A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
J AN T ARSKI
Description fonctionnelle de certaines théories non relativistes de champs. II
Annales de l’I. H. P., section A, tome 17, n
o2 (1972), p. 171-194
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171
Description fonctionnelle de certaines théories
non
relativistes de champs. II
Jan TARSKI
(*)
Laboratoire de Physique Théorique et Hautes
Énergies,
Faculté des Sciences de Paris; et Faculté des Sciences d’Amiens Henri Poincaré,
Vol. XVII, no 2, 1972, p. Physique théorique.
SOMMAIRE. 2014 On continue l’étude
précédente
des théories non relati- vistes(et
des théorieseuclidiennes)
dechamps.
Lesinégalités qui
sontfondamentales pour ces théories sont établies. On donne
quelques propriétés
desintégrales
fonctionnelles et des fonctionnellesgénératrices correspondantes.
ABSTRACT. - A
previous investigation
of non-relativistic(and
ofEuclidean)
field theories is continued. Theinequalities
which are basicfor these theories are established. A few
properties
of thecorresponding
functional
integrals
andgenerating
functionals aregiven.
1. INTRODUCTION
Cet article est la suite d’une
étude,
commencée dans[1],
de certainsmodèles de
champs quantifiés
non relativistes. Lesproblèmes
considérésici concernent surtout les
inégalités
intervenant dans cesthéories,
lesintégrales
fonctionnelles et leurs mesures, et les fonctionnellesgéné-
ratrices.
Ces
problèmes
nous semblent êtreintéressants, d’ailleurs,
hors ducontexte assez étroit de théories hamiltoniennes ou bien euclidiennes.
Car,
nosinégalités
ainsi que la méthode de leur démonstration sontapparemment
nouvelles. Et en cequi
concerne lesintégrales
fonction-nelles,
elles sont caractérisées par despoids
commeP n
étant(*) Adresse pendant 1972-1973 : II. Institut für Theoretische Physik, Universitât Hamburg.
J. TARSKI
un
polynôme
dedegré
2 n. On trouve de tellesintégrales,
mais heuris--tiques (et
avec n =2),
dansplusieurs
travaux demécanique statistique,
e. g.
[2].
Les informationsdisponibles
sur de tellesintégrales
sont en véritétrès
minces,
mais nosrésultats,
bien que trèsmodestes,
donnent une contribution à leurapproche.
Nous résumons maintenant les
hypothèses
et lesingrédients principaux qu’on
a introduits dans[1]
pour lesmodèles,
encorrigeant
en mêmetemps quelques
détails de cette référence.Or,
une des théories considérées estdéfinie,
eneffet,
par une fonctionnelleA { cp },
odésignant
lechamp.
Cette fonctionnelle donne directement l’état
fondamental, qui
estrepré-.
senté par
L’espace
desfonctions n
sera déterminéimplicitement
par lesintégrales
ci-dessous. Nous supposons pour A une
expression,
où -11°> est une forme
quadratique,
et oùchaque Ly
est construite de la manière suivante :L’indice
supérieur 0
3désigne
leproduit
tensoriel.Pour les solutions
approximatives,
onemploie
des fonctionnelles avecun cut-off
spatial.
Soit Xv la fonctioncaractéristique
d’un volume fini V.On pose
On considère maintenant les fonctionnelles
suivantes,
données par lesintégrales gaussiennes :
ofla normalisation
Sv { 0 j }
= 1 détermineN;.
Un
changement
devariable,
73 =B ~,
où B est unopérateur
de multi-plication
dansl’espace
desimpulsions :
nous
permet d’écrire,
Ici est la mesure
canonique gaussienne
pourl’espace
hilbertienJC =
L2 (R3,
d~;u),
avec variance unité.Or,
dans[1]
nous avons surtoutemployé
pourl’intégration
fonc-tionnelle la construction de Friedrichs et
Shapiro ([3], [4]),
ainsi que celle de Guelfand et Vilenkin[5].
Cette dernière construction montre que la mesure~.t°~
et d’autres que nous rencontrons sont dénombrablementadditives, lorsqu’elles
sont définies sur(~S"Y~3.
On a, deplus,
noté dans[1]
le fait suivant.
Étant
donné une fonctionnelle F sur invariante pourl’intégrale
de Friedrichs etShapiro
onpeut
étendre sa définition et obtenir une fonctionnellef
sur(~’)~ ,
de sorte queDans cet article on
élargira
cette base del’intégration
fonctionnelle par d’autresméthodes,
enparticulier
par celles de[6]-[9],
en tenantcompte
de la théorie de mesure standard[10].
Retournons aux fonctionnelles Leur
équicontinuité
est assurée parl’inégalité
c f.
le théorème 4 en section 3. Lesarguments habituels,
e. g. ceuxqu’on
trouve dans
[11],
établissentqu’il
existe unesous-suite !
conver-gente
vers unefonctionnelle
S continue sur~@3,
et dont les volumesVn
tendent vers R3. Alors S est la transformée deFourier,
on dit aussila
fonctionnelle caraciéristique,
d’une mesure v sur(&’)~3 ([5], [9]).
