HAL Id: jpa-00233744
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Règles relativistes de commutation dans la théorie
quantique des champs
M. Schönberg
To cite this version:
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
RÈGLES
RELATIVISTES DE COMMUTATION DANS LATHÉORIE QUANTIQUE
DES CHAMPSPar M. M.
SCHÖNBERG.
Institut
Physique
de l’Université de São Paulo.Sommaire. 2014 La théorie des
règles de commutation entre les grandeurs d’un champ quantifié, prises à des temps différents, est développée pour les cas où les équations de mouvement sont linéaires. Les rapports entre l’intégration des équations de mouvement et les fonctions singulières qui figurent dans ces règles sont étudiés.
SÉRIE VIII. - TOME I~. N° 6. Juif 19~0.
I.
1. Dans la théorie
quantique
deschamps
lesgrandeurs
duchamp
sontreprésentées
par desopérateurs sujets
à desrègles
de commutation. Comme pour le cas d’unsystème
à un nombre fini dedegrés
deliberté,
onpeut
décrire lechamp
quan-tifié de deux
façons
équivalentes,
soit enadoptant
une
représentation
deSchrôdinger,
soit enadoptant
unereprésentation
deHeisenberg.
Dans larepré-sentation de
Schrôdinger,
lesopérateurs
corres-pondant
auxgrandeurs
duchamp
sontindépendants
dutemps
et la fonctionnelleS~,
représentant
l’état duchamp,
varie dans letemps.
Dans lareprésen-tation de
Heisenberg,
c’est l’ état ~~qui
estindépen-dant du
temps
et lesgrandeurs qui
varient. Lesrègles
de commutation entre desgrandeurs
dans unereprésentation
deSchrôdinger
coïncident avec celles de lareprésentation
deHeisenberg
entre les mêmesgrandeurs,
prises
au mêmetemps.
Ainsi on a, pourles
potentiels
électromagnétiques,
lesrègles
où les
Ai (r)
peuvent
être considérés indifféremmentcomme les
opérateurs indépendants
dutemps
qui
interviennent
dansl’équation
deSchrôdinger
duchamp
électromagnétique
ou comme
les
opérateurs
de lareprésentation
deHeisenberg
avec leséquations
cltl mouvementet
pris
à untemps
arbitraire t.D’une manière
analogue
on a pour lechamp
électronique
lesrègles
de commutation avec lesigne
+,
correspondant
à lastatistique
de Fermi-Dirack est la variable du
spin.
Dans une
représentation
deHeisenberg
onpeut
considérer des
règles
de commutation d’un autretype,
règles
où interviennent desopérateurs
duchamp
pris
à destemps
différents. Ainsi on a pour unchamp
202
électromagnétique
lesrègles
de Jordan et Pauli(1),
Pour le
champ électronique
on a desrègles
analogues
à celles de Jordan et Pauli(2)
la forme
générale
de la fonction(rtl~ ;
B
i r’t’1~’)
sera- discutée pour des cas
plus
généraux
dans lepara-graphe
2,
pour le cas d’unchamp
d’électronslibres,
on a
Dans ce travail nous donnerons un
exposé
systé-matique
de la théorie desrègles
de commutation entre"‘desgrandeurs
d’unchamp prises
à destemps
différents,
en la rattachant à la théoriegénérale
des
champs
deHeisenberg
et Pauli(3).
Lapremière
partie
contient l’étude détaillée desrègles
decommu-tation du
champ électromagnétique
et duchamp
électronique,
la secondepartie
est consacrée à lathéorie
générale.
Nousappellerons
lesrègles
de commutation entre lesgrandeurs
àtemps
différents :règles
relativistes de commutation. Cettedénomi-nation suppose
implicitement
que la théorie duchamp
considérée estrelativiste,
cequi
n’est pasnéces-saire. On
pourrait
développer
un formalismesemblable pour une théorie non relativiste d’un
champ,
comme cellequ’on
obtiendrait en faisantl’hyperquantification
del’équation
deSchrôdinger
del’électron,
on aurait desrègles
de commutation(1) P. JORDAN et W. PAULI, Z. für Physik, g 2 8, 47,
p. 15 l, ces
règles
établies pour un champ électromagnétiquedans le vide peuvent être appliquées au cas général, voir Ive. SCHONBERG, Physica, r g38, 5, p. g6 ~, on reviendra sur ce
point au paragraphe 13.
