Article
Reference
Contribution à l'étude des minéraux des pegmatites de Madagascar.
Sur quelques minéraux d'Ambatofotsikely
DUPARC, Louis, SABOT, René-Charles, WUNDER, M.
DUPARC, Louis, SABOT, René-Charles, WUNDER, M. Contribution à l'étude des minéraux des pegmatites de Madagascar. Sur quelques minéraux d'Ambatofotsikely. Bulletin de la Société française de minéralogie , 1914, vol. 37
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109656
Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.
1 / 1
Contribution à l'étude des minéraux des pegmatites de Madagascar.
Sur quelques minéraux d' Ambatofotsikely ( 1);
Par MM. L. DuPAIIC,
n.
SABOT, M. WUNDER.Daus une précédente note (2) nous avons décrit un cer'tain nombre de minéraux radioactifs provenant du gisement d' Ambatofolsiliely. Depuis lors, M. Girod, possesseur de ce gisement, nous a fait parvenir quelques minéraux nouveaux, trouvés dans la pegmatite, dont nous donnons la description ci-dessous.
Oligiste.
Dans les grandes lamelles de muscovite de la pegmatite, on trouve, comme nous l'avons indiqué antérieurement, de nombreux cristaux d'oligiste en inclusions. Ceux-ci mesurent parfois jusqu'à 2omm de diamètre, ils sont, en général, en très mauvais état de conservation, très friables et, d'antre part, souvent incomplets. Aussi les mesures au gonio- mètre d'application, comme à celui de réflexion, ne sont- elles, malgré tous les artifices employés, parfois justes qu'à quelques degrés près seulement.
Nous avous eu, en conséquence, beaucoup de difficultés à déchiffrer les principales combinaisons réalisées, en mesu- r·ant pour cela un assez grand nombre de cristaux, presque
( 1 ) Communiqué à la Société de Physique et d'Histoit·e naturelle de
Genève, dans sa séance du :w novembre 1913.
(') Bulletin de la Société fran0aise de :lfinéralogie, t. XXX VI, p. 5.
D .. s. Cl \Y
- 2 -
toujours différents les uns des autres. Nous avons également dù reporter toutes les faces connues de l'oligiste sur un dia- gramme de .Fedoroff et relever au compas à trois pointes les angles compris entre certaines faces peu fréiJUen les, que nous ne trouvions pas dans la bibliographie. La précision, dans ces conditions, n'est pas supérieure à I0• Nous avons observé plusieurs types qui, presque toujours, sont incomplets, les faces ne se répétant généralement pas.
Dans le tvpe no 1, que nous appellerons type rhomboédrique,
• f
la base fait défaut et le rhomboèdre aplati a2= (0115) est largement développé ; il est accompagné de trè" petites faces du scalénoèdre e5=(~265) et du prismee2=(10io).
Le type no 2 présente probablement la base a1 = (0001) très développée mais qui, sur les cristaux examinés, était complètement détruite. Elle était accompagnée du prisme e2=(10TO) assez bien développé ct du scalénoèdre e;;=(it.265).
Le type no 3 est aplati suivant a1= (0001) qui prédomine et présente alors les faces des rhomboèdres b1 = ( 0 t12),
1 ( - ) 11 ( - )
a2
=
0115 etaT=
3035 puis les scalénoèdrcs1 1 1 ( .
bï'i, b'i, b"
= ),
= 1238)t 1 1 . - )
etb27 , b30 , b39=fL=(31432.
Le type no 4, très aplati également, présente les deux rhom- boèdres b1
= (
0112) et ef = ( 0332 ), réduits par rapport à la base a1= (0001).Le type no 5 enfin, également tabulaire, présente la base a1= (0001) très développée, les deux rhomboèdres
a~~-=
( 0115) et a1f = ( 30'35 ), puis la pyramide
1 1
di, d1, 65
=
z=
(2211) ct enfin le scalénoèdre d2 = ( 21X
1).- 3 -
Les cL·istaux du type aplati présentent de nombreux grou- pements parallèles, quasi bmellaires, sur a1 = (0001 ), qui communiquent souvent aux cristaux un aspect strié dans la zone prismatique.
Le Tableau ci-dessous donne la valeur des angles· mesurés sur les différents cristaux étudiés. Vu les variations qui résultent de l'imperfection des cristaux, nous donnerons dans la c.olonne des valeurs observées, les chiffres extrêmes obtenus. Les chiffres calculés ont été relevés dans l'ouvrage de Hintze, ceux affectés d'un astérisque ont été simplement relevés sur la projection.
