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Propriétés des systèmes fondus en théorie fonctionnelle
Jean-Louis Destouches
To cite this version:
Jean-Louis Destouches. Propriétés des systèmes fondus en théorie fonctionnelle. J. Phys. Radium,
1961, 22 (2), pp.76-82. �10.1051/jphysrad:0196100220207600�. �jpa-00236420�
76.
PROPRIÉTÉS DES SYSTÈMES FONDUS EN
THÉORIE
FONCTIONNELLEPar JEAN-LOUIS
DESTOUCHES,
Institut Henri-Poincaré.
Résumé. 2014 Diverses transformations des équations fondamentales d’une partie fondue d’un système physique en théorie fonctionnelle. Objectivité des valeurs des coefficients mj des
corpuscules intervenant lors de la fusion. Propriétés des ondes distinguables dans une partie
fondue. Ondes à phase linéaire. Conditions nécessaires et suffisantes pour que deux particules
soient fondues ou non. Ondes d’états complètement fondus, particule fondue. Forme des termes
non linéaires d’une partie fondue. Propriétés de l’onde moyenne d’une assemblée de systèmes fondus. Onde prévisionnelle ; démonstration des équations linéaires mises par M. L. de Broglie à la base de la théorie de la fusion. Propriétés de l’onde moyenne définie par une mesure ; obten- tion des équations de la théorie linéaire de la fusion de M. Louis de Broglie.
Abstract. 2014 Several transformations of the fundamental equations for a melded part of a phy-
sical system in the functional theory of particles. Objectivity of the values of the mj coefficients of the particles in the fusion process. Properties of the distinguishable waves in a melded part of
a system. Linear phase waves. Necessary and sufficient conditions for two particles to be
melded or not. Properties of the mean wave for a set of melded systems. Previsional wave ; deduc- tion of the linear equations admitted in the linear de Broglie theory of fusion. Properties of
the mean wave determined by measurement ; deduction of the linear de Broglie equations.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 22, FÉVRIER 1961,
PROPR12TRS
DESSYSTEMES
FONDUS 1. Introduction. - Nous nous proposons d’6tu- dier en theorie fonctionnellequelques propri6t6s
des
syst6mes
contenant desparties
fondues. Dansun article
precedent [1]
nous avons etabli les6qua-
tions de l’onde up d’une
partie
fondue .P d’un sys- t6me S : il y a uneequation
d’evolution(1)
et npequations
de condition(2)
si lapartie
P contientnp
corpuscules :
ou
Xj
est uneexpression analytique
de up f ormeea
partir
del’op6rateur
hamiltonien§;
dujl
cor-puscule
etFAI,
uneexpression analytique
de upform6e a
partir
du terme non lin6aire de1’6quation
du
je corpuscule
de lapartie
P avant lafusion,
enfin SIP) est la somme des
Eyk - Jek
pour les n,corpuscules Ck de
lapartie
P. Lesequations (2)
sontli6es par une identite
qu’on
obtient enajoutant
terme a terme les
equations (2) compte
tenu de ladefinition de ScP).
2. Transformation des
equations.
-Multiplions 1’equation (1)
par la constantem’ (les
coefficients mj sont sansrapport
avec les masses d’inertie mo,i eton a
M =d 03A3 m, pour j e P)
et1’6quation (2)
par up,ajoutons
membre amembre ;
nousobtenons np equations
de la forme :Reciproquement,
si l’onajoute
toutes leséqua-
tions
(3)
membre amembre,
on obtient(1’) qui
est
identique
à(1) compte
tenu de la définition de S(p).Multiplions (1’)
par2013
etsoustrayons
de
(3),
on obtient lesequations (2),
d’ou :THÉORÈME. - Les np
+ 1 équations (1) et (2)
d’ une
partie f ondue P
sont£quivalentes
aux npequations (3).
