HAL Id: jpa-00206637
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Action d’un champ électrique sur un gaz faiblement ionisé. I. Influence des collisions inélastiques sur la “
queue ” de la fonction de distribution électronique : comportement asymptotique
Nelly Peyraud
To cite this version:
Nelly Peyraud. Action d’un champ électrique sur un gaz faiblement ionisé. I. Influence des collisions
inélastiques sur la “ queue ” de la fonction de distribution électronique : comportement asympto-
tique. Journal de Physique, 1968, 29 (2-3), pp.201-211. �10.1051/jphys:01968002902-3020100�. �jpa-
00206637�
ACTION D’UN
CHAMPÉLECTRIQUE
SUR UNGAZ FAIBLEMENT IONISÉ
I. INFLUENCE DES
COLLISIONS INÉLASTIQUES
SUR
LA
«QUEUE »
DE LA FONCTION DEDISTRIBUTION ÉLECTRONIQUE :
COMPORTEMENT
ASYMPTOTIQUE
Par NELLY
PEYRAUD,
Laboratoire de Physique des Plasmas, Faculté des Sciences, 9I-Orsay.
(Reçu
le 20février 1967.)
Résumé. 2014 On considère un
plasma homogène,
faiblement ionisé etoptiquement
mincepour toutes les transitions ; on se propose d’étudier la fonction de distribution
électronique qui
résulte de
l’équilibre
entre lechauffage
par unchamp électrique
continu et les pertes par col- lisionsélastiques
etinélastiques
sur des molécules neutrespossédant n
niveaux d’excitation.Dans ce
premier
article, on donne une méthodeanalytique
d’obtention de lapartie isotrope
de la fonction de distribution
électronique
au-delà duplus
haut seuil d’excitation,lorsque
lessections efficaces de collisions
élastiques
etinélastiques
sontreprésentées
par un schémasimple
dont on discutera la validité.
Dans un article ultérieur, on étudiera le
problème complet
de la fonction de distributionélectronique
en considérant le cas desénergies
inférieures auplus
haut seuil d’excitation.Abstract. 2014 A
homogeneous plasma, weakly
ionised andoptically
thin for all transitions, is considered ; we set out tostudy
the electron distribution functionresulting
from the balancebetween
heating by
a static electric field and lossesby
elastic and inelastic collisions on neutral molecules with n excitation levels. In this first paper, wegive
ananalytic
method forobtaining
theisotropic
distribution function forénergies higher
than the upper threshold, when the cross sections for elastic and inelastic collisions are describedby
asimple diagram,
thevalidity
of which is discussed.In a further paper, we propose to
study
the wholeproblem
of the electron distribution functionby considering energies
lower than the upper threshold.Introduction. - En th6orie
cinétique
des gaz ioni-s6s,
leprobl6me
de la determination de la fonction de distribution6lectronique
estimportant;
sa reso-lution permet en effet le calcul de toutes les
grandeurs macroscopiques [1]
:temperature 6lectronique,
conductivit6
electronique...
Ce
probl6me
adeja
faitl’objet
de nombreux tra- vaux : on a 6tudi6 lapartie isotrope
de la fonction de distribution6lectronique
des gaz faiblement ioni- ses[2], [3],
enpresence
d’unchamp 6lectrique lorsque
les interactions des electrons avec les autres compo- santes du gaz se r6duisent aux collisions
elastiques
electron-neutre.
En
fait,
une theorieplus approfondie [4], [5]
montreque dans de nombreux cas les collisions
élastiques
sontloin d’8tre dominantes et que 1’on doit tenir compte des collisions
in6lastiques [4], [5].
Le but de ce travail est de
g6n6raliser
les theoriespr6c6dentes [3]
au cas ou il y asuperposition
des collisionsilastiques
et des collisionsinilastiques.
Eneffet, l’équation qui
donne lapartie isotrope
de la distribution 6lectro-nique [1]
estgénéralisable
du fait que lesharmoniques sph6riques
sont fonctions propres del’op6rateur
decollisions
in6lastiques [6] (et
del’op6rateur
de colli-sions
elastiques [3]).
Le
plasma
serasupposé faiblement
ionisé et soumis aun
champ ilectrique
continuEo.
