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Québec (Alces alces) DANS DES COUPESFORESTIÈRES D'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE HABITAT HIVERNAL DE L'ORIGNAL

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HABITAT HIVERNAL DE L'ORIGNAL (Alces alces) DANS DES COUPES

FORESTIÈRES D'ABITIBI- TÉMISCAMINGUE

par

Réhaume Courtois Jean-Pierre Ouellet

et Benoit Gagné

Août 1996

V -ï-

Québec

E9E3E3E3

(2)
(3)

LU 470326

Ministère de l'Environnement et de la Faune

HABITAT HIVERNAL DE L'ORIGNAL (Alces alces) DANS DES COUPES FORESTIÈRES D'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

Par

Réhaume Courtois1

Jean-Pierre Ouellet2 Benoit Gagné2

1Ministère de l'Environnement et de la Faune Direction de la faune et des habitats

Service de la faune terrestre 150, boul. René Lévesque

Québec, QcG1R4Y1

2Université du Québec à Rimouski 300, Allée des Ursulines

Rimouski, Qc G5L 3A1

Août 1996

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Référence à citer :

COURTOIS, R., J.-P. OUELLET et B. GAGNÉ. 1996. Habitat hivernal de l'orignal {Alces alces) dans des coupes forestières d'Abitibi-Témiscamingue. Ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec, Direction de la faune et des habitats, Québec. 33 p.

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 1996 ISBN: 2-550-31023-3

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RÉSUMÉ

Cette étude visait à déterminer les caractéristiques des sites fréquentés par les orignaux en hiver à l'intérieur de coupes forestières afin d'identifier les conditions minimales à rencontrer pour préserver un habitat hivernal acceptable après exploitation forestière. Les analyses ont porté sur trois types d'interventions forestières : 1) des coupes récentes (2-3 ans) avec protection de la régénération (CPR) réalisées dans des peuplements résineux, 2) des CPR récentes effectuées dans des peuplements mélangés et 3) des coupes totales de 7 à 11 ans. Les orignaux étaient plus sélectifs dans les CPR réalisées dans les peuplements résineux que dans les deux autres types de milieux probablement à cause d'une modification plus drastique de l'habitat. Les orignaux choisissaient alors les sites où la régénération était plus dense et de hauteur moyenne plus élevée que dans les témoins. Dans les sites choisis, le couvert latéral était également plus élevé et le brout feuillu y était plus abondant. Nous suggérons de conserver une densité minimale de brout en essences feuillues de 10 000 à 15 000 tiges/ha. Au niveau du couvert > 2 m, nous proposons de maintenir environ 800 à 1200 tiges résineuses/ha et environ 2000 à 2500 tiges feuillues/ha. La régénération résiduelle devrait avoir en moyenne 2,5 m de hauteur et le couvert latéral devrait être d'environ 50 % d'obstruction à 15 m. Ces seuils étaient rencontrés dans les CPR réalisées dans les peuplements mélangés et dans les coupes totales de 7-11 ans;

aussi, dans ces deux types de coupes forestières, nous n'avons pas noté de sélection d'habitat par l'orignal. Les normes proposées contribueraient à maintenir, dans les secteurs d'intervention forestière, une qualité minimale d'habitat pour l'orignal et, vraisemblablement, pour toute une série d'espèces fauniques inféodées aux jeunes forêts.

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V

TABLE DES MATIERES

Page

RÉSUMÉ iii TABLE DES MATIÈRES v LISTE DES TABLEAUX vii LISTE DES FIGURES ix 1. INTRODUCTION 1 2. SITES D'ÉTUDE 4 3. MÉTHODES 6 4. RÉSULTATS 9 4.1 Comparaison des trois types de milieux 9 4.2 Comparaison des ravages et des sites témoins 9 4.3 Comparaison des sites fréquentés et non fréquentés 12

5. DISCUSSION 21 6. IMPLICATIONS POUR LA GESTION DE L'HABITAT 24 REMERCIEMENTS 27 RÉFÉRENCES 29

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(9)

VII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans les CPR réalisées en 1991, 1992 et 1993 dans des peuplements résineux, des peuplements mélangés et dans des coupes totales de 7 à 11 ans d'Abitibi-Témiscamingue.

Tableau 2. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des ravages d'orignaux et dans des sites témoins localisés dans des CPR réalisées durant l'été et l'automne 1992 ainsi qu'au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements résineux d'Abitibi-Témiscamingue.

Tableau 3. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des ravages d'orignaux et dans des sites témoins localisés dans des CPR réalisées au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements mélangés d'Abitibi-Témiscamingue.

Tableau 4. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des ravages d'orignaux et dans des sites témoins localisés dans des coupes totales de 7 à 11 ans d'Abitibi-Témiscamingue.

Tableau 5. Moyenne ± erreur-type des principales variables recen- sées dans des sites fréquentés et non fréquentés par l'orignal dans des CPR réalisées durant l'été et l'automne 1992 ainsi qu'au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements résineux d'Abitibi-Témiscamingue.

Tableau 6. Corrélations de Spearman entre l'indice de fréquentation hivernale des orignaux (nombre de fèces) et différents paramètres de brout et de couvert dans des CPR réalisées en 1991, 1992 et 1993 dans des peuplements résineux, mélangés et dans des coupes totales de 7 à 11 ans d'Abitibi-Témiscamingue.

Tableau 7. Moyenne ± erreur-type des principales variables recen- sées dans des sites fréquentés et non fréquentés par l'orignal dans des CPR réalisées au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements mélangés d'Abitibi-Témiscamingue.

Page 10

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14

15

17

19

(10)

VIM

Tableau 8. Moyenne ± erreur-type des principales variables recen- 20 sées dans des sites fréquentés et non fréquentés par

l'orignal dans des coupes totales de 7 à 11 ans d'Abitibi-Témiscamingue.

(11)

IX

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Blocs d'étude où des ravages d'orignaux ont été 5 inventoriés dans des coupes forestières.