Multiplions
maintenant lesequations (3)
mj-1
par
uP ;
; Iepremier
membre devient ainsi lamj
dérivée de
uM p ;
enremplaçant
au second membrel’ expression Je}P)
par sonexpression
définissantenous obtenons le
syst6me
de npequations
En divisant par les deux membres des
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196100220207600
77
equations (5)-et
introduisant la definition(4),
nousobtenons les
equations (3),
d’oir :THÉORÈME. - Une
iquation (3)
estequivalente
àl’ équation (5)
de meme indicej.
Des deux théorèmes
precedents
r6sulte ce corol-laire :
,
COROLLAIRE. - Les trois
systèmes d’équations (1)
et
(2), (3), (5)
sontequivalents.
3. L’onde uI,p. -- Les coefficients mj ont ete
jusqu’a
maintenant laiss6s arbitraires. Pour allerplus loin;
il faut fixer leur valeur. Onpourrait
enparticulier
poser mj = ma, et ainsi6galer
les coef-ficients mj aux masses au repos, mais c’est un
autre cheix
qu’il
faut faire. Convenons de choisir tous les coefficients mjégaux,
soit m, = m1, alorsM = nr . m1 et posons
Dans ces
conditions,
alors en
prenant
la fonction uj,p au lieu de up, pourrepresenter
le mouvement d’unepartie
fon-due
P,
apartir
de(5),
nous obtenons pour uj,p lesysteme
de npequations :
On voit que 1’on passe de
(5)
a(7)
par la defi- nition(6),
par suite lessystemes (5)
et(7)
sontequivalents,
alors du corollaireprecedent
r6sultece th6or6me :
THÉORÈME. - Si les
coefficients
mj sont choisistous
égaux,
soit mi = ml, lesystème d’equations (7)
pour la
partie fondue
Pestiquivalent
auxsystèmes d’jquations (1)
et(2), (3), (5).
4.
Propriétés
des coefficients mj- -- Au d6butnous avons choisi des coefficients mj arbitrairement.
Puis nous avons constate que si on les
posait
touségaux
entre eux, on obtenait desequations
de laforme
(7).
Onpeut
se demander si leur valeur estobjectivement
fix6e ou s’ils demeurent arbitraires.Un mouvement du
systeme
est fix6 par un ensemble defonctions Uj
solutions desequations
dusysteme.
A
partir
des uj, on calcule d’une. maniereunivoque
l’onde
barycentrique
up d’unepartie
P parLes ondes relatives pour la
partie
P sont d6finiespar
ou x =
m’ .
Lapartie
P sera dans un 6tat fondusi
pour j
EP,
on a ur.i,Ct.{3.y: = cte. Les coefficients m, seront arbitraires si xpeut
etre arbitraire(x 1).
la
partie
P demeurant dans un 6tat fondu.Soit y
une autre valeur du
coefficient, y :A x,
alors si lesondes ur.i.Ct.{3.y sont des constantes pour la valeur x, elles ne
peuvent
pas l’être pour une valeur y.En
eff et,
onaura
si ur.i.(J..r3.y... est une
constante,
comme Up.oc.r3.Y... estune fonction
univoquement
déterminée et nonconstante,
ur.i.oc.r3.Y... nepeut
pas etre une cons- tantesi y #
x, d’ou :THÉORÈME. -- Si une
partie
P d’unsystème
S peut êtrefondue
avec un choix my descoefficients,
elle ne peut pas etre
fondue
si l’onadopte
un autrechoix des
coefficients (sauf
unchangement
d’unit6ou, ce
qui
revient aumeme,
sauf simj
= Àmjou À est le meme coefficient pour tous les
C;
de lapartie P).
