Corrig´e de l’´epreuve I, 1985
I. Propri´ et´ es ´ el´ ementaires de l’op´ erateur U .
1 Expression int´egrale de U .
a) L’´equation diff´erentielle lineaire homog`ene y0+ ay = 0 a pour solutions ´evidentes les x 7→ λe−ax o`u λ est une constante. Pour r´esoudre y0+ ay = f on chercher y sous la forme
y(x) = u(x)e−ax
autrement dit on d´efinit u(x) par u(x) = y(x)eax et on recherche une condition n´ecessaire et suffisante portant sur u pour que y soit solution de y0+ ay = f . Apr`es simplification y0(x) + ay(x) = f (x) s’´ecrit u0(x) = f (x)eax, et y est solution de l’´equation propos´ee si et seulement si
u(x) = k + Z x
0
f (t)eat dt.
La solution g´en´erale est donc y(x) = ke−ax+ e−ax Z x
0
f (t)eat dt, et la solution nulle en 0 est
U (f ) = e−ax Z x
0
f (t)eat dt.
Lorsque f = 1 cela donne g1 = U (1) = e−ax Z x
0
eat dt = 1 − e−ax
a .
b) Par lin´earit´e de l’int´egrale, U (f ) = x 7→ e−axRx
0 f (t)eatdt d´epend lin´eairement de f .
Une autre mani`ere de le voir ´etait la suivante. Soit f1, f2∈ C(I) et (λ1, λ2) ∈ C×C.
Alors g1 = U (f1) et g2 = U (f2) satisfont :
g10 + ag1= f1
g1(0) = 0
g02+ ag2 = f2
g2(0) = 0
Multipliant ces ´equations le premier syst`eme par λ1 et le second par λ2 puis en ajoutant on obtient
(λ1g1+ λ2g2)0+ a(λ1g1+ λ2g2) = λ1f1+ λ2f2 (λ1g1+ λ2g2)(0) = 0
Par d´efintion de U on a donc U (λ1f1+ λ2f2) = λ1g1+ λ2g2 = λ1U (f1) + λ2U (f2).
2 Positivit´e de U .
a) Soit ϕ ∈ C(I), ϕ ≥ 0, et ψ = U (ϕ). Par (1.a) ψ(x) = e−ax
Z x 0
ϕ(t)eat dt.
La croissance de l’int´egrale et la positivit´e de ϕ donnent Rx
0 ϕ(t) dt ≥ 0 et donc Ψ(x) ≥ 0.
b) Soit f dans C(I). Pour tout x de I
|U (f )(x)| = e−ax
Z x 0
f (t)e−at dt
≤ e−ax Z x
0
|f (t)|eat dt = U (|f |)(x).
Donc |U (f )| ≤ U (|f |).
c) Puisque ϕ est croissante on a ϕ(t) ≤ ϕ(x) pour 0 ≤ t ≤ x et donc aΨ(x) = e−ax
Z x 0
aeatϕ(t) dt ≤ ϕ(x)e−ax Z x
0
aeatdt = ϕ(x)(1 − e−ax)
≤ ϕ(x).
Il en r´esulte Ψ0 = ϕ − aΨ ≥ 0, donc Ψ est croissante.
3 Commutation de U avec la d´erivation.
Soit g = U (f ). Alors g0+ ag = f et g0= f − ag ∈ C1(I). On peut donc ´ecrire g00+ ag0 = f0.
Les fonctions g0 et U (f ) sont deux solutions de y0 + ay = f0. Leur diff´erence g0− U (f ) est donc solution de l’´equation homog`ene y0+ ay = 0 et il existe λ ∈ C tel que
∀x ∈ I, g0(x) − U (f0)(x) = λe−ax.
