HAL Id: jpa-00206712
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Submitted on 1 Jan 1968
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Action d’un champ électrique sur un gaz faiblement ionisé. II. Influence des collisions inélastiques sur la “
queue ” de la fonction de distribution électronique : région du seuil d’ionisation
Nelly Peyraud
To cite this version:
Nelly Peyraud. Action d’un champ électrique sur un gaz faiblement ionisé. II. Influence des col- lisions inélastiques sur la “ queue ” de la fonction de distribution électronique : région du seuil d’ionisation. Journal de Physique, 1968, 29 (8-9), pp.747-758. �10.1051/jphys:01968002908-9074700�.
�jpa-00206712�
ACTION
D’UN CHAMPÉLECTRIQUE
SUR UN GAZ FAIBLEMENTIONISÉ.
II. INFLUENCE
DES COLLISIONS INÉLASTIQUES
SUR LA «
QUEUE »
DE LAFONCTION
DE DISTRIBUTIONÉLECTRONIQUE :
RÉGION
DU SEUIL D’IONISATION Par NELLYPEYRAUD,
Laboratoire de Physique des Plasmas, Faculté des Sciences, 91-Orsay.
(Reçu
le 8 dicembye1967.)
Résumé. 2014 Dans un
précédent
article[1],
on aposé
leproblème
de la détermination de la « queue » de la fonction de distributionélectronique
résultant del’équilibre
entre l’effetJoule
et les collisionsélastiques
etinélastiques ;
on a donné une méthode de résolution de ceproblème
aux très hautesénergies [1] (comportement asymptotique).
Dans leprésent
article,on détermine la « queue » de la fonction de distribution au
voisinage
du seuil d’excitation leplus
élevé,puis
on discute la validité du résultat dans le cas del’hydrogène atomique.
Abstract. 2014 In a
previous
paper[1],
theproblem
of the determination of the "tail" of the electronic distribution functionresulting
from the balance betweenJoule
effect and elasticand inelastic collisions has been stated ; a method of resolution of this
problem
for veryhigh énergies [1] (asymptotic behaviour)
has beengiven.
In this paper, we détermine the "tail"of the distribution function in the
neighbourhood
of thehighest
excitation threshold and we discuss thevalidity
of the result for the case of atomichydrogen.
Introduction. - Cet article fait
partie
d’un travail d’ensemble sur la theoriecin6tique
des gaz faiblement ionises dont les electrons sont en6quilibre
entre lechauffage
par unchamp electrique
continu et lespertes par collisions
elastiques
etin6lastiques
sur desmolecules neutres
possedant n
niveauxd’excitation;
il fait suite a une
premiere publication [1]
- que l’ond6signera
par I - danslaquelle
on 6tudie la« queue » de la fonction de distribution
electronique :
on aboutit a une
expression analytique
du compor- tementasymptotique
de la fonction de distribution6lectronique;
cetteexpression
est valable apartir d’energies
suffisamment 6lev6es pour que l’onpuisse appliquer l’approximation
de Born sur les sections efficacesd’excitation;
enparticulier, 1’expression
obte-nue n’est pas valable pour des
energies
avoisinant le seuil d’ionisation.Dans cette deuxi6me
partie,
on se propose decompl6ter
I en reconsid6rant leprobl6me
d’unpoint
de vue
plus pratique;
eneffet, l’int6r8t
de la fonction de distribution6lectronique
reside dans le faitqu’elle
permet le calcul de toutes les
grandeurs
macrosco-piques : temperature 6lectronique,
conductivite 6lec-tronique...
Dans les casd’applications pratiques
lesplus
courants(champs 6lectriques moyens),
onpeut negliger
le nombre d’61ectrons dont1’energie d6passe
de
quelques
electron-volts celle du seuild’ionisation;
le calcul des
grandeurs macroscopiques
necessite doncune bonne
approximation
de la fonction de distri- bution aux bassesenergies.
Dans cet article(1),
ondonnera une m6thode
analytique
d’obtention de la« queue » de la fonction de distribution
electronique
au
voisinage
du seuil d’excitation leplus
eleve(seuil d’ionisation).
