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– Présentation de quelques systèmes de culture innovants

Dans le document Axe 2 - Action 16 (Page 22-42)

Les pages précédentes se sont attachées à présenter la performance des systèmes de culture innovants testés à travers le seul IFT, les pages à venir ont pour obtenir de présenter rapidement 9 systèmes de cultures innovants dans diverses productions. La présentation de ces systèmes de cultures s’appuiera sur un schéma décisionnel27 permet-tant de rendre compte des leviers et combinaisons de techniques destinée à répondre à un objectif de production.

SdC innovants en « grandes cultures »

Ce sont 32 SdC28 qui ont été analysés dont 5 sans pesticides, 11 très économes, 9 économes et 7 non économes (en général systèmes en conventionnel ou raisonnés). 6 SdC ont été exclus du classement par manque de données.

L’ensemble des leviers agronomiques mobilisés dans les SdC grandes cultures est recensé dans le tableau ci-dessous

Tableau 9 - Principaux leviers agronomiques mis en œuvre en grandes cultures

Axes d’innovations Principaux leviers agronomiques

E Maîtrise des maladies Variétés résistantes, décalage apport azote, densité, observations (BSV) S Maîtrise des adventices Travail mécanique, faux semis, semis sous couvert, date de semis

Maîtrise des ravageurs Protection intégrée, lutte biologique

R Agronomie Rotation allongée, non labour, légumineuses, méteil, cultures associées, intercultures Agroécologie AB, biodiversité (haies, corridors écologique…), diversification

Les exploitations combinent de 5 à 14 leviers agronomiques pour une moyenne de 9 avec dans la grande majorité des cas l’allongement de la rotation, le désherbage mécanique et les faux semis. Ce sont les différentes combinai-sons utilisées qui permettent d’obtenir des réductions d’IFT plus ou moins importantes.

27 Cf Annexe 5

28 Cf. données techniques en annexe 6

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL d’Auxerre (89) Tableau 10 - Présentation synoptique du SdC d’Auxerre (89) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique 3 types de sols :

Sols peu perméables, difficiles à travailler

Sols peu profonds avec un potentiel de rendement limité Sols sableux classés zones humides

Climat continental : froid et humide l’hiver ; chaud et sec l’été Contexte sociotechnique Déficit de main d’œuvre et exploitation très diversifiée

Rotation Pois de printemps – colza – blé – orge d’hiver – chanvre – blé – orge de printemps Leviers mobilisés Allongement de la rotation

Faux semis

Dates de semis retardées Choix de variétés peu sensibles Mélange de variétés sur colza Désherbage mécanique Ajustement de la fertilisation N

Points de vigilance Confirmer la réduction progressive des IFT et la robustesse du système Système décisionnel 1 - Auxerre (89)

Commentaires

Ce système de culture présente une réduction de 71% de l’IFT (IFT = 1.67 en moyenne sur 3 ans) par rapport à l’IFT régional (=5.9). Il s’agit donc d’un système économe. D’autre part l’évolution des marges est positive.

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Chartres (28) Tableau 11 - Présentation synoptique du SdC de Chartres (28) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique Limons profonds Contexte sociotechnique Zone vulnérable

Essais systèmes mis en place en partenariat avec la chambre d’agriculture d’Eure et Loir Rotation Pois ou féverole de printemps – Blé dur – colza – blé tendre – orge de printemps Leviers mobilisés Diversification de la rotation

Déchaumages en intercultures Dates de semis retardées pour le blé

Choix de variétés rustiques (colza et blé tendre) Réduction des apports d’azote

Désherbage mécanique

Points de vigilance Maîtrise des techniques liées à l’introduction du désherbage mécanique Système décisionnel 2 - Chartres (28)

Commentaires

Sur 3 ans les IFT H et IFT HH de ce système sont réduits de 53% et 50% par rapport à la référence régionale : IFTH SdC = 0.8 et IFTH régional = 1.7 et IFTHH SdC = 1.6 et IFTHH régional =3.2.