(2) G. WATAGHIN, NUOVO Cimento, 1935, 3, p. 290, pour le cas d’un champ électronique en interaction avec un
champ électromagnétique stationnaire, pour le cas général
I~~T. SCHONBERG, Physical, 1938, 5, p. 553.
(3) W. HEISENBERG et W. PAULI, Z. f Llr Physik, I g 2 g,
56, p. i et ig3o, 59, p. 168.
entre les fonctions d’onde
quantifiées, à
temps
diffé-rents,
qui
ne seraient pas relativistes. Ladénomi-nation de
règles
relativistes acependant l’avantage
de
rappeler qu’on
peut
faire laquantification
d’unchamp
d’unefaçon
intuitivement relativiste.2.
L’équation
de mouvement d’unegrandeur
U,
dans la
représentation
deHeisenberg,
a la formeé’é est le hamiltonien du
système.
Pour le cas duchamp
électromagnétique
Je a la forme(.3),
pour lechamp
électronique,
on aL’équation générale (12)
donne dans les deux casconsidérés,
en tenantcompte
desrègles
decommu-tation
(1)
et(5),
pour lespotentiels
et les fonctions d’onde leséquations
de mouvementc’est-à-dire,
leséquations
de mouvementquantiques
de cesgrandeurs
ont la même forme que leséquations
de mouvement dans la théorie des
champs
nonquantifiés.
Pour lespotentiels
on a leséquations
ded’Alembert et pour les fonctions d’onde les
équations
de Dirac.Les fonctions
singulières
à(r
-r, 1 -
t’)
et(r tk 1 B 1 r’ i’ k’), qui figurent
dans lesrègles
relati-vistes de commutation doivent être déterminées par leséquations
de mouvement deschamps
respec-tifs. On étudiera maintenant cepoint.
Du fait queles
potentiels
Ai
et la If sont des solutions deséqua-tions linéaires et
homogènes (14)
et(15),
respectai-vement,
il résulteque à (r-r,
1 -1’)
et(rtk
1 B ruz)
sont des solutions del’équation
de d’Alembert et deDirac,
respectivement
On
peut
observer que~rtk ~ .B
1 r’l’k’)
est aussi solutionde
l’équation conjuguée
à celle deDirac,
considéréecomme fonction des variables
(r’t’k’)
Les conditions
(16)
et(17)
ne sont pas encoresuffi-santes pour déterminer
complètement â
etB,
leproblème
serait résolu si l’on connaissait les valeurs de .1à
et(rik B !
r’l’k’)
à un instant initial. Pourcela il suffit de considérer que les
règles
(1)
et(5),
considérées comme desrègles
de commutation dansrespectivement,
desrègles (6)
et(8),
donc on a lesvaleurs initiales cherchées
Dans le cas où
l’équation
de Dirac(15)
a des solutions stationnairesla fonction
(rtk
i, B
1 r’t’ k/)
se réduit à un élément de matrice de la densité relativiste de DiracRi
La formule
(21)
découle immédiatementdes
consi-dérationsprécédentes,
en effet(rtk
1 rif 1 r’t’ k’)
estla solution de
l’équation
de Dirac(4) qui
pour t
= t’prend
laforme ~(r2013r~)~~.
le
système
des ii,, étant unsystème complet
de fonc-tionsorthogonales
et normalisées.3. Les fonctions
0 (r - r,
i - i’)
et(rlk ) ¡ B 1 r/i’k’)
ont unepropriété
fondamentale : La connaissancede à et de B
permet
d’effectuerl’intégration
del’équation
de d’Alembert et del’équation
de Dirac. Considérons d’abord ce dernier cas,soit f (rik)
unesolution arbitraire de
l’équation
deDirac,
alors on aEn effet les deux membres de
(23)
sont des solutionsde
l’équation
deDirac,
qui
prennent
la même valeurpour t =
t’,
(rik j B
r’l’k’)
se réduisant à3(r2013r’)~~/,
pour t
= t’,
donc ils serontégaux
pour 1quelconque,
ce
qui
démontre la formule(23).
