant que les lacunes sont créées

spontanément

par

agitation thermique (domaine intrinsèque,

à haute

température)

ou bien sont dues

à la

présence d’impuretés (domaine extrinsèque,

à

basse

température)

ou bien encore sont

piégées

au

voisinage

des

impuretés qui

leur ont donné naissance

et ne

participent

donc pas à la diffusion

(domaine

de

très basses

températures).

Ces trois domaines ont été étudiés par Lidiard

[4]

et

Bergé [5].

En

résumé,

il

ressort que la

probabilité

de saut d’un ion

quelconque

du cristal est

égale

à :

Wo et U

sont des constantes

dépendant

du domaine

considéré.

L’énergie

d’activation U est

égale

à :

E +

H’/2

à très basse

température (H’

=

énergie

de libération de la lacune

piégée).

E à basse

température (E

=

énergie

d’activation de mobilité des

lacunes).

E +

H/2

à haute

température (H

=

énergie

de

création de lacune par

agitation thermique).

Macroscopiquement,

la self-diffusion a aussi pour

effet,

comme la diffusion de

spin, d’égaliser

les diffé-

rences locales de

polarisation

suivant une loi de

diffusion :

DM

est le coefficient de

self-diffusion, qui

est

égal

à

1/6 WM a2 [6].

Dans le cas du réseau

cubique simple, DM

est

isotrope.

3. COMPARAISON ENTRE LES DEUX MÉCANISMES DE DIFFUSION. - Nous allons maintenant comparer les valeurs de

DM

et

Du

et montrer que, s’il y a « rétrécisse- ment par le mouvement », alors

Du.

Dans

l’approximation

où l’on ccnsidère des

spins

individuels avec des niveaux

d’énergie

bien définis

11

= +

§,

on

peut

considérer que l’influence de tous les autres

spins

entourant un

spin

donné se traduit

par un

champ

local

HL,

différent pour

chaque spin,

et

dont la

répartition statistique

est à

l’origine

de la

largeur

de raie. Par suite du mouvement des

spins,

ce

champ

local fluctue

rapidement

avec un temps de corrélation z, Le est de l’ordre de

puisque,

au bout du temps LM en moyenne un

spin

donné « saute en un site voisin où il voit alors un

champ

local différent. Il y a « rétrécissement par le mouvement »

lorsque :

cette condition peut s’écrire

également:

c’est-à-dire

4. RELAXATION PAR DES IMPURETÉS PARAMAGNÉTI- QUES FIXES. -

Supposons

que le cristal contienne N

impuretés paramagnétiques

fixes par unité de

volume,

de

spin S,

de

rapport gyromagnétique

ys,

ayant

un temps de relaxation

spin-réseau égal

à

Tis. Tis

est très

court car ces

impuretés

sont fortement

couplées

au

réseau. Les

spins

nucléaires

proches

de ces

impuretés

sont

rapidement portés

à la

température

du réseau

par l’intermédiaire de leur interaction

dipolaire

avec les

impuretés.

En effet l’hamiltonien contient un terme :

(où

les

indices j repèrent

les

impuretés ; k repèrent

les

spins I,

et

Oj,,,

gj,

repèrent

l’orientation du vecteur

r jk

par

rapport

au

champ magnétique appliqué).

Ce terme

permet

le renversement d’un

spin

nucléaire sans ren-

versement du

spin électronique,

ce

qui

nécessite une

énergie beaucoup plus

faible que

l’énergie

Zeeman

électronique. Si,

en outre, la

température

de

spin

diffuse dans le

système

de

spins

nucléaires I avec un

coefficient de diffusion

D,

De Gennes

[7]

a établi

que la valeur du temps de relaxation

spin-réseau

des

spins

1 peut s’écrire

b

= C 4 =

D

amplitude

de diffusion par une

impureté

unique

R =

N- 1/3

= distance moyenne entre

impuretés.

