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Étude de la relaxation magnétique nucléaire dans le trichlorosilane liquide

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00208328

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208328

Submitted on 1 Jan 1975

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Étude de la relaxation magnétique nucléaire dans le trichlorosilane liquide

A. Briguet, J.-C. Duplan, J. Delmau

To cite this version:

A. Briguet, J.-C. Duplan, J. Delmau. Étude de la relaxation magnétique nucléaire dans le trichlorosi- lane liquide. Journal de Physique, 1975, 36 (9), pp.897-904. �10.1051/jphys:01975003609089700�.

�jpa-00208328�

(2)

ÉTUDE DE LA RELAXATION MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE

DANS LE TRICHLOROSILANE LIQUIDE

A.

BRIGUET,

J.-C. DUPLAN et J. DELMAU Laboratoire de

Spectroscopie

et de Luminescence

Université

Claude-Bernard, Lyon I,

43,

boulevard du

11-Novembre-1918,

69621 Villeurbanne, France

(Reçu

le

3 janvier 1975,

révisé le Il avril

1975, accepté

le 22 avril

1975)

Résumé. 2014 L’étude de la relaxation du chlore 35 et la détermination de la vitesse de relaxation

dipôle-dipôle

intramoléculaire silicium 29-proton permettent de montrer

l’anisotropie

de réorienta-

tion dans le mouvement de la molécule de trichlorosilane en

phase liquide.

Le

principal

mécanisme

de relaxation du silicium 29 dans ce

produit provient

de l’interaction

spin-rotation,

ce qui permet, de

plus,

de mettre en évidence les effets inertiels dans la diffusion lorsque la

température

s’élève.

Abstract. 2014 The

anisotropic

reorientation of liquid trichlorosilane is

pointed

out by nuclear

relaxation studies of chlorine 35 and by measuring the intra-molecular

dipole-dipole

relaxation

rate between Silicon 29 and proton. Silicon 29 relaxes essentially by

spin-rotation

and this fact

permits one to observe inertial effects as the temperature is increased.

Classification Physics Abstracts

5,450 - 7.610 - 7.620

1. Introduction. - Les interactions

qui

sont à l’ori-

gine

de la relaxation nucléaire dans les

liquides dépen-

dent des mouvements

moléculaires,

aussi à l’issue d’une étude de relaxation est-on en mesure de

préciser

certaines

caractéristiques

de ces mouvements

[1, 2, 3, 4].

Notre étude

porte

sur la molécule de trichlorosilane

qui appartient

à la

catégorie

des molécules

toupies symétriques.

Nous nous intéresserons essentiellement à la réorientation de cette molécule

qui

peut être

précisée grâce

à deux

temps

de corrélation. L’un d’eux L 1. caractérise la vitesse avec

laquelle

se réoriente l’axe moléculaire autour d’une direction

perpendiculaire,

il est donc déterminé à

partir

de l’interaction

dipolaire magnétique

entre les noyaux 1H et

29Si,

dont l’abon- dance

isotopique

naturelle est de

4,7 %.

Un deuxième

temps

de corrélation

ijj

Il caractérise le mouvement de la molécule autour de son axe.

Il se déduit du

temps

de corrélation de la direction carbone-chlore que l’on obtient à

partir

de la relaxation

du chlore.

La contribution de la RMN à l’étude de la

dyna- mique

moléculaire ne s’arrête pas là : par le biais de l’interaction

spin-rotation

on peut déterminer le temps de corrélation du moment

angulaire

LJ

qui

constitue une mesure des intervalles de

temps

carac- térisant les

pas de

réorientation moléculaires. Cette dernière constante à

laquelle

on ne

peut

accéder

pratiquement

que par RMN est de la

première importance quand

il

s’agit

de tester les différents

modèles

proposés

pour

représenter

les mouvements

moléculaires.

2. Théorie. - 2.1 TEMPS DE CORRÉLATION DE

RÉORIENTATION AUTOUR DES AXES PRINCIPAUX D’UNE MOLÉCULE. - Afin de nous

placer

dans un cadre

plus général,

la molécule

toupie symétrique

que nous étudions sera notée

AXY3.

L’axe de

symétrie

est

défini par la direction des noyaux A et X de

spin -1

et Y

désigne

des noyaux

quadrupolaires.

