2017-2018 Topologie A – UGA
Corrig´ e Seconde Session
Juin 2018
Exercice 1 : Sous-groupes de R et S
11.a. Cours.
1.b. Soit A un ensemble d´ enombrable de R et B ⊂ A. Par d´ efinition, il existe une application injective de A dans N . Sa restriction ` a B est alors elle aussi injective, ce qui prouve que B est d´ enombrable.
1.c. Soit A un sous-ensemble d´ enombrable de R . Si un ´ el´ ement x ∈ A est dans l’int´ erieur de A, alors A contient une boule ouverte (donc un intervalle ouvert) contenant x (donc non vide). Mais un intervalle ouvert non vide de R est non d´ enombrable (car en bijection avec R , si on ne veut pas admettre ce r´ esultat), donc ne peut ˆ etre un sous-ensemble de l’ensemble d´ enombrable A d’apr` es la question pr´ ec´ edente. Ainsi, A n’a pas de point int´ erieur.
2. Soit G = β Z un sous-groupe monog` ene de R , avec β 6= 0. β Z est en bijection avec Z , donc d´ enombrable, donc d’int´ erieur vide dans R d’apr` es la question pr´ ec´ edente. Son compl´ ementaire est une union d’intervalles ouverts, donc c’est un ferm´ e de R . Enfin il n’est pas born´ e (par caract` ere archim´ edien de R si on veut ˆ etre p´ edant), donc pas compact.
3.a. Cours.
3.b Z + α Z est un sous-groupe additif de R (v´ erification imm´ ediate) non monog` ene. En effet, il n’est pas trivial, et s’il existait β 6= 0 tel que Z + α Z = β Z , alors on aurait en particulier 1 = 1 + 0 · α ∈ β Z (donc β de la forme
k1, k ∈ Z \ {0}) et α = 0 + 1 · α ∈ β Z ⊂ Q ce qui contredit l’hypoth` ese sur α.
D’apr` es le r´ esultat admis de l’introduction, Z + α Z est donc dense dans R .
4. (k, l) ∈ Z
27→ k + lα ∈ Z + α Z est surjective (en fait une bijective mais ce n’est pas utile ici) et Z
2est d´ enombrable (cours) donc il existe une surjection de N dans Z
2et par composition, il existe une surjection de N dans Z + α Z , ce qui prouve que Z + α Z est d´ enombrable.
Il est dense dans R (donc son adh´ erence est R ) mais n’est pas tout R (il est d´ enombrable), donc il diff` ere de son adh´ erence, donc n’est pas ferm´ e.
Il est d´ enombrable donc d’int´ erieur vide, mais n’est pas vide, donc il n’est pas ouvert.
5. Si c’´ etait le cas, il induirait un hom´ eomorphisme entre [0, 1[\{
12} et S
1\ {p(
12)}, ce qui est impossible car le premier n’est pas connexe par arcs alors que le second oui. On peut aussi donner un argument de compacit´ e.
6. (Cela marche aussi pour des espaces topologiques non m´ etriques) Il s’agit de v´ erifier que tout ouvert non vide de Y rencontre f (A). Soit V un tel ouvert. f ´ etant continue, f
−1(V ) est un ouvert de X, et f ´ etant surjective, cet ouvert est non vide. Par densit´ e de A dans X, on a alors A ∩ f
−1(V ) 6= ∅ , et a fortiori ∅ 6= f(A ∩ f
−1(V )) ⊂ f(A) ∩ V , ce qu’on voulait.
Si f n’est pas suppos´ ee surjective, la conclusion est fausse en g´ en´ eral (prendre une
fonction constante avec Y = R par exemple). Si f n’est pas suppos´ ee continue, ` a nouveau
la conclusion est fausse en g´ en´ eral : prendre la fonction de R dans {0, 1} valant 0 sur Q et 1 sur R \ Q .
7. Si α =
pqavec p ∧ q = 1, O
αest fini, donc compact (toujours vrai dans un espace s´ epar´ e).
Si α ∈ R \ Q , on remarque que O
αest l’image par p, continue et surjective, de Z + α Z , dense dans R , donc d’apr` es la question pr´ ec´ edente, O
αest dense dans S
1.