D’autrepart,
on suppo-sera le
plasma optiquement
mincepour
toutes lesraies;
lesmolecules neutres peuvent alors exister dans le niveau fondamental de
population no
et dans n niveauxexcites de
population negligeable;
parsuite,
les colli- sionssuperélastiques
sontn6gligeables (1)
et les seules collisionsin6lastiques importantes
sont cellesqui
cor-respondent
aux n excitationspossibles
du niveaufondamental.
(1)
Cetteapproximation
exclut le cas d’atomesposs6-
dant des niveaux metastables.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002902-3020100
La
partie isotrope lJ.oo(w, t)
v6rifie donc1’equation [1], [6] :
avec :
vl = no
Q 1 ( w)
w;Q,1:
section efficace totale de transfert de laquantite
de mouvement pour les collisions elas-tiques electron-neutre;
T :temperature
des neutressupposes
ene q uilibre t ermo ynamlque; 2 mw 8
:6nergie
d’excitation du niveau fondamental note 0vers le niveau d’excitation s ;
Qo-+ s
est la section efficace totalecorrespondante.
L’equation (1)
n’est autre que la traduction math6-matique
terme a terme du bilan suivant :Variation de cxo, =
chauffage par effet Joule
+pertes
par collisionsilastiques
ilectron-neutre +gains par
collisionsinilastiques
ilectron-neutre +pertes par
collisions inilas-tiques
electron-neutre.On s’intéresse a la resolution de
1’6quation (1) lorsque ocoo
= 0 de maniere a obtenir lapartie isotrope
de la fonction de distribution6lectronique qui
r6sulte de1’6quilibre
entre lespertes
par collisionsélastiques
etin6lastiques
et lechauffage
par effetJoule.
Ceprobl6me
adeja
faitl’objet
de diverses resolutionsnum6riques [4], [5],
ainsi que de conside-rations
math6matiques [7], [8],
surl’analyse
desequations
differentielles aux « differences finies ».Dans cet
article,
on expose une m6thode de d6ter- mination purementanalytique
de ctoo pour desenergies superieures
auplus
haut seuil d’excitation en faisantune
approximation
sur les sections efficaces de colli- sionsélastiques
etin6lastiques;
cetteapproximation
est ensuite discut6e.
1.
Équation
vérifiée par la solution stationnaire. - 1.1.EQUATION
REDUITE. - On obtiendra une6qua-
tion sans dimension en
posant :
L’équation (1) prend
la forme réduite :La forme
(6)
faitapparaitre l’importance
relativede 1’effet
Joule
et des collisionsélastiques
dans lestermes en a, et
l’importance
relative des collisionsin6lastiques
et des collisionsélastiques
dans les termesen
b8.
On
peut
obtenir uneequation 6quivalente
a1’6qua-
tion
(6)
enl’int6grant
sur l’intervalle(u,
+oo) ;
entenant
compte
de la convergence def(u)
vers zerolorsque
u tend vers l’infini(convergence plus rapide
que
n’importe quelle puissance
dellu),
on obtient :L’équation
diff6rentielle non locale(6) compl6t6e
par la condition de convergence
de f est 6quivalente
a
1’6quation integro-differentielle (7).
1.2. AUTRE FORME DE
L’PQUATION
REDUITE. -Lorsqu’il n’y
a pas de collisionsin6lastiques (b,
=0),
on retrouve la solution
classique
deMargenau [2] :
11 est
logique
de factoriser des maintenant le termefonction
inconnue g
reli6ea f par
la relation(8) :
L’équation (7)
est donc6quivalente
a1’6quation (9) :
La forme
(9) possede l’avantage
de grouper tous les effets collisionnels en un seul et meme terme(troisième terme).
1.3.
EQUATION
VERIFIEE PAR LA « QUEUE >> DE LAFONCTION DE DISTRIBUTION. -
L’équation (9)
estvalable
quelle
que soit1’energie
u; dans cetarticle,
on ne s’intéressera a r6soudre
1’6quation (9)
que pour uappartenant
a l’intervalle(un,
+oo) (u.