On traitera dans une troisi6me
partie
le cas desenergies
inf6rieures au seuil d’ionisation.1.
equation
vdrifide par la « queue » de la fonction de distribution. - 1.1. RAPPEL DEL’£QUATION
RE-DUITE GENERALE. - On
rappelle [1]
que la « queue »fnoo (restriction dejfa
l’intervalled’energie (un,
+oo)) (1)
Les notations et formulesemployees
sont lesmemes
qu’en
I; seules lesexpressions
servant de base dedepart
aux calculs dupresent
travail serontrappel6es.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002908-9074700
v6rifie la meme
equation g6n6rale
que la fonction de distribution toutentiere f (2) :
avec :
1.2. APPROXIMATIONS. - On se
placera
dans lecas
particulier
suivantqui
- on le verra ci-dessoussur
1’exemple particulier
deI’hydrog6ne atomique
-repr6sente
de trespres
lephenomene
a etudier(comportement
au seuild’ionisation) :
a(u)
= constante = a(vl
=cte) (3)
et on pose :
Compte
tenu desapproximations (3)
et(5), 1’6qua-
tion
(1) prend
la formesimplifi6e :
avec :
On ne reviendra pas sur
l’approximation (3) deja
discut6e en I.
L’approximation
lin6aire(5)
sur lescoefficients b s
de collisionsin6lastiques
demeure fondeetant que l’on est au
voisinage
du seuil d’excitation us.La
figure
1 illustrel’approximation (5)
dans le casde
I’hydrogène atomique;
ellerepresente
les variations descoefficients b1 [2], [3] (raie Lyman a)
etboo [4]
(ionisation) .
La
figure
1 montrequ’au-dela
du seuil d’ionisationl’approximation
liniaire(5)
est valable avec une trèsbonne
precision pour
touteénergie
nedépassant pas
une certaineénergie
uo de l’ordre de 20 e V dans le cas del’hydro- gène (environ 2u,).
(2) u = - 1
2MW2 (I,
kT formule(2)) : energie electronique
reduite par
rapport
au kT des molecules neutres.v, (u) : frequence
de collisionélastique
électron-neutre.M
r2o
a(u) - - m
M2 ° 2 m (I,
formule(4)) : importance relative V2(U)
kTde 1’effet
Joule
et des collisionsélastiques.
(
- MQo -+ s( u)
(I,
formule(5))
:importance bs u) 2m Ql(u) (I,
formule(5))
:importance
relative des collisions
inelastiques
etélastiques.
FIG. 1. - Variations de
bi(u)
etboo(u)
dans le cas del’hydrogène atomique :
---- - - b1(u) ;
20132013-20132013.20132013
boo(u) ;
:Approximations
lin6aires.On
conçoit
ais6ment que la limite de validite de1’6quation simplifi6e (6)
est inf6rieure a uo ; eneffet, d’après 1’6quation (1), g(u) depend (par
l’interm6-diaire de la borne
d’int6gration
u +us)
du compor-tement des
coefficients bs
a desenergies
pourlesquelles I’approximation
lineaire(5)
n’estplus
valable(6ner- gies sup6rieures
auo).
On ne pourra confondre la solution de1’6quation (1)
avec celle de1’equation simplifi6e (6)
que si l’on est en mesure de r6aliserl’in6galit6
suivante :Au
paragraphe 3,
on d6terminera la limite desenergies
au-dessus delaquelle
la solution de1’6qua-
tion
(6)
n’estplus
valable.2.
Intdgration
par la mdthode deLaplace [1].
-Le
principe
de la m6thode estexpose
en I(§2);
onrappelle
que si G est la transform6e deLaplace
de g,on a les formules dites de transformation
(formule (10))
et d’inversion
(formule (11)) :
2.1. CALCUL DE G. - En
multipliant
les deuxmembres de
1’6quation (6)
par e-lu du et en int6-grant
de zero al’infini,
on obtientl’equation
veri-fi6e par la transform6e de
Laplace G( p)
de la fonc- tiong(u) :
On resout facilement
1’6quation
différentielle(12) qui
estlin6aire,
dupremier ordre,
a variabless6pa- rables ;
A 6tant une constanted’intégration,
onobtient :
2.2. INVERSION DE LA TRANSFORMATION DE LAPLACE.
-
a)
Recherche despoints singuliers
deG(p).