Dans les deux cas, O
αest d´ enombrable (comme image d’un ensemble d´ enombrable par une application quelconque) et on peut montrer comme dans R que tout sous-ensemble d´ enombrable de S
1est d’int´ erieur vide (on peut aussi proc´ eder ` a la main).
8. O
αest d’int´ erieur vide dans S
1donc pour tout z ∈ O
α, il existe (z
n)
n∈ ( S
1\ O
α)
Nconvergeant vers z. Soit maintenant z
0∈ C
α\ {0}. Il existe r ∈ R
∗+et z ∈ O
αtel que z
0= rz. Alors (rz
n)
n, avec (z
n)
ncomme ci-dessus, est une suite de C \ C
αconvergeant vers z
0, donc z
0n’est pas int´ erieur ` a C
α. Par ailleurs, si ω / ∈ O
α, (
ωn)
n∈N∗fournit une suite de C \ C
αconvergeant vers 0, donc 0 n’est pas non plus int´ erieur ` a C
α, qui est donc d’int´ erieur vide.
On montre la densit´ e dans R
2de fa¸con similaire en utilisant celle de O
αdans S
1, et on en d´ eduit que l’adh´ erence de C
αest R
2.
9. C
αest connexe par arcs comme r´ eunion de sous-ensembles connexes par arcs (une demi-droite est convexe) d’intersection commune non vide.
Soient maintenant z et z
0deux ´ el´ ements de C
α⊂ {0} appartenant ` a deux demi- droites distinctes, et supposons qu’il existe un chemin reliant z ` a z
0dans C
α, de la forme t ∈ [0, 1] 7→ r(t)e
i2πθ(t)(cf. ´ enonc´ e). Alors θ est un chemin continu reliant θ(0) et θ(1), qui sont distincts, donc d’apr` es le TVI, θ([0, 1]) contient l’intervalle d’int´ erieur non vide compris entre θ(0) et θ(1). Ceci est incompatible avec le fait que θ([0, 1]) ⊂ Z + α Z (puisque γ([0, 1]) ⊂ C
α\ {0}) et que Z + α Z est d’int´ erieur vide.
Ceci prouve non seulement que C
αn’est pas connexe, mais que deux demi-droites ou- vertes distinctes appartiennent ` a deux composantes connexes distinctes. Comme ces demi- droites sont elles-mˆ emes connexes par arcs, les c.c. par arcs le C
αsont donc pr´ ecis´ ement les demi-droites ouvertes.
Exercice 2 : Un espace de suites
I.1. Tout d’abord, si (u
n)
nest un ´ el´ ement de S
0, (|u
n|)
nest une suite positive qui tend vers 0 donc est major´ ee, donc sup
n∈N|u
n| est un r´ eel positif. Donc k · k
∞d´ efinit une application de S
0dans R
+.
S´ eparation. Soit u = (u
n)
n∈ S
0. Si kuk
∞= 0, pour tout n ∈ N , 0 ≤ |u
n| ≤ 0 par d´ efinition du sup, donc (u
n)
nest la suite nulle, i.e. le vecteur nul de S
0.
Homog´ en´ eit´ e. Soit u = (u
n)
n∈ S
0et λ ∈ R . Alors kλuk
∞= sup
n∈N
|λu
n| = sup
n∈N
|λ| |u
n| = |λ| sup
n∈N
|u
n| = |λkuk
∞. In´ egalit´ e triangulaire. Soient u = (u
n)
net v = (v
n)
n∈ S
0. Alors
∀n ∈ N , |u
n+ v
n| ≤ |u
n| + |v
n| ≤ sup
k∈N
|u
k| + sup
k∈N
|v
k| par d´ efinition du sup, donc par d´ efinition du sup ` a nouveau :
ku + vk
∞= sup
n∈N
|u
n+ v
n| ≤ sup
k∈N
|u
k| + sup
k∈N
|v
k| = kuk
∞+ kvk
∞.
Ainsi, k · k
∞d´ efinit bien une norme sur S
0.
I.2. Non d’apr` es le th´ eor` eme de Riesz car S
0est de dimension infinie.
I.3. Cours.