Pour x = 0 cela donne λ = g0(0) = f (0) − ag(0) = f (0). Autrement dit, D(U (f ))(x) = U (D(f ))(x) + f (0)e−ax,
et D(U (f )) = U (D(f )) si et seulement si f (0) = 0.
a) Si ϕ est croissante et d´erivable, la question pr´ec´edente appliqu´ee `a f = ϕ donne pour tout x de I, Ψ0(x) = U (ϕ0)(x) + ϕ(0). Puisque ϕ0 ≥ 0, par I.2.a on a U (ϕ0) ≥ 0. Avec ϕ ≥ 0 il vient Ψ0≥ 0.
II Comportement asymptotique des solutions au voisinage de +∞
1 Cas des fonctions admettant une limite au point +∞.
a) Lorsque f = 1 on a obtenu ag = 1 − e−ax. Les graphes de ag et f pour a = 0.4 sont repr´esent´es sur la figure suivante On remarque que limt→∞ g(t)
f (t) = 1 a.
b) La fonction f n’´etant pas continue sur I, on ne peut pas utiliser I.1.Raisonnons par analyse et synth`ese. Soit g une solution de l’´equation (1) au sens de l’´enonc´e, c’est `a dire une fonction continue et solution de (1) sur chacun des intervalles [0, T [ et sur ]T, +∞[. Sur l’intervalle ouvert [0, T [, g est solution de y0+ ay = 1, donc de la forme
g(x) = e−ax
Z x 0
eat+ k
= 1
a(1 − e−ax) + ke−ax
o`u k est une constante. Puisque g(0) = 0 on a k = 0. Sur ]T, +∞[, g est solution de l’´equation homog`ene y0 + ay = 0, donc de la forme g(x) = Ke−ax avec en outre, puisque g est continue en T ,
g(T ) = lim
x→T+g(x) = Ke−aT, et
g(T ) = lim
x→T−g(x) = 1
a 1 − e−aT . L’´egalit´e de ces deux limites implique K = 1
a(eaT − 1), donc si g existe, on a n´ecessairement
g(x) =
1
a(1 − e−ax) pour 0 ≤ x ≤ T 1
a(eaT − 1)e−ax pour x > T.
R´eciproquement, la fonction ainsi d´efinie, est par construction solution de (1), sur les intervalles [0, t[ et ]T, ∞[, et continue sur I. Par d´efinition, c’est une solution de (1) sur I.
c) Soit 0 ≤ c ≤ x. La fonction continue ϕ est born´ee sur tout intervalle compact, en particulier sur [c, x], et en utilisant l’expression de Ψ = U (ϕ) obtenue en I.1.a on peut ´ecrire
Ψ(x) = e−ax Z c
0
eatϕ(t) dt + e−ax Z x
c
eatϕ(t) dt
≤ e−ax Z c
0
eatϕ(t) dt + sup
t∈[c,x]
ϕ(t)
! e−ax
Z x c
eatdt
≤ e−ax Z c
0
eatϕ(t) dt + sup
t∈[c,x]
ϕ(t)
! e−ax1
a(eax− eac)
≤ e−ax Z c
0
eatϕ(t) dt + 1 a sup
t∈[c,x]
ϕ(t)·
Supposons de plus limx→+∞ϕ(x) = 0. Soit ε > 0 arbitraire. On fixe c > 0 tel que ϕ(t) ≤ aε/2 pour t ∈ [c, +∞[. Alors, pour x ≥ c
Ψ(x) ≤ e−ax Z c
0
eatϕ(t) dt + ε 2. Soit x0 tel que e−axRc
0 eatϕ(t) dt ≤ ε/2 pour x ≥ x0. Alors, pour x ≥ max(x0, c) on a 0 ≤ Ψ(x) ≤ ε/2 + ε/2 = ε.
d) En utilisant I.2.b et la question pr´ec´edente, pour x ∈ I
|U (f )(x) − bU (1)(x)| = |U (f − b)(x)| ≤ U (|f − b|)(x) −→
x→+∞0 Puisque bU (1)(x) = b
a(1 − e−ax) −→
x→+∞
b
a on en d´eduit lim
x→∞U (f )(x) = b a. 2 Cas des fonctions exponentielles.
a) Soit k un r´eel et fk la fonction t 7→ e−kt. Par I.1.a , lorsque k 6= a gk = U (fk) = e−ax
Z x 0
e(a−k)tdt = 1
a − k(e−kx− e−ax)
= 1
a − kfk(x)(1 − e(k−a)x).