Nous pourrons

mesurer

séparément

le

temps

de corrélation de réorien- tation ii de la direction AX et le temps de réorien- tation des directions XY et que l’on notera ie2,

[5].

Pour déterminer ii, il faut

séparer

dans les méca- nismes de relaxation des deux noyaux A et X la contri- bution

dipolaire

intramoléculaire

Rdd [6]

Par ailleurs "C02’

peut

être déterminé en étudiant la relaxation des noyaux Y. En effet ces derniers de nombre

quantique

de

spin S

et de moment

quadru- polaire Q

se relaxent essentiellement par interaction

avec le

gradient

de

champ électrique

eq orienté selon X-Y. De ce fait leur

temps

de relaxation est relié au

temps

de corrélation "C02’ par la relation

[6] :

il et ’r02’

permettent

de déterminer les composantes

Di

et

DI!

du tenseur de diffusion suivant les axes

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003609089700

(3)

898

principaux

d’inertie de la molécule

toupie symétrique.

Ces composantes sont en effet reliées aux temps de corrélation il et

de

la

façon

suivante

[7, 8, 9] :

0 étant

l’angle

que fait la direction XY avec l’axe moléculaire

qui

est

dirigé

selon AX.

La

comparaison

des constantes de diffusion

Dl

et

DII permet

de caractériser le

degré d’anisotropie

de réorientation de la molécule

[7], [10].

Pour des

molécules

toupies symétriques

on constate en

général

que la réorientation autour d’une direction perpen- diculaire à l’axe de

symétrie

est

plus

lente que la réorientation autour de cet axe

(Djj

Il >

Dl).

Ce résul-

tat semble normal

pour des

molécules

allongées

selon

l’axe

(prolate),

par contre il est surprenant pour des molécules

aplaties (oblate) [4].

,

Le fait que le mouvement se fasse

préférentiellement

autour de l’axe de

symétrie s’interprète

si on admet

que la réorientation autour d’une direction perpen- diculaire est rendue difficile par suite de la tendance des

dipôles

à s’orienter

parallèlement

les uns aux

autres

[11 ].

Il s’ensuit que la réorientation de l’axe

a lieu le

plus

souvent par pas de diffusion de faible

amplitude

et

qu’elle peut

être assez bien

représentée

par le modèle de microviscosité

[12].

Par la suite nous vérifierons que des effets d’inertie

se manifestent

lorsque

la

température s’élève,

et nous

pouvons d’ores et

déjà prévoir

que le

phénomène

sera

plus

nettement visible au niveau de la diffusion

parallèle.

Pour montrer

qu’effectivement l’amplitude

moyenne ex". des pas de diffusion augmente, on compare le

temps

de corrélation 1:(J2i de réorientation autour de l’axe i au

temps

de corrélation 1: fi d’un rotateur libre à la même

température

et de moment d’inertie

égal

à celui de la molécule autour de cet axe, soit

Ji [10], [13]

Gillen et

Noggle [11]

ont montré que la valeur du

rapport xi

=

T02i/Tfi pouvait

servir de critère et dis-

tinguent

grosso modo trois modes de diffusion : x >

5,

réorientation

diffusionnelle, am 5°,

5 > x >

3, région intermédiaire,

5° am

10°,

3 > x , effets

d’inertie,10°

am.

2.2 TEMPS DE CORRÉLATION DU MOMENT

CINÉTIQUE

MOLÉCULAIRE. -

Lorsqu’un

noyau se relaxe sous

l’effet de l’interaction de

spin-rotation

il est

possible

d’obtenir des informations

plus complètes

sur la

dynamique

du milieu

liquide qui

l’entoure : on peut

accéder au

temps

de corrélation 1:J du moment ciné-

tique

de la molécule. En effet et

toujours

dans le cas

d’une molécule

toupie symétrique,

la vitesse de relaxation

spin-rotation

du noyau X

dépend

des deux

temps

de corrélation

1: J.l

et

1: J

]l au travers de la rela-

tion

(14) :

dans

laquelle Cl

et

Cil

sont les constantes du tenseur de

spin

rotation sur les axes

principaux

de moments

d’inertie

Jl

et

JII.TJ_L

et

Tj

n mesurent en moyenne

l’intervalle de

temps

entre deux chocs

qui

modifient

effectivement

[15]

les

composantes

du moment ciné-

tique

de la molécule.