I.4. Soit (u
k)
k∈Nune suite de Cauchy dans S
0(attention ! Ici, u
kest une application de N dans R , pas un r´ eel). Commen¸cons par montrer que (u
k)
k∈Nconverge simplement, i.e.
qu’il existe une suite r´ eelle u telle que pour tout n ∈ N , la suite r´ eelle (u
k(n))
k∈Nconverge vers le r´ eel u(n). Soit ε > 0. (u
k)
k∈N´ etant de Cauchy, il existe K ∈ N tel que
∀k, l ≥ K, ku
k− u
lk
∞≤ ε.
En particulier, par d´ efinition de k · k
∞, pour tout n ∈ N ,
∀k, l ≥ K, |u
k(n) − u
l(n)| ≤ ε.
Ainsi la suite (u
k(n))
k∈Nest de Cauchy dans R , donc converge (on admet la compl´ etude de R ) vers un r´ eel que l’on note u(n). Or pour ε et K comme ci-dessus, pour tout n ∈ N , on a :
∀k, l ≥ K, |u
k(n) − u
l(n)| ≤ ε, donc par passage ` a la limite quand l → +∞,
∀k ≥ K, |u
k(n) − u(n)| ≤ ε, et ceci ´ etant vrai pour tout n ∈ N ,
∀k ≥ K, sup
n∈N
|u
k(n) − u(n)| ≤ ε
Reste donc seulement ` a montrer que la suite u a pour limite 0. Pour cela on reprend l’avant-derni` ere in´ egalit´ e, vraie pour k = K et tout n ∈ N . Comme u
Ka pour limite 0, il existe N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , |u
K(n)| ≤ ε. On a alors :
∀n ≥ N, |u(n)| ≤ |u(n) − u
K(n)| + |u
K(n)| ≤ 2ε.
On a ainsi montr´ e que
∀ε > 0, ∃N ∈ N , ∀n ≥ N, |u(n)| ≤ 2ε, ce qui signifie que u tend vers 0.
I.5.a. Le fait que c’est un sous-espace vectoriel est imm´ ediat (il est inclus dans S
0, la suite nulle lui appartient, et une somme ou un multiple r´ eel d’une suite nulle ` a partir d’un certain rang est nul(le) ` a partir d’un certain rang).
Pour la densit´ e, il s’agit de montrer que pour toute suite u de S
0, pour tout ε > 0, il existe v ∈ P telle que ku − v k
∞< ε. Or pour u et ε comme ci-dessus, u tend vers 0 donc il existe N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , |u
n| ≤
ε2. Si l’on d´ efinit v comme la suite co¨ıncidant avec u jusqu’au rang N et nulle apr` es, on a bien
ku − vk
∞= sup
n∈N
|u
n− v
n| = sup
n>N
|u
n− v
n| = sup
n>N
|u
n| ≤ ε 2 < ε.
I.5.b. P est dense dans S
0mais n’est pas S
0tout entier ((
n+11)
nappartient au compl´ ementaire)
donc il n’est pas ferm´ e dans S
0, donc ne peut pas ˆ etre complet (prendre une suite dans
P convergeant dans S
0mais pas dans P ; elle est pourtant de Cauchy dans P muni de la norme induite).
II.1. Si a = (a
n)
nest born´ ee, pour tout u ∈ S
0, T
a(u) = au ∈ S
0(le produit d’une suite born´ ee et d’une suite tendant vers 0 tend vers 0).
On montre la r´ eciproque par contrapos´ ee. Supposons que a n’est pas born´ ee. Elle admet alors une sous-suite (a
ϕ(k))
ntelle que (|a
ϕ(k)|)
ktend vers +∞. Quitte ` a extraire ` a nouveau on peut supposer que cette sous-suite ne s’annule pas. Consid´ erons alors la suite u d´ efinie par u
n= 0 si n / ∈ ϕ( N ) et u
ϕ(k)=
a1ϕ(k)
pour tout k ∈ N . Cette suite tend vers 0, i.e appartient ` a S
0, mais T
a(u) a une sous-suite constante ´ egale ` a 1, donc n’appartient pas ` a S
0, ce qui conclut.
II.2. La lin´ earit´ e de T
aest imm´ ediate. Pour tout u ∈ S
0, kT
a(u)k
∞= sup
n∈N
|a
n| |u
n| ≤ sup
n∈N
|a
n| × sup
n∈N
|u
n| = sup
n∈N
|a
n| × kuk
∞donc T
aest continue et
T
a
≤ sup
n∈N|a
n|.