Figure 2. Relation entre l'indice de fréquentation hivernale des 18 orignaux et la quantité de couvert total disponible, le

couvert latéral, la hauteur moyenne du couvert forestier et la quantité de brout disponible, dans des CPR réalisées durant l'été et l'automne 1992 ainsi qu'au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements résineux d'Abitibi-Témiscamingue.

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1. INTRODUCTION

Les pratiques forestières mécanisées employées depuis une trentaine d'années suscitent la réprobation des citoyens dans la plupart des pays industrialisés. Les aménagements qui rompent la diversité des paysages forestiers telles les plantations monospéfifiques (Spellerberg et Sawyer 1995), les applications d'herbicides (Connor et McMillan 1990) et, particulièrement, la coupe à blanc (Joyal 1987; Thompson et Euler 1987; Hundertmark et al. 1990; Potvin et Bélanger 1995) sont en grande partie responsables de cette attitude négative du public.

Répandue dans l'ensemble de la forêt boréale québécoise, cette dernière pratique laissait jadis presqu'à nu des dizaines de kilomètres carrés de territoire (Girard et Joyal 1984). Ce type d'intervention demeure encore aujourd'hui le mode de prélèvement usuel pour la forêt résineuse bien que les superficies de coupes soient maintenant moins étendues et que cette activité soit encadrée d'un normatif réglementaire (MER 1989; McNicol et Gilbert 1987; Jackson et al. 1991).

La philosophie de ces normatifs a évolué au fil des ans. Les premières lignes directrices, élaborées au cours des années 1970, visaient à préserver la qualité de l'eau et à conserver un habitat minimum pour la faune; il s'agissait essentiellement de conserver des bandes riveraines, généralement d'un largueur de 60 m, le long des principaux plans d'eau (Brusnyk et Gilbert 1983; Plamondon 1993). Ce premier pas ne satisfaisait pas le public, particulièrement les amants de la nature qui fréquentaient assidûment la forêt. Sous la pression, les gestionnaires de la forêt ont développé au cours des 10 dernières années un concept d'utilisation polyvalente de la forêt (McNicol et Gilbert 1987; MER 1989). Pour plusieurs, cette deuxième étape n'apparaissait pas encore pleinement satis- faisante. Les techniques d'analyse puissantes découlant de l'imagerie satellitaire ont sensibilisé le public aux problèmes planétaires, dont celui du déboisement intensif qui n'était, malheureusement, compensé par le reboisement et le

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renouvellement naturel de la forêt que dans les pays industrialisés (Lanly 1994).

Lors du Sommet de Rio, ces problèmes ont mis en lumière la nécessité du déve- loppement durable et de la préservation de la diversité biologique, à l'échelle des écosystèmes, des espèces et des formes génétiques.

Les industriels forestiers sont de plus en plus sensibilisés à ces préoccupations.

Ainsi, au Québec, ce sont eux qui, depuis 1986, ont la responsabilité de remettre en production les sites déboisés. Pour minimiser les coûts et respecter davantage l'environnement, ils utilisent de plus en plus des méthodes de coupe avec protection de la régénération et des sols (CPR). Par exemple, en empruntant toujours les mêmes sentiers de débardage pour les opérations, il est possible de maintenir la majeure partie des arbustes et des arbres non commerciaux entre les sentiers, tout en minimisant la perturbation du sol (Courtois et Potvin 1994). Cette technique diminue donc l'impact environnemental de l'exploitation forestière.

D'autre part, la coupe forestière, qui a remplacé le feu comme principal agent de rajeunissement des forêts au cours des dernières décennies, est maintenant reconnue indispensable à l'aménagement de l'habitat de l'orignal, en augmentant la quantité de nourriture disponible (Telfer 1978; Girard et Joyal 1984; Crête 1988).

L'orignal prospère bien dans les jeunes forêts. Il abonde surtout dans les forêts mélangées (Brassard et al. 1974). En milieu boréal, ses densités les plus élevées se rencontrent dans les jeunes peuplements (15-30 ans) issus de feux de forêts, de coupes forestières (Spencer et Hakala 1964; Franzmann et Schwartz 1985;

Hundertmark et al. 1990; Loranger et al. 1991; Crête et al. 1995), d'épidémies d'insectes et parfois de chablis (Germain et al. 1990). Contrairement aux feux de forêts (Crête et al. 1995), l'impact positif des coupes ne se fait sentir qu'à moyen terme, l'orignal fréquentant peu les parterres récemment déboisés (Brusnyk et Gilbert 1983; Courtois et Potvin 1994). Il est probable qu'à court terme, il n'y retrouve pas suffisamment de couvert et de nourriture. Brusnyk et Gilbert (1983)

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et Hundertmark et al. (1990) ont montré l'importance d'un couvert forestier adéquat, particulièrement en fin d'hiver et lors des hivers difficiles, lorsque la couverture nivale dépasse 65 à 80 cm d'épaisseur. De plus, la destruction du couvert végétal et une accessibilité accrue rendent possiblement les orignaux plus vulnérables à la prédation et à la chasse (Girard et Joyal 1984; Crête 1988;

Timmermann et McNicol 1988; Colin et Walsh 1991).

Les coupes récentes ne sont pourtant pas totalement abandonnées par l'orignal, particulièrement en début d'hiver. Les réseaux de pistes et les indices de présence notés lors des inventaires aériens (Germain et al. 1990; Connor et McMillan 1990;

Courtois et Potvin 1994) ou terrestres (Santillo 1994) montrent que certains sites sont utilisés. Dans une optique d'aménagement, il est donc important de les caractériser si l'on désire préserver un habitat adéquat immédiatement après coupe. Plusieurs études (Proulx et Joyal 1981 ; Girard et Joyal 1984; Courtois et al.

