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Axe 2 - Action 16

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Academic year: 2022

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Axe 2 - Action 16

L’expérience de l’enseignement agricole

Rapport 2009-2012

(2)

ORGANISATIONS REPRESENTEES :

Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) Direction générale de l’Alimentation (DGAL)

Direction Générale des Politiques Agricole, Agroalimentaire, et des Terri- toires (DGPAAT)

Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA)

Bergerie nationale de Rambouillet

LE PRESENT DOCUMENT A ETE REDIGE PAR :

DGER : Patrice Cayre

Philippe Cousinié Yannick Meneux

Bergerie Nationale de Rambouillet : Gil Melin

Jean-Pierre Débrosse Maud Berel

Viviane Golberg

Remerciements : Roger Brouet, SupAgro Florac

Magali Benoît, Inspection de l'enseignement agricole Michel Pecqueux, Inspection de l'enseignement agricole Raymond Reau, INRA

...et l’ensemble des équipes mobilisées par l’action 16

© MAAF-DGER

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Avant-propos

L’objectif de réduction des produits phytosanitaires conduit à repenser la protection des plantes. En diversifiant les méthodes de lutte, en élargissant la gamme des leviers d’intervention sur les bioagres- seurs, en reconsidérant les systèmes de production pour les rendre moins dépendants des produits, et à mobiliser l’ensemble des acteurs pour générer de l’innovation, faire évoluer le contexte socioéconomique et engager les transitions vers ces nouveaux sys- tèmes de protection des plantes.

Il en résulte un besoin considérable de connaissances nouvelles et de propositions innovantes qui sollicite le dispositif de recherche et de développement dans des domaines disciplinaires très variés et dans des dé- marches interdisciplinaires renouvelées.

En complément des actions de recherche, dévelop- pement, et d’expérimentation, la réussite du plan Éco- phyto passe par la formation et la sécurisation de l’utilisation des pesticides, conditions nécessaires pour faire adhérer le plus largement possible à ces dé- marches. Ce volet formation, mené par le ministère, s'articule autour de deux dispositifs :

Le certiphyto très largement porté par les centres de formation professionnelle et de promotion agri- cole (les CFPPA) des établissements publics lo- caux d’enseignement et de formation agricole (les EPLEFPA) et qui vise la formation et la certifica- tion de 800 000 professionnels ;

L'action 16 de l'axe 2 du plan Ecophyto qui a pour objectif d’engager les exploitations de l'enseigne- ment et du développement agricoles à jouer sys- tématiquement un rôle moteur dans la généralisa- tion des itinéraires techniques et des systèmes de culture.

L’adaptation des diplômes de l’enseignement agricole a également été prise en compte dans l’ensemble des rénovations de référentiels de formation de l'ensei- gnement agricole où l’éducation au développement durable a été systématiquement renforcée.

Dans ce volet formation du plan Ecophyto, l'ensei- gnement agricole technique et supérieur a bien enten- du toute sa place. Engagés depuis 2009 dans l'action 16 de l'axe 2 du plan Ecophyto, 42 exploitations agri- coles d'établissements d'enseignement agricole vont s'attacher à démonter que des systèmes de cultures peuvent être économes en intrants, moins dépendants des produits phytosanitaires tout en restant perfor- mants sur le plan économique.

Au-delà des références agronomiques produites, et pour contribuer à la transition agro-écologique, les résultats de cette expérience sont progressivement diffusés à l'ensemble de la communauté éducative et à ses partenaires

Après avoir, dans une première partie introductive, rappelé les méthodes et outils utilisés depuis 2009 par les exploitations dans le cadre de l'action 16 du plan Ecophyto, ce document présentera les résultats de 3 années d'expérimentations ainsi que les orientations retenues pour les 3 années à venir.

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Résumé

L’action 16 du plan Ecophyto a permis de tester et valider des hypothèses agronomiques favorables aux objectifs du plan Ecophyto dans 38 exploitations d'établissements d'enseignement agricole.

Les travaux de l’action 16 se sont déroulés sur trois campagnes de 2009 à 2012 et ont permis de caracté- riser et d'évaluer la double performance, écologique et économique, de 128 systèmes de culture.

Des systèmes de cultures économes en produits phytosanitaires

Plus de la moitié de ces systèmes de culture(66) peu- vent déjà être considérés comme économes voire très économes en produits phytosanitaires, sachant qu’à ce stade de l’action, 38 systèmes étudiés n’ont pas encore pu être classés faute de références en IFT ou d’informations suffisantes (notamment en arboricul- ture, horticulture et cultures tropicales).

Les résultats à l’échelle des systèmes de culture sont particulièrement positifs sur des surfaces importantes au sein des exploitations :

En grandes cultures, en moyenne, l’IFT est infé- rieur de - 51 % à l'IFT DEPHY et la moitié des systèmes étudiés affichent un IFT inférieur à 50 % de la référence ;

En polyculture élevage, la situation est encore plus favorable avec – 73 % en moyenne par rap- port à l’IFT DEPHY avec 90 % des systèmes en dessous de – 50 % de l’IFT de référence.

La situation en viticulture est moins favorable avec un IFT moyen inférieur de 40 % à l'IFT régional mais plus du tiers (36%) des systèmes "viticoles"

étudiés affichent un IFT inférieur de 50% à la réfé- rence.

Les résultats obtenus dans les autres productions sont encore trop parcellaires pour en tirer des conclusions même si les résultats sont perçus comme favorables et encourageants par les directeurs d'exploitations et les enseignants mobilisés par les expérimentations.

Les hypothèses les plus prometteuses en cultures annuelles sont l’allongement des rotations avec une diversification des cultures, le développement des lé- gumineuses, la combinaison de leviers agronomiques avec un impact positif sur les trois piliers de la durabili- té sachant que l’adaptation aux enjeux locaux de terri- toire reste prioritaire.

Pour les cultures pérennes, les résultats les mieux consolidés sont atteints en viticulture avec des hypo- thèses de stratégies de substitution (désherbage mé- canique et enherbement) et d’efficience (diminution des doses et économie sur les pulvérisateurs par ré- glage et récupération). En arboriculture, la lutte biolo- gique et la lutte physique, plus coûteuse, sont des pistes prometteuses.

Des systèmes de cultures performants éco- nomiquement

Performants d'un point de vue écologique, les sys- tèmes de culture innovants le sont aussi d'un point de vue économique. En effet, les marges brutes (ou di- rectes) de ces systèmes de cultures s’avèrent compa- rables voire meilleures dans certains cas en grandes cultures et polyculture élevage comme dans les ex- ploitations de Chartres (28), Chambray (27) ou Brie Comte-Robert (77). Cependant ces premiers résultats doivent être confirmés en 2013-2015.

Des exploitations "globalement" perfor- mantes

Les diagnostics d'exploitations réalisés avec les outils IDEA (15 exploitations en 2009 et 2012) ou DIALECTE (35 exploitations en 2012 dont 20 sur les 3 ans) indiquent une évolution agro-environnementale très positive pour la quasi-totalité des sites.