Pour
l’équation
de d’Alembert il fautremplacer
(23)
par la formule suivante :g
(ri)
étant une solutionquelconque
del’équation
de d’Alembert. En effet les deux membres de(24)
(4) P. A. M. DIRAC, Proc. Cambridge Phil. Soc., 1934,
30, p. 50; pour l’étude de la densité relativiste R~~.
sont des solutions de
l’équation
ded’Alembert,
qui
coïncident ainsi que leurs dérivées par
rapport
autemps pour 1
=t’,
comme on le vérifie aisément enutilisant les formules
(19).
Ce
qui
précède
montre que la connaissance de àet de B est
équivalente
à celle deséquations
de mouvement(14)
et(15), qui
peuvent
êtreremplacées
par(23)
et(24)
Considérons pour un instant
l’équation
de Diracnon
quantifiée
y est la fonction d’onde d’un électron. Les
consi-dérations faites pour la fonction d’onde
quantifiée
’IF etqui
ont conduit à la formule(23)
peuvent
êtrerépétées
pour la fonctiond’onde y
et enparticulier
onpeut
remplacer l’équation
différentielle(25)
parl’équation intégrale
L’équation intégrale (26)
donne l’état de l’électronau
temps 1
en fonction de l’état de l’électron à unautre
temps
quelconque
t’ et ainsigénéralise l’équation
différentielle
(25) qui
donne l’état autemps 1
+
dten fonction de l’état au
temps
t.Nous montrerons ailleurs que ce fait est absolument
général,
l’équation
deSchrôdinger
d’unsystème
quelconque
peut
toujours
êtregénéralisée
sous laforme d’une
équation intégrale
rattachant les étatsdu
système
à deuxtemps
quelconques.
Les formules
(23)
et(24)
permettent
de passer directement desrègles
de commutation(1)
et(5)
auxrègles
relativistes(6)
et(8).
Eneffet,
multipliant
les deux membres de
(5)
par(r"1"k"
B ! r’l’k’)
etintégrant
parrapport
à r’ et 1~’ on obtient(8);
pour obtenir
(6)
il suffit demultiplier
les deux membres de lapremière
formule(1)
parceux de la seconde par
d’intégrer
les deux membres deségalités
ainsi obtenues parrapport
à r’ et de sommer leségalités
résultantes. Il est
important
de remarquerqu’ainsi
on donne la démonstration des formules
(6)
et(8),
les considérations duparagraphe
2 déterminentseule-ment A et
B,
mais ne démontrent pas l’existence derelations des
types
(6)
et(8),
il faut lessuppléer
par la démonstration de l’existence de telles rela-tions.
204
faites à
temps
différents,
on doit s’attendre àl’exis-tence de
rapports
entre A et B et les fonctions de Green del’équation
de d’Alembert et del’équation
de Dirac. Onpeut
observer que les fonctions deGreen d’une
équation
différentielle linéaire ethomo-gène
sont les solutions de
l’équation
En effet une solution de
l’équation
nonhomogène
est donnée par
Ainsi les fonctions de Green de
l’équation
de d’Alem-bert sont les solutions del’équation
à ne
peut
donc être une fonction de Green en étant une solution del’équation
ded’Alembert,
cependant
onpeut
former avec A la fonction de Greenqui
s’annule ainsi que sa dérivée par
rapport
autemps
pour 1
= t’Si l’on substitue W par
l’expression (32)
dans lepremier
membre de(31)
on aTenant
compte
des formulesil s’ensuit que W est une solution de
(31),
cequ’on
veut démontrer.Les fonctions de Green de
l’équation
de Diracsont les solutions de
l’équation
Comme pour le cas de
l’équation
ded’Alembert,
(rt
)B’ r’t’)
n’est pas une fonction de Green del’équation
deDirac,
mais onpeut
aisément former la fonction de Greenqui
s’annulepour 1
= t’ce
qu’on
vérifie facilement.II.
5. La
première partie
a été consacrée à l’étudedes
règles
relativistes de commutation duchamp
électromagnétique
et duchamp
électronique.
Les deux cas ont desanalogies générales,
cependant
il ya
beaucoup
de différence dans les détails. Main-tenant nous passerons à l’étude des casgénéraux
d’équations
de mouvement linéairesquelconques,
dupremier
ou du second ordre. Nouspartirons
desrègles
de commutation entre lesgrandeurs
duchamp
au même instant et des
équations
de mouvement deces
grandeurs.
