THESE N° : 28/14 CSVS
THESE DE DOCTORAT
EVALUATION DE L’ACTIVITE ANTIBACTERIENNE D'HUILES
ESSENTIELLES MAROCAINES SUR AGGREGATIBACTER
ACTINOMYCETEMCOMITANS :
ETUDE IN VITRO
Formation doctorale : Sciences Odontologiques
Equipe de Recherche en Ecosystème buccal
Présentée et soutenue par :
Leila LAKHDAR
Le 24 Février 2015
JURY
Professeur Sana RIDA
PrésidentFaculté de Médecine Dentaire de Rabat Université Mohammed V
Professeur Oumkeltoum Ennibi
Directeur de ThèseFaculté de Médecine Dentaire de Rabat Université Mohammed V
Professeur El khanchoufi Abdessalam
Rapporteur
Faculté des sciences de Fès Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
Professeur Driss Benazza
RapporteurFaculté de Médecine Dentaire de Rabat Université Mohammed V
Professeur Mimoun Zouhdi
RapporteurFaculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat
Université Mohammed V
Professeur Abdellah Farah
ExaminateurFaculté des sciences de Fès
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
Je dédie cette thèse
Aux êtres les plus chers :
Mes parents,
A mon père,
Mon plus haut exemple et mon modèle de persévérance pour aller
toujours de l’avant et ne jamais baisser les bras. Pour son
enseignement continu à m’inculquer les vraies valeurs de la vie et
pour ses précieux conseils.
J’espère que cette thèse sera à la hauteur de tes attentes et qu’elle
soit l’accomplissement de tous tes efforts.
A ma mère,
Pour son affection, sa patience, sa compréhension, sa
disponibilité, son écoute permanente et son soutien sans égal dans
les moments les plus difficiles de ma vie.
Là où je suis arrivée aujourd’hui c’est à vous MES CHERS
PARENTS que je le dois, que Dieu vous garde.
A mes chers frères
:
Rachid, Fayçal et Youssef pour vous
exprimer toute mon affection et ma tendresse
A ma tendre et chère belle-sœur : Yasmina pour sa bonté, sa
générosité de cœur et son aide si précieuse qui a rendu possible la
soutenance de ce mémoire
A ma grande famille, mes amis et collègues et tous ceux et toutes
celles que j’ai involontairement omis de citer et qui n’en
Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à :
Madame le Doyen de la Faculté de Médecine Dentaire de Rabat, le
Professeur Sana Rida, pour sa générosité et les nombreuses facilités
qu’elle n’a cessé d’accorder ainsi que son grand soutien pour
l’accomplissement de ce travail. Je la remercie également pour la
bienveillante attention qu’elle a accordée à ce travail et sa participation à
ce jury.
Monsieur le Professeur Jamal Taoufik, Vice Doyen de la Faculté de
Médecine et de Pharmacie de Rabat, Directeur du Centre d’Etudes
Doctorales des sciences de la vie et de la santé pour son encouragement
permanent, sa disponibilité et ses précieux conseils.
Madame le Professeur Oumkeltoum Ennibi, Chef de service de
Parodontologie, à la Faculté de Médecine Dentaire et Directrice de ma
thèse, pour toute l’attention, la générosité de cœur, l’amabilité, la
disponibilité, l’encouragement continu, le soutien sans égal et la
supervision constante dont elle a fait preuve durant tout mon cursus
doctoral, ainsi que pour sa grande contribution à faciliter toutes les
étapes de ma formation et de la réalisation de ce travail. Veuillez trouver
ici le témoignage de toute ma gratitude, ma profonde reconnaissance et
ma grande estime.
Monsieur le Professeur Abdellah Farah, de l’Institut National des
Plantes Aromatiques et Médicinales de Taounate sans lequel ce travail
ne pouvait avoir lieu. Je tiens à lui témoigner toute ma gratitude pour sa
précieuse collaboration et contribution dans la réussite de ce travail, sa
gentillesse, sa disponibilité et son support permanent. Je le remercie
également d’avoir bien voulu accepter de participer au jury de cette
thèse.
Monsieur le Professeur Abdessalam El Khanchoufi, Directeur de
l’Institut National des Plantes Aromatiques et Médicinales de Taounate,
pour la bienveillante attention qu’il a accordée à ce travail et d’avoir bien
voulu accepter de siéger dans ce jury.
Monsieur le Professeur et cher maître Driss Benazza, du Service de
Parodontologie du CCTD de Rabat et de la Faculté de Médecine Dentaire
de Rabat, pour sa gentillesse, sa bienveillance et son amabilité à bien
vouloir accepter de juger ce travail.
Ce travail a été réalisé au sein de plusieurs unités de recherche :
laboratoire de microbiologie de la faculté de Médecine et de Pharmacie
de Rabat, laboratoire de Microbiologie de l’hôpital Avicenne de Rabat,
laboratoire de Bactériologie et laboratoire de Recherche et Biosécurité P3
de l’Hôpital militaire et d’instruction Mohammed V de Rabat.
Par conséquent, je tiens à remercier profondèment :
Monsieur le Professeur Mimoun Zouhdi, Chef de Service du laboratoire
de Microbiologie de l’hôpital Avicenne de Rabat et responsable du
laboratoire de microbiologie de la faculté de Médecine et de Pharmacie
de Rabat, pour son amabilité et sa gentillesse d’avoir accepté de
m’accueillir au sein de son laboratoire et son support permanent pour la
réalisation de ce travail. Je le remercie également d’avoir bien voulu
accepter de siéger dans ce jury.
Monsieur le Professeur Idriss Lahlou Amine, Chef de Service du
laboratoire de Recherche et Biosécurité P3 de l’Hôpital militaire et
d’instruction Mohammed V de Rabat, pour sa courtoisie, sa générosité,
son empathie et son accueil chaleureux au sein de son laboratoire pour
l’accomplissement de mes travaux de recherche. Veuillez trouver ici
l’expression de mes sincères remerciements et mon profond respect.
Monsieur le Professeur Larbi Sahim, du laboratoire de microbiologie de
la faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, pour sa gentillesse, son
aide et ses précieux conseils, sa généreuse contribution à ma formation
initiale en microbiologie et à l’acquisition des bases scientifiques
théoriques et pratiques dans ce domaine. Veuillez trouver ici le
témoignage de ma profonde reconnaissance et ma gratitude.
Monsieur le Docteur Tahar Bajjou, du laboratoire de Recherche et
Biosécurité P3 de l’Hôpital militaire et d’instruction Mohammed V de
Rabat, sans lequel ce travail ne pouvait aboutir. Je tiens à lui exprimer
mes sincères remerciements pour son amabilité, sa participation active et
son aide précieuse pour la réalisation de toutes les étapes pratiques de
mon travail.
Je tiens à témoigner toute ma reconnaissance à tous les membres et toute
l’équipe des laboratoires au sein desquels j’ai travaillé et qui m’on aidé à
Docteur Hicham Rhaffouli, Professeur Laraqui Abdelilah, Docteur
Farida Hilali.
Je tiens à remercier profondèment ma chère collègue Professeur Amal
Bouziane
pour sa disponibilité, sa gentillesse et son aide précieuse
qu’elle a apporté à ce travail, par la réalisation des calculs statistiques qui
m’ont aidé à interpréter les résultats obtenus et finaliser ce mémoire.
Je remercie très sincèrement mes maîtres et collègues du Service de
Parodontologie pour leur compréhension, leur patience et leur
encouragement continu à mon égard tout au long de mon cursus
doctoral.
Enfin, pour tous ceux et toutes celles qui ont contribué de près ou de
loin à l’élaboration de ce travail, qu’ils trouvent ici l’expression de mes
sincères remerciements.