Un résultat significatif a retenu notre attention : c’est le niveau 3 de la certification HVE mesuré dans DIALECTE sur les options A et B.

Alors que seulement 20 % des exploitations engagées dans l'action 16 en 2009 étaient à ce niveau, 80% de ces mêmes exploitations peuvent y prétendre fin 2012.

L’influence de l’action 16 sur ces résultats est indé- niable même s’il faut y associer probablement d’autres effets comme ceux du projet BiodivEA en biodiversité ou du plan "Agriculture biologique : horizon 2012".

Une communauté éducative qui s’est mobi- lisée

Toutes les expériences agronomiques ont été mises à profit sur le plan pédagogique dans de nombreuses formations en mobilisant directement 250 enseignants et 5800 élèves.

(5)

Sommaire

Avant-propos ... 3

Résumé ... 4

Sommaire ... 5

Liste des abréviations... 8

Partie 1 - Le dispositif Ecophyto "Axe 2 - Action 16" ... 9

Produire et former autrement avec Ecophyto ... 9

Gouvernance et animation de l’action 16 ... 10

Méthodologie et outils de l'action 16 ... 10

Méthodologie ... 10

Outils mobilisés ... 11

Suivi annuel ... 11

Diagnostic de fin des trois ans (2012) ... 12

Les exploitations engagées dans l'action 16 ... 12

Les sous-groupes thématiques de l’action 16 ... 12

Sous-groupe "Grandes cultures" ... 12

Sous-groupe "Polyculture - Elevage" ... 12

Sous-groupe "Viticulture - Arboriculture" ... 12

Sous-groupe "Horticulture" ... 13

Autres actions en synergie avec l’action 16 ... 13

L'action 14 du plan Ecophyto ... 13

BiodivEA ... 13

Plan "Agriculture biologique : horizon 2012"... 13

Partie 2 - Synthèse technique et résultats globaux ... 14

Engagement des exploitations dans l’action 16 ... 14

Diversité des enjeux locaux ... 14

Présentation des systèmes de cultures ... 14

Présentation des leviers agronomiques mis en œuvre par les exploitations ... 15

Les types d’innovation ... 15

Les leviers agronomiques mis en œuvre ... 16

Performance des SdC innovants testés sur 3 ans ... 17

Les systèmes économes en intrants ... 17

Les limites de l’analyse IFT ... 18

Résultats IFT en grandes cultures ... 18

Résultats IFT en polyculture élevage ... 19

Résultats IFT en viticulture ... 19

(6)

Comparaison des résultats IFT ... 20

Partie 3 – Présentation de quelques systèmes de culture innovants ... 22

SdC innovants en « grandes cultures » ... 22

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL d’Auxerre (89) ... 23

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Chartres (28) ... 24

SdC innovants en « Polyculture Elevage » ... 25

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Quetigny (21) ... 26

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Quimper (29) ... 27

SdC innovants en « Viticulture » ... 28

Stratégie mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL d’Avize (51) ... 29

Stratégie mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Bordeaux (33) ... 30

Stratégie mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Aubenas (07) ... 31

Merlot conduit en AB ... 31

SdC innovants en « Arboriculture » ... 32

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Borgo (2B) ... 33

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de d’Avignon (84) ... 34

SdC innovants en « Horticulture » ... 35

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Angers (49) ... 35

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Coutances (50) ... 35

SdC innovants en « Agriculture tropicale » ... 36

Impact de l’action 16 sur les exploitations ... 37

Résultats des enquêtes exploitations IDEA ... 37

Résultats des enquêtes exploitations DIALECTE... 38

Principaux enseignements à valoriser ... 39

Partie 4 - Eléments pour une analyse pédagogique de l’action ... 42

Premier bilan quantitatif ... 43

Les productions pédagogiques... 44

Transferts vers le territoire... 44

Transferts organisationnels ... 44

Pour une analyse sociologique de l’action 16 ... 44

Formulation des hypothèses de travail ... 45

Première hypothèse – L’action 16, innovation technique et innovation pédagogique ... 45

Deuxième hypothèse – L’action 16, génératrice de controverses ... 45

Troisième hypothèse – L’action 16, gérer des transactions sociales pour produire de la connaissance ... 46

Présentation du cadre d’analyse ... 46

Caractériser et analyser les degrés de transformation induits par l’action 16. ... 46

Premiers résultats ... 47

Trois grandes manières de faire et de penser l’action : ... 47

(7)

Un groupe de capitalisation pour aller plus loin ... 51

Partie 5 – Perspectives 2015 pour l'action 16 du plan Ecophyto ... 52

Les expériences de démonstration de chaque site ... 52

Une représentation commune des systèmes de culture ... 52

Liste des tableaux, graphiques et schéma des systèmes décisionnels ... 54

Liste des tableaux ... 54

Liste des graphiques ... 55

Liste des systèmes décisionnels ... 55

Liste des figures ... 55

Annexes ... 56

Annexe 1 - Fiche action 16 du plan Ecophyto ... 56

Annexe 2 - Liste des 42 exploitations engagées dans l'action 16 en 2012 ... 58

Annexe 3 – Valeurs des IFT régionaux – DEPHY – version février 2012 ... 59

Annexe 4 – La méthode IDEA et le diagnostic DIALECTE ... 61

Annexe 5 – Le schéma décisionnel ... 62

Extraits de l’article de Marie-Sophie Petit ... 62

Annexe 6– 32 systèmes de culture en grandes cultures ... 63

Annexe 7 – 20 systèmes de culture en polyculture élevage ... 64

Annexe 8 – 22 systèmes de culture en viticulture ... 68

Annexe 9 – De la communauté de pratiques à l’organisation apprenante ... 69

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Liste des abréviations

BIPI : Bureau des initiatives de partenariats et d’innovations

CEZ : Centre d'Enseignement Zootechnique (Bergerie nationale de Rambouillet) CFPPA : Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole

DEPHY : réseau de Démonstration, Expérimentation et production de références sur les systèmes économes en pro- duits phytosanitaires

DGAL : Direction Générale de l’Alimentation

DGER : Direction Générale de l'Enseignement et de la Recherche DGER -SDI : DGER- Sous-Direction de l'Innovation

DGPAAT : Direction Générale des Politiques Agricole, Agroalimentaire et des Territoires EA : Exploitation agricole

EPLEFPA : Etablissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole (EPL sous sa forme abrégée)

ESR : Efficience Substitution Re-conception (stratégie d’innovation)

FRCIVAM : Fédération Régionale des Centres d'Initiatives et de Valorisation de l'Agriculture et du Milieu rural HVE : Haute Valeur Environnementale

IBEA : Impact des pratiques agricoles sur la Biodiversité de l'Exploitation Agricole IDEA : Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles

IFT : Indice de Fréquence de Traitement

INRA : Institut National de la Recherche Agronomique ONEMA : Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques

POD Mildium : Processus Opérationnel de Décision MILdiou oïdIUM RMT : Réseau Mixte Technologique

RMT SdCI : Réseau Mixte Technologique Système de Culture Innovant SdC : Système de Culture

SdCi : Systèmes de Culture innovant SdP : Système de Production SNA : Système National d’Appui

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Partie 1 - Le dispositif Ecophyto "Axe 2 - Action 16"

Lancée en 2008 à la suite du Grenelle Environnement, le plan Ecophyto vise à réduire et sécuriser l’utilisation des produits phytosanitaires (y compris pour des usages non agricoles). L'un de ses objectifs est de diviser par deux l'usage de pesticides1.