Il faudradistinguer
nettement le casdes
équations
de mouvement dupremier
ordre de celui deséquations
du deuxièmeordre,
dans cedernier cas nous pourrons utiliser la théorie de
Heisen-berg
et Pauliqui,
engénéral,
nepeut
pas êtreappliquée
aupremier (5).
Celapermettra
de traiterplus explicitement
ce second cas.6. Pour faciliter
l’exposé
nousrappellerons
rapi-dement certains
points
de la théorie deschamps
deHeisenberg
et Pauli. Ladescription
duchamp
sera faite au moyen d’un
système
de variables oucoordonnées réelles
Qk,
dont leséquations
demouve-ment résultent d’un
principe
variationnelNous admettrons que les
équations
de mouvement sont dupremier
ou du second ordre etrelativistes,
donc la
lagrangienne u
seral’intégrale d’espace
d’un invariant
L,
fonction des variablesQk
et de1 d’.’ .,
Q
t rJQ k
leurs dérivées
premières Q
et2013 :
- 6
Le
principe
variationnel conduit auxéquations
demouvement
Pour passer des
équations
deLagrange (40)
auxéquations
’de Hamilton il faut introduire lesmoments Pk
conjugués
aux coordonnéesQ
Le hamiltonien est
Si les
équations
deLagrange
(40)
sont du secondordre,
les moments PI contiennent les dérivées descoordonnées par
rapport
autemps
Ùà,
que nousnommerons vitesses. Alors on
peut
exprimer
les vitesses en fonction des moments et les éliminerde
l’expression
du hamiltonien. Si leséquations (40)
sont dupremier
ordre,
les moments nepeuvent
pasdépendre
des vitesseset,
à moins que le hamiltonienne
dépende
que descooordonnées,
il ne serapossible
d’éliminer les vitesses
qu’en
utilisant leséquations
de mouvement.
Les
équations
de mouvementpeuvent
être écritessous forme hamiltonienne
On
peut
généraliser
leséquations
de Hamilton(44)
en introduisant les
parenthèses
de PoissonOn a
L’équation
de mouvement d’unegrandeur
quel-conque U est-7. Le passage à la théorie
quantique
se fait enremplaçant
laparenthèse
de Poissonclassique
parson
analogue quantique
Ainsi on obtient les
règles
de commutationet
l’équation
de mouvementIl faut observer que, dans le cas
d’équations
deLagrange
dupremier
ordre,
lesrègles
decommuta-tion
(49)
sont contradictoires. En effet les momentsPl,
ne contenant que les coordonnées
Q k
et leurs dérivéesspatiales
2013
> devraient commuter avec lescoor-dxj
données,
puisque
les coordonnées et leurs dérivéesspatiales
forment unsystème d’opérateurs
commu-tables,
comme il résulte de lapremière règle (49).
Lathéorie de
Heisenberg
et Pauli est doncinappli-cable à ce cas. On
peut
aisémentcomprendre
lesraisons de cette
inapplicabilité.
La théoriequantique
deschamps
deHeisenberg
et Pauli n’est que lepassage
de lamécanique quantique
dessystèmes
discrets à un nombre fini de
degrés
deliberté,
auxsystèmes
continus à un nombre infini dedegrés
deliberté,
or la théorieclassique
dessystèmes
à unnombre fini de
degrés
de liberté est lamécanique
classique
dessystèmes
depoints
où leséquations
deLagrange
sont du secondordre,
on doit doncs’attendre que la théorie de
Heisenberg
et Pauli nesoit
applicable qu’aux champs
dont leséquations
deLagrange
sont du second ordre.L’équation
de mouvement(50) appliquée
auxcoordonnées et aux moments doit conduire aux
équations
deHamilton,
en tenantcompte
desrègles
de commutation(49).
Onpeut
le vérifierfacilement,
parce
qu’on
a pour unegrandeur 5
les formules
donc
de
Bose-Einstein,
onpeut
construire un autreforma-lisme,
correspondant
à lastatistique
deFermi-Dirac,
changeant
lesigne
dans lesrègles de
commu-tation
(49) :
’Évidemment
on nepeut
appliquer
lesrègles (54)
qu’au
cas où les coordonnées et les moments nesont pas observables. On ne
peut
pasdévelopper
dans ce cas une théorie
analogue
à celle deHeisenberg
etPauli,
parce que le cas limiteclassique
d’unchamp
avecstatistique
de Fermi-Dirac n’est pasun
champ,
mais unsystème
decorpuscules
et pourcela on n’a pas de critérium pour savoir a
priori
à
quels
cas onpeut
appliquer
lesrègles
(54).