1996) ont démontré qu'en début d'hiver l'orignal recherche une mosaïque de peuplements résineux et feuillus offrant à la fois nourriture et couvert. Par conséquent, nous émettons l'hypothèse que les sites fréquentés en hiver par l'orignal dans les assiettes de coupe seront caractérisés par un brout plus abondant et un couvert forestier plus dense que des sites témoins. En pareil cas, les caractéristiques (brout, couvert, densité et composition des strates arborescente et arbustive) des sites fréquentés dans les parterres de coupe donneront une estimation raisonnable des conditions minimales à conserver après coupe afin de maintenir l'orignal dans les secteurs d'intervention forestière.

J

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2. SITES D'ETUDE

Les travaux ont été réalisés dans cinq blocs d'étude de 60 à 100 km2 d'Abitibi- Témiscamingue (fig.1). Quatre blocs sont situés à environ 20 à 30 km au sud-est de Rouyn-Noranda alors que le dernier est localisé près de Rapide-Sept à environ 75 km au sud-est de Rouyn-Noranda. Les principaux industriels forestiers dans ces sites sont Norbord et la Société Domtar. Avant coupe, les peuplements résineux dominaient les blocs 3 , 1 1 , 13 et 19. Ils occupaient entre 34 et 46 % de la superficie alors que les mélangés et les feuillus couvraient environ 30 et 10 % de ces blocs respectivement. Le bloc 20 était surtout composé de peuplements mélangés (52 %) et feuillus (13 %), les résineux n'occupant que 7 % de sa superficie. Les principales essences résineuses des blocs d'étude sont l'épinette noire {Picea mariana) et le pin gris {Pinus divaricata) alors que les essences feuillues dominantes sont le bouleau à papier {Betula papyrifera) et de peuplier faux-tremble {Populus tremuloïdes; Courtois et Potvin 1994). Après intervention forestière, les coupes totales occupaient entre 29 et 68 % de la superficie des blocs.

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79'uO1 W 78*15'W

11.VAUDRAY 13. KINOJÉVIS 19. ROGER NORD 20. ROGER SUD

79'QO1 W 78#15'W

Figure 1. Blocs d'étude où des ravages d'orignaux ont été inventoriés dans des coupes forestières.

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3. MÉTHODES

Les ravages situés dans les parterres de coupe ont été délimités par inventaire aérien, en février 1994. Les ravages ont par la suite été regroupés en trois catégories selon le type et l'âge des coupes forestières : 1) coupes récentes (1-2 ans) avec protection de la régénération (CPR) réalisées durant l'été et l'automne 1992 ainsi qu'au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des forêts résineuses; 2) CPR effectuées au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des forêts mélangées; et 3) coupes totales sans protection de la régénération (CT) datant de 7 à 11 ans. Les coupes récentes faites dans des peuplements résineux étaient localisées dans les blocs 3, 11 et 13; celles faites dans des peuplements mélangés étaient situées dans le bloc 20 alors que les anciennes coupes proviennent des blocs 3 et 19. Les ravages présents dans les coupes ont été numérotés et cinq d'entre eux ont été tirés au hasard dans chaque catégorie.

De plus, cinq sites témoins ont été ajoutés dans chaque catégorie de coupe en numérotant et en tirant au hasard les parterres de coupes ainsi que le point central des sites d'échantillonnage.

La végétation a été caractérisée à l'intérieur des 15 ravages et des 15 sites témoins. Les sites retenus ont été inventoriés selon deux virées distantes de 75 m dans les sites témoins et de 50 m dans les ravages, ceux-ci étant parfois très étroits. Les virées contenaient chacune 15 parcelles d'échantillonnage de 2 m X 50 m. Le brout a été évalué à partir du nombre de tiges et de la proportion des tiges broutées dans une sous-parcelle de 1 m X 10 m, localisée au début de la parcelle. Le nombre de tiges contenant au moins une ramille (> 5 cm) entre 50 cm et 3 m de hauteur fut utilisé comme indice du brout disponible. Les tiges ont été dénombrées par essence. Une tige était considérée broutée lorsqu'au moins une de ses ramilles avait été consommée par l'orignal.

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Cinq indices ont été employés pour quantifier le couvert : le profil latéral, la surface terrière des arbres ayant 9 cm ou plus de diamètre à hauteur de poitrine (DHP), le nombre d'arbres et d'arbustes de 2 m et plus, la hauteur moyenne et le type de couvert forestier ainsi que la plus courte distance séparant la station d'échantillonnage de la forêt non coupée. Le profil latéral de la végétation basse a été évalué à l'aide d'une planche à profil de végétation de 2 m de hauteur sur laquelle alternent des bandes blanches et rouges de 50 cm (Nudds 1977). La planche fut placée consécutivement au début et à 15 m du début de la parcelle et une lecture fut effectuée en affectant à chaque bande de 50 cm une valeur comprise entre 1 et 5 pour représenter la partie cachée par le feuillage (5 = 81-100 %, 4 = 61-80 %, etc.). Ainsi, un indice élevé signifie un couvert latéral dense. La surface terrière (superficie occupée par les troncs/ha) des arbres de >

9 cm au DHP a été estimée au début de chaque parcelle à l'aide d'un prisme de facteur 2 (Grosenbaugh 1952). Les arbres et arbustes de > 2 m ont été dénombrés par essence dans chacune des parcelles. La hauteur moyenne (m) et le type de régénération forestière (CT = coupe totale peu régénérée; RES = résineux dominants (>75 %); FEU = feuillus dominants; MEL = mélangées) ont été estimés visuellement dans un rayon d'environ 20 m autour du début de la parcelle;

cette estimation excluait les quelques grands arbres de 10 m et plus laissés en place lors de la coupe, ceux-ci n'apportant pas de protection. La distance du couvert forestier le plus proche a été calculée a posteriori à l'aide des cartes forestières 1:20 000. Finalement, les groupes de fèces furent dénombrés dans chacune des parcelles (2 m X 50 m) afin de quantifier la fréquentation par l'orignal.

Trois types de comparaisons statistiques ont été effectuées : 1 ) comparaison des trois types de milieux; 2) comparaison entre les ravages et les sites témoins pour chaque type de milieux; et 3) comparaison entre les sites fréquentés et ceux qui furent peu ou pas fréquentés (aucun groupe de fèces) par les orignaux en hiver.