On note 31l’ensemble des mesures ainsi
construites,
où A est donnée par(1.2) :
Nous avons montré dans
(1)
que Sest,
enoutre,
la fonctionnellegéné-
ratrice des valeurs moyennes de l’état
fondamental, ~
cp(/j),
...,(?( fn) )o,
pour la théorie
correspondante.
On a aussi étudié dans
[1]
la théorie euclidienne à unedimension, qui
est tout à fait semblable par sa forme aux théoriesqu’on
vient dedécrire,
bienqu’il
y ait des différences de détail. Enparticulier,
dans(1.2b)
on a h =
0,
doncA~~. Cependant,
laplupart
des conclusions suivantes(ainsi
que les conclusions de[1]) s’appliquent
à cette théorie-ci. Lesexceptions,
dans les sections 5 et6,
sont clairementmarquées. [Par contre,
on obtint dans[1]
des résultatsplus
extensifs pour la théorie euclidienne que pour les théories définies par(1.2).]
Cette théorie-ci admet les constantes de
couplage
dans l’inter- valle[0,4 (m~/3)~) (au moins).
Il y a donc une famille de mesures corres-J. TARSKI
pondantes
1J, et nous la noteronsME :
En discutant une mesure v EMu
ME,
kdésignera
le nombre de dimen- sionsspatiales,
i. e. k = 3 ou 1respectivement,
et ~C,l’espace
hilbertienL2 (Rk) == L2
d~u).
Dans les sections 2 et
3,
nous démontrons lesinégalités
dont on aparlé.
Les sections
suivantes,
4 et5, développent
un peu de théoried’intégration
par
rapport
aux mesures v. Onconsidère,
enparticulier,
la mesurabilité etl’intégrabilité,
la convergence des mesures, et lecomportement
dansune translation. Dans la section
6,
on étudie les fonctionnellesgéné-
ratrices
Sj/*~
enparticulier
leséquations
aux dérivées fonctionnellesqu’elles vérifient,
et leuranalyticité.
Un détail de cetteétude, qui
concernel’ordre de croissance à
l’infini,
estrejeté
dansl’appendice
A. Enoutre,
on donne dans
l’appendice
B unexemple d’intégrale
sur un espace .autre que ~’. Il y a aussi un erratum à la référence[1], qui comprend
lescorrections
indiquées
ci-dessus etquelques
autresprécisions.
L’auteur aimerait remercier le Professeur K.
Symanzik
pour maintesdiscussions,
et pour avoir trouvé des erreurs dans uneprécédente
tenta-tive pour démontrer les
inégalités.
Ilexprime
sa reconnaissance auLaboratoire de
Physique théorique
et HautesÉnergies
pour son accueil.2. SUR LES FONCTIONS
DÉCROISSANTES
Nous commençons par un
rappel
d’un fait élémentaire.Soient {an } et bn ~ }
deuxsuites, convergentes quand
n - oc. AlorsCe
fait-ci,
ainsi que laconvergence splendide
desintégrales qui
noussont
pertinentes,
nouspermettront d’approcher
une fonction donnée par des fonctionsdérivables,
oupeut-être
par des fonctions-escalier. De la mêmemanière,
il nous suffira de considérer les cas où deuxlignes,
ou bientrois
plans,
se croisent en unpoint,
etc. Nous ferons de tellesapproxi-
mations dans la
suite, sans justification
détaillée.Les
inégalités qu’on
utilisa dans[1]
sesuggérèrent
par lefait,
que la valeur moyenne d’une fonction croissante seraplus petite (ou plus grande)
si l’onajoute
unpoids
décroissant(ou croissant, resp.)
en calcu-lant la moyenne. Bien
entendu,
onpeut remplacer
ici croissant par nondécroissant,
etc.Or,
considérons deux fonctionsf
et w surR 1,
et lesvaleurs moyennes suivantes :
On suppose la mesure p
positive,
et lesintégrales
bien définies.LEMME 1. - Soient
f (u) et
w(u)
deuxfonctions
surRI,
non décroissantesquand u 1 croît,
eipaires [i.
e.vérifiant
g(u)
= g(- u)].
AlorsDémonstration. - On
remplace
wpar Â
w dans(2.2 b), et,
en suivantles remarques
précédentes,
on suppose/~~
dérivable en  pour- 1 -
s  1 +s.
AlorsPar
hypothèse,
les deux derniers facteurs onttoujours
le mêmesigne,
ou
peut-être
un d’eux s’annule. Donc la dérivée esttoujours
nonnéga- tive,
d’où(2.3).
On
peut
noter, comme une remarquegénérale,
que ce lemme-ci ressemble auxinégalités
venant desréarrangements, cf. [12].
Nous n’avons pas trouvé de
généralisation
directe de ce lemme auxintégrales multiples.
Nous pourronsl’utiliser, cependant,
pour uneintégrale
donnéen-uple,
si uneintégrale
intérieure(n 2014 l)-uple
se réduità un
poids
e"~’~ avec lapropriété
souhaitée de décroissance. Le lemme 3 ci-dessous assure un telcomportement
dans certains cas, tandis que le lemme suivant décrit une observationpréliminaire.