LISTE DES ABREVIATIONS………I LISTE DES TABLEAUX……….……III LISTE DES FIGURES………IV
INTRODUCTION GENERALE………..1
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : LES PLANTES MEDICINALES ET AROMATIQUES………61. Terminologie………..………6
2. Historique……….…6
3 . Les plantes médicinales et aromatiques à visée thérapeutique au Maroc………..7
CHAPITRE II : LES HUILES ESSENTIELLES……….………26
1. Définition……….………….…26
2. Répartition des huiles essentielles dans la plante………..….26
3. Caractéristiques physico-chimiques des huiles essentielle………...………27
4. Contrôle de qualité……….………..29
5. Procédés d’extraction des huiles essentielles……….29
5.1 Extraction par expression à froid……….29
5.2 Extraction par distillation et entraînement à la vapeur d’eau……….30
5.3 Hydrodistillation ou distillation à l’eau………30
5.4 L’enfleurage………30
5.5 Extraction par les solvants organiques……….31
5.6 Extraction par le CO2………31
6. Composition chimique des huiles essentielles…………..……….32
7. Méthodes d’analyse des huiles essentielles……….………37
8. Toxicité des huiles essentielles ………..…………..………..39
9. Activité antimicrobienne des huiles essentielles………..………..40
9.1 Activité bactéricide et bactériostatique……….40
9. 2 Facteurs influençant l’activité antimicrobienne des huiles essentielles….………….…41
9.2.2 Activité liée au microorganisme ………..………..………...42
9. 3 Méthodes de détermination de l’activité antimicrobienne des huiles essentielles in vitro ……….42
9.3.1 Techniques de screening des huiles essentielles………...……43
9.3.1.1 Aromatogramme………..……….43
9.3.1.2 Technique de diffusion en puits………..44
9.3.2 Techniques de détermination de la CMI des huiles essentielles………..44
9.3.2.1Techniques de diffusion en milieu solide………44
9.3.2.2 Techniques de diffusion en milieu liquide……….45
9.3.2. 3 Techniques de diffusion en phase vapeur……….45
Conclusions du chapitre………..……….46
CHAPITRE III : AGGREGATIBACTER ACTINOMYCETEMCOMITANS………47
1. Taxonomie………47
2. Caractéristiques culturales et morphologiques………..………..48
3. Caractéristiques phénotypiques………50
4. Pathogénie………..50
4.1 Implications dans les parodontites agressives……….52
4.1.1 Facteurs de virulence……….………52
4.1.2 Transmission intrafamiliale………..……….54
4.2 Implication dans les infections extraorales……….55
5. Epidémiologie……….55
6. Traitement………56
Conclusions du chapitre………..57
CHAPITRE IV : ETUDE SYSTEMATIQUE SUR L’ACTIVITE ANTIBACTERIENNE DES HUILES ESSENTIELLES SUR A. ACTINOMYCETEMCOMITANS.………..59
Introduction………59
Matériel et méthodes ……….59
Discussion……….63
Conclusions ……….65
CONCLUSIONS DE LA 1ère PARTE………66
DEUXIEME PARTIE : ETUDE IN VITRO
CHAPITRE I : ISOLEMENT D’UNE SOUCHE CLINIQUE D’AGGREGATIBACTER ACTINOMYCETEMCOMITANS……….………68 Introduction……….68 Matériels et méthodes……….68 Résultats………72 Discussion……….75 Conclusions ………..……….76CHAPITRE II : RECHERCHE DE L’ACTIVITE ANTIBACTERIENNE D’HUILES ESSENTIELLES MAROCAINES SUR AGGREGATIBACTER ACTINOMYCETEMCOMITANS……….…….77
Introduction……….77 Matériels et méthodes……….78 Résultats………95 Discussion………..112 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES………122 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………..……….……….125 RESUME………163
LISTE DES ABREVIATIONS
Aa : Aggregatibacter actinomecetemcomitans OMS : Organisation Mondiale de la Santé PAM : Plantes Aromatiques Médicinales
AFNOR : Association Française de Normalisation
HEBBD : Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie CT : Chémotype ou chimiotype
CO2 : Dioxyde de carbone C5 : 5 atomes de carbone
CCM : Chromatographie sur Couche Mince CPG : Chromatographie en Phase Gazeuse
GPC/SM : Chromatographie en Phase Gazeuse couplée à la spectrométrie de masse CLHP : Chromatographie Liquide à Haute Performance
RMN : Résonnance Magnétique Nucléaire CMI : Concentration Minimale Inhibitrice CMB : Concentration Minimale Bactéricide TTC : Triphényl Tétrazolium Chloride
TSBV : Tryptic soy-serum-bacitracin-vancomycine TCD: Toxine Cytolétale de Distension
HACEK: groupe de bactéries incluant: Haemophilus, Agregatibacter
actinomycetemcommitens, Cardiobacterium hominis, Eikenella corrodens et Kingella kingae.
LPS : Lipopolysaccharides II IL-1 : Interleukine 1
ARN : Acide Ribonucléique ADN : Acide Désoxyribonucléique HE : Huile Essentielle
CLSI : Clinical and Laboratory Standards Institute
NCCLS: National Committee for Clinical Laboratory Standards BHIA: Brain Heart Infusion Agar
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : les différentes enquêtes réalisées au Maroc sur les Plantes Aromatiques et
Médicinales (PAM) et leur usage populaire
Tableau 2 : Etudes in vitro montrant l’activité antimicrobienne (CMI/CMB) des huiles
essentielles sur A.actinomycetemcomitans
Tableau 3 : Huiles essentielles Marocaines testées et leurs propriétés médicinales Tableau 4 : Composition chimique de Mentha pulegium L. huile essentielle Tableau 5 : Composition chimique de Cymbopogon citratus huile essentielle Tableau 6 : Composition chimique de Citrus aurantium huile essentielle Tableau 7 : Composition chimique de Thymus vulgaris huile essentielle Tableau 8 : Composition chimique de l’Origanum compactum huile essentielle Tableau 9 : Composition chimique de Cymbopogon martinii huile essentielle
Tableau 10 : Diamètres d’inhibition (mm) obtenus par la méthode de diffusion en puits Tableau 11: Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI) et Concentrations Minimales
Bactéricides (CMB) (%) (v/v) des huiles essentielles testées sur les 2 souches de A. actinomycetemcomitans (JP2 et non-JP2)
Tableau 12: Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI) et Concentrations Minimales
Bactéricides (CMB) (%) (v/v) des huiles essentielles testées obtenues selon le type de souche de A. actinomycetemcomitans (JP2 et non-JP2)
LISTE DES FIGURES
Fig 1 : Structure de l’isoprène (C5H8)
Fig 2 : Structure chimique de certains composés des huiles essentielles
Fig 3 : Isolement de A.actinomycetemcomitans sur milieu sélectif (Dentaid 1) ((Laboratoire de Microbiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Souissi, Rabat)
Fig 4: Aspect en coccobacilles en miccrographie électronique à balayage
Fig 5: Aspect en microscopie optique après coloration de Gram (Service de Bactériologie, Hôpital Militaire Mohammed V, Rabat)
Fig 6: Aspect des colonies sur gélose au sang cuit (Laboratoire de Recherche et Biosécurité (P3), Hôpital Militaire Mohammed V), Rabat
Fig 7: Aspect des colonies de A.actinomycetemcomitans avec motif opaque au centre lors de la 1ère mise en culture sur gélose au sang cuit (Laboratoire de Recherche et Biosécurité (P3), Hôpital Militaire Mohammed V, Rabat)
Fig 8: Aspect des colonies avec un motif opaque au centre: A: en forme d’étoile sur colonie lisse, B: en forme circulaire ou ellipsoïdale sur colonie rugueuse
Fig 9 : Illustration de la délétion du fragment d’ADN 530 pb dans la région promotrice de l'opéron (ltx) concernant la souche de Aa clone JP2 entraînant un raccourcissement du fragment en comparaison avec celui d’une souche de Aa non-JP2
Fig 10: milieu de culture sélectif pour Aa (Dentaid 1) (Laboratoire de Microbiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Souissi, Rabat)
Fig 11: hotte pour l’asepsie (Laboratoire de Microbiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Souissi, Rabat)