Cette dernière comparaison intègre la fréquentation pour l'ensemble de la période

(20)

8

hivernale alors que la précédente tient compte de l'utilisation des sites au moment où l'inventaire aérien fut réalisé.

Pour l'analyse statistique des données, les tests non paramétriques de Wilcoxon, Mann-Whitney et de Kruskal-Wallis ont été privilégiés puisque les données ne satisfaisaient pas les conditions d'application des tests paramétriques. Ces derniers ont été effectués sur la base des parcelles. Pour une comparaison impliquant plus de deux groupes, le test non paramétrique de comparaisons multiples (Scherrer 1984) fut appliqué afin de vérifier où se situait la différence.

Dans les trois types de comparaisons, le seuil de rejet de l'hypothèse nulle a été ajustée à l'aide du critère de Bonferroni (0,05 / nombre de comparaisons) à cause du grand nombre de tests effectués. Finalement, des corrélations de Spearman furent utilisées pour vérifier les relations potentielles entre l'indice de fréquentation des orignaux et les différents paramètres étudiés; ces analyses furent effectuées séparément pour chaque type de milieu en utilisant l'ensemble des sites étudiés (i.e. ravages et témoins).

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4. RÉSULTATS

4.1 Comparaison des trois types de milieux

La comparaison des sites témoins des trois types de milieux met en évidence plusieurs différences importantes, particulièrement entre les CPR effectuées dans les peuplements résineux et les deux autres types de milieux (tableau 1). La densité du couvert pour les essences résineuses et feuillues, la hauteur moyenne du couvert résiduel, le couvert latéral de même que le brout feuillu sont plus faibles dans les CPR des peuplements résineux que dans celles des peuplements mélangés ou dans les coupes totales de 7 à 11 ans.

4.2 Comparaison des ravages et des sites témoins

Dans les CPR des résineux, les caractéristiques forestières des ravages diffèrent des sites témoins (tableau 2). La fréquentation, basée sur le dénombrement des groupes de fèces, est environ 12 fois plus grande dans les ravages que dans les sites témoins. Le couvert est plus élevé dans les ravages et ce, autant pour les essences résineuses que feuillues. Une analyse par essence montre que ces différences (P < 0,001) sont expliquées par une plus forte densité de sapin baumier (Abies balsamea; 600 vs 140 tiges/ha), de bouleau à papier (400 vs 140 tiges/ha) et d'aulne rugueux {Alnus rugosa; 2100 vs 8 tiges/ha) dans les ravages que dans les sites témoins. D'autre part, les ravages présentent une hauteur moyenne du couvert forestier plus élevée ainsi qu'un couvert latéral plus important que les sites témoins. On retrouve également plus de brout feuillu dans les ravages, les différences (P < 0,001) étant principalement attribuables au noisetier à long bec {Corylus cornuta; 5000 vs 190 tiges/ha) et au peuplier faux-tremble (2400 vs 0 tiges/ha).

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Tableau 1. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans les CPR réalisées en 1991, 1992 et 1993 dans des peuplements résineux, des peuplements mélangés et dans des coupes totales de 7 à 11 ans d'Abitibi-Témiscamingue. Au printemps 1994, cinq sites témoins ont été inventoriés dans chaque type forestier et 15 parcelles ont été effectuées dans chaque site.

Variables

Nombre de fèces (groupes/ha) Couvert > 2 m (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert Couvert latéral (% d'obstruction) Résineux non broutables (tige/ha) Brout disponible (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Surface terrière (m2/ha) Conifères

Feuillus

CPR — Résineux

9 ± 5 368 ± 66a

297 ±108a

202 ± 11 1,3±0,1a

2 9 ± 2a

213 ±99 2 440 ±518 4 160±970a

0,1 ±0,1 1,0 ± 0,2

CPR — Mélangés

11 ± 5 1 644 ± 328b

1 825 ± 208b

250 ± 22 2,0±0,1b

4 9 ± 3b

13± 13 5 253 ± 1 028 17 693 ± 2 791b

0,2 ± 0,1 . 2,0 ± 0,3

Coupes totales

24 ± 8 1 802 ± 304b

4 032 ± 600b

152 ± 8 2,1 ± 0 , 1b

5 3 ± 3b

93 ±34 6 960 ± 1 642 10 893 ± 1 304b

0,1 ±0,1 1,4 ± 0,3

Kruskal-Wallis (p)

0,131 0,001

<0,001 0,030

<0,001

<0,001 0,107 0,121

<0,001 0,735 0,012

* Différence significative selon le critère de Bonferonni à P < 0,005

a b c Seules le moyennes identifiées d'une lettre différente sont significativement différentes à P < 0,05

(23)

11

Tableau 2. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des ravages d'orignaux et dans des sites témoins localisés dans des CPR réalisées durant l'été et l'automne 1992 ainsi qu'au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements résineux d'Abitibi-Témiscamingue. Au printemps 1994, cinq ravages et cinq témoins ont été inventoriés et 15 parcelles ont été effectuées dans chaque ravage et dans chaque témoin.

Variables

Nombre de fèces (groupes/ha) Couvert > 2 m (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert (m) Couvert latéral (% d'obstruction) Résineux non broutables (tiges/ha) Brout disponible (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Surface terrière (m2/ha) Conifères

Feuillus

Ravages

101 ±26 893 ±112 2 757 ± 381 168 ± 7 2,5 ± 0,2

48 ± 3 0 ± 0 3 440 ± 653 10 853 ± 2 412

0,3 ± 0,1 1,4 ±0,4

Témoins

9 ± 5 368 ± 66 297 ±108

202 ±11 1,3 ±0,1 29 ± 2 213 ± 9 9 2 440 ±518 4 160 ±970 0,1 ±0,1 1,0 ±0,2

Mann-Whitney (p)

<0,001 *

<0,001 *

<0,001 * 0,047.