=6nergie
d’excitation du
plus
hautniveau),
c’est-a-dire pour les « hautesenergies » (2) (bs(u’)
=1=0) ;
onnoterafnoo
et gnoo les restrictions
respectives de f
et g a l’intervalle(u.,
+oo) ; fnoo repr6sente
la « queue » de la fonction de distribution.1.4. APPROXIMATIONS. - On se
placera
dans le casparticulier
suivant :L’approximation (10)
concernanta(u)
revient a dire(formule (4))
que lafrequence
de collisionelastique
électron-neutre vi est constante;
1’experience
montrequ’elle
estpratiquement toujours
fond6e pour lesenergies superieures
aupremier
seuil d’excitation u,[1],
donc
a fortiori
pour u > un. A titred’exemple,
pourl’hydrogène atomique,
lesgraphiques
obtenus pardifférents auteurs
[9]
montrent queQi ilu
estprati- quement independant
del’énergie
et vaut(3) :
Au
sujet
deF approximation (11),
on arepr6sent6
,-
fonction de
1’6nergie
pour 1’excitation de la raieLyman-oc
del’hydrogène [1], [9]. b 8 part
d’une valeur finie au seuil[10]
pour effectivement finir parse saturer aux tres hautes
energies
a une valeur6gale
(2)
L’étude de la fonction de distribution aux « bassesenergies
»(inférieures
au dernier seuild’excitation)
feral’objet
d’un article ult6rieur.(3)
Ces auteurs donnent en fait les variations de la section efficace totaleQo ; Qo
differe dequelques
pour cent de la section efficaceQl ;
6tant donne1’approgima-
tion
(10)
valable elle aussi aquelques
pour centpr6s, il n’y
a aucun inconvenient a confondreQo ýu et Ql d1
FIG. 1 - - Variations de
bs(u)
pour l’excitation de la raieLyman-Alpha
del’hydrogene.
a 286.
L’approximation (11)
sera donc certainement suffisante pourrepresenter
lecomportement asympto-
tique defnoo
a condition dechoisir bs 6gal
au maximumatteint par le coefficient
bg(u)
reel(dans
ce cas286);
au
paragraphe 3,
on d6terminera la limite desenergies
en dessous de
laquelle 1’approximation (11)
n’estplus
valable.
Compte
tenu desapproximations (10)
et(11), 1’equation (9) prend
la formesimpli£iée :
2.
Intdgration
par la mdthode deLaplace.
- On cherchera la solution de1’6quation (13)
pour uappartenant
a l’intervalle(0, oo) ;
on note g sans indice cettesolution;
seule la restrictionde g
a l’inter-valle
(un, oo)
a unesignification physique
etrepre-
sente gnx-
On resout
1’equation intégro-différentielle (13)
enemployant
la transformation deLaplace [11].
La fonction de la variable r6elle u, nulle pour u 0
et satisfaisant a des conditions restrictives conve- nables
[11],
faitcorrespondre
la fonctionholomorphe G(p)
de la variablecomplexe p
d6finie parl’int6grale :
Si on sait calculer
G,
on pourra connaitreg(u)
par la formule d’inversion[11] :
Le contour
d’intégration
de la formule(15)
estrepresente
par lafigure 2;
il doit laisser toutes lessingularites
de G a sagauche.
FIG. 2. - Contour
d’intégration
de l’inverse deLaplace.
Cette m6thode
remplace
donc la resolution d’uneequation
differentielle par deux autresprobl6mes : a)
Résolution d’une nouvelleiquation
en G obtenue enmultipliant
les deux membres de1’equation (13)
par e-vu du et enintegrant
de zero a l’infini.b)
Calcul d’uneintegrale :
On determinel’originale
de
Laplace
par la formule d’inversion(15) qui repre-
sente une
int6grale
calculable par la m6thode des residus[11].
La m6thode
expos6e
n’a d’int6r6t que si 1’ensemble des deuxprobl6mes a)
etb)
estplus simple
que leprobleme
initial.n’est pas entier et le rapport :
est
grand
devant l’unit6[1] ;
on a donc :2.1. CALCUL DE G. - On
int6gre
parparties
leterme en
dg/du
et on tient compte de la formule de transformation suivante :On obtient :
On r6sout facilement
l’équation
différentielle(17) qui
estlinéaire,
dupremier
ordre à variablessépara- bles ;
on trouve :G (p) = A "P [B (p) ] (19)
A est une constante
d’intégration,
et :2.2. INVERSION DE LA TRANSFORMATION DE LAPLACE.
