PROBL` EME - Autour de la longueur d’une courbe
CCP PSI 2014
I. Quelques exemples de calculs de longueurs
I.1. Sif : t∈ [0,1]7→, le graphe def est le segment d’origine (0,0) et d’extr´emit´e (1,1) et sa longueur est√
2. C’est coh´erent avec
L(f) = Z 1
0
√ 2dt=
√ 2 I.2. On a ici
L(f) = Z 1
0
q
1 + sh2(t)dt= Z 1
0
|ch(t)|dt= Z 1
0
ch(t)dt= sh(1) I.3.1. On a f0(t) =−√t
1−t2 et donc 1 + (f0(t))2 = 1−t12. Ainsi, L(f) =
Z 1/√ 2 0
√ dt
1−t2 dt= [arcsin(t)]1/
√ 2
0 = π
4
I.3.2. Commet2+f(t)2 = 1, la courbe def est un huiti`eme du cercle unit´e et sa longueur est 2π8 = π4. I.4. On a cette fois
L(f) = Z 1
0
p1 + 4t2 dt Une int´egration par partie donne
L(f) = h
tp 4t2+ 1
i1 0−
Z 1 0
4t2
√
4t2+ 1 dt
= √
5−L(f) + Z 1
0
√ dt 1 + 4t2
=
√
5−L(f) +1 2
Z 2 0
√ dt 1 +u2
On peut bien sˆur reconnaˆı tre la d´eriv´ee de argsh et conclure en ces termes. Je pr´ef`ere utiliser une forme logarithmique.
u7→ln(u+√
u2+ 1) se d´erive en u7→ √ 1
u2+1 et on a finalement 2L(f) =√
5 +1 2 h
ln(u+p
u2+ 1)i2 0
ou encore
L(f) =
√5 2 +1
4ln(2 +√ 5)
II. Un calcul approch´e de longueur
II.1.1 On a f0(t) =−t12 et donc 1 + (f0(t))2 = t4t+14 . Ainsi L(f) =
Z 1
1/2
√ t4+ 1
t2 dt
II.1.2 Le changement de variableu= 1/t (de classeC1 sur le segment [1/2,1]) donne L(f) =−
Z 1 2
r 1 + 1
u4 du= Z 2
1
p1 + (f0(u))2 du qui correspond `a la longueur du graphe def sur [1,2].
II.2.1 Le cours indique que
∀u∈]0,1[, (1 +u)α= 1 +
∞
X
n=1
bnun avec bn= α(α−1). . .(α−n+ 1) n!
II.2.2 En particulier, dans le casα= 1/2, on a b1 = 1
2 et bn+1 =bn 1 2 −n n+ 1 Montrons par r´ecurrence que
∀n∈N∗, bn= (−1)n−1 (2n)!
(2n−1)22n(n!)2 - Initialisation : la formule est imm´ediatement vraie si n= 1.
- H´er´edit´e : soit n≥1 tel que la formule soit vraie aux rangs 0, dots, n. On a alors
bn+1 = (−1)n−1 (2n)!
(2n−1)22n(n!)2
−(2n−1) 2(n+ 1)
= (−1)n (2n)!
22n+1(n+ 1)(n!)2
= (−1)n (2n)!(2n+ 1)(2n+ 2) (2n+ 1)(2n+ 2)22n+1(n+ 1)(n!)2
= (−1)n (2n+ 2)!
(2n+ 1)22n+2((n+ 1)!)2 ce qui prouve le r´esultat au rangn+ 1.
En substituantt4 `at et en divisant par t2, on a alors
∀t∈]0,1[,
√1 +t4 t2 = 1
t2 +
+∞
X
n=1
(−1)n−1 (2n)!