<0,001 *

<0,001 * 0,023 0,100 0,001 * 0,123 0,464

Différence significative selon le critère de Bonferonni à P < 0,005

(24)

12

Dans le cas des CPR réalisées dans des peuplements mélangés, la fréquentation ne diffère pas entre les ravages et les sites témoins. De même, aucune différence significative n'a été notée, dans ce milieu, entre les caractéristiques forestières des ravages et des sites témoins (tableau 3).

On n'a pas non plus détecté de différence de fréquentation entre les ravages et les sites témoins dans les coupes totales de 7 à 11 ans (tableau 4). Au niveau des caractéristiques du milieu, seule la distance moyenne séparant la station d'échantillonnage de la forêt non coupée était 1,2 fois plus grande dans les ravages que dans les sites témoins. Il faut toutefois souligner que même si aucune différence significative n'apparaît pour le brout total et le couvert total, l'analyse détaillée par essence végétale révèle une différence significative pour l'abondance du noisetier à long bec, celui-ci étant plus abondant dans les ravages que dans les sites témoins (7000 vs 1300 tiges/ha). De même, au niveau du couvert des arbres et arbustes > 2 m, l'aulne rugueux se retrouve en plus forte densité dans les ravages que dans les sites témoins (3000 vs 1200 tiges/ha).

4.3 Comparaison des sites fréquentés et non fréquentés

Plusieurs différences ont été notées entre les sites fréquentés et les sites non fréquentés dans les CPR des résineux (tableau 5). Les stations fréquentées possèdent un couvert > 2 m plus élevé que les sites non fréquentés. Une analyse par essence montre que la densité du sapin baumier (600 vs 140 tiges/ha), du bouleau à papier (400 vs 140 tiges/ha) et de l'aulne rugueux (2100 vs 8 tiges/ha) est plus élevée dans les sites fréquentés. Il en est de même pour le couvert latéral, la hauteur de couvert forestier et la quantité de brout feuillu disponible. Ce sont surtout le noisetier à long bec (5000 vs 240 tiges/ha), le peuplier faux-tremble et le sapin baumier (5000 vs 2200 tiges/ha) qui offrent un brout plus abondant dans les stations fréquentées.

(25)

13

Tableau 3. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des ravages d'orignaux et dans des sites témoins localisés dans des CPR réalisées au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements mélangés d'Abitibi- Témiscamingue. Au printemps 1994, cinq ravages et cinq témoins ont été inventoriés et 15 parcelles ont été effectuées dans chaque ravage et dans chaque témoin.

Variables

Nombre de fèces (groupes/ha) Couvert > 2 m (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert (m) Couvert latéral (% d'obstruction) Résineux non broutables (tiges/ha) Brout disponible (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Surface terrière (nf/ha) Conifères

Feuillus

1 2

5 15

Ravages

21 ± 7 564 ± 311 161 ±265 150 ± 1 0 2,3 ± 0,1 57 + 3 173 ±116 520 ± 1 277

080 ± 2 331

0,1 ± 0,1 2,2 ± 0,4

1 1

5 17

Témoins

11 664 825 250 2,0

49 13 253 693

0,2 2,0:

± 5

±328

±208

± 2 2

±0,1

± 3

± 1 3

± 1 028

± 2 791

±0,1

±0,3

Mann-Whitney (p)

0,195 0,238 0,415 0,043 0,075 0,060 0,303 0,575 0,483

0,983 0,533

Différence significative selon le critère de Bonferonni à P < 0,005

(26)

14

Tableau 4. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des ravages d'orignaux et dans des sites témoins localisés dans des coupes totales de 7 à 11 ans d'Abitibi-Témiscamingue. Au printemps 1994, cinq ravages et cinq témoins ont été inventoriés et 15 parcelles ont été effectuées dans chaque ravage et dans chaque témoin.

Variables

Nombre de fèces (groupes/ha) Couvert > 2 m (tiges/ha)

Conifères Feuillus .

Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert (m) Couvert latéral (% d'obstruction) Résineux non broutables (tiges/ha) Brout disponible (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Surface terrière (rrvVha) Conifères

Feuillus

Ravages

33 ± 1 0 1 756 ±210

5 609 ± 655 282 ± 20 2,5 ± 0,1 65 ± 2 573 ±195 6 840 ± 1 242 16 373 ± 2 408

0,3 ± 0,1 2,3 ± 0,3

Témoins

24 ± 8 1 802 ± 304

4 032 ± 600 152 ± 8 2,1 ± 0,1

53 ± 3 93 ± 3 4 6 9 6 0 ± 1 642 10 893 ± 1 304

0,1 ±0,1 1,4 ± 0,3

Mann-Whitney (p)

0,762 0,095 0,015

<0,001 * 0,012 0,060 0,161 0,336 0,058 0,175 0,019

Différence significative selon le critère de Bonferonni à P s 0,005

(27)

15

Tableau 5. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des sites fréquentés (avec groupes de fèces d'orignal) et non fréquentés par l'orignal dans des CPR réalisées durant l'été et l'automne 1992 ainsi qu'au cours des hivers 1991 -1992 et 1992-1993 dans des peuplements résineux d'Abitibi-Témiscamingue.

Variables

Nombre de sites d'échantillonnage Nombre de parcelles

Nombre de fèces (groupes/ha) Couvert > 2 m (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert (m) Couvert latéral (% d'obstruction) Résineux non broutables (tiges/ha) Brout disponible (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Surface terrière (m2/ha) Conifères

Feuillus

Fréquentés

6 27 307 ± 54 1 385 ±215 4 163 ±792

191 ±10 2,7 ± 0,2 57 ± 5

0 ± 0 4 630 ±1174 20 629 ± 5 782

0,4 ±0,2 2,7 ± 0,9

Non fréquentés

4 123 0 ± 0 465 ± 59 949 ±169

183 ± 8 1,7 ±0,1

34 ± 2 130 ±61 2 569 ± 434 4 626 + 81.9 0,2 ± 0,1 0,8 ± 0,2

Mann-Whitney (p)

-

<0,001 *

<0,001 * 0,443

<0,001 *

<0,001 * 0,288

<0,051

<0,001 * 0,018 0,044

Différence significative selon le critère de Bonferonni à P < 0,005

(28)

16

Dans les CPR des peuplements résineux, la fréquentation par l'orignal est significativement corrélée au couvert total disponible, au couvert latéral, à la hauteur moyenne du couvert forestier, et à la quantité de brout total disponible (tableau 6 et fig. 2).