Observé.
1 1 0 ' 0 1
a2a2= (01115) (11015 ) ... 32.43
a
3-Î. 61
a2 e2 = (O:t.15 ) (01 10 ).. . . .. .. . . ;o. 7 à ;o. ro
1
a1 a2 = (0001 ) (0115 )... .. . . . .. !6.38
a~ e5 = (0115 ) (4265 ) ... 47·3o à cj8.3o
1
a2).. = (011?:> ) (3218 ) ... 33. r4 a1a1
2
1 = (0001 ) (303?:> ) ... 43.58
al p. = (0001 ) (31432)... 11. 5
5
a1e.4 = (0001 ) (0332 ). . . 67.23 e5e5 = (426?:> ) (624;:; ) ... 3!
a
33a1À = (0001 ) (1238 ) ... 28.57
.a
2g.43e5 e2 = (4265) (iOTO ) ... 33 à 35 es e2 = (4265 ) (OiTO ) ... 47 à 48.3o
e2 e2 =(lOTO ) (OiTO ).. .. .. .. . 6o p. bi = (31432) (0112 ) ... 33.14
11
p. a T = (31432) (3035 ).. .. .. .. . 36.2o z z = (2241 ) (4221 ). .. .. . . .. 6I.3o ald2 = (0001 ) (21:Îi ).. .. .. . .. 75.12
a
76.431
ata2 =(0001) (Oif1) ) ... 17.8
Calculé.
0 1
3o. 12
72.30
-Îs *
43.::6.
Io * 6;. 5 32.37 28 * 36 * 5o * 6o
35 * 62 * 77 * 17.30
Ces cristaux d'oligiste renferment d'innombrables inclu-
-
'•·-
sious, parfois assez volmnineuscs de spessal'line d'un lJeau jaune bnm, dont il sera question ultérieurement. Elles sont si nombreuses que l'oli:jiste ne forme parfois qu'un squelette et que la quantité du minéral lui-même est très inférieure à celle des inclusions. Ainsi, sur un spécimen pulvérisé et traité par l'acide chlorhydrique dilué, on a obtenu un résidu représentant le 8g pour 100 du poids initial, cons~itué par de la spessartine jaune brun, transp;uente, hyaline ct qui, à la loupe, ne présentait pas trace d'attaque. Le fait que l'oligiste s'attaque d'ailleurs par l'acide dilué, semble indiquer une altération de ce dernier. D'autre part, la perte au feu de l'oli- giste brut atteint 2,7o pour 100 ; si l'on tient compte de l'énorme p'l·oportiou de spessartine qui s'y trouve en inclu- sions, la perte au feu Je l'oligiste pur serait très con~idé
rable, ce qui est la démonstration de l'iîltération indiquée.
Cette dernière, ainsi que la richesse en spessarLine, COITes- pondent à la faiblesse de la densité, observée sur le produit brut, celle-ci a é-té trouvée de 3,8123 contre 4,g à 5,3, chiffres habitue-ls pom: l'oligiste .
. spessartine.
Nous ri'avons pas eu entre les mains de cristaux bien 'formés de ce minéral~ mais seulement des fragments assez gros, .provenant des inclusions.
Elle est d'u!'l jaune brunâtre, beaucoup plus foncée que celle de Tsilaisina (l) et <transparente ·en petits fragments. Sa densité est D = 4,I577·
Nou·s avons pu ·tailler un .prisme claus un petit fragment, ce quoi nous a permis de mesurcT les indices et ,la dispersion;
nol'ls avons obtenu les chifl'l'es suivants::
( 1
) L. DuPARC, n. SABoT, 1\L \VuNDEI1. Les Minéraux des peg:matites des environs d'Antsirabé, à Madagascar. (llfémoires de la. .societé·de Physique et 11istoire naturelle de Ge111Jre, Yol. XXXU, .p. 'fn3 )-.
Ponr Li ... "''· n= I,8o8\l
~ Na ... ··""···
Tl. ... , ... .
1 ,8! ~2 1,8172
Nous avons effectué l'analyse de cette spessartine sur d11 matél"iel purifié par le procédé indiqué ci-dessus, et obtem1 les résultats suivants :
SiO' ...•.. , ... . Al203 ... . Fe2 03 ...•... • ... . FeO ... . MnO ... . CaO ... ,,.····
Mgü ...•...
Total ...•..
36,3!
(-0' 39
1, 2G [ 5,0').