(2n−1)22n(n!)2t4n−2 II.2.3 Lesan sont>0 et
an+1
an = 2n−1
2n+ 2 ∈]0,1]
et donc 0< an+1 ≤an. La suite (an) est ainsi d´ecroissante. Comme n!∼√
2πn nen
, on a an∼
√4πn(2n/e)2n
(2n−1)22n2πn(n/e)2n ∼ 1 2√
πn3/2
II.2.4 Pour l’instant, on a
L(f) = Z 1
1/2
dt t2 +
Z 1 1/2
+∞
X
n=1
(−1)n−1ant4n−2dt
On veut intervertir la somme infinie et l’int´egrale. On peut, par exemple, utiliser le th´eor`eme de convergence normale sur un segment. On posefn : t7→(−1)n−1ant4n−2; c’est le terme g´en´eral d’une s´erie de fonctions continues sur [1/2,1]. De plus
∀t∈[1/2,1], |fn(t)| ≤an
et donc
kfnk∞,[1/2,1]≤an
Or,P
(an) est une s´erie absolument convergente (avec l’´equivalent trouv´e et les s´eries de Riemann).
Ainsi,P
(fn) converge normalement (et donc uniform´ement) sur le SEGMENT [1/2,1]. L’interversion est licite et donne
L(f) = 1 +
+∞
X
n=1
(−1)n−1an Z 1
1/2
t4n−2 dt c’est `a dire
L(f) = 1 +
+∞
X
n=1
(−1)n−1 an 4n−1
1− 1 24n−1
III. Longueur du graphe des fonctions puissances
III.1.1 Comme enI.1 etI.4, on a
λ1 = 1 et λ2 =
√ 5 2 +1
4ln(2 +
√ 5)
III.1.2 Voici quelques graphes, on peut penser que (λn) converge (en croissant) vers 2.
III.2.1 En ´ecrivant que ntn−1 =
√
n2t2n−2 et en utilisant√ a−√
b= √a−b
a+√
b on obtient directement λn−n
Z 1 0
tn−1 dt= Z 1
0
√ dt
1 +n2t2n−2+ntn−1
III.2.2 La fonctionfndans l’int´egrale d´efinissantµnest inf´erieure `a 1 (le d´enominateur est plus grand que 1) et doncµn ≤2. S’il y avait ´egalit´e on aurait R1
0(1−fn) = 0. Comme 1−fn est positive, continue et non nulle, ceci est impossible. Ainsiµn<2. De plusnR1
0 tn−1 dt= 1 et donc
∀n∈N∗, λn<2 III.2.3 Utilisons le th´eor`eme de convergence domin´ee pour ´etudier (µn).
- fn : t 7→ √ 1
1+n2t2n−2+ntn−1 est continue sur [0,1] et (fn) converge simplement vers t 7→ 1 sur [0,1[ (car ∀t∈[0,1[, ntn−1 →0 quandn→+∞).
- La limite simple t7→1 est continue sur [0,1[.
- ∀n∈N∗, ∀t∈[0,1[, |fn(t)| ≤1 et le majorant est int´egrable sur [0,1[ (continu sur le segment).
Le th´eor`eme s’applique et donne
n→+∞lim µn= Z 1
0
dt= 1 III.2.4 Il vient alors imm´ediatement (λn= 1 +µn)
n→+∞lim λn= 2 III.3. En ´ecrivant que f0(t) =p
(f0(t)2 (fonction croissante et donc `a d´eriv´ee positive) on a de mˆeme L(f)−
Z 1 0
f0(t) = Z 1
0
dt
p1 + (f0(t))2+f0(t) ≤1 Or,R1
0 f0(t) =f(1)−f(0) = 1 et donc
L(f)≤2 S’il y avait ´egalit´e, on aurait l’int´egrale de 1− √ 1
1+(f0(t))2+f0(t) = g(t) qui serait nulle sur [0,1] et commegest positive et continue, cela signifierait queg est nulle c’est `a dire quef0 est nulle ou encore quef est constante ce qui n’est pas le cas (f(0)6=f(1)). On a donc
L(f)<2
IV. Un r´esultat inattendu
IV.1.1 t7→ sin(t)t est continue sur ]0,1] et tend vers 1 en 0. Elle est donc prolongeable en une fonction continue sur le segment [0,1] etR1
0 f existe (int´egrale classique).
