courant, à 2 '/a heures d e Faprès-midf, dans les bureaux de la Chambre de commerce, — bâtiment du Contrôle — à La Chaux-de-Fonds.

- ^ j£ jfäs-

Vingt-quatrième Année. — N° 85 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes

Samedi 23 Octobre 1909 Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

JAKDEMTIOMOBLOGÈRE

ABONNEMENTS

S U I S S E

Un an Six mois

U n i o n⁰p o s t a l e *'i%\— *'6.'— Paraissant le Mercredi et le Samedi à la.Cbaiix-de-Foiids Les abonnements étrangers se paient d'avance. On s'abonne a tous les bureaux de poste.

ANNONSES

suisses 20ct., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Chambre suisse de l'Horlogerie Exposition de Bruxelles

L'Office central suisse pour les Exposi- tions ayant obtenu,, après de laborieuses négociations, que l'horlogerie à l'Exposition de Bruxelles soit jugée, par un jury spécial, une troisième réunion des exposants peut être utilement convoquée.

Celle réunion aura lieu m a r d i 26 o c t o b r e

courant, à 2 '/a heures d e Faprès-midf, dans les bureaux de la Chambre de commerce, — bâtiment du Contrôle — à La Chaux-de-Fonds.

O r d r e d u j o u r : 1° J u r y .

2° Salon de l'horlogerie.

3° Vitrines.

4° Budget.

5° Nomination de la commission des ex- posants.

(5° Divers.

P r é s e n c e p a r d e v o i r .

Le Président de la Chambre:

F . HuGUENIiW

A propos des statuts de la Fédération des ouvriers de l'industrie horlogère

Ces statuts — que nous avons repro- duits en supplément dans notre dernier n u m é r o —, présentés à l'approbation des sections des Fédérations ouvrières horlo- gères qui doivent d o n n e r leur réponse jus- qu'au 31 mars 1910, se résument en quel- ques points qu'il convient de mettre en lumière.

Le but de cette Fédération ouvrière, est mentionné à l'article l^{o r}; il vaut la peine d'être encore reproduit :

«La Fédération des ouvriers de l'indus-

« trie horlogère est une association qui, re-

« connaissant l'antagonisme des intérêts

«existants entre le prolétariat et le patro-

« nat, a pour but de grouper tous les

«ouvriers et ouvrières de l'industrie hor-

«logère désirant travailler à la défense de

«leurs intérêts intellectuels, économiques

«et sociaux et aboutir à la suppression du

«salariat, en réalisant leur émancipation intégrale. »

Le but est donc de travailler à l'avéne- ment du collectivisme.

Parmi les 13 moyens mentionnés pour atteindre ce but, aucun ne semble s'y rat- tacher directement ; ils concernent plutôt des modifications à l'état présent. Il con- vient de citer plus particulièrement :

La passation d e contrats et conventions.

La suppression du travail à domicile.

La réduction des heures de travail.

L'encouragement aux sociétés coopéra- tives... avec, ce correctif qu'elles doivent être à base socialiste.

Aucun de ces points, pas plus d'ailleurs que la formation de fonds divers, la fon- dation de bibliothèques, l'éducation par des cours et conférences, etc., la surveil- lance des apprentissages, la protection contre les exigences patronales, n'ont be- soin, pour être réalisés, de la suppression du patronat. Le grand moyen pour attein- dre ce but, est sans-doute tenu en réserve.

Au chapitre des grèves n o u s lisons que seul le comité central est autorisé à décré- ter une suspension de travail. Ce droit est donc retiré aux ouvriers directement en cause et aux organisations centrales ou lo- cales dont ils dépendent.

Tout le reste de ces copieux statuts, a trait aux questions administratives et d'or- ganisation.

Si la Fédération nouvelle est fondée et groupe la majorité des ouvriers, on aura réalisé une centralisation complète des or- ganisations actuelles groupées par bran- ches de l'industrie horlogère. Elles y per- dront une partie de leur autonomie et de leur importance.

Ajoutons que les conventions actuelles réglant les conditions de travail, de salaire, d'apprentissage, seront respectées jusqu'à leur expiration.