:>-5,21 o,83 o, !5 99;20
Il est intéresRant de compare!' les résultats obtenus sur cette 'spessartine avec ceux du même minéral de Tsilaisina et avec la spessartine de Tokowaïa, que nous avons tout récemment étudiée (').
Le Tableau suivant fournit les éléments de cette compa- raison.
S. Arnbatofotsikely (D =4,•577).
Si02 •••••••••• ,... 36,3r Al20'' ... . Fe20''·· ... . FeO ... .
20,3g 1,26 1S,o2 l\InO... 25,24 CaO... o,8:~
J'IIgO... o,85 Ti0' ... .
"Li·... 1, 8o88
Tt~a... . . . • . . • 1,8142 n-n.. . . 1 , 8 172
( 1
) H. SABOT, Thèse, Genève •9•~·
D., S. et W.
S. Tokowaïa
(D=~,o632).
35, l').
20,40 2,06 6,;8 33' J()
2, JO
o, r5
1,;g8r
1 ,8o38
1 ,8o78
S. Tsilaisina ( D = q,o586 ).
3:;;,:;;6
21 ,o6
! ,78
3g,g.l r ,-.!3
1 .~6 o, JO
1 ,;g8g
1 ,;ggS
1 ,8o46
- G -
. On voit que la spessarLine d'Ambatofotsikcly constitue, au point de vue chimique, un type très particulier, C<lraclérisè surtout par la très grande abondance du fer, qui rernjd<il'C ici partiellement Je manganèse. Ce phénomèue se répercute sur· les indices de réfraction et les densité:-:.
Gahnite.
Dans le fgisement d'Ambatofotsikely, on a trouvé un minéral assez rare, à éclat vitreux, de couleur noire ver- dâtre, mais paraissant opaque en gros fn1gruents. Ceux-ei sont cependant translucides sur les bords et de couleur vert sale, couleur qui persévère sur des sections minces, parfai- tement isotropes d'ailleur~, de ce minéral. La dureté est de 8, la densité prise sur un poids total de I4g.345I est D = 4,6o24.
Au chalumeau: infm:ihle, à peine atlaiJUahle par les <t<'ides et le carbonate de soude en fusion, complètement désagrégea ble par le bisulfate de potasse.
La liqueur précipite par l'ammoniaque en excès et le filtrat, acidnlé par l'acide acétique, précipile en blanc par l'hydro- gène sulfuré. La composition de ct>tle galmite est la suivante:
Al20"... 54,92 F21 P . . ..•...•.. .". . . . . • . . . . . . . . . . . 4, So Zn O... . . . 3g,86 :\!nO... o,33 Total ... gg,gr
Cette composition répond à la formule suivante:
go, 6 Al2Q3 Zn 0, 8,'> AP Q3 FeO, o,g Ee2 03 1\ln O.
Pour cette forrnul1•, 1me cerl<1ine quantité de Fe203 a ét1~
calculée en FeO, pour saturer A.l203•
L'indice et la dispersion ont été étudiés sur un pr·isme d'angle de 3o0, pour permettre une transpal'ence suffisante.
- 7 -
Nous avons obtenu les réstillats suiYants:
nLi···· ... 1,6486 n;sa... . . . • . • . . . • . . . . • . . 1 ,6529
llfl . • . . • . . . . • . • . . . • • . . . . • . . . • . . . . 1 ,658!j
Il est intéressant de remarquer que cette gahnite se trouve dans la pegmatile même et nullement dans une zone de contact.
llménite.
f.e minéral se rencontre également, mais pas en cristaux, dans la pegmatite d'Ambatofotsikely. On le trouve géné- ralement en morceaux plus ou moins informes, à cassure conchoïdale, opaques et avec un éclat imparfaitement métal- lique, plutôt graphiteux, de couleur noire brunâtre, avec poud1·e noire bleuàtre. Dureté: 5 à6. Densité: 4,71
oo.
En coupe, le miné1·al parait tout à fait noir et analogue comme aspect à la magnétite.Comme réactious, il est infusible, attaqué eu poudre fine par l'acide chlorhyddg ue concentré, en donnant une solution jaune. Cette solution présente les réactions du titane. L'ana- lyse a fourni les résultats suivants:
TiO~ ... ... . Si02 ••••••• , •••••••••••••••••••••••••••
FeO ... ·· ... · · · .... · · ·· · ··
MnO ... . Fe203 •• c •••••••••••••••••••••••••••••••
Ur308 ••.••..•••...••.•••..•.••...•
5! ,32 o, !6 42,38 3,37
~, r 0,200
10o,53 ·
La présence d'une petite quantité d'uranium dans cette î.lménite est intéressante; c'est la première fois, il nous semble, qu'elle a été constatée. La présence de l'urane a, du
- 8 -
reste, été déjà vérifiée par la constatation de la radioactivité très faible de ce minéral ( t ).