Lorsque

la réorientation est

diffusionnelle,

ces intervalles de

temps

sont

beaucoup plus petits

que le

temps

nécessaire à la réorientation et l’on a

[16] :

Cette formule n’est

plus

valable

lorsque

la

température

s’élève

puisque

les effets d’inertie se

manifestent,

il convient alors d’avoir recours au modèle de diffusion

généralisée

de Gordon

[17, 18] qui

permet d’établir la relation

entre

Tj, et L02i i

[4].

Ainsi une vérification du modèle de réorientation repose sur les détermi- nations

séparées

des deux

grandeurs

ij, et 1:02i, ce

qui

nécessite‘ la connaissance du tenseur de

spin

rotation.

3. Etude

expérimentale.

- 3.1 RELAXATION QUA- DRUPOLAIRE DE

35Cl.

- Le temps de relaxation des noyaux de chlore 35 a été déterminé en utilisant la

technique

de résonance en

large

bande. Pour des

noyaux

quadrupolaires

on admet que

Tl

=

T2 [19]

et la valeur du

temps

de relaxation

spin-spin

est déter-

minée en mesurant l’intervalle

spectral qui sépare

les deux

pics

de

l’enregistrement

de la dérivée du

signal d’absorption

Cette relation suppose que la raie est lorentzienne.

Les

enregistrements

ont été obtenus par une série de dix accumulations successives et le

calibrage

en

fréquence

du

spectre

a été réalisé à

partir

de

signaux protoniques.

Les valeurs obtenues entre 160 K et 295 K montrent que l’évolution du

temps

de relaxation du chlore 35 en fonction de la

température

est bien

représentée

par une loi du type Arrhénius

(Fig. 1)

La valeur de

125 gs

obtenue pour

Tl de 35CI

à 22°C

est nettement

plus

élevée que celle

qui peut

être obser- vée dans le chloroforme

[10].

Elle

explique l’élargis-

sement en haute

résolution,

de la raie

protonique

du

(4)

l i

IG. 1. - Variations avec l’inverse de la température des temps de relaxation du chlore 35 et du silicium 29 dans SiHCI3. Mêmes

variations pour les constantes de diffusion Dl et

DI, ; Dr

est calculée

par le modèle de microviscosité.

trichlorosilane

comparée

à celle du chloroforme : cet

élargissement

est aux contributions scalaires

35CI-’H

et

37CI-1H

dans la relaxation

spin-spin

du

proton [20].

3.2 RELAXATION DU PROTON ET DU SILICIUM 29. - Les études en haute résolution des résonances

proto- niques (1 H-28Si)

et

(1 H-29Si)

ont été réalisées sur un

spectromètre

Varian HA 100

adapté

aux méthodes

sélectives d’irradiation par

impulsions

d’audiofré- quence

[21].

L’échantillon

liquide

de trichlorosilane

[Fluka

Purum 99

%]

a été

désoxygéné

par la méthode usuelle

[22] puis

scellé dans des tubes de 5 mm

après

.

adjonction

de

quelques

gouttes de TMS pour la sta-

bilité

en mode HA.

L’étude

comparée

de la relaxation du

proton

dans les molécules

isotopomères 29Si 1 HCl3

et

28Si 1 HCl3

a été conduite de la manière suivante :

Si nous notons W’ la contribution à la relaxation

qui

n’est pas

d’origine dipolaire

intramoléculaire entre noyau de silicium 29 et

proton,

nous aurons,

pour

temps

de relaxation du proton dans les molé- cules

28Si1 HCl3 (pic

central du

spectre)

et pour temps de relaxation du

silicium

29 dans les

molécules

29Si 1 HCl3 [23] :

Il est

possible

en étudiant la relaxation des deux raies

protoniques (IH-29Si)

de déduire les trois quan- tités

WH, Ws;

et

Rdd.

A cet effet nous

appliquons

des

impulsions

sélec-

tives à la

fréquence

des deux raies satellites tout en nous

ménageant

la

possibilité

d’en suivre

l’évolution ;

la méthode

employée

est celle des vitesses initiales introduites par

Freeman,

Wittekoek et Ernst

[24].

L’inversion d’une seule de ces transitions donne la vitesse initiale v, de son retour à

l’équilibre thermique [25] (cf. Appendice),

L’inversion simultanée des deux raies conduit à la

mesure sur les retours de

chaque

raie d’une deuxième vitesse initiale V2

[25] (cf. Appendice)

Il est donc

facile,

une fois

WH

mesuré sur le

pic

central

de calculer

Ws;

et

Rda.