Montrons l’in´ egalit´ e inverse. Soit ε > 0. Par d´ efinition de sup
n∈N|a
n|, il existe k ∈ N tel que |a
k| ≥ sup
n∈N|a
n| − ε. Si u est la suite (δ
n,k)
n∈N, de norme 1, on a alors kT
a(u)k
∞= |a
k| (seul terme (´ eventuellement) non nul) ≥ (sup
n∈N|a
n| − ε)kuk
∞, donc
T
a≥ sup
n∈N|a
n| − ε. Ceci ´ etant vrai pour tout ε > 0, on a bien la seconde in´ egalit´ e voulue et finalement
T
a= sup
n∈N|a
n|.
II.3. T
aest injective ssi son noyau est trivial i.e. ssi T
a(u) = 0 = ⇒ u = 0, ou encore ssi
∀u ∈ S
0, (∀n ∈ N , a
nu
n= 0) = ⇒ (∀n ∈ N , u
n= 0).
Cette assertion est vraie ssi a ne s’annule pas (si a ne s’annule pas, l’implication est clairement vraie pour tout u, et si a s’annule, une suite u nulle partout sauf pour un indice o` u a s’annule donne un exemple o` u l’implication est fausse). Ainsi, T
aest injective ssi a ne s’annule pas.
II.4. Si a ne s’annule pas, toute suite v nulle ` a partir d’un certain rang est de la forme T
a(u) avec u = (
avnn
)
n(qui appartient bien ` a S
0puisqu’elle aussi nulle apcr), donc P est inclus dans l’image de T
a. Comme P est dense dans S
0d’apr` es I.4, l’image de T
al’est aussi a fortiori.
II.5. L’application k·k
a: S
0→ R
+est bien d´ efinie. La lin´ earit´ e de T
aentraˆıne directement l’homog´ en´ eit´ e et l’in´ egalit´ e triangulaire. Reste la s´ eparation. Puisque, k·k
∞est une norme sur S
0, pour avoir
∀u ∈ S
0, kuk
a= kT
a(u)k
∞= 0 = ⇒ u = 0, il faut et il suffit que
∀u ∈ S
0, T
a(u) = 0 = ⇒ u = 0, i.e. que T
asoit injective.
II.6. Si α := inf
n∈N
|a
n| 6= 0, on a en fait α > 0, et en particulier a ne s’annule pas, donc l’unique ant´ ec´ edent ´ eventuel d’un ´ el´ ement v de S
0est u = (
vann
)
n. Il s’agit donc juste de v´ erifier que si inf
n∈N
|a
n| 6= 0, lorsque v tend vers 0, la suite u ainsi d´ efinie aussi, ce qui est imm´ ediat puisque |u
n| ≤
α1|v
n| pour tout n.
II.7. Proc´ edons par contrapos´ ee. Si inf
n∈N
|a
n| = 0, soit a s’annule, soit elle admet une sous-
suite partout non nulle convergeant vers 0. Dans le premier cas, T
ane peut ˆ etre surjective
car toute suite de son image s’annule en tous les indices o` u a s’annule, or ce n’est pas le cas de toute suite tendant vers 0. Dans le second cas, si ϕ d´ esigne l’extraction correspondante, alors tout v = T
a(u) appartenant ` a l’image satisfait v
ϕ(k)= a
ϕ(k)u
ϕ(k)= o(a
ϕ(k)), avec (a
ϕ(k))
ktendant vers 0. Mais il existe toujours des suites tendant moins vite vers 0 ! (prendre par exemple la suite v d´ efinie par v
n= 0 si n / ∈ ϕ( N ) et v
ϕ(k)= a
ϕ(k)pour tout k ∈ N ).
II.8. Pour l’hom´ eomorphisme, il ne reste plus qu’` a montrer que (T
a)
−1est continue, mais d’apr` es ce qui pr´ ec` ede, (T
a)
−1= T
a−1, avec a
−1= (
a1n
)
nsuite born´ ee (sa valeur absolue est major´ ee par 1/ inf
n∈N
|a
n|, le d´ enominateur ´ etant suppos´ e non nul), de sorte que T
a−1est continue d’apr` es II.2.