Pour k = a on obtient gk(x) = e−ax Z x
0
dt = xe−ax.
Le tableau suivant compare les comportements asymptotiques de fk et gk : limx→+∞fk(x) limx→+∞gk(x)
k < 0 +∞ +∞ gk∼ a−k1 fk
k = 0 1 1a gk∼ a1fk
0 < k < a 0 0 gk= a−k1 fk
k ≥ a 0 0 fk= o(gk)
b) Soit ω un r´eel strictement positif, fω(x) = eiωx, et gω = U (fω). Le mˆeme calcul que ci dessus, en y rempla¸cant k par −iω donne
gω= 1
a + iωeiωx(1 − e−(a+iω)x).
Vu a > 0, on a donc, au voisinage de l’infini, en posant a + iω = reiθ : gω(x) ∼ 1
a + iωeiωx= 1
reiω(x−ωθ)
Autrement dit, au voisinage de l’infini, gω est une fonction oscillante de mˆeme p´eriode 2πω que fω, mais amortie par un facteur 1/r, et avec un retard de phase de θ/ω.
3 Cas des fonctions puissances.
a) Prouvons par r´ecurrence sur n, que, au voisinage de l’infini, agn ∼ fn. Cela a d´ej`a ´et´e v´erifi´e lorsque n = 0 en II.1.a, car dans ce cas f0 = 1. Supposons donc agn(t) ∼ fn(t).
Puisque fn+1 est nulle en 0, par (I,3,a) on a
g0n+1= D(U fn+1) = U (Dfn+1) = U ((n + 1)fn) = (n + 1)gn. Avec gn+10 + agn+1= fn+1 cela donne
agn+1= fn+1− gn+10 = fn+1− (n + 1)gn et, donc pour tout t,
agn+1(t)
fn+1(t) = 1 − (n + 1)gn(t)
tn+1 = 1 − (n + 1)gn(t) tfn(t) −→
t→+∞1
car, par hypoth`ese de r´ecurrence gn(t)/fn(t) → 1/a. Cela termine la d´emonstration.
b) Soit f ∈ C(I), avec f = o(fα), et g = U (f ). Soit ε > 0 arbitraire. Choisissons c tel que, pour t > c on ait |f (t)| ≤ aεtα. Alors, pour x > c
|g(x)| ≤ U (|f |)(x) = e−ax
Z c 0
eat|f (t)| dt + Z x
c
eat|f (t)| dt
≤ e−ax Z c
0
eat|f (t)| dt + aεe−ax Z x
0
eattαdt
ce qui donne, en divisant par xα,
|g(x)|
fα(x) ≤ e−ax xα
Z c 0
eat|f (t)| dt + aεe−ax Z x
c
eattα xαdt
≤ e−ax xα
Z c 0
eat|f (t)| dt + aεe−ax Z x
c
eat dt
Le premier terme du second membre tend vers 0 quand x tend vers l’infini, donc il existe un x1 tel que, pour x ≥ x1, on ait
e−ax xα
Z c 0
eat|f (t)| dt ≤ ε.
On majore le second terme en ´ecrivant aεe−ax
Z x c
eat dt = εe−ax(eax− acx) ≤ εe−axeax≤ ε.
Ainsi, pour tout x > max(c, x1) on a |g(x)|
fα(x) ≤ ε + ε = 2ε. Cela donne limx→∞|g(x)|
fα(x) = 0.
c) Puisque α > 0, on a fα(0) = 0 et donc, en utilisant (I.3.a) g0α= (U (fα))0 = U (fα0), et donc
agα= fα− gα0 = fα− U (fα0).
Au voisinage de l’infini fα0(t) = αtα−1 = α
tfα(t) = o(fα(t)), et par la question pr´ec´edente, U (fα0) = o(fα). Ainsi agα= fα− U (fα0) = fα+ o(fα) ∼ fα.