Or pour unepartie,
le fait d’etre fondue est unepropriété objective qui
se voit sur les pro-pri6t6s
des fonctions d’ondesphysiques ;
§ les coef-ficients my doivent alors etre choisis de
facon a
rendre
compte
de cettepropriété,
d’ou ce corollaire:COROLLAIRE. - Si une
partie
P d’ unsystème
Sadmet un itat
fondu,
lescoefficients
mj intervenant dans ladéfinition
des ondes relatives sontob jecti-
cement déterminés
(d
unchangement
d’unitéprès).
5. Ondes
distinguables
dans unepartie
fondue.- Soit une
partie
fondue P forme de n cor-’puscules C1,
...,Cn.
Avant lafusion,
on a desondes
Uj.(J.j’
d’ou une ondebarycentrique
et desondes relatives :
et le
produit
de toutes les ondes relatives est6gal
à l’unité.Apr6s fusion,
on a, par definition de lafusion,
des ondes relatives
constantes,
d’ou1’expression
des
ondes u; :
De ces
relations,
on tire up en fonction d’uneonde u; quelconque :
En
égalant
des seconds membres de la relationpr6c6dente
pour diverses valeursde j
et a;, on78
obtient par
exemple
en choisissant les valeurs 1 et 1 pour les indices :ainsi toutes les
composantes
aj de toutes les fonc-tions uj (pour 1) s’expriment
au moyen de la seule fonctionnumerique
ul,l et deconstantes,
Mais la formulepr6c6dente
demeure valable si onremplace
le deuxi6me indice 1 par ai, d’ou deuxexpressions
pourUi.(’f.j qu’on peut 6galer ;
on entire
ainsi toutes les fonctions
Uj’aj s’expriment
au moyend’une seule fonction
numerique.
Posons pour avoir desexpressions sym6triques
ou a1.1 est une constante
arbitraire,
alorsUl.1 =
a1’1° U et
enportant
cetteexpression
de u 1,1dans
(10)
et(11),
nous obtiendrons lesexpressions
des
composantes
Ul,(Xl et de toutes lescomposantes
des autres fonctions
uj.,,,,
mais chacune de cesfonctions ne doit
d6pendre
que d’un seul indice ai, par suite leproduit
de toutes les constantes dans(10)
et(11) compte
tenu de1’expression
de Ul.1 doit donner une constante nedependant
que d’un seul indice cc ; soitaj,(’j.j
cetteconstante,
onpeut
donc éerire :
Done toutes les composantes
Uj.rL.j
des ondes uj descorpuscules fondus
dans unepartie
Ps’expriment
aumoyen d’une seule
fonction numérique
u et de cons-tantes
a;,,,
par suite l’ondebarycentrique s’exprzme
aussi en
fonction
de u et des constantesai.a."
enoutre les ondes relatives constantes
s’expriment
aumoyen des constantes a,.,,,.
En
effet,
de(12)
et(18),
on tireDe
(12),
de(8)
et de cetteexpression
de up, ontire
qui
donne bien une valeur constante pour les ondes relatives.Les formules
(12), (13), (14)
sesimplifient lorsque
tous les coefficients mj sont
égaux
entre eux : dansce cas, on a 1 au lieu de
mjlml
et n au lieu deMImI,
enfin- 11n
au lieu de -milM.
I De telles ondes pour une
partie
fondue P ou l’onpeut
ainsidistinguer
desondes u;
pourchaque
cor-puscule
de cettepartie
P sontappel6es
ondes decorpuscules distinguables
dans lapartie fondue
P.Ces ondes
correspondent
a certains 6tats de mou-vements de la
partie
P.6. Ondes a
phase
lin6aire. - Un casparticulier
d’ondes
distinguables
dans unepartie
fondue Pest celui où la fonction u est aphase lin6aire,
ouplus généralement,
celui ou pour un des axes de coor-donn6es du
repere,
soit x, laphase
de u est lin6aireen x :
alors toutes les ondes Zlj de tous les
corpuscules
ontcette
propriete
ainsi que l’ondebarycentrique :
on.aReciproquement,
supposons que lesondes uj
dela partie
fondue P soient de la formealors l’onde
barycentrique
estmais
d’apres
leparagraphe pr6c6dent,
toutes lesfonctions
ui.,X, s’expriment
au moyen d’une fonc- tionnumerique
u et deconstantes,
alors on a des ondes de la forme(15)
et par suite.En cas de
phase lin6aire,
les formulesprece-
dentes ont lieu pour les trois coordonnees
d’espace.