D’autre part la marge brute sur 3 ans de ce système de culture est de 931 €/ha et la marge directe sur 3 ans est de 687 €/ha. Les objectifs économiques fixés sont d’obtenir une marge brute comprise entre 900 et 1000 €/ha et de con-server des résultats économiques proches des exploitations du CRDA de la Beauce chartraine. La marge brute de ce groupe est de 900 €/ha en 2013. Les objectifs sont donc atteints.

Enfin les charges directes sont également analysées. L’objectif est de minimiser l’écart entre les charges directes du système expérimenté et celles d’un système raisonné. Ainsi les charges directes 2009-2012 sur un système raisonné sont de 207€/ha alors que le système de culture expérimenté présente des charges directes à 244 €/ha, soit 18% de charges directes en plus. Cependant ces systèmes intégrant du désherbage mécanique nécessitent un apprentissage des nouvelles techniques afin de réduire cet écart essentiellement lié au désherbage mécanique.

SdC innovants en « Polyculture Elevage »

C’est dans ce groupe de 20 SdC29 que l’évolution vers des SdC en AB est la plus fréquente et l’on y en rencontre 7 sans pesticides ou en fin de conversion AB. On y trouve 11 systèmes très économes et aucun de type économe strict. Cela traduit d’emblée un niveau bas en utilisation de produits phytosanitaires. On y trouve 2 SdC non éco-nomes dans des systèmes témoins comme en grandes cultures (conventionnel ou raisonné). Au total ce sont 20 SdC qui ont été analysés. Enfin, 8 SdC n’ont pas été classés par manque de données.

L’ensemble des leviers agronomiques sont mentionnés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 12 - Principaux leviers agronomiques mis en œuvre en polyculture élevage

Axes d’innovations Principaux leviers agronomiques

E Maîtrise des maladies Variétés résistantes, décalage apport azote, densité, observations (BSV) S Maîtrise des adventices Travail mécanique, faux semis, semis sous couvert, date de semis

Maîtrise des ravageurs Protection intégrée, lutte biologique

R Agronomie Rotation allongée, non labour, légumineuses, méteil, cultures associées, intercultures, mélanges de variétés

Agroécologie AB, biodiversité (haies, corridors écologique…), diversification

Les leviers agronomiques utilisés sont assez comparables à ceux observés en cultures annuelles. Le nombre de le-viers combinés entre eux varie de 6 à 12 avec une moyenne de 8. La baisse de l’IFT est liée à l’importance des four-rages et de divers types de prairies dans l’assolement.

29 cf. Annexe 7

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Quetigny (21) Tableau 13- Présentation synoptique du SdC de Quetigny (21) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique 75% de sols argilo-calcaires profonds et 25% de sols superficiels gravelo-caillouteux calcaire Températures échaudantes en mai, juin, juillet.

Déficit hydrique en juin, juillet et août Contexte sociotechnique Zone vulnérable.

Travail en partenariat avec la station expérimental de l’INRA de Dijon

Rotation Luzerne/dactyle (3 ans)/(Blé tendre d’hiver/Orge d’hiver/Pois d’hiver/Blé tendre d’hiver/tournesol) x 3 Leviers mobilisés Allongement et diversification de la rotation, décalage des dates de semis, labour 1/3 année, déchaumage,

désherbage mécanique, choix de variétés rustiques, lutte chimique à dose réduite Points de vigilance

Système décisionnel 3 - Quétigny (21)

Commentaires

Ce système de culture est très économe avec une réduction moyenne sur 3 ans de 56% de l’IFTH et une réduction de 71% de l’IFTHH par rapport aux références régionales (IFTH = 0.7 contre IFTH de référence = 1.6 et IFTHH = 0.3 contre IFTHH régional = 3.2). D’autre part avec la production de Fabacées ce système de culture permet de fournir des protéines à bas coût à l’atelier bovin.

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Quimper (29) Tableau 14 - Présentation synoptique du SdC de Quimper (29) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique Sols sablo-limoneux séchants en mai juin et sols limono-argileux

Contexte sociotechnique Forte pression foncière, qualité de l’eau, parcelles classées en zones humides Natura 2000, autonomie fourragère de l’exploitation

Rotation Maïs (2 à 3 ans) – céréales - colza Leviers mobilisés Choix variétal

Désherbage mécanique Date de semis

Lutte biologique contre le sclérotinia sur colza et haricot Traitement selon observations

Points de vigilance

Système décisionnel 4 – Quimper (29)

Commentaires

L’introduction de nouvelles cultures nécessite un certain temps avant de maîtriser l’itinéraire technique et définir l’adaptation au contexte pédoclimatique. D’autre part certaines cultures introduites comporte des incertitudes liées aux débouchés.