Cette méthode met à

profit

la sensibilité du

proton

pour tirer des informations sur la relaxation d’un

isotope,

ici le silicium

29,

dont l’étude directe serait

plus longue, plus

difficile et

qui

de surcroît néces- siterait un

appareillage spécial.

Pour satisfaire aux critères de sélectivité

[26],

la

valeur du

champ

de

radiofréquence appliqué

durant

les

impulsions,

doit être

supérieure

aux

largeurs

de

raie

protoniques.

Nous avons

pris

des valeurs de

yHi égales

à 2 ou 4 Hz. La réalisation

d’impulsions

simul-

tanées sur les deux raies

protoniques (lH-29Si)

ne

présente

pas de difficulté étant donné leur écart

spectral important (J29S;_ 1H

= 363

Hz) [28].

Les

vitesses initiales de l’évolution de l’aimantation ont été mesurées par la méthode

(n,

t,

7r) [24, 25] qui

a

l’avantage

de

replacer

l’aimantation dans le sens

positif après l’impulsion n

de mesure,

puisque

les

valeurs de t utilisées

correspondent généralement

à l’état

négatif

de l’aimantation. Nous avons

soigneu-

sement vérifié la constance du

signal

consécutif à la

première impulsion n ;

en effet avant de recom-

mencer une mesure, il

importe

de s’assurer que l’aiman- tation a bien

repris

sa valeur initiale. Par

ailleurs,

le fait de trouver au début de

chaque séquence (n,

t,

n)

un

signal

constant, constitue un bon critère de repro- ductibilité des

expériences. Chaque

mesure

porte

sur

cinq

valeurs différentes de t et a été recommencée

au moins quatre fois.

A

partir

des résultats résumés dans le tableau

III,

il est

possible

de calculer la valeur de

Ws;.

La

dépen-

dance du

temps

de relaxation du silicium 29 vis-à-vis de la

température indique

la

présence

d’un mécanisme de relaxation

spin-rotation [27] (Fig. 1).

Aux

températures

les

plus

élevées le terme

Rda

devient très

petit

devant

Wsi

et sa détermination est alors

plus imprécise.

Il en est de même aux

plus

basses

températures,

l’incertitude sur

Ws’i

augmentant aussi dans ce domaine. En

effet, lorsque

la

température

diminue le terme

Rdd

devient

plus important puisque

(5)

900

la réorientation des molécules est

plus

lente et dans le

même

temps,

le terme

Ws;, qui

mesure essentiellement

une contribution de l’interaction de

spin-rotation,

diminue. Arrive un moment où il devient

impossible

de détecter une différence notable entre les valeurs

de vl

et v2. C’est ce

qui

se passe dans nos

expériences,

au-dessous de 210

K; l’analyse semi-logarithmique

des

enregistrements

continus obtenus par accumu- lations successives de la

récupération

des satellites

(’H_2lSi) [21],

montre

qu’une

seule constante de temps

est observée. A ce moment, non seulement les vitesses initiales vl et V2 sont

pratiquement égales,

mais elles

sont encore

égales

à l’inverse de la constante de

temps qui

décrit l’évolution de la différence des intensités réduites des deux raies

protoniques (1 H-29Si) [29]

L’égalité

des

expressions (12), (13)

et

(14)

suppose que l’on ait :

Ws;

=

0,2 Rdd.

Nous avons cherché la confirmation de ces résultats

grâce

aux

expériences

d’effet Overhauser homonu- cléaire.

Lorsqu’on

sature une raie

satellite,

la seconde subit une variation d’intensité

[30, 31] :

Pour toutes les

expériences

effectuées dans le domaine des faibles

températures

nous n’avons pas observé d’effet Overhauser homonucléaire. Ce résultat traduit que l’on a :

Ws;

=

0,095 Rda.

Cette discussion montre bien la difficulté

qu’il

y a à

séparer

les contributions de l’interaction

dipolaire

intramoléculaire et des interactions d’autre nature

lorsque

l’une d’entre elles devient faible.