IV.1.2 On op`ere une int´egration par partie en primitivant sin en −cos et en d´erivantt7→ 1t en t7→ −t12. On obtient directement
Z x
1
sin(t)
t dt= cos(1)−cos(x)
x −
Z x
1
cos(t) t2 dt
On acos(t)t2 =O(1/t2) au voisinage de +∞. C’est donc (comparaison `a Riemann) une fonction int´egrable au voisinage de +∞. L’int´egrale du membre de droite admet donc a fortiori une limite quandx→+∞
(int´egrabilit´e entraˆıne existence d’int´egrale). De plus, cos(x)/x→quandx→+∞(car cos est born´ee).
Finalement, on a l’existence de Z +
1
∞sin(t)
t dt= lim
x→+∞
Z x
1
sin(t)
t dt= cos(1)− Z +∞
1
cos(t) t2 dt IV.1.3 On a de mˆeme
Z x
1
cos(2t)
t dt= 1 2
cos(2x)
x −sin(2)
+ Z x
1
sin(2t) t2 dt
t7→ sin(2t)t2 =O(1/t2) au voisinage de +∞. C’est donc (comparaison `a Riemann) une fonction int´egrable au voisinage de +∞. Comme `a la question pr´ec´edente, on a l’existence de
Z +∞
1
cos(2t)
t dt=−sin(2)
2 +
Z +∞
1
sin(2t) t2 dt IV.1.4 On a sin2t(t) = 2t1 − cos(2t)2t et donc
Z 1 x
sin2(t)
t dt= ln(x)
2 −
Z x
1
cos(2t) 2t dx
et cette quantit´e tend vers +∞ quand x → +∞. Ainsi, l’int´egrale g´en´eralis´ee R+∞
1
sin2(t)
t dt est divergente.
Commesin2t(t) ≥0, ceci revient `a dire quet7→ sin2t(t) n’est pas int´egrable sur [1,∞[. Or,|sin| ≥sin2 ≥0 et donc t 7→ |sin(t)|t n’est pas int´egrable non plus sur [1,+∞[. Et comme cette fonction est positive, ceci revient `a dire que l’int´egrale g´en´eralis´eeR+∞
1
|sin(t)|
t dt diverge.
IV.2.1 t7→1/t est de classeC1 sur [x,1] pour x >0. On peut donc poser le changement de variableu= 1/t.
Il indique que
f(x) = Z 1
x
1 t sin
1 t
dt=
Z 1/x 1
sin(u) u du
Avec les questions pr´ec´edente, f est prolongeable par continuit´e en 0 en posant f(0) =
Z +∞
1
sin(u) u du
IV.2.2 g est continue sur ]0,1], ]0,1] est un intervalle qui contient 1. Par th´eor`eme fondamental,−f : x 7→
Rx
1 g(t) dt est une primitive de g sur ]0,1]. Commeg est de classe C∞ sur ]0,1], −f, et donc f, l’est aussi. On a vu (ou impos´e par choix def(0)) la continuit´e en 0.
IV.2.3 Le mˆeme calcul que plus haut donne Z 1
x
|g(t)|dt= Z 1/x
1
|sin(u)|
u du
On a vu que l’int´egrale deu7→ |sin(u)|u n’existe pas sur [1,+∞[. Comme cette fonction est positive, son int´egrale entre 1 et atend vers +∞ quand a→+∞. Ainsi
x→0lim+ Z 1
x
|g(t)|dt= +∞
IV.3. Pourt∈]0,1], on af0(t) =−g(t) et donc 1 + (f0(t))2 = 1 +t12sin2 1t . Ainsi
∀x∈]0,1], λ(x) = Z 1
x
s 1 + 1
t2 sin2 1
t
dt On en d´eduit que
∀x∈]0,1], λ(x)≥ Z 1
x
|g(t)|dt et par comparaison
x→0lim+λ(x) = +∞
Ceci signifie que la courbe repr´esentative de la fonctionf continue sur le segment est [0,1] est infinie.