La formule de De

Gennes,

pour être

applicable, suppose b R,

ce

qui

est presque

toujours vérifié,

et suppose

également

que les

impuretés

sont

réparties

au hasard dans l’échantillon.

Cette formule a été établie en admettant l’existence d’une

équation

de diffusion. Aucune

hypothèse

n’a été

faite sur

l’origine

du

phénomène

de

diffusion,

aussi

pouvons-nous

l’appliquer quand

le processus de self- diffusion est

prépondérant.

En toute

généralité,

il

suffit d’utiliser pour D la valeur

DM

+ Si l’effet de la self-diffusion est

prépondérant,

la vitesse de

(4)

relaxation due aux

impuretés paramagnétiques peut s’écrire,

en

remplaçant Dm

par sa valeur

En l’absence d’information sur

Tis

on

peut

supposer que cette

quantité

varie avec la

température

comme

T-2 (Processus Raman) ;

de

plus,

ce

paramètre

inter-

vient au

plus

à la

puissance 4 ou - 4

suivant son ordre

de

grandeur.

Par contre nous avons vu que LM varie

exponentiellement

en fonction de

1/T :

on peut donc raisonnablement considérer le facteur

qui

est devant

comme une constante. Pour fixer les

idées,

éva- luons son ordre de

grandeur

en supposant

10- 8s,

S

= 2

et ys =

1,76

x

10’ (gs

=

2) ;

à une

fréquence

de résonance nucléaire de

12,85

MHz

(H

= 3 200

gauss)

on a :

....

Remarquons

que LM est une

quantité qui

ne

dépend

pas des

impuretés paramagnétiques,

pour peu

qu’elles

soient suffisamment

diluées,

ce que nous avons

déjà supposé.

S’il y a

plusieurs types d’impuretés

dans le

cristal la formule reste valable en

prenant

i étant un indice

repérant

les différents

types d’impu-

retés.

5. RELAXATION PAR SELF-DIFFUSION. - Il nous reste à évaluer la contribution

au

T,

due à la modulation de l’interaction

dipolaire

entre

spins nucléaires, lorsqu’il

y a self-difiusion, iM, défini

précédemment,

est le

temps

de corrélation des fluctuations de l’interaction

dipolaire.

Supposons

que :

La deuxième

inégalité

est essentielle. Elle

exprime

que l’on peut calculer

Tl

et

T2

par une méthode de

pertur-

bations due à

Bloembergen [8].

En outre, elle

indique

aussi que l’on est dans la

région

du rétrécissement par le mouvement,

T2

est bien défini.

La

première inégalité

est

l’hypothèse adiabatique : lorsqu’on

peut la

faire,

les

expressions

donnant

Tl

et

T2

prennent une forme

approchée plus simple,

donnée par

Torrey [9] :

k est une constante du réseau

qui,

pour le léseau

cubique simple

du fluor dans le fluorure de

cadmium,

vaut

0,793.

G(k, o)

est

l’intégrale

est une fonction de Bessel.

Torrey [9]

a calculé

G(k, o)

pour :

a)

le

système cubique

centré

b)

le

système cubique

à faces centrées

mais pas pour le

système cubique simple.

Par

extrapolation

des valeurs de

Torrey,

nous

suggé-

rons la valeur

G(k, o) - 0,67

pour le

système cubique simple.

En

remplaçant M2

et (Dj par leurs valeurs

respectives 4,1

x

109

et

8,1

x

107 rad/s

il

vient : -.

-

nous verrons au

prochain paragraphe

que

1 / Tg

en toutes circonstances.

6. VARIATION DE

Tl

ET

T2

AVEC LA TEMPÉRATURE.

-

a)

A haute

température.

