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Réduction du chaos hamiltonien

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HAL Id: hal-00142014

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00142014

Submitted on 10 Aug 2007

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Réduction du chaos hamiltonien

Cristel Chandre

To cite this version:

Cristel Chandre. Réduction du chaos hamiltonien. Images de la Physique, 2007, 2006, pp.54.

�hal-00142014�

(2)

hal-00142014, version 1 - 10 Aug 2007

Rédu tion du haos

hamiltonien

Unegoutte de olorant quel'on agite dans un verre d'eau illustre la diusion haotique des parti ules

dans tout le volumedisponible.Ce phénomène est aussi observé dans lesa élérateurs de parti ulesou

dans lesplasmas de tokamak. Cependant il est possible de ontrler e haos en onstruisant des

barrières de transport qui agissent omme des murs immatériels empê hant ou analisant ladiusion

des parti ules. Ce ontrle est réalisé par une a tion extérieure asso iée à unfaible oût énergétique.

L

es systèmes déterministes sont ara térisés par des

équations du mouvement

où, formellement, une traje toire

est entièrement déterminée par

ses onditionsinitiales.Cependant,

ils présentent en pratique des

omportementsapparemment

erra-tiques, appelés haotiques, qui se

manifestent par une forte

sensibil-ité aux onditions initiales

(illus-tréeparlemétaphoriquebattement

d'ailesdepapillonauBrésilpouvant

provoquer une tornade au Texas).

Par onséquent, ils font du

déter-minisme de Newton et Lagrange,

plus un on ept théorique qu'une

réalitépratique, ar,pour onnaître

les traje toires et don le

om-portement du système, il faudrait

onnaîtreave une pré isioninnie

les onditions initiales. Les

man-ifestations du haos déterministe

sontnombreusesetvariées.Pourles

systèmes physiques impliquant un

faiblenombredeparti ules, omme

'est le as en mé anique ( elle de

systèmes simples mais aussi elle

du système solaire), ette

sensi-bilité aux onditions initiales

em-pê he de prévoir l'évolution

glob-aledansl'espa edesphases.Malgré

la onnaissan e pré ise des

équa-tionsquimodélisentlesystème

per-mettantde onnaîtreladynamique

aussipré isémentqu'on lesouhaite

mais sur des temps ourts, ette

instabilité empê he de déterminer,

même grossièrement,les

omporte-ments sur des temps longs. Pour

desproblèmesphysiquesmettanten

jeu un grand nombrede parti ules

( omme en météorologie, ou plus

généralement en hydrodynamique

ou en physique des plasmas), la

onnaissan e et la prévision de la

position dans l'espa e des phases

des diérentes parti ules n'est pas

un enjeu. Cependant, le haos se

manifesteaussiparl'imprévisibilité

à grande é helle et des propriétés

detransportradi alementnouvelles

(diusion des parti ules dans

l'es-pa edesphases),et 'estdans e as

quelemot haosprend une

signi- ation pro he du sens ommun, le

désordre. Pour les systèmes

hamil-toniens (voir en adré), es

pro-priétés nouvelles sont au oeur de

la ompréhension et du ontrle

de nombreux systèmes physiques.

Des exemples sont donnés par la

physique des parti ules

( ollimata-tiondufais eau),l'hydrodynamique

(mélange par adve tion haotique)

ou la physique des plasmas

( on-nement magnétique d'un plasma

de fusion). L'importan e du

on-trle de es systèmes réside dans

l'améliorationdesperforman es

as-so iées mais aussi dans la

onnais-san edelaphysiquesous-ja ente.

Le ontrle onsisteenune

mod-i ation du système physique. Il

estréalisé,parexemple,parl'ajout

d'undispositifextérieurausystème,

et se traduit par une modi ation

des équations qui déterminent son

évolution.Silesystèmeprésenteun

omportement haotique à grande

é helle,lebutde ettemodi ation

est de réduire ou de supprimer le

haosouletransport quiluiest

as-so ié. La stratégie que l'on adopte

est elle de la onstru tionde

bar-rièresdetransportdansl'espa edes

(3)

En adré 1

SYSTÈMES HAMILTONIENS : DE L'INTÉGRABILITÉ AU CHAOS

Unsystème hamiltonien à

N

degrés delibertéest un système dynamique dontleséquations d'évolution

obéissentaux équationsde Hamilton, 'est-à-direqu'il

existe une fon tions alairedespositions

x

= (x

1

, x

2

, . . . , x

N

)

etdesmoments

p

= (p

1

, p

2

, . . . , p

N

)