LEMME 2. - Soit ~2 une
figure géométrique
bornée dansRn,
et délimitée par despaires d’hyperplans (
npaires), chaque paire
étantsymétrique
par
rapport
àl’origine.
DoncQ, qui
est unhyperparallélogramme géné- ralisé,
a la mêmesymétrie.
On choisit unefamille
TId’hyperplans paral-
lèles.
Chaque 03C0~03A0 définit
unehyperaire A1t
de l’intersection Conclusion : LesA1t
ne croissent pasquand
les 7! e IIs’éloignent
del’origine.
Démonstration. On note d’abord que
Q,
étant une intersection desrégions
convexes, est convexe elle-même.Ensuite,
l’ensemblequi comprend
les sommets de 12 etl’origine
est fini. Onpeut
donc oublier les caslimites,
et supposer quechaque
03C0~03A0comprend
auplus
un seultel
point.
Soit no E fll’hyperplan qui
passe parl’origine.
AlorsArro
=A~
ANN. IN ST. POINCARÉ, A-XVII-2 12
J.
pour tous les 7r dans un
voisinage
de no. Maintenant on vas’éloigner
de
l’origine
dans un sens choisi. Soient 03C01, 03C02, ... ~03A0 leshyperplans
successifs
qui comprennent
des sommets. On voitfacilement,
à cause de laconvexité,
que doit nécessairement décroîtreaprès qu’on
passe n 1- La décroissance devient mêmeplus rapide quand
on passe etc., et le lemme est démontré.LEMME 3. - Soient ao, ..., an des
fonctions
linéaires suret soient go, ...,
gn des fonctions (mesurables)
d’unevariable, paires,
nonnégatives, et
non croissantesquand
ons’éloigne
de zéro. Alorsest une
fonction paire,
et non croissante commefonction
dei e ~ 1 (pourvu
que
l’intégrale existe). L’intégrale
.où
m L
n, est aussi unefonction paire, et
non croissante commefonction
On n’utilisera que
(2.6 b).
Démonstration. - Nous pouvons
approcher
une fonction g; par dessommes finies de fonctions de la forme
(Cte) 6 (k - B ri. 1 ) [où Cte > 0,
et e
(v)
= 1 pour v ~0,
e(v)
= 0autrement]. Donc,
il suffit d’établir le lemme pour les fonctionsEnsuite,
une transformation affine des Ukpeut
amener les formes linéairesau cas où les
hyperplans
se croisent à
l’origine. (On
omet ici les caslimites.)
Leproduit
g1... gn des fonctions de(2.7)
définit alors unhyperparallélogramme Q, qui
vérifie les
hypothèses
du lemme 2.Pour étudier
l’intégrale (2.6 b),
on suppose les relations(2.8)
et,de
plus,
une rotationpeut
amener le vieilorigine
aupoint (ac, 0, 0,
...,0).
On factorise ensuite
l’exponentielle gaussienne,
et il suffit alors de considérer une fonction 0 au lieu d’un facteurexponentiel.
DESCRIPTION FONCTIONNELLE
Dans
chaque
cas,(2.6 a)
ou(2.6 b),
il y a maintenant une fonc- tion 0 =9c qui dépend
de c, et leproduit
des autres fonctions 0 définitun
hyperparallélogramme (peut-être généralisé)
Q. Le lemme 2 montre que l’intersection de Q avec larégion
où6c
= 1 décroîtquand 1 c grandit.
En outre, l’invariance des
intégrales (2.6) quand
c - - c estévidente,
et le lemme est établi.
3. ESTIMATION DES
INTÉGRALES
FONCTIONNELLES Nous considérons d’abord uneintégrale
telle que(1.6),
maisoù,
au lieu de la dernière
exponentielle,
on admet F(( ., ~), ~
étant unvecteur fixé. Soit ~~1 le
complément orthogonal de ~
dans JC[L~
ou
L~ (Ri)],
etpour ç E
Je posonsAlors
THÉORÈME 4. - Soit F : RI une
fonction paire,
non décroissantecomme
fonction
de valeur absolue de sonargument,
et dans dee-(J/2k2)
avec s > 0. Alors
(Pour
la théorieeuclidienne,
onremplace
V parL.)
.Démonstration. - L’invariance de la fonctionnelle F
e-j~~~ (pour
découle des conclusions
générales
de([4],
sect. 3 et4). Donc, l’intégrale
dans le
premier
membre de(3.3)
existe. Onpeut
ainsil’approcher
par desintégrales
de dimension finie. Enoutre,
onemploie
la formeexpli-
cite
(1.2)
deAy,
où l’onapproche l’intégrale
parrapport
à y, par unesomme de Riemann. Ces deux
approximations
réduisentl’intégrale
sur ~~,à la suivante :
où
chaque
CI. j est uneforme,
linéaire en c et en variables uk.J.
Nous sommes donc amenés au
point
où la décroissanceen c 1
estassurée par le lemme 3.