Et si nous résumons ce résumé, n o u s dirons que l'action visible s'exercera sur les trois points précis suivants : / . suppres- sion du travail à domicile, a. réduction des heures de travail. 3. encouragement

moral et financier aux sociétés coopéra- tives à base socialiste.

Ce qui n'a pas m a n q u é de nous sur- p r e n d r e , c'est de n'avoir pas trouvé, dans ces statuts, au chapitre des m o y e n s utiles à employer pour réaliser le b u t que leurs auteurs se proposent, la suppression du travail aux pièces. O n se souvient que lors de la conférence du 8 septembre entre les délégués de l'Union générale des ouvriers horlogers et le Comité central de la Cham- bre suisse de l'horlogerie, les délégués ou- vriers préconisèrent la suppression du tra- vail aux pièces et son remplacement par le travail à la journée, comme l'un des m o y e n s principaux de lutte contre l'abaissement des salaires, la chute de la qualité et la surpro- duction.

On peut conclure de cette omission, q u e l'accord parfait n'existe pas sur ce point, considéré pourtant et très récemment en- core, comme l'une des revendications es- sentielles de l'Union générale des ouvriers horlogers.

Ajoutons, p o u r terminer, que la note poétique ne m a n q u e pas dans les statuts que nous venons d'analyser succinctement, puisqu'il y est question d'entretenir, entre les m e m b r e s de la future fédération, le sentiment d'une confraternité idéale !

Mais le papier se laisse écrire.

Chez les fabricants de cadrans Dans leur assemblée générale du 11 oc- tobre, à Sonceboz, les fabricants de cadrans ont voté le maintien de leur groupement syndical. Cette décision est bien l'expres- sion du désir intérieur des m e m b r e s de l'Association, puisqu'elle a été prise au bulletin secret. Au premier abord, cette décision peut paraître étrange à tous ceux qui ont été les confidents de nos socié- taires mécontents et ont entendu leurs do- léances souvent justifiées; mais elle s'expli- que cependant par le sentiment profond que chacun a, de la nécessité des groupements patronaux, en présence des forces ou- vrières organisées.

Certes, l'organisation syndicale n'a pas d o n n é les fruits qu'on en attendait et, au

532 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

point de vue général, l'industrie du cadran est aujourd'hui plus malade qu'auparavant.

Mais à la réflexion, on est obligé de recon- naître q u e la faute n'en est pas imputable à l'organisation, mais bien à la crise éco- nomique mondiale.

Du côté des fabricants de cadrans on crie au pressurage et à l'exploitation par le client, tandis que ce dernier invoque les offres à tous prix. Il y a d u vrai dans ces deux argumentations, encore que la cause initiale des maux dont on se plaint, réside essentiellement dans le marasme des af- faires.

Nous avons entendu, à réitérées reprises de n o m b r e u x fabricants d'horlogerie affir- mer q u e les prix des cadrans établis par le tarif que nous avions élaboré n'avaient rien d'exagéré et se déclarer prêts à le payer, à la condition que tous leurs collègues fus- sent tenus d'en faire autant. Il y avait m ê m e intérêt pour eux, nous disaient-ils, à ce qu'ils puissent établir leurs écots d'a- près des bases immuables. Dans ces con- ditions, les intérêts des deux parties s'al- liaient parfaitement et on comprend mal qu'il n'en soit pas résulté une entente qui aurait assuré à tous une absolue sécurité.

A qui la faute? A u x fabricants de ca- drans, qui n'ont pas su respecter les enga- gements pris entre eux, disent les fabri- cants d'horlogerie. Et nous, nous préten- d o n s que la faute en est à ceux qui seuls avaient le pouvoir d'empêcher, de répri- mer la fraude, mais ne l'ont pas voulu, les fabricants d'horlogerie. Ceux-ci ont tou- jours considéré comme indigne d'eux de signaler les fraudeurs; mais, par contre, sous le prétexte que la sauvegarde de leur situation commerciale leur commandait de toucher leur part des avantages qui pou- vaient être offerts à leur collègues, ils ac- ceptaient sans sourciller les transactions malhonnêtes que leur proposaient certains de nos sociétaires peu scrupuleux. C'était d'une inconséquence manifeste. Loin de consolider leur situation commerciale au point de vue de la concurrence, ils ai- daient eux-mêmes à la destruction de leur sécurité, car en s'associant à la malhonnê- teté, en l'encourageant, ils acquéraient la quasi certitude que leurs fournisseurs dé- loyaux étaient capables de faire à leurs concurrents directs, des concessions plus avantageuses encore.

