HAL Id: jpa-00237464
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Submitted on 1 Jan 1878
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représentatives du travail de la vapeur dans les cylindres des machines locomotives
Marcel Deprez
To cite this version:
Marcel Deprez. Appareils servant à relever à distance les courbes représentatives du travail de la vapeur dans les cylindres des machines locomotives. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.403-406.
�10.1051/jphystap:018780070040300�. �jpa-00237464�
403
APPAREILS SERVANT A RELEVER A DISTANCE
LES COURBES REPRÉSENTATIVES DU TRAVAIL DE LA VAPEUR DANS LES CYLINDRES DES MACHINES LOCOMOTIVES;
PAR M. MARCEL DEPREZ.
Tout le monde connaît l’instrument
employé
habituellement pour mesurer le travaildéveloppé
dans lescylindres
des machines à vapeur. Cetappareil,
connu sous le nom d’indicateur deWatt,
est très-suffisant dans la
pratique
habituellelorsque
la vitesse de la machine àlaquelle
onl’applique
estmodérée,
mais ses indica-tions sont entachées de causes d’erreur
qui
croissent avec la vi-tesse et deviennent
inacceptables lorsque
la machine fait de 200 à 250 tours parminuue,
vitesse habituelle des machines locomotivesqui remorquent
les trains express. En outre, sonapplication
auxlocomotives
présente
des difficultésqui
rendent lesexpériences pénibles, quelquefois
mêmepérilleuses
pour l’observateur etgê-
nantes pour le service. Ce sont ces considérations
qui
m"’ont amené àimaginer
lesappareils exposés
auGhamp-de-MarSy
dans le vsa-gon
d’expériences
de laCompagnie
du chemin de fer de l’Est.Le
problème
à résoudre était celui-ci : Tracer à distance ii7zecourbe dont les abscisses et les ordonnées soient
resjJeclive17lent proportionnelles
ait chemin parcouru par lepiston
et à lapression
exercée par la vapeur sur ce
piston.
La solution à
laquelle je
me suis arrêté repose sur les deuxprincipes
suivants :1 °
Imprimer
à la feuille depapier
surlaquelle
doi t être tracée la courbe un mouvementrigoureusement proportionnel
à celuidu
pi ston ;
2° Mesurer à une
époque quelconque
et instantanément lapression
de la vapeur sur lepiston.
Voici comment
j’ai
satisfait à lapremière
condition. Par suite des liaisonsqui
existent entre les forces motrices de la locomo- tive et lespistons,
le mouvement de ces derniers est une fonc-tion
parfaitement
déterminée del’angle
décrit par les roues; il suffit doncd’ imprimer
à une roue située dans le wagond’expé-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070040300
locomotive pour
pouvoir reproduire ensuite, grâce
à des liaisonsconvenables,
le mouvement despistons.
A ceteffet,
au moyen de transmissions faciles àimaginer,
les roues du wagon servent à trans- mettre à l’intérieur de ce dernier deux mouvements de rotation don ules vitesses sont très-différen tes : l’une es t it
peu prés égale
à celledes roues de la
locomotive ; l’autre, beaucoup plus faible,
est com-muniquée
à unplateau qui
entraîne par adhérence une roulette nommée rouletle correctrice, dont la distance au centre duplateau
peut
varier arbitrairement au moyen d’une vis derappel.
Ces deuxinouveloeients, l’un à peu
près égal
à celui des roues de la IOCOlll0-tive, l’autre beaucoup plus len t,
mai sarbitraire,
sontajoutés
aumoven d’un train
diiérentiel,
et c’est leur sommealgébrique qui
est finalement
communiquée
àl’axe, qui
doit être animé d’unevitesse
rigoureusement égale
à celle de l’essieu moteur de la loco- motivé. Voici maintenant comment on constate que cetteégalité
ri-goureuse est atteinte. La roue, animée de la somme des deux mou- vements
sus-indiclués, porte,
suivant un rayon, un tube de C’aeisslerou un circuit
rectiligne interrompu
en unpoint
et entraîné danssa
rotation;
d’autre part, l’essieu moteur de la locomotiveporte
untaquet qui interrompt
àchaque
révolution un courantqui
traversele gros fil d’une bobine d’induction. Cette
interruption
fai naîtredans le fil fin un courant induit
qui
se traduit par une étincelle ou un éclairement instantané du tube de Geissler. Il est évident due, si la vitesse de rotation du tube estrigoureusement égale
à cellede l’essieu moteur, l’étincelle éclatera
toujours
au mêmepoint
del’espace.
C’est donc cette conditionqu’on
devraremplir
enagis-
sant sur la vis de
rappel
de la roulette correctrice. Mais cette con-dition, qui
estnécessaire,
n’est pas suffisante : il faut encore que l’étincelle éclate en unpoint
déterminé del’espace ;
on y arrivedès que l’immobilité
apparente
de l’étincelle a étéconstatée,
enagissant
sur un second train différentielqui permet d’amener,
pen- dant lamarcl-ie,
l’étincelle en unpoint
déterminé de la circon- férencequ’elle
décrit. Ces deux conditionsremplies (et
ellesdoivent
toujours
l’être dans l’ordreindiqué),
on est certain que le mouvementimprimé
aux deux feuilles depapier
estrigoureu-
sement semblable à celui des deux
pistons
de la machine.Voici maintenant comment on
peut
mesurer etenregistrer
à405
une
époque quelconque
et instantanément lapression
de la vapeursur les
pistons.