(Si q
> m, onpeut
trivialementaugmenter
lenombre des variables Un
passage
à lalimite q
- oc dans(3.4)
donne maintenant une
approximation
tellequ’on
en rencontre dans laconstruction de Friedrichs et
Shapiro,
et par la limite m - 00 on retrouvel’intégrale
sur Je1. Bienentendu,
la décroissanceen c 1
se conservedans les passages aux limites. On
peut
donc écrirel’intégrale
sur fJe1comme et
(F) correspond
à w = 0. Uneapplication
du lemme 1conduit alors au théorème.
L’extension de ce théorème à
l’intégrale
parrapport
aux mesures vdépend
du fait suivant(e. g. [13],
p. 45f.) :
Soiento,t (n
=1, 2, ...)
et p des mesures finies sur
Rk,
vérifiantAlors pn ---~ p
étroitement,
i. e.pour V f :
R~ ~ Ri continue et bornée. Sif
n’est pas bornée mais si elle est continue et dansL, + (?~),
V n, avec s > 0 et avecsupn Il f
oo~alors
(3.6)
reste valable[13].
On discutera cepoint plus
en détail ensection 5.
Or,
la convergence 2014~S f ; implique
une relationcomme
(3.5),
d’où la conclusion suivante :COROLLAIRE 5. - Sous les
hypothèses
duthéorème,
ei pourME,
Pour un
produit
des fonctions F telles que laprécédente,
onpeut
utiliserl’inégalité
de Hôlder.COROLLAIRE 6. Si
chaque Fj J
=1,
...,n) vérifie
leshypothèses
duthéorème
ef,
deplus,
les conditions Fj~Ln+~(R’, dc e-(1/2)c2)
et0,
alors
En
outre,
pour(j
=1, ..., n),
on ael,
avec c,,dépendant
de nseulement,
Le théorème et les corollaires établissent maintenant les
inégalités (4. 5), (5.1 b)
et(5.3 a)
de[1].
La formeprécise
du deuxième membre de(3.9 c) [qui
résulte de(3.9 b)
et de lacompacité
de lasphère Sn-1]
ne fut pas utilisée dans[1].
Comme on nota dans
[ 1],
les estimations pour les autrescouplages
seront en
général
moinssimples; cf. [11]
pour la théoriecp-1.
avec cut-off.Nous allons donner ici un autre
exemple
où lesinégalités précédentes
ne semblent pas être valables.
Supposons
que A ait un terme de la formeLi L~.
Alors lesapproxi-
mations
qu’on
fait en démontrant le théorème 4 donneraient unintégrand
avec des facteurs exp
(- qui peuvent
contredire le lemme 3.Car,
si nous prenons un tel facteur pourintégrand,
avec un nombren = ni == ns très grand, et avec
l’intégrand
est alorsapproximativement
un pour la dernière quan- tité1,
etapproximativement
zéro autrement.Donc,
pour c =0,
tandis que, pour c =
1,
4.
MESURABILITÉ
ET
INTÉGRABILITÉ
DESFONCTIONNELLES
Dans l’étude des
fonctionnelles,
les fonctionnellespolynomiales
sontfondamentales. Nous nous
rappelons
donc le résultat suivant pour l’inté-grale canonique
sur un espace hilbertien JC =L, (Rk, p).
Pour les réfé- rences, voir[3], [14], [15].
THÉORÈME 7. - On considère une
fonctionnelle polynomiale
dedegré
2 nsur JC =
L2 (Rie, p),
J.
Le noyau ")’,
qu’on
supposesymétrique, définit
unopérateur
r sur lesn-tenseurs
symétriques
de de sorte que(a)
Si r est àtrace,
alors P est invariante dans le sens de Friedrichs etShapiro.
Pourl’intégrale
de FS avec la variance v, on a(b)
Si r est àtrace,
alors(c) Supposons
que r 10,
Í. e.pour ...,~~~. Alors r est à trace si et seulement si
l’intégrale
dans
(4.3)
est oo.Or,
une mesure1) EMu ME
sur(~’)® ~
est construite par extension des mesurescylindriques. (La
notion de mesurecylindrique est,
essen-tiellement,
la même que celle de distributionfaible [6]-[8],
et que celle de promesure[9].)
Pour une telle mesure, les fonctionnellescylindriques qui
sont mesurables comme fonctions surR Tt,
sont nécessairement mesu- rables sur(S’)~.
Cecis’applique
enparticulier
àoù u/ ~
Rh:,
et où l’on suppose y ji E 2#Q& ’°. Les fonctionnellesqui
sontpartout (ou
p.p.)
limites de fonctionnelles mesurables sont elles-mêmes mesu-rables
([10],
p.176).
De telles limites mènent e. g. àoù ;,, E >Q9 ~~.
(On
montra en détail par ailleurs[16],
que 12 E :S~2 définitun
opérateur
à trace surL2 (R1)~.
Prenons maintenant k =
1,
etconsidérons, plus généralement,
lessommes
infinies,
Une condition suffisante pour la convergence de cette série pour est la suivante. La suite y 1.,
...)
doit être un élément del’espace
6de
[17],
et deplus,
lesnormes ~ 03B3n~r
de[17]
doivent vérifier la relationIl
0quand
n - oo, pourV r,
V c. On note 61 le sous-espace de 6correspondant.