Fig 12: prélèvement sous-gingival à l’aide d’un cône en papier (Centre de Consultation et de Traitement dentaire (CCTD) de Rabat, CH Ibn Sina, Rabat)
Fig 13: échantillon de biofilm parodontal sous-gingival dans le milieu de transport (Centre de Consultation et de Traitement dentaire (CCTD) de Rabat, CH Ibn Sina, Rabat)
Fig 14: prélèvement mixé au vortex (Laboratoire de Microbiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Souissi, Rabat)
Fig 15 : milieu sélectif ensemensé mis dans une jarre anaérobie (Laboratoire de
Microbiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Souissi, Rabat)
Fig 16 : souche de référence lyophylisée de Aa : HK 1605 V
Fig 17: résultat après 5j d’incubation : a: image des colonies sur toute la gélose, b: image agrandie des colonies (Laboratoire de Microbiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Université Mohammed V, Souissi, Rabat)
Fig 18: Eau oxygénée et disques d’oxydase pour identification biochimique du Aa Fig 19: test de catalase positif : apparition de bulles de gaz
Fig 20 : test d’oxydase négatif : colonie déposée sur le disque n’a entraîné aucun changement de couleur
Fig 21 : Aspect des colonies en coccobacilles au Microscope optique (Laboratoire de Bactériologie, Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Souissi, Rabat)
Fig 22 : Menthe pouliot Fig 23 : Bigaradier Fig 24 : Citronnelle Fig 25 : Thym Fig 26 : Origan Fig 27 : Palmarosa
Fig 28 : Souche marocaine Aa isolat clinique lyophilisée
Fig 29: Souche Aa de référence ; sérotype b, clone non-JP2 de l’Institut Pasteur, Paris, France Fig 30 : Générateur de CO2 à 5%
Fig 31 : Jarre anaérobie
Fig 32 : Etuve (Laboratoire de Recherche et Biosécurité P3- Hôpital militaire et d’instruction Mohammed V, Rabat)
Fig 33 : Cryotubes à billes pour conservation de souches
Fig 34 : Géloses Brain Heart Infusion (BHI) Agar coulées dans des boîtes de pétri (Laboratoire de Bactériologie- Hôpital militaire et d’instruction Mohammed V
Fig 36 : Bouillon nutritif préparé à base de Brain Heart Infusion (BHI) et extrait de levure (Laboratoire de Recherche et Biosécurité P3- Hôpital militaire et d’instruction Mohammed V, Rabat)
Fig 37 : Aspect des colonies de Aa isolat clinique après 48h de mise en culture VI Fig 38 : Aspect des colonies de Aa référence après 48h de mise en culture
Fig 39 : Antibiotique (Doxycycline) en disque de 30 µg
Fig 40 : Aspect des colonies de Aa après 24h de mise en culture (à partir de billes conservées à -20°C)
Fig 41 : Solution de Nacl pour préparation de suspension bactérienne et étalon de 0,5 Mc Farland
Fig 42 : Gélose de sang cuit ensemencée par inondation d’inoculum bactérien avec un puits creusé au centre
Fig 43 : microplaque à 96 puits utilisée dans la méthode de microdilution
Fig 44 : Colonies de Aa après 48h de mise en culture (à partir de billes conservées à -20°C) Fig 45 : Essai de microdilution pour la détermination de la CMI de l’Amoxicilline testé à différentes concentrations (0,01mg/ml, 0,1mg/ml, 1mg/ml, 10mg/ml) (la solution restant claire (à gauche) est considérée comme la CMI à 10mg/ml)
Fig 46 : Distribution expérimentale de la microplaque pour chaque huile testée pour la détermination de la CMI
Fig 47 : Mise en incubation des microplaques pour la détermination des CMI des huiles testées : a: les microplaques mises dans un sachet sous 5% de CO2, b : Le sachet contenant les microplaques est mis à l’étuve à 37°C
Fig 48 : Triphényl Tétrazolium Chlorid (TTC) (Laboratoire de de Microbiologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie, UM5S- Rabat.
Fig 49 : changement de couleur au niveau des puits de la microplaque en présence d’activité bactérienne sous l’effet de la solution TTC
Fig 50 : Zone d’inhibition de croissance bactérienne produite par l’huile essentielle (dans le puits) après 48h d’incubation
Fig 51 : Zone d’inhibition de croissance bactérienne produite par la Doxycycline (disque au centre de la gélose) après 48h d’incubation
Fig 52 : Absence de zone d’inhibition de croissance bactérienne pour les contrôles négatifs (Tween 80 pur et dilué à 10% dans le puits) après 48h d’incubation
Fig 53 : Témoin de croissance bactérienne après 48h d’incubation (film bactérien recouvrant la gélose)
Fig 54 : Diamètres des zones d’inhibition (DZI) des différents agents testés (huiles
essentielles HE pures, HE 1/10, Doxycycline et Tween 80 (10%)) pour les 2 souches de A. actinomycetemcomitans (isolat clinique JP2 et souche de référence non-JP2) VII
Fig 55 : Résultats sur microplaque montrant les différentes dilutions testées de l’huile essentielle de Mentha pulegium pour le calcul de la CMI
Fig 56 : Résultats sur microplaque montrant les différentes dilutions testées de l’huile essentielle de Citrus aurantium pour le calcul de la CMI (test en duplicata)
Fig 57 : Résultats sur microplaque montrant les différentes dilutions testées de l’huile
essentielle de Cymbopogon citratus pour le calcul de la CMI (A : microplaque recouverte de son couvercle, B : microplaque découverte)
Fig 58 : Résultats sur microplaque montrant les différentes dilutions testées de l’huile essentielle de Thymus vulgaris pour le calcul de la CMI (test en duplicatat)
Fig 59 : Résultats sur microplaque montrant les différentes dilutions testées de l’huile essentielle d’Origanum compactum pour le calcul de la CMI (test en duplicatat) Fig 60 : Résultats sur microplaque montrant les différentes dilutions testées de l’huile essentielle de Cymbopogon martinii pour le calcul de la CMI (test en duplicatat)
Fig 61 : Le rapport (CMB/CMI) pour les différentes huiles testées concernant les 2 souches de A. actinomycetemcomitans (JP2 et non-JP2)
INTRODUCTION GENERALE
L’accumulation du biofilm bactérien à la surface des dents entraîne l’apparition de la maladie parodontale, affection qui atteint les tissus de soutien de la dent (gencive, ligament parodontal, cément et os alvéolaire). En l’absence de traitement, cette maladie peut aboutir à la perte des dents.
Le biofilm dentaire est défini comme une communauté microbienne complexe composé de bactéries orales organisées en biofilm supra et sous-gingival (1).
Le biofilm supragingival est fixé à la surface de la dent et peut être éliminé en faisant appel à des moyens mécaniques de contrôle de la plaque par le brossage quotidien des dents et des dispositifs de nettoyage interdentaire. La nature du biofilm sous-gingival est plus complexe (2), à la fois attaché à la surface dentaire (cément) et aux tissus sous-jacents (l’épithélium sulculaire), séparé par des cellules faiblement liés ou planctoniques mobiles (3). Ce biofilm peut contenir, selon la gravité de l’atteinte parodontale et les défenses immunitaires de l’hôte, différentes espèces complexes de pathogènes parodontaux virulents (4). Il s’agit principalement de bactéries anaérobies à Gram négatif (Aggregatibacter actinomecetemcomitans, Porphyromonas gingivalis, Fusobacterium nucleatum…). Aujourd’hui, il est bien établi que ces pathogènes isolés à partir des lésions parodontales, sont liés à l’apparition et la progression, ainsi qu’à la sévérité de la maladie parodontale (5, 6). De ce fait, le contrôle du développement de biofilm sous-gingival semble être plus difficile à cause de l'accès limité des zones colonisées (cément, poche parodontale) et de la virulence des agents pathogènes dans le biofilm.