A chacune des extrémités des
cylindres
se trouve unepetite capacité
divisée en deuxparties complétement
distinctes par une membrane en acier irès-mince. Lapartie
inférieurecommunique
avec le
cylindre
et lapartie supérieure
avec unpetit
réservoir d’aircomprimé
situé dans le wagon.L’amplitude
des excursions quepeut
faire la membrane est limitée par deuxplaques métalliques rigides qui
ne lui permettentqu’un
mouvement de 0m, 00I à am ,002.Un courant
électrique
traverse lamembrane,
l’une ou l’autre desplaques
contrelesquelles
elles’appuie,
et traverse enfin les bo-bines de l’électro-aimant d’un de mes
petits enregistreurs
àpoin-
uage, situé en face du
papier
animé du même mouvement que lepiston
de la machine,. Il résulte de là que,chaque
fois que la mem- branemétallique quittera
l’une desplaques d’appui,
le courant serarompu
pendant
letemps
très-courtqu’elle
met à franchir l’inter- valle des deuxplaques,
et cetteinterruption
aura pour effet de provoquer unpointage
sur la feuille depapier. Or,
la membranemétallique,
ayant une très-faibleépaisseur
et unegrande surface,
nepeut quitter
une desplaques d’appui
pour aller surl’autre, qu’au
moment où la
pression
de la vapeur sur l’une de ses faces différera extrêmement peu de lapression
de l’aircomprimé
sur l’autre face.Le fonctionnement de
l’enregistreur indiquera
doncqu’il
y aéqui-
libre entre ces deux
pressions; d’ailleurs,
lapression
de l’air com-primé
est donnée par un indicateur ordinaire depression
dont lepiston,
au lieu deporter
un crayon ,porte précisément
l’enre-gistreur.
Ce dernier sedéplace
doncparallèlement
à l’axe desordonnées de la courbe
qu’il s’agit
de tracer dequantités
pro-portionnelles
à lapression. Donc, enfin,
lepoint marqué
par lui sur lepapier
aura pour abscisses le chemin parcouru par lepiston depuis l’origine
et pour ordonnée lapression
de l’aircomprimée (et
par suite celle de lavapeur)
à l’instant considéré.Ce
point appartiendra
donc à la courbereprésentative
du travailde la vapeur dans le
cylindre.
Pour obtenir un secondpoint,
ilsuffit de donner à l’air
comprimé
unepression plus
faible parexemple.
Engénéralisant
cequi
vient d’êtredit,
on voit que l’on obtiendra autant depoints qu’on
voudra en laissantsimplement
l’air s’écouler lentement par une fente
capillaire. L’enregistreur
la
niachine,
et, si l’écoulement de l’air est suffisammentlent,
onobtiendra des
points très-rapprochés
les uns des autres. Il est facilede
voir, d’ailleurs, qu’un
seulenregistreur
suffit pour tracer les deux courbes relatives aux deux faces d’un mêmepiston,
à la condition que le courantélectrique
traverse successivet7ieiit les deux mem-branes,
defaçon
que le mouvement d’une seule des deux suffise pour le rompre. Il résulteégalement
de làqu’un
seul indicateur suffit pour tracer simultanément les courbes relatives à un nombrequelconque
de machines à vapeur, à la conditionqu’il
y ait autant de feuilles depapier
animées de mouvements propres et autantd’enregistreurs qu’ily a
de machines. Dans le wagond’expériences,
il y a deux cadres destinés à recevoir les deux feuilles de
papier correspondant
aux deuxpistons
de la locomotives.Dans cette courte
description, j’ai passé
sous silencebeaucoup
de détails
qui
l’auraientallongée
outre mesure, mais dont il a fallu absolument tenircompte
pour arriver au succès.J’espère
en avoirdit assez pour bien faire
comprendre
les difficultés de laquestion
et les efforts
que j’ai
faits pour en donner une solution absolumentrigoureuse .
EMPLOI DES LAMES PLANES LIQUIDES
POUR LA DÉMONSTRATION EXPÉRIMENTALE ET LA MESURE DE LA TENSION SUPERFICIELLE;
PAR M. A. TERQUEM.
J’ai fait
voir,
dans une Communicationantérieure,
quel’on peut
réaliser la
plupart
desexpériences
de M.Plateau,
relatives auxsystèmes laminaires,
en se servant decharpentes
formées enpartie
de fils
rigides
et de fils flexibles.En
particulier,
si l’onprend
unsystème
formé de deuxtiges rigides (fin. i)
AB etCD,
réunies par deux fils flexibles très-fins AC etBD, égaux
entre eux, que l’onplonge
dans leliquide gly- cérique
de Plateau ou dans lemélange
d’eau de savon et de sucre,on