Produire et former autrement avec Ecophyto

L'axe 2 du plan Ecophyto regroupe les actions de dif- fusion des pratiques agricoles réduisant l'usage des produits phytosanitaires. Cet axe est piloté par la DGPAAT. L'action 16 de cet axe, adopté par le Comité national d'orientation et de suivi Ecophyto du 22 avril 2009, s'appuie spécifiquement sur la mobilisation d'exploitations d'établissements publics locaux d’enseignement et de formation agricole (EPLEFPA2), pour contribuer à la généralisation des itinéraires techniques et des systèmes de culture innovants ré- pondants aux objectifs du plan.

Le projet agro-écologique du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt pour la France, pré- senté en décembre 2012 a réaffirmé et renforcé les attendus du plan Ecophyto en lui donnant des objectifs plus précis par filière et par territoire et en encoura- geant les alternatives.

Pour l'enseignement agricole, il s'agit d'impliquer à terme, les 190 exploitations des EPLEFPA qui consti- tuent un réseau représentatif des diversités des situa- tions agro-écologiques et des systèmes de production agricoles présents sur le territoire français3.

L'action 16 doit donc permettre aux EPLEFPA de jouer pleinement leurs rôles :

De pilotes locaux, en termes de mise en place et d'analyse de systèmes de culture innovants ré- pondant aux enjeux du développement durable et de ceux du plan Ecophyto ;

De plateformes d'expérimentation/démonstration chargées de la diffusion de ces références auprès de ses personnels, de ses publics, de ses parte- naires professionnels et institutionnels.

1 http://agriculture.gouv.fr/Ecophyto-Kesako

2 A partir de 2010, s'ajouteront aux EPLEFPA des établissements de l'enseignement supérieur et de l'enseignement agricole privé.

3 cf. Annexe 1

En septembre 2012, les 42 exploitations établisse- ments d'enseignement agricole4 engagées dans l'ac- tion 16 du plan Ecophyto visent les deux objectifs sui- vants :

Proposer, tester et valider des hypothèses agronomiques favorables aux objectifs du plan Ecophyto.

Créer, évaluer et capitaliser des situations pé- dagogiques permettant le transfert de ces modes de productions vers les publics d’apprenants.

Très concrètement, dans chaque région5, des exploi- tations d'établissements d'enseignement agricole se sont engagées dans une action de d’expérimentation - démonstration portant sur l'amélioration de l'efficience des intrants dans les productions animales et végé- tales et sur la conception des systèmes de production optimisant les ressources propres de l'exploitation (eau, sol, biodiversité).

Le cahier des charges auquel doivent répondre les établissements prévoit six engagements de la part des établissements retenus :

La mise en place et le suivi d’un dispositif innovant à vocation démonstrative renforcés par un suivi pour la réduction des pesticides (raisonnement à l’échelle des systèmes de culture).

L’engagement d’un suivi et du respect de la ré- glementation en termes de stockage, utilisation des produits phytosanitaires, équipements d’application, gestion des résidus et des embal- lages vides.

Le retour des résultats annuels du dispositif local vers le réseau "Agronomie – Ecophyto".

La participation à des temps de coordination et de formation (notamment aux outils).

L’organisation annuelle d’une visite des sites de démonstration en vue du transfert des acquis (ré- sultats technico-économiques, utilisation pédago- gique, …) à destination de l'appareil de formation.

La contribution à la diffusion des références tech- niques et pédagogiques acquises vers l’ensemble des établissements d'enseignement agricole.

4 cf. Annexe 2

5 y compris les DOM-COM

(10)

L’articulation avec l’action 146 était également l’un des objectifs de départ pour favoriser l’implication des EPLEFPA avec les professionnels sur leurs territoires.

En septembre 2009, le choix des 25 exploitations agri- coles mobilisées s'est fait en concertation avec l’ensemble des DRAAF/SRFD, l’inspection agricole et la DGER. Ces 25 exploitations étaient à dominante polyculture-élevage et grandes cultures.

En septembre 2010, 13 exploitations se sont enga- gées à leur tour7 ; le choix se portant plus sur des sys- tèmes horticoles, viticoles, maraîchers et arboricoles et des EPLEFPA engagés dans une démarche de conventionnement avec l’INRA ou l’ACTA pour jume- ler leur exploitation avec l’un de leurs centres8.

Un nouvel appel à candidature a eu lieu le 13 avril 20119 avec le recrutement de 5 nouvelles exploitations issues de l'enseignement agricole technique ou du supérieur, de l'enseignement public ou privé.

En septembre 2012, suite à la démission fin 2011 d'une exploitation10, 42 exploitations sont enga- gées dans l'action 16.

Gouvernance et animation de l’action 16

La DGER, pilote de l'action 16, confie la maîtrise d'ou- vrage de l'action au Bureau des initiatives de partena- riats et d'innovations (le BIPI) dépendant de la sous- direction de l'innovation (DGER-SDI) qui organise, en accord avec l'Inspection de l'enseignement agricole, les instances de gouvernance de la façon suivante :

Un comité de pilotage, le COPIL, qui supervise l’ensemble de la démarche de l’action 16 et qui s’assure de l’atteinte des résultats et cibles visés.

La DGER en assume la responsabilité. En plus de la DGER11, le COPIL est composé de la Bergerie nationale, de la DGPAAT, de l'ONEMA, de l'INRA, du RMT SdCI et de la FRCIVAM Pays de Loire.

La DGAL a été également associée aux COPIL initial de l’action 16.

6 L'action 14 de l'axe 2 du plan Ecophyto, plus connu sous le nom Ecophyto DEPHY a pour objectif de mutualiser les données de références sur les systèmes de culture "économes en produits phytopharmaceutiques" au sein d'un réseau national couvrant l'ensemble des filières de production et en associant les différents partenaires, et de valoriser le rôle des fermes appartenant à ce réseau.

7 Appel à candidature du 18 mai 2010 (note de service DGER/SDI/N2010-2062)

8 Mesure 6 des assises de l’enseignement agricole public

9 Note de service DGER/SDI/N2011-2055

10 L'exploitation de l'EPL Haut Anjou, site de Château Gontier

11 Représentée par le BIPI et l'Inspection de l'enseignement agricole.

Un comité technique composé de la DGER et de la Bergerie nationale de Rambouillet, a sélection- né les sites après les appels à projet de 2010 et 2011 et retenu les sites pour la période 2013/2015.