- On doitinverser la transform6e de
Laplace G(p)
par la for- mule d’inversion(11) ;
il convient de rechercher lespoints singuliers
de la fonction G agauche
du contourFIG. 2. - Recherche du
point singulier
de G.de
Bromwich [5];
lafigure
2 montre que la courberepresentative
des variations de la fonction :coupe la seconde bissectrice en un seul
point
d’ab-scisse
egale
a- pn negative
verifiant :On
peut
ecrire1’expression (13)
deG( p)
sous la forme :avec :
Yn
repr6sente
la valeurcp(- Pn)
obtenue en effectuantle
d6veloppement
decp ( p’ )
auvoisinage
de- pn.
En posantp’ - - pn -E-
E,1’expression (16)
devient :Au numérateur de
1’expression (17),
on peut écrire :00IIII I
Au d6nominateur de
1’expression (17) :
Compte
tenu des formules dedecomposition (18)
et(19)
et de la formule(14), 1’expression (17)
s’ecrit :La formule
(20)
montre que l’on a :Nota. - Il est intéressant de remarquer que
Yn est
3une
uantite positive sup6rieure a 3
est la valeurprise
par yn pour as =0,
c’est-a-dire en l’absence de collisionsinelastiques) . Compte
tenu de la for- mule(14),
yn s’6crit :n M ,
La
positivité
dey. est
6vidente sur la forme(22) ;
elle r6sulte de
l’in6galit6 e- (In + P.) us >
1-( pn + Po)
us.Si on
neglige bso devant as us
dans la formule(8) . 1), la propriete Yn > 2 3
n’est autre que la cons6- quence del’in6galit6 :
2parfaitement
vérifiée pour( pn
+po) us
> 0.La formule
(15)
et lapropriete y. > 0
montrentque
le point p = - pn est a la fois point singulier
essentiel1
= 0 et
point
de branchement(3)
de lafonction
1 -
=0 et point de
branchement(3)
dela fonction
G ( p.)
/(3)
Engeneral,
Yn n’est pas entier ; si yn etait entier, lepoint p = - p,,,
seraitpole
de G.a
intigrer
et on admet que c’est le seulpoint singulier physiquement important (4).
b)
Inversion deG( p) .
- On se trouve dans le casd’application
de la formule(73)
de1’appendice 1;
on trouve :
D’apr6s
la formule(15),
, onpeut
ecrire :avec :
(4)
Onn6ghge
les éven tuelles valeursimaginaires de p
n e(p-po) Us -1
qui annulent p + 2
as,p - p
. On a vérifié ces = 1 p - PO
fait a
posteriori ; 1’expression approch6e (66) (la plus
intéressante
physiquement)
déduite de1’expression (35)
pour les valeurs 6lev6es de Us est exactement
identique
A celle que l’on obtiendrait par resolution directe de
l’équation (6)
enremplaçant
la bome u + u, par + oo.En faisant le
changement
de variabled’integration p
en- p - Pn
dans lapremiere integrale
de1’expression (23)
et en tenantcompte
de la formule(26),
on obtient :La
propriete
y. >3/2
et la formule(27)
montrentque g
s’exprime
sous la forme d’une somme de deux termesdiver gents ;
onpeut
lever cette indéterminationen effectuant des
developpements
en serie enti6re de :D’apr6s
la formule(25) :
avec,
d’apres
la formule(20) :
La formule
(29)
montre quecp (-
p. -p’)
n’estd6veloppable
en s6rie enti6re que si l’on a(pour p’ > 0) :
.of I . I
Or, d’après l’équivaIence
des formules(21)
et(22),
pn n I
la quantité
1+ Pn + n Po - s = 1 Pn Cls + Po e-(Pn+Po) Us
estPn. +
P0 s
= 1P.