Par conséquent, l'utilisation en traitement adjuvant d’agents antimicrobiens pourrait être bénéfique. Des agents antiseptiques tels que la Chlorhexidine, Cetylpirinidium chloride, Fluorides, Polyvidone iodée…, sous différentes formulations (bains de bouche, gels…), sont souvent et encore utilisés en parodontologie pour potentialiser l’éradication des pathogènes parodontaux (7-9). Cependant, la majorité de ces agents présentent une efficacité limitée en sous-gingival n’atteignant que partiellement le biofilm sous-gingival et les tissus inflammés inaccessibles (10-12). Egalement, l’apparition d’effets indésirables (colorations dentaires, altération du goût…) et de résistances bactériennes ont été souvent décrits suite à une
utilisation prolongée de ces agents chimiques (13-18). D’autre part, d’autres agents antimicrobiens tels que les antibiotiques ont été également préconisée dans le traitement des maladies parodontales sévères associées à ces bactéries parodontopathogènes virulentes (19-23). Cependant, au cours de ces dernières décennies, l’émergence d’une résistance antibiotique accrue au sein de la flore parodontale pathogène est apparue et ne cesse de croître (24-30), en raison d’une prescrition souvent intempestive ou inadaptée de ces agents antimicrobiens oraux par les praticiens au cours de leur exercice quotidien. Ainsi, pour toutes ces raisons, les recherches s’orientent aujourd’hui vers de nouvelles alternatives thérapeutiques entraînant moins d’effets secondaires et de résistances bactériennes, et présentant moins de danger pour la santé. Des produits d’origine naturelle, issus de plantes médicinales, tels que: les huiles essentielles, utilisées en médecine traditionnelle, peuvent être considérées comme une bonne alternative thérapeutique.
Le Maroc figure parmi les principaux pays producteurs d’huiles essentielles pour différentes raisons: historiques, géographiques et économiques.
En effet, à travers des siècles, les Marocains ont su préserver les techniques de distillation développées par les arabes leur permettant ainsi d’instaurer une grande tradition des plantes à parfum.
Par ailleurs, la diversité géographique et climatique, qui caractérise le Maroc, lui procure un large éventail d’espèces dont 400 plantes aromatiques (31).En effet, le Maroc est un grand producteur et exportateur de plantes fraîches, d’huiles essentielles et de concrètes.
Les huiles essentielles Marocaines sont très connues sur le marché international et plus particulièrement en Europe et aux USA (32). Depuis des décennies, des sociétés étrangères se sont installées sur le territoire national en vue d’exploiter cette richesse naturelle dans plusieurs secteurs dont l’industrie pharmaceutique et autres...
Ainsi, les Plantes Médicinales et Aromatiques (PAM) constituent une ressource importante au Maroc avec des enjeux économiques, sociétaux et scientifiques.
Selon des statistiques de 2003 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 80% de la population mondiale a recours à la médecine traditionnelle pour satisfaire aux besoins en soins de santé primaire.
L’utilisation des plantes aromatiques dans la thérapeutique ne datent pas d’aujourd’hui. Les Marocains en particulier et les arabes en général, ont utilisé depuis les temps les plus anciens
Leurs propriétés médicinales et biologiques sont prometteuses, certaines ont été mises en évidence à travers plusieurs publications internationales et d’autres font encore l’objet d’études de recherche à travers le monde. Aujourd’hui, la recherche de l’activité antimicrobienne de ces huiles continue, en les testant sur davantage de microorganismes à l’origine de plusieurs maladies, dont les maladies parodontales.
Notre présent travail va s’intéresser principalement à des huiles essentielles d’origine Marocaine, appartenant à des familles de plantes médicinales bien connues pour leur utilisation thérapeutique et leurs propriétés antiseptiques en médecine populaire. Cependant, il est important de signaler que l’usage répandu et les bienfaits décrits pour ces plantes par la population Marocaine dans différentes affections restent encore non supportés par des études scientifiques, d’où l’intérêt de notre travail. Ainsi, nous avons entrepris une étude expérimentale par des essais in vitro dans le but de tester l’effet antibactérien des huiles essentielles issues de ces plantes médicinales connues sur une bactérie orale parodontopathogène virulente. Il s’agit de « Aggregatibacter actinomycetemcomitans », l’un des pathogènes oraux majeurs fortement incriminés dans les parodontites agressives, maladies parodontales destructices à évolution rapide, constituant un réel problème de santé publique au Maroc.
Dans la première partie de notre mémoire, nous allons passer en revue les données de littérature sur les plantes médicinales et aromatiques en général et leur usage au Maroc, puis les huiles essentielles en particulier concernant : leurs caractéristiques, leur composition, leurs techniques de préparation, leur propriétés antimicrobiennes… Et un chapitre sera ensuite consacré à la bactérie qui fera l’objet de notre recherche : Aggregatibacter actinomycetemcomitans : ses caractéristiques culturaux, son épidémiologie, ses facteurs de virulence…Nous allons terminer cette première partie de revue de littérature par une étude systématique répertoriant les différentes études qui ont porté sur la recherche de l’activité antimicrobienne des huiles essentielles sur Aggregatibacter actinomycetemcomitans .
Enfin, la deuxième partie, qui représente l’essentiel de notre travail, consistera en une étude in vitro, procédant d’abord à l’isolement d’une souche clinique d’Aggregatibacter actinomycetemcomitans, avant de mettre en évidence les différents essais in vitro proprement dits effectués sur des huiles essentielles Marocaines en testant leur activité antibactérienne sur cette bactérie virulente.
Une conclusion générale résumera l’ensemble des résultats issus de cette étude et présentera les perspectives de recherche concernant toutes les étapes à réaliser dans l’avenir proche, afin de confirmer l’efficacité antibactérienne réelle in vivo de ces huiles testées, avant de pouvoir les utiliser comme agents antimicrobiens alternatifs dans le traitement des parodontites agressives.
PREMIERE PARTIE:
CHAPITRE I : LES PLANTES MEDICINALES ET AROMATIQUES
1. Terminologie
Phytothérapie : est un mot d’origine grecque : « phyto » qui veut dire plante et « therapeuein » qui veut dire soigner. Autrement dit, au sens étymologique, c’est « la thérapeutique par les plantes » ; elle utilise les plantes ou les formes immédiatement dérivées des plantes, en excluant les principes actifs purs issus de celles-ci. Les plantes sont consommées sous plusieurs formes : en l’état (infusions) ou après transformation (teintures, extraits, médicaments à base de plantes...) (31, 33, 34).
Plante médicinale : définie par la pharmacopée par une plante dont au moins une partie possède des propriétés médicamenteuses. Egalement appelée « drogue végétale » (33).
Aromathérapie : branche de la phytothérapie, elle recourt aux extraits aromatiques des plantes (essences et huiles essentielles). Elle se différencie de la phytothérapie qui fait appel à l’ensemble des éléments contenus dans la plante (31, 35).
2. Historique
Les végétaux peuplaient la planète bien avant l’homme et ont d’abord servi à le nourrir via la cueillette puis la culture (35). Leur emploi a rapidement évolué en constatant leurs propriétés thérapeutiques pour traiter les blessures et les maladies. L’utilisation des arômes était également connue des civilisations de l’antiquité pour des usages religieux, cosmétiques mais aussi thérapeutiques (36). Ce sont les égyptiens, 3150-1085 avant Jésus-Christ, de l’époque pharaonique, qui furent les premiers à avoir recours aux plantes aromatiques pour embaumer les morts, avec notamment un mélange d’huiles essentielles comme l’huile de cèdre, de basilic (37, 38), et en utilisant des plantes aux propriétés antiseptiques connues comme le nard de l’Himalaya, la cannelle, le ciste, des produits de sécrétion aromatique comme l’encens ou la myrrhe (39). En Grèce antique, Hyppocrate indiquait les bains aromatiques dans le traitement des maladies de la femme (36). Et dans les grandes épidémies, on faisait brûler de la lavande, sarriette, romarin et de l’hysope (37). En Inde, à l’âge d’or de la médecine ayurvédique coïncidant avec l’apogée du boudhisme (de 327 av. J-C. à 750 apr. J-C.), on conseillait couramment les plantes
et diététique (36, 40). Au 1er siècle apr. J-C., apparut le traité intitulé « De materia medica » écrit par Dioscoride, médecin et grand voyageur, dressant l’inventaire de 519 espèces de plantes et qui servira de référence dans la société Romaine et Arabe. Les arabes ont ainsi poursuivi les recherches sur les plantes médicinales en devenant les premiers à mettre au point la distillation des plantes, permettant d’en extraire l’huile essentielle, il y a de cela plus de mille ans (41).