Un COST, comité d’orientation scientifique et technique, qui valide la méthodologie, les outils et liens avec l’action 14. La composition du COST est la suivante : DGER (BIPI et inspection), DGPAAT, DGAL, ONEMA, RMT SdCI, CEZ, re- présentants SRFD et EPLEFPA.

Entre 2009 et 2012, la DGER a aussi assuré la maî- trise d'œuvre de l'action par l'intermédiaire de l'anima- teur national du réseau thématique "Agronomie – Ecophyto", chef de projet.

Le comité de pilotage du 19 février 2013 confie à la Bergerie nationale de Rambouillet l'entière maîtrise d'œuvre du projet et redéfinit la composition des ins- tances de gouvernance de la façon suivante :

COPIL : BIPI, animateur national du réseau thé- matique "Agronomie – Ecophyto", Inspection de l'enseignement agricole, Bergerie nationale de Rambouillet.

COST : composition inchangée.

L’équipe projet de l'action 16 est animée conjointe- ment par l'animateur national du réseau thématique

"Agronomie – Ecophyto" et le chef de projet désigné par la Bergerie nationale de Rambouillet.

A l'équipe projet, composée de 4 chargés de mission de la Bergerie nationale de Rambouillet, sont associés 3 animateurs nationaux de réseaux thématiques du BIPI.

C’est donc un groupe composé de 8 personnes12 qui assure la mise en œuvre de l'action 16.

Méthodologie et outils de l'action 16

Méthodologie

Pour proposer et tester des hypothèses agronomiques favorables aux objectifs du plan Ecophyto, les exploi- tations s’appuient sur un diagnostic initial de leur ex- ploitation et l’élaboration de scenarii de démonstration et d'expérimentations agronomiques dans l'exploita- tion agricole.

A l'issue du diagnostic initial, l'exploitation propose un ou plusieurs scenarii d’évolution de ses systèmes de production et de culture. La présentation des scenarii

12 Pour un équivalent de 1,5 ETP

(11)

a été laissée à la libre appréciation de chaque site en 2010. A partir de 2011, une note de préparation des scenarii a été proposée afin de renseigner les objec- tifs, les stratégies et les systèmes de culture13 propo- sés en expérimentation agronomique.

Un suivi annuel du dispositif de démonstration permet de caractériser et de décrire les schémas décisionnels de chaque système et leurs résultats techniques, éco- nomiques et pédagogiques. Ce suivi s’appuie sur les travaux du Réseau Mixte Technologique "Système de cultures innovants"14 avec le conseil de l’INRA.

Si la production de références techniques est un ob- jectif important, l’objectif principal reste bien pédago- gique avec le transfert des expériences vers l’ensemble des apprenants et des enseignants des sites impliqués.

Le bilan pédagogique annuel demandé à chaque éta- blissement qui est à la fois quantitatif et qualitatif, a pour objectifs de rendre compte du lien "Technique- Pédagogie" et de capitaliser les ressources ou scéna- rii pédagogiques produits.

Ce bilan s’appuie sur un état des lieux des actions pédagogiques au travers des situations pédagogiques et des productions réalisées. Une analyse des réus- sites, des difficultés et des freins a été réalisée pour évaluer les transferts internes ou externes auprès des différents publics visés.

Depuis juin 2013, un groupe de travail composé d’une dizaine d’acteurs de l’action se réunit régulièrement pour affiner le cade d’analyse présenté dans la qua- trième partie de ce rapport.

Outils mobilisés Pour le diagnostic

Au démarrage du projet, deux outils ont été proposés aux exploitations afin de leur permettre de réaliser un diagnostic initial (diagnostic Année 0) :

Dialecte, cet outil permet une lecture globale de l’impact de l’activité agricole sur le secteur envi- ronnemental (préservation de la biodiversité, effi- cience énergétique, préservation de la ressource

13 Des sessions formations sur les schémas décisionnels organisées avec le RMT SdCI ont permis de diffuser et d'ancrer l'approche SdC.

14 RMT SdCI est piloté depuis 2008 par Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne.Il a pour objectifs de :

1- mettre en place un réseau de compétences ;

2- proposer des démarches opérationnelles pour la conception et l’évaluation des systèmes innovants

3- organiser un réseau d’expérimentations multilocal et pluriannuel pour tester les plus prometteurs.

en eau,…)15. Il dispose d’une mise en ligne et d’un accès intranet pour accéder à l’action 16.

IDEA, cet outil calcule des indicateurs de durabili- té de l’exploitation agricole16. C’est un outil cou- ramment utilisé en pédagogie

Ces deux diagnostics ont été complétés par le calcul de l'IFT17, indicateur de dépendance aux produits phy- tosanitaires (PP).

L’objectif de ce diagnostic initial est de :

Caractériser le système de production (SdP) et les systèmes de culture (SdC) de l'exploitation ; Evaluer l'autonomie et la robustesse des SdP et SdC ;

Mesurer l'utilisation des produits phytosanitaires ; Repérer les autres enjeux agro-écologiques de l'exploitation.

De manière optionnelle d’autres outils étaient utili- sables : Planète, IBEA, Indigo, Diaphyt, Stephy, Sys- terre…

Pour la diffusion et le transfert

Pour la diffusion et le transfert, une conférence spéci- fique de l’action 16, ouverte sur « FirstClass » (serveur de l’enseignement agricole) à tous les établissements permet d’échanger, de diffuser et de communiquer sur l’actualité et les ressources de l’action 16. Cette confé- rence réunit plus de 150 utilisateurs.

Chaque établissement a le libre choix de ses outils pour réaliser le transfert ou la diffusion. Toutefois, une illustration de l’action 16 a été réalisée à partir de « 4 pages » illustrant les travaux réalisés sur trois ans et communiqués sous forme de tirage en novembre 2013 en plus de deux « 4 pages » nationaux et de ce rap- port trisannuel, destinés à être diffusés.

Suivi annuel

Un suivi annuel a été mis en place de 2010 à 2012 avec les éléments méthodologiques suivants :

15 DIALECTE a été élaboré par l’association SOLAGRO en collaboration avec la Chambre Régionale d’Agriculture de Midi- Pyrénées, la Chambre d’Agriculture de Haute-Garonne et l’ADVA (Association Départementale de Vulgarisation Agricole – Haute-Garonne) ; sur la base du diagnostic (DAE 1), mise en place et testé par SOLAGRO en 1994.

16 La méthode IDEA (indicateurs de durabilité des exploitations agricoles) : une démarche pédagogique, Vincent Briquel, Lionel Vilain, Jean-Louis Bourdais, Philippe Girardin, Christian Mouchet et Philippe Viaux, mars 2001.

17 Mis au point au Danemark, l’Indice de Fréquence de Traitement permet d’évaluer la pression phytosanitaire exercée sur chaque parcelle.

(12)

Réalisation d’un bilan d’étape sur le dispositif agronomique et bilan partiel pédagogique et des transferts.