( ommeparexemples lesquantités

de mouvement),notée

H

,tellequel'évolution des variables anoniques

x

et

p

vérient

dx

j

dt

=

∂H

∂p

j

,

dp

j

dt

= −

∂H

∂x

j

,

pour

j = 1, . . . , N

.Lessystèmes onservatifsde

mé anique sontdesexemples de essystèmes,où

H

est l'énergie dusystème (somme de l'énergie inétique

p

2

/2m

etde l'énergie potentielle

V (x)

).Unsystème hamiltonien estditintégrables'il aautantde quantités

onservées(indépendanteseten involution)quede

degrésde liberté

N

.Une quantité onservée

F

est une fon tion s alaire despositions

x

etdesmoments

p

telleque

dF/dt = 0

.Dans e as, lessolutionsdes équationsdumouvement peuvent s'obtenir par

quadrature. Ave deshypothèsesplusfortes, onmontre

qu'il existe un hangementde variables anoniques

( 'est-à-diretelqueles équationsde Hamilton sont

préservées pour lesnouvelles variables)

(p, x) 7→ (A, θ)

,appeléesvariables a tions-angles,tel

queleHamiltonien s'é rit ommeune fon tion

uniquementdes a tions

A

, 'est-à-dire,

H(p, x) = H

0

(A)

.Dans e as, leséquations de

Hamilton montrentquelesa tions sontdesquantités

onservées etquelesanglesévoluent linéairementen

fon tiondutemps. Ladynamique sedéroulentalors

périodiquement ouquasi-périodiquement surdestores,

appeléstores invariants( arils sontinvariants parla

dynamique). D'unemanièreplusglobale,l'espa edes

phasesest rempli de estoresinvariants dansle as

intégrableetlestraje toiress'obtiennentexpli itement

parintégrationdire tedeséquations de Hamilton.

Laquestionqu'il estnaturelde se poserestla

persistan edes es stru turesrégulièreslorsqu'on

perturbelesystème, 'est-à-dire lorsqu'on onsidère

H = H

0

(A) + V (A, θ)

.Le théorème KAM

(Kolmogorov, Arnold, Moser) donnele adrepour

répondre à ettequestion.Sous ertaineshypothèses

surla perturbation,etnotamment pourdes

perturbationsde faibles amplitudes, ertainstores

invariants sontpréservés. Lorsquel'amplitude de la

perturbationaugmente, de plusen plusde toressont

détruits,laissant pla eàdestraje toiresqui ne sont

plus onnéessurdestores maisqui errent

haotiquement dansl'espa edesphases.

DESBARRIERESDETRANSPORT

En suivant l'appro he de

Poin aré, il est plus important

de penser la dynamique en terme

de stru tures dans l'espa e des

phases plutt qu'en terme de

tra-je toires individuelles. On pourra

alors déterminer le omportement

des traje toires à partir des

pro-priétésde esstru tures.Des

stru -tures très importantes pour la

dy-namique sont les tores invariants

(voirgure1) quipeuventêtrevus

omme les restes de

l'intégrabil-ité du système ar ils remplissent

l'espa e des phases dans le as

in-tégrable et sont progressivement

détruits à mesure que l'amplitude

de la perturbation augmente (voir

en adré1).Cesstru turesrégulières

diminuentfortementladiusiondes

parti ules, arpourdeuxdegrés de

liberté, lestoresinvariantsagissent

omme des barrières

infran hiss-ables par les parti ules, et à trois

degrés de liberté, les phénomènes

de ollage sur les tores invariants

diminuent signi ativement la

dif-fusion.

Figure 1  Un exemple de stru ture régulièreimportante pourladynamique: untoreinvariant sur lequelse déroulent

destraje toires (en bleu) et une se tion de Poin aré de e tore en rouge

( 'est-à-dire,unese tionplane delatraje toire dansl'espa edesphases).