D'autre part, aucune différence significative n'a été observée entre les caractéristiques des sites fréquentés et non fréquentés par l'orignal dans les peuplements mélangés et dans coupes totales de 7 à 11 ans (tableaux 7 et 8).

Conséquemment, aucune corrélation significative n'a été décelée entre les différents paramètres considérés et la fréquentation des sites (tableau 6).

(29)

17

Tableau 6. Corrélations de Spearman entre l'indice de fréquentation hivernale des orignaux (nombre de fèces) et différents paramètres de brout et de couvert dans des CPR réalisées en 1991, 1992 et 1993 dans des peuplements résineux, mélangés et dans des coupes totales de 7 à 11 ans d'Abitibi-Temiscamingue. L'inventaire a été réalisé au printemps 1994.

Variables CPR — Résineux CPR — Mélangés Coupes totales

Sites d'échantillonnage Couvert > 2 m

Couvert latéral (% d'obstruction) Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert (m) Brout total disponible

Surface terrière conifères Surface terrière feuillus

10 0,894 * 0,925 * -0,331

0,675 * 0,866 * -0,068

0,392

10 -0,204

0,019 0,610 -0,199 -0,228 0,191 -0,276

10 -0,000

0,019 0,229 0,362 0,204 0,281 0,436

* Corrélation significative à P < 0,05

(30)

18

8 300--

'I 200--

o 1 0 0 -

I 0

r = 0,894

-f- H

2000 4000 6000

Nombre d'arbres > 2m / ha

8000 10000

10 20 30 40 50

Couvert latéral (% d'obstruction à 15 m)

60 70

o

e fèces /

•o

I

z 300 - 200- 100 - n

r = 0,675

, . . • • _"

0 0.5 1 1.5

Hauteur moyenne du

i • i

2 2.5

couvert forestier (m)

3

3.5

5000 10000 15000 20000

Brout total disponible (tiges / ha)

25000

Figure 2. Relation entre l'indice de fréquentation hivernale des orignaux et la quantité de couvert total disponible, le couvert latéral, la hauteur moyenne du couvert forestier et la quantité de brout disponible, dans^des CPR réalisées durant l'été et

l'automne 1992 ainsi qu'au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements résineux d'Abitibi-Témiscamingue. L'inventaire a été réalisé au printemps 1994; au total, 450 parcelles ont été inventoriées.

(31)

19

Tableau 7. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des sites fréquentés (avec groupes de fèces d'orignal) et non fréquentés par l'orignal dans des CPR réalisées au cours des hivers 1991-1992 et 1992-1993 dans des peuplements mélangés d'Abitibi-Témiscamingue. Quinze parcelles ont été inventoriées dans chaque site au printemps 1994.

Variables

Nombre de sites d'échantillonnage Nombre de parcelles

Nombre de fèces (groupes/ha) Couvert > 2 m (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert (m)

Couvert latéral (% d'obstruction) Résineux non broutables (tiges/ha) Brout disponible (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Surface terrière (m2/ha) Conifères

Feuillus

Fréquentés

7 17 141 ±15 335 ± 94 2 576 ± 594

252 ± 38 2,2 ± 0,1 48 ± 6

0 + 0 1 235 ±474 33 000 ± 7 947

0,1 ± 0 , 1 . 2,4 ± 0,6

Non fréquentés

3 133 0 ± 0 1 777 ± 250 1 918 ±174

194 ± 1 3 2,1 ±0,1 54 ± 2 105 ± 66 5 917 ±910 14 263 ± 1 707

0,2 ± 0,1 2,0 ± 0,3

Mann-Witney (p)

- 0,036 0,241 0,049 0,307 0,463 0,470 0,122 0,002 * 0,885 0,209

Différence significative selon le critère de Bonferonni à P < 0,005

(32)

20

Tableau 8. Moyenne ± erreur-type des principales variables recensées dans des sites fréquentés (avec groupes de fèces d'orignal) et non fréquentés par l'orignal dans des coupes totales de 7 à 17 ans d'Abitibi-Témiscamingue. Quinze parcelles ont été inventoriées dans chaque site au printemps 1994.

Variables

Nombre de sites d'échantillonnage Nombre de parcelles

Nombre de fèces (groupes/ha) Couvert > 2 m (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Distance de la forêt résiduelle (m) Hauteur moyenne du couvert (m) Couvert latéral (% d'obstruction) Résineux non broutables (tiges/ha) Brout disponible (tiges/ha)

Conifères Feuillus

Surface terrière (nrvVha) Conifères

Feuillus

Fréquentés

7 23 187 ± 2 2 1 460 ± 311 4 996 ± 1 000

157 ± 2 6 2,6 ± 0,2 65 ± 4 478 ± 301 4 435 ± 1 544 13 913 ± 2 130

0,2 ± 0,1 2,6 ± 0,7

Non fréquentés

3 127 0 ± 0 1 837 ± 2 1 0 4 789 ± 498 229 ± 1 3 2,2 ± 0,1 58 ± 2 307 ±106 7 346 ± 1 177 13 583 ± 1 590

0,2 ± 0,1 1,7 ± 0,2

Mann-Whitney (p)

- 0,658 0,281 0,013 0,330 0,256 0,903 0,401 0,240 0,821 0,141

(33)

21

5. DISCUSSION

Notre hypothèse de départ stipulait que les ravages d'orignaux situés dans les assiettes de coupes récentes seraient localisés dans des sites contenant un brout plus abondant et un couvert de meilleure qualité que des sites témoins. Celle-ci n'est acceptée que pour les coupes avec protection de la régénération effectuées dans des peuplements résineux.