Bilan définitif annuel mettant l’accent sur les résul- tats techniques annuels, l’enquête DIALECTE et le bilan pédagogique et des transferts de l’action.

Dès 2011, l’accent a été mis sur les résultats à l’échelle des systèmes de culture (fiches à remplir is- sus du RMT SdCi).

Diagnostic de fin des trois ans (2012)

Les exploitations, entrées dès 2009, ont réalisé les enquêtes IDEA et DIALECTE, le bilan trisannuel des expérimentations par système de culture, le bilan pé- dagogique, un "4 pages" de résultats et les perspec- tives 2013/2015.

Les exploitations entrées après 2010 ont réalisé l’enquête DIALECTE, une présentation partielle des résultats agronomiques par système de culture et les perspectives 2013-2015.

Les exploitations engagées dans l'ac- tion 16

Tableau 1 - Les exploitations de l’action 16 entre septembre 2009 et 2012

Exploitations dès… …2009 …2010 ….2011 ...2012

EPLEFPA hors DOM 23 33 35 34

DOM 2 4 4 4

Enseignement supé-

rieur 1 3 3

Enseignement privé 1 1

Total 25 38 43 42

La perte d’une exploitation en 2012 par rapport à 2011 est liée à la démission de Château-Gontier en Pays de Loire qui, tout en suivant le plan Ecophyto, a choisi d’évoluer vers l’agriculture biologique.

Par la nature de leur système de production et leur localisation géographique (voir carte ci-contre), les 42 exploitations engagées dans l'action 16 constituent un réseau représentatif des diversités des situations agro-écologiques et des systèmes de production agri- coles présents sur le territoire français.

Les sous-groupes thématiques de l’action 16

En novembre 2011, l'équipe projet constitue 4 sous- groupes thématiques pour optimiser la mise en com- mun et la capitalisation des processus d’innovation, des résultats agronomiques et des retours d'expé- riences pédagogiques.

Graphique 1 - Localisation des 42 exploitations de l'action 16

Sous-groupe "Grandes cultures"

Co-animé par la Bergerie nationale et Jean-Robert Moronval de l'EPL de Chambray.

Ce sous-groupe comporte à la fois des exploitations exclusivement en grandes cultures et des exploitations en polyculture-élevage où la partie grandes cultures constitue un atelier identifiable et significatif.

Sous-groupe "Polyculture - Elevage"

Animé par la Bergerie nationale

Le sous-groupe a démarré plus tardivement en 2012.

Ce sous-groupe a des liens étroits avec le sous- groupe "Grandes cultures" du fait de l’appartenance simultanée aux deux groupes pour plusieurs exploita- tions.

Sous-groupe "Viticulture - Arboriculture"

Co-animé par Philippe Cousinié (BIPI), Alice Wanne- roy de l’EPL d’Amboise et Patrice Saussac de l'EPL d’Aubenas

Ce sous-groupe compte 8 exploitations viticoles et 4 arboricoles. Ce groupe intègre également des exploi- tations hors action 16 à travers le réseau interrégional Sud-est initié par Montpellier SupAgro, exploitations qui ont aussi pour objectif d’utiliser l’exploitation viti- cole comme support pédagogique pour l'établissement d'enseignement agricole auquel elles sont associées.

(13)

Sous-groupe "Horticulture"

Co-animé par Régis Triollet, animateur national du réseau "Horticulture et paysage" et Eric Duclaud de l'EPL d’Angers

Ce groupe a une existence propre grâce au réseau thématique national qui se réunit régulièrement et qui permet d’échanger sur Ecophyto. L’EPL d’Angers en assure la coordination en croisant la thématique Eco- phyto avec les rencontres du réseau des exploitations horticoles. Des liens se font également avec des ex- ploitations hors action 16.

Autres actions en synergie avec l’action 16

L'action 14 du plan Ecophyto

En plus de l’action 16, 26 exploitations sur 42 sont également impliquées dans l’action 14 (DEPHY) et mènent en parallèle des essais en plus de l’action 16 ou en synergie. L’action 16 a eu un rôle facilitateur pour l’action 14 et la mise en place de l’action 14 a créé des liens avec le réseau professionnel local.

BiodivEA18

Cette action de biodiversité est présente dans 8 ex- ploitations (Angers, Arras, Aubenas, Avignon, Carcas- sonne, Chambray, Quetigny et Quimper) et complète bien l’action 16 sur le plan de la biodiversité. La pré- sence simultanée de cette action a amené plusieurs sites à adopter une approche de plus en plus agro- écologique ou agro-écosystémique.

Plan "Agriculture biologique : horizon 2012"

Avec 12 % de SAU en moyenne, l’agriculture biolo- gique (AB) n’est pas plus représentée dans l’action 16 que dans l’ensemble des 189 EPLEFPA (SAU en AB proche de 15 %). Toutefois les stratégies choisies dé- notent d’un choix plus affirmé en polyculture élevage que dans les autres productions et des stratégies très inégales d’un site à un autre du point de vue de l’innovation. Il est donc important d’aborder l’AB par les leviers agronomiques qui ont été mis en œuvre.

18 En 2010, l’appel à projets 'BiodivEA' est lancé par la DGER, en partenariat avec le Ministère en charge de l’Ecologie, afin de renforcer la mobilisation de l'enseignement agricole sur la thématique de la biodiversité. L’action vise globalement à engager une réflexion et des actions pour mieux concilier production agricole et bon état de la biodiversité.

Aujourd’hui en 2012, ce sont 18 établissements d’enseignement agricole, répartis dans toute la France, qui sont engagés dans ces actions.

(14)

Partie 2 - Synthèse technique et résultats globaux

Cette deuxième partie a pour objectif de rendre compte des différentes expérimentations mise en places dans les exploitations des établissements d’enseignement agricole et visant à tester et valider des hypothèses agronomiques favorables aux objec- tifs du plan Ecophyto.

Dans la mesure où certaines exploitations se sont en- gagées tardivement dans le dispositif, nous avons fait le choix de présenter les stratégies agronomiques des 38 exploitations sur 42 ayant au moins, en septembre 2012, une année entière d’engagement dans l’action 16.

Tableau 2 - Répartition des 38 exploitations en fonction de leur durée d’engagement dans l’action 16.

3 ans 2 ans 1 année entière

22 exploitations 11 exploitations 5 exploitations

Engagement des exploitations dans l’action 16

Les 38 exploitations retenues pour l’analyse qui suit ont, en moyenne, engagé 78% de leur SAU ; la SAU restante étant en général réservé pour d’autres ate- liers de production ou pour d’autres expérimentations.

Graphique 2 – Distribution des 38 exploitations en fonction de leur SAU impactée par l’action 16

Diversité des enjeux locaux

Insérées dans un territoire, les exploitations de l’enseignement agricole s’efforcent de répondre aux enjeux agro-écologiques du territoire.

Améliorer la qualité de l’eau dans les zones de captage en réduisant les teneurs en pesticides et en nitrates.

Renforcer l’autonomie alimentaire des élevages en réduisant d’une part les achats alimentaires et

d’autre part les apports d’intrants pour les cul- tures.