Cependant, avec les progrès de la science, l’avènement de la pharmacologie de synthèse (l’aspirine, la pénicilline…) et l’émergence de la médecine basée sur la preuve, l’usage des médicaments chimiques a pris son essor, et ce depuis la seconde guerre mondiale, tandis que la phytothérapie ainsi que l’aromathérapie ont perdu de leur intérêt. Récemment, depuis le début des années 2000, il y a un retour en force vers cette discipline alternative. En effet, la prise de conscience par les patients et le personnel médical d’une image de plus en plus défavorable des médicaments de synthèse suite à l’apparition des effets indésirables, d’une efficacité parfois insuffisante ou nulle, l’émergence de résistances bactériennes…a renvoyé à nouveau vers l’usage de produits naturels à base de plantes médicinales qui semblent avoir de grands avantages. Ainsi, la phytothérapie médicale, aujourd’hui, creuse son chemin, se développe et se codifie. Des études scientifiques se multiplient prouvant de plus en plus l’efficacité thérapeutique des plantes, dont l’utilisation est plus réglementée selon des critères scientifiques et une démarche clinique rigoureuse pratiquée par des professionnels de la santé spécifiquement formés.
3. Les plantes médicinales et aromatiques à visée thérapeutique
au Maroc
Le Maroc, de part sa situation géographique, constitue un climat et un cadre favorable à la culture d’une flore riche et variée. Sur les 7000 espèces et sous-espèces existantes, on retrouve environ 537 espèces endémiques du pays et 1625 rares ou menacées (42). Le Maroc occupe ainsi la première place parmi les pays du Sud de la Méditerranée pour sa richesse en plantes endémiques. On compte 800 espèces potentiellement exploitables de Plantes Aromatiques et Médicinales (PAM) (43). Vu cette richesse, le Maroc dispose d’un savoir-faire ancestral pour la médication par les plantes. En effet, il existe un véritable arsenal thérapeutique traditionnel de recettes et de pratiques au sein de notre pays, issus de traditions
et de croyances, transmis à travers les générations et/ou recueillies auprès des herboristes, enrichi par les expériences personnelles ou celles des proches.
Cette pratique de la médecine traditionnelle est liée à plusieurs paramètres : âge, sexe, niveau d’étude, situation familiale, type de maladie, famille des plantes utilisées, connaissances sur la toxicité des plantes… (44, 45).
Plusieurs enquêtes ont été menées au Maroc dans l’optique de recenser et répertorier les PAM les plus fréquemment utilisées et collecter les informations sur les usages thérapeutiques pratiqués par la population locale en fonction des différentes régions du pays et des pathologies à traiter (Tableau 1).
El Rhaffari et al. 1999, 2002 (46, 47) le sud-est du Maroc (Tafilalet)
les Asteraceae Anthemis, Anvillea, Atractylis , Senecio , Centaurea, Echinops,
bubonium Traitement des maladies digestives (19,3 %),
dermato-cosmétologie (14 %), système nerveux central et périphérique (9 %), sphère ORL (7,5 %), pathologie de la musculature et ossements (7 %), parasitoses (5,9 %), appareil urinaire (5,6 %), appareil génital (5,5 %), appareil respiratoire (5,4 %), appareil circulatoire (5,3 %), métabolisme et sécrétion (4,9 %), stomatologie (4,7 %), ophtalmologie (2,1 %), infection par germes pathogènes (1,9 %), empoisonnement et piqûre par venin (1,6 %), cancers et tumeurs (0,6 %).
Fabaceae Genista, Acacia, Retama, Ononis
Poaceae Aristida, Cymbopogon, Stipa, Lygeum,
Oleaceae Olea
Lamiaceae Thymus, Forskahlea, Lavandula, Salvia, Marrubium, Teucrium,
Brassicaceae Moretti, Alyssum, Anastatica
Zygophyllaceae Zygophyllum, Balanite, Fagonia
chenopodiaceae Fredolea
Apiaceae Ammodaucus, Eryngium
Asparagaceae Dipcadi, Urginea, Asparagus
Rutaceae Ruta
Euphorbiacea Euphorbia
Compositae Ormenis, Brocchia
Solanaceae Withani, Hyoscyamus, Lyciume
Cistaceae Helianthemum
Plantaginaceae Globularia, Linaria
Hadouche 2000 (48) Rabat (Centre de Consultati on et de Traitement Dentaire CCTD) Ghafsay de la province de Taounate (Hôpital Hassan II)
Asteraceae Artemisia absinthium L.
Artemisia mesatlantica L. Atractylis gummifera Matricacria camomilla L.
Absinthe (chiba) Armoise (schi’h) Chardon à glu (addad) Matricaire (babnuj)
Affections bucco-dentaires : algie dentaire, aphtes, hémorragie, gingivite, herpès labial, mauvaise haleine, stomatite.
Amaryllidaceae Ceratonia sibiqua L. Caroubier (el kharroub) Lamiaceae Ocium basilicum L.
Origanum marjorana L. Marrubium vulgare L. Lamium album Salvia officinalis L. Thymus serpyllum Basilic (habaq) Marjolaine (mardad-douche)
Marrube blanc (marriout) Ortie blanche (harrigua) Sauge (salmya)
Thym (zaatar) Lythraceae Punica granatum L. Grenadier (roummen) Fabaceae Lawsonia inermis Roxb
Ammi visnaga Lam Glycyrrhiza glabra L.
Henné (henna) Khella (bechnikha) Réglisse (arq sus) Nitrariaceae Peganum harmala L.
(Harmal)
Harmel (harmal)
Malvaceae Althaea officinalis L. Mauve (el khobiza) Apiaceae Coriandrum sativum L. Coriandre (al quazbur) Myrtaceae Myrtus communis L.
Eucalyptus golbulus L bill Eugenia caryophyllata Wight
Myrte (rihane) Eucalytus (kallitus) Giroglier (oud anouar) Fagaceae Quercus suber Chêne-liège (d’bagh)
Salvadoracées Salvadora persica garcin Souak (oud el araq) Amaryllidaceae Allium satium L. Ail (thoum)
Ranunculacées Nigella sativa L. Nigelle (sanouj) Juglandacées Juglans regia L. Noyer (gouz, guerguaa) Oléacées Olea europeae L. Olivier (zeitoun) Iridacées Crocus sativus L. Safran (zaâfran l’horr)
Hseini et al. 2007 (49) la région de Rabat (Maroc occidental) Lamiaceae, Zingiberaceae, Ranunculaceae, Asteraceae, Liliaceae, Poaceae, Ranunculaceae, Myrtaceae, Araliaceae, Juglandaceae, Juncaceae, Chenopodiaceae, Urticaceae, Caryophyllaceae, Lauraceae, Papaveraceae, Brassicaceae, Rosaceae, Leguminosae, Rutaceae, Zygophyllaceae, Rhamnaceae, Cactaceae, Thymeleaceae, Lythraceae, Punicaceae, Oleaceae, Apocynaceae, Solanaceae, Myristicaceae, Verbenaceae Mentha pulegium L. Origanum compactum
Benth., Zingiber officinale Rosc., Nigella sativa L.,
Marrubium vulgare L., Lepidium sativum L., Allium sativum L.
Menthe pouliot, origan, gingembre, Nigelle, marrube blanc, Moutarde, Ail
Maladies de l’appareil respiratoire
Trigonella foenum- graecum
L., Mentha suaveolens Ehrh.,
Cuminum cyminum L., Punica granatum L., Aloysia citriodora Links, Artemisia herba alba Asso
Fenugreek, Menthe à feuilles rondes, Cumin, Grenadier, Verveine citronnelle, absinthe blanche
Maladies de l’appareil digestif
Chenopodium ambrosioides L., Eucalyptus globulus Labill., Marrubium vulgare L., Citrus limon (L.) Burm., Allium cepa L., Trigonella foenum graecum L., Allium sativum L.
Thé du Mexique, Gommier bleu, Marrube blanc, Citron, Ognion, Fenugreek, Ail.
Maladies de l’appareil circulatoire
Lawsonia inermis L., Rosa canina L., Daphne gnidium L., Eugenia caryophyllata Thunb., Peganum harmala L., Lavandula vera DC., Nicotiana glauca Graham
Henné, Rosier des chiens, Lin sauvage, Giroflier, Harmal, Lavande officinale, Tabac arborescent
Lavandula vera DC., Cinnamomum cassia Blume, Origanum compactum Benth., Ranunculus muricatus L., Aloysia citriodora Links, Lavandula dentata L. ,Echinops spinosus L.