On a en outre, ∀u ∈ S
0, kuk
a= kT
a(u)k
∞≤
T
a· kuk
∞et
kuk
∞= kT
a−1(T
a(u))k
∞≤
T
a−1· kT
a(u)k
∞=
T
a−1· kuk
a, ce qui prouve l’´ equivalence des normes.
Exercice 3 : Th´ eor` eme de Cauchy-Lipschitz affine
I.1. Il s’agit de justifier que si y est une fonction continue de [0, b] dans R , T (y) : t ∈ [0, b] 7→ 1 + R
t0
y(s)ds ∈ R aussi, ce qui est bien le cas car T est par d´ efinition l’unique primitive de y valant 1 en 0 (elle est donc en fait C
1).
Soient y, z ∈ E. On veut comparer kT (y) − T (z)k
∞` a ky − zk
∞. Pour tout t ∈ [0, b],
|T (y)(t) − T (z)(t)| =
Z
t0
(y(s) − z(s)) ds
(par lin´ earit´ e de l’int´ egrale)
≤ Z
t0
|y(s) − z(s)| ds (par croissance de l’int´ egrale)
≤ Z
t0
ky − zk
∞ds (idem)
= tky − zk
∞≤ bky − zk
∞. T est donc b-lipschitzienne.
I.2. Cours.
I.3. D’apr` es 1., T est contractante. Comme (E, k · k
∞) est un espace de Banach (´ enonc´ e), donc en particulier complet, le th´ eor` eme de Banach-Picard s’applique et fournit l’existence et l’unicit´ e de y et la convergence de (T
n(z))
n∈Nvers y dans (E, k · k
∞), pour tout z ∈ E.
I.4. Tout d’abord, une fonction y sur [0, b] satisfait y(0) = 1 et y
0= y si et seulement si y est son unique primitive valant 1 en 0, i.e. si et seulement si T (y) = y. La question pr´ ec´ edente fournit l’existence et l’unicit´ e d’une telle fonction.
On applique ensuite la seconde partie de la question pr´ ec´ edente ` a la fonction z con- stante ´ egale ` a 1 : on v´ erifie par r´ ecurrence que (P
n)
n∈N= (T
n(z))
n∈N, et on obtient donc la convergence uniforme voulue.
II.1.a. Par analogie avec I.1., il suffit de justifier que si y : [a, b] → R
kest continue,
l’int´ egrande t ∈ [a, b] 7→ A(t) · y(t) + B (t) ∈ R
kl’est aussi. Or on sait que A, B et y le
sont, i.e. leurs composantes le sont, donc chaque composante de A · y + B l’est comme
somme de produits de fonctions continues, ce qui signifie que A · y + B l’est.
II.1.b.R´ eponse identique ` a la premi` ere partie de I.5.
II.1.c. A est continue sur un compact donc born´ ee, i.e. qu’il existe C ∈ R
+tel que pour tout t ∈ [a, b],
A(t)
≤ C. Le resultat voulu d´ ecoule de la d´ efinition de la norme d’op´ erateur
·
associ´ ee ` a la norme k · k sur R .
II.1.d. On proc` ede comme en I.1. On ne peut rien conclure car si C(b − a) n’est pas strictement inf´ erieur ` a 1, on ne sait pas si T est contractante et donc le th´ eor` eme de point fixe ne s’applique pas.
II.1.e. Soient y, z ∈ E. Montrons par r´ ecurrence que pour tout p ∈ N ,
∀t ∈ [a, b], kT
p(y)(t) − T
p(z)(t)k ≤ (C(t − t
0))
pp! ky − zk
∞.
L’initialisation pour p = 0 est imm´ ediate. Soit maintenant p ∈ N et supposons la propri´ et´ e vraie au rang p. Soient y, z ∈ E. Pour tout t ∈ [a, b],
kT
p+1(y)(t) − T
p+1(z)(t)k =
Z
tt0
(A(s) · T
p(y)(s) + B(s))ds − Z
tt0
(A(s) · T
p(z)(s) + B(s))ds
=
Z
tt0
(A(s) · (T
p(y)(s) − T
p(z)(s))) ds
≤ Z
tt0
kA(s) · (T
p(y)(s) − T
p(z)(s))k ds
≤ Z
tt0
C kT
p(y)(s) − T
p(z)(s)k ds
≤ C Z
tt0