LEMME 8. - Soient
Si
(yo,
Yh... )
E alors lafonctionnelle
Fdéfinie
par(4. 6)
ei(4.7)
esf mesurable pour une mesure sur construite par extension d’une mesure
cylindrique.
Une conclusion semblable est valable pour les mesures sur
(~’)®~ .
On considère ensuite les mesures v ~M~
ME.
Le fait suivant est élémen- taire et utile.LEMME 9. - Si
vEMuME,
et siPq
est donnée par(4.6),
alors{C~~)® ~~ v)~
Démonstration. - Nous donnons les détails pour v E
M,
mais le cas v EME
est
analogue.
Ondéveloppe 03B3q
en série des fonctions de Hermite(où
Le corollaire 6 nous dit que
parce
que ~
Bhi1 (2 m)- 1/2.
La convergence de la dernièresérie,
voir e. g.[18],
donne le lemme.Nous abordons maintenant les
propriétés de v, qui dépendent
du faitque les
Sv,
sont continues sur ;Je, et pas seulement sur S® k. Cette conti- nuité sur :Jepermet
une réductionimportante
del’espace d’intégration.
Soit JC un espace
hilbertien,
et A : JC unopérateur
de Hilbert-Schmidt, symétrique
et strictementpositif.
On note par les espaces hilbertiens déterminés par les normesrespectives,
I. e., == D
(A -1)
et est son dual. Le résultat suivant découle maintenant directement de cettedéfinition,
et des conclusions de([8],
p. 23 et suiv. et
6).
LEMME 10. -
(a)
Soient X et A commeci-dessus, À
une mesurecylin-
drique
sur T safonctionnelle caractéristique,
etJ.
Alors,
TA est lafonctionnelle caractéristique
d’une mesure 03BB o Aw(dénom-
brablemenl
additive)
sur x.(b)
La mesurecylindrique À
s’élend à une mesure À sur de sorte que(où
l’existence d’uneintégrale implique
celle de l’autre et leurégalité).
(c) Chaque fonctionnelle
g sur continue pour latopologie forte,
est mesurable pour
À,
et de laforme
où
f
est unefonctionnelle
sur Jc, continue pour latopologie forte.
Or,
on serappelle
quel’opérateur
agit
sur les fonctions de Hermite de la manièresuivante,
est une fonction de ui.
Donc, Ao
est de Hilbert-Schmidt surJe =
L2 (Rk).
Enoutre,
le choix A =Ao
donne C{~’)® ~~.
LEMME 11. - Soient v ~M~
ME,
S lafonctionnelle caractéristique
de v,ae
l’espace
hilbertiencorrespondant,
etAo l’opérateur
de(4.14).
Alors :(a)
S est lafonctionnelle caractéristique
d’une mesurecylindrique
sur ~.
(b)
La restriction de 1.1 à coïncide avec l’extension de au même espace.La
partie (a)
découle de(1. 8)
et de[ 19] ; c f.
aussi([8],
p.7).
Lapartie (b) dépend
du fait que v elle-même est déterminée parOr,
le lemme 10implique
maintenant queCes
équations peuvent s’exprimer
ainsi :COROLLAIRE 12. - La mesure v est concentr~ée sur
Les lemmes et corollaires
précédents suggèrent
la construction d’une théoried’intégration
directement parrapport
à sans choisir d’extension à une mesureparticulière.
Une telle étude pour la mesurecylindrique
canonique ~.~’
estdéveloppée
dans[6]-[8]. Or,
le lemme 1.1 de[7] s’adapte
sous la forme suivante à
LEMME 13. - Soient
03BDæ la
mesurecylindrique
sur X corres-pondante, et Ai
unopérateur
sur ~eayant
uneimage
de dimensionfinie.
A lors
(4.17) d03BDæ (1) Il
d (0)æ(03BE) ~ Ai B 03BE 1[2
= trBA* Ai
B.Démonstration. - On
décompose ~A1 B03BE 112
en utilisant les vecteurs propres de et pourchaque terme,
lamajoration (3.3)
estvalable. La dernière
égalité
vient de(4.2).
Ce lemme nous
permet
derépéter
lesarguments
que Gross[7]
a utiliséspour l’étude de la mesure
cylindrique
On trouve :ASSERTION 14. - Les théorèmes 1 et 2 de
[7]
restent valables pour l’inté-gration
parrapport
à la mesurecylindrique correspondant
à5. CONVERGENCE DES MESURES
ET
QUELQUES CONSÉQUENCES
Nous traitons dans cette section des mesures de
probabilité.
On suppose que ces mesures, nonnégatives
et normalisées àl’unité,
sont sur un espace 03’ deBanach, réel, séparé,
et dual à 63, etqu’elles
sont définiessur les ensembles ouverts pour la
topologie
forte.Or,
les mesures v e M uME
ainsi que les(correspondant
aux sont de ce genre, si nous prenons leurs restrictions aux espacesc f.
le corollaire 12.Pour de telles mesures de
probabilité,
on dit étroi-tement,
sipour V F : (f3’ -+
RI,
bornée et continue(pour
latopologie forte). Suppo-
sons maintenant que les
Illl
et À ont les fonctionnellescaractéristiques Tn.
et
T, respectivement,
et queTn f â -~ T { /~
pour Vf E
u3.Alors,
contrai-rement au cas de dimension finie
(c f.
la section3),
il n’est pas nécessai- rement vrai étroitement. Uncontre-exemple simple
setrouve dans
([8],
p.22).