Préserver la biodiversité est un enjeu local as- socié aux zones Natura 2000, à l’action BiodivEA et à la recherche d’alternatives dans la réduction d’intrants.

Maintenir et améliorer la fertilité des sols par la mise en place de techniques culturales simpli- fiées, l’introduction de couverts végétaux ou de nouvelles espèces, l’allongement des rotations…

S’engager dans la transition agro-écologique en réorientant les systèmes de production vers l’agriculture biologique, l’agroforesterie...

L’action 16 a permis de favoriser les réponses à tous ces enjeux en permettant aux exploitations d’évoluer vers des systèmes de culture de plus en plus éco- nomes et rentables sur le plan financier. Cet effet s’est également traduit par une amélioration des trois piliers de l’agriculture durable (voir les enquêtes IDEA et DIALECTE). La prise en compte des enjeux locaux a donc été un facteur important de motivation dans l’implication dans l’action 16.

Présentation des systèmes de cultures

Un système de culture (SdC)19 est un ensemble des modalités techniques mises en œuvre sur une parcelle ou un ensemble de parcelles agricoles traitées de ma- nière identique dans un contexte pédoclimatique don- né.

Chaque SdC se définit par :

La nature des cultures et leur ordre de succes- sion.

Les itinéraires techniques appliqués à ces diffé- rentes cultures, ce qui inclut le choix des variétés pour les cultures retenues.

Les systèmes de culture innovants « …sont des systèmes de culture construits en vue d'atteindre des objectifs renouvelés, orientés vers des enjeux émer- gents et évalués selon les priorités des agriculteurs, des filières et de la société. ».

Et le processus d’innovation « …consiste à cons- truire de nouvelles combinaisons de techniques et de

19 Définition du RMT SdCI d’après Sebillotte (1990)

(15)

cultures existantes, autant qu’à introduire des tech- niques et cultures nouvelles. » 20)

Le tableau ci-dessous montre la répartition des 128 SdC impactés par l’action 16. Sachant que dans chaque exploitation, plusieurs productions peuvent coexister, nous avons indiqué le nombre d’exploitations qui correspondent à chaque type. Ainsi, les 38 SdC en grandes cultures sont présents sur 15 exploitations soit 40 % des 38 exploitations analysées.

Tableau 3 - Distribution des SdC dans les 38 exploitations

Type de SdC Nb de SdC Nb d’EA

Grandes cultures (GC) 38 15

Polyculture élevage (PE) 28 13

Viticulture (Viti) 24 9

Arboriculture (Arbo) 19 6

Horticulture (Horti) 8 4

Polycultures tropicales (PC trop) 11 3 Notons aussi que 52 % des SdC concernent des cul- tures annuelles et sont présents sur plus de la moitié des exploitations.

Graphique 3 - Nombre de SdC dans les exploitations

Le nombre moyen de SdC par exploitation est de 3,4 mais 13 exploitations (soit 34 % de l’échantillon) ont plus de 3 SdC impactés par l’action 16.

Présentation des leviers agrono- miques mis en œuvre par les exploita- tions

Les innovations agronomiques (ou leviers) mises en œuvre ont pour objectif de faire évoluer les SdC vers une réduction en produits phytosanitaires tout en pre- nant en compte des enjeux locaux.

20 Meynard, 2012, La reconception est en marche ! Conclusion au Colloque « Vers des systèmes de culture innovants et performants : De la théorie à la pratique pour concevoir, piloter, évaluer, conseiller et former », Innovations Agronomiques 20, 143-15

Les types d’innovation

Le tableau suivant repend les principaux types d’innovation suivant la typologie ESR21 qui nous a servi à lire et à caractériser les stratégies d'innovation mises en œuvres par les exploitations et présentées dans les pages suivantes.

Tableau 4 - Grille d'analyse ESR

Efficience (E)

Les changements au sein d’un système visent à réduire la consommation et le gaspillage de ressources.

L’objectif est d’optimiser le fonctionnement actuel du système. Les changements sont donc d’ampleur limitée et peu dispendieux (raisonnement des apports d’intrants)

Ex. Optimisation des méthodes de traitement (date d’application, réglage du matériel)

Ne réduit pas pour autant la dépendance aux intrants

Substitution (S)

Certains produits ou composantes du système sont remplacés par d’autres pour permettre un moindre impact environnemental. L’objectif est de faire fonctionner le système de façon similaire mais en substituant certaines de ses composantes à d’autres.

Les changements sont donc plus importants et plus complexes à mettre en œuvre.

Ex. Utilisation de biopesticides ou agents de contrôle biologiques

Ne remet pas en cause le fonctionnement du système

Reconception (R)

A ce niveau, les causes des problèmes sont résolues par une transformation de l’ensemble du système.

L’objectif est de repenser l’intégralité du fonctionnement du système pour répondre aux nouvelles exigences qui lui sont adressées. Les changements sont logiquement beaucoup plus importants et plus longs à mettre en œuvre.

Ex. Renforcement des défenses naturelles des espèces cultivées (génétique, architecture, associations) ou modification majeure des rotations en grandes cultures.

Modifie les composantes et mode de gestion de l’agrosystème

Graphique 4 - Types d’innovation par système de production (en % des innovations mises en œuvre)

21 S.B. Hill, R.J. MacRae, 1995, “Conceptual framework for the transition from conventional to sustainable agriculture”, Journal of sustainable agriculture

(16)

Dans la grande majorité des 38 exploitations, nous observons des innovations de rupture ou de reconcep- tion des SdC avec généralement une combinaison d’innovations et de leviers agronomiques. Toutefois, les SdC en polyculture-élevage et grandes cultures s’orientent plus facilement vers ce type d’innovations.

Les leviers agronomiques mis en œuvre

Tableau 5 - Leviers agronomiques mis à l'épreuve par les ex- ploitations engagées dans l'action 16

Stratégie Leviers ou orientations Nb d'EA E

Réduction des fongicides 6

Adaptation de la pulvérisation 3

Variétés résistantes 12

S

Lutte biologique 8

Enherbement 9

Désherbage mécanique 24

Paillage, mulch, BRF22 4

R

Agroforesterie 2

Ajout de légumineuses ou autonomie

alimentaire 6

Associations culturales 3

Biodiversité 8

Conversion AB partielle 10

Conversion AB totale 3

Introduction d’une nouvelle espèce

végétale 2

Ecopâturage 1

Apport de matière organique (engrais

verts, compostage..) 6

Intercultures, engrais verts 6

Rotations (allongement) 24

TCS (techniques culturales simplifiées

ou travail du sol limité) 3

La majorité des sites s’appuient sur divers leviers agronomiques. Il est donc important d’étudier pour chaque SdC la stratégie mise en place.

Trois leviers ont une diffusion plus large que les autres :

Allongement des rotations en systèmes « Grandes cultures » et « Polyculture – Elevage » ;

Désherbage mécanique (toutes les productions) ; Choix de variétés résistantes ou tolérantes aux maladies (notamment en GC et arboriculture : pommes).