V. Continuit´e de la fonction longueur
V.1.1 L’application est positive. Son homog´en´eit´e d´ecoule de celle de k.k∞ et de celle du module (on a kλfk = |λ|.kfk). L’in´egalit´e triangulaire d´ecoule de la mˆeme propri´et´e pour k.k∞. Enfin, si kfk = 0 alorsf(0) =kf0k∞= 0.f0 est donc nulle et f est constante. Commef(0) = 0,f est nulle. On a donc aussi l’axiome de s´eparation et k.k est une norme sur E1.
V.1.2 Soitf ∈E1. On a
∀x∈[0,1], |f(x)|=
f(0) + Z x
0
f0(t)dt
≤ |f(0)|+ Z 1
x
|f0(t)|dt≤ |f(0)|+ (1−x)kf0k∞≤ kfk En passant `a la borne sup´erieure surx, on en d´eduit que
kfk∞≤ kfk
V.1.3 Prenons les fonctionspn : t7→tn de la partieIII (elles sont dansE1). On akpnk∞= 1 et kpnk=n.
Le quotientkpnk/kpnk∞ n’´etant pas born´e, les normes k.ketk.k∞ ne sont pas ´equivalentes sur E1. V.2.1 On a imm´ediatement kfnk∞√1
n → 0 quand n → +∞. (fn) est donc uniform´ement convergente sur [0,1] vers la fonction nulle.
V.2.2 La d´efinition donne
In= Z 1
0
p1 +nπ2cos2(nπt)dt Le changement de variableu=nπtdonne alors
In= 1 nπ
Z nπ
0
p1 +nπ2cos2(u)du On a alors imm´ediatement
In≥ 1 nπ
Z nπ
0
pnπ2cos2(u)du= 1
√n Z nπ
0
|cos(u)|du
|cos|´etantπ p´eriodique, on a finalement In≥√
n Z π
0
|cos(u)|du= 2√ n Commeπ≤4 on peut aussi ´ecrire que
In≥√ nπ
2
V.2.3 Commekfn−fk∞ → 0, la continuit´e de L au sens dek.k∞ entraˆınerait L(fn) →L(0) = 0. Comme on aL(fn) qui est de limite infinie quandn→+∞ on peut conclure queL n’est pas continue au sens dek.k∞.
V.2.4 Soientf, g∈E1. On a
|L(f)−L(g)| =
Z 1 0
(p
1 + (f0)2−p
1 + (g0)2)
≤ Z 1
0
|(f0)2−(g0)2| p1 + (f0)2+p
1 + (g0)2
≤ Z 1
0
|f0−g0|.|f0+g0|
≤ kf0−g0k∞kf0+g0k∞
≤ kf −gkkf+gk
≤ kf −gk(kfk+kgk)
Soit (fn) une suite d’´el´ements de E1 qui converge vers f au sens dek.k. On a donckfn−fk →0. Par seconde forme de l’in´egalit´e triangulaires, on en d´eduit quekfnk → kfk. L’in´egalit´e
|L(fn)−L(f)| ≤(kfk+kfnk)kfn−fk montre alors queL(fn)→L(f). Lest continue au sens dek.k.
.
EXERCICE
Comportement asymptotique de sommes de s´ eries enti` eres
Extrait Mines-Ponts PSI 2019
1. Notonsan= (pn)r
(pn)!.Pour toutz∈C∗,on a :
an+1zn+1
|anzn| = (p(n+ 1))r [p(n+ 1)]!
(pn)!
(pn)r|z|=
1 + 1 n
r |z|
(pn+ 1) (pn+ 2)· · ·(pn+p) donc lim
n→+∞
|un+1(z)|
|un(z)| = 0 < 1 et, d’apr`es la r`egle de d’Alembert, la s´erie X
anzn est absolument convergente. Le rayon de la s´erie enti`ere X
anznest donc +∞.
La deuxi`eme s´erie enti`ere (lacunaire et dont le coefficient n’est pas le pr´ec´edent) converge donc aussi pour toutz∈Cet son rayon de convergence est donc +∞.