Lavande officinale, cannelle de Chine, Origan, Pied-de-coq, Verveine citronnelle, Lavande dentée, Chardon
bleu Maladies de l’appareil génital
Herniaria hirsuta L., Zea mays L., Lavandula vera DC., Ziziphus lotus (L.) Lam., Opuntia ficus-barbarica A. Berger, Juncus sp.
Calice poilu, Zea mays L., Lavande officinale,, jujubier sauvage, figuier de barbarie, Joncs.
Maladies de l’appareil urinaire
Aloysia citriodora Links, Marrubium vulgare L., Coriandrum sativum L., Eugenia caryophyllata Thumb., Papaver somniferum L., Matricaria chamomilla L., Myristica fragrans Houtt.
Verveine citronnelle, Marrube blanc, Coriandre, Giroflier, Opium, Camomille, noix de muscade.
Maladies du système nerveux
Pennisetum typhoides (Burm.) Stapf. & Hubb., Juglans regia L., Mentha suaveolens Ehr., Urtica cf. urens L., Nigella sativa L., Nerium oleander L., Ajuga iva (L.) Schreb.
Mil, Noyer commun, Menthe à feuilles rondes, L’Ortie brûlante, Nigelle, Laurier rose, pins au sol.
Maladies du squelette
Allium sativum L., Olea europaea L.
Ail, Olivier. Maladies de l’appareil visual
Artemisia absinthium L., Asphodelus microcarpus 5 Salzm. & Viv., Olea europaea L., Ruta graveolens L., Allium sativum L., Marrubium
Absinthe, Asphodèle à petits fruits, Olivier, Rue commune, Ail, Marrube blanc.
Mehdioui et al 2007 (45) Commune d’Imin’Tlit (Province d’Essaouira)
Lamiaceae Lavandula maroccana Lavande
Maladies de l’appareil digestif (50%) Maladies de la peau (15%), de
l’appareil circulatoire (13%), de l’appareil respiratoire (10%) et de l’appareil génital (5%).
Maladies (appareils visuel, osseux, urinaire, et auditif, et système
nerveux) (moins de 7 %).
Lavandula dentata Lavande à feuilles dentées (Ijerch)
Marrubium vulgare Marrube blanc (Ifzi)
Rosmarinus officinalis Romarin (Yazir)
Teucrium polium Germandrée en capitule
Thymus satureioides Thym sarriette (Tazouknite)
Thymus broussonetii Thym de Broussonet (Azoukni)
Asteraceae Artemisia herba alba Atractylis gummifera Centaurea
chamaerhaponticum Warionia saharae
Armoise blanche (Izri) Chardon à glu (Addad) (Tafghra)
(Afezdad)
Maladies digestives
Liliaceae Allium sativum
Asphodelus microcarpus Smilax aspera Salsepareille Urginea maritima
Ail (Tiskert) Asphodèle (Ighri) (Tanechfalt) Scille/ Urginée Anacardiaceae Pistacia lentiscus
Rhus pentaphylla Lentisque (Titekt) Sumac (Azad/tazadt) Ranunculaceae Nigella sp Ranunculus arvensis Nigelle(Shanouj) Ouden lhalouf Lahsissene et al. 2009 (50) la région de zaër (Maroc occidental)
Anacardiaceae Pistacia atlantica Desf. Pistacia lentiscus L. Rhus pentaphylla Desf.
Pistachier de l’Atlas (Btem)
Lentisque (Drou) Tizgha (Sumac vernis)
Apiaceae (umbelliferae) Ammodaucus leucotrichus Coss. et Dur.
Carum carvi L.
Elaeoselinum asclepium (L.)
Eryngium triquetrum Vahl Foeniculum vulgare Mill.
Cumin
laineux (Kammûn sofi) Carvi (Karwiya) Bertol.(Arq yabû) Panicaut (Mrîzla)
Fenouil officinal (Besbass)
Maladies digestives
Apocynaceae
Nerium oleander L. Laurier rose (Defla) gale, vermine et
chute des cheveux (en friction externe), comme hypoglycémiant.
Maux dentaires (en gargarisme) Aristolochiaceae Aristolochia longa L. Aristoloche (Bereztum) Maladies digestives
et pour provoquer l’avortement chez les femmes.
Asclepiadaceae Caralluma europaea Guss. (Daghmouss) Maladies respiratoires, maladies gynécologiques Asteraceae Artemisia absinthium L. Absinthe (Chiba) Contre la
lithiase rénale, les maux d’estomac et comme antidiabétique.
Artemisia herba-alba Asso Armoise blanche (Chih el khrissi)
Contre les vers intestinaux, les refroidissements, les douleurs gastriques, les maux urinaires et comme antidiabétique.
Atractylis gummifera L. Chardon à glu (Dâd) Comme assouplissant des cheveux
et antipelliculaire (en association avec le henné). Contre la fièvre
et le rhume (en inhalation).
Cynara cardunculus L. Cardon cultivé (Khorchef) Maladie hépatique
Cynara humilis L. Chardon (Timta) Maladies hépatiques
Echinops spinosus L. Echinops (Tasekra) Maladies digestives, urinaires, gynécologiques (règles douloureuses,
accouchement)
Dittrichia viscosa (L.)
Greuter (syn. Inula viscosa
Aunée visqueuse (Terrahla)
Ormenis mixta (L.) Dumort. Camomille du Gharb (Hellâla)
Contre la fièvre et les douleurs abdominales
Rhaponticum acaule (L.) DC. Rhapontique à tige courte (Tafgha)
Maladies respiratoires, digestives et hépatiques
Scolymus hispanicus L.
Scolyme d’Espagne (Garnina)
Comme antidiabétique Brassicaceae (cruciferae) Lepidium sativum L. Cresson alénois (Hab
rchad)
Maladies respiratoires ( toux, asthme, bronchites), digestives (maux de ventre), troubles sexuels (impuissance, stérilité) et comme réchauffant. Cactaceae Opuntia ficus-indica (L.) Mill. Figuier de barbarie (Hendiya)
Maladies rénales (calculs rénaux, incontinence nocturne). Comme cataplasme antiinflammatoire
et émollient dans les contusions douloureuses Caryophyllaceae
Corrigiola telephiifolia
Pourr.
Corrigiola (Sarghina) Maladies digestives (maux d’estomac), respiratoires et les affections rhumatismales. Comme fortifiante et apéritive.
Herniaria glabra L. Herniaire (Hrras lehjar) Maladies rénales (calculs rénaux). Chenopodiaceae
Chenopodium ambrosioides
L.
Ansérine (Mkhinza) Affections
gastro-intestinales, fièvre et migraine. Cistaceae Cistus albidus L. Ciste
blanc (Tuzzala)
Contre les douleurs gastriques et comme hypoglycémiant. Contre les abcès.
Cistus monspeliensis L. Ciste de Montpellier (Tuzzalabéda,)
Contre les douleurs d’estomac et pour traiter les blessures. Cupressaceae
Juniperus phoenicea L. Genévrier rouge (Ar’âr) Comme hypoglycémiant.
Tetraclinis articulata (Vahl)
Mast.
Thuya de Berbérie (Ar’âr) Maladies digestives (émétique dans divers épisodes d’intoxication). Hypoglycémiant. Pour
les soins des cheveux (associée au Henné). Ericaceae
Arbutus unedo L. Arbousier (Sasnu) Maladies urinaires (calculs urinaires) et digestives (douleurs gastriques).
Euphorbiaceae Euphorbia falcata L. Euphorbe en faux (Hayat ennufûs)
Maladies rénales (calculs rénaux, rétention urinaire) et comme aphrodisiaque
Mercurialis annua L. Mercuriale annuelle (Harrigua melsa)
Ricinus communis L. Ricin (Kherwaê) Contre la fièvre (en cataplasme ou en inhalation)
Fabaceae Astragalus lusitanicus Lam. Astragale (Fwila) Maladies rhumatismales (enflures, arthroses et luxations)
Trigonella foenum-graecum
L.
