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Identification des cations de l'arsenic et de quelques éléments voisins: Antimoine, étain et cérium (2e partie)
WENGER, Paul Eugène Etienne, DUCKERT, Roger, RENARD, Jean
WENGER, Paul Eugène Etienne, DUCKERT, Roger, RENARD, Jean. Identification des cations de l'arsenic et de quelques éléments voisins: Antimoine, étain et cérium (2e partie). Helvetica Chimica Acta , 1945, vol. 28, no. 7, p. 1479-1489
DOI : 10.1002/hlca.6602801209
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:106544
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SEPARATUM
HELVETICA
CHIMICA ACTA
EDITA A SOCIETATE CHIMICA HELVETICA,
VOLUMEN XXVIII
FASCICULUS SEPTIMUS
191. Identifioation des aations de l'ansenic et de quelques éléments voisins: Antimoine, étain et eérium
(2e partie)
per P.
ïllenger,
R.Duekert
et J.Renard.
(13
X
46)VENEUNT BASILEAE ET GEN.AVAE APUD GEORG & CO. LIBRARIOS
MCillXLV
191. Identification des cations de l'arsenic et de quelques éléments voisins: Antimoine, étain et cérium.
(2e Parbie r))
par P.
Wenger.
R.Duekert
et J. Renard.(13
X
45)Etwd,es
d,es d,érùués phén'ol'i,ques,I',es premières remarques concernant les tlérivés phénoiiques et leur action sur un système as+3-as+5 avaient été faites sur le tri- hyd.rory-l, 2,4-benzène, l'<oxyhyd.roquinoneu, en milieu fortement sulfuriquc.
On avait constaté, en effet, que ce corpsr toujours légèrement bleuté, donnait des solutions aqueuses
ctefaible coloration brunâtre oo même bleue si les impuretés étaient plus importantes. avec
lesacid,es
concentrés (ClH et SO4H') cette coloration s'avivait, et même
1) Première partie, voir Helv. 28, 1309 (19a5); pour tous les clétails, se reporter à la thèse de
J.
Renard,, thè,ge N0 1078, Genève, 1945'1480
dans le cas
d.eltacide sulfurique, ene pouvait prendre une intensité telle que les solutions paraissaient noires. c'est sur ces solutions que
fut remarqué Ie comportement clifférent de I'arsenic(rrr) et (v)f ta coloration évoluant vers des teintes différentes poor
"ir*"on
d.es d.euxstades d'oxydation
a défaut d.'autres
d.onnéesprécises sur les réactions
d.ecoloration
d.e
ltarsenic, celle-ci permettait une orientationpremière
d.esrecherches.
Nous avons étudié une série organique aussi grantle que possible et pris, çà et là, quelques termes
d.ecomparaison. rra séiie choisie
aété celle des polyphénols et acides polyphénols benzéniques.
rrestermes de comparaison ont été: monophénols, phénots-aîdéhydes, acides benzéniques, quinone, naphtois.
r-:'ensemble des.-résultats ne présente pas un intérêt analytique.
un grand nombre d'indications ne sont que des d.ocuments ctrimi{ues généraux.
Réactifs:
r-.,aplupart
desréactifs utilisés proviennent des maisons
Si,egfri,ed,,
Kahl,baum, Merck, Schuchard,t, piankel, et Lccnd,au. Nous avons dû, cependant, préparer quelclues réactifs au laboratoire.
Les essais ont été faits sur les solutions suivantes:
As+3 As-F5 sb+3 sb+5
Anhydride arsénieux en solution d'hydroxyde de sodium N, neutralisée ensuite.
Anhydride arsénique en solution chlorhydrique N, neutralisée ensuite.
Anhydritle antimonieux en solution chlorhydrique
N
à 10% d,acide tartrique.P;'roantimoniate de potassi.m en solution chlorhyclrique
N
a r0"7" d,acidà tar- trique.Chlorure
d'étain(Il)
en solution chlorhydrique N.Chlorure d'éiain(IV) en soluùion chlorhydrique N.
Nitrate de cérium(Ill) en solution
aqo"or",
-Sulïate de cérium(IV) en solution sulfurique N.
Nous avons effectué toutes les réactions en macro-éprouvettes,
9h3,uuefois que la quantité d.'acide sulfurique qui devait -être
intro- cluite dépassait 1 cm3. Pour des volumes inférieurs
à1cms, nous avons utilisé des micro-éprouvettes.