III Comportement global des solutions. Cas stable
1 Cas des fonctions born´ees.
a) Soit ϕ ≥ 0 un ´el´ement de E, Ψ = U (ϕ) et M = N∞(ϕ) = supx≥0|ϕ(x)|. Alors Ψ(x) = e−ax
Z x 0
eatϕ(t) dt
≤ e−ax Z x
0
M eatdt = M
a (1 − e−ax) ≤ M a · La fonction positive Ψ, major´ee M/a est donc born´ee et N∞(Ψ) ≤ 1
aN∞(ϕ).
Si de plus ϕ est croissante, Ψ l’est aussi par I.2.c. On applique le th´eor`eme de la limite monotone, le r´esultat II.1.d et encore une fois le th´eor`eme de la limite monotone,
N∞(Ψ) = sup
x∈I
Ψ(x) = lim
x→∞Ψ(x) = 1 a lim
x→∞ϕ(x) = 1 asup
x∈I
ϕ(x) = 1
aN∞(ϕ).
b) Soit f ∈ E. Alors |f | est born´ee, et N∞(|f |) = N∞(f ). Par la question pr´ec´edente N∞(U (|f |)) ≤ 1
aN∞(f ).
Vu I.2.b |U (f )| ≤ U (|f |) et donc N∞(U (f )) ≤ N∞(U (|f |)) ≤ 1
aN∞(f ). La con- stante 1/a ne peut pas ˆetre remplac´ee par une constante inf´erieure, puisque, quand f est positive croissante N∞(U (f )) = 1
aN∞(f ).
2 Cas des fonctions int´egrables.
a) Soit ϕ, Ψ = U (ϕ) et c ∈ I. En int´egrant de 0 `a c les deux membres de l’´equation Ψ0(t) + aΨ(t) = ϕ(t)
on obtient
Ψ(c) − Ψ(0) + a Z c
0
Ψ(t) dt = Z c
0
ϕ(t) dt. (1)
Puisque Ψ(c) ≥ 0 et Ψ(0) = 0 cela donne la majoration a
Z c 0
Ψ(t) dt ≤ Z c
0
ϕ(t) dt ≤ Z ∞
0
ϕ(t) dt = N1(ϕ).
Puisque Ψ est positive et les int´egralesRc
0 Ψ(t) dt major´ees par (1/a)N1(ϕ), l’int´egrale impropre R+∞
0 Ψ(t) dt est convergente et Z +∞
0
Ψ(t) dt ≤ N1(ϕ)
a . Autrement dit Ψ ∈ F et
N1(Ψ) ≤ 1
aN1(ϕ).
De plus
Ψ(c) = Z c
0
ϕ(t) dt − a Z c
0
Ψ(t) dt
a une limite quand c tend vers l’infini. Puisque cette fonction est int´egrable sur [0, ∞[ cette limite ne peut ˆetre que 0, et en faisant tendre c vers l’infini dans l’´egalit´e ci dessus on obtient N1(Ψ) = N1(ϕ)/a.
b) Si f ∈ F soit ϕ = |f |, et Ψ = U (ϕ). Par I.2.b on a |g| ≤ Ψ. Puisque Ψ ∈ F , g est aussi dans F , et de plus
N1(g) ≤ N1(Ψ) = 1
aN1(ϕ) = 1 aN1(f ) 3 Cas des fonctions de carr´e int´egrable.
a) Soit ϕ un ´el´ement de G `a valeurs r´eelles positives, et ϕ = U (Ψ). Par d´efinition de Ψ on a Ψ0+ aΨ = ϕ donc
ΨΨ0+ aΨ2= Ψϕ.