SdC innovants en « Viticulture »

Ce sont 24 SdC en vignes qui ont été testés pour 9 exploitations. La majorité de ces systèmes pratiquent des innova-tions d’efficience et de substitution. L’ensemble des leviers agronomiques utilisés est mentionné dans le tableau qui suit. Parmi ces 24 systèmes, 8 sont très économes (dont 1 exclusivement en raisin de table), 5 sont économes, 10 sont non économes et 1 est sans données (démarrage de l’agroforesterie en 2012).

Tableau 15 - Principaux leviers agronomiques mis en œuvre en viticulture

Axes d’innovations Principaux leviers agronomiques

E Maîtrise des maladies SDN, pulvérisateurs, variétés résistantes, décalage apports azoté, réduction des doses et des pas-sages, réduction d’intrants, densité plantation, taille, éclaircissage, suivi épidémiologique

S Maîtrise des adventices Enherbement ou inter-rangs, désherbage mécanique, couverts végétaux (engrais verts à Aubenas) Maîtrise des ravageurs Lutte biologique, confusion sexuelle

R Agronomie Architecture parcelles

Agroécologie Agroforesterie avec fruitiers, conversion en AB

La combinaison des leviers agronomiques en viticulture se limite en moyenne à 6 avec une variation de 4 à 8 par ex-ploitation. Les leviers les plus communs se retrouvent en substitution (enherbement et désherbage mécanique) et en efficience (réduction des doses et des passages en fongicides).

Stratégie mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL d’Avize (51)

Le site d’Avize comporte 3 SdC : le SdC raisonné fait intervenir des innovations d’efficience et de substitution ; le SdC en AB également alors que le SdC semi-large est plus complexe avec une innovation de reconception portant sur l’architecture de la parcelle.

Tableau 16 - Présentation synoptique du SdC d’Avize (51) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique 10 % du parcellaire, enherbé avec travail mécanique du cavaillon, forte influence semi-océanique (hyper-sensibilité oïdium)

Contexte sociotechnique Vinification AOC Champagne hors exploitation, forte densité, conduite vigne étroite

Rotation Vigne (monoculture)

Leviers mobilisés Pulvérisateur (panneaux récupérateurs), densité, tête de souche surélevée, architecture parcelle, confusion sexuelle, observations

Points de vigilance Rendement à rattraper du fait d’une densité plus faible Système décisionnel 5- Avize (51), système semi-large

Commentaires

Le système semi-large est très performant en matière phytosanitaire (très économe avec un IFT moyen sur 3 ans de 10,3 pour un IFT de référence de 23,8 soit - 57 %) et en temps de travail mais subit un rendement de récolte inférieur de 20 à 30 % par rapport au système raisonné sachant que les vignes y sont plus jeunes (plantation 2007) et que plusieurs années d’expérimentations sont encore nécessaires pour évaluer ce système.

Le contrôle des adventices se résume à 3 à 4 passages intercep au cours de la campagne en fonction de l’état de propreté des parcelles et 2 à 3 tontes sur l’inter-rang en fonction de l’année.

Le temps de travail sur le poste « taille » est passé de 200 h/ha à 80-100 h/ha dans ce système. L’écart de rende-ment avec l’AOC Champagne semble le principal critère à évaluer d’ici à 2015. La particularité de ce système cham-penois (faible densité, tête de souche surélevée à 20 cm, pulvérisateur à rampe de récupération) en fait une réfé-rence de choix en pédagogie qui permet d’approfondir diverses innovations.