Il ne faudrait pas croire que le mal soit localisé, qu'il affecte exclusivement la fa- brication du cadran. Le m ê m e mal se ren- contre un peu partout dans le m o n d e des fournisseurs des parties détachées de la montre et fait des progrès effrayants. At- tendra-t-on, pour l'enrayer, qu'il nous ait conduis à la ruine, « l'avilissement irrémé- diable.? Il nous parait q u e l'avenir même de notre industrie horlogère est en jeu, qu'il dépend de l'entente loyale et complète entre clients et fournisseurs et, en tout cas, c'est dans cette direction q u e notre comité central s'efforcera d'orienter la marche de notre société.

Le Comité central de la Société des Fabricants de cadrans d'émail.

Commerce extérieur du Chili

Le^consulal général suisse, à Valparaiso, nous fait parvenir les indications suivantes concernant le commerce extérieur du Chili:

Janvier-Juin 1909 Janvier-Juin 1908

Dollars Dollars Importation . . 113,327,774 139,176,672 Exportation . . 123,397,533 145,134,751 Total 236,725,307 284,311,424 Le premier semestre de celte année accuse donc une diminution totale de dollars 47,586,116, correspondant à l'importation à dollars 25 mil- lions 848,848 et l'exportation à dollars 21 mil- lions 737,218, Toutes ces valeurs sont en pias- tres de 18 pences.

A ces diminutions qui sont un rettet des affai- res actuelles au Chili, il faut ajouter que le mou- vement du cabotage accuse une diminution de 965,000 tonnes dans le premier semestre ; les rentrées douanières ont également subi une forte diminution, plus de quatorze millions depiatres.

L'horlogerie métal a diminué de 3 3 % , celle en argent d'environ 15°/», en revanche l'horlo- gerie or a augmenté de 13 à 14°/°-

Quelques symptômes font supposer qu'en Suisse on ne se renseigne pas suffisamment sur certaines maisons de commerce au Chili. L'heure n'est pas pour s'engager trop facilement, il suffit de penser que notre piastre est au pair du franc, et que la gène qui en résulte pour le gros public consommateur doit se répercuter sur le com- merce en général. Sans aucun doute si la situa- tion difficile qu'on traverse au Chili et qui dure depuis deux ans, devait se prolonger pour une période semblable, beaucoup de commerçants succomberaient dans une lutte aussi difficile ré- sultant d'une concurrence énorme en regard d'un pouvoir consommateur de plus en plus restreint.

Les fabricants d'horlogerie qui auraient reçu des offres de représentation pour la Chili, sont engagés, avant de traiter, à se l'enseigner aux Secrétariats des Chambres cantonales, à Bienne et à La Chaux-de-Fonds.

Produit des droits de douane en Suisse Le produit des droits d'entrée a été le suivant pour les 6 dernières années : 1903 fr. 52,807,0(50, 1904 fr. 53,258,808, 1905 fr. 62,890,582, 1906 fr. 61,232,983, 1907 fr. 71,329,747, 1908 fr. 69,256,919.

Il y a lieu de se rappeler q u e le chiffre de 1905 a été fortement influencé par les achats anticipés en prévision de l'entrée en vigueur de taux relevés au 1e r janvier 1906 et qu'en 1906 les nouveaux taux conven- tionnels n'avaient pas encore déployé tous leurs effets.

