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Centrale Maths 2 PC 2011 — Corrigé

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Academic year: 2021

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© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/18

Centrale Maths 2 PC 2011 — Corrigé

Ce corrigé est proposé par Romain Cosset (Professeur agrégé) ; il a été relu par Christophe Fiszka (ENS Cachan) et Laetitia Borel-Mathurin (Professeur en CPGE).

Le but de l’épreuve est de trouver une rotation permettant de transformer des vecteurs en une approximation d’autres vecteurs. Pour cela, on étudie le groupe des matrices orthogonales On(R) et en particulier le sous-groupe On+(R). Le sujet se compose en5parties.

• La première comprend à la fois des questions de cours et des petits calculs.

La question I.A.3 sera très utilisée dans la suite de l’épreuve.

• La deuxième partie est la plus longue (plus d’un tiers du sujet). Elle a pour but de définir un produit scalaire et de montrer que le problème revient à chercher une matriceW dansO+n(R)maximisanthW,AiFpour une certaine matriceA.

De plus, les sous-parties D et E résolvent le problème dans des cas particuliers.

• La troisième partie est plus théorique : elle démontre un résultat de décompo- sition matricielle admis dans la partie précédente.

• La quatrième permet de résoudre le problème dans le cas général. La deuxième sous-partie reprend le même raisonnement que celui de la partie II.

• Finalement, la dernière partie diffère des précédentes par les outils mis en œuvre : on y étudie des suites du type un+1 = f(un) et on utilise des pro- priétés de topologie. La dernière question, qui nécessite une vue d’ensemble du sujet, a pour but d’obtenir une méthode efficace pour résoudre le problème initial.

Il est conseillé de traiter ce sujet dans l’ordre car des raisonnements se ressemblent.

Par ailleurs, on utilise plusieurs fois (questions II.D.2, III.A.3 ou V.B.3) des résultats intermédiaires établis au cours des preuves des questions précédentes.

L’utilisation par l’énoncé de la lettre W peut conduire à des erreurs : suivant les questions,W désigne une matrice fixée de On(R), O+n(R)ou de On(R), ou une matrice quelconque de l’un de ces ensembles. De même, il fallait bien préciser sur quel ensemble on maximise les fonctionsh·,AiF.

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(2)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/18

Indications

Partie I

I.A.3 Utiliser le fait que les colonnes d’une matrice orthogonale forment une base orthonormée.

Partie II II.A.1 Appliquer la formule Tr (tA) = Tr (A).

II.A.2 Revenir à la définition de la trace comme somme des termes diagonaux de la matrice.

II.A.4 Utiliser la formule Tr (AB) = Tr (BA).

II.B.1 Appliquer la question II.A.3.

II.B.3 Montrer que On(R) est une partie bornée de Mn(R) et utiliser la ques- tion précédente.

II.C.1 Que peut-on dire d’une fonction continue sur un compact ? Utiliser le résultat de la question II.B.3 pour conclure.

II.C.3 Revenir à la définition du produit scalaire.

II.D.1 Écrire hW,∆iF en fonction des coefficients des matrices W et ∆. Majorer cette quantité et chercher les conditions d’égalité.

II.E.1 Utiliser la question II.D.1.

II.E.2 Reprendre la preuve de la question précédente et utiliser la question II.D.2.

Partie III

III.A.2 Pour montrer que les valeurs propres de B sont positives, calculer tV BV pour un vecteur propreVdeB.

III.A.3 Appliquer le théorème du rang aux endomorphismes canoniquement associés aux matricesMet B.

Partie IV IV.A.1 Exploiter la question I.A.3.

IV.A.5 Utiliser les questions IV.A.3 et IV.A.4 avecFl’espace vectoriel engendré par un vecteur propre associé à la valeur propre−1deW∈ On(R).

IV.A.6 Appliquer la question précédente et la formule Tr (AB) = Tr (BA) puis la question IV.A.1.

Partie V

V.B.1 Prendre un vecteur du noyau de3tZ Z + Inet utiliser la question III.A.1 pour avoir des conditions sur les valeurs propres de tZ Z.

V.B.3 Exprimer les coefficients diagonaux de Dk+1 en fonction de ceux de Dk

et appliquer les résultats de la partie V.A.

V.C.1 Étudier l’applicationY7→det(YtX) au voisinage deY0.