Mentionnons aussi que les essais en l.ue d,obtenir une clifférence de coloration carar-itéristique furent tous effectués deux par deux, afin de rester dans rles conditions strictement semblables poïr chaqué
stad.ed.'oxydation.
rl est intéressant de iaisser se produire l'échauffement, ou,
clanscertains cas, de ltéviter et de travailler à température constante.
le_s
essaisen goclets ont été conduits de façon analogue, toujours parallèlement pour les deux stades cl,oxydation
Dans un certain nombre de cas, nous avons fait
clestouches sur papier filtre. Bref, nous nous sommes efforcés de mettre en évidence toute réaction de coloration qui aurait pu présenter un intérêt ana- lytique.
Sn*z Sn+a Ce*3 Ce*a
1481
T ableau, r écapitulatil .
Absence de
signe:
absence de réaction+ :
Réoction typiquc(+ ) :
R,éaction sa,ns intérêt analytiquel( + )l
:
Réaction fa,ible, fugaceAs*5 sb+5 Sn*a Ce*a
PhénoI
Nitro-2
phénolNitro-3
phénolNitro-4
phénolDinitro-2,4
phénol Dinitro-2,5 phénol Dinitro-2,6 phénolTrinitro-2,4,6 phénol (ac. picrique) p-Aminophénol
N-Monométhylaminophénol sulfate (métol) Méthyl-3 hydroxybenzène (m-crésol) . Méthyl-4 hydroxybenzène (p-crésol) Méthyl-5 isopropyl-2 phénol (thymol) Thiophénol
Dihydroxy-1,2 benzène (pyrocatéchol) Méthoxy-1 hyclroxy-2 benzène (gaiacol)
Diméthoxy-l,2
benzène (vératrol) Dihydroxy-1,3 bcnzènc (résoroinol) Dinitroso-2,4
dihydroxy-l, 3 benzène Dinitro-2,4dihydroxy-l,3
benzèneDihydroxy-1,4 benzène
(hydroquinone) . . . . .
.Méthoxy-L hydroxy-4 benzène
l\[éthyl-5 dihydroxy-l, 3 benzène (orcinol)
Propyl-4
dihydroxy-l,2
benzène (propyl-4 pyrocaté- chol) .al-Chloracétyl-4 clihydroxy-1,2 benzène (co-chloracétyl-
4
pyrocatéchol)Trihydroxy-l,2,3
benzène (pyrogallol)Tribromo-4,5,6
trihydroxy-1,2,3
benzène (tribromo- pyrogallol)lrihydroxy-1, 2, 4 ben:zèrlle (oxyhydroquinone) et acétyl tlérivé
Trihydroxy-1, 3, 5 benzène (phloroglucinol)
+ (+) t(+)l
(+)
(+) t(+
)l(+)
(+)
t(r)l (+)
(+)
++
a
+
+) )
+
+ + + + + + +
(
l(+)l
(+) t(+)l
+
+
(+)
+
(+)
t(+11 +
(+)
+ +
+
(+)
+
(+) (+) (+)
+
+
(+)
+
t(+
)l(+)
l{+
)l+ t(+
)l+
t(+)l t(+
)lL482
As*5 sb+5 Sn*e Ce*a
Aldéhyde hyclroxy-2 benzoique (aldéhyde salicylique) Aldéhyde hyclroxy-3 benzoïque
Altléhyde hydroxy-4 benzoTque
Aldéhyde clihydroxy-2,4 benzoïque (aldéhyde résorcy- lique)
Aliléhyde dihydroxy-3, 4 benzoique (aldéhyde protoca- téchique)
Altléhyde méthoxy-3 hydroxy-4 benzoïque (vanilline)
p-quinone
Acide benzoïque Acide phtalique
+
+(+) (+)
(+) t(+)l
t(+
)lt(+
)ll(+)l
(+) (+) t(+
)lt(+)l t(+)l
(+) (+) (+
)lt(+)l (+)
(+)
Acide hydroxy-2 benzoïque (salicylique) Acide acétoxy-2 benzoïque (aspirine) Salicylate de phényle (salol) Acide sulfo-5 salicylique Acide hydroxy-3 benzoïque Acide hydroxy-4 benzoique
Acide dihythoxy-2,3
benzoïque (pyrocatéchol-o-car- boxylique)Acide dihyilroxy -3,4 benzoique (protocatéchique) .