En appliquant les droits de l'ancien tarif aux envois importés en 1907, le produit aurait été d'environ fr. 62,390,000 ; les nou- veaux taux ont donc fourni une augmenta- tion d'environ fr. 8,940,000 (fr. 71,329,747 moins 62,390,000). L e surplus de l'aug- mentation des recettes de 1907, comparées à la moyenne annuelle des années 1903- 1904, s'élève à environ fr. 9,357,000, et provient de l'accroissement d u trafic.

La différence en moins de fr. 2,072,828 ou de 2,9°/o, qui existe entre les années 1908 et 1907, aurait été de fr. 4,150,750 ou 5 , 8 % , s'il n'y avait pas eu en 1908 une augmentation extraordinaire p o u r le vin en fûts ( + 1,582,932) et pour la farine bou- langère (-|- 494,990). Si l'on faisait abstrac- tion de ces derniers chiffres, on aurait u n recul de 1 , 5 % dans le premier trimestre, de 1 0 % dans le second, de 8 , 9 % dans le troisième et de 7 , 2 % dans le quatrième.

Les diminutions de recettes ont été beau- coup plus considérables dans le second semestre q u e dans le premier p o u r trois des plus importantes classes de marchan- dises, savoir (diminutions en francs):

1" semestre Matières textiles et confection 429,452 (7,3°/«) Métaux et ouvrages en métaux 247,288 (7 %) Machines et véhicules . . . 208,886 (11,3%)

2^1M semestre Matières textiles et confection 772,509 (11,5%) Métaux et ouvrages en métaux 535,128 (15,3%) Machines et véhicules . . . 572,658 (32,8%)

Restent encore à mentionner les dimi- nutions des recettes sur le froment (—

414,900), le bétail (— 371,200), le ciment (— 153,800), les planches en bois d'essen- ces résineuses (— 116,800) et le sucre (—

68,500) et les augmentations s u r la viande fraîche ( + 214,700) et l'alcool potable ( + 118,200).

Le syndicat japonais pour la Chine On lit dans le Japan Weekly Chronicle, du du 15 juillet 1909:

La constitution du syndicat japonais pour la recherche des affaires en Chine a eu lieu le 13 courant sous la raison sociale wyori Kogyo Kabushiki Kaisha (Société anonyme de parti- cipation industrielle). Le capital sera de 1 mil- lion de yen (F. 2.500.000), dont le quart a été souscrit immédiatement. Le nombre des action- naires sera limité à ving environ, comprenant les principaux hommes d'affaires de Tokyo et d'Osaka ; notamment les Maisons Mitsui. Mitsu bishi, le baron Shibusawa, M. Okura, de Tokyo et MM. Sumitama et Fujita, d'Osaka. Ce sera donc, en réalité, une espèce de trust.

L'Echo de Chine du 22 juillet publie, d'autre part, ce qui suit :

Le 13 juillet a été tenue à Tokyo une réunion entre certaines personnes intéressées à l'établis- sement d'un Syndicat destiné à lancer des entre- prises et à obtenir des contrats en Chine. Cette réunion a eu lieu au Cercle Mitsui et comprenait entre autres: le marquis Kalsura, premier mi- nistre, le comte Komura, ministre des affaires étrangères, le baron Matsui, président de la ban- que du Japon; MM. Kondo, président de la Nip- pon Yusen Kaisha, Matsukata, directeur des chantiers Kawasaki, et environ trente autres des principaux notables commerçants de Tokyo, Yokohama, Kyoto, Osaka, Nagoya et autres villes.

Au cours de la réunion, le Comte Komura pro- nonça une allocution dans laquelle il déclara que le développement du commerce japonais à l'étranger n'avançais pas en proportion des ef- forts faits par les diplomates japonais et que, souvent les avantages résultant d'excellents trai- tés ou arrangements restaient inemployés. Et, comme exemple, il cita que, bien qu'il y ait plus de dix ans que le Japon ait reçu de la Chine la promesse de ne pas céder le Fokien à aucune autre puissance, aucun développement commer- cial japonais n'avait été tenté dans cette région.