Fenugrec (Helba) Contre les douleurs d’estomac, l’amaigrissement, les bronchites, comme hypoglycémiant et dépuratif. Fagaceae Quercus ilex L. Chêne vert (Korrich) Contre les douleurs gastriques
Quercus suber L.
Chêne liège (Fernan) Contre les maux de l’estomac et des intestins, et la chute des cheveux (associé au henné).
Juncaceae Juncus acutus L. et Juncus maritimus Lam.
Jonc (Smar) Contre les calculs rénaux et comme diurétique. (associées aux stigmates de Maïs, aux fleurs de Figuier de Barbarie et aux rhizomes)
Lamiaceae
Ajuga iva (L.) Schreb. Ivette musquée (Chendgoura)
Contre les troubles gastriques, les douleurs rhumatismales, les règles douloureuses, la stérilité féminine, comme antidiabétique, anticancéreuse, vermifuge et réchauffant.
Lavandula multifida L. Lavande (Kohîla) Contre la toux et les désordres gastrointestinaux.
Lavandula angustifolia Mill.
(=L. officinalis Chaix, L. vera DC.)
Lavande vraie (Khzama fassiya)
Contre la toux, l’asthme, les bronchites et les refroidissements.
Lavandula stoechas L. Lavande stoechade (Halhal)
Contre la grippe, le rhume, la toux, la bronchite, les douleurs d’estomac et comme hypoglycémiant.
Marrubium vulgare L. Merrîwa, Marrube blanc Contre la fièvre, et pour la cicatrisation des abcès et des furoncles (En usage externe)
Mentha pulegium L. Menthe pouliot (Fliyu) Refroidissements, rhume, de grippe, bronchite, toux et douleurs (en inhalation, en infusion ou en décoction).
Mentha suaveolens L. Menthe à feuilles rondes (Marseta)
Douleurs gastriques, diarrhées, refroidissements, fièvre et affections respiratoires.
En cataplasme ou en inhalation, les feuilles sont recommandées en cas de fièvre.
Mentha viridis L. Menthe verte (Na’na’)
Comme digestif et rafraîchissante. Contre les maux de tête et les brûlures.
Origanum compactum Benth.
U.L. : La tige feuillée
Origan à inflorescence compacte (Za’tar)
Contre les affections gastro-intestinales, la diarrhée et comme hypoglycémiant.
Rosmarinus officinalis L. Romarin (Azir) Contre les douleurs d’estomac, les refroidissements, les bronchites, les règles douloureuses et comme hypoglycémiant.
En usage externe, comme vulnéraire et résolutif des contusions, des plaies et des abcès
Salvia verbenaca L. Sauge verveine (Khiyata) Appliquées, en cataplasme, sur les plaies et les abcès vidés pour faciliter leur cicatrisation.
Satureja calamintha (L.)
ScheeleU.L. : La tige feuillée
est utilisée
Calament (Manta) Contre la fièvre, la grippe, les douleurs gastriques et comme rafraîchissant (en infusion dans du thé).
Liliaceae
Asparagus officinalis L. Asperge (Sekkûm) Contre les rhumatismes et la bronchite. En gargarisme, contre les maux dentaires
Asphodelus microcarpus
Salzm. et Viv.
Asphodèle à petits fruits (Berwag)
Traitement des affections de l’oreille et dans les soins des abcès (en application locale).
Linaceae
Linum usitatissimum L. Lin (Zerî’at l-kettân) Contre la toux, l’asthme, les inflammations des voies urinaires (mélangées au miel) et comme apéritif.
Lythraceae Lawsonia inermis L. Henné (Henna) Contre les douleurs gastriques. En application locale pour le traitement des cheveux et l’embellissement des mains et des pieds, sur les eczémas, les furoncles, les abcès, les gerçures et les contusions.
Malvaceae Malva sylvestris L. Grande mauve (Khobbeyza)
Contre la bronchite et les affections gastro-intestinales. contre les douleurs dorsales (en application locale) Moraceae
Ficus carica L. Figuier (Kerma) Contre la fièvre (en inhalation). Traitement des verrues (en application locale). Les figues séchées sont considérées comme énergétiques.
Myrtaceae
Myrtus communis L. Myrte (Rayhan) Contre les maux d’estomac et comme purgatif. Contre la fièvre (en inhalation). Pour noircir et assouplir les cheveux (mélangé au henné).
Oleaceae
Phillyrea angustifolia L. et Phillyrea latifolia L.
Phyllaire (Ûd lehmer) Contre les douleurs intestinales Palmae
Chamaerops humilis L. Palmier nain (Dûm) Comme antidiabétique et comme remède des atteintes
gastriques et intestinales. contre la chute des cheveux (associées au henné).
Phoenix dactylifera L. Palmier dattier (Nkhel) Comme aphrodisiaque et anti-diarrhéique. Pour les soins des yeux.
Poaceae (Gramineae) Agropyrum repens (L.) Pal.
Beauv.
Chiendent (Njem) Contre les calculs rénaux.
Cynodon dactylon (L.) Pers. Chiendent (Njem) Même utilisation qu’Agropyrum repens. Phragmites australis (Cav.)
Steud.
Roseau (Qseb) Pour faire pousser les cheveux (associées au henné) Renonculaceae
Delphinium staphysagria L. Dauphinelle staphysaigre (Habbet râs)
Pour lles soins des cheveux (associées au henné).
Nigella sativa L. Nigelle (Sanûj) contre les douleurs gastrointestinales, le rhume, la grippe, l’asthme, le rhumatisme, les affections pulmonaires (associées au miel), comme antidiabétique.
Ranunculus bullatus L.
Renoncule (Wden l’hallûf) Contre les règles douloureuses, les maux d’estomac et pour activer l’accouchement.
Rhamnaceae
Ziziphus lotus (L.) Lam. Jujubier ( Sedra) Contre les calculs rénaux (associés auxfruits du jonc, au style de maïs, au chiendent et aux fleurs de figuier de barbarie).
Traitement des furoncles et abcès.
Rosaceae Rosa canina L. Eglantier (Ward) Traitement des cheveux (associés au myrte, au clou de girofle et au henné)
Rubiaceae
Rubia tinctoria L. Garance
des teinturiers (Fuwa)
Contre la jaunisse et les maladies hépatiques. Dépurative et augmente le volume du sang. Rutaceae
Ruta montana L. Rue sauvage (Fijel) Contre les maux d’estomac, les affections de l’appareil respiratoire et les maladies du foie
Solanaceae
Mandragora autumnalis
Bertol.
Mandragore (Bid al ghul) Contre les abcès, les furoncles et les douleurs rhumatismales
Solanum linnaeanum Hepper et Jaeger (= S. sodomaeum L., nom.rej.) Morelle de Sodome (Hedja) Traitement de dermatoses.
Thymeleaceae Daphne gnidium L. Garou (Lezzâz) Traitement des cheveux (croissance, assouplissement et dégraissage) en association avec le henné.
Thymelea lythroides Barr. et
Murb.
Passerine (Metnan) Contre les maux urinaires et les calculs rénaux. Contre la teigne (associées au henné).
Vitex agnus - castus L. Gattilier (Kherwaâ dial maâ)
Contre les calculs rénaux, les maux urinaires (mélangées au miel) et comme réchauffant dans les refroidissements. Zingiberaceae Alpinia officinarum Hance Galanga officinal
(Khodenjal)
Contre le rhume, la grippe, le refroidissement, les règles douloureuses et comme réchauffant.