Acide trihydroxy-2,3,4
benzoïque (pyrogallol-o-car, boxylique)Acide trihyclroxy-3,4,5 benzoïque (gallique) Acide dibromogallique
Acide dihydroxy-2,5
d.icarboxy-1,4 benzène (dihy- droxy -2, 5 téréphtalique)Tannin
+
+
+(+) t(+
)lt(+
)lt(+)l t(+)l
t(+)l t(+)l
l(+
)l+ (+) (+)
t(+11
(+) (+)
+
( ) ) ) ) ) )
+
+ + + +
+ (+) (+)
+
+ +t(+
)lt(+)l
Hyclroxy-l
naphfalène (a-naphtol) Hydroxy-2 napbtalène (B-naphtol) Dihydroxy-1,5 naphtalèneDihydroxy-2,6naphtalène
.Dihydroxy-2,7 naphtalène
(+)
1483
Rem,a,r (f'tt,c
s
g ëm ër nl'es.I. Arsenic.
I-,es
phénols,
ald.éhyd.es,quinones et acides que nous avons étucliés
donnent fréquemment tLes colorations avec l'acid.e sulfurique con- centré seul; ce fait ntest d.'ailleurs pas nouveau.
, I-,'arsenic trivalent ne d.onne que les colorations
d.eltacid"e sul- furique; il ne réagit
d.oncpas, et cela d.'une façon tout à fait générale.
Lr'arsenic pentavalent présente un comportement très différent
d.ans
un grand. nombre de cas: il réagit d.'une façon visible en provo- quant
d.escolorations généralement stables à froid, et plus ou moins fugaces si on laisse s'échauffer Ia solution dtessai (sous ltaction
d.el,acicle sulfurique concentré) et
sil'on chauffe purement et simplement'
On est donc autorisé à attribuer ces réactions de coloration
àun phénomène rétLox, I'arsenic(V) étant I'oxydant.
Cesphénomènes se prod.uisent essentiellement en milieu sulfurique
d.eforte concen- tration. Il n'y a pas simple condensation de molécules organiques
par aléshyttratatation, l'acid.e sulfuriclue concentré soul réagissant
d.etout autre manière généralement (exception faite pour les
ald.éhyctesoir la réaction
d-el'acide sulfurique prévaut sur louÛes les autres).
II faut encore faire remarquer que le couple As+5-SOaIlu n'est cependant pas très actif ou mieux inopérant dans certains cas. Il
taut adloindre de l'acid.e chlorhyclrique, ou tout au moins des anions chlorhydriques (cINa) fournissant l'acide au contact d.es réactifs (so4Hr).
En poussant ltél,utle tlu point
clevue organique, on fait la cons- ta,ta,tion suivante:
A.
Monoçthénols. Les monophénols ne réagissent, pas, et ceci de façon générale. Des substituants dans les moléoules (groupe alcoyl ou nitro . . . ) ne < sensibilisent,r pas ces corps.Th.iophénols. Le thiophénol est tout aussi indifférent que le phénol'
B.
Di,phénols.Le
comportement des diphénols esttout
autre. L'arsenic trivalent est sans action, mais I'arsenic pentavalent donne des colorations souvent très marquées.Da,ns
le
cas du résorcinol pourtant, la, présence de groupes nitroso ounitro
supprime toute réaction, Pour |'hydroquinone, l'éthérification d'un hydroxyle supprime Ia réaction caractéristique.La
présence d.'hydroxyles libres serait,la
condition dela
réaction avecl'arsenic(V).
C. Tri,,phénols.L'accumulation des hydroxyles est un fa,cteur favorable. L'arsenic(V) provoque des colorations vives alors que
toujours I'arsenic(Ill)
reste gans effet. 11 est àefait
que les triphénols sont aisément oxydables, à l'exception du phloroglucinol qui' d.'ailleuri, d.onne r]ne réaction moins nette avec I'arsenic.La
proximité des hydroxyles seraitun
facteur important, mais non essentiel ou général: en effet dansla
série des diphénols, le résorcinol (oudihydroxy-l,3
benzène) ne réagit que faiblement, alors que l,hiydroquinone (dihydroxy-1,4 benzène) donne des colorations nettes même foncées.L'acide chlorhydrique ou
l'anion
chlorhydrique jouele
même rôle indispensable que précédemment.D.