+A) positive; l’in6galit6 (30)
s’6crit done :La
figure
3 montre, quel’in6galit6 (31) (et
par suite(30))
est vérifiée pour toutes les valeursde p’
ne
depassant
pas une certaine valeur P que l’on sait determiner.La formule
(28)
montre donc queH(- pn - p)
estd6veloppable
en s6rie enti6repour
p P.FIG. 3. -
Rayon
de convergence deH(- pn
-p) :
n - o-p’ u-,, 1
On peut donc ecrire la
premiere int6grale
de laformule
(27)
sous la forme :Lorsque e
tend verszero,
la deuxiemeintegrale
dela formule
(27)
s’ecrit :Comme sin
(I
+ m - Yn +1) 7t == (- 1)1+m
sin 7tYn, lacomparaison
des formules(33)
et(34)
montre que les termes en e de la formule(27) disparaissent
et la« queue »
g.. (u) (5)
peut s’6crire :H est donne par les formules
(28)
et(29),
, Yn par la formule(21)
et P enegalant
les deux membres de(31) ( fig. 3).
(5)
Seule la restriction de la fonctiong(u)
a l’inter-valle
(un,
+oo)
a unesignification physique
etrepre-
sente la « queue » gnoo
(u) [1].
Nota. - Si
y. est
entier(cas exceptionnel),
onretrouve
1’expression
donnee par le calcul des r6- sidus[5] :
3. Limite de validitd de la fonction
g(u).
-D’après
le
paragraphe 1,
la fonctionrepr6sent6e
par la for- mule(35)
n’est valable que sil’in6galit6 (9)
est vérifiée.Le coefficient
po bs(u’)
6tanttoujours compris
entre 0et as u’ -
ocs, l’in6galit6 (9)
est afortiori
vérifiée si :8
c’est-a-dire :
soit
(en
confondantocs
avec asU,) :
Des considerations d’ordre
physique
vontpermettre
demajorer
lepremier
membre del’in6galit6 (40)
parune
expression
calculableanalytiquement.
On notera
go(u)
la fonction que l’on obtiendrait si le coefficientbs (u)
etait6gal
a sa valeur r6elle( fig. 1)
pour u u. et constant et
egal
ab, (it,,)
pouru > un; la
figure
1 montre que, pour u + Mg > u’> u > u., on a
bs (u’)
>bs (un) ;
il r6sulte -compte
tenu de la formule
(6)
- que l’on a pour u > u. :En
particulier, l’inégalité (41)
sera réalisée dans lecas ou l’on a simultanément pour u > Un :
I , - / , /..11"’"
La
r6ciproque
n’est pastoujours vraie; l’in6ga-
lit6
(41)
n’entraine pasobligatoirement
les deux in6-FIG. 4. -
Importance
des collisionsin6lastiques
sur la chute de la fonction f.
FiG. 5. -
Importance
des collisionsinelastiques
sur la chute de la
fonction 9 -B/U’
galites (42)
et(43). Cependant,
de nombreuses etudesnumeriques [6], [7], [8], [9], [10],
ont montre que la fonction de distribution chute au-dela dupremier
seuild’excitation u1 et ceci d’autant
plus
slvirement que les colli- sionsinelastiques
sontplus importantes ;
lesfigures
4 et 5sch6matisent
respectivement
pourf
etglilu
ce faitdeja
bien connu : lafonction f (ou 9!/Vu)
etant nor-malis6e,
ilcorrespond
un fortdepeuplement
des hautesenergies (u
>ul)
auprofit
des bassesenergies (u ul).
Or,
il r6sulte de la d6finitionde go
que les coeffi-cients b,,
relatifs a go sont pour toutes lesenergies
inf6-(6 )
La seule restriction est que laquantite 2po
u + 8wn - 6 soit tr6ssup6rieure
a l’unite[1] ;
6tant donne la valeur 6lev6e(fig. 1) prise
parbl(un),
on esttoujours
dans cecas pour les valeurs
classiques
duchamp electrique (c’est-a-dire
po pastrop
faible,propriete impos6e
parl’in6galit6 (44)
et v6rifiable aposteriori
surl’inégalité (54) ) .
rieurs ou
egaux
auxcoefficients bs
relatifs a g ; parsuite,
lafigure
5 montre que lesin6galit6s (42)
et(43)
sont v6rifi6es pour u > un et
l’in6galit6 (40)
est afortiori
vérifiée si :On montre en I que le
rapport qui figure
aupremier
membre de
l’in6galit6 (44) peut
etremajor6
par1’expression (6) :
avec :
Pour u uo,
1’expression (45)
estmajoree
par1’expression :
Enfin,
enmajorant
u’ par u + us dansl’int6grale
eten
remplaqant
aspar po as (formule (7)),
on arrive aufait que
l’in6galit6 (44)
est afortiori
vérifiée si on a :On montre en I que :
lorsque :
et :
L’int6grale figurant
dans lepremier
membre del’in6galit6 (48)
se ram6ne autype (49)
enposant :
-
L’in6galit6
a verifier s’6crit donc :on
approchera w n- 1
etco, - 3
p ar wn.(8) .