3.3 VISCOSITÉ DU TRICHLOROSILANE LIQUIDE. - Afin de tirer

dès

informations sur la diffusion trans-

lationnelle à

partir

du modèle de microviscosité

[12],

nous avons mesuré la viscosité et la masse

volumique

du trichlorosilane dans un intervalle de

températures

allant de 218 K à 303 K. Le

produit

est très sensible

aux traces

d’humidité,

aussi avons-nous

opéré

sous

atmosphère desséchée,

le viscosimètre étant installé dans une enceinte de pyrex pour la thermostatisation.

Ces mesures ont été effectuées par

rapport

à l’éther

éthylique [32].

Les différents

paramètres

moléculaires du trichlorosilane sont

indiqués

sur le tableau I.

Le rayon d’encombrement moléculaire a été déterminé

en

supposant

que le

liquide

était un

empilement hexagonal

de

sphères rigides.

Le coefficient de rem-

plissage

est alors de 74

% [11].. Ces

valeurs

pourront

être utilisées pour évaluer les constantes de diffusion dont nous aurons besoin par la suite

(Tableau II).

4. Résultats et discussion. - Les résultats de ces

études de relaxation

portant

sur le chlore

35,

le silicium

TABLEAU 1

Propriétés physiques

de la molécule de trichloro- silane :

a) HOOPER,

H. 0. and BRAY, P.

J.,

J. Chem.

Phys.

33

(1960)

334.

b)

MITZLAFF,

M., HOLM,

R. and

HARTMANN, M.,

Z.

Naturforsch.

22a

(1967)

1415.

c)

Nos calculs à

partir

de la référence

b).

d)

BROCKWAY, L. 0. and

Coop,

I.

E.,

Trans.

Faraday

Soc. 34

(1938)

1429.

et le

proton

sont

consignés

dans le tableau III. Nous allons examiner

quelles conséquences

on

peut

tirer de l’examen de ces valeurs.

4.1 ANISOTROPIE DE RÉORIENTATION DE

SiHC’3’

-

La connaissance du temps de relaxation du chlore 35

permet

de déterminer la loi de variation du

temps

de corrélation de réorientation de la direction Si-CI

l’to2’]s

=

9,8

x

10-14 exp(I,6 kcal/(mole

x

RT)) . (16)

Le terme d’interaction

dipolaire proton-silicium 29, Rdd,

obtenu pour

chaque température

conduit au

calcul de zl dont les valeurs sont

indiquées

dans

le tableau III. La relation

(4) permet

d’évaluer le

paramètre

r =

DIIID_L [5] ;

les calculs conduisent à deux solutions pour

DII

mais une seule convient car

positive.

La valeur trouvée pour

Du,

l est d’ailleurs très

imprécise,

l’incertitude

peut

être estimée à 25

%.

Néanmoins les résultats sont

significatifs

et montrent que

D

Il >

Dl

pour toutes les

températures

étudiées.

Bien que la molécule soit

aplatie,

nous constatons

que l’axe moléculaire se réoriente

plus

lentement

qu’un

axe

qui

lui est

perpendiculaire,

il

s’agit

là d’une

constatation

qui

a

déjà

été faite dans d’autres cas

[4].

Pour

expliquer

cette difficulté à

déplacer

l’axe molé- culaire on

peut

se demander s’il ne

pourrait

pas exister des

complexes

bimoléculaires par suite de liaisons

hydrogène [11].

Le

déplacement chimique

dans un

solvant

inerte,

étudié par

Huggins

et

Carpentier [33],

s’avère

indépendant

de la

concentration ;

on ne

peut

donc retenir cette

hypothèse

de

complexation.

On doit donc admettre que les moments

dipolaires,

du fait de leurs interactions

mutuelles,

tendent à

s’aligner

les uns sur les autres; ce

phénomène

se

répercute

différemment sur

DII

et

Dl

rendant

Du

supérieur

à

Dl. Remarquons

au passage

qu’en

admet-

(6)

TABLEAU II

Viscosité et masse

volumique

du trichlorosilane pour

diff’érentes températures.

Les constantes de

diffusion

trans-

lationnelle

D.

et rotationnelle

Dr

sont calculées à

partir

du modèle de microviscosité

[12].

TABLEAU III

Tableau

récapitulatif

des

paramètres

de relaxation observés sur le trichlorosilane.

Application

à l’étude de la

dynamique

de la molécule en

phase liquide.

tant une loi de type Arrhenius pour

Du,

Il et

Dl

on

obtient des

énergies

d’activation sensiblement diffé- rentes. La

figure

1 montre que la valeur de

E al

est

environ 2

kcal/mole

tandis que celle de

Ea est

voisine

de

1,5 kcal/mole.