7. Condition ndeessaire et suffisante pour que deux
particules
soient fondues ou non. 2013 Consi- d6rons deuxcorpuscules C 1
etC2 repr6sent6s
par des ondes uL et U2’ Ces deuxcorpuscules
appar- tiennent-ils ou non unepartie
fondue ?(Naturel-
lement
I’hypoth6se
OÙ l’on a deux ondes ul et U2 entraine que siC1
etC2 appartiennent
tous deuxhune
partie
fondueP,
celle-ci est dans un 6tat oul’on
peut distinguer
lescorpuscules C1
etC2.)
SiC 1
et
C2 appartiennent
a unepartie
fondueP,
ilsappartiennent
a lapartie
fondueP2
formée de cesdeux
corpuscules,
en vertu du th6or6me sur les fusions successives[1].
Alors uta et U2(3 sont lescomposantes
de ul et U2 ; on a uP£a(3 = ul« . u2a et pour des coefficients m1 et m2 on a des ondes rela- tives ur.1.ee.(3 et Ur.2,cx,D- SiP2
estfondue,
ces ondesrelatives sont alors des constantes, et
d’apr6s
lesr6sultats
du § 5,
les ondes ul, et U2(3s’expriment
au79
moyen d’une fonction
numerique u
par les for- mules(12) ;
dans ce cas il existe donc un nombre pt el que
,>Réciproquement,
s’il existe un nombre p tel que leségalités précédentes
aientlieu,
onpeut
trou-ver m1 et m2 tels que p =
m2I m1
et M = m1 + m2’l’unité de ces coefficients demeurant
arbitraire ;
alors de
(13)
et(14),
il résulte que les ondes rela- tives sont desconstantes,
donc que les corpus- culesC1, C2 appartiennent
à unepartie fondue,
d’où :
THÉORÈME. - Si U1 et u2 sont les
fonctions
d’ondesphysiques
de deuxcorpuscules C1, C2,
une conditionnécessaire
et sutfisante
pour q ue cescorpusculesappar-
tiennent à une
partie fondue
P estqu’il
existe unnombre constant p tel que entre les composantes U1,rx, et uz,> on ait des relations
oû les
kaf1
sont des constantesPar
contraposition,
on en déduit :COROLLAIRE. - Une condition nicessaire et
suffi-
sante pour que deux
corpuscules CI
etC2 n’appar-
tiennent pas tous deux à une
partie fondue
P estqu’ il
n’ existe aucunnombre p
tel que entre les compo-santes ul,a et u2,B des deux
corpuscules
on ait ,CM les
ka[3
sont des constantes.Ce resultat s’étend au cas
ou,
au lieu de corpus- culesC1
etC2,
on consid6re desparticules
fon-dues
Pi
etP2
mais cette fois aet P
sontremplaces
par
plusieurs indices.
8. Ondes d’etats
compl6tement
fondus. - Pourune
partie
fondueP,
aux ondesbarycentriques
updéfinies a
partir
d’ondes decorpuscules
distin-guables
dans lapartie
fondueP,
nous devonsadjoindre
d’autres ondes que nousappellerons
ondesd’etats
complètement fondus.
Elles seront définiescomme les solutions up
physiquement acceptables
des
equations (1)
et(2) (ou
d’unsysteme 6qui-
valent
(3)
ou(5)).