On
approchera
wn4
et wn4
par wn(8)
pour u uo,
l’in6galit6 (52)
est afortiori
vérifiéepour :
n
Les calculs bases sur
l’approximation (5)
n’aurontun ’sens que s’ils sont au moins
capables
derepr6senter
la
fonction g
exactement auseuil,
c’est-a-dire pouru = un; il faudra donc que le
champ electrique
v6rifie(7 )
Lesinegalites (50)
et(51)
sontparfaitement
verifLees avec les valeurs de wn
employees,
pour des valeursde Po
tout a faitclassiques.
(8)
Onpeut
facilement v6rifier que :- par l’intermédiaire de
po
-l’in6galit6 (53)
danslaquelle
on a fait u6gal
a u..L’6quation (6)
est alors certainement valable auseuil u. a moins de 10
% pres
sipo
v6rifie :,- ,--
Par
exemple,
si l’on considère unplasma d’hydrogène
dont les neutres sont a la
température
T etreprésentés par
un modèleatomique
réduit aux trois seulsniveaux, fondamental,
2P et ionisation
(a1 N
18eV-1;
an N 10 eV-1d’après
lafigure 1), po
ne devrapas
descendre en dessous de0, 32 k Tev.
On
rappelle
que l’on a[1] :
1
1 en r6sulte que la
fonction reprisentie par
lafor-
mule
(35)
seraacceptable
a moins de 10% pres
au seuil Un a condition queEoJno
nedipasse pas
environ 2 X 10-20VJm. m3 ; ainsi,
si les neutres sonta
lapression atmosphérique (no -
1025m-3),
on devra limiter lechamp ilectrique
a desvaleurs
infirieures
a 2 X 105VIM.
11 est maintenant intéressant de connaitre la limite de validité de
1’expression (35)
pourpo quelconque
mais
supérieur
à la valeur déterminée parl’inéga-
lit6
(54). L’inégalité (54)
montre quel’expression (35)
est valable a moins de 10
% pres
si l’on a :On
peut
montrer que, dans le casnumerique
envi-sage precedemment,
la limite u varie entre les valeurs de13,6
eY et18,2
eVlorsque po
varie entre0,16
et 1(pour
kT =0,5 e V).
4.
Expression approchde
de gnoo. - il resulte de1’inegalite (54)
que e?0uS est engeneral
tres inferieura 1’unite et que 1’on peut
a fortiori negliger
e-(Pn+P)usdans
1’expression (14) ;
on trouve :On va montrer que
l’in6galit6 (54)
entraine que, pourp’
>0, 1’expression (29)
est tres bienapproch6e
par la formule :
On devra donc montrer que les deux
expressions :
et : o o
sont tres inferieures a 1’unite
pour p’ a
0quelconque.
1 - e-P’us
Comme 1-
e-p’ us
1 et , Us, il suffitde montrer :
fi
Le
premier
membre del’inégalité (61)
esttoujours
inférieur à
E poasun e-{Pn +Po> Ul;
enremplaçant Pn
ip. + Po
par sa valeur
approchée (59), l’in6galit6 (61)
seraa fortiori
v6rifi6e si :ou bien encore,
puisque :
Dans le cas
numerique envisage precedemment (p, Z 0,32 kTev), la quantite v p, a, n s=1
u, estsup6-
rieure a
24,5
et laproposition (61)
se trouve tres lar-gement demontree.
En
reportant 1’expression approchee (60)
dans laformule
(28),
on obtient :Les deux formules
(60)
et(64)
montrent que le rayon de convergence P de la fonctionH(- pn - p’)
est tres voisin de
2p.