-

Lorsque

soit

10 ~~T~~~O ~

on a, en toute

généralité

Pour la

plus

haute

température

atteinte au cours de

nos

expériences (450 OK)

nous avons mesuré :

de

1 / T2

on

tire TM

=

0,55 x 10 - 6,

et,

reportant

cette valeur dans on trouve

1/Tï N 3,

tandis que

IIT, -

850: on en conclut que

1/T(

est

négligeable

devant A

plus

basse

température,

l’écart entre

1 /T[

et s’accroît encore.

Donc,

à haute

température Tl

et

T2

sont donnés

par les formules

(5)

354

si iM varie

exponentiellement

en fonction de

1/T

avec

une

énergie

d’activation

U,

on s’attend à ce que les courbes

Log (Tl)

et

Log (T2)

en fonction de

1/kB

T

soient des droites de

pentes respectives

3

U/4

et - U.

b)

A basse

température.

-

Lorsque

les formules du

paragraphe

5 donnant et

ne sont

plus

valables. Nous ne chercherons pas à recalculer

1/Tl

que nous supposerons

toujours négli- geable

devant

1/Ti.

Le

signal

de

précession

libre n’étant

plus exponentiel,

nous devons trouver une nouvelle

définition de

T2. Soit t2 le temps

au bout

duquel

l’aimantation transversale est divisée par deux : nous

poserons

T2

=

t2/Log

2 : cette définition nous redonne bien la constante de

temps

de

l’exponentielle lorsque

la

précession

libre est vraiment

exponentielle.

Un ordre

de

grandeur

de

T2

à basse

température

est

Dans nos nouvelles

hypothèses (iM > I/(Aw2)Yz)

la

formule du

paragraphe

4 donnant

1/Ti

doit

également

être

révisée,

car

D~

devient

plus petit

que

Du :

dans

ce cas D N

Du.

Tl

et

T2

sont alors donnés par

donc

Tl

et

T2

sont des constantes. On s’attend à ce que les courbes

Log (T1)

et

Log (T2)

en fonction de

1/kB

T soient des droites horizontales.

c)

Dans la

région

intermédiaire.

Lorsque

les courbes

Log (Tl)

et

Log (T2)

en fonction de

1/kB

T

doivent se raccorder

progressivement

aux droites

définies en

a)

et en

b).

III. Partie

expérimentale.

-1. APPAREILLAGE. -

a) Spectromètre.

- Pour mesurer

Tl

et

T2

nous avons

construit un

appareil

à

impulsions

fonctionnant à

12,85 MHz,

en

impulsions cohérentes,

suivant le schéma de la

figure

1.

FIG. 1. - Schéma du spectromètre.

L’amplificateur

à porte est celui décrit par Blume

[10].

L’étage

de

puissance (transmetteur)

est formé de

deux

lampes

829B en

parallèle,

fonctionnant en

classe

C,

et alimentées par une tension continue de 3 000 volts. Pour améliorer la forme des

impulsions

de

radiofréquence,

le transmetteur

comporte

un circuit à amortissement variable décrit par

Spokas [11 ].

Pour

diminuer le temps de iecouvrement du

préamplifica-

teur, le

Q

du circuit de la bobine

réceptrice

est forte-

ment réduit

pendant l’impulsion, grâce

à deux diodes montées

symétriquement

et commandées par des

impulsions

de

signe opposé [11].

De

plus

la

lampe

du

préamplificateur

est

bloquée pendant l’impulsion

en

appliquant

une tension

positive

sur la

cathode,

dont

la durée est

supérieure

de 2 gs à celle de

l’impulsion.

Le

spectromètre

ainsi construit

possède

les caracté-

FIG. 2. - Schéma du four : 1) Couvercle de laiton ; 2) Tubes de laiton formant blindage ; 3) Fils d’amenée aux bobines RMN ; 4) Thermocouple cuivre-constantan ; 5) Pastilles de téflon ; 6) Fil chauffant; 7) Manchon inox ; 8) Manchon pyrex ;

9) Fils d’amenée du chauffage; 10) Joints toriques; 11) Socle laiton; 12) Traversées BNC; 13) Bouchon d’amiante. Les

flèches représentent le trajet de l’air comprimé.