Renchérissement de l'argent

Au fur et à mesure que l'on pénètre dans l'étude des causes du renchérissement actuel de l'argent, la conviction s'affirme qu'il est du es- sentiellement aux engagements excessifs de la spéculation soit aux Etals-Unis, soit en Allema- gne, sur les perspectives meilleures de l'activité industrielle. Sans doute le prétexte a paru bon, mais il a été abusivement exploité, et cette exa- gération risque d'arrêter dans son germe l'essor entrevu.

Suivant les déclarations du président de la Banque d'empire, à Berlin, le montant de la cir- culation fiduciaire s'élèvent à 2 milliards de mark est un chiffre de record, à cette époque de l'année ; il rappelle la période d'octobre 1907 qui aboutit à la crise que l'on n'a pas oubliée. De là la décision prise de porter à 5 % l'escompte offi- ciel, provoquant à Londres un contre-coup im- médiat, se traduisant par l'élévation du taux de la Banque d'Angleterre à 4%-

Les retraits d'or à cet établissement, le grand pourvoyeur du monde entier, ont commencé le 15 septembre par 377.000 liv. st. pour progres- ser successivement de semaine en semaine, à 1 million, 17s, 1 7* et 1 million.

Ce sont les Etats-Unis, engagés comme l'Alle- magne sur une voie dangereuse de spéculation, qui font l'office de pompe aspirante et l'on re- doute encore de nouveaux prélèvements; né parle-t-on pas de 500 millions de dollars, d'enga- gements américains à l'étranger dont la plus forte partie échoit avant la fin de novembre.

C'est le Brésil qui intervient ensuite sur le marché de l'or pour satisfaire les besoins excès-

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 533

sifs créés par sa mégalomanie et sa politique économique aventureuse. D'après la Statist, les appels d'or de ce pays à Londres et à Paris qui ont été de 665.000 liv. st. la semaine dernière, pourraient atteindre 2 millions.

L'Egypte est aussi en cause mais pas au delà des prélèvements habituels en celte saison.

11 est réconfortant de constater que la Banque de France présente une situation bien plus stable.

D'après le bilan du 14 octobre la circulation avait diminué de 9¹/« millions, l'encaisse or avait augmenté de 419.000 fr. ; celle de l'argent ayant diminué de 21/« millions.

Cet état de choses doit avoir une heureuse ré- percussion sur la politique monétaire de notre pays, qui cherche â s'inspirer de celle de notre voisine de l'Ouest. L'examen du dernier bilan paru est à cet égard rassurant, avec une encaisse métallique atteignant 140 '/s millions, un porte- feuille de 100 ljt millions (inférieur de 784.000 fr.

au précédent) une circulation de 213 millions (inférieure de 6 '/< millions). Aussi a-t-il suffi du relèvement de l'escompte d'un demi pour cent, comme en a décidé la direction, pour répondre au mouvement général de renchérissement.

Bulletin financier suisse.

Indication de la somme à payer sur effets de change payables en Russie

Suivant une communication du Bureau de la Corporation des commerçants, à Berlin, les effets de commerce émis et payables en Russie, doi- vent être libellés payables en roubles ; il existe en outre des dispositions aux termes desquelles pour tous les contrats conclus en Russie l'unité monétaire convenue doit être le rouble.

En conséquence les notaires russes se refusent à dresser protêt pour des effets émis et payables en Russie, qui ne sont pas rédigés conformé- ment à ces dispositions.

Les effets tirés à ^étranger et payables en Russie (ou vice-versa) peuvent être libellés paya- ble en une autre monnaie ; dans ce cas le paye- ment s'effectue en Russie, en roubles, d'après les cours fixés officiellement. Mais pour le cas où l'on pourrait avoir à recourir aux tribunaux ou aux administrations russes, il est préférable de rédiger aussi ces effets payables en roubles.

Indications de provenance pour montres à destination de l'Australie

La Fédération horlogère a publié dans son numéro du 4 août une communication aux termes de laquelle toute partie de montre munie d'une inscription en anglais devrait porter doré- navant la mention Made in Switzerland.

Cette communication a été rectifiée dans le numéro du 10 août: la mention Swiss Made continue à être admise.

Des nouvelles reçues récemment du consulat de Suisse à Melbourne confirment ce dernier renseignement.