Cette
fois,
on n’aplus
les relations(10)
ni(11), (12), (13), (14)
et les diversescomposantes uP,«l,..,«a
ne sont pas
proportionnelles
entre elles et ned6- pendent
pas d’une seule fonctionnumerique
u.Dans le oas of l’on a des ondes
up,al....aqdépendant
d’une seule fonction
numerique
u et deconstantes,
on
peut
introduire des constantes ai.aj et l’on a des ondesdistinguables,
on revient au casdu §
4.Une
partie
Ppeut
etre formée de kparties P1, P2,
...,Pk
fondues en P etdistinguables
dansP,
les elements de ces
parties Pj
6tant non distin-guables. Lorsque
tous les coefficients mj sontégaux
entre eux, on
peut
défifiir des ondesuI,P,«1" "aq
ob6is-sant aux
equations (7) :
lapartie
fondue 1’ cons-titue dans ce cas ce que nous
appellerons
uneparticule fondue.
Les diversescomposantes
de a,,pne sont pas
proportionnelles
entre elles si 1’on setrouve dans un 6tat
completement
fondu et l’ondeULP’C(l’" ’C(q ne
dépend
pas d’une seule fonction numé-rique
u. Dans les 6tatscompletement fondus,
on nepeut plus
reconnaitre le mouvement des elements de lapartie P,
iln’y
aplus
d’ondesui.rJ.j des
cor-puscules,
on a bien unepartie
dont le mouvementse
comporte (pendant
1’intervalle detemps
ou ellereste dans un tel
6tat)
comme uneparticule,
sansqu’on puisse
endistinguer
des elements. Les ele-ments par
contre,
se reconnaissent sur lesop6rateurs SJj
desequations (7).
Comme ondes
particulières,
on doitdistinguer :
10 Les ondes
uP,al,",«q
dont laphase
nedepend
que de la variable t
(relativement
aurepere
consi-dere) ;
on lesappellera
ondes d’6tats de repos(rela-
tivement au
repere auquel
onrapporte
les mouve-ments).
Ellescorrespondent
a unequantite
de mou-vement nulle.
20 Les ondes
u,,, ..,,qdont
lesphases
sont desconstantes,
onles appellera
ondes d6tat d’annihi-lation. Elles
correspondent
à unequantité
de mou-vement nulle et a une
energie
nulle(y compris 1’energie
moc2).
Dans unchangement
derepere,
une
partie
P dans un 6tat d’annihilation reste dansun 6tat d’annihilation.
A un
syst6me S,
onpeut toujours adjoindre
desparties
fondues dans un 6tat d’annihilation sansmodifier 1’6tat
dynamique
dusysteme
S. Une par-tie P
d’unsysteme
n’estsusceptible
d’être fondue que s’il existe aumoins une onde up
appartenant
àl’un des
types
que nous venons dedistinguer.
9. Forme des termes non lindaires d’une
partie
fondue. - Dans la theorie de la fusion pour unepartie P
form6e de ncorpuscules,
nous sommespartis d’equations
non lin6aires pourchaque
cor-puscule :
puis
nous avons introduit le’sexpressions Nj
parDe
Ia,
au cours de lafusion,
nous sommespasses
a
F A’i,,,,j qu’on
obtient apartir
deNj.aj
en rem-plaçant
lesarguments ui.,, .j
et les uk,,,,k par leurexpression (9)
une fois la fusion effectu6e. Si les coefficients mj sontégaux
entre eux, on a les6qua-
tions
(7)
avec lesFA’j
et onpeut
poser80
11- faut ensuite
prolonger
lesFAI,,",,
pour le casdes ondes
completement fondues ;
ceprolongement peut
ou non s’effectuer selon la forme du termeQ
Dans
1’6quation (16), l’op6rateur Sj
et le ter-me
Qj
ne sont pas ceux d’uncorpuscule isol6,
maisceux du
corpuscule Cj
au sein dusystème
S. On.
peut
poserou
SJjo
etQo,j
sontlop6rateur
hamiltonien et le terme non lin6aire ducorpuscule Ci isol6,
c’est-h-dire soumis a des actions
ext6rieures,
mais nonsoumis aux interactions avec les autres
corpuscules
du
systeme.