Hgd,rouyatd,éhgdes, Ces corps réagissent déjà facilement avec I'acide sulfurique conceltré (les monohydroxy en partiôdier); dans la plupart des cas toute réaction devientL484
illusoire. Mais lorsque l'acidc sulfurique ne donne que de faibles coloraùions, le comporte- ment opposé des deux stades d'oxydation de l'arsenic est encore vérifié. L'acide chlor- hydrique intervient également,
E. Qu'inone, ce terme de comparaison ne donne pas grande indication. sa,
coulelr
propre est déjà un inconvénient, accentué pa,r I'acide sulfurique.II. Anti,moi,ne.
II y a un parallélisme très net entre les réactions de I'arsenic
et,celles
d.eI'antimoine. Tout d'abord. le cation Sb'j. ne donne pâs de coloration, tout comme I'arsenic(Ilf), et cela cl,une Taçon tout à fait
générale.
I-,es
réactions de l'antimoine(V) sont très semblables, quant aux colorations et aux conditions d_'exécution, à celle de I'arsenic(V). n
faut cepend.ant remarquer que
d.ansbeaucoup
d.ecas, alors que l,ar- senic(v) ne réagit pasi on obtient de légères colorations ar,ec ltanti- moine(V).
I-,e
fait que I'antimoine(IlT) ne réagit pas permet cle conclure, comme dans le cas
d.eltarsenic, à des réactions d.toxydation, ce qui
se
confirme dans le
cas d.el'hydroquinone transformée en quinhydrone.
Les possibiiités réactionnelles plus étenclues d.e I'antimoine(V) indiquent un potentiel oxydant plus éIevé pour l,antimoine que pour lta,rsenic.
Dans les essais que nous avons faits, nous avons cherché à nous
rendle compte d.e I'action de l,acide chlorhydrique:
I_/esréactions
ont été faites sur cles solutions d.e pyroantimoniate rle potassium
(
SbaO?HuKr)
ou d.epentachlorure d,antimoine fortement chlorhyclrique afin d'éviter I'hydrolyse.
r-,essolutions ont une teinte jaune d'or clàir par le fait
clela présence d.'anions [SbCi6]'. C,est peut-être à cet anion complexe qu'il faut attribuer un pouvoir oxyd.ant particulier. En tout cas, la formation de quinhydrone est liée à la présence
d-'acid,echlorhydrique, donc d.,anions lSb0t'l'.
Ce sont toujours les polyphénols et leurs dérivés carboxylés qui donnent les colorations les plus nettes, et qui peuvent présenter un intérêt analytique; les sensibilités ne sont jamais très grandes.
A.
Monophénols. Les quelques colorations obtenues avec des homologues ou a1;ecle p-aminophénol ne présentent pas d'importance analytique;les teintes sànt pâles.
le
comportement du thiophénol est curieux, sans être frès typique.B.
Diphénols.Il y
a très généralement réaction de coloration nettesatf
dans le cas des dinitroso-et
dinitro-résorcinols (analogie avec l'arsenic).T,e cas de I'hydroquinone, cité plus haut, est
tout
àfait
intéressant. La formation de quinhydrone n'est pas une réaction sensible, alors que la, coloration brunâtre obtenue en milieu sulfurique uniquement l'est beaucoup plus.c.
Triphénols. Le parallélisme avec l'arsenic(v) est total. res polyphénors réagissent nettementet
donnent les essais de l'antimoine les plus intéressants.D.
Hyd'ronyaldéhydes, Dans ce ca,s les réactions sont moins évidentes; l'acid.e sul- furique provoque déjà des condensations et des teintes marquées qui gênent beaucoup.E.
Qui,none,Il n'y
a pas de teintes nettes.1485
E.
Acid,es.Ils
ne sont nullemeqt, atteints par I'antimoine(V).G.
Acid,es-ythénols. Bien que déjà moins actifs que les phénols,ils
donnent assez généralement des colorations; cependant,il y
a, aussi moins de netteté que dansle
cas de l'arsenic(V). Deux d'entre eux sont indifférents.H.
Na,phtols, Les réactions sont assez marquées, mais pas typiques. L'acide sulfu- rique seul joue déjà un rôletrop important'
I1n'y
a pas de possibilité anal;'tique.III. Etuirt,.