(6)

ristiques suivantes,

en utilisant le montage à bobines croisées :

- durée d’une

impulsion

de 90° : 3

- durée

(10 %

à 90

%)

de montée et de descente de

l’impulsion : 0,4

- temps

de recouvrement du

système récepteur

N 5 ~s.

Ces

caractéristiques

sont suffisantes pour observer le

signal

de

précession

libre du fluor dans notre échan- tillon

(0,3 cm’)

même à basse

température

T2 N

30 ps .

b)

Le

four.

- Pour faire varier la

température

de

l’échantillon entre 300 °K et 450 OK les bobines sont

placées

à l’intérieur d’un four de pyrex

(voir Fig. 2).

La

température

est stabilisée à 1 °C

près

si l’on attend assez

longtemps

pour

qu’un

état de

régime permanent

s’établisse. Pour faire varier la

température

entre

77 OK et 300

OK,

l’échantillon est

porté

à la

tempéra-

ture de l’azote

liquide, puis,

on le laisse réchauffer lentement en

prenant

les mesures « au vol ». Comme

Tl

et

T2

varient très peu entre l’azote et 200

OK,

l’erreur

sur la mesure de la

température

est sans

importance.

Nous avons constaté

qu’il

n’était pas nécessaire de modifier l’accord des bobines entre l’azote et 450 OK.

D’autre

part,

le coefficients de

remplissage

de la bobine

réceptrice

est

prochP

de

l’unité,

et le

signal

sur bruit

s’en trouve

augmenté.

2. RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX. - Nous avons

porté (Fig. 3) Ti

et

T2

en échelles

logarithmiques

en fonction

de

1000/T.

Nous ne sommes pas montés au-delà de 450

OK,

car ensuite les mesures devenaient peu repro- ductibles. Par contre, entre 77 OK et 450

OK,

les mesures

sont

reproductibles

aux erreurs

expérimentales près.

FIG. 3. - Log (Ti) et Log (T2) en fonction de 1000/T. Le point anguleux pour 1000/ T = 5 est au changement d’échelle.

Pour mesurer

T2

on observe la forme du

signal

de

précession

libre consécutif à une

impulsion

de 90°.

Pour mesurer

Tl,

l’aimantation est renversée par une

impulsion

de

180°,

et l’on mesure

l’amplitude

du

signal

de

précession

libre consécutif à une

impulsion

de 90°

effectuée au temps t variable

après l’impulsion

de 180°.

IV. Conclusion. - On constate que les variations de

T,

et

T2

avec la

température présentent

un

plateau

à

basse

température, lorsque

la self-diffusion est

négli- geable

devant la diffusion de

spin.

Ceci est conforme

à la théorie. Nous avons

vérifié,

par des mesures de conductivité

ionique,

que le temps de saut ~M conti- nuait à croître

lorsque

l’on baissait la

température.

Le

plateau

de

Tl

n’est donc pas dû à un

plateau

de TM, mais bien au fait que

Du.

Entre 310 OK et 385

OK, T2

croît

exponentiellement

avec une

énergie

d’activation

égale

à

On en déduit que

l’énergie

d’activation de TM est U =

0,395

eV. On constate que dans ce même inter- valle de

température, Tl

décroît

exponentiellement

avec une

énergie

d’activation

égale

à

Le

rapport

de ces deux

quantités 0,295/0,395

=

0,75

est

égal

au

rapport théorique 4.

Cette concordance nous

donne confiance dans la validité du modèle

proposé.