V.C.2 Écrire YtX sous la forme Q∆tP à l’aide de la partie III. Caractériser les matrices minimisant la quantité Pm

i=1kWXi −Yik22 en terme de Q et P à l’aide des questions II.C.3 et II.E.1. Utiliser la question V.B.3 pour connaître les limites possibles des suites de F.

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(3)

© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/18

I. Questions préliminaires

I.A.1 Un élémentMdeMn(R)appartient au groupe orthogonalOn(R)si et seule- ment si tM M = In. En prenant le déterminant de cette relation, on obtient

1 = det(tM M) = det(tM) det(M) = det(M)2 Ainsi les matrices orthogonales sont de déterminant+1 et donc

Les matrices deO+n(R)sont de déterminant 1et celles deOn(R)de déterminant−1.

Par définition, les rotations étant des matrices orthogonales de déterminant1, le groupeO+n(R)est l’ensemble des rotations.

I.A.2 SiOn(R)était un sous-groupe deOn(R)alors il devrait contenirIn, l’élément neutre de On(R). Or l’identité a pour déterminant 1 et n’appartient pas à On(R).

On en déduit que

L’ensembleOn(R)n’est pas un groupe.

I.A.3 Les colonnes d’une matrice orthogonale forment une base orthonormée pour le produit scalairehx, yi= tx y. Lajecolonne deMest donc de norme1c’est-à-dire

n

P

i=1

M2i,j= 1

Comme lesM2i,j sont des réels positifs de somme1, ils sont tous inférieurs à1.

Les valeurs absolues des coefficients deMsont inférieures ou égales à 1.

Redémontrons que les colonnes de M forment une base orthonormée.

Soitei le vecteur de Mn,1(R)dont la ie coordonnée est1 et dont les autres sont nulles. Le vecteurMei est alors laiecolonne deMnotéeMi. On a donc

hMi,Mji= tei tM Mej= teieji,j

oùδi,j est égal à1 si et seulement sii=j et est égal à0sinon.

Si Mest une matrice orthogonale alors tMl’est aussi. En appliquant le résultat précédent, on obtient que les lignes de M forment aussi une base orthonormée.

I.B.1 La forme trigonométrique d’un nombre complexez est z=|z|exp(iα)oùα appartient à]−π;π]. On a

α1= 2 α2= 2eiπ4 β1= eiπ3 β2= ei3

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© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/18

Remplaçons ces valeurs dans la fonctionf et simplifions la : pourθ∈R, f(θ) =

β1−eα1

2+

β2−eα2

2

=

eiπ3 −2e

2+

ei3 −2ei(θ+π4)

2

= eiπ3

1−2ei(θπ3)

2

+ ei3

1−2ei(θ+π43)

2

f(θ) =

1−2ei(θπ3)

2

+

1−2ei(θ12)

2

Les deux modules ci-dessus sont donc du type

1−2e

2. En utilisant la formule

|z|2=Re(z)2+Im(z)2, on obtient ainsi

1−2e

2 = (1−2 cos(α))2+ (2 sin(α))2

= 1 + 4 cos(α)2+ sin(α)2

−4 cos(α) 1−2e

2 = 5−4 cos(α)

D’où f(θ) = 10−4

cos θ−π

3

+ cos

θ−5π 12

En utilisant la formulecos(a) + cos(b) = 2 cos((a−b)/2) cos((a+b)/2), il vient

f(θ) = 10−8 cosπ 24

cos

θ−3π 8

I.B.2 D’après la question précédente, la fonctionf est dérivable surRde dérivée :

∀θ∈R f(θ) = 8 cosπ 24

sin

θ−3π 8

La dérivée de f s’annule quand sin (θ−3π/8) est nul, c’est-à-dire pour θ−3π/8 congru à 0 modulo π. D’après la 2π-périodicité de f, on peut restreindre l’étude à ]−π;π]. Dans cet intervalle, la fonction f peut admettre des maxima locaux en deux valeurs deθ:

θ= 3π

8 et θ= 3π

8 −π=−5π 8 Pour ces deux valeurs, on a

f 3π

8

= 10−8 cosπ 24

cos(0) = 10−8 cosπ 24

et f

−5π 8

= 10−8 cosπ 24

cos(−π) = 10 + 8 cosπ 24

Le nombrecos (π/24)étant positif, on vérifie quef(3π/8)est un majorant def car la fonction cosinus est à valeurs dans[−1 ; 1 ]. On en déduit que

Les valeurs deθ minimisantf(θ)sont les3π/8 + 2kπ pourk∈Z.

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