Onpeut
encore observer que desrègles
decommu-tation
(54)
et del’équation
de mouvement(50),
on nepeut
pasdéduire,
engénéral,
leséquations
deHamilton,
parcequ’il n’y
a pas, pour lastatistique
de
Fermi-Dirac,
des formulesanalogues
à(52).
On voit donc que la
statistique
de Fermi-Diracest seulement
compatible
avec deséquations
de mouvement tellesqu’il
y aitéquivalence
entre(50)
et(54).
9. Nous pouvons maintenant
envisager
leproblème
du passage desrègles
de commutation entre lesgrandeurs
d’unchamp,
d’un mêmeinstant,
auxrègles
relativistes. Considérons d’abord le cas206
deux
statistiques
peuvent
être traitées de la mêmefaçon.
Si les
équations
de mouvement sont dupremier
ordre,
larègle
decommutation,
entre lesQ
corres-pondant
au mêmetemps,
est de la formeOn ne
peut
donnerexplicitement
la formegénérale
de la fonction
(rk
A
r’k’).
Leproblème
se réduit à démontrer l’existence d’une fonction(rik B
r’t’k’)
telle que
et de déterminer cette fonction. L’existence de B
peut
être établiedéveloppant
Q k’ (r’ i’)
en série deTaylor
etremarquant
que les coordonnées et leursdérivées par
rapport
autemps,
d’un ordrequel-conque,
ont desrègles
de commutationqui
résultentde
(55)
et deséquations
de mouvement. Pour déter-miner B il suffit d’observer que les fonctionsforment un
système
de solutions deséquations
dumouvement et
qu’on
a. comme il résulte de la
comparaison
de(55)
et(56).
Le cas des
équations
de mouvement du secondordre,
linéaires ethomogènes,
estsusceptible
d’une
discussion
plus explicite,
lesrègles
de commutationentre les
grandeurs
duchamp, prises
au mêmeinstant,
étant données par la théorie deHeisenberg
et Pauli. Nous devons déterminer une
fonc-tion
(rik C
r’i’k’),
tellequ’on
aitL’existence de C résulte de considérations semblables à celles
qui
furentdéveloppées
pour le cas deséquations
de mouvement dupremier
ordre. De lacomparaison
de(58)
avec lapremière
desrègles (49),
on déduit
--Pour déterminer
complètement
C il suffit dedéter-miner la forme
de -
(rtk 1 C i r’l’k’)
pour 1
= t’.dt
En dérivant les deux membres de
(58)
parrapport
à t et faisant 1 === Il il résultedonc pour
déterminer d
(rtk
C
1 r’lk’),-,,
il suffitt
-de connaître les
règles
de commutation entre les coordonnées et lesvitesses,
au mêmetemps.
Onpeut
obtenir cetterègle
enexprimant
les vitesses enfonc-tion des moments et en
appliquant
les formules(49).
Pour faire le calcul
explicitement
on supposera quele
système
de coordonnées a été choisi de telle manièreque le -moment
Pic
nedépende
que de la vitesseQu
Ckl, Ckli et
dk
sont des nombres cqui
peuvent
dépendre
de r et t. Si l’on
remplace
dans la seconde formule(49),
Pk
par sonexpression (61),
onobtient,
donc
et
10. Les considérations du
paragraphe
précédent
peuvent
être étendues au cas deséquations
deLagrange
linéaires,
mais nonhomogènes.
Pour lecas de la
statistique
de Bose-Einstein on a lethéo-rème suivant : Les
règles
relativistes decommu-tation sont
indépendantes
des caractères denon-homogénéité
deséquations
demouvement,
si lesrègles
de commutation entre les mêmesgrandeurs
au même
temps
le sont.Les
équations homogènes
sont de laforme
et
leséquations
nonhomogènes correspondantes
sont
les
Ki
étant des fonctions connues,indépendantes
des variables du
champ.
Larègle
relativiste de commutationcorrespondante
au cas del’équation
(66)
est
On a
mais,
Kl
étant un nombre c, commute avec les variablesdu
champ
doncL’équation
(70)
montre que lesU;,
==(rlk
1 D
1 r’t’ k’),
comme les
Uk
=(rtk
1 C ¡ r’t’ k’),
forment unsystème
de solutions des
équations
homogènes
(65).