Le Consulat de Suisse à Melbourne ajoute que dans le cas où des exportateurs suisses pour- raient avoir des difficultés sur ce point avec la douane australienne, il suffira qu'ils engagent leurs correspondants australiens à s'adresser au Consulat suisse, qui arrangera la chose avec l'Administration douanière.

L'enterrement de la carte-lettre Le Conseil des Etats a repris jeudi la loi pos- tale. Le débat, qui a occupé toute la séance, a porté sur l'introduction de la carte-lettre à cinq centimes pour toute la Suisse.

En première lecture, le Conseil des Etals avait voté cette modeste réforme qui constituait pour le public, une légère compensation du refus op- posé par l'administration à la lettre à un sou.

Mais le Conseil national cédant à la pression du Conseil fédéral, l'a écartée. Il s'agissait de savoir si le Conseil des Etats maintiendrait sa décision ou s'il reculerait, lui aussi, devant l'opposition de l'administration postale.

Les partisans de la carte-lettre, ont trouvé un redoutable adversaire dans la personne de M. le conseiller fédéral Porrer. Le chef du Département des postes a agité aux yeux de l'assemblée le

spectre du déficit. « Vous allez, s'est-il écrié, in- troduire le déficit dans l'administretion des pos- tes au moment où nous allons être obligés de relever les tarifs des billets de retour pour équi- librer les finances des C. E. F. et d'augmenter les taxes téléphoniques pour lutter contre les excédents de dépenses de l'administration des télégraphes. L'instant est simplement mal choisi pour diminuer encore les ressources de l'admi- nistration postale, d'autant plus que les augmen- tations de traitement du personnel vont absorber une partie de nos ressources. »

A quoi M. Richard avait répondu d'avance et M. Robert a répliqué: «C'est un bien mauvais service à rendre aux fonctionnaires fédéraux que de mettre leurs augmentations de traitement en travers de toutes les réformes. Les unes et les autres ne s'excluent pas, comme l'exemple d'au- tres pays l'a prouvé. Si l'on opposait les augmen- tations de traitement à toutes les améliorations que réclame le public, on créerait dans le pays un courant formidable de mécontentement dont les fonctionnaires fédéraux seraient les premières victimes. Il ne faut pas que l'on dise que notre administration est dominée par le principe : Tout pour la bureaucracie, rien pour le public.

Malgré une belle défense de MM. Munzinger, Richard et Robert, M. Forrer, secondé par MM.

Locher, au nom de la minorité de la commission, Brùgger, Schulthess el Deucher (Thurgovie) a emporté le vole d'une assemblée qui se met bien rarement en contradiction avec le Conseil fédé- ral. La carte-lettre a été repoussée par 22 voix contre 15. Elle est donc définitivement enterrée, en ce qui concerne les Chambres.

Il est bien regrettable que la majorité puisse par ce vote accréditer l'opinion que ce n'est que par une initiative populaire que l'on pourrait ob- tenir une réforme des tarifs postaux.

La question de la lettre à un sou, reviendra sur le tapis, avant qu'il soit longtemps.

La publicité

U n travers de plusieurs industriels et commerçants, c'est de se refuser à suivre l'exemple de leurs concurrents qui croient, avec raison, à la puissance de la publicité, de la réclame, qui en font largement et in- telligemment, et qui, par elle ont réussi à conquérir des marchés nouveaux, des dé- bouchés nouveaux, des clients nouveaux.

L'exemple devrait être démonstratif, car il suffît de réfléchir une minute p o u r se dire que s'il y a des commerçants et industriels qui usent ainsi de la publicité d'une ma- nière persistante, c'est qu'ils trouvent un profit certain et dont ils se rendent compte.

P o u r q u o i y a - t - i l des fabricants qui ne veulent point apercevoir cette vérité com- merciale et économique? Pourquoi s'obs- tine-t-on à la n i e r ?

Les maisons peu connues ont intérêt à se faire connaître. Celles qui le 3ont déjà trouvent profit à ne pas se laisser oublier.