Stratégie mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Bordeaux (33)

Ecoviti est un vaste projet national visant à la conception, l’expérimentation et la diffusion de SdC viticoles à très faible niveau d’intrants, en rupture. Le projet initial est le projet CASDAR Ecoviti (2009), porté par l’IFV Montreuil Bel-lay et portant principalement sur la reconception des SdC viticoles. Depuis 2012, Ecoviti est la déclinaison d’Expecophyto pour la viticulture, sous la forme de projets Ecoviti Régionaux en réseau, avec une coordination natio-nale inter-région. L’EPLEFPA Bordeaux Gironde est partenaire des projets CASDAR, Expecophyto "Ecoviti Bordeaux Aquitaine" et le projet CPER Aquitaine "Ecoviti Bordeaux Aquitaine".

Tableau 17 - Présentation synoptique du SdC de Bordeaux (33) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique 0,7 ha, enherbement naturel, sols bruns calcaires Contexte sociotechnique IGP vin de l’atlantique rosé, récolte mécanique Rotation Vigne, cépage Merlot noir, 3500 pieds/ha Leviers mobilisés Optidose, désherbage mécanique Points de vigilance Rendement IGP

Système décisionnel 6 - Bordeaux (33).

Commentaires

Le gain d’IFT sur 3 campagnes est de – 62 % pour ce SdC. C’est donc un système très économe même si l’année de 2012 a été mauvaise avec un gain limité à – 47 % par rapport à l’IFT DEPHY. Le coût moyen des pesticides hors herbicides est de 184 €/ha contre 626 €/ha pour les autres systèmes. Le rendement (65 hl/ha) reste cependant faible par rapport aux objectifs IGP.

La maîtrise des ravageurs impose trois traitements obligatoires. Le contrôle des adventices se fait par la maîtrise de l’enherbement naturel.

Stratégie mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Aubenas (07)

Nous présentons ici un système viticole en AB. En effet, pour les cultures pérennes telles que la vigne, il n’existe pas de stratégie sans pesticides contrairement aux cultures annuelles. Il est donc important d’examiner également les stratégies de réduction des produits phytosanitaires en viticulture AB.

Merlot conduit en AB

L’objectif rendement est de 70 hl/ha pour un système en pleine production (plantation dans les années 1990). La moyenne obtenue sur 3 ans est de 46 hl/ha soit – 34 % par rapport à l’objectif. La moyenne IFT est de 4,5 soit – 62,5

% par rapport au département (IFT 12) mais – 74 % par rapport à l’IFT régional, habituellement utilisé comme réfé-rence dans Ecophyto (IFT 17,8). L’année 2013 a été la plus difficile avec de fortes attaques de mildiou et une coulure importante et donc un rendement en baisse (environ 30 hl/ha). Ce système est classé très économe sur trois ans.

Tableau 18 - Présentation synoptique du SdC d’Aubenas (07) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique 0,7 ha Sol argilo-calcaire profond

Contexte sociotechnique IGP Coteaux d’Ardèche, cuvée du domaine du Pradel (coopérative) Rotation Vigne (monoculture) merlot AB années 1990

Leviers mobilisés Optidose, observation, biodiversité, engrais vert, compost, broyage, griffage Points de vigilance Objectif 70 hl/ha à atteindre

Système décisionnel 7 - Aubenas (07)

Commentaires

La stratégie de gestion des maladies a permis de rester très économe sur 3 ans.

L’originalité de ce système est d’utiliser des engrais verts et du compost avec un travail du sol adapté. Cela permettra à terme d’assurer la fertilisation azotée de la vigne. Ce système repose sur les techniques de l’agriculture biologique et de la technique « Optidose » qui permet une bonne économie de fongicides.

La principale contrainte de ce système reste l’insuffisance du rendement par rapport à l’objectif fixé à 70 hl/ha. Il est donc nécessaire de poursuivre l’expérimentation pour évaluer sa performance économique.

SdC innovants en « Arboriculture »

Ce sont 6 exploitations ayant 18 systèmes fruits qui ont été intégrés dans l’action 16. Parmi ces systèmes fruits, 3 sont classés très économes, 2 économes, 5 non économes et 8 sans données suffisantes. Comme en vignes, ce sont les innovations d’efficience et de substitution qui dominent. Le tableau qui suit présente l’essentiel des leviers agro-nomiques identifiés.