Si lesrègles
de commutation entre lesgrandeurs
duchamp,
correspondant
au mêmetemps,
nedépendent
pasdes
Kl,
lesUk
etLT;,
sont deuxsystèmes
de solutions d’unsystème d’équations
différentielles avec les mêmes valeurs initiales et elles seront doncidentiques,
ce
qui
démontre le théorème. Dans le cas deséquations
règles
relativistes de commutation nedépendent
pas des
non-homogénéités,
lesrègles
deHeisenberg
et Pauli n’en
dépendant
pas.Pour la
statistique
de Fermi-Dirac il y a un autrethéorème
(6) :
lanon-homogénéité
deséquations
linéaires de mouvement est
incompatible
avec lastatistique
de Fermi-Dirac.En
effet,
larègle
relativiste de commutation pourl’équation
nonhomogène
est de la formed’où l’on déduit que
le second membre de
l’équation
nedépendant
pasdes
Q,
lepremier
nonplus
ne doit pas endépendre,
donc
Les
développements précédents
se rattachent àune
question
fondamentale pour la théorie desrègles
relativistes de
commutation,
c’est-à-dire à la ques-tion de savoir si cesrègles
contiennentdéjà
leséquations
de mouvement desgrandeurs
duchamp.
La
réponse
diffère selon lesstatistiques.
Pour lastatistique
de Fermi-Dirac il résulte de cequi précède
que les
équations
de mouvement sontcomplè-tement déterminées par les
règles
relativistes decommutation. Pour la
statistique
de Bose-Einstein le cas estplus complexe.
Si lesrègles
decommu-tation entre les
grandeurs,
au mêmeinstant,
sontindépendantes
de lanon-homogénéité
deséquations
de
mouvement,
alors onpeut
voir que lesrègles
relativistes ne déterminent les
équations
demouve-ment
qu’à
cettenon-homogénéité près.
Eneffet,
supposons que les
équations
de mouvement sont leséquations (66),
alors on adonc
6~
(Q~)
commute avec toutes lesgrandeurs
du.
champ
etpar suite se réduit à un nombre c
mais on ne
peut
pas affirmer que H estidentique
àKi.
11. Lapossibilité
d’effectuerl’intégration
deséquations
de mouvement au moyen des fonctionssingulières qui
interviennent dans lesrègles
relati-vistes decommutation,
possibilité qui
a été établiepour des cas
particuliers
dans lapremière partie,
peut
êtrelargement
étendue. On discutera seulement leséquations homogènes. L’intégration
deséquations
non
homogènes
se rattache aux fonctions de Greenqui
seront discutées auparagraphe
suivant.(fi) Cette proposition peut être établie sans la
hyperquanti-fication : M. SCHONBERG, Annals da Academia Brasileira de
Sciencias, vol. XI, p. 265, 1939.
Pour le cas des
équations
dupremier
ordre onconsidérera seulement des
champs
pourlesquels
la fonction(rk
A
~, r’~’)
de la formule(55)
se réduit àà(r
-r’)
Oltk’,
alors on a pour une solutionarbi-traire des
équations
de mouvementformule
identique
à celle établie pourl’équation
de Dirac et
qui
se démontre de la mêmefaçon.
Le cas deséquations
du second ordre est un peuplus
difficile. Il fautgénéraliser
la formule établie pourl’équation
de d’Alembert. Onpeut
écrire leséquations
de mouvement sous la formeoù les
Li
ne contiennent pas de dérivées parrapport
autemps.
On a, pour unsystème
de solutions de(77),
V(rtk;
r’t’k’)
est la solution de(77)
définiepar
les conditions initialesPour vérifier
(78)
il suffit de remarquer que les deuxmembres sont des solutions de
(77) qui
ont la mêmevaleur
pour t
= t’ et dont les dérivées parrapport
au
temps
coïncidentpour t
= 1’,
cequi
résulte de ceque V étant une solution de
(77),
on aIl suffirait de
reprendre
les raisonnements de lapremière
partie
pour passer directement desrègles
de commutation entre les
grandeurs
duchamp
dumême instant aux
règles
relativistes au moyen des208
12. Les fonctions
(rtk 1 B r’t’k’)
et(rik
C
1 r/i’ k’)
sont rattachées aux fonctions de Green des
respec-tives
équations
différentielles.On
peut
écrire leséquations
dupremier
ordre sousla forme
Les fonctions de Green de
(81)