- On doit inverser la transform6e de
Laplace G(p)
par la formule d’inversion
(15);
il convient de recher- cher lespoints singuliers
deG( p)
agauche
du contourde la
figure
2. Les formules(19)
et(20)
montrentque
G(p)
peut s’6crire :La formule
(21)
et lapropriete (24)
montrent que lepoint p
= 0 estpoint
de branchement de la fonc- tionG( p)
et c’est le seulpoint singulier ;
onpeut
doncappliquer
la formule(62)
de1’appendice I;
on trouve :
(4)
Si wn = 0, les calculs nes’appliquent
pas exacte- ment de la meme maniere car lepoint
de branchement p = 0 est tel que1/G(0)
= 0 ; dans le calcul effectu6en
appendice,
il faut tenircompte
de la contribution del’intégrale (60)
sur lepetit
cercle DF, ; cette contribution est d’ailleurs infinie mais elle compense exactement ladivergence
a la borne 0 del’int6grale prise
sur CD. Ontrouve que g varie comme
du
et par suite f est la distri-bution de
Margenau :
En posant :
on obtient :
La formule
(26)
montreque f(u)
est leproduit
dedeux termes :
M
a)
Le termeclassique : fMarg
= ue- P,, - = ue 1 + a(fonction
deMargenau [2]) qui
decrit la distribution6lectronique
en l’absence de collisionsin6lastiques;
ce terme ne fait intervenir que
l’importance
relativede 1’effet
Joule
et des collisionsélastiques (terme a).
b) Une fonction de
u non constante :Cette fonction
repr6sente
uncouplage
entre lesimpor-
tances
compar6es
del’effet Joule
et des collisionsélastiques
d’une
part,
et des collisionsinilastiques
etélastiques
d’autre
part.
Ainsi
presentee,
la formule(26)
nepermet
pas d’evalueranalytiquement
ce terme decouplage;
ons’int6ressera donc au
paragraphe
suivant a donner uneexpression analytique
tresapproch6e
de la for- mule(26).
2.3. EXPRESSION APPROCHEE DE
fnoo.
- A uneconstante
multiplicative pres :
(5)
Si wn- 3
est entier > 0, la méthode de la trans- f ormation deLaplace
ne donne que la solution banale g = 0 ; elle se révèleimpuissante
dans ce cas a deter-miner g. On admettra facilement que la solution
(26)
tronvé.; pour 2 wn
- 3
2 non entier est encore valable pourOn tiendra compte de la formule de
decomposition
suivante :
La forme
(30) pr6sente I’avantage
de mettre enevidence la fonction
E1(z)
=f +oo
z20132013
.ydy
dont lesvariations en fonction de z sont tabul6es
[12].
Compte
tenu de la formule(30), y , (x) (formule (29))
s’6crit :
La
figure
3repr6sente
les variations deh(z) [12]
en fonction de z.
FIG. 3. - Variations de
h (z) .
La
figure
3 montre que, des quepo us
atteint une valeur que l’on d6terminera :- d’une
part :
- d’autre
part :
L’in6galit6 (33)
suppose :L’approximation (34)
suppose :et est a
fortiori
vérifiée pour :Or : o o
L’approximation (34)
est donc treslargement
veri-fiee si :
e-P-us Log Po us. (39)
Po Us
11 r6sulte des
in6galit6s (35)
et(39)
que lesapproxi-
mations
(33)
et(34)
sont treslargement
fond6es des quePo Us dipasse
environ trois unitis. A titred’exemple,
pour la raie
Lyman-oc
del’hydrôgène,
us = 100 pour kT N0,1 eV;
lesapproximations (33)
et(34)
sont v6rifi6es des que
po Z 3/100,
c’est-a-dire pour des valeurs courantes duchamp 6lectrique applique.
D’apres (33)
et(34),
la formule(31) prend
alorsla forme
approch6e :
CPs(x)- (E1 (1)
-0,8) (1- e-Po Us)
- Log [ po us (x -E- 1 ) ] . (40)
Par
suite, d’apr6s (28), (40)
et(22),
on obtient :n
"
/ 1
Bi
/ 1bs n (x) r enfE,(1)-0,81
03A8s = 1 Po Us 11 1 bs S - 1 J x + 1
bsf -- e cOn[E,(I)-0.81 s =1 JY " 1 Po Us 1 bs 1 x + 1
.(41)
En
supposant
donc quepo us > 2,
la formule(41)
montre que
. (x)
varieapproximativement
commeD’apr6s
les formules(75)
et(77)
de1’appendice
III :On a vu aux
paragraphes
1.4 et 2.2 que wn estgrand
devantl’unit6;
parsuite,
laquantite :
est
grande
devant l’unité et led6veloppement asymptotique (78) (appendice III)
estapplicable
I
lement donner de la « queue » de la fonction
fnoo (formule (26)) 1’expression approch6e :
JMarg(u) repr6sente
la fonction deMargenau (§ 2 . 2 . a) ) et (D (u)
est le terme du aucouplage
entreles collisions
élastiques
etin6lastiques;
ce deuxièmeterme tend vers une constante
lorsque b,
tend vers zero.3. Limite de
l’approximation b,
= constante. - Pour u tr6sgrand,
on a vu(fig. 1)
quel’approximation bs
= cte est tout a faitjustifi6e.