Les réactions d.e I'étain sont beaucoup moins nombreuses que celles de l'arsenic ou de ltantimoine.
Tout d'abord, le cation bivalent ne réâgit jamais (nous laissons de côté les réactions
d.eI'ion Sn" avec les nitrophénols qui ne
sepro- duisent qu'en milieu alcalin). En
ce1a,l'étain(Il) se comporte comme
I'arsenic(Ill) et I'antimoine(trIl), et I'on peut en conclure, comme âuparava,nt, que les réactions
d.ecoloration de l'étain(IV) sont
essen-tiellement dues à
d.esphénomènes d.'oxyd.o-réduction.
I-,e
rôle joué par I'acid.e chlorhyclrique ne peut guère être décou- vert, les solutions
d.téôainne pouvant guère ntêtre que chlorhyclriques.
A.
Monoph,énols. Aucune réaction (sauf en milieu alcalin).B.
Diphénols, Les réactions sont plus nombreuses, certaines très nettes.Il y
a,ana,logie avec I'arsenic(V)
et
I'antimoine(V)pour
les phénols sinples. En général, cesréactions sont, pet ma,rquées, à I'exereption de celles du gaïacol et du résorcinol. Les possi- bilités analytiques sont faibles.
C.
Tri,phénols. L'a,nalogie avec I'arsenic et l'antimoine se maniTeste encore; les colo- rations sont, cependant moins ma,rquées. L'hydroxyhydroquinone peut présentcr un cer-tain
intérêt.D.
Qui,norze. Aucune réaction.E.
Acddes. Aucune réaction.A'.
Acides-phénols. Aucune réaction. L'ôto,indiffèrc
totalcmcnt dcs deux autros éléments étudiés. Le pouvoir oxydant est moins élevé;les phénols sont déjà moins atteints et les acides-phénols ne le sont pas. Il. faut noter que déjà l'arsenic et I'antimoine n'ame- naient que des réactions moins marquées avec les acides-phénols qu'avec les phénols correspondants.G.
Naphtols. Aucune réaction.IV. Céri,um.
La clifférence entre les d.eux cations du cérium est très grand.e.
Ie cation Ce"' ne réagit qu'exceptionnollement:
câ,sdu dinitro-2'5 phénol où le cérium(Iv) ne réagit d.'ailleurs pas.
Quant au cation Ce"", iI provoque de nombreuses colorations.
Son comportement le rapproche beaucoup
d.eI'arsenic et encore plus de I'antimoine, présentant un pouYoir oxydant supérieur encore
àcelui de ce dernier élément. L'analogie de réaction est frappante, le câs
d.eI'hydroquinone est typique, on otrtient la quinhydrone; mais Ia présence d'acid,e chlorhydrique est défavorable. C'est
d.oncIe cation
Ce"" ou tout au plus un acidocomplexe arrec ltacide sulfurique
[Ce(SOu)u]" qui possède le plus grand pouvoir oxydant.
1486
L'étude d,u cérium vient confirmer qne les réactions sont dues à I'oxydation.
Le rôle de I'acide chlorhyclrique est aisé à définir: cet acide ne moclifie généralement pas la réaction; dans certains cas, il diminue la sensitrilité ou la, netteté. rl n'y a en effet pas
d.eforme complexe typique comme dans le cas de l'arsenic ou de ltantimoine.
A.
Monophénols. Les réactions ne sont pas très rnarquées, sauf pour Ie phénol et le thiophénol, qui donnent des colorations nettes.B.
Diythénols. Comme dans le cas des trois autres éléments étudiés, c'est avec les corps de ce groupe que l'onvoit
les réactions les plus typiques et les plus sensibles.Nous avons déjà relevé le cas intéressant de I'hydroquinone. c'est le p1'rocatéchol et son éther méthylique qui présentent les meilleures possibilités.
C.
Triphénols. Les réactions sont encore marquées, ma,is moins importantes que pour les diphénols.D,
Hgd'roryaldéhydes. T,es colorations ne sont pas très évidentes, comme cela slest déjà produit pour I'arsenic, I'antimoineet
l'étain.E.
Qu,,inone. tr'aible réaction.î.
A.cid,es. Aucune réaction.G. acides-phérzols. comme ce
fut
déjàle
cas, les colorations sont moinslettes
qu'avec les phénols correspondants, sans être pour cela sans intérôt,.H.