De mememj
etQj,i
sontl’op6rateur
et le terme non lin6aire dus a Faction des autres
corpuscules
dusysteme
S. En introduisant lesquantités
JWcorrespondant
aux termesQo,j
etQT,;, 1’6quation (21) prendra
la formeApr6s
lafusion,
si tous les coefficients mj sontégaux, l’ équation (7) prrendra
alors la formeFXO.J
+FAI:[,, nest
autre queFXj
de(7), mais
l’opérateur ffii qui opere
sur Mydepend,
avantfusion,
des fonctions Uk des autrescorpuscules
dusysteme S,
soitKj(Ul, ...,
Uk,...). Apr6s fusion,
chaque uk
aete remplace
par sonexpression (9)
si bien
que %j uj
est devenue uneexpression
nonlin6aire en uz,p, soit
On
peut
alors poseret
1’equation (7) prend
finalement la formeDans ces
conditions,
le terme lin6aire§oj
necomprend
quel’op6rateur
issu d’uncorpuscule
isol6 du
systeme
S et soumis seulement aux actionsext6rieures,
tandis que le terme du aux actionsint6rieures,
c’est-a-dire aux autrescorpuscules
dusysteme
S est venus’ajouter
au terme non lin6aired’interaction. Ce terme
peut
d’ailleurs etre de la formecx(j).k
+j{I.i( UI.P )
avec unpremier
termequi
vient se grouper avec le terme de masse, si bien que legroupement
une foiseffectu6,
les massesfigurant
dans lesequations (7) peuvent
ne pas6tre celles des
corpuscules initiaux ;
le terme d’in-teraction introduit une
energie de
liaison servant amaintenir la fusion de la
partie
fondueP ;
lamasse au
repos de la
partie
fondue P doit etre inf6-rieure a la somme des masses au
repos des corpus-
cules
ayant
servi a former lapartie
P.10. Les
equations
de la fusion de M. Louis de
Broglie.
- Si dans lesequations (7),
nous annulonsle terme non lin6aire
FXj
et si520
estl’op6rateur
deduit de I’hamiltonien d’une
equation
de Diracd’un
corpuscule
despin 1/2,
nous obtenons desequations ayant
exactement la meme forme que lesequations
que M. Louis deBroglie
a mises a labase de sa theorie des
particules
aspin
par sa m6thode de fusion.Cependant
ici lesequations (7) portent
sur l’ondephysique
uI,p d6duite de l’ondebarycentrique
uG de lapartie
fondueP,
tandis que dans la th6orle de la fusion de M. Louis deBroglie [2]
ils’agit
au contraire de 1’ondepr6vi-
sionnelle §
dela m6canique
ondulatoireusuelle
qui
n’aqu’une signification statistique.
11 ne suffitdonc pas d’annuler le terme non lin6aire
FAIQ
pour obtenir la theorie de la fusion de M. Louis deBroglie ;
parcontre,
onpeut
l’obtenirapr6s
desconsiderations
statistiques.
11.
Propri6t6s
de l’onde moyenne d’une assem-bl6e de
syst6mes
fondus. - Consid6rons selon la methode de Gibbs une assembl6e de Nsyst6mes physiques Sk
sans interaction entre eux et de memecomposition,
a savoir ncorpuscules
despin 1/2,
etsupposons que chacun de ces
syst6mes
soitfondu ;
le
systeme Sk peut
etre décrit par la fonction d’ondephysique
ujs,k. Considérons l’onde moyenne uM deces N
syst6mes
Du
systeme d’equations (7)
pour les uiS,k, il r6sulte que cette onde um satisfait ausysteme d’equations
d6rivant de la relationPosons
Comme
sa
estlin6aire,
on àd’ou finalenxent pour um le
systeme d’équations
Le
systeme (19)
ne differe de(17)
que par le fait81
que le terme non lin6aire est ici le terme moyen.
