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Sur les franges des lames mixtes

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00240409

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240409

Submitted on 1 Jan 1899

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Sur les franges des lames mixtes

Ch. Fabry

To cite this version:

Ch. Fabry. Sur les franges des lames mixtes. J. Phys. Theor. Appl., 1899, 8 (1), pp.595-599.

�10.1051/jphystap:018990080059501�. �jpa-00240409�

(2)

595 deux images paraissent se rapprocher jusqu’à se confondre ; l’inter-

valle linéaire qui les sépare est demeuré constant; mais il est vu

sous un angle nul, lorsque le système des deux images est rejeté à

l’infini. L’opération consiste donc à faire varier le ürage jusqu’à ce

que les deux images paraissent se confondre.

Si l’on savait tailler des lames de verre à faces planes et exacte-

ment parallèles, une lame unique pourrait remplacer le bilame, à

condition seulement de l’intercaler sur le passage de la moitié des faisceaux lumineux. Mais on ne peut pas compter sur un parallé-

lisme parfait; une lame de verre à faces planes est, en réalité, un prisme d’angle très petit. C’est pour cette raison qu’il convient d’employer un bilame fait de deux lames découpées dans un même disque de glace. L’intersection du plan des deux lames doit être per-

pendiculaire à l’arête du prisme primitif. Le plan de section devient dès lors un plan de symétrie du bilame, et l’effet de la déviation pris- matique se trouve éliminé.

La précision obtenue n’est limitée que par le pouvoir séparateur

de l’instrument. C’est d’ailleurs une limite qu’il serait inutile de

dépasser.

SUR LES FRANGES DES LAMES MIXTES;

Par M. CH. FABRY.

1.

-

On observe ces franges lorsqu’on examine par transparence

un appareil à anneaux de Newton dont la lame mince, au lieu d’être

une couche d’air continue, est formée de deux milieux différents, par

exemple une lame d’air interrompue par de nombreuses gouttes

d’eau (1). Il y a interférence entre la lumière qui a traversé l’air et

celle qui a passé à travers l’eau. Supposons l’incidence normale, et

(1) Divers procédés permettent d’obtenir cette lame discontinue; le suivant m’a toujours donné de bons résultats : les deux verres, bien propres, étant appliqués

l’un sur l’autre, comme pour la production des anneaux de Newton, on présente . à la tranche de la lame mince une petite goutte d’eau savonneuse ou d’une solu- tion faible de gomme. Le liquide pénètre par capillarité, mais ne tarde pas à se diviser en gouttes, si la quantité employée est faible.

Les anneaux de lames mixtes étant beaucoup plus larges que ceux de Newton, il faut employer des verres donnant des anneaux de Newton un peu étroits, par-exemple une surface plane et un verre de binocle (équiconvexe) de + 1/4 de dioptrie.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018990080059501

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596

soit n l’indice de l’eau, e l’épaisseur de la lame; la différence de marche des deux rayons est (n - 1) e. Il y aura donc un système

d’anneaux à centre blanc, dont les maxima pour une lumière de

longueur d’onde ), seront définis par (n

-

1) e = ),.

Telle est la théorie classique du phénomène. Elle est évidemment incomplète : deux rayons, issus d’un même point de la source lui-

neuse, et qui ont traversé la lame en deux points différents, ne peuvent se superposer, ni par suite interférer. Ils peuvent, il est vrai, se superposer par diffraction; mais ce phénomène donne lieu

en général à un changement de phase, dout il est nécessaire de tenir compte. D’ailleurs, l’expérience contredit sur un point impor-

tant la théorie précédente; celle-ci fait prévoir dans tous les cas un système d’anneaux à centre blanc. Or on peut à volonté, en modifiant simplement les conditions d’éclairement, obtenir des anneaux à centre blanc ou à centre noir, et ce sont ces derniers qui présentent les

colorations les plus vives et sont de beaucoup les plus faciles à

observer.

FIG. 1.

2.

-

Soit (fig. i) L la lame mixte, 0 l’0153il de l’observateur, qui

vise L soit directement, soit au moyen d’une loupe. Si l’on prend

comme source lumineuse une large surface uniformément éclairée A

(papier blanc, ou surface du ciel), il est impossible d’apercevoir les franges. Il faut, pour les rendre visibles, employer une source lumi-

neuse d’étendue angulaire limitée, par exemple la flamme d’un bec

papillon ou le globe dépoli d’une lampe électrique, placé à 1 ou

2 mètres de l’observateur. Si cette surface brillante est placée

en P, de manière que l’oeil puisse recevoir les rayons directs, on

aperçoit des anneaux à centre blanc; les colorations sont pâles,

(4)

597

noyées de blanc, et l’aspect des franges est entièrement comparables

à celui d’anneaux de Newton par transmission (1). Si, au contraire, la

surface éclairante est en P’, de manière que l’oeil ne puisse recevoir

de lumière que par diffraction, on a des anneaux à centre noir, à

colorations très vives, dont le centre est complètement obscur ; leur aspect est identique à celui d’anneaux de Newton par réllexion. En

employant le faisceau solaire, on peut projeter snr un mème écran,

avec deux lentilles convenablement placées, les deux systèmes

d’anneaux complémentaires.

En tenant compte de la diffraction, il est facile d’expliquer ces phénomènes.

FIG. 2.

.

3.