Naphtols. Réactions sans importance.Etud,e
d,e rluel,quesrdactions,i,mtéressuntes.
Nous avons repris l'étude des quelques réactions les plus inté- ressantes pour en déterminer Ia sensibilité et la spécificité d.ans le groupe analvtique du cation envisagé.
Réacti,ls
d,e L' arsen,ic.P.zlrocatéchol. (Solution
à
2o/o dans I'eau.)coloration brun
très
foncépour
t'arsenic(v). Quasi incolorôpour
I'arsenic(rrr).ce réactif n'est pas très sensible (25 y). La spécificité n'est pas du tout, intéressante non plus, car on obtient avec les éléments du groupe des colorations très marquées, géné- ralement avec des précipités.
Sb+6
vert
foncé; Au*a violetnoir;
Senoir
verdâtre; Mo+8 bleu foncé; Sn+a vert foncé; Pt+a bleuvert
foncé; Tenoir; !+s vert
foncé.ce réactif ne peut donc pas être utilisé pour la recherche du cation étudié; par contre,
il
peut permettre de distinguer les valencês supérieures des éléments As, Sb, Sn et Ce des valences inférieures, et cela avec beaucoup de précision, les caltions inférieurs ne donnanl, aucune réaction,
Gwiacol. (Solution,à
5'/"
dans l'alcool éthylique.)Coloration verte avec l'arsenic(V), paSsant au brun. Pas de féaction avec I'arsenic(IfI).
La réaction de I'arsenic(V).n'est pas.sensible (350 y dans
I
cm3). La spécificité est la même que dans Ie cas du .p.yrocatéchol,Hydroqu,inône. (Solution
à
10o/o dans l'eau.)Coloration brun rougc avec l'arsenic(V). Légère teinte jaune àvec I'arsenic(Ill).
La réaction reste toujours peu densible pour l'arsenic (200 y dans 1 ômB); le réactif est très peu spécifique
7487
Sb+5 noir Txonzél' Au+3
violet;
Se rouge; MofG colorationvertc;
Sn+4 pas de réac-tion;
Pt+nbrun;
Tenoir; !+s
verdâtre; Ce+a noir bronzê.Il
n'est pas possible de proposer ce phénol comme réactif de I'arsenic.Pyrogallol. (Solution
à
1o/u dans I'eau.)Précipité noir dans une solution jaune d'or avec I'arsenic(V). Légère
teinte
violette avec I'arsenic(Ill),La
sensibilité de 10y
par cm3 ne peut pas être dépassée. La, spécificité n'est pas étendue; les élémentsdu
même groupe réagissent aisémentet
donnent des colorations.ou presque toujours des précipités fortement colorés. La présence d'acicle cblorhydrique est indispensable.
Sb+s violet; Au+a
violet;
Se brun rouge; Mo+6 brunnoir;
Sn+4 gris brun; Pt+a brunviolet;
Tenoir; Vts
brunnoir;
Ce*a rouge.Ce réacti{ ne permet que la distinction entre les deux cations de I'arsenic, et avec une sensibilité assez grancle (10 y par cm8). Pour a,tteindre cette limite,
il
fauttravailler
en godet.Hgd,ronyhyd,roquinone. (Solution
à
1o/o dans l'alcool éthylique.)Bien que les réactions de ce phénol soient typiques, nous ne pouvons pas le proposer parce que les produits commerciaux ou de synthèse sont rarement purs et les impuretés diminuent énormément ses possibilités d'utilisation,
Coloration
rouge avec
I'arsenic(V).En
éprouvette, a,nneauvert
foncé(60y);
l'arsenic(Ill)
donne une teinte brun rouge.Le dérivé triacétylé donne
la
même réaction.Aci,tle pyrogallol o-carbongl'ir1ae. (Solution à 1o/o dans I'eau) Coloration rouge avec I'arsenic(Y); pas de coloration avec I'arsenic(Ill).
En milieu chlorhydrique
et
sulfurique simultanément, la réaction n'est guère sen- silile (500 7) et peu spécifique, puisque des colorations peu différentes sont obtenues avec les éléments voisins.Sl-r+5 coloraûion violel
brur; Au*r
coloratiou jaune Lrrun; Se rouge; Mtr*6 coloraûion rougebrun;
Sn*a aucune réaction; Pt+4 pâ,s de réaction;Te
aucune réaction;V+6 coloration brune.