sont les solutions del’équation
Si
(rtk
1 B!
r’t’k’)
Ôkk’
=à(r -- r’)
ôj;,,
onpeut
formeravec
(rtk ;
B
r’t’k’)
la fonction de Greenqui
s’annulepour 1
= l’pour le
vérifier,
il suffit de substituer W’ dans lepremier
membre de(82) :
On a, pour la fonction 6 de
Dirac,
la formuledonc W’ est une solution de
(82).
Les
équations
du second ordre(77)
ont commefonctions de Green les solutions de
La fonction de Green
qui
s’annule,
ainsi que sa dérivée parrapport
autemps, pour 1
.--- f estEn
effet,
remplaçant,
dans lepremier
membre de(86),
W’ par sonexpression
(87),
on obtient13. Les résultats
généraux
obtenus seront main-tenantappliqués
àquelques
casparticuliers.
Jordanet Pauli ont donné les
règles
relativistes decommu-tation des
composantes
duchamp
électromagné-tique
dans le videpermutation paire
deLes
règles
(89)
résultent immédiatement desrègles (6)
pour lespotentiels.
Il estcependant
inté-ressant de les étudier
directement,
en connectionavec les
équations
de Maxwell. Ceséquations
étant dupremier
ordre,
on aura un autreexemple
dechamp
aux
équations
de mouvement dupremier
ordre. Lechamp
serareprésenté
sous la forme de matrice àune colonne
Avec la
représentation (90)
leséquations
de Maxwell ont la formeLes
règles
de commutation entre lescomposantes
du
champ, prises
au mêmeinstant,
sontOn a ainsi un
exemple
d’un cas oùpour cela considérons la matrice
symbolique
MOn voit que les éléments de M sont les
combi-naisons de dérivées
appliquées
à la fonction dans lesrègles
de commutation(89). B
peut
être forméeau moyen de QUI
Il est facile de vérifier que B
remplit
les conditions initiales résultant desrègles
de commutation(94).
Pour démontrer que
(rfk !
1 B )
r’t’k’)
est une solutiondes
équations
deMaxwell,
il faut tenircompte
de l’identitéOn
peut
observer,
enpassant,
qu’une
solution ~1~
du
système
de Maxwellpeut
être formée avec sixsolutions xi, différentes ou non, de
l’équation
ded’Alembert .
c’est un fait
analogue
à celuiqu’il
y a pourl’équation
de Dirac de l’électron
libre,
où l’onpeut
former unesolution de
1"équation
de Dirac avecquatre
solu-tions,
différentes ou non, del’équation
de Klein-Gordon(1).
(’7) M. SCHONBERG, Physica, 1938, 5, p. 553.
La connaissance de
(rlk )
’, B
permet
de formerdes fonctions de Green des
équations
de MaxwellUne autre
àpplication
de la théoriegénérale
peut
être faite au
champ électromagnétique,
montrantque les
règles
de commutation relativistes(6)
et(89)
sont aussi
applicables
au cas d’unchamp
aveccharges.
En
effet,
ils’agit
d’un cas où lepremier
théorème duparagraphe
10 est directementapplicable, puisque
les
règles (1)
et(94)
nedépendent
pas de lanon-homogénéité
introduite par lequadrivecteur
de la densité decharge
et courant dans leséquations
de Maxwell et dans les
équations
de d’Alembert despotentiels électromagnétiques.
Lesrègles (6)
et(89)
sont donctoujours applicables.
Il est intéressant de
rapprocher
ce fait de celuiqu’on
a pour lechamp
électronique.
Lesrègles
relativistes de commutation d’un
champ
électro-nique
sont modifiéesquand
on passe du casd’élec-trons libres à celui d’électrons dans un
champ
électromagnétique.
Onpeut
le voir aisément dans lecas où le
champ électromagnétique
estindépendant
du
temps,
cas où la(rtk
B
r’t’k’)
peut
être forméeavec les fonctions propres des états stationnaires
d’un
électron,
au moyen de la formule(21).
Je remercie M. U. Fano et M. J.
Serpe
pour lesdiscussions.