Ocre rouge.
Dans un autre affleurement de pegmatite, situé à quelques centaines de mètres d'Ambatofotsikely, on trouve des mor- ceaux d'un minéral compact, rougeâtre, friable et tendre.
Il est entièrement soluble dans l'acide chlorhydrique, en abandonnant parfois un peu d'une poudre noirâtre, non atta- quable ultériememént. Densité:
4,
16g8. Dureté: 2 à 3.La composition chimique de ce minéral est la suivante:
Fe2 03 ••••••••••••••••..••••.••••••••••
Al203 ••••••••••••••••••••••••••••••••••
Feü ... . Si02 .••••••••••••••••••••••••••••••••••
Ti02 . . . .
Perte au fen ... .
86,5o 2,66
1 '~ 1 1 ,g5 o, 14 7,8o wo,46
Sur un zircon de provenance inconnue.
M. Girod nous a remis un gr·os cristal de zircon, prove- nant également des pegmatites, mais dont il ne connaissait pas exactement le gisement. D'apr·ès lui, ce gisement doit se trouver selon toute vraisemblance dans les environs d' Ambositra.
Le cristal mesure à peu près gcm de long sur 4cm d'épaisseur;
il est brisé à une extrémité, terminé à l'autre. La couleur est brun foncé, couleur succin ; il est transparent en lames minces: Le cristal est légèrement corrodé. Les formes déve-
( 1
) Bulletin de la Société française de Minéralogie, t. XXXVI, p. 16.
- 9 - lopp<Ses sont :
1 1 1
m=(HO), p:=(111), a1=(101), a3=(311)=Pb'b1.
Clivage assez bien marqué suivant a1
=
(101). Cassure conchoïdale. Les angles ont été été mesurés au goniomètre d'application.Mesuré.
1
l1l b2 = (110) (111) ... . 48 0 '
at at = ('101) (011) ... . 45
1 1 ( - )
b -,- {; 2 = ( '11 1 ) '11 1 ..•... 56.3o
1
a3 b:; = ( 311) ( 111)... 28 a'l m = ( 3 1 l) ( 110) . . . .. . . .. . 37
Calculé.
0 '
47.50 ,\<J. 5o 56.4o 28.20 36.41
Les indices ont été mesurés sur un prisme, dont l'arête refringente était parallèle à l'axe optique, d'angle de 29°48'
27".
Les résultats suivants ont été obtenus :Ng. NP.
Pour Li .•... 1 ,g;57 I ,\)1/\)
Na ...• 1 ,g854 1,9257
)) Tl ..•... -. l ,9908 119327 Le signe optique est posilif.
La densité est de 4,5834, la dureté de 7 à 8.
La composition chimique est la suivante : Si02 ... . Zr02 ••••••••••••••••••••••••••••••••••
Fe2Ü'1 ••••••••••••••• - • • • • • . • • • • • • • • • • • •
Mnü ... . Total ... .
Ng-N1}.
o,o5;8 o,o5g7 o,o58t
28,<15 71,80 o,o5 o, 18 IOo,48
En chauffant un fragment du poids de 6g,6g86 pendant [heure et quart à la température de 55oo, on a observé une
- 1 0 -
très faible diminution de poids de og,oo76 et le minéral est devenu presque incolore, les cassures semblant alors rem- plies d'un produit coloré, d'apparence limonitique. En
chauffant ensuite à g5o0 pendant 1 heure et demie, le poids n'a plus subi aucune variation, mais le minéral ést redevenu coloré d'une fa<)on sensiblement uniforme.
Oligiste de Betaimby.
(~Iandraty, province de Mevatanana). - Cet oligiste se trouve dans b p<Œtie nord-ouest de l'île et dans le périmètre de Mevatanana.
On L.lve en effet, dans cette région, des latérites aurifères qui abandonnent toujours une forte proportion de sables noirs, généralement fortements magnétiques.