Des travaux ré ents ee tués

au Centre de Physique Théorique

de Marseille ont permis de

met-tre en pla e une stratégie de

on-trle fondée sur une petite

mod-i ation des équations gouvernant

la dynamique. Cette modi ation

estee tuéeenrespe tantla

stru -turehamiltonienne du problèmeet

traduit une perturbation du

sys-tème par une a tion extérieure

(réalisée à l'aide d'ondes

éle tro-magnétiques par exemple). D'une

manière générique, si on introduit

une perturbation du système, une

augmentation du haos est

atten-due. C'est le as, par exemple, de

latransitionau haosd'unsystème

intégrable dé rit par

H

0

ayant un espa e des phases feuilleté par des

tores invariants ( 'est-à-dire,

om-posé d'un superposition de tores).

(4)

H =

H

0

+ V

,laplupartdestores invari-ants sont brisés et le système

de-vient haotique. On s'attend don

génériquement à e qu'une

pertur-bationadditionnelle

f

( 'est-à-dire, un système dé rit par le

hamil-tonien

H

0

+V +f

)augmenteen ore plus le haos. Cependant, il existe

unensembledeperturbations

addi-tionnelles

f

qui onduisent à une rédu tion ou même une

suppres-siondes omportements haotiques.

Dansde nombreux as, il en existe

uneinnitémême si,dans

l'ensem-ble des perturbations possibles du

système,ellessontpeunombreuses.

Parmi les perturbations, appelées

termesde ontrle,quiamènentune

rédu tion du haos, nous

onsid-érons elles asso iées à une petite

modi ation du hamiltonien. Plus

pré isément,lehamiltonien ontrlé

par le terme de ontrle, noté

f

,

est

H

c

= H

0

+ εV + ε

2

f

, où le

Hamiltonien

H

c

estmoins haotique

que

H = H

0

+ εV

, voire

inté-grable. A l'aidede transformations

anoniques parti ulières

(transfor-mationsdeLiepro hedel'identité,

qui sont des hangements de

o-ordonnées qui préservent les

équa-tions de Hamilton), on obtient des

formesexpli itement al ulablesde

termes de ontrle (qui ne sont

pasuniques)d'ordre

ε

2

, 'est-à-dire,

beau oup plus petits que la

per-turbation.On her heainsià

trou-ver unterme de ontrle

f

tel que

H

0

+εV +ε

2

f

,exprimédansles nou-velles oordonnées soit un

hamil-tonienintégrable omme

H

0

. Ainsi l'ajoutde

ε

2

f

restaureglobalement ou lo alement des quantités

on-servées qui rendent le hamiltonien

intégrable(voir en adré). Ce

prob-lème à deux fon tions in onnues

(fon tion génératri e de la

trans-formation anonique et terme de

ontrle) ontraintes par une seule

équation a en général une innité

desolutions.Ilestnaturelde hoisir

la solution qui orrespond le plus

àlasituation physique et aux

on-traintesasso iées.

ulefor équisertdeparadigmeàla

transitionau haoshamiltonien.On

montre,notammentàl'aidede

se -tionsde Poin aré,que la

modi a-tiondupotentielpermetderéduire

le haos par restauration d'un

en-sembledetoresinvariantsdela

dy-namique. La régularisation de son

espa edesphasesestréaliséàfaible

oûténergétique.

Lependulefor équel'on

onsid-èreapouréquationdumouvement

¨

x + ω

0

2

sin x = −ε sin(x − t),

ouautrementdit,pourhamiltonien

h(p, x, t) =

p

2

2

−ω

2

0

cos x−ε cos(x−t).

Dans le as où

ε = 0

, on

re- onnaît le pendule où le portrait

de phases ( 'est-à-dire la

représen-tation de traje toiresdans l'espa e

(x, p)

)estreprésentésurlagure2.

Figure 2 Portraitdephasedupendule

¨

x + ω

2

0

sin

x = 0

. Les traje toires se déroulent sur les ourbes isoénergétiques

p

2

/2 − ω

2

0

cos

x = const

.

Ilest omposé,outred'un

équili-brestableet d'uninstable,detores

invariants de rotation (où les

tra-je toiresne sont paspiégées parla

résonan e, 'est le as d'un

rota-teur) et de libration(oùles

traje -toires sont piégées, omme dans le

as d'une balançoire). Si on

aug-mente

ε

,lesystèmen'estplus inté-grableet aun omportement

hao-tique par brisure des tores

invari-ants. Une se tion de Poin aré du

pendule for éest représentéesurla

gure3.