Nous r é s u m e r o n s donc les conseils que nous nous permettons de d o n n e r aux fa- bricants et commerçants, en leur disant:

ne vons plaignez donc pas tout le temps ; même si cela est vrai, ne criez pas sur les toits, que «les affaires ne vont p a s » ; et comme vos concurrents qui s'en trouvent bien, recourez a b o n d a m m e n t à la publicité, à la réclame, aux annonces.

L'industriel, pour faire prospérer ses af- faires, doit faire de la publicité; se faire connaître et appeler l'attention sur ses pro- duits par tous les moyens possibles; la concurrence commerciale, qui s'exerce d'une façon de plus en plus redoutable, lui en fait une nécessité absolue. La publicité bien comprise est un des moyens les plus ap- propriés à une propagande lucrative.

Le commerçant intelligent n'utilisera pour sa publicité que des journaux qui sont ex- clusivement lus par des personnes qui peu- vent devenir pour lui des acheteurs. Un

industriel livrant des chaudières marines dépensera inutilement de l'argent à insérer des annonces répétées dans un journal d'ar- chitecture, et un fabricant de compteurs d'eau fera tout aussi inutilement de la pu- blicité dans une revue d'exploitation des mines. L'annonce doit, en un mot, être appropriée à la profession des lecteurs du périodique;

Et n o u s concluons eu disant: Les an- nonces horlogères à La Fédération horlo-

gère suisse. • ^:

Nouvelles diverses : ^ A l'Université de N e u c h â t e l . — A l'occa- sion de la transformation de l'Académie de Neu- châtel en Université, le Conseil d'Etat a décidé d'annexer à la Faculté de droit une section des sciences commerciales avec une chaire spéciale destinée à cet enseignement. (Bilan, économie commerciale, banque, bourse, monnaies, orga- nisation et comptabilité industrielles, etc.). D'au- tres cours seront encore institués : statistique commerciale, histoire de commerce, etc. Les étu- diants en sciences commerciales suivront en ou- tre les cours de droit, économie politique, de lan- gues modernes. Il sera créé un diplôme d'apti- tude à l'enseignement commercial, licencié en sciences commerciales.

M o n t r e s p o u r e n f a n t s . — Une maison d'horlogerie badoise vient de mettre en vente dif- férents modèles d'horloges pour chambres d'en- fants. Les cages sont surmontées de sujets em- pruntés soit à des fables, soit à des récits enfan- tins très connus. Il va sans dire que les enfants se réjouissent de trouver dans leurs chambres ces figurines, d'autant plus que les tètes sont mo- biles, circonstance qui augmente tout naturelle- ment leur effet. Ces horloges sont munies de so- lides mécanismes à poids ou à ressort. Pourquoi nos horlogers suisses ne prennent pas de telles initiatives ?

Variété

Le retour aux âges p r i m i t i f s . Le poète F. J., qui prêche le retour de l'huma- nité à la simplicité des âges primitifs, décida un jour de faire la connaissance de Pierre Loti. Il quitta donc sa ville d'Orlhez (lui qui ne voyage jamais) pour se rendre à Hendaye pédestrement le bâton à la main. 11 pria le célèbre romancier de l'accueillir sans cérémonie, en campagnard naïf et frugal qui se contente d'une écuellée de lait pour son repas.

Mais il fut tout de même étonné, l'homme pri- mitif, quand Pierre Loti le prit au mot. Dans la salle à manger, sur la table sans nappe ni cou- verts, il n'y avait qu'une immense jatte de lait.

F. J. exprima quelques pensées frustes et sin- cères, mais, pour toute réponse, Pierre Loti se mit à marcher autour de la pièce, n'interrompant cette promenade d'ours que pour boire, à même le vase, une lampée de lait. Et sans dire un mot, regardant le poète ahuri, il l'invitait par geste à l'imiter, puis il reprenait sa course silencieuse.

L'homme simple avait trouvé plus simple que lui. Mais il n'a jamais compris qu'on avait voulu le mystifier, et il est parti convaincu que Pierre Loti était devenu fou. •-?•:.

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3706 H 3018 P

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notaire à P o r r e n t r u y .

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