Tableau 19 - Principales stratégies innovantes mises en œuvre en arboriculture

Axes d’innovations Principaux leviers agronomiques

E Maîtrise des maladies variétés résistantes et tolérantes, réduction d’intrants, balayage feuilles, éclaircissage méca-nique, suivi épidémiologique

S Maîtrise des adventices Enherbement ou inter-rangs, désherbage mécanique, couverts végétaux (sous frondaison : la Réunion), mulch, BRF

Maîtrise des ravageurs Lutte biologique (Borgo, La Réunion), confusion sexuelle, lutte physique (filets Alt’carpo), pié-geage

R Agronomie

Agroécologie Agroforesterie avec viticulture (Aubenas) ou avec maraîchage (Avignon), AB (La Réunion, Montauban, Moissac)

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Borgo (2B)

Deux stratégies ont été mises en œuvre et ciblent deux ravageurs, qui, sur l’île, restent difficilement maîtri-sables :

lutte biologique avec lâchers d’auxiliaires contre le Pou rouge de Californie, lutte par piégeage massif contre la mouche méditerranéenne des fruits.

L’introduction de ces méthodes alternatives a donné des résultats encourageants se traduisant dès 2010 par une diminution de l’IFT de 46 %.

En 2013 les herbicides ont été remplacés par un désherbage mécanique ce qui entrainera une réduction sup-plémentaire de l’IFT.

Tableau 20 - Présentation synoptique du SdC de Borgo (2B) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique 1.33 ha, orientation Nord-Sud Contexte sociotechnique Coloration naturelle sur l’arbre

Cueillette manuelle du fruit avec feuille à maturité optimale Récolte en palox 2 passages

Vente à la coopérative Rotation Plantation 1993, 2005, 2006 Leviers mobilisés Lutte biologique

Lutte par piégeage massif Points de vigilance Rendement

Sensibilité aux ravageurs

Le sol est enherbé aux 2/3 et désherbé chimiquement dans le rang.

Système décisionnel 8 - Borgo (2B)

Commentaires

Ce système basé sur la lutte biologique est actuellement classé économe (IFT moyen – 41% sur 3 ans) et dé-gage une marge directe plus élevée (6 .473 €/an) que le système raisonné. Il a permis une économie d’IFT tout en valorisant la production de clémentines. Sa performance reste juste à confirmer avec des données plus pré-cises.

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de d’Avignon (84) Tableau 21 - Présentation synoptique du SdC d’Avignon (84) Caractéristiques Description

Contexte pédoclimatique 0,48 ha, orientation Nord sud

Contexte sociotechnique Vente en gros et détail (paniers), récolte en palox 2 à 3 passages Rotation Plantation 1996, haie fruitière libre

Leviers mobilisés Lutte physique

Points de vigilance Rendement, sensibilité tavelure

La stratégie sur Pink Lady a été d’installer en 2013 des filets pour bloquer les carpocapses permettant d’économiser 13 à 15 traitements sur un IFT initial de 28 (filets alt’carpo). Un bilan sera fait en fin de campagne 2013. Le système est actuellement classé très économe (IFT – 50 %).

Système décisionnel 9 - Avignon (84)

Commentaires*

Dans ce système, les herbicides ont été supprimés depuis 2010 et remplacés par un broyeur intercep. La sensibilité de la variété Pink Lady à la tavelure ne permet pas d’envisager toutefois un passage en AB, objectif qui correspond à un enjeu local que l’on retrouve dans les autres systèmes de culture d’Avignon (viticulture et maraîchage). Ainsi, pa-radoxalement, la baisse de l’IFT de – 50 % n’apparaît pas encore satisfaisante par rapport au projet d’établissement.

SdC innovants en « Horticulture »

Nous avons analysé 8 systèmes horticoles dont les résultats actuels ne permettent pas d’identifier de systèmes éco-nomes par manque de données. Toutefois des tests ont été faits sous serre et ont permis de baisser de manière no-table le taux de ravageurs. Les stratégies présentées illustrent quelques démarches réalisées.