La latél'ite paraît provenir des schistes plus ou moins métamorphisés dans lesquels se trouvent des intercalations de greisen saccharoides à très gros grains qui, .au lavage, restent volontiers en morceaux anguleux. Ce greisen est légèrement micacé, il renferme en. abondance de l'oligiste qui s'y trouve disséminé en masses lamellaires plus ou moins aplaties et quelquefois digitées. On y trouve aussi quelques filons de pegmatite à tourmaline noire.
Lorsqu'on isole l'oligiste de la roche encaissante, il forme de grandes plaques schistenses, lamellaires, clivables, à la surface desquelles on distingue les traces de trois clivages rhomboédriques.
Chose cmieuse, cet oligiste est très fortement magnétique, phénomène qui a été constaté sur tous les spécimens que nous avions.
L'éclat est métallique, la couleur gris d'acier, sans irisa- tions, le minéral raye la porcelaine en l'ouge brun.
- 1 1 -
Comme propriétés, il est infusible au chalumeau et at ta-.
quable à la longue à l'acide chlorhydrir]UG concentré.
La densité prise sur des fragments du poids totaL de 47s,5275 estD = 5,1726.
L'analyse de cet oligiste est la suivante, le fer ferreux a été dosé après dissolution du minéral dans l'acide phospho- rique, en présence d'un gaz inerte, selon la méthode que nous avons publiee antérieurement ( 1) :
Si02 ••••• , ••••••••••••••••••••••••••••
Ti02 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Fe203 •••••••••••••••••••••••••••••••••
FeO ... . J\InO ... ,. ... . lVI gO •...•...•...•.•
o,:!S _ o,83 gg,63 o,63 traces.
traces.
101,34 Il paraît hors de doute que c'est cet oligiste qui, en se mor- celant, donne naissance à une partie des sables noirs. Or ceux-ci renferment de l'or natif que l'on récupère souvent par un broyage extrêment fin du matériel.
Comme récemment on a trouvé, en quantité très notable, du platine et ùes métaux du groupe du platine, dans ces mêmes sables noirs, en opérant par des analyses par voie sèche, il nous a paru intéressant de vérifier à ce poin de vue l'oligiste en question. La poudre très fine du minéral, soumise au lavage, n'a, tout d'abord, laissé aucun résidu de mét<Jl précieux. Une série d'essais effectués sur la. même poudre, par fusions sèches, avec coupellations subséquentes du culot de plomb obtenu, n'a donné aucun bouton appréciable, alors que des traces de métaux précieux, introduites dans la poussière du même minéral, se retrouvaient à l'analyse.
( 1) ·wuNDEll ct SToïcvFF, Détermination volumétrique du fer dans les ferro-alliages (Annales de Chimie analytique, t. Xvii, p. :)Gr) ..
- 12-
Magnétite de Betaimby.
Elle constitue avec de l'oligiste, du quartz, un peu de mica et de la limonite la masse principale des sables noirs.
La magnétite se rencontre en gros octaèdres pouvant mesurer jusqu'à 25mm. Comme autre forme développée, on a le dodécaèdre rhomboïdal, parfois assez important. Les faces de l'octaèdre présentent un système de cannelures triangu- laires, parallèles aux arêtes octaédriques. On peut recon- naître parfois la macle du spin elle.
Les cristaux sont souvent corrodés et caverneux; on -y voit fréquemment, à l'intérieur, un peu de quartz et quelques lamelles de mica brun, analogue à celui qui se trouve dans la latérite. Ils sont souvent rubéfiés pa rune limonitisation secon- daire et plus ou moins déformés par le roulage. Le magné- tisme est no·rmal, cependant moins intense que pour l'oligiste.
La densité prise sut· plusieurs cristaux du poids total de r8g,662 est D = 4,g67o. Un dosage de fer ferreux, exécuté sur des cris- taux relativement ft·ais et homogènes, a donné 2o,or pour roo, chiffre un peu inférieur à la valeur théorique, mais qui s'explique, de même que la faible densité, par la limoniti- sation et la présence d'un peu de quartz. Des essais au creuset, faits par fusion plombeuse, dans les mêmes condi- tions que pom l'oligiste, n'ont donné également pas de trace d'or ou de platine. Il s'ensuit que les métaux précieux trouvés dans les ~ables noirs, ne semblent provenir, ni de l'oligiste, ni de la magnétite.
( Extl'ait du Bulletin de la Société française de Minéralogie, t. XXXVII; janvier '9'4-)
i>!,.05ï Paris. -imprimeri,; GAUTHIEH.-VILLAHS et Ci", quai desGl'iliiÙs-Auguslin:;, f)~.