0

1

2

3

4

5

6

−0.5

0

0.5

1

x

p

Figure 3  Se tion de Poin aré pour le pendule for é. Elle est onstituée par les points d'un ensemble de traje toires

représentéstouslestempsmultiplesdela période du potentiel, 'est-à-dire

2

π

.Les pointsrouges (respe tivementbleus) sont eux de traje toires issues de la partie

basse (respe tivement haute) de l'espa e desphase.

Elle montre des traje toires de

parti ules rouges et bleues qui se

mélangent dans les zones

hao-tiques. On restaure un tore

invari-antdanslazone haotiqueen

modi-antleforçage, ommeparexemple

¨

x + ω

2

0

sin x =

−ε sin(x − t) − 2ε

2

sin(2x − t).

0

1

2

3

4

5

6

−0.5

0

0.5

1

1.5

x

p

Figure 4 Se tiondePoin arépourle

pendulefor é ontrlé.

La onséquen e est que les

tra-je toires rouges ne se mélangent

plusauxtraje toiresbleues(voirla

gure 4); on a restauré des

bar-rièresdetransport( 'est-à-dire,des

toresinvariants) ainsi qu'un

rédu -tion signi ativedu omportement

haotiquedusystème.

Cette onstru tion de barrières

de transport a été réalisée

expéri-mentalement surun Tube àOndes

Progressives. Ce dispositif onsiste

àfaire interagirun fais eau

d'éle -tronssortantd'un anonàéle trons

ave un ensemble d'ondes

éle tro-statiques lan ées par un

généra-teurd'ondes àtraversune antenne

(5)

tube fait environ quatre mètres et

se termine par un analyseur

tro- hoïdal qui analyse la distribution

des vitesses des éle trons en n de

tube (voir gure 5) par

appli a-tion d'un hamp éle triqueet d'un

hampmagnétiqueperpendi ulaire.

L'intera tion ondes-parti ules

pro-duit en général un élargissement

en vitesse d'un fais eau

initiale-ment mono- inétique lorsqu'il

in-teragit ave au moins deux ondes.

Il a été montré expérimentalement

quelere ouvrementdesrésonan es

asso iées aux ondes engendre un

omportement haotique à grande

é helle.L'expérien e onsisteàfaire

interagir le fais eau ave deux

on-des dont on onnaît exa tement

les ara téristiques.Lehamiltonien

dé rivantl'expérien e est très

sim-ilaire au hamiltonien

h

pré édent. Si on ajoute une troisième onde

éle trostatique générique, on

s'at-tend à augmenter le haos, et par

onséquentunediusiona ruedes

parti ulesenvitesse.Cependant,on

peut al uleraprioriles

ara téris-tiquesd'unetroisièmeondedetelle

sorte que le haos soit réduit de

manière signi ative. Cette

rédu -tion entraîne du oupune forte

ré-du tion de la dispersion en vitesse

des éle trons (voir gure 6). Il est

à noter que ette rédu tion a été

réaliséeave unapporténergétique

additionnelde0.1%parrapportau

système desdeuxondesinitiales.

Figure 5  S héma d'un Tube à Ondes Progressives (TOP) : un anon

à éle trons, une héli e où se propage un ensemble d'ondes éle trostatiques,un

analyseur tro hoïdal pour analyser les vitessesdeséle tronsauboutdutube.

Figure 6  Distribution de vitesses des éle trons à la sortie du TOP :

le fais eau n'interagissant ave au une ondes(enhaut),lefais eau interagissant

ave deuxondes(aumilieu)etlefais eau interagissantave troisondesdontunede

ontrle(enbas).

Lessimulationsnumériquesainsi

que l'expérien e dé rite i-dessus

nousmontrent qu'ilest possible de

réduire la diusion par

onstru -tion de barrières de transport à

l'aide d'une petite modi ation du

système. Ces barrières de

trans-port sont parti ulièrement utiles

en physique des plasmas où l'on

her he à onner des parti ules

hargéespardes hampsextérieurs.

Cetteappli ationestenvisagéedans

lasuitede etarti le.