Chaque SdC étudié dans l’action 16 est spécifique avec des objectifs propres et un choix de leviers agro- nomiques qui se combinent entre eux d’une manière spécifique. Ainsi les 128 SdC étudiés dans l’action 16

22 Bois Raméal Fragmenté

présentent une très grande diversité de leviers agro- nomiques qu’il pourrait être fastidieux de lister. Nous avons regroupé les innovations par grands axes qui intègrent des combinaisons variables de leviers agro- nomiques (tableau suivant). Cinq axes se différen- cient, trois selon les principales familles de bio- agresseurs et deux qui amènent à reconcevoir les SdC (agronomie ou agro-écologie).

Tableau 6 - Tableau des principaux axes d’innovations de l’action 16

Axes

d’innovations Types exploitations E Maîtrise des

maladies

4 cas en viticulture

Réduction des fongicides et adaptation de la pulvérisation

S Maîtrise des adventices

5 cas en enherbement total ou partiel et 16 en travail mécanique

Maîtrise des ravageurs

3 cas en lutte biologique, filet Carpo- capse en arbo (Avignon)

R Agronomie 19 pour les rotations avec divers leviers, cas particuliers à développer

Agroécologie 7 dont 5 en AB (conversion à l’AB), 2 en agroforesterie et 1 en biodiversité Ces axes renvoient plus à des stratégies d’innovations plus qu’à des leviers agronomiques. Nous avons donc identifié les principaux leviers agronomiques en fonc- tion des stratégies et des axes d’innovation. Ces axes constituent des priorités stratégiques d’innovation des exploitations agricoles mais ils sont souvent combinés entre eux.

Tableau 7 - Principaux leviers agronomiques mis en œuvre Axes

d’innovations Principaux leviers agronomiques E Maîtrise des

maladies

SDN23, pulvérisateurs, variétés résis- tantes, décalage apports azoté, réduction des doses et des passages, réduction d’intrants, densité semis ou plantation, taille, éclaircissage, suivi épidémiolo- gique

S Maîtrise des adventices

Enherbement ou inter-rangs, désherbage mécanique, mulch, paillage, BRF, cou- verts végétaux

Maîtrise des ravageurs

Lutte biologique, confusion sexuelle, lutte physique (filets), piégeage et comptage, nettoyage des feuillages et branches R Agronomie Rotation allongée, diversification des

rotations et assolements, légumineuses, cultures nettoyantes (lin, sarrasin, mé- teil), variétés tolérantes, faux semis, techniques simplifiées, densité faible, intercultures, cultures associées, fertilité des sols, non labour, biodiversité Agroécologie Diversification végétale, variétés adap-

tées, fertilité des sols, biodiversité, cou- verts végétaux, agroforesterie, architec- ture parcelle, aménagement paysager, écopâturage

23 Stimulateurs des défenses naturelles des plantes (ex : micro dose de sucre seul ou associé)

(17)

Graphique 5 - Nombre de leviers agronomiques mobilisés dans les exploitations

En moyenne, une exploitation articule 7,3 leviers agronomiques dans sa stratégie d’innovation avec une variabilité de 2 à 14 leviers. L’orientation productive a une forte influence sur le nombre moyen de leviers par exploitation qui est plus élevé en grandes cultures (9 leviers) et en polyculture élevage (8 leviers) plutôt qu’en viticulture (6 leviers), arboriculture et polycul- tures tropicales (5 leviers).

Performance des SdC innovants tes- tés sur 3 ans

Les résultats actuels ne permettent pas d’établir un bilan précis des performances des SdC. Cet objectif est prévu pour la période 2013/2015 à partir d’indicateurs de performance qui seront testés dès 2014.

L’objectif de la performance est de pouvoir choisir un système en fonction de ses potentiels. Les indicateurs de performances sont destinés à aider au choix de SdC. La performance d’un SdC s’appuie sur des indi- cateurs de résultats comme ceux issus de l’évaluation multicritères.

La performance qui nous intéresse ici est triple, envi- ronnementale, sociale et économique. Elle s’adresse à des SdC qualifiés d’économes pour respecter l’objectif Ecophyto.

La performance est utilisée dans un processus d’évaluation, elle permet d’analyser l’efficience d’un SdC.

Dans un premier temps, nous étudierons le niveau de réduction en produits phytosanitaires à partir de l’indicateur IFT qui traduit le niveau d’économie en pesticides en se basant sur une référence.

La référence IFT choisie est celle de l’action 14, DEPHY 201224 qui a l’avantage de distinguer les SdC

24 http://agriculture.gouv.fr/reseau-dephy-bilan-2012

en grandes cultures et en polyculture élevage. Le taux IFT est calculé à partir de la référence IFT DEPHY régionale25.

Par analogie avec l’action 14, nous avons défini deux types de systèmes économes :

Système très économe où le taux IFT est au moins inférieur de 50 % de la référence IFT DEPHY 2012

Système économe où le taux IFT est compris entre 50 % et 70 % de la référence IFT DEPHY 2012

Comme pour DEPHY, nous avons pris deux condi- tions pour identifier les systèmes économes :

Apport d’azote supérieur à 170 kg/ha. A priori nous n’avons identifié aucun SdC qui serait dans ce cas de figure. Toutefois, un suivi sera fait sur cet indicateur entre 2013 et 2015.

IFT herbicide inférieur à l’IFT de référence. Nous avons identifié un seul cas de SdC économe qui ne répond pas à cette condition.

Par ailleurs, nous avons aussi distingué les SdC sans pesticides de type AB (en cultures annuelles) en les nommant « SdC sans pesticides ».

Les systèmes économes en intrants

Parmi les 128 SdC recensés (voir précédemment), 38 d'entre eux26 n'ont pu être caractérisés fautes de don- nées complètes et sur les 90 SdC restants, on compte :

14 SdC sans pesticides (SdC SP), soit 11 % des SdC ;

36 SdC très économes (SdC Té), soit 28 % des SdC ;

16 SdC économes (SdC é), soit 13 % des SdC.

24 Systèmes non économes (SdC Né) soit 19 %,

25 Le calcul du taux IFT est le suivant :Taux IFT =moyenne de l’IFT du SdC sur 3 ans/IFT DEPHY régional 2012

26 Le niveau important de données manquantes s’explique pour les raisons suivantes :

- Absence de références (notamment en arboriculture, horticulture et Polycultures tropicales)

- Données des SdC incomplètes ou SdC exclus c’est à dire non abordés en tant que SdC mais plutôt comme itinéraires techniques.

(18)

Tableau 8 - Systèmes économes identifiés par type de produc- tion (2013)

Type de SdC

SdC SP SdC Té SdC é SdC Né Données manquantes

GC 5 11 9 7 6

PE 7 11 0 2 8

Viti 0 8 5 10 1

Arbo 0 4 2 5 8

Horti 1 2 0 0 5

PC trop 1 0 0 0 10

Total 14 36 16 24 38

Les systèmes économes identifiés sont essentiel- lement présents en grandes cultures (25 SdC) et en polyculture-élevage (18 SdC).