-

Prenons d’abord le cas des anneaux à centre noir. Soit

encore L la lame mixte (fijj. 2), S un point de la source lumineuse,

M un point de l’écran de projection (ou de la rétine) . Entre L et 1B1

est interposé un système optique convenable, non représenté sur la figure,. La lame mixte peut être considérée comme formant deux

systèmes d’ouvertures complémentaires. Si les gouttes d’eau n’exis- taient pas, chacun de ces systèmes enverrait à M, par diffraction, un

certain mouvement vibratoire. Puisque M est hors de la région géométriquement éclairée, ces deux mouvements vibratoires ont même amplitude et une différence de phase égale à 7t, en vertu du

théorème des écrans complémentaires (2). L’interposition des gouttes

(1) Il est cependant impossible de les confondre avec ces derniers, dont les

diamétres sont beaucoup plus petits.

(2) La superposition de ces deux vibrations doit, en effet, reproduire le mouve-

ment que l’on obtiendrait si l’ouverture L était tout entière découverte, mouve-

ment dont l’amplitude est nulle, puisque M est dans l’ombre.

(5)

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d’eau ne modifie pas les amplitudes et accroît la différence de phase

de 2x (n -1)e

.

Les deux mouvements vibratoires qui se super- posent en M ont donc même alnplitude, et une différence de phase

2r (n - 1) e +1 2 ce qui correspond bien à un système d’anneaux à

centre noir (’) dont le centre est complètement sombre.

I.es résultats ne sont en rien changés si, au lieu d’un point lumi-

neux S, on a une surface lumineuse dont aucun point n’éclaire

directement le point 31.

4.

-

Passons au cas où la source de lumière est uniformément éclairante, et montrons qu’il est impossible d’obtenir des franges,

c’est-à-dire que l’intensité lumineuse est indépendamte de l’épaisseur

de la lame mixte.

Supposons d’abord la source réduite à un point monochroma-

tique S (fly. 2), d’intensité 1 ; soit 31 un point de l’écran d’observation,

e l’épaisseur de la lame mixte que nous supposons d’abord uniforme.

Soit 1 l’intensité lumineuse produite en M par le point S. La surface totale de l’écran E reçoit une quantité d’énergie U = Ids, cette

intégrale étant étendue à toute la surface de l’écran. Or U est évi- demment égal à la quantité d’énergie que reçoit la lame L; cette quantité est donc indépendante de l’épaisseur e.

Pour passer de ce résultat à celui que nous voulons établir, il

suffit d’appliquer le principe du retour inverse des rayons, en inter- vertissant les rôles du point S et de l’écran F ; prenons cet écran

comme source lumineuse d’éclat intrinsèque uniforme égal à e. Une

source lumineuse d’intensité 1, placée en :B1, produirait en S l’éclai-

rement I ; la surface dw entourant M peut être considérée comme une source d’intensité Edw ; elle produira en S l’éclairemcnt edw X I. L’éclairement produit en S par la source E sera donc

, felclw = sU. On vient de voir que cette quantité est indépen-

(1) On a raisonné comme si la lame mixte avait une épaisseur uniforme : cela était permis, puisqu’on projette sur la rétine ou sur l’écran d’observation une

image réelle de cette lame, et que, par suite, chaque point de cet écran ne reçoit

de lumière que d’une région très peu étendue de cette lame; en d’autres ter mes, pour un point donné M de l’écran, tout se passe comme si la lame était réduite à une portion extrêmement peu étendue, dont on peut regarder l’épaisseur comme

constante.

(6)

599 dante de l’épaisseur de la lame mixte. Le mème résultat est évidem- ment applicable au cas la surface éclairante émet de la lumière

blanche, puisqu’il est vrai pour chacune des radiations simples qui

la composent; il est applicable aussi, en vertu d’une remarque faite

plus haut, au cas l’épaisseur de la lame mixte est variable d’un

point à l’autre; l’éc’airement sera uniforme, et, par suite, les franges

invisibles.

5.

-

Nous venons de traiter successivement le cas des anneaux

à centre noir et celui où ils sont invisibles; le cas des anneaux à

centre blanc se,déduit immédiatement des deux précédents.

Prenons, en effet, comme source, une large surface uniformément

éclairante ; les anneaux seront invisibles. Supprimons dans cette

source de lumière certaines parties qui n’envoyaient aucune lumière

directe à l’observateur. Nous obtiendrons un phénomène complémen-

taire de celui que donneraient, si elles étaient seules éclairantes, les parties supprimées ; or ces dernières donneraient un système d’an-

neaux à centre noir; ce sont donc bien des anneaux à centre blanc que l’on doit obtenir.

En résumé, si l’on tient compte des phénomènes de diffraction,

il y a accord complet entre la théorie et l’expérience ; le cas des

anneaux à centre noir, que la théorie élémentaire ne permettait pas

d’expliquer, fournit une illustration très simple du théorème des écrans complémentaires.

SUR LA VARIATION DIURNE DE L’ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE;

Par M. A.-B. CHAUVEAU.

1

Le nombre des théories relatives à l’électricité atmosphérique est

considérable. Dans une conférence faite en 1897 à l’Institution royale

de la Grande-Bretagne, le professeur Schuster rappelait que, dix ans auparavant, le Dr Suchsland en avait compté vingt-cinq; quatre

avaient vu le jour pendant la seule année 1884. On en trouverait plus

de trente aujourd’llui ; et il ne s’agit ici que des théories émises par des hommes de science véritable, dont beaucoup sont des savants

illustres. Quant aux rêveries plus ou moins bizarres, nées du spec-

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