+po;
enposant :
La fonction gnoo
(formule (35)) prend
la forme(en
faisant lechangemetit
de variabled’int6gration P = (2Pn
+po) t) :
D’après
la formule(82)
del’appendice 3,
la for-mule
(66) s’exprime
A I’aide de la fonction de Kum-mer
[11] ;
ondistingue
Ie cas ou 1 - 1p . + -
4 estnégatif
et Ie cas ou l- p.+ 4 est positif (1) (la
(9)
Onrappelle
que Pn estsupérieur A 3 (§
2.2a)).
formule
(83)
de1’appendice
3 montre que dans ce dernier cas on connait unerepresentation integrale
de
M);
1 en notantE -1
lapartie
entière de 14
Pn -
4,
on obtient une ecritureequivalente
de laformule
(66) :
En intervertissant les
signes E et du quatrieme
terme de(67),
on obtient(10) :
Ainsi 6crite
(formule (68)),
la derni6re forme de gnoopr6sente 1’avantage
de neplus
contenir de series à sommer, maissimplement
desintegrales
d6finies de fonctionssimples
et une somme finie de fonctions de Kummer[11].
Nota. - Si Yn est
entier,
gnoo est donn6e par la formule(37) qui
devient :(10)
La forme(68)
montre que Iequatrième
terme nepose pas de
probl6me
de convergence pour la borne 0;en effet,
lorsque t
tend vers 0,l’équivalent
du terme àint6grer
estproportionnel
A tE (pn + ) - 4B
( Pn +4/
Conclusion. - On a
remplacé
la résoIution d’uneequation
non locale dans1’espace
desenergies (for-
mule
(1))
par unprobl6me
de calculnumerique :
calcul de sommes finies et
d’integrales
définies(for-
mule
(68)).
Avant de donner des résuItats
num6riques,
on devrar6soudre
completement
leprobl6me
de la determina- tionde f;
unprochain
article consacr6 a 1’etudede f
aux basses
energies (u
Cun)
fera suite a cette etude.APPENDICE
1Formule
d’inversion
de la transformée deLaplace
avec un
point
de branchement. Lessingularit£s
deG( p)
sont rdduites a un
point
de branchementpour p = - pn
avec
1 =
0 et G vdrifle le lemme de Jordan[5]
( pn) (appendice 2).
La fonction
G(p) change
de determination aupoint p = - pn;
on passe par continuite de l’une a 1’autre des determinations sip
sed6place
sur un circuitentourant le
point p = - pn;
ce circuitpeut
etre celui de lafigure
6 parexemple [1], [5].
I
FIG. 6. - Circuit entourant le
point
de branchementDans les calculs
qui suivent,
il seratoujours
sous-entendu que le rayon du contour
d’integration
estinfini;
le rayon du cercle decentre p = -p.
a une valeur e: que l’on devra faire tendre vers zero.La fonction G
n’ayant
pas depoles
a l’int6rieur du contour de lafigure 6,
on a :Comme on se
place
dans le cas ou le rayon dugrand
cercle est
infini,
on ad’apr6s
le lemme deJordan [5] :
Compte
tenu des6galit6s (71),
on obtient :G+i(p) repr6sente
la determination deG(p)
pourlaquelle
lapartie imaginaire de p
estpositive
etG-i(p)
la determination pour
laquelle
elle estnegative.
Onpeut
aussi ecrire :APPENDICE 2
La fonctions
G(p)
vdrifle le lemme de Jordan[5].
- On veut montrer que
G(p)
tend uniformémentvers zero
lorsque lpl I
tend versl’infini,
c’est-a-dire :D’apr6s
la formule(13), G(p) peut
s’6crire :avec :
L’int6grale figurant
dans la formule(75) peut
8tre calcul6e a 1’aide de deuxintegrales
dont les elements diff6rentiels sont reels enposant :
On obtient :
On 6value un
6quivalent
del’intégraIe (77) lorsque I p tend
vers l’infini en faisanttendre n
vers ± oo eten
laissant § fixe;
on obtient :APPENDICE 3
Fonction de Kummer
[11].
- La fonction de Kummer[11]
est definie par :On en deduit pour oc different d’un entier
negatif : Lorsque
oc estpositif, 1’expression (82)
admet larepresentation integrale
suivante[11] :
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