4.2 DIFFUSION ROTATIONNELLE ET EFFETS D’INERTIE

DANS

SiHC13.

- Nous pouvons comparer les cons- tantes de diffusion

Dl

et

DI!

avec la constante

D, qui

est calculée sur un modèle

hydrodynamique

de

diffusion

isotrope.

La formule de Stokes modifiée selon le modèle de Gierer et Wirtz

[12]

donne :

où fr,

facteur de microviscosité est voisin de

6.

Les

valeurs observées pour la viscosité et la masse volu-

mique

permettent le calcul de la constante de diffusion

(Tableau II).

On remarque que les valeurs de

D,

sont

(7)

902

intermédiaires entre celles de

Dn

Il et

D 1.

et en

général plus proches

de ces dernières

[11] (Fig. 1).

Par ailleurs le test x montre que le mouvement de réorientation autour d’un axe

perpendiculaire

à celui de la molécule est en

général

de type diffusion- nel et on ne

pénètre

dans la zone intermédiaire

qu’aux températures

élevées. Par contre les effets d’inertie

se manifestent à toute

température

dans la réorien- tation autour d’un axe

parallèle.

Les valeurs de xl et

/jj

Il sont

reportées

sur le tableau

III,

les valeurs

de 7: f

utilisées ayant été calculées à

partir

des indications du tableau 1.

4. 3 INTERACTION DE SPIN-ROTATION DU SILICIUM 29.

- L’étude en fonction de la

température

du para- mètre

Ws;, qui rappelons-le,

est obtenu en

rapprochant

les valeurs du

temps

de relaxation du

proton

dans

29Si1HC13

et

28Si1 HCI3,

montre que le mécanisme de

relaxation,

externe au

système (29Si-1 H), qui

est

prédominant

dans la relaxation de

2951 prend

de

plus

en

plus d’importance lorsque

croît la

température.

Quelle

est son

origine ?

Les contributions intermoléculaires

dipolaires

peu- vent être estimées par le biais de la constante de self- diffusion

D. [34]

1;,

facteur de

microviscosité,

est

pris égal

à

0,5 [12].

On vérifie

grâce

à cette formule que ces interactions sont

parfaitement négligeables

au niveau du sili- cium 29. De même sont

négligeables

les contributions

dipolaires

intramoléculaires entre les noyaux de chlore et de silicium 29. Reste l’interaction

spin-rotation.

Si l’on se

reporte

aux valeurs

expérimentales

de

Ws’i

nous constatons

qu’au-dessous

de 263 K ce

paramètre

reste voisin de 9 x

10-3 S-l (Tableau III),

mais

qu’il

augmente

rapidement

avec la

température.

Ces

caractéristiques

nous conduisent à penser que la relaxation externe du silicium 29 a essentiellement pour

origine

une interaction

spin-rotation

au-dessus

de 263 K.

Il est alors intéressant de rechercher l’ordre de

grandeur

des

temps

de corrélation de

spin-rotation

afin de les comparer aux

temps

de corrélation de réorientation. La détermination

de 7:J.i

et

7:JII (cf.

relation

(6))

n’est pas en

général possible

car elle

nécessite au moins la connaissance des constantes de

spin-rotation Cl

et

Cjj.

Faute de connaître ces ter-

mes nous sommes réduits à utiliser un modèle iso-

trope [12], [35].

Cette

approximation

peut

surprendre puisque

notre étude a mis en évidence des anisotro-

pies, cependant

une telle

approximation

est suffisante

si l’on se limite à des

renseignements quantitatifs.

Ainsi écrivons :

Dans cette relation

iJ représente

un

temps

de cor- rélation de

spin-rotation, fictif,

de l’ordre de

grandeur

de

’t J.1

et

’t J Il.

D’autre part dans un modèle

isotrope Ceff

est relié à

Cl

et

Cil :

v

La valeur de

Ceff peut

être convenablement esti- mée

[35]

à

partir

de la contribution

paramagnétique

du

déplacement chimique

absolu du silicium

29,

en utilisant la relation

[36] :

La connaissance des

fréquences

exactes des réso-

nances simultanées du silicium 29 du

tétraméthyl- silane,

TMS

(vsl

= 19 866 059

Hz)

et du fluor du

fluorobenzène, C6F6 (vF

= 94 080 723

Hz) (1),

per-

met de calculer indirectement le

déplacement

chi-

mique

absolu du silicium 29 de

SiHCI3.