On a,cependant,
le résultat suivant(adapté
de loc.
cit.,
théorème2).
THÉORÈME 15. - On considère des mesures
an (n
=1, 2, ... )
et À deprobabilité
sur un espace hilbertienayant
lesfonctionnelles
caracté-ristiques respectives Tn,
T. Soit A unopérateur positi f, symétrique,
et deHilbert-Schmidt sur JC.
Alors,
ladéfinition
desT,l
et T s’étend par conti-J. TARSKI
nuité à
l’espace
~L~-~~défini
par(4.10 b).
La relation suivante(où
est
canonique
poura~) :
est nécessaire et
suffisante
pour la convergence étroitel-n
~ }, sur K.Si
T n y !
-~T y j
pour Vf E (i.
e. pas seulement pour Vf E JC),
.alors le théorème de la convergence bornée et le fait
que Tn{f}|
1donnent
(5.2)
directement. Engénéral,
on n’a pas de telle convergencesur mais on
peut
obtenir une convergence desintégrales plus
restreinte.
En
effet,
il suffit que les~, ~
soient des mesurescylindriques.
Alors
/~
oA-’,
/ o A-1 sont des mesures deprobabilité,
dont les fonc- tionnellescaractéristiques
vérifientdonc ces mesures
convergent
étroitement. Leséquations (4.12-13)
mènent alors à une relation de convergence pour les
~~.n, quand
on les.étend aux mesures sur
COROLLAIRE 16. - On
fait
leshypothèses
duthéorème,
mais lesa,,t,
03BB.peuvent
être des mesurescylindriques (sans
être des mesures depro ba-
bilité).
On suppose queTn
~ T sur K. AlorsD’ailleurs,
les mesures sur construites parextension,
sont telles queLa relation
(5.5) s’applique
enparticulier
au cassuivant,
Nous allons maintenant
regarder quelques conséquences
de la conver-gence étroite. La relation
(5.1)
est bien entendufondamentale,
et lepremier problème
est celui de l’étendre aux fonctionnellesqui
sontcontinues mais non bornées. La définition ainsi que le théorème suivants sont
adaptés
de([13],
p.31-33).
DÉFINITION 17. -
Soient 03BBn}
une suite de mesures deprobabilité
sur
c3’,
et F : d3’ --~ R t unefonction
continue presquepartout (pour
chaque Àn).
On dit que F estuniformément intégrable
parrapport
à cette.suite,
sioù a -~ 00 en
prenant
des valeurs telles que F = adéfinisse
despoints
decontinuité des mesures
THÉORÈME 18. - D~ suppose la convergence étroite
a,n
---~ ~, des mesures .deprobabilité
surB’,
el F : 63’ ~ R1 continue.(a)
On atoujours
t/ el
(b)
Si F estuni formément intégrable (par rapport à ),
alors(c)
Sil’égalité (5 . 9)
estsatis faite
et F0,
alors F estuniformément intégrable.
(d)
S’il existe ~ > 0 tel quealors F est
uni formément intégrable.
Ce théorème
peut
êtreappliqué
aux mesures ~.,t, v et à une fonction- nellepolynomiale (réelle)
P avec un noyau dansCar,
P2 a alors unet en le
développant
en série etintégrant,
on obtientcf. (4.9).
Donc(5.10)
estvérifiée,
avec s = 1.En outre,
l’opérateur Ao agit
de la manièrebijective
et continue surles espaces de
Schwartz,
d’où la continuité de P sur
[ct: (55)].
COROLLAIRE 19. - Une
fonctionnelle polynomiale
P avec le noyau dans&~kq est
uniformément intégrable
parrapport à { n},
et P -dv
P.L’autre
conséquence
du théorème 18 que nousprésentons
concernele
comportement
d’une mesure v E M dans une translation ~ 2014~ ~ + ~.Il est commode
(mais peut-être
pasnécessaire)
de faire leshypothèses
suivantes.
Chaque
volume borné V C R3 doit êtrecompris
dans tousles
V,n
avec m suffisammentgrand,
i. e.J.
et, de
plus,
où les fonctions
h j
sont celles de(1.2 b).
Ces conditionsimpliquent qu’il
existe N tel que
pour V m
N,
E ~®3. On pose alorsLa définition des fonctionnelles
G~
etGrj B. }
s’étend par continuité à(~’~®B,
et afortiori
à On note que dans le cas de la théorie eucli- dienne la continuité(presque partout)
de ces fonctionnelles n’est pas évidente.Cependant,
pour cettethéorie-ci,
le théorème suivant ainsi que ses corollaires en section 6 restent desconjectures
raisonnables.THÉORÈME 20. - On suppose
1J E M,
ainsi que leshypothèses (5 .13 a, b).
(La
théorie euclidienne n’est pasadmise.)
Soit F unefonctionnelle
bornéeet continue sur Alors
Autrement
dit,
Démonstration. 2014 On commence avec le
comportement
connu dans unetranslation pour les mesures
approximatives [J-n [4], qui
sontéquivalentes
aux mesures
gaussiennes.