Dans les coupes totales de 7 à 11 ans, les caractéristiques des sites fréquentés lors de l'inventaire aérien de février 1994 ne diffèrent pas des témoins (tableau 4).

Dans ces anciens parterres de coupe, les sites fréquentés et ceux qui ne l'ont pas été de tout l'hiver ne différaient pas non plus (tableau 8). Cette constatation n'est pas forcément surprenante puisque ces coupes totales contiennent des densités de couvert et de brout élevées (tableau 1). La période de temps entre les coupes et la présente étude a donc été suffisamment longue (7-11 ans) pour permettre une régénération substantielle. Le couvert > 2 m, particulièrement en feuillus atteint maintenant environ 5600 tiges/ha alors que le brout feuillu y est très élevé avec environ 11 000 tiges/ha. Ces densités de brout correspondent aux valeurs décrites par Joyal (1987) comme de bons habitats d'hivernement (étendue = 8 000-20 000 tiges/ha; moyenne = 14 000-20 000). Les travaux de Vallée et al.

(1976) avaient d'ailleurs montré qu'une coupe forestière âgée de 5 à 10 ans offrait un maximum de tiges broutables par l'orignal. Dans l'aire d'étude, les coupes totales exécutées avant 1987 constituent donc, présentement, un habitat propice pour l'orignal en début d'hiver.

Sauf en ce qui a trait au couvert feuillu > 2 m, les CPR récentes effectuées dans des peuplements mélangés offrent des caractéristiques similaires à ce qu'on retrouve dans les coupes totales de 7 à 11 ans. Au même titre que les coupes

(34)

22

totales, il n'est donc pas étonnant de n'y observer aucune sélection d'habitat par l'orignal.

L'impact des coupes forestières est nettement plus marqué dans les CPR réalisées dans des peuplements résineux. On y retrouve moins de brout que dans les deux autres milieux ainsi qu'une densité de couvert en essences feuillues plus faible que dans les coupes totales de 7 à 11 ans. Cela est en grande partie dû à la situation avant coupe, particulièrement pour le brout qui est moins abondant dans les peuplements résineux exploitables commercialement. Dans ces CPR, les orignaux ont sélectionné les endroits présentant un meilleur couvert, une régénération plus haute et un brout plus abondant en essences feuillues (tableau 2). Les deux principales essences recherchées semblent le noisetier à long bec, qui représente plus de 40% des tiges disponibles, et le peuplier faux-tremble, qui en constitue 22%. Ces deux essences sont fréquemment citées comme des constituants importants du régime alimentaire hivernal de l'orignal (Joyal 1976; Vallée et al. 1976; Joyal et Bourque 1986; Joyal 1987; Timmermann et McNicol 1988; Crête 1989; Jackson et al. 1991; Schwartz 1992; Courtois étal.

1993).

Selon les travaux de Brassard et al. (1974), un bon couvert pour l'orignal doit offrir une surface terrière en résineux (DHP > 10 cm) de 11 à 16 m2/ha. De leur côté, Thompson et Vukelich (1981) estiment que les meilleurs habitats se retrouvent dans des peuplements de 18 ans, offrant une surface terrière de 9,5 m2/ha. Des surfaces terrières aussi élevées ne se rencontrent que dans des forêts bien établies. Nos données montrent cependant qu'en début d'hiver, les orignaux de l'aire d'étude sont peu exigeants en terme de couvert, ayant fréquenté des sites où la strate arborescente occupait entre 1,7 et 2,6 m2/ha. Ils s'accomodent de certaines CPR en recherchant les endroits qui offrent le meilleur couvert forestier

> 2 m (tableau 2). Les sites où l'on retrouve entre 5000 et 6000 tiges > 2 m/ha

(35)

23

sont préférés. Le bouleau à papier et l'aulne rugueux, qui sont les principales essences décidues > 2 m des sites inventoriés, ne fournissent toutefois qu'un couvert marginal en hiver (Brassard et al. 1974) même si elles sont présentes en assez grande quantité. Le sapin baumier, une espèce qui offre à la fois nourriture et couvert (Des Meules 1964; Thompson et Vukelich 1981), est relativement peu abondant, avec moins de 600 tiges/ha. Par conséquent, le couvert présent dans les CPR n'est probablement pas suffisant pour y maintenir l'orignal à la fin de l'hiver. Il ne fréquentera ces milieux qu'en début d'hiver alors qu'il recherche davantage un brout abondant qu'un couvert protecteur. À la fin de l'hiver, il se retranche généralement dans des peuplements matures où le couvert résineux occupe un minimum de 9,5 à 11,0 m2/ha (Brassard et al. 1974; Brusnyk et Gilbert 1983). Si l'on se fie à la revue de littérature de Thompson et Euler (1987), ces sites pourraient être assez éloignés de ceux utilisés en début d'hiver, la plupart des orignaux des études rapportées pouvant se déplacer d'une vingtaine de kilomètres pour trouver des sites de fin d'hiver. À cette période de l'année, l'orignal est très sédentaire (Courtois et Crête 1988) et il ne s'éloignera pas de plus d'une centaine de mètres du couvert pour se nourrir (Thompson et Euler 1987; Connor et McMillan 1990).