Zygophyllaceae Peganum harmala L. Harmel (Harmel) Contre les douleurs intestinales. Pour les
soins des cheveux (en association avec des clous de girofle)
Benkhnigue et al. 2006 et 2007 (44) Région de Mechraâ Bel Ksiri (Région du Gharb du Maroc) Lamiaceae (12,08 %) Apiaceae (10,07 %), Poaceae (8,05 %), Solanaceae (5,37 %), Fabaceae (4,70 %)
troubles métaboliques (22,65 %), troubles digestives (16,02 %), affections ostéo-articulaires (11,07 %), affections urogénitales (10,49 %),
affections cutanées (8,84 %), soins des cheveux (7,73 %), troubles respiratoires et
affections hépatiques ayant le même pourcentage (4,42 %) et maladies rénales (3,87 %). Autres maladies (10,49 %)
Ghourri et al. 2007-2011 (51) Tan-Tan (Sud du Maroc)
Asteraceae, Artimesia herba alba Armoise
Contre diabète Cucurbitaceae, Citrullus colocynthis Coloquinte
Cupressaceae, Juniperus phoenicea Genévrier rouge Fabaceae, Lupanus albus
Trigonella foenumgraecum Vicia sativa
Lupin blanc Fenugrec Vesce cultivée Plantaginaceae, Globularia alypum Globulaire turbith Juglandaceae, Juglans regia Noyer
Lamiaceae, Ajuga iva
Marrubium vulgare Salvia officinalis
Ivette musquée Marrube blanc Sauge
Zygophyllaceae, Zygophyllum gaetulum Zygophylle
Poaceae, Hordeum vulgare Orge
Aristolochiaceae, Aristolochia longa Aristoloche Rhamnaceae, Ziziphus lotus Jujubier
Oleaceae, Olea europaea Olivier
Apocynaceae, Nerium oleander Laurier rose Solanaceae Capsicum frutenscens Piment enrage
Salhi et al. 2010 (52) ville de Kénitra (Nord ouest du Maroc) Lamiaceae (22,58%), Asteraceae (6,45%), Apiaceae (4,84%), Caryophyllaceae (4,84%).
Traitement des affections digestives (26,15%), affections dermatologiques (10%), affections obstétriques et
gynécologiques (17,70%), affections respiratoires (16,15%).
El Midaoui et al. 2011 (53) Région de Khenifra (montagne s du Moyen-atlas) Lamiaceae, Asteraceae, Rosaceae, Chenopodiaceae, Papaveraceae, Caryophyllaceae, Cupressaceae, Rutaceae, Anacardiaceae et Zygophyllaceae Guessous 2011-2012 (54) Villes de Rabat et Kénitra
Salvadoraceae Salvadora persica Miswak Parodontopathies : tuméfaction gingivale (77,7%), mauvaise haleine (63,1%) et saignement gingival (75,7%)
Lamiaceae Thymus vulgaris Salvia officinalis Marrubium vulgare Mentha pulegium Thym Sauge Marrube Blanc Menthe Pouliot Myrtaceae Syzygium aromaticum Girofle
Apiaceae Ammi visnaga Khella
Zeggwagh et al. 2013 (55) la ville de Fès (centre du Maroc) Lamiaceae (23.33 %), les Apiaceae (13,33 %) et les Asteraceae (10 %).
Affections urinaires (21%), maladies de l'appareil digestif (19.6%), des maladies rhumatologiques (18.2%) et maladies dermatologique (16.8%). Autres maladies (pulmonaire, gynécologique, auditif, système nerveux et autres) 24.4%
Artemisiae absinthium, Artemisia vulgaris, Ceratonia siliqua,
Cinnamomum , Zeylanicum, Citrullus colocynthis, Citrus limonia, Cocos nucifera, Coriandrum, Sativum, Crocus sativus, Fragaria vesca, Mentha piperita, Myristica fragrans, Myrtus communis, Nigella sativa, Ocymum basilicum, Ormenis mixta, Papaver, Somniferum, Peganum harmala, Phoenix dactylifera, Pimenta officinalis, Pimpinella anisum, Prunus amygdalus, Punica granatum, Quercus suber, Raphanus sativus, Ricinus communis, Rosa centifolia, Rosmarinus officinalis, Ruta graveolens, Salvadora persica, Sesamum indicum, Thymus serpyllum, Thymus vulgaris,
Trigonnella
foenum-graecum, Vitis vinifera, Zea mays, Zingiber Officinale.
Absinthe, armoise, Caroube, Cannelle, Coloquinte, Citron, Noix de coco, Coriandre, Safran, Fraise, menthe, Muscadier,Myrte, Nigelle, Basilic, Camomille,Pavot, Harmel, Dattes, Piment de Jamaïque, Anis, Amande douce, Grenadier, Chêne, Radis, Ricin, Rose, Romarin, Rue, Souak, Sésame, Serpolet, Thym, Fénugrec, Raisin sec, Maïs, Gingembre
Atropa belladona, Brassica rapa,Rosmarinus officinalis, Viola odorata, Cinnamomum zeylanicum, Eugenia caryophyllata, Mentha piperita, Marrubium vulgare, Myristica fragrans, Myrtus communis, Ocymum basilicum, Ormenis mixta, Papaver rhoeas, Papaver somniferum, Petroselinum sativum,Phoenix dactylifera, Pimpinella anisum, Prunus amygdalus, Thymus
serpyllum, Thymus vulgaris, Zingiber officinale.
Belladone, Rave, Romarin, violet de bois, Cannelle, Clou de girofle, Menthe poivrée, Marrube blanc, Noix de muscade, Myrte, Basilic, Camomille marocaine, Pavot
commune, Pavot à opium, Persil, Dattier, Anis, Amande, serpolet, Thym, Gingembre.
Maladies du système respiratoire
Allium sativum, Argania spinosa,Artemisia vulgaris, Atropa belladona, Brassica rapa, Cinnamomum zeylanicum, Corylus
avellana, Nigella sativa, Olea europaea, Papaver rhoeas, Pimenta officinalis, Punica Granatum, Rosmarinus officinalis, Sesamum indicum, Thymus vulgaris, Trigonnella foenum-graecum, Viola odorata, Vitis vinifera, Prunus amygdalus.
Ail, Argan, Armoise, Belladone, Rave, Cannelle, Noisetier commun, Cumin noir, Olivier, Pavot commune, quatre-épices, Grenade, Romarin, Sésame, Thym, Fenugrec, violet de bois, Vigne commune, Amande.
Maladies du système cardio-vasculaire
Atropa belladona, Citrullus colocynthis, Lavandula officinalis, Malus pumila,
Belladone, Coloquinte, Lavande, Pomme, Menthe poivrée, Myrte commun, Camomille marocaine, ,
Papaver rhoeas, Papaver somniferum, Peganum harmala, Petroselinum sativum, Pimenta officinalis, Prunus amygdalus, Rosa centifolia, Ruta graveolens, Sesamum indicum, Thymus vulgaris.
opium, Harmel, Persil, Quatre-épices, Amande, Chou rose, Rue, Sésame, Thym.
Argania spinosa, Citrus limonia, Cocos nucifera, Corylus avellana, Lawsonia inermis, Peganum harmala, Pimenta officinalis, Prunus amygdalus, Quercus suber, Raphanus sativus, Rosa centifolia, Ruta
graveolens,Sesamum Indicum.
Argan, Mandarin, Noix de coco, Noisetier, Henné, Harmel, Quatre-épices, Amande, Chêne-liège, Radis, Chou rose, Rue, Sésame. Maladies de la peau Citrullus colocynthis, Ocymum basilicum, Ormenis mixta,Papaver somniferum, Peganum harmala, Petroselinum sativum, Pimpinella anisum, Ricinus communis, Rosa centifolia, Ruta graveolens, Zingiber officinale.
Coloquinte, Basilic, Camomille marocaine, Pavot à opium, Persil, Anis, Ricin, Chou rose, Gingembre.
Maladies gynécologiques
Atropa belladonna, Citrullus colocynthis, Myrtus
communis, Ocymum basilicum, Olea europaea, Petroselinum sativum, Phoenix dactylifera, Punica granatum, Raphanus sativus, Zea mays.
Belladone, Coloquinte, Myrte, Basilic, Olivier, Persil, Dattier, Grenadier, Radis, Mais.
Cinnamomum camphora, Citrus limonia, Myristica fragrans, Papaver somniferum, Rosmarinus officinalis, Ruta graveolens, Thymus vulgaris, Vitis vinifera, Zea mays, Zingiber officinale.
Camphrier, Mandarin, noix de muscade, Pavot à opium, Romarin, Chou rose, Thym, vigne commune, Mais, Gingembre.
Maladies rhumatologiques