De la
compatibilite (qu’on
supposer6alis6e)
desequations (7)
donnant une solution uis,k pourtout um bien d6finie.k de 1 a
N,
ilr6sulte
quelon
a unefonction
En
refaisant,
pour le cas d’unsysteme fondu,
lememe raisonnement que nous avons fait dans le
cas d’un
corpuscule simple [3] (c’est-a-dire
d’uncorpuscule
non fondu d6fini par uneequation
d’evolution sans
equations
decondition)
on estconduit a ce r6sultat : si les quatre conditions sui- vantes sont
remplies :
10 Les termes non lin6aires
sont bornis par un nombre b :
20 Si
Dj( UrS.k,
e,t)
est 1’ensemble despoints
Ppour
lesquels I QSI
> e d l’ instant t etRN
le domaine danslequel peuvent
se trouver les Nsystèmes
fon-dus
Sk,
alors30 Il existe des
sphères S!B (j, k,
s,t)
de rayon rxqui
contiennent les ensemblesDj(UIS.k,
e,t).
40 Les centres des
sphères
SN sontripartis
auhasard dans le domaine RN selon une densiti de
probabilité
très voisine d’une densitéuniforme.
Alors avec une
probabiliti
de l’ ordre dele terme
QMj
de l’onde moyenne UM de l’ assemblée desystemes
S a son moduleIQj inférieur à
un nombrearbitraire e.
A la
limite,
enprobabilite,
l’onde UM obéità un système d’equations
lineaires12. Onde
prdvisionnelle.
-Statistiquement,
l’onde moyenne uM
apparait
comme l’onde laplus probable
pour cet ensemble de Gibbs desystemes,
et si les
quatre
conditions ci-dessous sontremplies,
elle ob6it au
systeme d’equations (20).
On est alorsconduit a
prendre
comme ondeprevisionnelle 03C8
àI’approximation
de lamecanique
ondulatoireusuelle,
une ondecorrespondant
a l’onde laplus probable,
donecorrespondant
a um. Commel’onde 03C8
doit
pouvoir
etrenormee,
on doit la poser propor- tionnelle a uM, soitla constante K
permettant
la normalisation de03C8.
Comme les
équations (10)
sontlin6aires,
la fonc-tion 03C8
satisfait aux memesequations,
d’oùSi est
l’op6rateur
deduit par fusion de1’hamiltonien d’un
corpuscule
de Dirac despin 1/2,
alors on constate
que le système d’equations (21)
est
identique
ausystème d’ équations
que M. Louis deBroglie
aplac6
à la base de sa thiorie desparti-
cules à
spin
pour uncorpuscule fondu
despin n/2.
13. Onde moyenne ddfinie par une mesure. -
En
g6n6ralisant
le raisonnement que nous avons fait dans Ie cas d’uncorpuscule simple [3],
lorsd’une mesure, on ne
peut
determiner des conditions initialespr6cises
surl’ensemble i Uj des
ondes descorpuscules Cj
d’unsysteme S,
et cela demeurevalable dans le cas d’un
systeme
fondu.On a un ensemble de mouvements
possibles.
Onpeut
alors définir une onde laplus probable u
et siles
quatre
conditionsenvisagees
ci-dessus sontremplies,
alors a la limite enprobability
on aC’est a
partir
de cette fonction laplus probable
que l’on devra calculer les
previsions.