Nous ne pouvons pas recommander ce réactif pour I'arsenic.
Aci'de galli,que. (Solution à 1o/o dans I'ea,u)
Coloration brunrougeâtre (thé) avec I'arsenic(V); pas de coloration avecl'arsenic(III).
La réaction n'est que peu sensible: 90y.
La
spécificité est peu étendue: l'antimoine réagit de même façon. Voici les colo- rations remarquées:Sb+6 coloration brun
vert;
Au aucune réaction en milieu chlorhydrique; avec acide sulfurique:violet;
Se précipité rouge; Mo*8 précipité brunnoir;
Sn*a aucune réac-tion;
Pt+a aucune réaction; Te aucune réaction; V*5vert
bmnâtre.Ce réactif n'est guère utilisable dans l'analyse
Réacti,fs
d,c l,) anti,mo,ine.A propos d.e I'arsenic nous âvons cléjà vu le pyrocatéchol, le
gaïacol, I'hydroquinone, le pyrogallol, I'hydroxyhydroquinone, I'acid.e
pyrogallol o-carboxylique et I'acide gallique. II y a peu de différence
entre l'antimoine et ltarsenic, et peu cle di{férence également âvec
les autres éIéments du groupe. Cependant; ii faut noter trois cas inté-
ressânts et utiles.
1488
Pgrocatéchol
Ce réactif permet une distinction entre les cations
Sb"' et Sb""'.
L'antimoine(V) donne une coloration vert foncé avec une sensibilité de 60 y dans 5 cms (sa,ns acide chlor- hydrique). La spécificité n'est évidemment pas étendue (voir arsenic).Hgdroquinone
La, fôrmation de quinhydrone est une réaction très élégante et assez spécifique dans
le
groupe analytique. Malheureusement, les autres éléments donnent des colorations intenses et la sensitrilité n'est que très faible (2000 y).Aci de p y r o g allol o - carb o r yli que
En
présence d'acides chlorhydriqueet
sulfurique simultanémentla
réaction n'est, pas dutout
spécifique (voirarsenic) et,sansintérêt.Maisenl'absenced'acidesulfurique, en milieu chlorhvdrique concentré, l'antimoine(V) seul réagit (coloration jaune brun), 1'arsenic(V),l'étain(IV), le
platine(IV),le
sélénium, le tellure et le cérium(IV) ne réa- gissent pas.Le
molybdène(Vl)et
le vanadium(V) gênent en donnant des colorations rouge et brun jaune.L'or(III)
donne une coloration et un précipité jaune brun. La sensi-bilité
est de60y
dans 1 cm3, à chaud.Réactils de
l,)étai,n.Nous ne pouvons pas retenir de réaction: en effet, le gaïacol et I'hydroxyhydroquinone (300 7 dans 2 cm3) ne sont pas du tout spéci- fiques. Quant à Ia réaction du résorcinol, eile n'est pas sensible. On peut évidemment distingue les d.eux cations
d.el'étain, Sn" et Sn"", âu moyen du pyrocatéchol, réagissant avec le cation tétravalent seulement.
Réact'ifs d,u cérium.
I-.,e
cérium réagit très aisément et en particulier avec tous les réactifs déjà cités pour l'ârsenic, I'antimoine et l'étain.
Plusieurs
d"e cesréactions permettent
cleclistinguer le cérium(IV) du cérium(fTl).
Nous relevons le cas du gaïacol, coloration rouge, qui donne une sensibilité de 30 7 dans 5 cma, en milieu peu sulfurique.
Comme l'antimoine(V),
le
cérium(IV) oxyde I'hydroquinone en quinhydrone, avec une meilleure sensibilité, 30 7 clans 0,03 cm8.Les réactifs suivants sont mpins sensibles
et
sansintérêt:
pyrocatéchol, vératrol(50y
dans Scm3), résorcinol (300y danÉ 2crns), pyrogallol (500y dans 2cm3), hydro- xyhydroquinone, acide salicylique, de même que phénol (100 y dans 5 cm3) et thiophénol (200 y dans 1 cms) qui ne réagissent pâs â,vec l'arsenio(V)n l'antimoine(V)et
l'étain(IV).CONCLUSIONS.