I. e., pour n ~N,
on aSoit ¿ > 0
arbitraire,
et supposons queF ~
0. On va montrer queLe théorème alors découlera des relations
(5.17-18)
et de(5.8).
La mesure v étant intérieurement
régulière ([9],
p.46 ; [13],
p.10),
il existe un ensemble
compact
~~’ C vérifiantSoit
Fo :
-[0, 1]
continue et telle queFo
= 1 sur ~r, et telle queFo
- 0 suffisammentrapidement
hors de T pour queG~ Fo
soitbornée. On pose
Or,
les relations(5.17)
montrent que(5.16 a)
est vérifiéequand G~
Fest bornée. On
peut
doncemployer (5.16 a)
avec Fremplacée
parFFo.
Il en résulte
6. RETOUR AUX FONCTIONNELLES
GÉNÉRATRICES
Nous avons
beaucoup
utilisé les fonctionnellescaractéristiques,
ou lesfonctionnelles
génératrices, S,
dans cepapier.
Mais maintenant ces fonc- tionnelles seront lesujet d’étude, plutôt
que d’être desquantités
auxiliaires.
Dans
[1],
on notaquelques propriétés
de cesfonctionnelles,
enparti-
culier leur
analyticité (à laquelle
nousreviendrons bientôt),
et leuremploi
pourexprimer
des valeurs moyennes desopérateurs.
On montraaussi comment les
expressions
considéréespeuvent
être établies parintégration
parparties. Or,
cetterègle
demanipulation
estcomprise
dans les corollaires
qui suivent,
etqui
sont desconséquences
directesdu théorème 20.
(Donc,
ils ne sont pas établis pour la théorieeuclidienne.)
COROLLAIRE 21. - Sous les
hypothèses
du théorème20,
et pourf
e g e~®:3~
Les restrictions
sur f et g
sontplus
fortes quenécessaires.
Démonstration. - On dérive par
rapport à ~ (u)
dans(5.16 a).
Le lemme 9 ainsi que la discussion de
([10],
p.196), permettent l’échange
de l’ordre des
opérations. Alors ~2014) peut
êtreremplacée
donnant
(6.1).
Cette formule-ci
peut
être transformée comme suit :J. TARSKI
l’échange
de l’ordre desopérations
étant valable pour les mêmes raisons queprécédemment.
COROLLAIRE 22. - Sous les
hypothèses
du théorème20,
lafonctionnelle génératrice
Svérifie l’équation (6 . 2) (ave
cf
E 3e(1),
g E &~:3).
Nous allons
regarder
ensuitel’analyticité
de S. On adéjà remarqué,
voir le lemme 3 de
[1],
que S est continue surl’espace complexe
et
qu’elle
a undéveloppement
deVolterra, convergent
pour Vf
ELa conclusion suivante est un peu
plus
forte.LEMME 23. - La
fonctionnelle S, correspondant
à une mesure v EMuME
et
dé fin ie
sur ~e~, estanalylique.
Démonstration. 2014 On se
rappelle (e.
g.[20],
p.22-23) qu’il
suffit d’établir(i) l’analyticité
deS f -f- zg ~
en z auvoisinage
de z =0,
oùf,
g E et(ii)
que la fonctionnelle S est localement bornée.Or, l’analyticité
en zdécoule de
l’inégalité (3.8) fcf.
aussi(3.9
b) l :La dernière somme
peut
êtremajorée
parremplacement
de1 /2
par 1 dansl’argument
der,
cequi
donneLe « test du
quotient »
montre la convergence de la série pourV J
oo.L’existence d’une borne locale découle du corollaire
5,
et achève ladémonstration :
Ce lemme
implique
enparticulier
la continuité de S en(foc.
Bien
entendu,
cette continuitépeut
être établieindépendamment
par desarguments
semblables. Ce lemme nouspermet, plus généralement, d’appliquer
la théorie des fonctionnellesanalytiques,
e. g. tellequ’on
latrouve dans
[20]. Cependant,
nous n’avons pas noté deconséquences
non triviales de cette théorie
qui
seraientpertinentes
à notre étude.Le dernier
problème
que nous abordons est celui de l’ordre des fonctions entièresS z f ~,
oùf
E J£c est fixée. Pour une théorie euclidienne modifiéeDESCRIPTION FONCTIONNELLE
avec le
couplage g cp4,
la valeur4/3
fut trouvée pour cet ordre[21].
Les
arguments
de cette référence ne sont pas si faciles àjustifier
pournos
exemples. Donc,
dansl’appendice A,
nous donnons des raisonsheuristiques
pour laconjecture
que cet ordre estégal à2n 2-1,
sil’expo-
sant maximal dans
(1. 2 b)
est 2 n. Aceci,
nousajoutons
une conclusiondéfinitive et facile.