2. Les ´enonc´es H0,1 etH0,2 sont vrais car : S0,1(x) =
+∞
X
n=1
xn
n! =ex−1+∞∼ ex = 1
1x0ex etS0,2(x) =
+∞
X
n=1
x2n
(2n)! = ch (x)−1+∞∼ 1 2ex= 1
2x0ex Pour la question3.on admet que l’´enonc´e Hr,p est vrai pour toutr strictement positif et pourp∈N∗.
3. On s’int´eresse ici `a l’´equation diff´erentielle : (E) : tx00(t)−x(t) = 0.
(a) Analyse: Supposons quef existe telle que dans l’´enonc´e et ´ecrivons
∀t∈R f(t) =
+∞
X
n=0
cntn
On ac1 =f(0) = 1 et l’´equation diff´erentielle (E) v´erifi´ee par f donnec0 =f(0) = 0. De plus, d’apr`es le cours sur les s´eries enti`eres, on peut d´eriver 2 fois terme `a terme f(t) et (E) donne alors :
∀t∈R t
+∞
X
n=2
n(n−1)cntn−2−
+∞
X
n=0
cntn= 0 ce qui donne apr`es arrangements (sachant que c0= 0) :
∀t∈R
+∞
X
n=1
[n(n+ 1)cn+1−cn]tn= 0 Par unicit´e du d´eveloppement en s´erie enti`ere de la fonction nulle il vient
c0 = 0 et ∀n∈N∗ cn+1= 1 n(n+ 1)cn
et, sachant quec1 = 1,on prouve par r´ecurrence surNque : ∀n>1 cn= n!(n−1)!1 Synth`ese : La s´erie enti`ere X
n>1
xn
n! (n−1)! a bien un rayon de convergence infini (ais´e ... ), sa sommef v´erifie (E) (en repensant les calculs, puisque les coefficients ont ´et´e choisis pour annuler n(n+ 1)cn+1−cn) et de plus f0(0) =c1 = 1.
(b) Utilisons la formule de Stirlingn! ∼
+∞
√2πnn+12e−n :
(2n)!cn= n(2n)!
[n!]2 ∼
+∞
√n
2π ×(2n)2n+12 e−2n
nn+12e−n2 = n
√2π ×22n+12 n2n+12
n2n+1 = 4n√
√ n π
(c) Les hypoth`ese du lemme ´etant pr´esentes on a, en notantbn= √1π
√n
(2n)!4n : f(t) ∼
t→+∞g(t) =
+∞
X
n=0
bntn
Or pourt∈R+ : g(t) = 1
√2π
+∞
X
n=0
(2n)12
(2n)!4ntn= 1
√2π
+∞
X
n=0
(2n)12 (2n)!
2√
t2n
= 1
√2πS1 2,2
2√
t
et, puisque lim
t→+∞2√
t= +∞,la propri´et´e H1
2,2 donne enfin par composition : f(t)t→+∞∼ g(t)t→+∞∼ 1
√ 2π ×1
2
2√ t
1
2 e2
√t= t14 2√
πe2
√t
PROBL` EME
ETUDE D’UNE S´ ´ ERIE TRIGONOM´ ETRIQUE
Mines-Ponts PC 2007
I Deux repr´esentations de Sα 1. Pour toutx r´eel, pour toutn≥1,
sin(nx) nα
≤ 1
nα. Commeα >1, la s´erie P 1
nα converge.
Ainsi la s´erie Psin(nx)
nα est normalement convergente surR, et comme, pour tout n∈N∗,x7→ sin(nx)nα
est continue surR, la fonctionSα est continue sur R. 2. Commet≥0, et |u|<1,et−u6= 0.
AussiJ :t7→ tγ−1
et−u est continue sur ]0,+∞[, `a valeurs positives.
• au voisinage de 0,J(t)∼ 1
(1−u)t1−γ qui est int´egrable sur ]0,1[ ssi 1−γ <1, ou γ >0.