APPICATIONAUCONFINEMENT

MAGNETIQUED'UNPLASMA

Les pertes d'énergie et de

par-ti ules dues au transport

anor-mal dans les appareils de

onne-ment magnétique de type

toka-mak sont en ore un sérieux

obsta- le pour la fusion thermonu léaire

ontrlée. Au niveau d'ITER, des

hangementsaussimodestes

soient-ils dans les propriétés de

onne-ment peuvent hanger de manière

drastique lefa teur d'ampli ation

d'énergie.Lesétatsdemeilleur

on-nement trouvésempiriquement et

lapossibilité deréduire et/ou

sup-primer le haos ave les

pertur-bations paramétriques

(essentielle-mentdéveloppéespourlessystèmes

dissipatifs), suggèrent d'étudier la

possibilité d'une stratégie de

on-trledutransport haotiquepardes

perturbations appropriées agissant

au niveau mi ros opique des

mou-vementsdesparti ules hargées.

Le transport anormal d'origine

non ollisionnelle( 'est-à-direle

dé-pla ement non-diusif d'un

ensem-ble de parti ules hargées en

l'ab-sen e de ollisions) est aujourd'hui

attribué à la présen e de

u tua-tionsturbulentesdu hamp

éle tro-statiquedanslesplasmasdefusion.

Ilyaplusieursannées,ilaété

mon-tréqueladérive

E

×B

quesubissent les parti ules tests hargées

suiv-ant le mouvement du entre guide

donne une expli ation naturelle de

ladiusionàtraversle hamp

mag-nétiquede onnement

B

.Ces par-ti ulestests(de harge

q

etdemasse

m

) qui peuvent être, par exemple, deséle tronsoudesimpuretés

(su-isamment diluées pour ne pas

in-uen er le hamp éle trique), sont

soumises à la for e de Lorentz et

l'équation dumouvementest

m

dv

dt

= q



E

+

v

c

× B



.

De ette équation, on montre que

le omposantetransverse(au hamp

magnétique

B

) de la vitesse

v

a pourexpression

v

d

=

c

B

2

E

(x, y, t) × B,

àdes termes près qui sont

néglige-ables dans le as d'un fort hamp

magnétique(pression inétique

nég-ligeable devant la pression

magné-tique, equiestle asdansun

toka-mak en première approximation).

Dans le adre de ette

approxima-tion,appeléeapproximationdu

en-tre guide, les équations du

mou-vement des parti ules hargées en

(6)

E(x, y, t) = −∇V (x, y, t)

sontdon

d

dt

x

y



=

c

B

−∂

y

V (x, y, t)

x

V (x, y, t)



.

Onre onnaîti iunsystème

hamil-tonienoù les oordonnéesspatiales

x

et

y

jouent le rle de variables anoniquement onjuguées et le

potentiel éle trostatique

V (x, y, t)

, spatialementturbulent,estle

hamil-toniendusystème.

Comme le potentiel dépend

du temps, les parti ules hargées

ne suivent plus les ourbes

iso-potentielles. En fait, ette

dépen-dan e entemps introduit de la

dif-fusion dans le système et ainsi

dé- onneles parti ules.L'idée est de

trouver une modi ation du

po-tentiel éle trostatique

V

qui aug-mente signi ativement le

onne-ment des parti ules hargées. De

plus, ettemodi ationdoit

répon-dre à plusieurs ontraintes et

no-tamment elle ne doit introduire

qu'un faible oût énergétiquepour

être envisageable

expérimentale-ment. Le potentiel éle trostatique

ontrléestdon

V

c

(x, y, t) = V (x, y, t) + f (x, y, t),

kf k ≪ kV k

et

f

est al ulé

à partird'expressions expli ites de

termesde ontrle(par ro hetsde

Poisson su essifs).

Uneprémièreétapedans esens

onsisteà onsidérerune

modélisa-tiondupotentieléle trostatique en

onsidérantun ensemble de modes

delatransforméedeFourier

spatio-temporelle:

V (x, y, t) =

X

m,n

V

mn

× sin[mx + ny

mn

− ω

mn

t],

(1)

où les

V

mn

dé roissent en a ord ave les données expérimentales,

'est-à-dire,

V

m,n

= ak(m, n)k

3

.