Un autre moyen de vérification de la théorie est de calculer de deux

façons

différentes le coefficient

b)

A haute

température :

Vers le milieu du domaine « haute

température », lorsque Tl

et

T2

varient

exponentiellement,

on mesure :

de

on tire zM =

1,65

x

10-6

s, en

reportant

dans la formule donnant

T,

il vient :

Donc les valeurs

de 11

calculées à basse et à haute tem-

pérature

sont en bon

accord, compte

tenu :

- des erreurs de mesure,

- de la

possibilité

d’une

légère

variation de

entre 77 OK et 340 OK

(*).

(*) Si l’on suppose que Tirs « 1 /wI et que

... ,- . - ,

(Processus Raman), le rapport

[ Tis/(1

-i- COI est divisé

par 2,1 entre 77 et 340 OK. En tenant compte de cette variation la valeur « corrigée » de q à basse température est 5,4 x 109, valeur très proche de celle calculée à haute température.

(7)

356

- de

l’imprécision

sur la valeur

théorique

du coeffi-

cient de diffusion de

spin Du.

Si l’on suppose comme au

paragraphe

II.4 que ys =

1,76

x

10’, s = 2

et =

10 - 8

s, on peut en déduire une estimation de la concentration N en

impu-

retés

paramagnétiques

en

prenant 11

= 4 x

10~,

la formule donne

Au

paragraphe

4 nous avions fait

l’hypothèse b

R pour

appliquer

la formule de De Gennes.

Cherchons si elle est vérifiée : de N = 3 x

1018,

on

tire R =

0,7

x

10-6

cm

(70 À) ;

d’autre

part,

à basse

température

On a donc b N

R/5. L’hypothèse

est assez bien

vérifiée à basse

température ;

à haute

température b

est

encore réduit par un facteur

Comme dernière

vérification,

nous pouvons cons- tater que

Tl

commence à décroître

(en augmentant

la

température)

un peu avant que

T2

ne commence à

augmenter. Or,

ceci est

prévisible

car

lorsque

DM

est de l’ordre de 5

Du

et la self-diffusion est

déjà prépondérante.

Toutes les mesures

ayant

été effectuées loin du

point

de fusion

(1 370 OK)

du fluorure de

cadmium,

la forte

diffusion

ionique

constatée peut

paraître

surprenante.

Elle

pourrait

être due :

1)

au

grand

nombre de lacunes

présentes,

2)

à la faible

énergie

d’activation de mobilité des lacunes.

Les

énergies

de

piégeage

ou de création de lacune étant

plutôt

de l’ordre de 1 eV ou

plus, l’énergie

d’acti-

vation du processus

(0,395 eV) pourrait

être

l’énergie

d’activation de mobilité E des lacunes.

Notons enfin que l’on

pourrait

déduire de ces

expé-

riences une méthode pour mesurer avec une assez

bonne

précision

le coefficient de diffusion de

spin Dj.

Partant d’un échantillon contenant des

impuretés paramagnétiques,

on mesure le temps de relaxation nucléaire

à une

température

la diffusion de

spin

est

prépondérante. Puis,

par un

procédé quelconque (contraintes mécaniques

par

exemple),

on introduit de nombreuses lacunes dans

l’échantillon,

de telle

façon

que, pour la même

température

la self-diffusion soit

prépondérante ;

on mesure alors

Ti

et

T2

dans ces

nouvelles conditions.

Du

est alors donné par la for- mule

(dans l’hypothèse adiabatique)

est connu avec

préci-

sion.

Nous tenons à remercier notre ami le Dr. Alexander

Malinovski, qui

nous a

apporté

son aide

précieuse

dans

la construction du

spectromètre

et dans la mesure des

temps

de

relaxation,

MM. Néel et

Deschamps

à

qui

nous devons

l’amplificateur

à porte, Mr. Eisenkremer

qui

a construit le

four,

et enfin le Dr. André Landesman

avec

qui

nous avons eu de

longues

et

fréquentes

dis-

cussions.

Bibliographie

[1] ABRAGAM

(A.),

« The

principles

of nuclear magne- tism » ch. IV, Oxford at the Clarendon Press, 1961.

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