• au voisinage de +∞, lim
t→+∞t2J(t) = 0 (grˆace `ae−t). DoncJ est int´egrable sur [A,+∞[ pour toutγ. En conclusionJ est int´egrable sur ]0,+∞[ si et seulement si γ >0.
3. Comme|u|<1, pour toutt >0,|ue−t|<1.
Un calcul imm´ediat de somme partielle de s´erie g´eom´etrique donne RN(t, u) = uN+1e−N t
et−u tα−1 4. |RN(t, u)| ≤ tα−1
et−u qui est positive et int´egrable sur ]0,+∞[ si et seulement si α >0 (question I.2).
DoncRN(t, u) est int´egrable sur ]0,+∞[.
De plus|RN(t, u)| ≤ e−N ttα−1
et−u , quantit´e qui tend simplement vers 0 surR+∗, lorsqueN →+∞.
Par le th´eor`eme de convergence domin´ee, lim
N→+∞
Z +∞
0
RN(t, u)dt= 0.
5. On a
Z +∞
0
RN(t, u)dt= Z +∞
0
utα−1 et−u −
Z +∞
0 N
X
n=1
(ue−t)ntα−1 Or, par existence de chaque int´egrale,
Z +∞
0 N
X
n=1
(ue−t)ntα−1=
N
X
n=1
un Z +∞
0
e−nttα−1
et le changement de variable lin´eairent=x qui est unC1 diff´eomorphisme deR+ surR+ donne Z +∞
0
e−nttα−1= 1 nα
Z +∞
0
e−xxα−1 = Γ(α) nα Finalement, par la limite obtenue `a la question pr´ec´edente, il vient
Z +∞
0
utα−1
et−u = Γ(α)
∞
X
n=1
un nα
6. Avec ce qui est admis, il vient
Γ(α)
∞
X
n=1
einx nα =
Z +∞
0
eixtα−1 et−eix Donc
Sα(x) = 1 Γ(α)Im
Z +∞
0
tα−1 et−ix−1
= 1
Γ(α) Z +∞
0
Im
tα−1 et−ix−1
Or
1
et−ix−1 = et+ix−1 e2t−2etcosx+ 1 ce qui entraˆıne que
Im
1 et−ix−1
= etsinx
e2t−2etcosx+ 1 = sinx
2 × 1
cosht−cosx 7. On ´ecrit que 1
cosht−u = 1
cosht× 1
1−coshu t, et comme
u cosht
<1, on a 1
cosht−u = 1 cosht ×
∞
X
n=0
un (cosht)n
La s´erie de fonctions de t,X un
(cosht)n converge normalement sur le compact [0, M] (car |u| <1 et cosht≥1), donc la s´erie X
tα−1 un
(cosht)n ´egalement. Ainsi Z M
0
tα−1 cosht−u =
Z M
0
tα−1
∞
X
n=0
un (cosht)n+1
!
=
∞
X
n=0
un Z M
0
tα−1 (cosht)n+1
8. Notonsfn(x) = Z x
0
tα−1
(cosht)n+1. On a 0≤ |u|nfn(x)≤ |u|n
Z +∞
0
tα−1
(cosht)n+1 ≤ |u|n Z +∞
0
tα−1
(cosht) =C|u|n Ceci montre la convergence normale surR+ de la s´erie de fonctions de la variable x,P
unfn(x).
Comme +∞ est dans l’adh´erence de R+, le th´eor`eme de la double limite donne que
x→+∞lim
Xunfn(x) =X
x→+∞lim unfn(x) ce qui est le r´esultat demand´e.
9. Pourx6= 2kπ, on a
Sα(x) = sinx 2Γ(α)
Z +∞
0
tα−1 cosht−cosx et pourx6=kπ, en posant cosx=u∈]−1,1[, il vient
Z +∞
0
tα−1
cosht−cosx =
∞
X
n=0
(cosx)n Z +∞
0
tα−1 (cosht)n+1 Donc
Sα(x) = sinx
2Γ(α)Gα(cosx)