Avec uneprobabilité
infinimentproche
del’unit6,
elle obeita une
equation lin6aire,
et a1’approximation
de lamécanique
ondulatoireusuelle,
lesprevisions
de-vront
portionnelle
meme Ici encoresexprimer equation,
a le u.systeme
soitCette
par unefonction 03C8 d’equations fonction
ob6itd’onde § (22)
alors est iden-pro a
latique
ausyst6me
que M. Louis deBroglie
a misa la base de sa theorie des
particules
àspin
par sa m6thode de fusion. Ainsi ce que nous avonsappel6 plus
haut(§ 7), particule fondue
se r6duit àl’appro-
ximation Iinéaire a ce que M. Louis de
Broglie
aappele particule
fondue(mais
ce n’est pas un cor-puscule.
Ne sontcorpuscules
que les elements ins6-cables, entrant
ou non dans desparties fondues,
dusysteme S,
c’est-a-dire en fait lesparticules
despin 1/2).
M. Louis de
Broglie [2]
a insist6 sur le caractere peu satisfaisant des raisonnementsqui
l’ont conduitaux
équations (11).
Ici aucontraire, grace
a lafaçon
dont onrepr6sente
unsysteme
de corpus-cules en theorie
fonctionnelle,
que l’ on seplace
au
point
de vue des ondesphysiques
u a1’approxi-
mation
linéaire,
ou cequi
estpreferable,
aupoint
de vue
pr6visionnel
al’approximation
de la m6ca-nique
ondulatoireusuelle,
soit apartir
d’une assem-bl6e de
syst6mes selon la methode de Gibbs,
soit
a
partir
d’une mesure, on obtient lesequations
de82
M. Louis de
Broglie
desparticules fondues
sansaucune
hypothèse particulière
ousupplimentaire
etd’une
façon
déductiçerigoureuse
en accord avectoutes les
exigences physiques.
C’est Ih un résultatimportant
que fournit la theorie fonctionnelle etqui
nepouvait
pas etre obtenu par lam6canique
ondulatoire usuelle parce
qu’elle
nepeut
se passer d’utiliser un espace deconfiguration,
cequi
est end6saccord avec les conditions
impos6es
par la rela-tivit6,
et parcequ’on
nepeut
pas définir de sys- t6me decorpuscules
enmecanique
ondulatoire rela- tiviste usuelle. Les r6sultats obtenus ici nous per-mettent d’ecarter les
objections qui
ont pu etre faites a la methode de fusion. Enparticulier,
àpartir
de la fusion de deuxcorpuscules
despin 1/2,
on obtient la theorie du
photon
et de l’ électro-magnetisme
non lin6aire[4],
et apartir
de la fusionde
quatre corpuscules
despin 1/2,
on obtient latheorie du
graviton
et de lagravitation [5] ;
lesequations
sont non lineaires commetoujours
entheorie
f
A1’approximation
de la me-canique
ondulatoireusuelle,
on retrouve la theorielin6aire de M. Louis de
Broglie [6].
Manuscrit regu le 13 juin 1960.
BIBLIOGRAPHIE [1] DESTOUCHES (J. L.), J. Physique Rad., 1961, 22, 76.
[2] DE BROGLIE (Louis), Théorie générale des particules à spin (Gauthier-Villars, Paris, 1re éd., 1942, 2e éd., 1954).
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DESTOUCHES (J. L.) et AESCHLIMANN (F.), Les sys- tèmes de corpuscules en théorie fonctionnelle
(Hermann, Paris, 1959), p. 88-94.
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cherches sur la notion de système physique (Gauthier Villars, Paris, 1961).
DESTOUCHES (J. L.) et AESCHLIMANN (F.), J, Physique.
Rad., 1957, 18, 632.
DESTOUCHES (J. L.), Corpuscules et champs en théorie
fonctionnelle (Gauthier-Villars, Paris, 1958), p. 61- 100.
[5] DESTOUCHES (J. L.), J. Physique Rad., 1957, 18, 642.
Corpuscules et champs en théorie fonctionnelle (Gauthier-Villars, Paris, 1958), p. 101-145.
[6] DE BROGLIE (Louis), Une nouvelle théorie de la lumière
(2 vol., Hermann, Paris, 1940).