11 est int6ressant maintenant de connaitre la limite desenergies
endessous de
laquelle l’approximation (11)
n’estplus
valable
(s) ; la
fonctiong(u)
calcul6e auparagraphe
2. 3(6)
Dans ceparagraphe, 1’approximation (10)
v, = cte estsupposee
verifi6e(§ 1.4).
(formule approch6e (43))
v6rifie indifferemment l’uneou 1’autre des
equations (9)
et(13)
a condition que lerapport
R d6fini comme suit soit tres inferieur a l’unit6 :La
fonction g
est d6finie par les formules(43)
et(78) (appendice III)
et est telle que pourD’apr6s
les formules(42)
et(76), (78) (appendice III) :
Admettons tout d’abord que Ie coefficient
b, (u) peut
6trerepr6sent6 analytiquement
par une fonction dutype :
Et la
figure
1 montre que dans le casparticulier
de la raieLyman-a
del’hydrogène,
larepr6senta-
tion
(50)
est satisfaisante avec les valeurs suivantes desparamètres :
Alors, compte
tenu des relations(48), (49)
et(50),
on obtient unemajoration de Rs (7) :
(7)
Lesapproximations
sontjustifiees
par le fait que lesquantités 8wn
+2pou
etp, u
sont tressuperieures
a l’unité.D’apr6s l’approximation (85)
de1’appendice IV,
il vient(compte
tenu de2Às po) (1) :
D’ou, finalement, 1’expression
de lamajorante
de R :Soit encore, en utilisant
(50)
et(22),
avecpo us >
2 :Si on consid6re par
exemple
un mod6leatomique
reduit a deux niveaux
(bs
-bso ^-
wn. et R =R,), l’in6galit6 (53)
s’6crit :Conclusion. - Une m6thode de resolution nume-
rique
donnerait la forme r6elle de la fonction de distribution pour toutes lesenergies [4], [5], [8].
Cependant,
lapr6sente
resolutionanalytique (bien qu’elle
soitinapte
areprésenter fnoo
auvoisinage
duseuil d’excitation
u.) possede
deux avantages :- D’une
part,
elle poseplus
clairement la structuredu
probl6me :
le fait de traiter un casparticulier simple
mais bien d6finipermet
une meilleure com-prehension
des m6thodesd’analyse appropri6es.
- D’autre part, elle exhibe
la forme analytique
exactedu
comportement asymptotique
de la « queue »fnoo (for-
mules
(26)
et(44)) qui
n’est autrequ’un
des aspects del’ approximation de
Born sur les sectionsIfficaces
decollision
inilastique.
On aura donc certainement :
II en résulte que, dans le cas de la raie
Lyman-cx
deL’hydrogene,
la « queue » dela fonction
de distribution estdéjà
bienreprésentée par
laformule (44)
a condition quel’inergie dipasse
environ 100 eV(pour
kT =0,1 eV) (8).
par
bs - bs(uo),
on uo = yun et y > 1 reste a d6ter- miner. Il vient alors, en utilisant1’equation (13) :
Comme Us us + 1 entraine
I S I S + 1, on peut majorer
Ie
rapport
du deuxième membre del’inégalité (57)
par :(1)
Voir note pagepr6c6dente.
(8)
Plusgénéralement,
onpeut
essayer demajorer
lerapport
R a 1’aide de la vraie fonctionbs(u)
enremplaqant bs
-bs(u’)
sous lesigne
au numerateur deRs
par la(cf. equation (54)) ; comme P,
tend vers zeroquand u
tend vers l’infini, on
peut
estimer y pour que lerapport
Rsoit assez
petit.
L’intérêt de cette m6thode est que
l’hypoth£se
PoS N 2 (§ 2 . 3)
n’est pas n6cessaire.Remerciements. - L’auteur remercie M.