(36)

24

6. IMPLICATIONS POUR LA GESTION DE L'HABITAT

La présence de ravages montre que les orignaux fréquentent, en début d'hiver (janvier-février), certains sites où des coupes forestières ont été effectuées. Leurs caractéristiques, particulièrement celles des ravages localisés dans des CPR faites dans des peuplements résineux, constituent probablement les balises minimales à rencontrer pour que l'habitat demeure intéressant pour l'orignal immédiatement après coupe forestière en Abitibi-Témiscamingue. À cet effet, nous suggérons de conserver une densité minimale de brout en essences feuillues de 10 000 à 15 000 tiges/ha. D'autres études ont suggéré une densité variant entre 8 000 et 30 000 tiges/ha avec une moyenne d'environ 15 000 tiges/ha (Vallée et al. 1976;

Crête 1977; Joyal et Bourque 1986; Joyal 1987). Au niveau du couvert > 2 m, nous proposons de maintenir environ 800 à 1200 tiges résineuses/ha et environ 2000 à 2500 tiges feuillues/ha. La régénération résiduelle devrait avoir en moyenne 2,5 m de hauteur et le couvert latéral devrait être d'environ 50 % d'obstruction à 15 m. Pour maximiser les chances de rencontrer les quantités minimales de brout dans les résineux, il serait nécessaire de prêter une attention particulière à la strate arbustive des peuplements ou parties de peuplements riches en arbustes feuillus. Tous les arbres résineux recensés dans notre étude étaient d'essences commerciales; les seuils minimums proposés se rapprochent donc des orientations du règlement de 1996 sur les normes d'interventions forestières, soit

1 500 tiges/ha d'essences commerciales de 2 cm et plus à 1,3 m du sol.

Nos prescriptions permettraient probablement de maintenir l'orignal dans les sites bûches en début d'hiver, soit jusqu'à ce que la couche nivale atteigne entre 65 (Brusnyk et Gilbert 1983) et 80 cm (Thompson et Euler 1987). Pour la fin d'hiver, l'orignal devrait disposer de petits peuplements de quelques hectares (3-5 ha) offrant un bon couvert protecteur résineux (9,5-11 m2/ha; DHP > 10 cm). On peut estimer qu'un site de fin d'hiver par animal serait suffisant pour satisfaire les

(37)

25

besoins de l'orignal. Compte tenu des densités présentes au Québec, ceci correspond à environ deux ou trois sites/10 km2. Ces derniers devraient être juxtaposés à des peuplements offrant un brout abondant (10 000-15 000 tiges/ha), l'orignal se déplaçant très peu à cette période de l'année. Les sites de fin d'hiver pourraient, théoriquement, être relativement éloignés des habitats utilisés en début d'hiver, en autant que chaque animal puisse en trouver un dans son domaine vital.

L'idéal serait toutefois de créer une mosaïque à l'échelle locale (ex. secteur d'intervention forestière) où alterneraient CPR et couvert résiduel. Certains auteurs estiment qu'il faudrait exploiter ainsi moins de 40 à 50 % de la superficie, les plus grandes densités d'orignal se trouvant dans ces types de secteurs de coupe (Welsh et al. 1980; Eason 1989). Un tel aménagement permettrait de maximiser la diversité forestière et de maintenir l'orignal à la fin de l'hiver, et vraisemblablement toute l'année, dans les secteurs d'intervention. Ainsi, on répondrait mieux aux préoccupations du public. Les forêts laissées sur pied pourraient être récoltées après environ 15 ans, selon l'état de la régénération, en veillant, bien sûr, à conserver suffisamment de sites de fin d'hiver. La coupe par bloc prescrite à l'article 78 du RNI-96 va d'ailleurs dans ce sens.

Ces critères d'aménagement sont beaucoup plus contraignants que ceux suggérés antérieurement pour maintenir un habitat minimum. Pour le centre du Québec (zone 2 de Brassard et al. 1974), Crête (1977) suggérait d'exploiter 40 % des feuillus tolérants et 75 % des résineux dans les peuplements contenant des feuillus tolérants; dans les peuplements mélangés contenant des feuillus intolérants, il proposait de protéger 4 % de la superficie d'intervention en îlots de 2 à 3 ha alors qu'aucune mesure particulière n'était prévue pour les peuplements résineux. Au nord du 48e parallèle, Joyal (1987) a suggéré de conserver 20 peuplements mélangés de 3 à 5 ha/10 km2, soit environ 6 à 10 % des aires d'intervention.

(38)

26

Les autres travaux menés dans nos sites d'étude ont montré que ni la martre (Potvin et Breton 1995), ni le lièvre (Ferron et al. 1994), ni le tétras (Turcotte et al.

1994) ne pouvaient se maintenir dans les sites où l'on retrouvait un habitat de qualité inférieure aux seuils que nous proposons pour l'orignal. Par contre, la gelinotte se maintenait dans les peuplements où moins de 50 % de la surface terrière des arbres avait été prélevée (Dussault et al. 1995). De même, Crête et al.

(1995) ont montré, au nord de la forêt boréale, que la diversité biologique en passereaux et en mammifères était maximale dans les arbustaies et les jeunes peuplements de 5-10 m, présentant des surfaces terrières de 0,8 à 3,0 m2/ha et où le brout atteignait 730-1000 tiges/ha. Sauf en ce qui concerne le brout feuillu, ces valeurs sont similaires à celles observées dans les sites fréquentés par l'orignal. Les normes que nous suggérons contribueraient à maintenir, dans les secteurs d'intervention forestière, une qualité minimale d'habitat pour l'orignal et, vraisemblablement, pour toute une série d'espèces fauniques inféodées aux jeunes forêts.

(39)

27

REMERCIEMENTS

Nous sommes particulièrement redevables à Aidée Beaumont, Laurier Breton et François Potvin, du Service de la faune terrestre, qui ont collaboré à l'élaboration du protocole expérimental et qui ont participé à l'échantillonnage. Nous tenons également à remercier Claude Brassard et Daniel Girard, du Service de l'aménagement et de l'exploitation de la faune de Rouyn-Noranda, qui ont également participé à l'échantillonnage, de même que Josée Ratté et Daniel Dumas, qui ont participé à l'inventaire et à la saisie des données. Fabien Lemieux et Roger Langevin ont piloté les hélicoptères. Francis Bélisle, Erik Auclair et Julie Robitaille nous ont assisté lors de l'élaboration du rapport préliminaire. Les commentaires de François Potvin, Marcel Paré et Gaston Germain ont permis d'améliorer significativement la version finale de ce rapport. À toutes ces personnes, nous exprimons nos sincères remerciements.

(40)
(41)

29

LISTE DES RÉFÉRENCES

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