Tableau 22 - Principales stratégies innovantes mises en œuvre en horticulture et maraîchage

Axes d’innovations Principaux leviers agronomiques

E Maîtrise des maladies variétés résistantes et tolérantes, produits alternatifs, S Maîtrise des adventices

Maîtrise des ravageurs Lutte biologique (Coutances et Avignon), lutte physique (Coutances et Avignon), plantes pièges (Angers), produits alternatifs

R Agronomie

Agroécologie Agroforesterie avec arboriculture (Avignon), AB (maraîchage à Angers et Avignon), lien avec la biodiversité et le paysage (Angers)

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Angers (49) Maraîchage AB associée à des bandes fleuries et des haies composites.

Les résultats sont encore trop partiels et demandent d’autres expérimentations pour mieux apprécier l’effet des auxi-liaires sur les cultures.

Cultures sous serres chaudes (Poinsettia) et plantes pièges.

Cette technique permet un contrôle de l’aleurode des serres sur de nombreuses cultures hors sol avec un IFT insecti-cide voisin de zéro contre 10 traitements en conventionnel tout chimique. Cette méthode est en cours de diffusion à Angers avec un coût très bas pour une bonne efficacité sur poinsettia, géranium, zonale, rosier et gerbéra fleurs cou-pées, fuchsia, hibiscus.

Stratégies mises en œuvre sur l’exploitation de l’EPL de Coutances (50) Lutte biologique et lutte physique sur les aleurodes des rosiers et gerbera.

L’effet a été très positif en 2011 et moins important en 2012 du fait d’une progression de l’oïdium car les lampes à souffre ont été moins utilisées pour préserver les auxiliaires. Une recrudescence des acariens a été observée. L’IFT reste toutefois compris entre 8 et 9 en 2012 contre 41 en 2010 avec une récolte correcte. La qualité des roses est estimée exceptionnelle. Les résultats en 2013 s’annoncent plus favorables qu’en 2012 sur gerbera notamment. En s’appuyant sur des références d’exploitation (IFT 30 en rosiers et IFT 43 en gerbera), l’IFT triennal moyen permet de classer les deux systèmes en très économes avec un IFT – 56 % en rosiers et IFT – 58 % en gerbera. Dans les deux cas, l’amélioration a été marquée en années 2 et 3.

SdC innovants en « Agriculture tropicale »

On rencontre dans les 3 DOM, 11 SdC dont 1 sans pesticides et les 10 autres sans classement faute de références avec toutefois 4 SdC en conversion AB à l’Ile de la Réunion. Des innovations ont été mises en place dès 2009 et sont illustrées ici par quelques stratégies sans indiquer leurs schémas décisionnels. Compte tenu des difficultés de clas-sement de ces systèmes, nous présenterons les stratégies développées.

Tableau 23- Principales stratégies innovantes mises en œuvre en polycultures tropicales dans les DOM

Axes d’innovations Principaux leviers agronomiques

E Maîtrise des maladies variétés résistantes et tolérantes, réduction d’intrants, balayage feuilles, éclaircissage méca-nique, suivi épidémiologique

S Maîtrise des adventices Binage, enherbement, couverts végétaux (sous frondaison : la Réunion), paillage naturel ou plastique, mulch végétal ou carton, BRF (Guyane)

Maîtrise des ravageurs Lutte biologique (La Réunion), confusion sexuelle, piégeage, filets de lutte papillon (Guyane), produits agréés en AB (La Réunion), bâchage

R Agronomie Rotations (Guadeloupe), cultures associées (Guyane et Martinique), plantations en double rang (Canne en Guadeloupe), banane durable (Guadeloupe), amélioration des sols (Guyane, Guadeloupe)

Agroécologie AB (La Réunion), écopâturage (la Réunion), haies ou plantes de service (Guyane), combinai-sons de plantes pièges et de couverture et développement d’auxiliaires (La Réunion)

Le point commun des stratégies des DOM est de mettre l’accent sur la maîtrise des adventices par des stratégies de paillage, mulch ou BRF. Le paillage étant très gourmand en main-d’œuvre, la mécanisation de cette technique est

Le point commun des stratégies des DOM est de mettre l’accent sur la maîtrise des adventices par des stratégies de paillage, mulch ou BRF. Le paillage étant très gourmand en main-d’œuvre, la mécanisation de cette technique est

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