En int´egrant les deux membres de cette ´egalit´e sur [0, c] on obtient 1
2Ψ2(c) + a Z c
0
Ψ2(t) dt = Z c
0
Ψ(t)ϕ(t) dt (2)
≤
Z c 0
Ψ2(t) dt
12 Z c 0
ϕ2(t) dt
12
(3) la majoration r´esultant de Cauchy-Schwarz. On en d´eduit :
a Z c
0
Ψ2(t) dt ≤
Z c 0
Ψ2(t) dt
12Z c 0
ϕ2(t) dt
12
a
Z c 0
Ψ2(t) dt
12
≤
Z c 0
ϕ2(t) dt
12
a2 Z c
0
Ψ2(t) dt ≤ Z ∞
0
ϕ2(t) dt Il en r´esulte que l’int´egrale R∞
0 Ψ2(t) dt est convergente, et la majoration
N2(Ψ) ≤ 1aN2(ϕ). (4)
En utilisant la formule de Cauchy-Schwarz on d´eduit de la convergence des int´egrales R∞
0 Ψ2(t) dt et R∞
0 ϕ2(t) dt que R∞
0 Ψ(t)ϕ(t) dt est convergente, puis en faisant tendre c vers l’infini dans (2) que Ψ(x) a une limite quand x tend vers l’infini. Comme Ψ2 est int´egrable sur [0, ∞[ cette limite est 0. On a donc prouv´e que
R∞
0 Ψ2(t) dt = 1aR∞
0 Ψ(t)ϕ(t) dt (5)
Montrons maintenant que l’in´egalit´e (4) ne peut ˆetre am´elior´ee. Consid´erons pour cela la fonction
ϕk(x) = e−kx Par II.2.a Ψk = U (ϕk) = 1
a − k
e−kx− e−ax
. Calculons N2(ϕk) et N2(ψk).
N2(ϕk)2 = Z ∞
0
e−2kxdx = 1 2k· De Ψ2k(x) = 1
(a − k)2 h
e−2kx− 2e−(a+k)x+ e−2ax i
il r´esulte
N22(Ψk) = 1 (a − k)2
1
2k − 2
a + k + 1 2a
.
Puisque lim
k→0
N2(Ψk) N2(ϕk) = 1
a, ce rapport est arbitrairement voisin de 1
aen choisissant k suffisament petit. La constante 1/a est donc optimale dans (4).
4 Effet r´egularisant de U .
a) Soit f ∈ F et g = U (f ), ϕ = |f |, Ψ = U (ϕ). La majoration (1) obtenue en III.2.a et la positivit´e de Ψ donnent
Ψ(x) ≤ Z x
0
ϕ(t) dt = Z ∞
0
|f (t)| dt = N1(f ).
Cela donne, en remarquant que |g(x)| ≤ Ψ(x) (I.2.b)
N∞(g) ≤ N1(f ). (6)
Soit
fn(x) =
(2n(1 − nx) si x ≤ n1
0 si x > n1
Le changement de variable u = 1 − nx dans l’int´egrale donne du = −nx dx et N1(fn) = 2n
Z 1/n 0
(1 − nx) dx = Z 1
0
2u du = 1.
La valeur de gn= U (f ) en x = 1/n est
gn 1 n
= e−an Z n1
0
eat2n(1 − nt) dt ≥ e−na Z 1n
0
2n(1 − nt) dt = e−na. et donc N∞(gn) ≥ e−an. Avec la majoration N∞(gn) ≤ N1(fn) = 1 cela donne
e−1n ≤ gn 1 n
≤ N∞(gn) ≤ N1(fn) = 1.
Par le th´eor`eme des gendarmes limn→+∞N∞(gn) = 1. Ainsi la constante 1 dans (6), N∞(g) ≤ 1 × N1(f ) est optimale.
b) Soit f ∈ G et g = U (f ). La formule de Cauchy Schwarz appliqu´ee `a l’expression de U (f ) obtenue en I.1.a donne
|g(x)| ≤ e−ax
Z x 0
e2atdt
12Z x 0
f2(t) dt
12
|g(x)| ≤ e−ax e2ax− 1 2a
12 Z ∞ 0
f2(t) dt
12
≤ e−ax e2ax 2a
1/2
N2(f ) = N2(f ) (2a)12
·
Puisque cela est vrai pour tout x, g est born´ee et N∞(g) ≤ 1 (2a)12
N2(f ).