En effet ce

noyau résonne à -

9,8

ppm par

rapport

à

29Si

du TMS

[37],

et d’autre

part

le fluor de

C6F6

résonne

à + 162 ppm du fluor de

CFCl3 [28]

dont le

dépla-

cement

chimique

absolu est 195 ppm

[5].

Toutes

déductions

faites,

on obtient un

déplacement chimique

absolu de 235 ppm pour le silicium 29 du trichloro- silane. Si à ce

déplacement

on retranche la contri- bution du

diamagnétisme qui

vaut 878 ppm

[38],

il vient

(osjpara

= - 643 ppm. En prenant

(Tableau I)

dans la relation

(21)

nous aboutissons à

Ceff N 1,55

kHz. La relation

(19)

sert ainsi à cal-

culer les valeurs de

i J qui figurent

sur le tableau III.

La théorie de la diffusion

généralisée

de Gordon

[17, 18] prévoit

que le rapport n défini par la rela- tion

(22)

est voisin de 6 et décroît

quand

la

température

s’élève.

En

dépit

de l’incertitude assez

grande qui règne

sur cette

estimation,

les valeurs obtenues montrent que les effets de

spin-rotation correspondent

bien à

l’augmentation

de

l’amplitude

des sauts

angulaires

dans la réorientation de la molécule de trichlorosilane.

5. Conclusion. - Ses

propriétés physiques

font de

la molécule de trichlorosilane une molécule de choix pour une étude des mouvements moléculaires en

milieu

liquide.

Grâce à la

présence

de

4,7 %

de l’iso-

tope 2951

qui

intervient dans la relaxation de

l’hydro- gène

nous avons pu mener cette étude à

bien,

une fois surmontées les difficultés

expérimentales

liées à la faible intensité des

signaux

observés et à la durée

importante

de certaines

expériences.

Il est intéressant de noter que la relaxation en RMN

nous a

permis,

à elle

seule,

de déterminer non seule- ment les constantes de diffusion selon les axes

prin-

(8)

cipaux

de la molécule mais

également

le

temps

de corrélation du moment

cinétique moléculaire,

et c’est

l’un de ses

principaux

atouts pour l’étude

expéri-

mentale de la

dynamique

moléculaire en

phase liquide.

Remerciements. - Nous remercions Messieurs

Descouts, Dupanloup, Page

et Perrin du

Départe-

ment de

Physique

de la Matière Condensée de l’Uni- versité de

Genève, qui

ont effectué les mesures de temps de relaxation du chlore 35.

Appendice.

- CALCUL DES VITESSES INITIALES. -

La résolution du

système

différentiel décrivant l’évo- lution au cours du temps des quatre raies d’un

système

de deux

spins 2 (cas AX), [23, 24, 25], [29], [31],

est

aisée si l’on connaît l’état initial des

populations

des

niveaux

d’énergie

sur

lesquels s’opèrent

les transitions.

Si l’on observe les deux raies du noyau A - dans notre cas

d’étude,

les satellites

1 H(29Si-1 H) -

on

peut

par

exemple :

a)

par

impulsion

sélective n

[26]

retourner le

satellite situé à

champ

fort

s +,

b)

par deux

impulsions

sélectives n, chacune étant

appliquée

à une

raie,

retourner les satellites s + et .s - . En échelle

réduite,

les lois d’évolution s’écrivent

[26] :

Cas

b)

avec :

Il est

possible

de

représenter

le début des courbes de retour à

l’équilibre thermique

par une loi

simple-

ment

exponentielle

avec une bonne

approximation.

L’évolution initiale de la raie s est

quasi exponentielle pendant

une durée to -

comprise

à

partir

du début

de

l’expérience

- si on a la condition

[24] :

Cette condition est

supposée vérifiée,

ainsi l’on peut

écrire,

en échelle réduite :

L’utilisation des relations

(A .1 ), (A. 3)

et

(A. 5)

conduit à :

de même

(A. 2), (A. 3)

et

(A. 5)

donnent

L’approximation

est

applicable

dans le trichloro- silane où les vitesses de relaxation sont très faibles à condition de

prendre

aussi to suffisamment faible.

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