Cotsaftis,
du Commissariat a
l’Energie Atomique,
pour les ameliorationsimportantes qu’il
apermis d’apporter
a cet article.
APPENDICE
IFormule d’inversion de la transformée de
Laplace
avec un
point
de branchement. Lessingularit£s
deG( p)
sont rdduites a unpoint
de branchement pourp =
0 avec1
# 0 et G vdrifle le lemme deG(0)
Jordan
[11] (appendice II).
- La fonctionG(p) change
de determination aupoint p
=0;
on passe par continuite de l’une a 1’autre des determinationssi p
sed6place
sur un circuit entourant lepoint p
=0;
ce circuit
peut
etre celui de lafigure
4 parexemple;
on a ainsi construit une fonction G
holomorphe
dansle domaine de la
figure
4[11].
Dans les calculs
qui suivent,
il seratoujours
sous-entendu que le rayon du contour
d’int6gration
estFIG. 4.
Circuit entourant le
point
debranchement p
= 0.infini et que le rayon du cercle de centre p = 0 tend
vers zero.
La fonction G
n’ayant
pas depoles
a l’int6rieur du contour de lafigure 4,
on a :Comme on se
place
dans le cas ou le rayon dugrand
cercle est
infini,
on a,d’apr6s
le lemmede Jordan [11] :
La fonction
G(p)
n’étant pas infinielorsque p
=0,
en faisant tendre le rayon du cercle de
centre p
= 0vers
z6ro,
on obtient :Compte
tenu des6galit6s (59)
et(60),
on obtient :G,i(p) repr6sente
la determination deG(p)
pourlaquelle
lapartie imaginaire de p
estpositive
etG- i (p)
la determination pour
laquelle
elle estnegative.
Onpeut
aussi écrire :APPENDICE II
La fonction
G( p)
v6rifie le lemme de Jordan[11].
- On veut montrer que
G( p)
tenduniformiment
verszero
lorsque I p I
tend versl’infini,
c’est-a-dire :D’apres
les formules(21), (22)
et(23), G(p) peut
se mettre sous la forme :
On se propose de d6montrer la
propriete (63);
il suffit depouvoir majorer I G(p) I
par une fonctionqui
tend vers zerolorsque lp tend
vers l’infini.Compte
tenu de la relation(22), G( p) peut
s’6crire :LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 29. Nos 2-3. FEVRIER-MARS 1968.
Dans la formule
(65),
ilfigure
uneintégrale
du type :p e(p, - Po) Us
f
(D(p’) dp’
avec (D(p’)
= (P’ - PO) Us *(66)
J (p’) dp’
avec(p’) _ , (p -po) p ,.
°(66)
On
peut
calculer cetteint6grale
a 1’aide de deuxint6grales,
en posant :Lorsque 1)
tend vers +oo,1’integrale (72)
tend versun nombre
fini; l’int6grale (73) (qui
est uneint6grale
dans un domaine de mesure finie
(0, §)
dont1’integrant
tend vers zero
quel
que soit§’)
tend vers zero.Il en r6sulte que :
IP I
tendant versl’infini,
ou M est un nombre fini.APPENDICE
III Transformations deLaplace [13] :
On a donc
decompose l’int6grale (67)
en deuxint6grales
danslesquelles
les elements differentiels(d§’
etd1J’)
sont reels. Onpeut
doncmajorer
chacune de ces
int6grales
a 1’aide desin6galit6s
suivantes :
Si on tient
compte
del’in6galit6 :
D est la fonction de Whittaker
[12]
que l’on notesouvent
4Y ;
D et U sont reli6es par la relation[12] :
Ddveloppement asymptotique
de Darwin[12].
-Lorsque z2 +
4oc estgrand
devant l’unit6 :APPENDICE IV Calcul
approché
del’intégrale :
On
peut
effectuer la s6rie de transformations suivante :On est ramen6 au calcul d’une
int6grale
dutype :
Pour les valeurs de u consid6r6es au
paragraphe
3(formule (56))
et une valeur courante duchamp
elec-trique (po N 1/10),
on trouve e-0.12e-y2 1,
soite-v N 1,
et :On peut en outre verifier que :
Compte
tenu desin6galit6s (83)
et(84)
et de laformule
(82),
on obtient :BIBLIOGRAPHIE
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