En polyculture-élevage, on s’oriente plutôt vers des systèmes sans pesticides ou vers des sys- tèmes très économes.

En viticulture, 13 SdC sont économes mais 10 ne le sont pas du fait des contraintes observées sur cette production. Les données restent encore in- complètes en arboriculture, horticulture et cultures tropicales (DOM).

Les SdC sans pesticides se situent plutôt en poly- culture-élevage et en grandes cultures du fait des innovations de reconception.

Ces données de l’action 16 restent toutefois encore incomplètes du fait de l’entrée tardive dans l’action de 16 sites sur 38 et de l’insuffisance de références IFT en arboriculture, horticulture et cultures tropicales.

Cependant, les systèmes dont les données sont man- quantes sont majoritairement économes mais cela reste à objectiver.

Les limites de l’analyse IFT

Les limites reposent sur les points suivants :

Limite liée à l’IFT lui-même qui ne traduit pas tout et n’est qu’un indicateur de pratiques qui n’indique ni le niveau de toxicité ni le niveau d’impact sur le milieu. Cet indicateur peut également fluctuer en fonction des évolutions d’homologation de pro- duits.

Limité liée aux données elles-mêmes parfois peu homogènes (risque de confusion entre SdC et iti- néraire technique) et qui restent incomplètes, no- tamment sur l’année 2009 et en moindre mesure sur 2010.

Limite liée à la référence DEPHY qui n’est pas une moyenne mais un IFT indicatif avec une signi- fication relative qui reste plutôt élevé (à 1,2 IFT

par rapport à la moyenne) et se base sur une an- née donnée (2006) avec un effet climatique qui n’est pas lissé. Cette référence tend donc à sous- estimer le niveau des IFT mesurés. Toutefois, la référence Ecophyto est bien l’IFT issue de 2006 ce qui en fait une référence officielle. L’évolution en termes d’homologation de produit biaise éga- lement une comparaison entre l’IFT de référence et des IFT calculés 5 ou 6 ans plus tard.

Les limites liées au calcul des moyennes. Les moyennes calculées ont été faites entre systèmes de culture sans tenir compte de la part relative de la SAU engagée. Le calcul peut donc fausser le résultat.

Ainsi l’année 2009 comporte en général 75 % des IFT et 2010 concerne au moins 70 % de données pour près de 100 % de données en 2011 et 2012. Les IFT moyens présentés sont donc relativement incomplets pour 2009 et 2010 tandis que les deux autres années (2011 et 2012) sont bien représentatives de l’échantillon.

La comparaison de l’IFT est donc intéressante en pre- nant l’IFT moyen sur 3 ans (2010 à 2012) et en le comparant d’une part à l’IFT DEPHY et d’autre part à l’IFT initial (2009) avec des précautions compte tenu des limites déjà évoquées. Les graphiques suivants montrent également des tendances d’évolution des pratiques.

Nous avons également analysé la variabilité à travers l’écart-type de chaque groupe.

L’analyse porte sur les 22 exploitations qui ont réalisé trois années d’expérimentations complètes et parfois quatre (entrée en 2009 dans l’action). Nous y avons rajouté toutes les exploitations entrées en 2010 qui avaient également trois années de résultats.

Nous avons dû limiter l’analyse aux trois principales productions par manque de références IFT dans les autres (arboriculture, horticulture et polycultures tropi- cales).

Les SdC SP n’ont pas été intégrés dans l’analyse à l’exception de la viticulture où ils ont été traités à part.

Certains cas de SdC seront repris avec leurs straté- gies mises en œuvre à la suite des résultats IFT.

Résultats IFT en grandes cultures

Nous avons analysé un groupe de SdC innovants et économes composé de 10 exploitations et 20 SdC dont 11 sont très économes et 9 économes suivant la définition DEPHY.

(19)

Graphique 6 - IFT des SdC grandes cultures

L’IFT triennal est en baisse de 35 % par rapport à 2009 et l’IFT triennal moyen du groupe se situe à – 54 % de l’IFT DEPHY. L’écart-type est de 17 % ce qui dénote une variabilité élevée.

Ce groupe a atteint l’objectif du plan Ecophyto en s’appuyant sur un ensemble de leviers agronomiques basé largement sur la reconception : rotation allongée avec introduction de légumineuses, désherbage mé- canique pour une partie, variétés résistantes, diminu- tion du labour suivie d’autres leviers variables selon les sites.

Les clés du succès en grandes cultures se situent à trois niveaux :

Choix d’innovations de rupture (allongement de rotation) et combinaison de nombreux leviers agronomiques.

Appartenance de 6 sites sur 10 au RMT SdCI qui apporte un conseil supplémentaire et une certaine antériorité dans les démarches d’innovation (2008).

Enjeux locaux forts autour de l’eau, des sols et de la réduction des intrants qui motivent les change- ments de pratiques.

Résultats IFT en polyculture élevage

Le groupe suivant comprend 6 exploitations et 11 SdC, tous très économes, en excluant toute exploita- tion en AB. Nous avons toutefois inclus 2 SdC en con- version AB issus de Coutances (AB en 2013).

Les résultats du groupe montrent une baisse de 19 % par rapport au démarrage dans l’action 16 (IFT trien- nal comparé à l’IFT 2009) et un écart de – 69 % de l’IFT triennal par rapport à l’IFT de référence. L’écart type (15 %) est moins élevé qu’en GC compte tenu d’un regroupement des résultats en deçà de – 50 % de l’IFT DEPHY.

Graphique 7 - IFT des SdC polyculture élevage

Les clés du succès en polyculture élevage se situent à trois niveaux :

Comme pour les SdC en grandes cultures, le choix d’une stratégie à dominante reconception avec une forte introduction de légumineuses.

Les enjeux locaux autour de l’autonomie alimen- taire et de la réduction d’intrants qui ont motivé les changements de pratiques.

L’importance de la prairie et des fourrages dans la SAU qui favorisent une forte diminution d’intrants.

Résultats IFT en viticulture

Ce graphique a été réalisé à partir de 6 exploitations en excluant les 5 SdC en AB. Sur les 8 SdC exami- nés, 5 sont très économes et 3 économes.

Graphique 8 - IFT des SdC en viticulture

La diminution de l’IFT est marquée avec en moyenne triennale – 38 % par rapport à 2009 et un niveau de - 52 % par rapport à l’IFT de référence soit conforme à l’objectif du plan Ecophyto et ce malgré une année 2012 en fort recul du fait de la contrainte climatique.

L’effet année est donc beaucoup plus pénalisant en viticulture. La viticulture y est d’autant plus sensible que les innovations se classent en efficience et substi- tution plutôt qu’en re-conception. L’écart-type de 13 % est à mettre en lien avec la taille de l’échantillon ce qui traduit une variabilité assez importante.

Les clés du succès en viticulture se situent à trois ni- veaux :

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