Pour des petites valeurs de

a

, le hamiltonien autonome a la forme

H(x, y, E, t) = E + V (x, y, t)

,

'est-à-dire, un Hamiltonien intégrable

tion

V

. Si on al ule le terme de ontrle

f

,ons'aperçoitqu'ilayant un spe tre tropri he pour la mise

enpla eexpérimentale,ilest

envis-agéune tron aturede lasérie

don-nant

f

. Dans e as, on onsidère uneapproximationdutermede

on-trledonnéparunesérieinnie.Ce

premierterme

f

2

,d'ordre

kV k

2

,est

tel que le Hamiltonien donné par

H

c

= H

0

+ V + f

2

est plus pro he

del'intégrabilitéqueleHamiltonien

de départ

H

0

+ V

, 'est-à-dire, tel que

H

c

est anoniquement onjugué

à

H

0

+ O(kV k

3

)

.Ilest donnépar:

f

2

= −

1

2

 ∂ΓV

∂x

∂V

∂y

∂ΓV

∂y

∂V

∂x



,

où, dans le as onsidéré, la

fon -tion

ΓV

estuneprimitivede

V

par rapport au temps. Les autres

ter-mes de la série donnant

f

se al- ulentexpli itementparré urren e,

ave des ro hetsdePoisson

su es-sifsave

ΓV

. Ilest ànoter qu'ave le terme de ontrle

f

, les parti -ules tests sont stoppées et il n'y a

plusdetransportverslesbords ar

H

0

+ V + f

estintégrableet

anon-iquement onjuguéà

H

0

= E

. L'e a itédutermede ontrle

partiel

f

2

, qui est aussi un test de robustesse de la stratégie de

on-trle envisagée,est vériée à l'aide

de simulations numériques. Nous

avons omparé les propriétés des

traje toires de parti ules obtenues

ave le potentiel

V

et ave le po-tentiel ontrlé

V

c

ave leterme de ontrle

f

2

. La guremontre deux traje toires issues des mêmes

on-ditions initiales al ulées ave et

sans le terme de ontrle. La

par-ti ule reste onnée dans une

ré-gionétroitedansle as ontrlé,

in-diquantunerédu tiondutransport

verslesbords.

x

y

−10

0

10

20

30

40

50

−20

−10

0

10

20

Figure 7  Exemple de traje toire obtenue pour le potentiel

V

donné par l'équation (1). Le fond représente les

lignes de niveaux du potentiel

V

à un instantdonné(

t = 0

).

x

y

−10

0

10

20

30

40

50

−30

−20

−10

0

10

20

Figure 8  Exemple de traje toire obtenuepourlepotentiel ontrlé

V + f

2

. Le fond représente les lignesde niveaux du potentiel

V + f

2

à un instantdonné (

t = 0

).

La mesure de l'amplitude

rela-tive du terme de ontrle

f

2

par rapportaupotentieléle trostatique

montrequeletermede ontrleest

une petite modi ation du

poten-tiel éle trostatique (de l'ordre de

quelques pour ents). Il est à noter

que la onstru tion du terme de

ontrledépend dela onnaissan e

du potentiel

V

. Il a été montré numériquementquemêmeune

on-naissan egrossière(pardesmesures

sur les points d'une grille spatiale,

par exemple) permet de réduire

signi ativement la diusion. Une

méthodedtyperétro-a tion

perme-ttraitdemettreenpla ele ontrle

pourun potentielmesuréen temps

réel.

Les prin ipaux s énarios pour

ITER sont fondés sur les

bar-rièresdetransport.Cesbarrièresde

transport sont souvent asso iées à

un grand apport d'énergie. Cette

stratégiede ontrleouvreunevoie

d'investigation possible pour réer

des barrières (ou réduire le

(7)

on-nement magnétique à faible oût

énergétiquedanslesappareilsde

fu-sion ontrléetelsquelestokamaks.

POURENSAVOIR PLUS

C. Chandre, G. Ciraolo, F.

Doveil, R. Lima, A. Ma or,

M.Vittot,Physi alReview

Let-ters,94, 2005,074101.

C. Chandre, M. Vittot, G.

Ciraolo, Ph. Ghendrih, R.

Lima,Nu learFusion,46,2006,

33.

Arti leproposépar:C.Chandre,CentredePhysiqueThéoriqueUMR6207

CNRS, handre pt.univ-mrs.fr.

Ont également parti ipé à e travail : R. Lima et M. Vittot, Centre

de Physique Théorique UMR 6207 CNRS (Marseille), G. Ciraolo et

Ph. Ghendrih, Département de Re her he sur la Fusion Contrlée, CEA

Cadara he, F. Doveil etA. Ma or, Physique des Intera tions Ioniques et

Molé ulairesUMR6633 CNRS(Marseille),M.Pettini, IstitutoNazionale

Figure

Figure 3  Setion de Poinaré pour
Figure 5  Shéma d'un Tube à
Figure 7  Exemple de trajetoire

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