LEMME 24. - Pour la
fonctionnelle
Scorrespondant
à 1)[’ ordre de
S
avecfixée,
est auplus
2.Démonstration. 2014 On
emploie
une estimationanalogue
à(6.5),
ainsi que
(3.8) :
APPENDICE A
Ordre de croissance de
S }
Nous voudrions donner ici des
arguments
pour laconjecture
de lasection
6,
à savoir quesi
l’exposant
maximal de(1. 2 b)
estégal
à 2 n. La discussion suivante est uneadaptation
directe de celle de[21].
Pour trouver une borne inférieure pour
S,
onemploie l’inégalité (lemme
A. 6 de[21]) :
et si F est réelle.
Or, l’équation (5.16 a)
donne(formellement),
pourf
et z
réels,
où les termes
négligés
sontindépendants
def,
et de l’ordre 2 n - 2ou moins en 03B6.
(On
note que les termesimpairs
en ~ ne contribuent pasJ. TARSKI
à la dernière
intégrale.)
Le choixdonne
où
On a
supposé
un seul terme avec n j = n(la
valeurmaximale),
maisceci n’est pas essentiel. On voit que s suffisamment
petit
donnera cf, >0,
d’où la borne inférieure.Pour l’étude de la borne
supérieure,
on supposeque f peut
s’écrirecomme
et l’on
emploie l’inégalité
deHôlder,
ainsi que lanotation gr (u)
=y (2014 u).
Alors
et,
en notantl’intégrale
parrapport à v,
La convergence de la dernière
intégrale
fonctionnelle n’est pas évidente.Cependant,
à cause de laprésence
des facteurs dans la construction la convergence est uneconjecture
assez raisonnable.Les relations
heuristiques (A. 5)
et(A. 8)
sont maintenant la base pour(A.1).
APPENDICE B
Exemple
d’un autre espaced’intégration
Dans cet
article,
nous avons mentionné des espacesdifférents, qu’on peut employer
pour les définitions des mesures, ou pourl’intégration.
Il nous semble donc
approprié
d’inclure aussi unexemple où,
contrai-rement aux cas
précédents, l’espace
natureld’intégration
n’est pas un sous-espace deCet
exemple
découle de l’étude du groupe SU(1, 1).
Dans sesrepré- sentations,
on rencontre des espaces des fonctionsanalytiques,
et certains« éléments matriciels »
généralisés appartiennent
aux espaces duauxcorrespondants,
mais pas à ~’[22]. (L’auteur
remercie le Docteur J.-P. Antoine d’avoir noté lapertinence
de ce fait pourl’intégration fonctionnelle.)
Nousn’essayerons
pas de donnerd’interprétation physique
à notre
exemple. Cependant,
le groupe SU(1, 1)
a été introduit dansplusieurs
modèles de théoriequantique,
voir e. g.[23].
Nous référons maintenant à
[22].
Le groupe SU(1, 1)
a troisgéné-
rateurs
indépendants, Jo (elliptique)
etJi, J
2(hyperboliques),
vérifiantOn considère une
représentation
de la série continueprincipale,
oùOn suppose la
quantité j,
ou s, donnée une fois pour toutes. Lespectre
de
Jo prend
les valeursPar
ailleurs,
on poseL’espace
hilbertien estengendré
par les vecteurs propres norma-lisés Vm
deJo :
On introduit
(Z
étant l’ensemble des entierspositifs)
L’espace ~~
est un espace nucléairecomplet,
dense dans Je, et~~
estson dual.
Le
spectre
deJ~
est laligne droite,
avec lamultiplicité
dedeux,
et l’on ales vecteurs propres
généralisés ~’~~~.
Lesfonctions (~~,~~
sont
analytiques
pour ÀER 1,
et elles s’étendent aux fonctions méso-morphes
en À. Plusgénéralement,
on poseANN. INST. POINCARÉ, A-XVII-2 13
J.
Les fonctions
(À)
sontmésomorphes
demême,
et l’on a desappli-
cations
naturelles,
Les vecteurs
généralisés v),,::t:
vérifient la relationCependant,
lesp)B,:!: peuvent
f acilement conduire auxquantités
horsde
~’,
àsavoir,
Or,
si l’on veutintégrer
e. g. une fonctionnelle de la forme(et
avec narbitraire),
on doit choisir(mi±1’
commel’espace d’intégration.
ERRATUM A L’ARTICLE
[1]
On donne ici les
changements qui
doivent êtrefaits
dans[1].
Ces chan-gements
serapportent
surtout à la page 134 de[1],
et ils sont en accord avecles sections 1-3 du
présent papier. L’effet principal
de cesmodifications
est celui de limiter la
forme
des termesd’interaction,
etdonc,
de limiter la classe de théories. Nous notons que la validité des conclusionsqui
concernentla théorie euclidienne n’est pas altérée.
La page 134 doit être
remplacée
par le texte suivant :des structures
précises
deH,
i etHiot (i.
e. leursdomaines,
contre- termes,etc.).
Nous supposons ainsi que
où donne
l’énergie cinétique. Quant
auxLi,
il est naturel de les supposer comme les fonctionnellesmonômes,
Ici
~~~
comme fonction desdifférences, et hi
estsymétrique
commefonction de ui, ..., up.
(L’invariance
par rotation ne pose aucunproblème,
et nousl’ignorons.)
Onpeut envisager
aussi lesproduits
comme